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1 avril 2020 à 19 h 58 min #131643Lady
- Patrouilleur du Dimanche
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AGOT 19 – Catelyn IV
Au fil des pages – liste des sujets◄ AGOT 18, Bran III AGOT 20, Jon III ► Dans ce chapitre, Catelyn arrive à Port-Réal avec un poignard, des mains blessées, un Ser Rodrick affaibli et des soupçons. Bien décidée à obtenir des réponses elle envoie Ser Rodrik en mission et finira par être réunie avec les deux plus grands comploteurs de Westeros.
Arrivée à Port-Réal
« We will make King’s Landing within the hour. »
« Nous toucherons à Port-Réal dans une heure environ. »
Catelyn est le premier personnage d’AGOT à atteindre Port-Réal et c’est par ses yeux que nous découvrons le lieu qui sera le théâtre de nombreuses intrigues.
Une ville remplie de vie :
Après avoir découvert le Nord, immensément grand, froid et vide de vie (le peuple du Nord se cachant sous la neige selon les dires du bon roi Robert), nous arrivons à Port-Réal et l’atmosphère qui s’en dégage est complètement différente.
Now the city covered the shore as far as Catelyn could see; manses and arbors and granaries, brick storehouses and timbered inns and merchant’s stalls, taverns and graveyards and brothels, all piled one on another. She could hear the clamor of the fish market even at this distance.
A présent, la ville s’étendait à perte de vue. Pèle-mêle entassés, manses et tonnelles et greniers, entrepôts de brique et pignons de bois, boutiques auberges et tavernes, bordels, cimetières. Même de si loin se percevait le vacarme de la criée.
Bien que la ville soit très étendue, on a l’impression que les bâtiments sont entassés les uns sur les autres et que la citée est coincée entre ses collines et ses murailles. La ville semble plus peuplée que tout le Nord réunit.
Un peu d’histoire : Port-Réal la cité des dragons :
Alors qu’elle observe la ville, depuis la galère la Cavalière de Tornade, Catelyn se rappelle ses leçons d’histoire.
Port-Réal est le point de départ d’Aegon le Conquérant lorsqu’il a débarqué dans le but d’unifier les Sept Couronnes sous son règne :
Then Aegon the Conqueror had sailed from Dragonstone. It was here that his army had put ashore, and there on the highest hill that he built his first crude redoubt of wood and earth.
Et c’est en ces lieux qu’appareillant de Peyredragon vint débarquer Aegon le Conquérant, puis il bâtit sommairement, de glaise et de bois, sa première redoute.
Toute la citée respire l’histoire de la dynastie Targaryen. Les trois collines sur lesquels Port-Réal a été érigé, sont nommées d’après Aegon le Conquérant et ses sœurs-épouses Visenya et Rhaenys. Au sommet de ces collines, trois bâtiments, symboles de la puissance des rois dragons : le grand septuaire de Baelor, Fossedragon et le Donjon Rouge.
Visenya’s hill was crowned by the Great Sept of Baelor with its seven crystal towers. Across the city on the hill of Rhaenys stood the blackened walls of the Dragonpit, its huge dome collapsing into ruin, its bronze doors closed now for a century.
Sur le mont Visenya, le grand septuaire de Baelor dressait ses sept tours de cristal et, sur le Rhaenys, de l’autre côté, s’allongeaient les murailles noircies de Fossedragon, dont l’énorme dôme tombait en ruine, et dont les portes de bronze demeuraient obstinément closes depuis un siècle.
And above it all, frowning down from Aegon’s high hill, was the Red Keep; seven huge drum-towers crowned with iron ramparts, an immense grim barbican, vaulted halls and covered bridges, barracks and dungeons and granaries, massive curtain walls studded with archers’ nests, all fashioned of pale red stone. Aegon the Conqueror had commanded it built. His son Maegor the Cruel had seen it completed. Afterward he had taken the heads of every stonemason, woodworker, and builder who had labored on it. Only the blood of the dragon would ever know the secrets of the fortress the Dragonlords had built, he vowed.
Enfin, brochant sur le tout d’un air sourcilleux depuis le mont Aegon, le Donjon Rouge accroupissait, derrière ses sept tours trapues comme tambours, son enceinte de fer et sa barbacane lugubre, ce prodigieux labyrinthe de salles voutées, de ponts couverts et de casernes, d’oubliettes et de magasins, de bretèches truffées d’archères qui, entièrement taillé dans un grès rosâtre, fut entrepris sur ordre du Conquérant et achevé par son fils Maegor le Cruel. Lequel ne trouva dès lors rien de plus pressé que de faire décapiter tous ceux qui, terrassiers, maçons, charpentiers, couvreurs…, y avaient œuvré. Ainsi prétendait-il réserver au seul sang du dragon les secrets de la forteresse que les seigneurs du Dragon venaient de s’ériger.Le Donjon Rouge : Forteresse chargée d’histoire, de trahisons, de complots, un lieu à la fois fascinant et inquiétant qui surplombe la ville comme un monstre dangereux. La manière dont il est décrit le rend particulièrement intrigant et l’histoire macabre de sa construction amène le lecteur à penser qu’il y a dans ce donjon plus d’un secret à percer.
Yet now the banners that flew from its battlements were golden, not black, and where the three-headed dragon had once breathed fire, now pranced the crowned stag of House Baratheon.
En dépit de quoi les oriflammes qui flottaient sur le parapet étaient non plus noires mais brodées d’or. Et là où le dragon tricéphale naguère encore crachait le feu se pavanait désormais le cerf couronné des Baratheon.
Malgré le remplacement des bannières Targaryen par des bannières Baratheon, Robert ressemble bien à un usurpateur dans cette citée des dragons.
Le port, ouverture sur le monde :
Arrivant par la mer, Catelyn peut nous décrire le port qui apporte encore plus de vie et d’activité à la capitale :
A hundred quays lined the waterfront, and the harbor was crowded with ships. Deepwater fishing boats and river runners came and went, ferrymen poled back and forth across the Blackwater Rush, trading galleys unloaded goods from Braavos and Pentos and Lys. Catelyn spied the queen’s ornate barge, tied up beside a fat-bellied whaler from the Port of Ibben, its hull black with tar, while upriver a dozen lean golden warships rested in their cribs, sails furled and cruel iron rams lapping at the water.
Sur les cent quais striant le front de mer, des galères marchandes dégorgeaient leurs cargaisons de produits originaires de Braavos, Pentos, Lys…, et le port grouillait de navires qui caboteurs hauturiers, coureurs de rivières, allaient et venaient, tandis que des bacs se traînaient sans cesse, à la gaffe, d’une berge à l’autre de la Néra.
Cette ouverture sur le monde nous rappelle que quelque part en Essos il y a un prince et une princesse exilés qui pourraient bien revenir un jour pour réclamer ce qui leur revient de droit. Si Daenerys n’est pas mentionnée, elle est pourtant évoquée. D’abord par la mention de Peyredragon, son lieu de naissance, que la Cavalière des Tornades dépasse pendant une tempête. Puis sont mentionnée Braavos et Pentos, deux cités libres qui ont accueillies Daenerys et Viserys.
Les comploteurs
S’ils ont déjà été mentionnés dans la discussion entre Jaime et Cersei pendant leur petite activité extra-conjugale, c’est dans ce chapitre que nous rencontrons pour la première fois les deux grands comploteurs de Port-Réal : Littlefinger et Varys.
Lord Peter Baelish dit Littlefinger
Ce chapitre fait la belle part à Peter Baelish. Catelyn le connaissant depuis l’enfance, elle nous en apprend beaucoup sur lui. Pour commencer, elle nous explique l’origine de son sobriquet :
His father had died several years before, so he was Lord Baelish now, yet still they called him Littlefinger. Her Brother Edmure had given him that name, long ago at Riverrun. His family’s modest holdings were on the smallest of the Fingers, and Petyr had been slight and short for hi sage.
Son père était mort depuis des années, lui léguant son titre de lord Baelish, mais tout le monde persistait à l’appeler Littlefinger. D’après le sobriquet dont l’avait affublé, jadis, Edmure, à Vivesaigues. Parce que les modestes domaines des Baelish se trouvaient dans le plus exigu des Quatres Doigts, et parce que Petyr demeurait chétif et fluet pour son âge.
