ADWD 04 – Jon I

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    Eridan
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    ADWD 04 – Jon I
    Au fil des pages – liste des sujets

    ADWD 03, Daenerys I ADWD 05, Bran I

    Les chapitres de crapahutages de Jon au nord du Mur m’intéressent cent fois moins que ses chapitres de lord Commandant. ^^ Dans ce chapitre-ci, on aura surtout de l’exposition, mais intelligemment répartie entre des rêves et des dialogues, où Martin excelle !

    Rêve de loup, lune et corbeau

    Jon est un zoman, Varamyr nous le rappelait dans le prologue. Logiquement, nous commençons ce chapitre par un « rêve de loup » . Au cours de ce rêve, la lune parle à Jon, seule et pâle. On a aussi une mention du vent qui soupire dans les arbres (Qui envoie le vent, déjà ? ^^) Ce rêve est l’occasion d’apprendre ce que sont devenu le reste de la meute :

    Une pluie sauvage s’abattait sur son frère noir tandis que celui-ci déchirait la chair d’une énorme chèvre ; elle lavait le sang de son flanc à l’endroit où la longue corne du ruminant l’avait labouré. En un autre lieu, sa petite soeur leva la tête pour chanter à la lune, et cent petits cousins gris interrompirent leur chasse pour chanter avec elle. Les collines, plus chaudes à l’endroit où ils se trouvaient, abondaient en nourriture. Maintes nuits, la meute de sa soeur s’était repue de la viande des moutons, vaches et chevaux, les proies des hommes, et parfois de la chair de l’homme lui-même.
    […] Jadis, ils avaient été six, cinq à gémir, aveugles, dans la neige autour de leur mère morte, à suçoter le lait froid à ses tétines durcies et glacées tandis qu’il s’écartait, tout seul. Il en restait quatre… et un dont le loup blanc ne percevait plus la trace.

    Broussaille se trouve dans un lieu pluvieux à chasser des chèvres à corne unique. Plus tard, on comprendra grâce à Wex et aux recoupement d’info qu’il s’agit de Skaggos. Nymeria chante à la lune avec sa meute, constituée d’une centaine d’individus (brrrrrr !) Lady et Vent Gris sont morts. Le dernier est difficile à trouver.

    Sur l’autre versant, soufflait une bise plus rigoureuse encore, le loup le sentait. C’était là que se trouvait son frère, ce frère gris à l’odeur d’été.

    Eté est au nord du Mur.

    La lune qui appelait Jon s’avère finalement être le corbeau de Mormont … sans vraiment de surprise : un astre énorme et unique évoquant un œil, perdu au milieu d’un millier d’autres yeux-étoiles … Le lien avec Freuxsanglant était trop tentant. Je ne pense pas qu’il suscite ou qu’il intervienne dans ce rêve-ci, mais comme toujours, Martin s’amuse à suggéré sa présence, sans qu’on puisse en être sûr.

    L’oiseau piaille des « snow » en présence de Jon. J’en compte douze. Lorsque Edd arrive en proposant un petit déjeuner, il enchaîne sur la rengaine « grain » (corn), par trois fois. Un nombre malheureux, au Mur. Par la suite, il dira quatre fois « mort » . Le corbeau se nourrit comme les autres de cadavres et notamment celui de Mormont

    Ce volatile est bien trop rusé. Il avait tenu de longues années compagnie au Vieil Ours, mais cela ne l’avait pas empêché de picorer le visage de Mormont, à la mort de celui-ci.

    Jon se méprend peut-être sur la portée de ce geste. Serait-ce un rituel lié aux anciens dieux ? On sait que des sacrifices sanglants ont été accordés aux barrals autrefois, on a même un arbre démon anthropophage chez les Fer-nés. Haggon a beau dire que manger de la chair humaine est une abomination, on se souviendra aussi de ce que disait Varamyr sur la Seconde Vie :

    Haggon était un faible, que son propre pouvoir effrayait. Il a crevé seul, tout chialant, lorsque je lui ai arraché sa Seconde Vie. Varamyr lui avait dévoré le coeur. Il m’a enseigné tant et plus de choses, et le goût de la chair humaine aura été ce que j’ai appris de lui en dernier.
    […]
    Quand je mourrai, ils se repaîtront de ma chair, et ne laisseront que des os pour accueillir le dégel, le printemps venu. Curieusement, cette pensée le réconfortait. Ses loups avaient souvent chassé pour lui dans leurs errances ; qu’il finisse par les nourrir ne semblait que justice. Autant entamer sa Seconde Vie en déchiquetant la chair morte et chaude de son propre cadavre.

