ASOS 25 – Bran II

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    Liloo75
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    ASOS 25 – Bran II
    Au fil des pages – liste des sujets

    ASOS 24 – Daenerys II ASOS 26, Davos III

    Dans le dernier chapitre de Bran, le jeune garçon avait fait le choix de partir vers le nord, pour tenter de trouver la corneille à trois yeux, plutôt que de chercher refuge chez l’un des vassaux de son père.

    Nous retrouvons Bran, accompagné d’Hodor, de Meera et Jojen Reed ainsi que d’Été. Ils sont en chemin vers le Mur. Ils ont décidé de ne pas emprunter la route Royale, qui est très fréquentée, afin d’éviter d’attirer les regards et les questions des curieux. Notre petit groupe a donc opté pour un chemin plus ardu, qui les mène à travers la montagne.

    Ils vont croiser la route d’un vieil homme qui va leur apprendre bien des choses sur les événements récents, et faire preuve d’un sens de l’hospitalité digne des habitants du Nord. Plus tard, lors d’une halte, Meera va raconter à Bran la légende du chevalier d’Aubier rieur. Légende ou réalité ? nous allons essayer de savoir qui est qui dans cette histoire. Voilà qui va nous occuper un bon moment.

    Le Nord se souvient…

    Comme à l’accoutumée, Hodor porte Bran sur son dos, dans sa hotte. Meera pourvoit à leurs besoins en nourriture en allant chasser ou pêcher. Jojen conserve son ton docte pour énoncer des vérités. Le « Petit Grand-père » est fidèle à sa réputation.

    C’est lui qui a choisi le trajet, loin de la route Royale. Car leur petit groupe est facilement identifiable, avec un enfant handicapé, un géant et un loup. Mieux vaut éviter de se faire remarquer. Bran est censé être mort, et tant que les ennemis des Stark le croiront, il sera en sécurité. Etre l’héritier du roi du Nord n’est pas un statut enviable en ce moment.

    Jojen a été fort avisé sur ce coup-là, nous en aurons la confirmation un peu plus loin.

    Il est certes plus difficile de se déplacer à travers les sentiers escarpés, mais ces précautions ne sont pas superflues. Il va devenir également plus compliqué de chasser pour Meera et Été. Bran se plaint de la longueur du trajet et du manque de variété des repas. Ce qui fait bien rire les Reed à ses dépens.

    Il est moins évident, également, de trouver son chemin. Parfois ils doivent attendre la nuit pour se repérer. Le Dragon de Glace, dont l’étoile bleue indique le nord est un bon repère. La référence au « feu et à la glace » revient plusieurs fois dans ce début de chapitre. Il en est question littéralement dans une joute verbale entre Meera et Bran. L’étoile bleue qui constitue l’œil de la constellation du Dragon de Glace peut également être rapprochée de la vision de Daenerys chez les Nonmourants, celle d’une rose bleue sur un mur de glace. La rose bleue fait écho à Lyanna Stark, et créé un lien avec la deuxième partie du chapitre.

    Meera se demande si ces montagnes sont habitées. Bran lui parle alors des seigneurs des clans des montagnes du Nord : les Lideuil, les Wull, les Knoll, les Norroit et les Flint, entre autres. Le nom de Wull est connu de Jojen et Meera. Leur père, Howland Reed, se tenait aux côtés de Theo Wull à la tour de la Joie. Nous allons retrouver plusieurs des acteurs de cette tragédie, dans la deuxième partie du récit.

    Bran connait bien les familles du Nord et leurs blasons. Il a dû être attentif lors des cours de Mestre Luwin. Cela peut s’avérer utile pour identifier un clan ami.

    Ces hommes des clans des montagnes du Nord, nous les reverrons bien plus tard, dans ADWD, lorsque Jon Snow proposera à Stannis Baratheon, alors en quête d’hommes pour combattre à ses côtés, de s’allier avec eux. Stannis ira demander leur soutien, et il l’obtiendra. Ils s’avèreront être des alliés forts utiles, avec l’hiver qui vient.

    Mais pour le moment, où sont-ils ces hommes des clans ? Bran sait, grâce à Été, qu’ils les ont déjà croisés. Ce sont des hommes discrets, mais observateurs.

    La rencontre avec l’un d’entre eux sera le fruit du hasard, ou plutôt le résultat d’une averse, qui va obliger notre petit groupe à chercher refuge dans une grotte. Là, ils vont faire la connaissance un vieil homme, un Lideuil si l’on en croit la broche en forme de pigne de pin, qui lui sert à attacher son manteau. Il accepte de partager son abri et son repas avec eux. Et il en sait des choses cet homme ! Il est très bien informé pour quelqu’un qui vit dans des montagnes reculées.

    Il sait que les Bolton et les Greyjoy sont dans la région (Winterfell ne leur dit pas merci).

    Il sait que le « Bâtard », alias Ramsay Snow (alias Schlingue), est mort puis ressuscité. Et qu’il paye pour obtenir des peaux de loup. Une façon imagée de dire qu’il cherche des Stark, et morts de préférence. Il chercherait même des « morts qui trottent ». Bran et Rickon en réalité. Ramsay sait très bien que les deux frères Stark ne sont pas morts. Lorsqu’il était Schlingue, c’est lui qui avait suggéré à Theon de tuer des enfants du meunier et de les faire passer pour les jeunes Stark. Le vieil homme doit se douter de la véritable identité de Bran. Il le regarde, ainsi qu’Été en prononçant ces paroles. Il a compris, mais il ne dira rien. Le Nord se souvient.

