AGOT 48 – Eddard XIII

Forums Le Trône de Fer – la saga littéraire Au fil des pages AGOT 48 – Eddard XIII

  • Ce sujet contient 10 réponses, 7 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Yunyuns, le il y a 4 années et 1 mois.
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  • #140896
    Athouni
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    AGOT 48 – Eddard XIII
    Au fil des pages – liste des sujets

    AGOT 47, Daenerys V AGOT 49, Jon VI

    Le chapitre s’ouvre sur un rêve lugubre dans lequel Ned traverse les cryptes de Winterfell. La familiarité des lieux n’empêche pas le malaise et Ned semble même juger par ses prédécesseurs qui le regardent froidement (« eyes of ice« ) tandis que les loups géants à leur pied grognent laissant clairement entendre que Ned n’est pas en odeur de sainteté.

    Cette tension est quand même étonnante et je ne me l’explique pas autrement que par l’erreur originelle de Ned, celle qui lui fait tourner le dos au Nord, à la menace des Marcheurs Blancs au profit des intrigues politiciennes du Sud.

    On pense à Osha bien sûr :

    « You tell him this, mlord. You tell him hes bound on marching the wrong way. Its north he should be taking his swords. North, not south. » –  AGOT Bran VI

    « History is a wheel »

    Plusieurs éléments amènent le lecteur à rapprocher ce chapitre et Eddard X : le rêve qui ouvre le chapitre, la présence fantomatique de Lyanna, le lit de mort, une promesse à honorer, les trois membres de la Garde Royale (« Three men in white cloaks, he thought, remembering, and a strange chill went through him »), l’apparente faute morale (se faire passer pour le père d’un bâtard, se faire passer pour un traite) qui dissimule de plus nobles ambitions (protéger les enfants), etc.

    Cette répétition des thèmes et l’atmosphère lugubre confèrent aux chapitres de Ned une dimension tragique. Tout est écrit et ça finira mal. Ned n’a rien à faire dans le sud. La première fois, sa quête se termine au chevet de Lyanna, morte en couche. Cette fois c’est son meilleur ami qui se vide de son sang…

    Robert : Gagner la guerre. Et ne jamais s’en remettre

    L’amitié Robert – Ned est au demeurant complexe, à la fois profondément sincère et néanmoins marquée par des secrets ou des mensonges XXL : Lyanna – Rhaegar bien sûr, Cersei – Jaime et le testament. « The lies we tell for love » pense Ned,écho évident à « the things I do for love » de Jaime Lannister dans AGOT Bran II.

    Ce rapprochement étonne tant les deux personnages sont construits en opposition mais souligne la pertinence des vœux de la Garde de nuit. Comme le dira Jeor Mormont, Lord commandant de la Garde de nuit, à Jon dans AGOT Jon IX : « The things we love destroy us every time ». Et puis bien sûr, Aemon dans Jon VIII : « What is honor compared to a woman’s love? What is duty against the feel of a newborn son in your arms … or the memory of a brother’s smile? Wind and words. Wind and words. We are only human, and the gods have fashioned us for love. That is our great glory, and our great tragedy. » 

    On note d’ailleurs que la leçon d’Aemon peut correspondre aux situations de Jaime (« What is honor compared to a woman’s love ? ») ou Ned dont le lien quasi fraternel à Robert est souligné à plusieurs reprises (« What is duty against the feel of a newborn son in your arms … or the memory of a brother’s smile ? »)

    C’est en tout cas l’heure du bilan pour Robert et ce n’est pas glorieux. Mais c’est aussi l’occasion d’un rachat : Il faudra tenter de sauver Daenerys, s’il est encore temps – Varys ne nous laisse guère d’espoir.

    Quelle triste vie quand même pour Robert ! Gagner la guerre. Tout perdre. Et ne jamais s’en remettre.

    Robert, le guerrier formidable et si piètre souverain qui trouve dans un sanglier un adversaire enfin prêt à mettre sa vie en jeu. On pense bien sûr à cette vérité énoncée par Ned lors du tournoi de la Main : personne n’osera lever la main sur toi, Robert maintenant que tu es le Roi. Le sanglier, lui, n’a pas ces scrupules. Et voilà pourquoi Robert entend le combattre seul. Tout pour se sentir en vie, quitte à la perdre… Alors bien sûr, Lancel était là avec son outre de vin pour s’assurer que le Roi « s’hydrate correctement » mais bon, on sait bien que Robert n’a pas besoin d’être encouragé pour lever le coude… Alors, on est tenté de lui donner raison : « My own fault. Too much wine drive me to hell. »

    Propositions indécentes

    Renly est sans doute moins naïf que Ned comme l’atteste la punchline qui clôt leur dialogue (« Sometimes the gods are merciful / The Lannisters are not. ») et sa fuite prématurée mais sa proposition reste néanmoins bancale et moralement inacceptable. La réputation de dignité intransigeante d’Eddard Stark est pourtant bien établie. Renly pouvait-il y croire ?

