[DOH9] Tour 0 : Présentations

Youhou c’est parti ! Bon jeu à tous !

Puissent la sagesse des dieux nous toucher pour désigner les vainqueurs 😇

Que le jeu en effet commence, que les dieux décident si nous devons vivre, ou au tournant, mourir.

Puissions-nous révéler au grand jour les ombres assassines tapies dans la grande cité.

Le tout avec le sourire et une pointe d’espièglerie.

Cela va sans dire..

J’ai encore une robe orange moche

Bon jeu a tous.

Et surtout, amusons-nous !

Bon jeu à toutes et tous ! (et vive l’Antiquité orientale)

Yunyuns le tardif n’avait aucune idée d’où il pouvait bien être. Aux dernières nouvelles, le frère noir se trouvait à Villevieille, au milieu d’une lutte entre des Choucas qui étaient en fait des Seiches, et des porteurs de maillons qui avaient des robes mais pas de cottes de mailles. Il avait entendu parler de meurtres, un incendie avait eu lieu, et pour trouver l’air frais il s’était dirigé vers le port pour y continuer sa sieste.

S’était-il alors endormi sur un bateau ? Certainement que oui, car en se réveillant il se trouvait devant une ville à l’air exotique, faite de briques multicolores regroupées en immenses pyramides. Sa sieste avait dû être vraiment très longue. Il avisa un petit banc de bois sur le quai, à l’ombre d’un palmier, retira sa cape – il faisait vraiment très chaud dans cette ville – pour s’en servir comme d’un oreiller, s’allongea et débuta une nouvelle sieste.

Lazzara zo Ghazîn en avait vu de toutes les couleurs. Son âge avancé et sa noble ascendance lui avait donné accès à de nombreuses vies. Et si on avait choisi pour elle la destinée des Grâces Bleues, elle n’en avait pas moins pu connaitre le vaste Monde.
Son nom lui venait de sa grand-mère, Mia maz Laksh, épouse divine du Pâtre Suprême, qui avait trouvé refuge à Meereen, s’y était mariée et avait eu une fille, sa mère, à qui elle avait transmis tous ses secrets. La fille de la Lhazaréenne s’était mariée à un fils de la noble famille Ghazîn, ce qui n’avait pas manqué de susciter l’émoi, certains prétendant qu’elle l’avait ensorcelé. Les premières années de son existence ne furent pas si aisées. La sorcière avait donné une fille à la famille Ghazîn, très vite son destin fut choisi : exil et formation, mieux valait la tenir loin pour qu’elle ne porte pas le malheur sur l’illustre caste.
Pour son apprentissage de guérisseuse, elle fut donc envoyée à travers Essos afin d’y apprendre les pratiques de toutes les contrées, mais c’est à Asshai qu’elle apprit le plus. Des rencontres, des savoirs et des sacrifices qu’elle n’oublierait jamais.
C’est à partir de là qu’elle commença ses voyages maritimes sur les mers de Jade et d’Eté, elle y connut mille existences, dont la dernière la retrouva esclave envoyée à Meereen pour y être vendue. Elle avait quitté la ville enfant et honnie, elle y revenait femme et asservie. Sur la place où elle était mise en vente, les nobles défilaient, elle, gardait la tête haute et le regard perçant qui lui avait valu tant de coups de fouet. Un fils de noble s’arrêta devant elle, interdit. Elle ne l’avait jamais rencontré mais savait qui il était et c’est alors que sa bouche béait qu’elle l’interpella.
« Mon frère, qu’attends-tu pour m’offrir au Temple des Grâces, tel qu’il a été décidé par ton père et ton grand-père ? Je lis dans tes yeux que notre mère est morte et il est temps maintenant pour toi d’honorer sa mémoire. » Elle fut envoyée au Temple et devint une guérisseuse de renom que les plus nobles faisaient appeler, oubliant son ascendance de maegi.

L’arrivée de la Ouestrienne ne l’avait pas surprise mais elle ne savait toujours pas qu’en penser : bienfaitrice ou déstabilisatrice d’un équilibre soigneusement trouvé depuis des centaines d’années ? Lazzara avait renoncé depuis bien longtemps aux notions de bien et mal ; sa mission était de guérir avec ses potions, ses techniques et ses incantations.
Mais quand la Grâce Bleue entendit la Reine, elle fut envahie d’un doute. Et si c’était bien elle, la sauveuse de l’humanité, celle qui lui rendrait le goût de la vie, qui remplacerait le besoin par l’envie ?  Alors elle se leva et décida de s’engager pour Elle. Qu’importe si cela devait réduire son espérance de vie, celle-ci était derrière elle. Il y avait longtemps que son frère était devenu le patriarche ; ils n’entretenaient que des liens distendus, et maintenant que son petit-fils, Azzak, était devenu otage, « pupille » de la Reine elle l’imaginait renfrogné et vexé, si sa sœur de sang devenait soutien de Daenerys Targaryen, il s’étranglerait par son aigreur en croquant dans une datte. Ça lui apprendrait.
Après le discours de celle que nombreux appelaient Mhysa, elle s’avança et se déclara.