    Il sait également que Mormont est parti avec ses hommes au-delà du Mur, et que nul n’en est revenu, hormis quelques corbeaux sans messages. C’est de mauvais augure d’après lui. En effet, nous, nous savons ce qu’il est advenu des frères jurés de la Garde de Nuit au Poing des Premier Hommes.

    Mais comment un Lideuil peut-il détenir toutes ces informations ? Les hommes des clans des montagnes du Nord communiquent entre eux, c’est certain. Et ils doivent fréquenter des frères jurés de la Garde de Nuit, peut-être qu’ils font du commerce avec eux ? Sinon, comment pourraient-ils être au courant de l’expédition de Jeor Mormont ? Et de son échec.

    Le vieux regrette l’absence des Stark à Winterfell. D’après lui, autrefois une jeune fille pouvait traverser les terres du Nord seule et sans danger. Il exagère sans doute un peu, mais cela montre l’attachement de ces clans à la famille Stark de Winterfell. Il est plus dur envers Robb, qu’il accuse d’être parti jouer au « jeu des trônes ». C’est le moment que choisi Jojen pour affirmer que les Stark reviendront. Il en a rêvé. Mais le vieux ne connait pas rêves verts, il ne comprend pas les propos de Jojen, qui paraît si sûr de lui (il ne connaît pas Jojen non plus 🙂 ).

    Si les Stark doivent revenir un jour à Winterfell, ce n’est pas pour demain. A la fin d’ADWD, ce sont les Bolton qui détiennent le château, et le titre. Pas pour longtemps sans doute, avec les meurtres qui se multiplient à l’intérieur de l’enceinte et Stannis qui a organisé un siège tout près des portes de Winterfell. Toutefois, les Stark sont loin à ce moment-là du récit. Lequel d’entre eux va revenir en premier ? Sansa qui se trouve au Val d’Arryn, Arya qui poursuit son apprentissage à Braavos, Rickon qui a disparu peut-être à Skagos, ou bien Bran lui-même ?

    J’ai oublié Jon ? Non, Jon est un Targaryen. Mais chut, il ne faut rien révéler trop tôt.

    Revenons à nos amis. Le lendemain matin, ils découvrent que le vieil homme est parti, non sans leur avoir laisser de quoi se restaurer. Sa générosité fait chaud au cœur de Bran. Il lui en est extrêmement reconnaissant. Il promet de faire venir les Lideuil et de leur rendre « au centuple » ce qui leur a été offert, le jour où il y aura de nouveau un Stark à Winterfell. Lui aussi saura se souvenir.

    Notre petit groupe reprend la route. En chemin, Bran teste des pouvoirs de zoman sur un aigle. Sans succès. Ce n’est pas bien grave, les progrès viendront plus tard, lorsque la nécessité commandera.

    Bran nous rappelle que Hodor n’est pas le vrai nom du géant qui les accompagne, mais qu’il se nomme Walder. Nous le savions déjà (AGOT 25 – Bran IV), mais ce n’est pas inutile de nous le remémorer. C’est Vieille Nan qui le lui avait dit. Alors pourquoi répète-t-il toujours « Hodor » ? Ce n’est pas ici que nous en saurons plus.

    Bran se soucie du sort de Vieille Nan. Il espère que Theon ne lui a pas fait de mal. Mais Meera, en fine observatrice, lui fait remarquer qu’il y avait trop de cadavres de Fer-nés lorsqu’ils sont sortis des cryptes. Ce ne sont pas eux qui ont mis Winterfell à feu et à sang. C’est bien vu. Cet ouvrage est l’œuvre du « bâtard », et non pas de « l’encornet ».

    Chemin faisant, Bran demande à Meera si elle ne connaitrait pas une histoire de chevalier. Jojen intervient pour lui répondre qu’il n’y a pas de chevaliers dans le Neck. Meera précise alors que les seuls chevaliers présents dans le Neck, sont au fond des marécages. Nombreux sont ceux qui ont tenté de prendre Griseaux, mais tous ont échoué.

    Bran réclame une histoire de chevalier car il aurait souhaité en devenir un lui-même. Il a envie de rêver un peu, ce qui est compréhensible pour un enfant de 9 ans.

    Meera se décide à lui conter une histoire, qui se déroula en 281, l’année du printemps trompeur…

     

     

    La légende du chevalier d’Aubier rieur

    Meera laisse planer le doute sur les origines de ce chevalier. Il s’agissait peut-être d’un paludier, ou peut-être pas…

    Dans cette histoire, nous devrons être vigilants, car les apparences sont trompeuses. Mais surtout, il s’agit d’une histoire vraie. Elle est romancée, pour le plaisir de Bran, et les personnages nous sont présentés à travers des surnoms imagés, mais tous ont existé.

    Jojen est persuadé que Bran connaît forcément cette histoire et qu’il l’a entendu à maintes reprises. Mais Bran affirme le contraire, et peu lui importe de réécouter plusieurs fois le même récit, si celui-ci est bon.

    Après une pause, Meera commence son histoire. Un jeune paludier en est le principal protagoniste, et c’est à travers lui que nous allons vivre cette aventure. Il ne disposait pas l’aptitude de Jojen à voir l’avenir à travers les rêves verts, mais il avait appris tout ce que doit connaître un habitant du Neck. Il savait « respirer la vase et courir sur les feuilles », il maitrisait l’art de transformer la terre en eau et inversement. Ces éléments se recoupent avec ce qui est dit par Mestre Luwin à Theon, lorsqu’ils cherchaient les enfants Stark évadés de Winterfell. Les habitants de Griseaux, proches des enfants de la forêt seraient en possession de dons particuliers, en lien avec la nature (ACOK 51 – Theon IV).