    Quoiqu’il en soit, le nombre d’épées ne semble guère suffisant d’autant que les armées Lannister ne sont pas très loin. On ne saura jamais ce qui ce serait passé mais le refus d’Eddard me semble tout à fait compréhensible. Après tout, il est régent et je n’imaginais pas que Cersei puisse s’en sortir aussi facilement. Déchirer le testament semble inconcevable mais seul Barristan Selmy protestera – mollement. C’est dire la décadence où les sept royaumes se trouvent. Par son geste, Cersei foule au pied l’institution Royauté. Saper les fondements d’une institution qu’on entend diriger, Cersei ne comprend visiblement rien à la politique et à la puissance des symboles. Son règne n’a pas commencé qu’on sait déjà que ça finira mal pour la Reine Cersei.

    L’échange avec Littlefinger est tout à fait délectable. Chacun dans son rôle avec un Ned en difficulté et un Littlefinger cynique qui jubile (et sans doute plus encore intérieurement).  Le petit plus est l’indéniable tension notamment liée à la scène du couteau qui laisse planer une menace peut-être imperceptible à la première lecture, je ne me souviens plus,  mais criante dès la seconde.

     

    « When dead men come hunting in the night, do you think it matters who sits the Iron Throne »

    #140903
    Athouni
    • Patrouilleur Expérimenté
    • Posts : 267

    J’ai oublié de mettre le visuel (je sais que c’est pas obligatoire mais moi, j’aime bien).  Pas des masses de choix et la composition me semble étrange, je l’aurais pas réalisé de la sorte. Mais bon :

    (illustration extraite de l’édition illustrée d’AGOT – pour les 20 ans)

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 3 mois par Athouni.

    « When dead men come hunting in the night, do you think it matters who sits the Iron Throne »

    #140904
    R.Graymarch
    • Barral
    • Posts : 10373

    Et puis les trentenaires… (vingtenaire pour Renly) hum quoi.. on leur donne 15 ans de plus. Et Cersei a un genou sur le lit ? Mouaif

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    MJ par intérim de Les Prétendants d'Harrenhal (2024-), rejoignez-nous
    DOH : #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #140905
    Athouni
    • Patrouilleur Expérimenté
    • Posts : 267

    Dans cette image, telle qu’elle est composée, c’est le majeur que Robert devrait lever. Cersei à l’air aimante penchée sur son mari, une main sur le torse, une autre sur la jambe. Renly semble dédaigneux ce qui ne me semble pas non plus juste par rapport au livre.

    Ceci dit, sauf erreur de ma part, c’est pratiquement la seule illustration (de qualité professionnelle) de ce chapitre.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 3 mois par R.Graymarch.

    « When dead men come hunting in the night, do you think it matters who sits the Iron Throne »

    #140920
    Lapin rouge
    • Fléau des Autres
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    Et l’insigne de Main que porte Ned devrait être une chaîne de mains entrelacées, pas une broche (encore un qui a trop regardé la série !).

    They can keep their heaven. When I die, I’d sooner go to Middle Earth.
    #140921
    R.Graymarch
    • Barral
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    J’aime bien l’idée de faire rentrer tout le monde dans le cadre mais la réalisation est ultra bancale, je trouve.

    Ce chapitre est important car si on est pessimiste (ou si on a lu la suite), c’est là que tout part en vrille. Mais si on est optimiste, on peut se dire que cela fera une adversité à surmonter pour notre héros (Ned) avant son triomphe probable (enfants de l’été que nous étions). Pour une fois, on ne commence pas in media res mais par le réveil de Ned alors qu’il est dans ses rêves à Winterfell

    Robert est un mauvais roi mais on peut lui reconnaître qu’il essaye de bien finir (ou alors c’est juste pour soulager sa conscience ?). Il se rend bien compte qu’il n’a pas si bien agi, qu’il n’a pas bien régné (a-t-il seulement tenté) mais il se rachète un peu avec Daenerys et Viserys (sauf que Varys nous dit que c’est trop tard. Ohlala c’est vraiment pas de chance, ça).