On découvre l’amour qu’éprouvait Petyr pour Catelyn dans leur jeunesse. Et que lors d’un accès de bravoure le jeune garçon défia Brandon Stark pourtant plus âgé, plus grand et plus fort que lui dans l’espoir de conquérir sa belle. Tel le héros d’une chanson combattant un ennemi afin de délivrer une princesse ! Finalement, tout ce qu’il obtint de ce combat, est une cicatrice, un cœur brisé et un voyage de retour vers les Quatre Doigts.
« He was my father’s ward. We grew up together in Riverrun. I thought of him as a brother, but his feelings for me were … more than brotherly. When it was announced that I was to wed Brandon Stark, Petyr challenged for the right to my hand. It was madness. Brandon was twenty, Petyr scarcely fifteen. I had to beg Brandon to spare Petyr’s life. He let him off with a scar. Afterward my father sent him away. I have not seen him since. »
« Il était le pupille de mon père. Nous avons grandi ensemble. Je le considérais comme un frère, mais il me portait une affection… plus que fraternelle. Quand on m’annonça que j’épouserais Brandon Stark, il prétendit lui disputer ma main en duel. De la folie pure. Brandon avait vingt ans, Petyr quinze ans à peine. Je dus prier Brandon de l’épargner, et Petyr s’en tira sans trop de dommage. Après quoi, mon père le congédia. Je ne l’ai pas revu depuis. »
Des années plus tard, Petyr Baelish s’est fait un chemin jusqu’au Conseil restreint. Il est alors en position de donner des ordres à des gardes pour qu’ils amènent Catelyn jusqu’à lui. On peut tout de même constater que les soldats du guet l’appellent « M’sire Littlefinger ».
The years had not changed him much. Petyr had been a small boy, and he had grown into a small man, an inch or two shorter than Catelyn, slender and quick, with the sharp features she remembered and the same laughing grey-green eyes. He had a little pointed chin beard now, and threads of silver in his dark hair, though he was still shy of thirty. They went well with the silver mockingbird that fastened his cloak. Even as a child, he had always loved his silver.
Le temps ne l’avait guère modifié. De garçon petit, il était devenu petit homme, plus petit qu’elle d’un pouce ou deux, tout en demeurant mince et prompt, tout en conservant les mêmes traits aigus que jadis, les mêmes yeux gris-verts rieurs. Mais il avait à présent une barbichette pointue et quoiqu’il n’eût pas encore trente ans, quelques fils d’argent dans ses cheveux sombres. Lesquels faisaient bon ménage avec le moqueur d’argent qui agrafait son vêtement. Il avait de tout temps aimé son argent.
Lord Varys
« Lord Varys knows all »
« Lord Varys sait tout »
Dire que Varys sait tout est sans doute la meilleure entrée en matière pour parler du personnage. Varys est un personnage mystérieux. Surnommé l’Araignée, il fait travailler des oisillons.
« So it was the King’s Spider who found me. »
Littlefinger winced. « You don’t want to call him that. He’s very sensitive. Comes of being an eunuch, I imagine. Nothing happens in this city without Varys knowing. Ofttimes he knows about it before it happens. He has informants everywhere. His little birds, he calls them. One of his little birds heard about your visit.
« Ainsi donc, c’est l’Araignée du Roi qui m’a découverte ? »
Il broncha, pour le coup. « Gardez-vous de l’appeler ainsi. Il est d’une telle susceptibilité ! Liée, j’imagine, à son état d’eunuque. Il ne se passe rien, en ville, que Varys ne soit au courant. Et, souvent, avant. Ses mouchards sont partout. Ses oisillons, comme il les appelle. L’un d’entre eux aura eu vent de votre visite. […] »
The man who stepped through the door was plump, perfumed, powdered, and as hairless as an egg. He wore a vest of woven gold thread over a loose gown of purple silk, and on his feet were pointed slippers of soft velvet.
L’homme qui s’avança était grassouillet, parfumé, poudré et d’une calvitie d’œuf. Il portait, par-dessus sa longue chemise flottante de soie pourpre une veste tissée de fil d’or et aux pieds des babouches pointues de velours douillet.
Les deux hommes partagent plusieurs points communs. Si Petyr a hérité son titre de Lord par son père il reste un petit seigneur d’un petit domaine, quant au titre de Lord Varys il est de pure convention et inspire le mépris. Ils ont tous les deux un surnom plus ou moins rabaissant que les nobles et le peuple utilisent pour les désigner. Ils sont tous les deux des exemples d’hommes qui n’ont pas beaucoup d’attributs virils. Le premier est un petit homme fluet, le deuxième est un eunuque grassouillet, parfumé et poudré.
Une histoire de contrôle
Dans ce chapitre, on peut constater que les différents protagonistes essaient de prendre le dessus afin d’être aux commandes et d’avoir le contrôle.
Catelyn aux commandes
Dans son chapitre précédent, Catelyn après s’être laissée aller pendant des semaines, retrouvait à nouveau la maîtrise d’elle-même. Si elle laissait Robb prendre en main la situation à Winterfell, elle prenait le contrôle d’une nouvelle mission : prévenir Ned et découvrir le commanditaire de l’assassinat de Bran.
Dans la première partie du chapitre Catelyn est la maîtresse de la situation. C’est elle qui a choisi de voyager à bord de La Cavalière des Tornades la galère du Tyroshi Moreo, et elle peut se féliciter de sa décision :
The Tyroshi were notorious for their avarice, and Ser Rodrik had argued for hiring a fishing sloop out of the Three Sisters, but Catelyn had insisted on the galley. It was good she had.
Eu égard à la rapacité notoire des gens de Tyrosh, ce dernier préconisait de louer quelques canges aux pêcheurs des Trois Sœurs, mais elle-même n’avait pas démordu de sa préférence pour la galère et s’en félicitait.
Contente du travail de l’équipage, Catelyn décide de leur donner un cerf d’argent à chacun et lorsque Moreo lui propose de recevoir la somme afin de la mettre de côté, Catelyn décide de leur donner elle-même leur récompense.
Puis pendant que Ser Rodrik rempli la mission qui lui ait confié, Catelyn choisi de suivre son conseil et de dormir un peu :
She watched Ser Rodrik set off, striding briskly through the busy streets until he was lost in the crowds, then decided to take his advice.
Elle regarda ser Rodrik sortir, se frayer de son pas alerte un passage à travers les chalands, se perdre enfin la cohue, et décida de suivre son conseil.
She woke to a pounding on her door.
Littlefinger prend la main
Catelyn s’endort et est réveillée brutalement par des manteaux d’or envoyés par Littlefinger pour venir la chercher. Si elle garde un instant l’illusion de garder un peu le contrôle de la situation elle est tout de même obligée de suivre son escorte.
The lamps were being lit along the streets as they set out, and Catelyn felt the eyes of the city on her as she rode, surrounded by the guard in their golden cloaks.
Le long des rues qu’elle empruntait, telle une prisonnière, avec son escorte dorée, s’allumaient l’un après l’autre les réverbères, et elle sentait peser sur elle tous les regards de la ville.
Arrivée au Donjon Rouge, elle est conduite devant Littlefinger. Elle lui rappelle alors son rang et leur jeunesse commune pour essayer de prendre le dessus sur lui :
Catelyn ignored the implied question. « I am not accustomed to being summoned like a serving wench, » she said icily. « As a boy, you still knew the meaning of courtesy. »
Elle éluda la question implicite. « Je n’ai pas l’habitude que l’on me convoque comme une fille, dit-elle glacial. Dans votre jeunesse, vous saviez encore ce que voulais dire « courtois ».
Au début c’est elle qui dirige la conversation, éludant les questions de Petyr et exigeant des réponses aux siennes puis Petyr renverse la vapeur en faisant appel aux souvenirs communs et lorsque Catelyn tente un mensonge, Petyr la piège.
Her throat was dry. « Family, Duty, Honor, » she recited stiffly. He did know her too well.
Elle se sentait la bouche sèche. « Famille, Devoir, Honneur », récita-t-elle d’un ton guindé. Il la connaissait également trop bien.
Varys entre dans la danse
Varys entre dans la pièce au moment où Littelfinger commence à prendre l’avantage. Conscient de ne pas être en terrain conquis, Varys tente une approche physique avec Catelyn :
« Lady Stark » he said, taking her hand in both of his, « to see you again after so many years is such a joy. »
« Lady Stark…, susurra-t-il en lui enfermant la main dans la siennes, c’est une telle joie de vous revoir, après tant d’années ! »
Catelyn slid her fingers from his grasp.