    Les paludiers seraient également capables de faire « apparaître et disparaître les châteaux », d’après Meera. En réalité, les paludiers demeurent dans des constructions flottantes, qui se déplacent au gré des courants. D’où la difficulté de dénicher leurs habitations. Pour un étranger, il doit être impossible de trouver son chemin, seul un indigène est capable de s’orienter à Griseaux.

    Comme tous les petits garçons, Bran est impatient. Il veut savoir à quel moment intervient le fameux chevalier d’Aubier rieur. Meera lui fait comprendre avec humour que si elle n’était pas interrompue tout le temps, il arriverait plus vite son chevalier.

    Meera reprend son histoire. Elle lui dévoile qu’une fois parvenu à l’âge d’homme, le paludier avait décidé de visiter l’Ile-aux-Faces.

    L’Ile-aux-Faces se situe au centre de l’Œildieu. Elle est connue pour être le lieu où les enfants de la forêt auraient signé la paix avec les hommes, après un long conflit. L’ordre sacré des hommes verts aurait été créé pour la protéger.

    Le jeune paludier était vêtu comme Meera, il tenait un bouclier de cuir et un trident. Bran imagine le jeune homme avec la physionomie de Jojen, mais plus âgé et plus épais.

    Il n’est pas loin de la vérité. Le paludier est probablement Howland Reed, le père de Jojen et Meera. D’après la légende, un seul homme aurait réussi à séjourner à l’Ile l’Ile-aux-Faces et il s’agirait de Howland Reed.

    Dans l’histoire contée par Meera, le jeune homme aurait réussi à gagner l’Ile-aux-Faces, à y passer l’hiver, avant de repartir le printemps venu. Cela concorde avec la vie de son père. Il est logique que Meera raconte à Bran une des aventures vécues par son père. Surtout si cette équipée y fait intervenir les Stark.

    Les pas du jeune héros le conduisent jusqu’à Harrenhal, un immense château, où un grand tournoi allait débuter. Le tournoi d’Harrenhal s’étant déroulé en 281, nous allons probablement y retrouver tous les personnages que nous connaissons.

    A cette époque lord Walter Whent était le seigneur d’Harrenhal.  Il avait une fille et quatre fils. Son frère était ser Oswell Whent de la Garde Royale. Encore un protagoniste de la tour de la Joie.

    Le roi était présent au tournoi (Aerys II Targaryen) ainsi que son fils, le prince dragon (Rhaegar Targaryen).

    S’y trouvaient également :

    • Le sire de l’Orage : Robert Baratheon, seigneur des terres de l’Orage,
    • Le sire de la Rose : Mace Tyrell, seigneur de Hautjardin,
    • Les blanches épées, ce sont les membres de la Garde Royale : Gerold Hightower, Oswell Whent, Arthur Dayne, Barristan Selmy, notamment.

    Notons que les trois premiers étaient les membres de la Garde présents à la tour de la Joie. Cela commence à faire beaucoup de coïncidences.

    Meera nous parle également d’un nouveau venu. Il s’agit de Jaime Lannister, qui devait intégrer officiellement la Blanche Garde lors de ce tournoi.

    C’est la raison pour laquelle, le grand lion du roc n’est point venu. Tywin Lannister était furieux que Aerys ait nommé Jaime au sein de la Garde Royale. Une fois adoubé et devenu un frère de la Blanche Epée, Jaime ne peut plus détenir de terre. Ce qui signifie qu’il ne peut plus hériter de Castral Roc. Tywin voit cette promotion de son fils comme un camouflet à son encontre. Aerys le prive ainsi de son héritier. Car aux yeux de Tywin, Tyrion ne peut pas lui succéder, un nain ne saurait devenir le seigneur du Roc. Dans sa colère, Tywin a quitté ses fonctions de Main du Roi et s’est retiré dans son château. C’est ce qui explique son absence.

    Quand le tournoi débute, c’est la fille de Walter Whent qui est reine d’amour et de beauté. Nous ne connaissons pas son nom.

    Une autre beauté est présente au tournoi, l’épouse du prince dragon, Elia de Dorne.

    A ce moment de l’histoire, Bran est inquiet, il craint que Meera lui conte une romance. Il veut, tout comme Hodor, une histoire de chevalier qui combat les monstres. Il a bon dos Hodor…

    Meera lui explique qu’il ne faut pas se fier aux idées reçues, parfois les monstres sont les chevaliers. Ici, il s’agit de trois écuyers. Ils agressent le jeune paludier parce qu’ils estiment qu’il n’a pas sa place parmi eux, ils tiennent des propos peu aimables à son endroit. Aujourd’hui nous dirions que ce sont des propos racistes. Bran pense immédiatement aux Frey, il demande à Meera si ce sont des « Walder ».

    Revenons à notre aventure. Le jeune homme est sauvé par l’intervention d’une louve. Elle rugit quand elle aperçoit la scène. Est-ce une louve ou une lionne ? C’est bien une louve, à deux pattes, qui sait manier une épée et met les écuyers en fuite, car ils sont en train de malmener un homme de son père. Les Reed sont des vassaux des Stark. Si la jeune fille est une Stark (une louve), c’est probablement Lyanna Stark. Nous saurons plus tard, grâce à Bran, qu’elle sait se battre. Cela coïncide.