    Une part d’Haggon survit en Varamyr. Le corbeau cherche-t-il à faire survivre une part de Mormont ?

    Quoi qu’il en soit, Jon rejette ses rêves, mais il en conserve désormais le souvenir et il ne peut s’empêcher d’y réfléchir. Dommage qu’il n’aboutisse pas aux bonnes conclusions :

    Les rêves de loup devenaient plus forts, et Jon se surprenait à en conserver le souvenir, même éveillé. Fantôme sait que Vent Gris est mort. Robb avait péri aux Jumeaux, trahi par des hommes qu’il croyait ses amis, et son loup avait trépassé avec lui. Bran et Rickon avaient été assassinés eux aussi, décapités sur l’ordre de avaient été assassinés eux aussi, décapités sur l’ordre de Theon Greyjoy, jadis pupille du seigneur leur père… Mais si les rêves ne mentaient pas, leurs loups géants avaient survécu. À Reine-Couronne, l’un d’eux avait jailli des ténèbres pour sauver la vie de Jon. Été, forcément. Il avait une toison grise, et Broussaille est noir. Il se demanda si une part de ses frères défunts ne survivait pas à l’intérieur de leurs loups.

    Les sauvageons

    Les sauvageonnes capturées par Stannis ont été raptées par des gens du roi, de la reine ou des frères noirs … Jon fait désormais surveiller les gardes, mais son compte-rendu manque de quelques précisions à mon gout : les sauvageonnes étaient-elles consentantes ? On ne semble pas s’en soucier. Ces hommes ont ils été punis ? Jon semble au contraire leur trouver des excuses :

    Gens du roi ou de la reine, peu importait, apparemment ; quelques frères noirs s’étaient risqués au même exercice. Les hommes restaient des hommes, et il n’y avait pas d’autres femmes dans un rayon de mille lieues.

    On apprendra par la suite que Stannis équeute les violeurs.

    De nouveaux sauvageons arrivent, sans beaucoup plus d’informations fraiches sur le reste de leur peuple. Jon aimerait des infos sur les meneurs, mais il n’y en a pas. On le voit s’endurcir :

    Incinérer des enfants morts avait cessé de troubler Jon Snow ; les problèmes des vivants avaient précédence.

    La prophétie du sang de roi

    Au détour du chapitre et d’un délire fiévreux, un homme de la reine lâche cette curieuse prédiction :

    Deux rois pour éveiller le dragon. D’abord le père et puis le fils, ainsi périssent-ils tous deux rois.

    Il faudrait donc le sacrifice d’un père et de son fils, dans cet ordre afin que chacun soit roi, pour réveiller les dragons. Ca ne semble pas être une prophétie bien établie, cependant. Jon pense à un délire, mais …

    Aemon s’était inscrit en faux. « Il y a de la puissance dans le sang d’un roi, l’avait mis en garde le vieux mestre, et de meilleurs hommes que Stannis ont commis bien pire. » Le roi sait être dur et impitoyable, certes, mais un bébé encore au sein ? Seul un monstre livrerait aux flammes un enfançon vivant.

    Les personnages sont coincés dans leur contexte actuel, ils ignorent qu’ils appartiennent à une saga bien plus vaste qu’eux et ne réfléchissent pas avec les éléments à disposition des lecteurs. Jon et Aemon pensent que les mots du soldat s’appliquent à Mance et son fils (et pour éviter une mort odieuse, Jon va substituer les enfants nourris par Vère). Mais le lecteur peut penser à bien d’autres cas de figures, où un roi et son fils sont morts en même temps.

    • La Tragédie de Lestival, où Aegon V et Duncan des Libellules meurent (Duncan n’aurait pas dû hériter, mais les phénomènes magiques se soucient-ils vraiment des lois humaines ?)
    • Rickard Stark et Brandon, même s’ils étaient seulement seigneurs, non pas rois.
    • Aerys II et Viserys III, même si celui-ci n’a jamais vraiment régné.
    • Robert et Joffrey, même si le lien filial semble limité.
    • Dans les futurs plus ou moins probables : Stannis et Shôren, Roose et Ramsay

    Mais si on quitte Westeros, on a aussi le cas de Drogo et Rhaego (encore que Rhaego est censé être mort avant son père), ou un cas encore un peu mieux caché :

    « Qu’une écorchure, lune de mes jours, répondit-il en valyrien. Un sang-coureur de Khal Ogo. Pour ça, je le tue, et Ogo aussi. » D’un mouvement de tête, il fit sonnailler ses clochettes. « Ogo, tu entends ? et Fogo, son khalakka, puis khal après que je le tue.