Catelyn se dégage du contact, alors Varys essaie une autre tentative de rapprochement en évoquant Bran :
« I was grievous sad to hear about your son. And him so young. The gods are cruel. »
« L’accident de votre fils m’a navré jusqu’au fond du cœur. Et si jeune… Les dieux sont d’une cruauté.
Encore une fois, Catelyn le déboute. Varys comprend qu’il n’arrivera à rien ainsi. Il s’engage sur un terrain qu’il maîtrise parfaitement : l’information.
He eased himself down into a seat and put his hands together. « I wonder if we might trouble you to show us the dagger ?»
Prenant un siège, il s’y installa commodément, joignit les mains. « En toute franchise, cela vous ennuierait-il beaucoup de nous le montrer, ce poignard ? »
Le poignard de la discorde
Varys surprend tout le monde en évoquant le poignard. Catelyn est effaré de découvrir l’étendu du réseau de Varys et Littlefinger semble largué. Catelyn sort le poignard et le pose devant Varys.
Varys lifted the knife with exaggerated delicacy and ran a thumb along its edge. Blood welled, and he let out a squeal and dropped the dagger back on the table.
Il le préleva d’un geste exagérément précieux, promena son pouce sur le tranchant. La vue du sang qui perlait lui arracha un piaillement strident, et il laissa retomber le poignard sur la table.
Littlefinger hefted the knife lightly in his hand, testing the grip. He flipped it in the air, caught it again with his other hand. « Such sweet balance. You want to find the owner, is that the reason for this visit? You have no need of Ser Aron for that, my lady. You should have come to me. »
A son tour, il saisit le poignard et, en expert, en estima la prise, le lança en l’air, le rattrapa de l’autre main de l’autre main. « Un chef-d’œuvre d’équilibre. Et c’est pour découvrir son propriétaire que vous êtes venue ? Vous n’aviez que faire de ser Aron pour cela, madame. Il suffisait de vous adresser à moi.
Varys se coupe, laisse tomber le poignard et Littlefinger le récupère. Il fait le malin, joue les innocents, fait durer un peu le suspens avant de lâcher une bombe : le propriétaire du poignard est Tyrion Lannister !
Résultat du match : Littlefinger 1 – Varys 0
A la fin de ce chapitre, la guerre entre les Stark et les Lannister qui semblait déjà bien engagée semble à présent inévitable.
- Ce sujet a été modifié le il y a 4 années et 8 mois par FeyGirl.
1 avril 2020 à 20 h 45 min #131647R.Graymarch- Barral
- Posts : 10381
Un chapitre où Catelyn perd le contrôle de la situation
En effet, au début, il apparait qu’elle a fait le bon choix : choix de l’itinéraire (par mer), choix du bateau (une galère). Elle n’est pas dupe de Moreo Turnitis qui veut récupérer pour lui l’argent promis à l’équipage. Bonne pioche. A côté de ça, Rodrik est un peu le boulet de service. Il est gentil, veut aider, mais ne sert à rien. Sur mer, il est malade, pas de bol. A terre, ça se gâte un peu et c’est là que tout commence à s’effriter. L’auberge indiquée par Moreo est bien, mais le petit hic c’est que Catelyn pense après coup (et ça parait logique) qu’il est allé tout raconter à Littlefinger ou Varys. Catelyn se repose pendant que Rodrik va chercher Aron Santagar (peu de raisons de penser qu’il ment). Sauf que Rodrik ne sert à rien et laisse Catelyn exposée.
Après, on a une vraie scène de cinéma bis où « les-forces-de-l’ordre-mystérieuses » prient Cat de la suivre pour voir le mastermind maléfique. Sauf qu’en plus, Varys rapplique. Quel chaleureux entourage.
Littlefinger fait (joue ?) l’innocent en disant qu’il ne connait rien à la dague, puis fait son petit malin en la lançant dans un panneau en bois, ponctué par « c’est la mienne ». Ca marche, mais bon sang, ça fait cliché un peu ^^ Et (on voit que GRRM était scénariste), le chapitre se termine par le « coupable » désigné : Tyrion Lannister. Forcément un Lannister ! Déjà qu’on avait toutes les raisons de ne pas les aimer (certes Tyrion un peu plus que les autres, mais c’est le même nom donc il doit être de mèche), ça renforce dans notre certitude. Et puis Littlefinger est un ami d’enfance de Catelyn. OK, il est un peu malsain et elle ne l’a pas vu depuis 15 ans, mais ça compte à peine ? Et Varys a tellement à coeur de vouloir aider 😀 Enfin, même Catelyn a plus que des doutes
She trusted Littlefinger only a little, and Varys not at all.
Pourtant, elle perd la main pendant ce chapitre. Mais elle s’en tire peut-être mieux que le lecteur qui, avec les différents points de vue, pense en savoir plus qu’elle.
Notes de relecture
- Forcément on a la description de la ville, sa fondation, etc, c’est assez normal vu que c’est la première fois qu’on s’y rend
- La blessure de Catelyn à la main est super profonde
- Catelyn parle de l’imbroglio entre Brandon et Littlefinger. Cela donne aussi pas mal d’information sur leur (non)-relation passée
- J’avais oublié que Littlefinger avait écrit à Catelyn après la mort de Brandon (ce qui est compréhensible) mais surtout qu’elle avait brûlé la lettre sans la lire
Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
MJ par intérim de Les Prétendants d'Harrenhal (2024-), rejoignez-nous
DOH : #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais1 avril 2020 à 21 h 55 min #131656Emmalaure- Exterminateur de Sauvageons
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Il y a dans ce chapitre un petit passage intéressant qui a l’air de ne servir à rien pour la suite : c’est l’histoire des favoris coupés de Rodrik. Catelyn dit qu’elle ne le reconnait pas tout de suite (ce sera aussi le cas de Ned Stark dans le chapitre où il retrouve son épouse), et Rodrik avance que même sa mère ne le reconnaîtrait pas.
Or, on l’a vu pour plein d’autres occasions, GRRM ne laisse jamais rien au hasard, et il serait surprenant que cette histoire de favoris sur laquelle il insiste, ne revienne pas. En fait, elle revient, dans ACOK, lors de la prise de Winterfell par Ramsay : des favoris servent à identifier de loin, à la nuit tombée, le supposé ser Rodrik tué par le dit Ramsay. Et si Rodrik avait servi à Ramsay la même ruse que Ramsay lui avait servi avant (échanger ses vêtements avec le vrai Schlingue pour échapper à la mort), en coupant ses favoris, et en envoyant à sa place un vieil homme d’armes avec des favoris qui puisse passer pour lui ?
Ca signifierait que ser Rodrik aurait survécu au moins quelque temps. Evidemment, s’il comptait tenter une infiltration « à la Theon », en douce, pour libérer sa fille et reprendre Winterfell, ça a été raté. Mais un Rodrik encore vivant dans le Nord et sûrement assoiffé de vengeance (et n’ayant vraiment plus rien à perdre) pourrait être une option intéressante, au moins en terme de coup de théâtre « préparé ». Même si je ne pense pas que ça soit pour une issue « heureuse ».
Edit : l’histoire du Donjon rouge, avec ses constructeurs enfermés dedans, m’a rappelé les peplum sur l’Egypte où des pharaons faisaient ensevelir dans leur pyramide les esclaves qui les construisaient. On est en plein dans le cliché hollywoodien, là ^^. Mais Graymarch l’a dit plus haut, on sent vraiment que GRRM a été scénariste à Hollywood et qu’il connaît sacrément bien sa filmographie !
- Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 8 mois par Emmalaure.
1 avril 2020 à 22 h 01 min #131658Samyriana- Pas Trouillard
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Peu de choses à ajouter à ton analyse maintenant que Catelyn Targaryen n’est plus d’actualité ^^.
Dans son chapitre précédent, Catelyn après s’être laissé aller pendant des semaines, retrouvait à nouveau la maîtrise d’elle-même. Si elle laissait Robb prendre en main la situation à Winterfell, elle prenait le contrôle d’une nouvelle mission : prévenir Ned et découvrir le commanditaire de l’assassinat de Bran.
Ta phrase me rappelle bien à quel point, par rapport à plein de personnages qui souvent subissent, où restent pendant longtemps au même endroit et dans la même situation, Catelyn est toujours en mission durant la saga.