    Elle ramène le paludier dans sa tanière, sous le pavillon des Stark je présume, et le présente à sa « meute », ses trois frères :

    • Le loup furieux : Brandon,
    • Le loup muet : Eddard,
    • Le louveteau : Benjen.

    Elle insiste pour que le jeune homme assiste au banquet d’Harrenhal, en sa qualité de membre de la noblesse. Notre petit paludier est un noble, un argument de plus en faveur de Howland Reed. Devant l’insistance de la demoiselle-loup, il n’a pas vraiment d’autre choix que de se rendre au banquet. Nous reconnaissons là le caractère bien trempé de Lyanna.

    Pendant la soirée, le prince dragon (Rhaegar) se met à chanter, et Lyanna est émue au point d’en avoir les larmes aux yeux. Mais gare à qui se moque de ses sentiments. Le louveteau va finir avec du vin renversé sur sa tête.

    C’est le coup de foudre entre Rhaegar et Lyanna ? Peut-être…

    Une bagarre a lieu entre le sire de l’Orage (Robert Baratheon) et le chevalier des crânes embrassés (ser Richard Lonbec). Ser Richard est l’écuyer de Rhaegar Targaryen. Tous deux sont saouls. Robert a un verre à la main. Jeune déjà, il parait avoir un goût pour la boisson et a tendance à s’emporter facilement. Cela ne s’arrangera pas avec l’âge.

    Rhaegar, Lyanna, Robert, tous les protagonistes du drame sont présents au tournoi d’Harrenhal. Quel drame me direz-vous ? Eh bien, Lyanna, fiancée à Robert, aurait été enlevée et violée par Rhaegar. C’est la version de Robert. Mais nous n’en sommes pas encore là. Pas encore…

    Un autre drame est en train de se jouer, la jeune fille aux yeux violets (Ashara Dayne) danse avec :

    • Une blanche épée : ser Arthur Dayne,
    • Un serpent rouge : Oberyn Martell,
    • Le sire des griffons : Jon Connington,
    • Le loup muet, grâce à l’insistance de son frère le loup furieux : Eddard Stark poussé par Brandon, son ainé.

    D’après Barristan Selmy, l’un des loups est susceptible d’être le père de l’enfant d’Ashara, et la cause de son suicide. Mais ceci est une autre histoire, comme dirait Meera.

    Lors du banquet, le jeune paludier, qui avait bien mémorisé leur physionomie, reconnaît les trois écuyers qui l’ont malmené :

    • L’un d’eux est un écuyer issu de la maison Foin (blason avec une fourche de chevalier),
    • L’autre est un Blount (blason avec un porc-épic),
    • Et le dernier est un Frey du Pont (je ne vous fais pas un dessin).

    Dès que Bran entend parler du « surcot frappé de deux tours », il pense aux Frey. Avec les deux Walder présents à Winterfell, il a eu tout le loisir d’étudier leur comportement. Bran associe la maison Frey à des gens peu recommandables, bien capables de s’en prendre à plus faibles qu’eux.

    Lorsque Lyanna et ses frères aperçoivent les agresseurs d’Howland Reed, ils décident de lui apporter leur soutien, chacun à sa manière.

    Le louveteau, Benjen, lui promet un cheval et une armure pour lui permettre de racheter son honneur. Il pense ainsi aider le jeune homme qui n’a probablement pas les moyens de s’équiper pour le tournoi.

    Mais les paludiers ne sont pas des jouteurs. Ils n’ont pas reçu l’entrainement requis pour ce type d’exercice. Malgré toutes les capacités physiques dont ils peuvent disposer par ailleurs.

    Le paludier craint de ne pas être à la hauteur et de ne pas réussir à prendre le dessus sur ses adversaires, qui sont entrainés à monter à cheval et à tenir une lance.

    Plutôt que d’accepter l’offre de Benjen, il préfère adresser une prière aux anciens dieux du Nord.

    Nous apprenons que ce soir-là, il partage la tente de Ned Stark. C’est de là que date leur amitié. Howland Reed a risqué sa vie pour combattre auprès de Ned à la tour de la Joie. On comprend mieux sa fidélité envers les Stark, au vu des événements du tournoi d’Harrenhal.

    Jojen est surpris que Ned Stark n’ait pas partagé cette histoire avec ses enfants. Cela implique qu’a contrario, Howland Reed a relaté la légende du chevalier d’Aubier Rieur à Jojen et Meera. Jusqu’où leur a-t-il raconté sa vie et celle des Stark ? Leur a-t-il dit ce qui s’est passé à la tour de la Joie ? A priori oui, en partie au moins, puisque Meera semble connaître les événements même si elle ne les raconte pas ici.

    Bran répond que c’est Vieille Nan qui racontait les histoires. Et elle n’en a jamais parlé. Il est peu probable qu’elle connaisse ces péripéties. Quand Catelyn a rejoint Winterfell, avec Robb qui venait de naître, les cancans allaient bon train au sujet du bâtard de Ned et de la possibilité qu’il soit le fils d’Ashara Dayne, la belle jeune fille aux yeux violets. Mais Ned Stark avait mis fin à ses ragots, et plus personne n’en a jamais parlé. J’imagine mal Vieille Nan en train de raconter comment Lyanna a rencontré Rhaegar.

    Revenons au tournoi. Au fil des jours, les trois chevaliers des écuyers fautifs se retrouvent en lice. C’est le moment que choisit un chevalier mystère pour apparaître. Il s’agit d’une vieille tradition, un chevalier caché sous son heaume se présente en lice, sans révéler son identité. C’est ainsi que Barristan Selmy a conquis ses galons.