    A Game of Thrones, Chapitre 62, Daenerys.

    L’écorchure de Drogo va s’infecter, précipitant un enchainement imprévisible d’événements qui vont conduire à la renaissance des dragons. Les personnages s’attendent ici à une prophétie, mais il ne s’agit probablement que d’une vision du passé. (Martin s’amuse à rétroécrire. ^^)

    Dur dur d’être le chef

    Dans cette intégrale, Jon va faire le difficile apprentissage d’un poste qu’il n’avait pas prévu d’assumer aussitôt : celui de Commandant de la Garde de Nuit. Ses débuts sont hésitants, patauds. Il souffre d’un syndrome de l’imposteur et peine à s’emparer des symboles du pouvoirs.

    Disposer d’un écuyer pour aller chercher les affaires et le servir continuait à lui paraître étrange ; il y avait peu de temps encore, c’était lui qui aurait apporté le petit déjeuner du lord Commandant Mormont.

    Avec Stannis à la tour du Roi et la tour du lord Commandant réduite à une coquille délabrée, Jon avait établi ses quartiers dans les modestes appartements de Donal Noye, derrière l’armurerie. Avec le temps, sans doute aurait-il besoin d’un logis plus spacieux, mais pour l’heure celui-ci conviendrait, le temps qu’il s’habitue à commander.

    « Messire, vous voudrez une escorte ? demanda Garse.
    – Je crois que j’arriverai tout seul à trouver la tour du Roi. » Jon détestait avoir des gardes sur les talons partout où il se rendait. Il se sentait comme une mère cane menant sa procession de canetons.

    S’il a adopté Grand-Griffe de longue date, Jon manque encore de cérémonial … Ce qui amène les brutes épaisses et les sots, comme Godry Farring, à lui manquer de respect : le « p’tit » (boy) dont il l’affuble dans ce chapitre va poursuivre Jon tout au long de l’intégrale, notamment le chapitre suivant, mais on y reviendra !

    Jon a déjà pris certaines dispositions, toutefois : Emmett-en-Fer a été nommé maître d’armes de Châteaunoir, un choix qui doit ravir ser Alliser Thorne. Jon espère qu’Emmett saura transmettre son enthousiasme aux jeunes. C’est sûrement un choix assez judicieux. Jon lui-même a déjà le réflexe d’observer ses recrues et de réfléchir à leur affectation future, encourageant et conseillant au combat ceux pour qui ça peut être bénéfique.

    Et comme tous les chefs, il est confronté à des choix impossibles :

    Si j’appose mon sceau sur ce document, on se souviendra à jamais de moi comme du lord Commandant qui a cédé le Mur, songea-t-il, mais si je refusais

    En face de lui, il a un personnage beaucoup plus éprouvé au métier de commandant. Jon le qualifie d’irascible et de remuant, et conclut qu’il n’aime pas être bloqué. C’est sans doute vrai, mais cela prouve aussi que Stannis est un chef de guerre consciencieux, qui se rend compte des choses par lui-même et s’active pour faire avancer sa cause. Il a aussi pris de précieux renseignements auprès de Mance Rayder.

    Stannis a une autre qualité essentielle, qui fait encore défaut à Jon : la prudence !

    « Aucune arme n’est autorisée en présence de Sa Grâce, messire, annonça leur sergent d’armes. Je vais prendre cette épée. Vos poignards également. »

    Certains lords s’en remettaient à leurs mestres pour lire leurs missives et leur en relayer la teneur, mais Stannis insistait pour briser lui-même les sceaux.

    On verra dans l’intégrale que ce n’est pas anodin : sceau brisé ou refondu, nombreux sont les « messagers » qui lisent un courrier qui ne leur est pas destiné !

    La situation du Nord

    Le dialogue entre Jon et Stannis est savoureux, et je pourrai passer des heures à disséquer la moindre phrase ! Mais comme cet essai est déjà trop long, je vais me contenter d’évoquer la situation du Nord, car ce dialogue sert avant tout à nous exposer cette situation et poser les jalons de la guerre à venir dans l’intégrale.