- Mission 1: être aux côtés de Bran au cas où il meure
- Mission 2: allez voir Ned à Port-Réal pour le poignard
- Mission 3: juger Tyrion
- Mission 4: rejoindre Robb, aller en ambassade auprès de Stannis et Renly… etc…
"Des chefs de guerre, y en a de toutes sortes. Mais une fois de temps en temps, il en sort un, exceptionnel. Un héros. Une légende. Des chefs comme ça, y en a presque jamais. Et tu sais ce que c'est, leur pouvoir secret? Ils ne se battent que pour la dignité des faibles."
1 avril 2020 à 22 h 17 min #131659Emmalaure- Exterminateur de Sauvageons
- Posts : 999
Ta phrase me rappelle bien à quel point, par rapport à plein de personnages qui souvent subissent, où restent pendant longtemps au même endroit et dans la même situation, Catelyn est toujours en mission durant la saga.
Mission 1: être aux côtés de Bran au cas où il meure
Mission 2: allez voir Ned à Port-Réal pour le poignard
Mission 3: juger Tyrion
Mission 4: rejoindre Robb, aller en ambassade auprès de Stannis et Renly… etc…Mission 5: faire libérer ses filles en échange de Jaime escorté par Brienne !
Mais avant, il y a aussi faire passer la Verfuque à Robb et son armée pour reprendre Vivesaigues. C’est à cette occasion que le mariage de Robb avec une Frey est conclu aux Jumeaux.
Dans les faits, toutes les missions de Catelyn finissent par mal tourner pour elle. Comme son époux, elle est poursuivie par la tragédie.
2 avril 2020 à 5 h 50 min #131664Ser Aemon Belaerys- Exterminateur de Sauvageons
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Littlefinger et Varys, les Ronaldo et Messi du jeu des trônes ?
Rodrick Cassel doit assurer la sécurité de Cat, mais au moment où il la laisse, Littlefinger met la main dessus. Ce chapitre est l’arrivée dans la saga de Petyr Baelish, déjà mentionné mais pas encore vu !
Catelyn nous parle d’ailleurs de l’amour de LF pour elle et quand il a défié Brandon. Sans trop connaitre LF on pourrait penser à un ami d’enfance, qui par amour de Cat, va l’aider et ainsi aider Ned….Varys est également introduit, nous ne pouvons pas nous rendre compte à ce stade que c’est pratiquement ces deux là qui mènent toute la partie du jeu des trônes.
Je suis assez convaincu par la théorie qui dit que LF était au départ un pion de Varys, qui s’en est émancipé un peu avant la saga sans que Varys ne s’en aperçoive, et que c’est au moment de la présentation du « poignard de Tyrion » que Varys se rendra compte que LF n’est plus un allié. Il me semble que c’est dans ce décryptage sur l’assassinat de Jon Arryn que sont exposés les arguments.
Bref, comme nous n’aurons pas les PoV de Varys et LF, ces deux personnages importants apparaissent dans celui de Cat, et à travers elle on se rend compte que Port-Real et la cour dans son ensemble est malsain.
Bon il est vrai que les chapitres précédents ne nous ont pas présenté la capitale comme étant « the-place-to-be » 🙂Concernant « Catelyn Targaryen« , finalement ça m’a troublé pour un truc, j’ai repensé à d’autres exemples de mère de Roi, comme Visenya dans un premier temps mais aussi après Cersei, Alicent…
Elle ne va pas prendre de bonnes décisions car elle pensera aux seuls intérêts de son fils qu’elle veut Roi, et avec en face une ou plusieurs factions ennemis et une grosse guerre à venir.
Précision : Je ne dis pas que c’était l’intention de l’auteur que de nous amener à cette comparaison, mais que votre théorie, même si c’était pour faire un poisson d’avril, m’a amené à cette réflexion.
-"Comment veux-tu mourir, Tyrion, fils de Tywin ?"
- "Dans mon lit, à l’âge de 80 ans, le ventre plein de vin et ma queue dans la bouche d’une pute. "2 avril 2020 à 23 h 43 min #131727Athouni- Patrouilleur Expérimenté
- Posts : 267
Après quelques semaines de silence contraint et avant un retour progressif (encore pas mal de trucs à régler), je poste mon avis sur ce chapitre cher à mon cœur.
Globalement, les chapitres de Catelyn font toujours progresser l’histoire et là encore c’est le cas. L’arrivée à Port Réal et la rencontre avec Littlefinger d’une part et Varys de l’autre annoncent le début des intrigues de cour. A la fin du chapitre, tout est en ordre pour qu’une guerre éclate entre Lannister et Stark.
Ce qui est intéressant c’est que les deux conspirateurs témoignent d’un style propre et assez opposé.
Littlefinger est un grand manipulateur, ayant ou souhaitant toujours avoir un coup d’avance, prenant son mal en patience… mais il est aussi un improvisateur qui peut se mettre en danger. Son mensonge sur la perte de la dague lors du tournoi tient à un fil… Apprenant l’agression de Bran, il improvise et balance une énormité (qui sert ses intérêts). Plus c’est gros, plus ça passe…
Littlefinger peut compter sur sa bonne étoile… ou sur le silence de Varys, lequel sait pertinemment que Tyrion n’est pas le propriétaire de cette dague. Et pourtant, il ne dit rien et n’expose pas Littlefinger. Varys sait beaucoup mais ne dit rien, il laisse les uns et les autres avancer leurs pions tandis qu’il oeuvre dans l’ombre. On aura une belle illustration de cette tactique lorsqu’il visitera Ned dans son cachot.
- Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 8 mois par FeyGirl.
« When dead men come hunting in the night, do you think it matters who sits the Iron Throne »
3 avril 2020 à 14 h 59 min #131780darkdoudou- Pas Trouillard
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Merci Lady pour ton analyse du chapitre! Pas grand chose à rajouter, à la relecture, j’ai surtout apprécié la description de Port-Réal sur laquelle j’étais passé trop rapidement les fois précédentes.
Littlefinger et Varys, les Ronaldo et Messi du jeu des trônes ?
pas vraiment passionné de ballon rond, j’aime beaucoup cette expression, et je trouve marrant que chacun des deux se juge plus fort que l’autre pour le titre de cafard d’or:
Varys parlant de Petyr : En fait d’intrigues tortueuses, Littlefinger vient bon second dans les Sept Couronnes. Oh, je lui donne à becqueter de-ci de-là des tuyaux friands, mais juste assez pour qu’il me croie son homme…
Petyr au sujet de Varys : Si vous me permettez de parler cru (ces lieux s’y prêtent admirablement !), je lui tiens les couilles.
Toujours sur Varys, une petite phrase m’a fait tiquer dans la description de Port-Réal, celle qui prétend que les secrets du Donjon Rouge sont réservés seulement au sang du dragon. Or qui prétend connaître tous les passages secrets, et qui voit-on en permanence surgir de nulle part, déjouant les gardes et portes fermées à clé? C’est Varys :« Il est, dans le Donjon Rouge, des voies connues des seuls fantômes et des araignées. »
Est-ce que c’est une pièce de plus à rajouter au dossier Varys-descendant-des-Targaryen-Feunoyr? Ou Varys a été tuyauté par Illyrio-descendant-des-Targaryen-Feunoyr?
Edit Stormdancer et Lightbringer :
Sinon, j’ai bien aimé le nom du bateau : Stomdancer (la danseuse de tempête), et je trouve que c’est un adjectif qui décrit bien Catelyn qui à partir de ce chapitre « dansera » sur la tempête de la guerre entre les Stark et les Lannister. Et je me dis que Lightbringer (celle qui apporte la lumière) est aussi un adjectif qui colle bien à Catelyn, car son point de vue nous éclaire beaucoup sur la situation, les différents personnages. Dans les chapitres de Catelyn, on a l’impression de tout comprendre, je suis bien d’accord avec R.Graymarch.
- Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 8 mois par darkdoudou.
3 avril 2020 à 15 h 49 min #131787Obsidienne- Pisteur de Géants
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Lightbringer (celle qui apporte la lumière) est aussi un adjectif qui colle bien à Catelyn
Lightbringer = porteur de lumière= Lucifer= Lady Coeur-de-Pierre ?
Il y a décidément beaucoup d’interprétations possibles..!
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" Ouinshinshoin, ouinshinshishoin " ( Donald Duck, 1934)3 avril 2020 à 18 h 44 min #131798Amarei- Patrouilleur Expérimenté
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Un point m’a intriguée. Varys accueille Catelyn en lui disant « c’est une telle joie de vous revoir, après tant d’années ! ». Du coup, je me demande à quelle occasion ils se sont rencontrés. D’ailleurs, Catelyn est-elle déjà allée à Port-Real ?
- Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 8 mois par R.Graymarch.
“Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux.” JR.
3 avril 2020 à 19 h 32 min #131800R.Graymarch- Barral
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Dans Catelyn I, Ned dit avoir vu Tommen au sein de sa mère. Lapin rouge trouvait ça bizarre niveau dates d’ailleurs. Cat était avec lui ?
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DOH : #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais3 avril 2020 à 20 h 30 min #131805Ysilla- Terreur des Spectres
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Contente de te voir de retour, Athouni !😊
le silence de Varys, lequel sait pertinemment que Tyrion n’est pas le propriétaire de cette dague. Et pourtant, il ne dit rien et n’expose pas Littlefinger. Varys sait beaucoup mais ne dit rien, il laisse les uns et les autres avançaient leurs pions tandis qu’il oeuvre dans l’ombre.
Est-on sûr que Varys sait, à ce moment précis du texte, que Tyrion n’est pas le propriétaire de la dague ? J’avais l’impression, au contraire, que l’affirmation de Littlefinger le prenait complètement au dépourvu.
Par contre, par la suite, je pense qu’il a dû se renseigner auprès d’Aron Santagar, sans que cela lui donne le nom de celui qui a armé le bras de l’assassin. Je m’étonne de la survie jusqu’à ACOK d’Aron Santagar, car il est potentiellement une menace pour Littlefinger. D’ailleurs, on peut se demander s’il ne faut pas voir la patte de Littlfinger, lorsque Santagar est fort opportunément lynché par la foule lors des révoltes de Port-Réal qui accompagnent le départ de Myrcella.
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3 avril 2020 à 20 h 50 min #131806Eridan- Vervoyant
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Est-on sûr que Varys sait, à ce moment précis du texte, que Tyrion n’est pas le propriétaire de la dague ?
On ne peut pas être parfaitement sûr. Ça a beau être de l’acier valyrien, ce n’est qu’une dague sans nom, ce n’est pas comme une épée avec un nom prestigieux et des chansons célébrant les exploits de ses porteurs : ce genre de couteau, l’armurerie de Robert en contient des tas (pas tous en acier valyrien, certes) et Westeros doit en contenir encore plus.
Après, on peut effectivement se demander pourquoi Varys prend autant de précaution pour voir Catelyn (et en définitive, surtout) pour voir la dague, s’il n’est pas en mesure de l’identifier ou d’en identifier le propriétaire. J’imagine que ça fait partie de son travail … tout savoir, tout contrôler, tout vérifier … surtout quand ce genre d’objets est lié à des événements importants, du genre de ceux qui pourraient précipiter le royaume dans la guerre.
J’avais l’impression, au contraire, que l’affirmation de Littlefinger le prenait complètement au dépourvu.
C’est aussi ce que je crois … Et de toute façon, Varys n’a pas intérêt à contester ou à répliquer quoi que ce soit à ce moment-là. Il est trop conscient de sa position, et Catelyn le dit elle même : elle n’accorde qu’une demi confiance à Littlefinger, et aucune à Varys. L’Araignée se mettrait-elle à contester (sans preuve) la version de Littlefinger, qui lady Catelyn choisira-t-elle de croire ?
Quand bien même il saurait quelque chose sur cette dague (et j’ai l’impression qu’il ne sait que peu de choses, voire rien), Varys ne peut pas parler à ce moment là.Par contre, par la suite, je pense qu’il a dû se renseigner auprès d’Aron Santagar, sans que cela lui donne le nom de celui qui a armé le bras de l’assassin. Je m’étonne de la survie jusqu’à ACOK d’Aron Santagar, car il est potentiellement une menace pour Littlefinger. D’ailleurs, on peut se demander s’il ne faut pas voir la patte de Littlfinger, lorsque Santagar est fort opportunément lynché par la foule lors des révoltes de Port-Réal qui accompagnent le départ de Myrcella.
Si vous voulez discuter des « émeutes de la faim » et de la mort de ser Aron, on en parlait dans le sujet suivant 😉
- Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 8 mois par FeyGirl.
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4 avril 2020 à 1 h 39 min #131827Ysilla- Terreur des Spectres
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Si vous voulez discuter des « émeutes de la faim » et de la mort de ser Aron, on en parlait dans le sujet suivant 😉 [ACOK] les Emeutes de la faim
Merci, Eridan, voilà un sujet très intéressant, contemporain de ma venue sur le Mur, qui m’avait échappé ; j’avais oublié que, quelque bonne idée qu’on ait, elle a souvent été déjà formulée !😄
Pour en revenir à Littlefinger, à la relecture, j’ai été frappée par le récit très édulcoré et elliptique que Catelyn livre à Rodrik Cassel du duel de Petyr Baelish et de Brandon Stark.
[Brandon] let him off with a scar. Afterward my father sent him away.
Petyr s’en tira sans trop de dommage. Après quoi mon père le congédia.La traduction de Sola, par une litote là où en la VO parle d’une cicatrice, atténue encore davantage le propos de Catelyn.
Plus loin dans AGOT 41, Catelyn VII, lors du duel judiciaire livré par Bronn et Vardis Egen, le souvenir de Catelyn est plus précis et plus sanglant.
Brandon […] décide d’en finir et, d’un effroyable revers, tranche au bas des reins cuir, maille, entamant si profond la chair que, Catelyn en jurerait, la blessure doit être mortelle. […] le sang ruisselle, écarlate, entre ses doigts gantés…[…] Quinze jours passèrent avant qu’il ne fût en état de quitter Vivesaigues[…]Et puis, sitôt qu’il le sut transportable, lord Hoster le réexpédia chez lui dans une litière fermée.
Ce récit de Catelyn qui nous présente pour la première fois Littlefinger est aussi mince et anodin que Baelish est petit et inoffensif dans le rôle du prétendant écarté d’une pichenette par Brandon Stark, le prince charmant pour les beaux yeux de sa princesse Catelyn.
Quand on songe au récit plus détaillé du chapitre 41, je n’ai pu m’empêcher de songer à un autre « duel » : celui qui « oppose » le prince-(pas)-charmant Joffrey à Mycah sous les yeux de Sansa la princesse. Mycah a fini étripé, Petyr, presque.
On apprend aussi qu’Edmure est le frère de Catelyn et Lysa (seul le prénom Edmure avait été évoqué dans AGOT 07, Catelyn II). C’est lui qui a affublé Petyr Baelish du surnom de Littlefinger d’un humour douteux – qui a échappé à Catelyn, qui ne voit dans le Baelish du passé qu’un gamin ? – ; je ne doute pas qu’Edmure ait signifié par là aussi que « tout » était petit chez Petyr Baelish. Ironiquement, Edmure reçoit en retour de bâton, par une sorte de punition immanente, un aussi cruel sobriquet de la part de Tom des Sept Rus dans une chanson composée sur son manque de vigueur dans le lit d’une prostituée :
Je ne l’ai chantée qu’une fois…, se défendit plaintivement Tom. Puis qui pouvait dire qu’elle était sur lui ? elle parlait simplement d’un poisson…
– D’un poisson flasque ! » s’esbaudit Anguy. ASOS 23, Arya IV- Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 8 mois par Ysilla.
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4 avril 2020 à 8 h 09 min #131834Eridan- Vervoyant
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qui a échappé à Catelyn, qui ne voit dans le Baelish du passé qu’un gamin ?
Si Catelyn a un bien un « défaut » dans sa personnalité et dans sa perception (mais qui est aussi paradoxalement une qualité), c’est qu’elle perçoit les gens presque plus comme ce qu’ils étaient que comme ils sont. Elle évoque sans arrêt le passé, voit systématiquement en Edmure le gosse qu’il était … elle se souvient de pleins de choses, aussi (et souvent des détails importants). Parfois, c’est une force. Parfois, c’est une faiblesse, car elle s’illusionne beaucoup sur ce que sont les gens (Lysa et Petyr, principalement).
C’est lui qui a affublé Petyr Baelish du surnom de Littlefinger d’un humour douteux […] je ne doute pas qu’Edmure ait signifié par là aussi que « tout » était petit chez Petyr Baelish.
En même temps, Edmure n’est encore qu’un gamin quand Petyr quitte Vivesaigues, il l’a donc affublé de son surnom dans l’enfance. Peut-on vraiment y voir de la méchanceté ?
« Littlefinger. D’après le sobriquet dont l’avait affublé, jadis, Edmure, à Vivesaigues. Parce que les modestes domaines des Baelish se trouvaient dans le plus exigu des Quatre Doigts, et parce que Petyr demeurait chétif et fluet pour son âge. »"Si l'enfer est éternel, le paradis est un leurre !"