    Bran s’imagine tout de suite que le mystérieux chevalier est le petit paludier. Dans les contes, un jeune homme d’apparence faible, qui a été humilié par de méchants hommes, et finit par prendre sa revanche sur les plus forts, est une trame bien connue.

    Meera lui répond que : « nul ne le sait ». Mais elle ne dit pas qu’elle ignore son identité. Toute la nuance est là.

    Le chevalier mystère a une apparence bien fluette, et sur son bouclier, il porte un symbole des hommes du Nord : « un barral blanc dans lequel riait une face rouge ». D’où son surnom de chevalier d’Aubier rieur.

    Cette face qui rit sur l’écu du chevalier porte en elle quelque chose de moqueur. Est-ce qu’il compte non seulement rosser les chevaliers dont les écuyers se sont montrés indignes, mais également leur administrer une bonne leçon et les tourner en ridicule ? C’est fort probable.

    Le chevalier mystère défia les trois champions :

    • Le chevalier de la maison Foin,
    • Celui de la maison Blount,
    • Et enfin, le chevalier de la maison Frey.

    Et il les vainquit tous. Sous les vivats de la foule. Les spectateurs n’appréciaient guère les trois chevaliers. Comme dans toutes les bonnes histoires, les méchants ne sont pas aimés du bon peuple.

    Dans un tournoi, le chevalier qui perd en joute doit céder son cheval et son armure au vainqueur. Ou bien verser une rançon. Ceux qui ont lu Le Chevalier Errant connaissent la règle 🙂 .

    En guise de rançon, le chevalier d’Aubier rieur exigea que les chevaliers vaincus apprennent l’honneur à leurs écuyers. Sa voix résonnait sous son heaume de fortune, une voix déformée, et n’importe qui aurait pu s’exprimer ainsi. Un tout jeune homme ou même une jeune fille…

    C’est ainsi que d’après Meera les dieux exaucèrent la prière du petit paludier. En lui prêtant force ? Ou plutôt en lui envoyant un centaure (dixit Barbrey Dustin) se battre en son nom ? Car un bon jouteur doit avant tout être un excellent cavalier. Or, notre paludier n’est pas spécialement doué pour l’équitation. En revanche, il avait à ses côtés une cavalière émérite, Lyanna Stark (d’après Harwin, le grand écuyer de Winterfell ASOS 18 – Arya III). C’est elle qui a pu se cacher sous l’armure du chevalier mystère, et défendre l’honneur du jeune paludier. Elle avait la force et l’agilité nécessaires, ainsi que l’opportunité.

    Comme le chevalier d’Aubier rieur disparut après ces joutes, nul ne sut avec certitude de qui il s’agissait. Pourtant, nombreux étaient ceux qui voulaient le démasquer. Robert Baratheon, ainsi que Richard Lonbec, s’étaient promis de percer le mystère. Robert, déjà fiancé à Lyanna, se doutait-il que sa promise pouvait se cacher derrière l’armure ?

    Même le roi voulut connaître l’identité de ce mystérieux chevalier, et il envoya son fils Rhaegar quérir ledit chevalier. Ha ! erreur fatale, car Rhaegar retrouva probablement Lyanna et entama (ou poursuivit ?) une relation avec elle. Il ne révéla pas son identité. Il venait de trouver l’amour, un amour qui déclenchera la rébellion de Robert Baratheon et aboutira à la chute d’Aerys.

    Aerys aurait chu à un moment où à un autre me direz-vous, même sans la rébellion de Robert. Son propre fils, Rhaegar avait l’intention de le faire déposer à cause de sa folie et de son incapacité à gérer le royaume.

    Quoi qu’il en soit, le chevalier d’Aubier rieur demeura un mystère et Rhaegar remporta le tournoi.

    Aux yeux de Bran, c’était plutôt une bonne histoire. Mais, il lui aurait apporté quelques modifications pour la rendre meilleure. Les trois méchants auraient dû être les trois chevaliers (et non pas leurs écuyers). Le petit paludier les aurait anéantis tous les trois, et il aurait remporté le tournoi, avant de nommer reine d’amour et de beauté la demoiselle-loup.

    Car dans l’esprit de bran, il ne fait aucun doute que le petit paludier est notre chevalier mystère. Mais, dans la véritable histoire, le chevalier d’Aubier rieur et la demoiselle-loup sont la même personne. Nous ne sommes pas dans un conte de fée.

    Même si la demoiselle-loup fut couronnée reine d’amour et de beauté (par Rhaegar Targaryen, puisque c’est lui qui fut vainqueur du tournoi). Meera lui confirme ce passage, mais elle précise que cette épisode est plus triste que celui qu’elle vient de conter. Meera connaît donc la liaison de Lyanna Stark et de Rhaegar Targaryen. Jusqu’où connait-elle leurs aventures tragiques ? Sait-elle que son père a combattu aux côtés d’Eddard à la tour de la Joie ? Sait-elle que Lyanna est morte ce jour-là, en donnant naissance à un enfant ? Sait-elle pour Jon Snow ? Sur ce dernier point, je répondrais par la négative. Il est à parier que Ned Stark a dû faire promettre à son ami de taire tout ce qui concernait l’ascendance de Jon. Afin de le protéger de l’ire de Robert.

    Meera oublie de mentionner que Rhaegar avait déposé une couronne de roses bleues sur les genoux de Lyanna, lors des joutes. Provoquant la colère des Martell (sa femme étant Elia Martell, la fille du prince de Dorne), des Stark et des Baratheon (Lyanna était déjà fiancée à Robert).