    On apprend donc que :

    • les Karstark de Karhold se sont ralliés à Stannis ;
    • une enfant de dix ans tient l’Île aux Ours et refuse l’hommage à Stannis ;
    • les autres bannerets Stark sont silencieux ou carrément hostiles ;

    Les réflexions de Jon montrent une certaine connaissance des bannerets de son père, mais il a lui aussi des lacunes :

    • Stannis laisse entendre qu’Arnolf Karstark est un homme d’honneur, Jon pense qu’il n’a pas le choix ; c’est en fait une ruse qui vise à piéger Stannis ;
    • Jon se rappelle que Lyanna Mormont a des sœurs, mais il ignore si elles sont parties ou restées dans l’Île ; la parole de la fillette n’engage toutefois pas autant les Mormonts qu’on pourrait le croire et son aînée, Alysane, a probablement déjà quitter l’Île avec ses guerriers pour s’attaquer aux Fer-nés en secret ;
    • Jon ouvre les yeux de Stannis sur la situation des autres bannerets, qui ont déjà beaucoup souffert et peuvent craindre tant Tywin Lannister que les Bolton.

    Dès ce chapitre, il apparaît que Jon joue déjà auprès de Stannis un rôle qui n’est pas le sien : Stannis partage avec lui le contenu de son courrier et Jon lui donne d’ores et déjà de précieux conseils sur le Nord et les Nordiens, en lui rappelant l’importance de Blancport. On envisage de marier la « princesse sauvageonne » au sire de Blancport pour lier sauvageons et Nordiens sous la houlette de Stannis, on réfléchit à ce qui doit advenir de Mance Rayder … Et Jon finit par refuser à Stannis la cession du Don et des forts de la Garde de Nuit. Deux visions s’affrontent :

    • Stannis a besoin de se montrer généreux avec ses fidèles qui ont tout quitté pour lui. Il fait valoir que ses hommes sont plus nombreux que la Garde de Nuit.
    • Jon refuse de les céder au nom de la tradition, il veut que la Garde de Nuit reste autonome et maîtresse de son territoire. Il est prêt à accepter les hommes de Stannis s’ils entrent dans la Garde de Nuit.

    Mener la défense du Mur s’avère plus ardue que prévue. Stannis grogne et menace, mais on finit par comprendre que ça fait partie de ses relations normales avec Jon :

    « Son Altesse vous prend en amitié.
    — J’en ai conscience. Il n’a menacé que deux fois de me décapiter. »
    Mélisandre rit. « Ce sont ses silences que vous devriez craindre, pas ses paroles. »

    La conversation est aussi l’occasion de préparer le départ de Vère, de Sam et du petit monstre … En agitant devant Stannis le spectre de l’inceste, Jon parvient à lui faire avaler sans peine ce départ.

    Mélisandre

    Je ne peux pas refermer le chapitre sans parler un peu de Mélisandre. On a d’abord le droit à une description efficace :

    Du feu, Ygrid avait reçu un baiser ; la prêtresse rouge était le feu, et ses cheveux, sang et flammes.

    Jon n’est pas le premier personnage à nous dire ça. On note au passage le point-Targaryen et la comparaison avec Ygrid. ^^ Martin renforce ces deux effets plus loin. D’abord, Mélisandre = feu :

    « Vous devriez peut-être prendre un manteau plus chaud.
    – J’ai ma foi pour me réchauffer. »

    Plus tôt, on a pourtant vu les deux soldats plantons se geler les doigts avec leurs gants en tissu … Or, là :

    Jon percevait sa chaleur, même au travers de la laine et du cuir bouilli.

    Et ensuite, le lien avec Ygrid, qui conclut opportunément le chapitre :

    Alors, vous n’y connaissez rien, Jon Snow », souffla-t-elle.

    Serait-ce une phrase que Mélisandre a « entendu » dans ses feux ? On ne saura pas, mais elle l’utilise judicieusement.

    Le positionnement de Mélisandre va évoluer dans l’intégrale. Devant Stannis, elle se contente de rabâcher sa propagande, ce qui ne fait guère avancer le débat :

    Si Sa Grâce est condamnée, votre royaume l’est aussi, assura dame Mélisandre. Souvenez-vous-en, lord Snow. C’est le seul vrai roi de Westeros qui se tient devant vous.

    Mais une fois loin de lui, elle commence à manœuvrer et à agir pour ses propres intérêts :

    « Il se peut que vous n’ayez pas tort, sur le compte du roi sauvageon. Je prierai le Seigneur de Lumière pour qu’il me guide. »

    Elle tente aussi d’influencer Jon, comme elle l’avait fait avec Stannis, en lui parlant de ses visions, des dangers qu’il court. Au passage, on retrouve l’idée de LF : les poignards dans l’ombre sont toujours plus efficaces que ceux qui sont visibles en pleine lumière. Ses visions prophétisent un événement qu’on est encore loin d’imaginer à ce stade, et qui viendra en fin d’intégrale : l’assassinat de Jon.