4 avril 2020 à 8 h 41 min #131836R.Graymarch- Barral
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En même temps, Edmure n’est encore qu’un gamin quand Petyr quitte Vivesaigues, il l’a donc affublé de son surnom dans l’enfance. Peut-on vraiment y voir de la méchanceté ?
Mouais. Il me semble que les enfants savent assez tôt quand donner un surnom, et surtout continuer à l’utiliser peut être méchant. On ne connait pas précisément l’âge d’Edmure donc c’est dur de juger car je suis d’accord que si Petyr part quand il a 4 ans ou 9, ça change la donne. Je penserais tout de même plutôt à « petit » pour dire que Petyr est petit, chétif
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« Littlefinger. D’après le sobriquet dont l’avait affublé, jadis, Edmure, à Vivesaigues. Parce que les modestes domaines des Baelish se trouvaient dans le plus exigu des Quatre Doigts, et parce que Petyr demeurait chétif et fluet pour son âge. »
Je te rassure, ça ne m’avait pas échappé non plus ! 😅
Je penserais tout de même plutôt à « petit » pour dire que Petyr est petit, chétif
L’interprétation principale et officielle n’exclut pas la graveleuse dont il est fait écho, me semble-t-il, je ne sais plus où dans la saga (ou alors mon mauvais esprit l’aurait inventé ? 😋) mais pas par Edmure toutefois, je vous l’accorde.
Catelyn […] perçoit les gens presque plus comme ce qu’ils étaient que comme ils sont.
Et même, en ce qui concerne Littlefinger, non seulement comme un gamin mais comme un être asexué, une espèce d’amoureux de conte, comme les adore Sansa.
Petite réflexion à part : Brandon Stark était-il tenu à accepter le duel avec Petyr Baelish ? À la relecture, ça me semble une mascarade tellement cruelle pour le tout jeune homme qu’était alors Littlefinger. Non pas que je veuille le dédouaner de tout ce qu’il a commis après, au nom de cet accident de vie. Je pense que il est parti dans la vie avec une bonne dose de « mauvais fond ».
threads of silver in his dark hair went well with the silver mockingbird that fastened his cloak. Even as a child, he had always loved his silver.
Que désigne exactement le « silver » complément de « has loved » ? C’est l’argent en monnaie sonnante ou trébuchante ou bien seulement la couleur ?
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4 avril 2020 à 14 h 33 min #131882R.Graymarch- Barral
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Je pense que c’est les deux (en plus du gris de son blason), c’est fait exprès par l’auteur et sans doute aussi par Catelyn qui sait que Petyr aime bien l’argent (la matière, ou le pognon). Là, en plus il a des cheveux
grisargentés, c’est parfait. On dirait les reflets dorés dans les yeux de Tywin (c’est fou le hasard des fois)L’interprétation principale et officielle n’exclut pas la graveleuse dont il est fait écho, me semble-t-il
Je ne parle pas d’interprétation « principale et officielle » mais de la première intention d’un enfant (Edmure), donc. Ensuite, que ce soit de la part de l’enfant grandissant ou des autres aux alentours, il va sans dire que l’expression est utilisée surtout dans un sens plus graveleux, sans avoir l’air d’y euh « toucher »
Petite réflexion à part : Brandon Stark était-il tenu à accepter le duel avec Petyr Baelish ?
Je me demande surtout si Brandon avait envie de ne pas profiter de l’occasion pour foutre une raclée à Petyr
- Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 8 mois par R.Graymarch.
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L’interprétation principale et officielle n’exclut pas la graveleuse dont il est fait écho, me semble-t-il, je ne sais plus où dans la saga (ou alors mon mauvais esprit l’aurait inventé ? 😋) mais pas par Edmure toutefois, je vous l’accorde.
Pour le coup, c’est surtout des questions et des sous-entendus de gens qui n’en savent rien par la suite. 😉 (Myranda qui s’interroge car elle se verrait bien l’épouser, Lyn Corbray qui fait une blague …)
La seule personne fiable à ce sujet est Lysa Arryn. Elle n’a pas l’air de se plaindre.Brandon Stark était-il tenu à accepter le duel avec Petyr Baelish ?
Non, il pouvait même parfaitement se rire de Petyr et refuser le duel … Mais alors, il aurait pu être accusé de couardise et d’avoir reculé devant Petyr, simple gamin, ce qui n’est pas le genre de choses qu’un Brandon Stark est prêt à accepter. A la place, il accepte le duel, parce que c’est un crâneur, qu’il sait qu’il ne court aucun danger et qu’il va le rosser facilement. Ça n’est même pas qu’il en veut spécialement à Petyr, c’est juste une manière de mettre en avant (et à peu de frais pour lui) ses compétences guerrière devant sa future épouse. Il se paie même le luxe d’être « chevaleresque » en retirant une partie de son armure pour parfaire le tableau, le petit malin ! ^^
- Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 8 mois par FeyGirl.
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4 avril 2020 à 15 h 20 min #131888Mélusine- Pas Trouillard
- Posts : 536
Concernant le mensonge sur le propriétaire du poignard, Petyr a eu beaucoup de chance que personne ne le contredise, que ce soit Varys, ou Aron Santagar ou d’autres personnes.
Lorsque le poignard est perdu par Tyrion (ce que nous apprendrons plus tard) lors du tournoi, les mises en jeu étaient donc connues. De plus nous apprendrons que Robert s’est moqué de Jaime lors du banquet qui a suivi, en lui montrant le poignard. Je pense que Varys sait à ce moment que Petyr ment pour l’origine du poignard.
Concernant Aron Santagar, rien qu’avec la description, poignard avec la lame en acier valyrien, il aurait pu avertir Rodrick Cassel que le poignard faisait partie des armes du roi. Je le trouve bien serviable d’ailleurs! Le maître d’arme du donjon rouge qui suit Cassel jusqu’à une auberge pour rencontrer Lady Catelyn, qui devrait être à Winterfell, ça fait un peu scénario pour une embuscade.
Catelyn vit dans ses rêves de jeunes filles, elle voit Petyr comme un presque frère, et gobe tout ce qui lui dit avec le soutien silencieux de Varys. On s’aperçoit combien Winterfell est loin de Port Réal.
Concernant la description de Port Réal, elle ne ressemble en rien à celle que fait Jaime en revenant de captivité:
« c’est quoi cette odeur infecte? » geignit le Nordier.
La mort, pensa Jaime, mais il répondit: « la fumée, la sueur, la merde. Port Réal en un mot. Si vous avez le nez un peu fin, vous y décèlerez également la tricherie. Vous n’aviez jamais senti de ville, avant?
- Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 8 mois par R.Graymarch.
4 avril 2020 à 15 h 43 min #131890Ysilla- Terreur des Spectres
- Posts : 1872
La seule personne fiable à ce sujet est Lysa Arryn. Elle n’a pas l’air de se plaindre.
Je constate qu’on ne s’est pas compris 😄 : la question du ptit doigt de Petyr Baelish ne recouvre pas pour moi une réalité attestée ou non ; comme tu dis, Lysa n’a pas l’air de se plaindre. Mais bon, après Jon Arryn…enfin bref…
Ce que je voulais dire, c’est que ça devait relever d’un prêt-à-penser finalement très commun : de la même façon que l’opinion commune considère qu’un bâtard né dans la concupiscence de ses parents est lui aussi porté à des appétits sensuels hors-norme dans tous les sens du terme, le physique frêle de Petyr Baelish a pu lui attirer toutes sortes de réflexions dans une société qui met en avant un modèle viril, tout en muscles et puissance physique, censé savoir manier l’épée et assurer la continuité de sa maison.
Du coup, on ne se méfie pas de Petyr Baelish au premier abord…tellement mignon dans le souvenir de Catelyn – C’est effectivement un défaut de Catelyn mais Petyr joue bien ce jeu pour elle, en ayant conservé sa mine faussement penaude d’enfant pris dans les doigts dans le pot de confiture. De la même façon qu’il joue sur le mépris que lui vaut son statut de compteur de picaillons, comme dirait Robert et de fournisseur de chair fraîche pour apparaître inoffensif.