    Et pourtant Ned n’est pas si clean que ça. Il remplace le prénom de Joffrey par « son héritier » (my heir). Bien aimé que Robert appelle le sanglier « bastard ».

     “Apple in its mouth, skin seared crisp. Eat the bastard. Don’t care if you choke on him. Promise me, Ned.”

    Robert s’enfonce dans le froid et le lait de pavot. On en apprend un peu plus sur sa mort via Renly et Barristan. Robert a voulu se faire le sanglier tout seul, rien de surprenant par rapport à son caractère. Mais à force de jouer à la roulette russe, on perd.

    Ensuite, Renly se dévoile mais Ned se pare dans son honneur arguant que Robert n’est pas encore mort (et qu’un miracle est possible). Il fait ce qui lui semble juste tout en se disant qu’il a peut-être fait une erreur

    He found himself wondering if he had done the right thing by refusing Lord Renly’s offer. He had no taste for these intrigues, and there was no honor in threatening children, and yet… if Cersei elected to fight rather than flee, he might well have need of Renly’s hundred swords, and more besides.

    Ned prépare ensuite le bateau (The Wind witch est un très joli nom. La Charmeuse du vent en vf, mouaif) pour que ses filles repartent à Winterfell avec un crochet à Peyredragon. « . A roll of crisp white parchment sealed with golden wax, a few short words and a smear of blood. » (ah oui, du sang ?)

    Ned semble moins préoccupé à régler le problème qu’à se barrer : il pense que le roi choisira une autre Main et qu’il pourra partir. Comme quoi, il n’est pas si différent de Robert (à sa décharge, il n’a jamais voulu être Main ni venir à la capitale).

    Arrive Petyr (à la demande de Ned), le provocateur habituel vu qu’il balance tout de go le fait qu’il est déjà au courant de ce qu’il se passe : un coup de bluff, confirmé par la réaction de Ned. Puis Petyr assure qu’il n’est pas surpris de l’ascendance des enfants de Cersei. Et il brosse un portrait très noir de Stannis (alors que franchement si une personne à Westeros pourrait bien bosser avec Stannis, ce serait sans doute Ned. Plus que Cersei, Renly, Varys, Petyr et cie) « pour le bien du royaume » (lol)

    The power is yours, Lord Stark. All you need do is reach out and take it.

    Bien entendu, cela énerve Ned (surtout que Littlefinger se met dans le package et veut être payé pour ça^^), qui devient glacé

    Ned’s voice was ice. “Lord Baelish, what you suggest is treason.”

    “Only if we lose.”

    Ned demande aide à Littlefinger et il est piégé car cette aide n’est pas propre. Typique de sa façon de faire, Petyr remue le couteau dans la plaie.

    He leaned back and looked Ned full in the face, his grey-green eyes bright with mockery. “You wear your honor like a suit of armor, Stark. You think it keeps you safe, but all it does is weigh you down and make it hard for you to move. Look at you now. You know why you summoned me here. You know what you want to ask me to do. You know it has to be done… but it’s not honorable, so the words stick in your throat.”

    Ned’s neck was rigid with tension. For a moment he was so angry that he did not trust himself to speak.

    Littlefinger laughed.

    Et Petyr d’annoncer qu’il va corrompre Slynt et cie, en mettant le prix pour pas que ça tourne mal (huhu). Et il fait encore joujou avec le poignard en acier valyrien. Dire que Ned n’a que cette planche pourrie comme aide. Renly au moins ne se foutait pas ouvertement de sa gueule…

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
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    #140922
    Eridan
    • Vervoyant
    • Posts : 6366

    Et l’insigne de Main que porte Ned devrait être une chaîne de mains entrelacées, pas une broche (encore un qui a trop regardé la série !).

    En l’occurrence, ici, c’est justifié : pendant le mandat de Ned, la fonction est belle et bien représentée par un « insigne » , une agrafe en argent :

    « I wish him every success. » Ned unfastened the heavy clasp that clutched at the folds of his cloak, the ornate silver hand that was his badge of office. He laid it on the table in front of the king, saddened by the memory of the man who had pinned it on him, the friend he had loved.
    Mes vœux l’accompagnent. » Posément, Ned dégrafa le pesant insigne d’argent qui joignait les pans de son manteau et, tout chagriné par le souvenir de l’homme qui l’y avait épinglé de sa propre main, de l’ami si tendrement aimé, le déposa sur la table, devant le roi.