« Nombre d’entre vous me connaissent et j’ai fait naitre un certain nombre parmi vous. Mais l’usure du temps n’est en rien un argument pour moi ce soir. Au contraire, c’est la fougue et la détermination qui m’animent. Oh je les entends déjà ceux qui vous diront « comment la sœur du Ghazîn pourrait défendre celle qui a tué tant de Grands Maitres ? ». Demandez-vous plutôt qui aujourd’hui dans cette cité pourrait se targuer d’être insoupçonnable ? Personne en réalité, on sait que des malheureux qui ont tout à gagner de la Reine Targaryenne, œuvre pourtant dans l’ombre de la Harpie. Ne vous laissez pas berner pas les serpents et leurs mensonges. Je vous l’affirme ce soir, ça n’est pas la sœur qui parle, ça n’est même pas la Grâce Bleue, c’est la petite fille autrefois arrachée à sa mère, exilée, asservie et qui aujourd’hui, au crépuscule de son jour voit celle qui pourrait bien changer le cours de toutes nos existences, et qui crie du tréfonds de ses souvenirs « Mhysa ». » 

Parmi les Grâces Bleues, la jeune Mirri semblait faire tâche, elle qui n’avait reçu sa robe d’azur que quelques jours auparavant, juste après avoir été affranchie. Il faut dire qu’elle avait vécu une vie très agitée, mais qui aurait pu être bien pire sans la protection de la femme la plus puissante de la cité, la Grâce Verte Galazza Galare.

Mirri avait pourtant eu une enfance heureuse, grandissant auprès de sa mère et de son frère dans la ville lhazaréenne de Kosrak. Sa mère, une maegi, lui avait enseigné les rudiments de l’art de la guérison, ainsi que des bases de haut-valyrien. Tout bascula lorsqu’un khalasar dothraki déferla sur la cité, tuant sa mère et l’emmenant avec son frère afin de les vendre comme esclaves dans la cité de Meereen. Là-bas, son petit frère fut vendu à un noble qui souhaitait en faire un combattant d’arène, et son apparente érudition attira l’œil d’une vieille femme drapée de vert. Galazza Galare l’acheta pour un prix dérisoire puis lui expliqua ce qu’elle attendait d’elle. Les grâces bleues de Meereen avaient pour mission de soigner les habitants de la ville, mais elles ne pouvaient pas effectuer cette tâche seules. Un certain nombre d’esclaves les assistaient, et comptaient parmi les esclaves les plus respectées de Meereen tout en profitant du confort du Temple des Grâces. Seulement, les esclaves capables d’accompagner les soignantes sacrées dans cette mission étaient rares, aussi la Grâce Verte avait-elle décidé de parcourir les marchés à la recherches de jeunes filles capables de s’exprimer de manière correcte en haut-valyrien et ayant suffisamment de connaissances de base pour pouvoir être formées à cette tâche. Et c’est ainsi que Mirri avait rejoint le temple des Grâces, non sans avoir au préalable abjuré sa foi envers le Pâtre Suprême, foi à laquelle elle ne tenait pas beaucoup de toute manière.

Tout bascula une petite dizaine d’années plus tard, lorsqu’une armée composée d’immaculés, de mercenaires et de brutes dothrakies avait pris la ville pour le compte de la reine-dragon. Cette dernière, dans sa grande mansuétude, avait alors déclaré l’abolition de l’esclavage, et fait de Mirri une affranchie. Mais cette libération aurait dû impliquer son départ du Temple des Grâces et la perte des avantages afférents, si la Grâce Verte n’était pas intervenue pour lui proposer, à elle ainsi qu’à plusieurs de ses autres protégées qui avaient été affranchies, une place parmi les Grâces Bleues, bien qu’aucune d’elles ne soient d’origine noble, ni même ghiscarie.

C’est avec son histoire en tête que Mirri écouta le discours de la nouvelle reine de Meereen. Elle était méfiante vis-à-vis de cette souveraine. Là où beaucoup d’autres voyaient une mère, elle ne voyait qu’une jeune fille, probablement incapable de diriger une cité à laquelle elle est totalement étrangère. Heureusement, elle avait décidé de déléguer une partie de la gouvernance à un Conseil de trois sages. Mirri espérait que ce Conseil saurait canaliser les pulsions de la jeune fille, malgré les trois dragons dont elle se disait la mère. Mais le Conseil ne pourrait pas protéger la ville contre les dragons et les caprices de leur mère seul. Il leur faudrait l’appui de cinq sénéchaux fidèles à la cité et à son Conseil. Quelques heures avant le discours, Mirri avait retrouvé son petit frère, l’Agneau Rouge, qui avait trouvé une place sous l’aile du vieux guerrier des terres occidentales, et lui avait annoncé :

« Daenerys dit protèger Meereen contre ses ennemis, mais qui protège Meereen de Daenerys et de ses dragons ? Il nous faut des sénéchaux forts, nobles et affranchis, capables de protéger la ville à la fois contre ses ennemis voulant rétablir l’esclavage et contre la reine qui l’a aboli, mais qui a les moyens devenir un tyran. Je suis jeune, vive d’esprit, affranchie mais vivant dans la tradition de la religion de l’Ancienne Ghis. Je suis la candidate idéale pour guérir la ville de ses fractures, l’accompagner dans sa convalescence, et prévenir les maux à venir, tu ne penses pas ?»