    Jojen est étonné que Ned Stark n’ait jamais raconté ces événements à ses enfants. Cela fait partie de leur histoire familiale. Mais la volonté de protéger Jon Snow a dû primer sur tout le reste. Voilà pourquoi les enfants de Howland Reed en savent plus sur la tante de Bran, que les enfants Stark eux-mêmes.

    Bran se prend alors à rêver de l’Ile-aux-Faces et des hommes verts. S’ils disposent des pouvoirs que l’on prétend, ils pourraient faire en sorte que Bran puisse marcher, et même faire de lui un chevalier, ainsi qu’ils ont opéré au profit du petit paludier.

    Bran est encore un enfant, même s’il dispose de pouvoirs de zoman et de vervoyant en devenir. Bran a besoin de se raccrocher à ses rêves. Il est prêt à se contenter d’une seule journée, une journée pendant laquelle il aurait des jambes, et il serait un chevalier.  Cela ferait une belle histoire à raconter.

    • Ce sujet a été modifié le il y a 2 années et 6 mois par Liloo75.
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    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #168787
    R.Graymarch
    • Barral
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    Un chapitre où on avance peu (on a avancé hors champ, heureusement) mais avec plein de pépites.

    On nous fait un petit résumé. Ils marchent lentement, notamment car ils évitent la route. Meera chasse et pêche (et c’est de plus en plus dur). Bran a une pensée pour Rickon et il imagine sans doute quelque chose de trop beau par rapport à ce qu’ils vivent

    Thinking of Osha made Bran wonder where she was. He pictured her safe in White Harbor with Rickon and Shaggydog, eating eels and fish and hot crab pie with fat Lord Manderly. Or maybe they were warming themselves at the Last Hearth before the Greatjon’s fires. But Bran’s life had turned into endless chilly days on Hodor’s back, riding his basket up and down the slopes of mountains.

    Vient ensuite la rencontre avec le Lideuil (j’ai lu l’étymologie sur le wiki mais je trouve quand même que le son « deuil » est assez bizarre comme choix de traduction). J’aime beaucoup ce personnage. En gros, c’est Faramir pour Frodon^^ Sauf qu’il n’est pas curieux, ni bavard. Et que l’auteur est bien sympa de nous dire d’emblée qui il est. Je suis persuadé que si on le revoyait ou si on en savait plus, il serait moins intéressant alors merci pour cet ajout. En plus, cela permet au groupe de se ravitailler alors qu’ils avaient faim. Enfin, on parle quand même de 4 personnes dont Hodor qui doit beaucoup manger. Heureusement qu’il avait des stocks, le Lideuil^^

    On voit que Theon est à leur recherche
    “The Bastard’s boys, aye. He was dead, but now he’s not. And paying good silver for wolfskins, a man hears, and maybe gold for word of certain other walking dead.” He looked at Bran when he said that, and at Summer stretched out beside him.
    J’ai noté que la phrase « when there was a Stark in Winterfell » revient comme un mantra.
    Il est quand même sympa, Bran
    One day there would be Starks in Winterfell again, he told himself and then he’d send for the Liddles and pay them back a hundredfold for every nut and berry.
    Le matin, le Lideuil est parti, un peu comme dans un songe.
    When they woke the next morning, the fire had gone out and the Liddle was gone, but he’d left a sausage for them, and a dozen oatcakes folded up neatly in a green and white cloth. Some of the cakes had pinenuts baked in them and some had blackberries.
    Après, on s’aventure en terres inconnues et Bran a un rapport qu’on connait tous pour la peur
    The thought of drowned knights under the water gave Bran the shivers. He didn’t object, though; he liked the shivers.
    Puis, on passe au conte et c’est vraiment un modèle du genre. Car c’est un mélange de plein de trucs : la structure est éculée et on voit vers où ça va et pourtant on (Bran) a plaisir à écouter ça. Et en plus, le conte est « décevant » car il évite certains passages qui sont attendus. Et là ça surprend (et du coup ce n’est pas forcément une « histoire »)

    “Prince Bran has heard that tale a hundred times, I’m sure.”

    “No,” said Bran. “I haven’t. And if I have it doesn’t matter. Sometimes Old Nan would tell the same story she’d told before, but we never minded, if it was a good story. Old stories are like old friends, she used to say. You have to visit them from time to time.”

    Bran a des attentes mais on les tempère. Les réponses sont intéressantes

    “He likes the stories where the knights fight monsters.”

    “Sometimes the knights are the monsters, Bran.”

    Et il y a ce refrain qu’on entendra plus tard. T’es sûr que tu n’as pas déjà entendu cette histoire ? Vu que ton père est un peu impliqué

    “You never heard this tale from your father?” asked Jojen.

    “It was Old Nan who told the stories. Meera, go on, you can’t stop there.”

    L’histoire du chevalier de l’aubier rieur est vraiment chouette, je ne vais pas tout citer mais je pourrais. Je ne sais pas à quel point j’avais repéré les éléments en primolecture… Mais là c’est éclairant et on repère tellement de trucs.
    A la fin, Bran n’est pas totalement séduit car l’histoire ne prend pas tous les chemins souhaités/attendus/classiques.
    Et le final souligne encore le fait que vraiment, personne ne t’en a parlé ?

    “Oh.” Bran thought about the tale awhile. “That was a good story. But it should have been the three bad knights who hurt him, not their squires. Then the little crannogman could have killed them all. The part about the ransoms was stupid. And the mystery knight should win the tourney, defeating every challenger, and name the wolf maid the queen of love and beauty.”