    AGOT, Eddard VIII

    « The gods are seldom good, Ned. Here, this is yours. » He pulled the heavy silver hand clasp from a pocket in the lining of his cloak and tossed it on the bed.
    « Les dieux ne nous exaucent guère, Ned. Tiens, ceci t’appartient. » L’extirpant d’une poche dissimulée dans la doublure de son manteau, il jeta sur le lit le pesant insigne à la main d’argent.

    AGOT, Eddard X.

    (Il en est encore question dans d’autres chapitres.)

    Ce n’est qu’avec l’arrivée de Tyrion, puis de Tywin à Port-Réal, que l’insigne de la main (re)devient une chaîne, constituée de mains d’or. (Otto Hightower portait lui-aussi une chaîne de fonction, mais il faudrait vérifier si l’agrafe de fonction ne vaut que pour Ned, ou si d’autres Mains l’ont portée).

    Est-ce que Robert a dérogé à la tradition et que Joffrey y revient ? Est-ce que Martin a fait une petite erreur de continuité ? ^^

    Bref, on s’éloigne du chapitre lui-même. 😛

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 3 mois par R.Graymarch.

    "Si l'enfer est éternel, le paradis est un leurre !"

    #140932
    Emmalaure
    • Exterminateur de Sauvageons
    • Posts : 996

    Sur l’insigne, j’ai le sentiment que chaque Main se fait fabriquer le sien en fonction de ce qu’il est socialement : Ned est un Stark, il a un insigne d’argent, à ses couleurs, et c’est une agrafe qui permet d’attacher le manteau (le vêtement bien utile au Nord et qui les représente). Les Lannister ont un collier d’or, leur couleur et l’affichage de la richesse dans l’ornement (ensuite, il y a bien toute une symbolique sur la « chaîne » pour Tyrion, mais c’est un autre sujet).

    #141015
    Eridan
    • Vervoyant
    • Posts : 6366

    Bon, comme la discussion sur l’image nous a bien distraits du chapitre, je vais essayer d’y revenir ! ^^

    Cette tension est quand même étonnante et je ne me l’explique pas autrement que par l’erreur originelle de Ned, celle qui lui fait tourner le dos au Nord, à la menace des Marcheurs Blancs au profit des intrigues politiciennes du Sud.

    Perso, je pense qu’on peut interpréter le rêve d’Eddard de bien des façons, plus ou moins surnaturelles : Ned a peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas faire ce qu’il faut. Il a comme d’autres personnages des angoisses, liées à l’image prestigieuse de ses ancêtres, auxquels il ne veut pas faire honte. Il a peur du parjure, du déshonneur. Il peut aussi avoir peur pour ses filles et pour sa vie (la crypte est quand même la demeure des morts).

    Mais surtout, il y a Lyanna dans ce rêve, et cette fameuse promesse qui reviennent … Pour moi, Eddard est moins torturé ici par une erreur originelle vis-à-vis des Autres que par son mensonge, ce secret de famille qui revient littéralement le hanter.

    Renly pouvait-il y croire ?

    Renly ne perd rien à proposer, et son brouillon de plan, pour basique et immoral qu’il soit, est quand même fondé sur une analyse assez exacte de la situation (et sur la pure tradition Baratheon : « prendre ses ennemis de vitesse » ^^). Cent épées, à ce moment-là, ce n’est pas négligeable et ça pourrait suffire pour prendre le contrôle de la situation. Additionnées à celles qu’Eddard a encore à Port-Réal (plus très nombreuses, certes), ça pourrait être suffisant pour s’emparer des enfants royaux, surtout s’ils parviennent à profiter de l’effet de surprise (mais ça pour le coup, c’est très incertain).
    Renly connaît sans doute la réputation d’Eddard et il l’a déjà un peu pratiqué, mais il peut aussi espérer que la Main se rendra compte de la nécessité d’agir comme il le lui indique. Il y a des hommes qui ne sont pas à la hauteur de leur réputation, surtout quand la situation les contraint.

    Ce n’est pas le cas d’Eddard qui se demande quand même après coup s’il n’a pas commis une erreur en repoussant Renly … Réponse dans son prochain chapitre, j’ai envie de dire. ^^

    Comme quoi, il n’est pas si différent de Robert (à sa décharge, il n’a jamais voulu être Main ni venir à la capitale).

