ASOS 18, Arya III

On retrouve Arya sur la route, accompagnée de plusieurs membres de la Fraternité sans bannière.

Elle se rend bien compte qu’ils ne sont pas sur le bon chemin. Ils sont censés se rendre à Vivesaigues et la ramener à son frère (c’est du moins ce qu’elle espère).

Arya ressort à Gendry son histoire de mousse sur les arbres, et estime qu’ils se dirigent vers le sud. Même si l’indice sur la mousse n’est pas fiable Arya a deviné qu’ils ne vont pas à Vivesaigues.

Elle se remémore la séparation d’avec Tourte, resté à l’auberge pour y cuire du bon pain. La vie sur les routes ne lui convenait pas. Arya s’excuse de l’avoir rossé au début de leur rencontre et de lui avoir cassé le nez. Il me semble que ce sont surtout ses fesses qui le faisaient souffrir 😉

Arya discute avec Harwin. Elle lui raconte comment elle a retrouvé son père Hullen mourant, près des écuries du Donjon rouge,  lors de sa fuite. Elle omet de mentionner les hommes qu’elle a tué, pour sa défense ou pour s’évader d’Harrenhal. C’est trop dur à avouer à un homme qui était si proche de son père. Arya éprouve sans doute du remord. Et toute vérité n’est pas bonne à dire. Tout comme parler de Jaqen H’ghar.

Nous apprenons au passage qu’elle se récite toujours sa litanie, chaque soir.

Harwin lui raconte alors le piège dans lequel les hommes de son père sont tombés, lorsqu’ils sont allés capturer la Montagne. L’objectif de Tywin Lannister était de piéger lord Eddard en l’obligeant à quitter le Donjon rouge pour se mettre à la poursuite de Gregor Clegane. Mais c’était sans compter l’intervention de Jaime Lannister, et la blessure de Ned Stark.

Béric Dondarrion et les hommes du Nord sont donc partis pourchasser Clegane. Mais ils ont été pris en étau et beaucoup ont péri. Beric Dondarrion a été grièvement blessé, il s’est cependant miraculeusement remis grâce à Thoros de Myr et ses prières.

Quand les hommes de Béric ont su que le roi Robert était mort, et que Joffrey Lannister était monté sur le trône, ils ont décidé de servir le peuple opprimé par les attaques des hommes de Tywin. Quelle noble cause ! Quel homme hors du commun ce Béric Dondarrion. Il veut se battre pour le peuple, au péril de sa vie s’il le faut. Car les rumeurs disent qu’il serait mort plusieurs fois, et toujours revenu d’entre les morts.

Je me demande si Béric et les siens savent que Joffrey est un batard. Visiblement ils se doutent qu’il n’est pas le fils de Robert car Harwin l’appelle « le garnement de Cersei Lannister ».

Arya se sent en sécurité avec les hommes de la Fraternité. Elle s’endort paisiblement. Et fait un rêve de loup. Elle se retrouve aux portes de Winterfell. Mais comme dans tous les cauchemars, les objectifs sont difficiles à atteindre. Cependant, ce n’est pas un rêve ordinaire. Elle perçoit de la fumée qui s’échappe du château. Ce qui correspond à la triste réalité de ce qu’il est advenu de Winterfell. Ainsi que des loups qui rodent. Est-ce que Arya aurait utilisé ses pouvoirs de zoman pour approcher du château familial ? Le goût du sang qu’elle perçoit me ferait pencher pour cette hypothèse.

Mais le chez soi d’Arya s’éloigne chaque jour un peu plus. Elle apprend le lendemain qu’ils ne vont pas à Vivesaigues. C’est Lim qui le lui avoue. Ils vont la mener devant leur chef, le seigneur de la Foudre, qui prendra la décision. Il la rendra probablement à sa famille, en échange d’une rançon.

Elle comprend alors qu’elle est leur prisonnière !

Arya tente de prendre la fuite avec son cheval. Elle se révèle être une cavalière émérite. Mais Harwin parvient à la rattraper. Il la félicite pour son exploit et la compare à sa tante Lyanna Stark. Ce qui est un sacré compliment. Mais Arya devra les suivre gentiment désormais si elle ne veut pas finir ficelée sur son cheval.

Elle décide d’obéir. Pour le moment. A-t-elle un autre choix ?

PS : merci à Eridan pour l’ouverture technique du chapitre et à Gray pour avoir posté le premier commentaire.

• Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 8 mois par Liloo75.
• Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 8 mois par Liloo75.

Merci de vos discussions sur ce chapitre que j’aime bien car on y voit qu’Arya est en fait une petite enfant, totalement égarée dans un monde devenu monstrueux mais qui aspire encore à ce que tout « devienne comme avant », et – à la fois – on soupçonne déjà que sa trajectoire ne sera pas celle que l’on pouvait imaginer.

J’en profite pour poser une question, peut-être évidente, mais je n’ai pas le souvenir d’avoir vu un sujet la dessus: qu’en est-il de la ressemblance entre le motif de la Fraternité Sans-Bannières luttant pour la défense des petites gens etc., et le motif bien connu du « bandit d’honneur » agissant en marge et contre la société dominante – vz. Robin des Bois? Et quel lien (éventuel) avec la nature et les actions de la Fraternité et celles de la célèbre bande dont faisait partie Wenda Faonblanc, aussi nommée « Fraternité » (du Bois-du-Roi)?

• Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 8 mois par R.Graymarch.

Yfos wrote:

Merci pour ces relectures.

Liloo75 wrote:

Arya… fait un rêve de loup … Cependant, ce n’est pas un rêve ordinaire. Elle perçoit de la fumée qui s’échappe du château. Ce qui correspond à la triste réalité de ce qu’il est advenu de Winterfell. Ainsi que des loups qui rodent. Est-ce que Arya aurait utilisé ses pouvoirs de zoman pour approcher du château familial ? Le goût du sang qu’elle perçoit me ferait pencher pour cette hypothèse.

Nymeria n’est pas dans le voisinage de Winterfell: Arya ne peut donc pas voir par les yeux de sa louve. Sans la fumée, surprenante, et le goût du sang ce serait un cauchemar classique correspondant à sa situation: elle ne parvient pas à retrouver les siens.

Je pensais que Arya était capable d’utiliser n’importe quel animal pour exercer ses dons de zoman. Dans ADWD, lorsqu’elle est aveugle, elle utilise les yeux du chat qui la suit pour observer les hommes attablés chez Pynto, et ramener des informations sensibles à l’homme plein de gentillesse. Pour se « rendre » à Winterfell, j’ai pensé qu’elle avait investi un des loups affamés qui rode dans les parages. Mais peut-être est-ce trop tôt ? Arya ne maîtrise pas suffisamment son talent.

Liloo75 wrote:

Je pensais que Arya était capable d’utiliser n’importe quel animal pour exercer ses dons de zoman. Dans ADWD, lorsqu’elle est aveugle, elle utilise les yeux du chat qui la suit pour observer les hommes attablés chez Pynto, et ramener des informations sensibles à l’homme plein de gentillesse. Pour se « rendre » à Winterfell, j’ai pensé qu’elle avait investi un des loups affamés qui rode dans les parages. Mais peut-être est-ce trop tôt ? Arya ne maîtrise pas suffisamment son talent.

Elle utilise même le chat pour voir qui la frappe au bâton. Et oui c’est trop tôt, c’est le fait qu’elle soit rendue aveugle qui permet de développer son don, à la manière de Bran qui développe son don dans l’obscurité des cryptes de Winterfell.

Yfos wrote:

Le chat, elle l’a croisé avant, il me semble. De mon côté, je pensais que pour voir à travers n’importe quels yeux, il fallait avoir un nouveau beaucoup plus élevé, type FreuxSanglant mais je n’ai pas vraiment creusé le sujet.

Le niveau joue plutôt sur le nombre d’animaux que les zomans peuvent contrôler, comme Varamyr par exemple. Freuxsanglant voit à travers les barrals et le temps en plus, à travers mille yeux à la fois. On peut imaginer que les animaux domestiques sont plus faciles à investir.

• Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 8 mois par R.Graymarch.

Merci pour tous vos commentaires auxquels je n’ai pas grand-chose à rajouter si ce n’est deux grains de sel :

Nous n’allons pas dans la bonne direction, dit-elle à Gendry, comme ils dépassaient un orme particulièrement moussu. Nous allons vers le sud. Vois comme la mousse pousse sur le tronc ?

Vu ce qu’il pleut dans le Conflans, c’est une chance que la mousse ne tapisse pas tout le pourtour des troncs.😉

Sandor is alive wrote:

Avec Harwin, Arya pensait avoir retrouvé un homme de son père. Mais il est désormais un homme de la fraternité et, cruelle trahison, c’est lui qui l’a ratrappe.

Un homme du nord qui se retrouve tout seul au sud , le perd le nord.  Harwin n’a pas cherché à rejoindre ses pénates après le massacre du Gué-Cabot et ne se sent pas du tout tenu par un quelconque lien avec le fils de feu son seigneur Eddard Stark. Difficile dans ces conditions de faire sien  « the North remembers ».
Il faut dire que rejoindre Winterfell seul, à pied et sans argent, en traversant un Conflans à feu et à sang relevait de la gageure mais Harwin n’a pas non plus tenté de rejoindre le Jeune Loup à Vivesaigues.

Tout ça flanquait le monde cul par-dessus tête.

Comme le dit lui-même Harwin. Et si Arya se cherche des pères de substitution (sans beaucoup de bonheur : Yoren, Harwin), le même Harwin a trouvé en Béric Dondarrion un seigneur de substitution dont le discours a emporté son adhésion :

Il y en avait qui voulaient se rendre, mais lord Béric refusait d’entendre parler de ça. Nous étions toujours les hommes du roi, disait-il, et c’étaient les sujets du roi que les lions massacraient. S’il nous était impossible de nous battre pour Robert, c’est pour eux que nous nous battrions, jusqu’à ce que nous soyons tous morts.

Curieux seigneur que ce Béric qui, décrit comme un jeune homme frivole et arrogant, se voit, après l’épreuve du combat, en défenseur des petites gens, contre loups et lions en guerre. Est-ce un effet secondaire du baiser de feu de Thoros ? Ou bien est-ce une disposition du caractère de Béric qui ne demandait qu’à se révéler ?

• Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 8 mois par Ysilla.