Après le fiasco de son duel avec Brandon Stark, Baelish a appliqué avec succès le conseil que Tyrion donne à Jon Snow :
N’oublie jamais ce que tu es, car le monde ne l’oubliera pas. Puise là ta force, ou tu t’en repentiras comme d’une faiblesse. Fais-t’en une armure, et nul ne pourra l’utiliser pour te blesser. AGOT 06, Jon I
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4 avril 2020 à 16 h 49 min #131894Eridan- Vervoyant
- Posts : 6374
Concernant le mensonge sur le propriétaire du poignard, Petyr a eu beaucoup de chance que personne ne le contredise, que ce soit Varys, ou Aron Santagar ou d’autres personnes.
Lorsque le poignard est perdu par Tyrion (ce que nous apprendrons plus tard) lors du tournoi, les mises en jeu étaient donc connues. De plus nous apprendrons que Robert s’est moqué de Jaime lors du banquet qui a suivi, en lui montrant le poignard. Je pense que Varys sait à ce moment que Petyr ment pour l’origine du poignard.
Concernant Aron Santagar, rien qu’avec la description, poignard avec la lame en acier valyrien, il aurait pu avertir Rodrick Cassel que le poignard faisait partie des armes du roi. Je le trouve bien serviable d’ailleurs! Le maître d’arme du donjon rouge qui suit Cassel jusqu’à une auberge pour rencontrer Lady Catelyn, qui devrait être à Winterfell, ça fait un peu scénario pour une embuscade.
Le poignard n’est pas perdu par Tyrion qui ignore jusqu’à son existence et sa forme jusqu’à ACOK, mais bien par Littlefinger au profit de Robert 😉 .
Perso, je pense plutôt que GRRM sème tous ces indices à l’intention du lecteur pour qu’en reconstituant le puzzle, on puisse comprendre la vérité. Mais elle n’est accessible qu’à nous, pas aux personnages eux-mêmes : aucun d’entre eux ne pouvait faire les liens que nous faisons et trouver la clé du mystère. Le poignard est beaucoup plus quelconque que ce que sa description suggère, l’armurerie de Robert est gavée de ce genre d’objets : Tywin dit que ça remonte à l’époque où Gerion lui a offert une dague et que depuis, chaque émissaire, chaque pétitionnaire se présentait toujours avec un nouveau bibelot du même acabit en croyant faire plaisir à Robert. C’est donc un objet parfaitement banal, si on le rapporte à tout ce qui se trouve dans le stock royal, c’est pas comme si on avait Feunoyr ou Noire Sœur sous les yeux.
Du reste, des paris et des échanges, il y a dû y en avoir d’autres. Varys n’a pas forcément les yeux sur ce genre de choses, il ne vérifie pas tous les paris et tous les échanges qui ont eu lieu ce jour-là, qui a gagné, qui a perdu … ce sont des choses qui peuvent lui échapper. Et du reste, qu’est-ce qu’il pourrait bien dire à ce moment-là qui arriverait à convaincre Catelyn ? (Ou que Littlfinger ne pourrait pas contredire ?) Varys saurait, il n’aurait aucune preuve de rien : personne ne tient de registre concernant ce genre de paris.A la limite, oui, Santagar pourrait être au courant, parce qu’en tant que maître d’armes, c’est (théoriquement) son rôle de gérer les stocks … Mais encore une fois, le bibelot est tellement commun par rapport à tout ce que contient l’armurerie du Donjon Rouge qu’il peut parfaitement être passé à côté : le tournoi a lieu, Robert gagne le poignard ; quelques jours plus tard, Jon Arryn meurt ; dans la foulée, Robert décide de partir pour le Nord chercher Eddard et il emmène le poignard gagné ce jour-là dans ses affaires. Santagar a parfaitement pu ne jamais voir le poignard. Sinon, il reste toujours à envisager que Rodrik se trompe et que Santagar ne soit pas juste un fat honnête, mais bien un fat malhonnête et corrompu par quelqu’un. Reste à savoir qui, de Varys ou de Littlefinger …
Et sinon, Santagar connaît Cassel, c’est un chevalier comme lui et on est (a priori toujours) en période de paix. Pourquoi le Nordien mentirait-il ? Pourquoi le Dornien hésiterait-il à le suivre ? Le type s’est payé le voyage depuis Winterfell, et il n’y a aucune raison de se méfier ou de croire à un guet-apens. 😉
Après, comme on l’a dit Littlefinger a aussi la chance qu’il provoque : il parvient habilement à convaincre Eddard de ne surtout pas montrer le poignard à Robert … Robert, qui en tant que gagnant du pari, pouvait parfaitement se souvenir, lui, du poignard qu’il a gagné et qui avait réellement perdu ce pari à son profit. ^^
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4 avril 2020 à 16 h 52 min #131895darkdoudou- Pas Trouillard
- Posts : 733
Concernant le mensonge sur le propriétaire du poignard, Petyr a eu beaucoup de chance que personne ne le contredise, que ce soit Varys, ou Aron Santagar ou d’autres personnes. Lorsque le poignard est perdu par Tyrion ( ce que nous apprendrons plus tard) lors du tournoi, les mises en jeu étaient donc connues. De plus nous apprendrons que Robert s’est moqué de Jaime lors du banquet qui a suivi, en lui montrant le poignard. Je pense que Varys sait à ce moment que Petyr ment pour l’origine du poignard. Concernant Aron Santagar, rien qu’avec la description, poignard avec la lame en acier valyrien, il aurait pu avertir Rodrick Cassel que le poignard faisait partie des armes du roi. Je le trouve bien serviable d’ailleurs! Le maître d’arme du donjon rouge qui suit Cassel jusqu’à une auberge pour rencontrer Lady Catelyn, qui devrait être à Winterfell, ça fait un peu scénario pour une embuscade.
Tu veux dire « lorsque le poignard est perdu par Littlefinger », non par Tyrion, je suppose? Tyrion n’a jamais eu ce poignard en sa possession, il enquètera plus tard sur toute cette histoire. Je suis complètement d’accord avec la chance diabolique qu’a Littlefinger de ne pas être contredit à ce moment là par Varys et surtout Santagar.
Varys, je ne pense pas qu’il soit au courant de la mise lors du tournoi : Tyrion n’est pas au courant (ou a oublié), et pourtant lui on est sûr qu’il était présent pendant le tournoi, et probablement pas loin de Robert. Si Varys est au courant, ce n’est pas dans son intérêt de garder la vérité pour lui, car il cherche à maintenir la paix à tout prix à ce moment. Mais d’un autre côté, comme l’écrit Eridan, Varys est encore moins crédible que Littlefinger auprès de Catelyn, et aussi il n’est pas impétueux comme Petyr Baelish. S’il avait su la vérité, il aurait aussi pu le dire à Ned plus tard pour décrédibiliser Littlefinger et calmer le jeu entre Lannisters et Starks.
Santagar, par contre, je suis d’accord qu’il aurait du reconnaître le poignard uniquement par sa description : le poignard fait officiellement partie de l’armurerie, il est assez unique et particulier par ses matériaux pour avoir attiré l’attention. En plus il a été emballé pour le voyage au Nord. Mais est-ce que Rodrik lui a décrit le poignard? On ne le sait pas. Ser Rodrik a juste dit qu’il ira chercher Aron Santagar et qu’il l’amènera à Catelyn.
Catelyn vit dans ses rêves de jeunes filles, elle voit Petyr comme un presque frère, et gobe tout ce qui lui dit avec le soutient silencieux de Varys. On s’aperçoit combien Winterfell est loin de Port Réal.
Je ne suis pas du tout d’accord avec ça. Catelyn est bien consciente qu’elle joue une partie mortelle depuis la décision de son départ de Winterfell. De plus, elle se méfie de Littlefinger, c’est clairement exprimé :
Tout jeune, il avait déjà l’esprit vif, mais intelligence et sagesse font deux. Je me demande ce que le temps aura fait de lui. […] Ne se fiant guère en Littlefinger, en Varys du tout.
Quand Littlefinger ment au sujet du nouveau propriétaire du couteau, Catelyn arrive même à déceler le « sourire penaud » qui est sa marque de fabrique quand il a « commis un mauvais coup ». Malheureusement pour elle, elle ne va pas au bout de l’interprétation.
Catelyn gardera toujours un doute sur ce que lui a dit Littlefinger : dès qu’elle en aura l’occasion elle interrogera Tyrion puis Jaime pour savoir la vérité. Si elle avait tout « gobé », elle ne leur aurait pas posé de questions.
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4 avril 2020 à 18 h 38 min #131900Mélusine- Pas Trouillard
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Catelyn gardera toujours un doute sur ce que lui a dit Littlefinger : dès qu’elle en aura l’occasion elle interrogera Tyrion puis Jaime pour savoir la vérité. Si elle avait tout « gobé », elle ne leur aurait pas posé de questions.