L’Agneau Rouge avait acquiescé, et Mirri se retrouvait maintenant à répéter ces mots devant la foule qui s’était rassemblée devant la Grande Pyramide, présentant ainsi sa candidature pour le poste de sénéchale de Meereen.

Le soleil venait de se lever… Temps de bouger… Il serait malvenu d’arriver en retard à sa première garde. Le capitaine avait été clair. La sécurité de la Reine pouvait dépendre de la vigilance de chacun, même du plus “insignifiant d’entre vous, cloportes”.

Y a pas à dire, ils avaient beau avoir le crâne rasé, ils n’avaient pas tous perdu leurs habitudes de commander sans respecter…

Absolem sortit de son baraquement, ébloui par les rayons de l’astre responsable de ce climat harassant. Ah, le vent de la mer lui manquait… La chaleur, il s’y était habitué durant ses voyages. Mais marcher dans ces rues, entouré de briques brûlantes, sous un soleil de plomb. Finalement, il devrait demander à servir dans les patrouilles de nuit, pour profiter d’un peu de fraîcheur. Enfin, son objectif était clair : d’économiser sa solde. Il avait hâte de rentrer chez lui, pouvoir enfin…

La vue d’une pancarte l’interrompit dans ses pensées. La Reine recrutait. Elle voulait entourer ses nouveaux conseillers. Avec son passé, il pouvait certainement se rendre utile ! Et ça c’est un poste qui rapporte !

Poursuivant sa lecture, il comprit rapidement que la fortune n’aimait pas lui sourire… 

Les Grâces. Voilà où j’aurais dû postuler. Au lieu de me taper ce casque risible et inconfortable au possible !

Amer, il se dirigea vers son poste. Pas de chance, l’ombre, elle serait de l’autre côté de la porte.

Alors qu’il regardait le soleil couchant disparaitre derrière la pyramide de Meereen, Fitz zo Rakkaz repensa à l’annonce de la reine.

« Traquer ceux qui frappent à la faveur de l’obscurité », hein ?

Ancien mercenaire dans la compagnie des Corbeaux Tornades, il ne se sentait pas particulièrement menacé par des évènements qui ne relevaient pour lui que de la simple vie d’une cité. Il se disait, que les morts, quand il y en avait, et il y en avait toujours, n’avaient qu’à être plus vigilants. C’est vrai quoi, quelle idée de sortir sans gardes la nuit alors qu’on ne sait pas se défendre, c’est insensé, et ceux qui en prenaient le risque n’avaient que ce qu’ils méritaient. Lui au moins, étant donné qu’il errait sur les champs de bataille depuis le tendre âge de douze ans, il savait que celui qui voudrait le tuer à lui tout seul n’était pas encore né.

Faisant rouler ses muscles derrière son armure, il s’étira puis repartit faire sa ronde, car il était désormais une simple Bête d’Airain et était tenu de respecter les ordres de son commandant pendant ses heures de service.

En effet, né à Meereen dans une famille de Grands Maitres presque entièrement ruinée, il avait choisi très tôt la voie des armes chez les Corbeaux Tornades, avant de suivre Daenerys et Daario Naharis à Meereen. Il n’était pas particulièrement attaché à sa ville d’origine, l’ayant quitté jeune, mais il avait vu tous les esclaves affranchis ,toute la reconnaissance qu’ils exprimaient envers Daenerys, et le discours de cette dernière l’avait convaincu, avait ému son cœur endurci par des années de pillages et de massacres au coté de sa compagnie : il défendrait désormais les habitants de cette ville, en tout cas les affranchis, sa famille ingrate qui avait rejeté son choix de rejoindre une compagnie mercenaire et tous les autres Grands Maitres pouvaient aller se faire voir !

D’aussi loin qu’il puisse se souvenir, Winni Naz Puur avait toujours admiré Daenerys. Il avait appris son existence il y a tout juste quelques lunes, certes, mais sa mémoire facétieuse lui joue souvent des tours, et parfois l’abandonne.

Hizieł wrote:

[Il y a déjà visiblement une diaspora Lhazaréenne dans nos rangs, il aurait limite fallu ajouter le Pâtre Suprême au lieu du Prêtre Rouge ^^’]

C’est qu’on est venu en voisins..!

Et s’ils se révèlent de bons voisins, la dernière fois que Daenerys a fait confiance à une Lhazaréenne… Trahison, mort, non-dits et faux semblants, tout ça tout ça…

C’est louche…

• Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 3 mois par Abso Lem.

CorbeauRouge wrote:

Les agneaux de Meereen viennent remplacer les chats de Villevieille.

Désormais, il n’y a plus qu’à trouver qui parmi nous a perdu son petit agneau et on aura notre Harpie 😉

Personne ne s’appelle Marie par hasard ?