[CES] Il faut sauver le soldat Wywy

Une rumeur commencait à enfler parmi les domestiques de l’Hôtel Particuliers d’Albepeyre comme quoi le propriétaire des lieux n’était plus. Pensez donc : même avec les émeutes, ça faisait bien deux mois que nul n’avait vu Ser Wyman. Oh, certes, une lettre de dame Mariah était bien arrivée pour informer la maisonnée de sa grossesse nouvellement découverte, mais une réaction du futur père? Nenni, et les lavandières, après un rapide calcul, avaient daté à trois mois au moins la date de la conception…

Un mystère, en bref, un vrai ! auquel Valentin, le valet, réfléchissait lors d’une promenade nocturne quand un bruit derrière un fourré le fit sursauter. Et voici Ser Wyman qui s’extirpait en pestant de son abri végétal, les joues rougies.

« C-c’est moi, » se contenta-t-il de dire avec un sourire un rien désolé et profondément triste.

« Ser ! On vous croyait… » commença le commis avant de se raviser, et de regarder d’un air stupéfait la fenêtre de la chambre de Ser Wyman, que personne n’avait osé ouvrir.

« Pas moi, ma mère, » expliqua doucement le Sous-Lieutenant des Manteaux d’Or. « J’ai dû quitté Port-Réal toute affaire cessante pour recueillir son dernier souffle. J’avais laissé une lettre, mais je crains qu’elle ne se soit égarée. Puis le temps de réconforter le père, de nous disputer avec les frères, j’sommes…je suis…parti plus longtemps qu’escompté. »Puis d’ajouter, avec un sourire las: « Alors, qu’est-ce que j’ai raté ? »

Sans un mot, Valentin lui tendit la lettre de Mariah qui lui annonçait la grande nouvelle, la lettre des créanciers qui l’informaient qu’il était temps de rembourser son emprunt, et le livre de comptes du domaines avec l’argent qui lui restait.

Le visage de Wyman devint pâle comme un linge.

« Ah…oui, en effet. Je…vais essayer d’arranger ça. »

[HRP: Je suis reviendue, mais Wywy est quasiment ruiné. Donc si des gens veulent faire des dons, j’serions très reconnaissante. =D]