    A sa décharge, Robert n’a jamais voulu être roi, il a endossé le rôle parce que les autres (Arryn, Stark et sûrement Tully) n’en voulaient pas et estimaient qu’il était le mieux fondé à monter sur le Trône ^^

    Et il brosse un portrait très noir de Stannis

    Noir, oui. Mais pas faux pour autant.

    Stannis signifie effectivement guerre, et à moins d’y être forcé, personne ne rejoint Stannis spontanément ou avec plaisir (Davos étant l’unique exception). Littlefinger est orienté dans son analyse, il n’a aucun intérêt que Stannis devienne roi, mais il a raison de penser que les Tyrell ne le soutiendront jamais, que beaucoup d’autres s’opposeront à lui notamment les Lannister, et que l’option la plus viable pour le royaume serait Joffrey, voire Renly.

     

    Je remarque qu’Eddard arbore le poignard en acier valyrien (il me semble que ce n’est pas la première fois, d’ailleurs) et personne ne semble le reconnaître ou lui dire quoi que ce soit. Perso, ça m’entretient dans l’idée que cette arme est anodine, qu’elle peut passer inaperçue.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 3 mois par R.Graymarch.

    "Si l'enfer est éternel, le paradis est un leurre !"

    #141059
    Ser Aemon Belaerys
    • Exterminateur de Sauvageons
    • Posts : 896

    Renly a pour lui Hautjardin et Accalmie, avec les forces des bannerets. Avec le soutien de Stark, il sait que le Nord et le Conflans le suivront, et comme il connait Lysa il sait qu’elle interviendra pas , ou au moins pas contre lui. Il reste les Martell, mais ces derniers ne vont pas se lancer dans un conflit risqué juste pour soutenir Joffrey, d’autant qu’en plus il reste possible de les avoir en rendant justice à Elia et ses enfants.
    Il reste encore les Lannister, mais isolée, leur puissance n’est pas suffisante, et Renly aurait Cersei et ses enfants en otage. D’autant plus qu’à ce stade il doit penser Tyrion encore otage de Catelyn.
    Renly espérait peut être que soit Stannis se désiste en sa faveur, soit le battre en tablant que son impopularité lui permettra pas de soulever assez de troupes, et Renly ne peut pas anticiper Mélisandre et son pouvoir d’ombres.
    Donc du pov de Renly, il a assez de cartes en main pour voir qu’il a la meilleure position. Étant habitué à être flatté et aimé, il pensait que Ned s’en rendrait compte et le suivrait, et son refus le surprendra mais ne l’arrêtera pas dans ses projets.

    Concernant le sanglier, Lancel n’a pas dit à Robert de l’attaquer, mais le plan de saouler Robert était de compter justement sur le fait de provoquer un accident de chasse. Peut être que si ça n’avait pas été le sanglier, un autre plan était préparé par Cersei.

    Barristan semble vraiment désolé, il n’approuvera pas que Cersei déchire le testament de Robert mais n’ira pas plus loin que la protestation orale. C’est au moment où il est relevé de la garde qu’il décidera de se remettre en question et de revenir le pur chevalier bad ass que j’apprécie tant.

    Dans ce chapitre Eddard continue de faire de la politique à sa manière, et il va faire confiance à Littlefinger. Eddard est un bon gars, mais depuis son départ de Winterfell il a dû avoir assez d’exemples devant lui pour savoir qu’il faut agir plus prudemment. Il aurait parfaitement pu accepter l’aide de Renly le temps de faire venir Stannis à Port Réal par exemple, et en se méfiant de Littlefinger.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 3 mois par R.Graymarch.

    -"Comment veux-tu mourir, Tyrion, fils de Tywin ?"
    - "Dans mon lit, à l’âge de 80 ans, le ventre plein de vin et ma queue dans la bouche d’une pute. "

    #144724
    Yunyuns
    • Terreur des Spectres
    • Posts : 1983

    Team relecture en retard au rapport.

    A la relecture, ce chapitre est un gigantesque « facepalm », où Ned reçoit opportunité sur opportunité et n’en exploite qu’une seule : changer « Joffrey » en « my heir ». On découvrira par la suite que Baelish avait totalement raison : l’honneur d’Eddard est un fardeau, et cela le perdra (très très vite).

    Fan n°1 de Victarion Greyjoy, futur Roi des Sept Couronnes.

    "Yunyuns le pourfendeur de Tolkien."

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