    “She was,” said Meera, “but that’s a sadder story.”

    “Are you certain you never heard this tale before, Bran?” asked Jojen. “Your lord father never told it to you?”

    Avec cette histoire et le Lideuil, c’est vraiment un chouette chapitre.

     

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
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    #168805
    Hizieł
    • Patrouilleur du Dimanche
    • Posts : 180

    Merci beaucoup @Liloo75 pour cette présentation exhaustive du chapitre et notamment de son conte.

    J’ai un peu honte de l’avouer, mais pour cette relecture, c’était la première fois que je lisais ce conte en le replaçant dans son contexte et en jouant à identifier chaque personnage : dans mes premières lectures j’imagine que j’étais juste comme Bran, happé par le récit sans me demander ce qu’il apportait à l’histoire globale. Mais de fait, c’est intéressant maintenant, parce qu’en lisant le chapitre, j’ai l’impression de me voir dans Bran (et avec toutes les perches tendues par Jojen, je me demande comment Bran et moi avons pu passer à côté du message …).

    Sinon, un peu comme Gray, en voyant « Lideuil » dans la vf, je suis immédiatement allé voir dans le wiki [qu’est-ce qu’il est précieux !] quel était le nom original, et j’étais surpris de voir que c’était Liddle, puisque vu la traduction, je m’attendais à autre chose. Pour autant, j’aime beaucoup cette graphie de la vf, qui m’évoque quelque chose de très forestier (peut-être lié à tous les mots en -euil qui s’y rapportent : chevreuil, écureuil, … et tout simplement feuille).

    D’ailleurs en parlant de traduction, j’aime bien la sonorité du nom traduit « Chevalier d’Aubier rieur« , qui est comme souvent plus sophistiqué et précis que le nom en VO (Knight of the Laughing Tree) : ce qui a ses avantages et ses inconvénients (typiquement en primolecture, je pense que j’avais pas fait le lien entre le barral et le nom du chevalier).

    Un chouette chapitre à redécouvrir donc !

    De mestre passionné d'archi à archimestre déprimé dans DOH 8 - "Dans l'ombre de la Chat-rpie"
    L'incompris Winni Naz Puur dans DOH 9 - "Tous ceux qui veulent changer Meereen"

    #168821
    Worgen Stone
    • Terreur des Spectres
    • Posts : 1599

    Un chouette chapitre à redécouvrir donc !

    Particulièrement rafraîchissant après Daenerys II.

    La vision des chevaliers dans les marécages m’évoque une scène du Seigneur des Anneaux (le film) juste avant que Frodon ne soit hypnotisé : https://youtu.be/sPpWrtqIkGk?t=72

    Je me demandais s’il pouvait y avoir un clin d’œil avec les galettes que Bran et ses compagnons ont trouvées chez Lidl le Lideuil mais la recette du Lembas avec pignons que je me souvenais avoir vue sur internet est une interprétation qui n’a rien à voir avec l’invention de J. R. R. Tolkien.

    E st-ce dans ce chapitre que nous apprenons le vrai prénom de Hodor ? Il me semble que oui.  Après en avoir fait part aux Reed, les pensées de Bran se portent vers vieille Naan qui « n’a jamais fait de mal à personne ». Mais « Il y a des gens qui maltraitent les autres uniquement parce qu’ils en ont le pouvoir », remarque Jojen.

    Les Reed n’ont pas été témoins de l’altercation opposant « Géant  Walder », Petit Walder et Grand Walder à Winterfell mais ils en ont peut-être entendu parler (après tout, « Ça jacasse, aux cuisines » à ce propos, nous dit Osha) et l’ont peut-être à l’esprit.  La charmante histoire que nous conte Meera met justement en scène trois écuyers dont deux au moins sont liés aux Frey,  puis un chevalier de ce nom lui-même.

    Une histoire très intéressante qui a en outre le grand mérite d’alléger l’ambiance même si on peut douter que Bran dispose des informations requises pour en identifier les protagonistes.

    Un grand merci aux relecteurs !

     

    #168824
    R.Graymarch
    • Barral
    • Posts : 10333

    E st-ce dans ce chapitre que nous apprenons le vrai prénom de Hodor ? Il me semble que oui.

    Si je me réfère au message initial, non.

    Bran nous rappelle que Hodor n’est pas le vrai nom du géant qui les accompagne, mais qu’il se nomme Walder. Nous le savions déjà (AGOT 25 – Bran IV), mais ce n’est pas inutile de nous le remémorer. C’est Vieille Nan qui le lui avait dit.

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    #168827
    Liloo75
    • Fléau des Autres
    • Posts : 3724

    E st-ce dans ce chapitre que nous apprenons le vrai prénom de Hodor ? Il me semble que oui.

    Si je me réfère au message initial, non.

    Bran nous rappelle que Hodor n’est pas le vrai nom du géant qui les accompagne, mais qu’il se nomme Walder. Nous le savions déjà (AGOT 25 – Bran IV), mais ce n’est pas inutile de nous le remémorer. C’est Vieille Nan qui le lui avait dit.

    Oui, moi aussi je me suis posée la question en rédigeant le commentaire. Je me souvenais vaguement que nous avions échangé sur le forum au sujet du sens du nom « Hodor ». Et en recherchant dans AGOT, je suis tombée sur le chapitre de Bran dans lequel il nous révèle que Hodor se nomme Walder en réalité. Dans ce chapitre, Vieille Nan raconte des histoires terrifiantes à Bran pour le consoler de sa situation. Mais lui, tout ce qu’il voudrait c’est sortir et jouer dehors avec son frère et son loup. Finalement, Bran est transporté dans la grande salle, sur le dos de Hodor, pour y rejoindre Robb et ses visiteurs.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 6 mois par Liloo75.