Dès qu’elle en aura l’occasion, elle fera enlever Tyrion pour le confondre. C’est sur la route des Eyriés, que Tyrion lui donnera sa version.
Et concernant, Jaime, elle attendra presque un an (c’est à peu près le temps passé par Jaime en tant que prisonnier à Vivesaigues) avant de lui demander si c’est bien lui qui a essayé de tuer Bran.
5 avril 2020 à 18 h 47 min #131971Emmalaure- Exterminateur de Sauvageons
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Toujours sur Varys, une petite phrase m’a fait tiquer dans la description de Port-Réal, celle qui prétend que les secrets du Donjon Rouge sont réservés seulement au sang du dragon. Or qui prétend connaître tous les passages secrets, et qui voit-on en permanence surgir de nulle part, déjouant les gardes et portes fermées à clé? C’est Varys :« Il est, dans le Donjon Rouge, des voies connues des seuls fantômes et des araignées. »
Est-ce que c’est une pièce de plus à rajouter au dossier Varys-descendant-des-Targaryen-Feunoyr? Ou Varys a été tuyauté par Illyrio-descendant-des-Targaryen-Feunoyr?
On pourrait plaider pour une ascendance Targaryen (Feunoyr ou autre) de Varys également par un petit détail de sa toute première description de visu : il est chauve « comme un oeuf », « egg » en vo, et des « egg » (ou Oeuf) Targaryen, on en connait quand même au moins un de nom ^^. Ce détail est invisible lorsqu’on est primo-lecteur et qu’on ne connaît pas les nouvelles de Dunk et l’Oeuf. On peut à la limite faire le rapprochement avec les oeufs de dragon de Daenerys, mais il faut avoir l’oeil sacrément aiguisé, tant avoir le crâne chauve comme un oeuf est une expression commune !
17 avril 2020 à 21 h 24 min #132698Beffroid- Éplucheur avec un Économe
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Eût égard à la rapacité notoire des gens de Tyrosh…
Je poursuis ma relecture avec ce chapitre sur les a priori inutiles au final.
Ainsi Catelyn décide de se prémunir contre la cupidité de Moreo en payant elle-même les rameurs, et se retrouve par conséquent dénoncée pour de l’argent.
De même, Catelyn et Rodrick imaginent un luxe de précautions pour que personne n’apprenne qu’ils sont à Port-Réal en les reconnaissant, précautions se révélant inutiles car ce n’est pas leur apparence physique qui les trahira.
S’y ajoutent les destins en miroir des maitres d’armes, l’un fat mais honnête homme, l’autre qui pousse la loyauté jusqu’au vice, et qui en toute logique périront en échouant à protéger leur maison.
Ajoutons-y un avertissement sur Petyr « a l’esprit vif, mais intelligence et sagesse font deux », et qui passera son temps à monter des plans pour ce qui semble être le simple plaisir de se sentir plus malin que les autres (et prouver à Cat et Lysa que leur réflexion commune « je savais qu’il s’élèverait haut » est fondée).
Et pour finir, petite dédicace historique aux bâtisseurs tués par Maegor pour que seul le sang du dragon connaisse les secrets du Donjon Rouge (Tyanna de la Tour, Varys et tous les autres seraient-ils des Targaryen cachés? Si Catelyn est une Targaryen, connait-elle des passages secrets? 🙂 )Poignard et mensonges avec un sourire penaud : Au moment où il ment, Petyr sait que la personne qui le confirmera ou le contredira sera Varys (qu’il pense tenir), Robert (jamais mis au courant à cause de Petyr, comme l’a relevé Eridan), ou Aron. Soit Petyr a un moyen fiable de dissuader Cat de montrer le poignard à Aron (ce qui vexerait le « fat » déplacé pour rien jusqu’à l’auberge), soit Petyr pense qu’Aron ne reconnaitra pas le poignard (possible mais hasardeux), soit Aron ira dans le sens de Petyr parce qu’il lui doit quelque chose. Je penche pour l’option 2, ce genre de pari audacieux est assez typique de Baelish. Et s’il se fait prendre, pour Cat il suffira qu’il ait l’air sincèrement contrit ?
La tempête inattendue au large de Peyredragon pourrait-elle être attribuée à Mélisandre ? Ou est-ce trop tôt pour qu’elle soit arrivée ?
Lisant actuellement en VO et VF, je ne peux m’empêcher de remarquer que cela fait deux chapitres de Catelyn où les « silver stag » deviennent des « cerfs d’or ». Nous savons à présent d’où Sansa doit tenir son manque de talent en économie domestique !- Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 8 mois par R.Graymarch.
"Il va de soi que la stabilité, en tant que spectacle, n'arrive pas à la cheville de l'instabilité. Le bonheur n'est jamais grandiose." Aldous Huxley
9 avril 2024 à 16 h 25 min #200056Frère du Khan- Éplucheur avec un Économe
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C’est le deuxième chapitre que je commente et il m’a été bien plus agréable à la relecture que l’a été le précédent. Dans l’ensemble, et même si la série m’a bien spoilée, j’ai toujours plus d’appétence pour Port-Réal que pour les pérégrinations des Nordiens. J’imagine que, sans l’existence de la série, ce serait le moment du récit où, à défaut de la déclarer comme un coup de cœur, je me serais pris au jeu.
Déjà, j’ai (et c’est rare depuis le début de ma lecture.), découvert un petit moment de gratuité, ce qui me manquait jusqu’alors : cette fin de traversée était complètement gratuite, mais en même temps fait vivre le monde de Westeros. De nombreux lecteurs reprochent à Jaworski ses trop longues descriptions qui cassent le rythme, cela s’entend, mais c’est pour moi le meilleur moyen de rendre tangible un lieu, surtout en Fantasy où les points de comparaison avec le monde réel sont plus limitées. C’est pour ça que, pour le moment, je me retrouve plus en Ciudalia qu’en Port-Réal, villes pourtant quasi-jumelles. Pour l’anecdote, je crois avoir passé beaucoup trop de temps dans le Rome d’Assassin’s Creed Brothehood, où déambuler me semblait plus intéressant que la trame du jeu ou les répétitives quêtes annexes.
J’ai donc particulièrement apprécié cette traversée, notamment grâce au détail sur Ser Rodrik. J’aurais aimé savoir quel était ce navire. Je sais que ce n’est pas le moins cher, ni le plus petit vu qu’il a des rames… Et c’est à peu près tout. Si, le capitaine ne semble pas des plus honnêtes, cela semble moins une caractéristique qu’une loi commune à tous les multivers, encore plus certaine que la gravitation ou l’envie plus ou moins active des citoyens de vouloir échapper à l’impôt.
On arrive à la description de Port-Réal. J’aime la description du port avec ses innombrables navires, ses ruelles labyrinthiques. J’ai toujours trouvé que la cité n’avait jamais été bien retranscrite dans les séries, la trouvant trop propre. Une ville médiévale, c’est essentiellement des passages étroits, pas vraiment la possibilité de voir le pavé et surtout une hygiène relative, le tout-à-l’égout n’étant manifestement pas de la partie, du moins dans toute la ville.
Ici, la description donne cette idée de ville tentaculaire. Je soupçonne que la ville, comme Rome, a été construite sur de nombreuses collines, dont au moins une où se situe le Donjon Rouge, et une autre le septuaire de Baelor.
A propos du septuaire, j’ai un doute sur les portes. En effet, le trésor est toujours à court de liquidités et laisser ainsi une telle quantité de richesse sans que Robert ou un précédent roi ait tenté de le récupérer. Pour le coup, même des malandrins pourraient vouloir récupérer le métal. Après tout, les portes de Nicolas Flamel n’ont pas tenu jusqu’à nous, et malgré ce que j’ai trouvé sur Internet, rien ne prouve qu’elles étaient en or.
On arrive sur la dernière discussion, très plaisante, avec Lord Varys et Lord Baelish, particulièrement plaisante. J’ai été cependant amusé par l’interprétation vocale qu’en fait Bernard Métraux qui les rend particulièrement tordus. Mais en fait, cette impression est renforcée par le texte. En un sens, leurs homologues de la série semblent plus mesurés. Certains spectateurs avaient émis des doutes quand Ned s’était allié avec Littlefinger. Je suis curieux de savoir comment Martin va justifier cette décision.
Ke-mo Sah-bee
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