So… let’s burn !
Pendant près de trois siècles, la maison Targaryen a régné sur Westeros. Aujourd’hui, elle est au bord de l’extinction et seule Daenerys du Typhon, l’Imbrûlée, la Mère des dragons, est en mesure de réclamer le trône. Même à un monde de là, en exil sur le continent oriental, ses prétentions restent une menace pour la suprématie des Baratheon, et trois petites bestioles s’apprêtent à changer radicalement la donne.
Renaître de ses cendres
Même au bord du gouffre, la maison Targaryen semble toujours se relever. C’est tout à fait caractéristique de Daenerys Targaryen qui semble moins qu’une mendiante la minute d’avant, et une reine convoitée celle d’après. Dans le jeu, cela se traduit par de nombreux effets permettant de redresser ses cartes, toujours se relever après être tombé plus bas que terre.
Le puissant effet de Daenerys diminuant la force de vos adversaires ne fonctionne d’ailleurs que si Daenerys est redressée. Moins impressionnante que ses équivalents dans les autres factions (Eddard, Euron, etc.), Daenerys devient par contre une véritable machine de guerre une fois ses dragons sur le terrain.
A ce stade, les dragonnets ne sont encore que des enfants, peu dangereux en eux-même. A 4 de force pour 3 de coût et une seule icône, l’icône militaire, il y a bien plus efficace. Cependant, ils permettent de booster Daenerys de façon exponentielle. Ainsi, Viserion lui donne le mot-clé « furtivité » que nous avons déjà vu et qui permet à Daenerys d’esquiver un défenseur. Drogon lui donne le mot-clé renom, que nous avons vu également, et qui lui permet de prendre des pouvoirs quand elle remporte un défi ; enfin, Rhaegal lui permet de se redresser quand elle remporte un défi. Une fois les trois sur le terrain, Daenerys peut attaquer en ignorant un défenseur, prendre du pouvoir, piocher et se redresser à la fin du défi… pour en lancer un autre par exemple.
Se redresser a d’autres intérêts que de permettre d’attaquer à nouveau ou de défendre, en effet, après la phase de défi, il y a dans le jeu une phase intitulée la phase d’hégémonie.
La phase d’hégémonie est courte, simple, mais essentielle. Lors de la phase d’hégémonie, les joueurs font le point afin de déterminer qui, à l’issue de la phase de défi, a actuellement la maîtrise du terrain. Ainsi chaque joueur comptabilise la force de ses personnages encore redressés et y ajoute son or non dépensé. Le résultat de cette petite addition donne le totale d’hégémonie. Les hégémonies des joueurs sont comparées et celui qui a le plus gros score remporte l’hégémonie et prend un point de pouvoir dans la réserve. A
Outre ce point de pouvoir sur lequel personne ne va cracher et qui peut être décisif, remporter l’hégémonie est parfois la condition nécessaire à l’activation de certaines capacités de cartes ; à l’inverse, certaines cartes puissantes ont une contrepartie néfaste et vous desserviront si vous perdez l’hégémonie. Ne lancez donc pas toutes vos forces aveuglément dans la bataille, il peut parfois être plus rentable de conserver quelques personnages debout afin de la remporter.
Dracarys !
Ce n’est pas le seul avantage des Targaryen, le feu du dragon peut se matérialiser de différentes manières mais il brûle plus que jamais. Dans le jargon du jeu, on appelle cette stratégie, le « burn ». La brûlure. Brûler une carte permet de diminuer sa force jusqu’à 0. Jusque là rien d’extraordinaire, mais les Targaryen possèdent un certain nombre d’effets permettant de tuer une carte si sa force tombe à 0. Telle est la puissance du « burn ».
La plaza du châtiment est un bon exemple de carte de « burn ». Elle permet sous certaines conditions (gagner un défi de pouvoir, incliner la plaza et cibler une carte sans attachement) de réduire la force d’une carte de 2 points et de la tuer si elle tombe à 0. Combiné à un effet comme celui des Immaculés (qui diminuent la force d’un défenseur de 1) et de Daenerys (qui diminue de 1 la force de tous les personnages adverses tant qu’elle est debout), vous pouvez tuer un personnage ayant jusqu’à 4 de force sans problème, et ce sans même remporter un défi militaire. De même, la carte événement « Dracarys ! » permet de brûler des personnages adverses en masse en inclinant l’un de vos dragons.
Bien entendu, cela ne suffit pas à remporter des défis, mais la maison Targaryen peut compter sur un certain nombre de soutiens sur le continent d’Essos. Outre les guerriers immaculés que l’on vient de voir, le Khalasar dothraki aura son mot à dire dans le retour des Targaryen sur le Trône de fer. Le terrible Khal Drogo vous permet par exemple de lancer deux défis militaires lors du même tour, ce qui est normalement impossible (on ne peut lancer un défi de chaque type).
Tout ceci fait de la maison Targaryen l’une des plus appréciée des joueurs, en particulier ceux qui aiment construire des decks hautement stratégiques jonglant tel un équilibriste avec les différents effets de burn afin d’optimiser les baisses de force pour faire un maximum de victimes.
Nous arrivons bientôt à la fin de cette série d’articles concernant les différentes factions du JCE. Demain, nous verrons la dernière des maisons suzeraines, une véritable nouveauté puisqu’ils n’existaient pas dans la première édition du jeu, il s’agit des Tyrell.