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #168917
    Sandor is alive
    • Patrouilleur du Dimanche
    • Posts : 213

    Bonjour et merci à tous pour vos observations et analyses. J’ai pris trop de retard pour commenter chaque chapitre, mais je vous lis toujours avec attention. Et en particulier quand il s’agit d’un chapitre aussi important par rapport au passé.

    Même si les faits sont présentés sous forme de conte, on apprend pas mal de choses sur les événements liés au tournoi d’Harrenhal. D’ailleurs si je ne m’abuse on n’avait pas eu autant d’information là-dessus, ni sur Lyanna depuis la discussion entre Robert et Ned au début du tome 1.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 6 mois par R.Graymarch.
    #168999
    Yfos
    • Terreur des Spectres
    • Posts : 1994

    Merci pour la relecture de ce chapitre de rencontre.

    Sur les rencontres dans le passé, lors du tournoi de Harrenhal, tout a été dit, ici et ailleurs.

    Je m’interroge plus sur la rencontre avec le Lideuil et celles qui n’ont pas eu lieu avec les autres hommes des Clans.

    Bran sait, grâce à Été, qu’ils les ont déjà croisés. Ce sont des hommes discrets, mais observateurs.

    Pourquoi n’interviennent-ils pas plus? À ce moment Robb vit encore. Considèrent-ils que surveiller le petit groupe de loin pour s’assurer qu’ils arrivent sains et saufs au mur est suffisant? Et encore, même ça, ils ne le feront pas forcément bien puisque Bran et les autres vont croiser des sauvageons.

    Pensent-ils qu’en intervenant ils risquent d’attirer l’attention des Bolton et qu’ils n’ont pas les moyens de leur résister et de protéger Bran?

    Il (le Lideuil) sait que le « Bâtard », alias Ramsay Snow (alias Schlingue), est mort puis ressuscité. Et qu’il paye pour obtenir des peaux de loup. Une façon imagée de dire qu’il cherche des Stark, et morts de préférence. Il chercherait même des « morts qui trottent »

    Il a l’air de savoir que Ramsay Snow est responsable de ce qui s’est passé à Winterfell et veut la mort des Stark. Il n’est sans doute pas le seul. Pourquoi l’information n’a-t-elle pas été transmise à Robb? Ou elle a été transmise trop tard?

    Par contre le fait que Bran soit vivant a peut-être circulé entre les Nordiens fidèles aux Stark. Cela expliquerait que, lorsque les Manderly ont trouvé un fer-né égaré, ils ont eu l’idée de lui poser des questions sur ce qui c’était produit à Winterfell plutôt que de le tuer tout de suite.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 6 mois par Yfos.
    #169125
    Pandémie
    • Fléau des Autres
    • Posts : 2883

    Relecture intéressante. Je me rappelais bien la légende, et aussi qu’à la première lecture, j’avais deviné une « parabole » genre loups=Starks sans réfléchir plus. En effet, je pensais encore naïvement que l’explication viendrait assez vite dans les bouquins, comme dans toute fatasy basique. Heureusement, je suis tombé sur le site de la GdN.

    Je ne me rappelais par contre pas du tout que le Lideuil en savait autant et que Ramsay avait été aussi peu discret. Ca donne effectivement un peu de poids aux soupçons sur les agissements et à la collusion entre certains Nordiens ou aux Piqueuses dans ADWD. Perso, je trouve assez normal que cela soit resté dans le Nord. Pas facile de faire circuler une info au-delà du Neck sans passer par un navire ou en confiant la mission à un étranger. Et pas évident de se mêler des affaires des puissants, surtout d’un roi qui se balade loin de chez lui au sud,  quand on est un petit chef ou lord et que l’hiver vient.

    #169197
    Céleste
    • Pas Trouillard
    • Posts : 748

    Jojen aide encore énormément dans ce chapitre en les obligeant à prendre le chemin le plus sûr et Bran râle encore. Ça me fait vraiment mal de lire ça sachant que Jojen finira en pâte de barral pour un Bran ingrat. Mais bon, bref ^^

    J’aime beaucoup le début qui parle de l’opposition entre la glace et le feu, la haine et l’amour. On aura à peu près la même discussion dans le chapitre suivant entre Mélisandre et Davos, avec la sagesse de Jojen en moins.

    Bran lui fit une grimace. « Vous venez pourtant de dire que vous les détestiez.
    — Pourquoi ne pourrais-je éprouver ces deux sentiments ? » Elle lui pinça le nez.
    « Parce qu’ils sont opposés, s’obstina-t-il. Comme le jour et la nuit ou la glace et le feu.
    — Si la glace brûle, édicta Jojen de son ton pontifiant, alors l’amour et la haine sont compatibles. Montagne ou marais, c’est égal. La terre est une.

    L’échange est surement important pour la saga, pour la chanson de glace et de feu. Je ne sais pas comment vous interprétez la dernière phase, la glace provoque des brulures, oui, on peut aimer et haïr évidemment. Mais il doit y avoir d’autres niveaux de lecture, la glace qui brule c’est aussi Lyanna animée de désir. Et surement quelque chose avec les Autres. Mélisandre en fera une opposition stricte dans le chapitre suivant et on devine qu’elle se trompe quelque part.

    Je préfère le souffle du dragon à la bave de crapeau et la langue de vipère.

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