    • Ce sujet a été modifié le il y a 1 année et 1 mois par R.Graymarch.

    "Si l'enfer est éternel, le paradis est un leurre !"

    #196382
    R.Graymarch
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    On revient à Jon, et je ne suis pas sûr qu’en primolecture, j’avais capté que c’était un retour en arrière vu que Sam est encore au Mur.

    Enfin, on revient d’abord à Fantôme de manière très appuyée (et le prologue n’est pas loin) avec la lune qui parle…

    “Snow,” the moon murmured. The wolf made no answer. Snow crunched beneath his paws. The wind sighed through the trees.

    On nous parle des autres loups, puis Jon est réveillé par le corbeau de Mormont, qui est bien agaçant.

    Je note que « prune » veut aussi dire « élaguer » en français

    “Three corns and one roast raven,” said Dolorous Edd. “Very good, m’lord, only Hobb’s made boiled eggs, black sausage, and apples stewed with prunes. The apples stewed with prunes are excellent, except for the prunes. I won’t eat prunes myself. Well, there was one time when Hobb chopped them up with chestnuts and carrots and hid them in a hen. Never trust a cook, my lord. They’ll prune you when you least expect it.

    Là on a un résumé des épisodes précédents : Stannis qui s’installe de manière un peu abrupte, les sauvageons (et sauvageonnes) qui viennent au Mur etc Et les bébés qui peuvent être tués

    Burning dead children had ceased to trouble Jon Snow; live ones were another matter. Two kings to wake the dragon. The father first and then the son, so both die kings. The words had been murmured by one of the queen’s men as Maester Aemon had cleaned his wounds. Jon had tried to dismiss them as his fever talking. Aemon had demurred. “There is power in a king’s blood,” the old maester had warned, “and better men than Stannis have done worse things than this.” The king can be harsh and unforgiving, aye, but a babe still on the breast? Only a monster would give a living child to the flames.

    Quand Jon pense à sa famille de naissance, il se demande si leurs esprits sont dans leurs loups (pas si loin)

    Bran and Rickon had been murdered too, beheaded at the behest of Theon Greyjoy, who had once been their lord father’s ward … but if dreams did not lie, their direwolves had escaped. At Queenscrown, one had come out of the darkness to save Jon’s life. Summer, it had to be. His fur was grey, and Shaggydog is black. He wondered if some part of his dead brothers lived on inside their wolves.

    Méfiance pour les animaux animés, cela dit

    He took a breath to clear away the cobwebs of the night as the raven flapped away. That bird is too clever by half. It had been the Old Bear’s companion for long years, but that had not stopped it from eating Mormont’s face once he died.

    Par manque de place, Jon est dans les appartements spartiates de Donal Noye. Et il ne veut pas de protection quand il se déplace (notez le « tail » tout de même)

     “Will m’lord be wanting a tail?” asked Garse.

    “I think I can find the King’s Tower by myself.” Jon hated having guards trailing after him everywhere he went. It made him feel like a mother duck leading a procession of ducklings.

    Des hommes s’entrainent, tout va bien. Et là, Godry Farring dont j’avais oublié l’existence. Peu amène, ce mec…

    Sam croise Jon et j’ai trouvé ça sympa qu’il parle d’un livre sur le tir à l’arc sachant que plus tard, il sera meilleur, on l’a vu dans AFFC

    “I found a good book about archery.” Sam frowned. “Doing it is harder than reading about it, though. I get blisters.”

    “Keep at it. We may need your bow on the Wall if the Others turn up some dark night.”

    Ensuite, c’est l’entrevue avec Stannis (et Mélisandre). On a le POV de Jon et j’ai l’impression qu’il se sent chahuté, qu’il est mal à l’aise. Pourtant, c’est sans doute une posture provocatrice de Stannis (c’est ce que dit Mélisandre ensuite mais est-elle totalement sincère ?). Surtout, Stannis a besoin de lui (et est légaliste) donc il ne peut pas vraiment le mettre de côté. Néanmoins c’est une sacrée joute verbale, et Jon dévie comme il peut

    Il faut dire qu’une gamine de 10 ans vient de l’envoyer paître et ça ne lui plait pas vraiment. La dernière phrase met Jon en face de ses doutes

    Surely Lady Maege would have left at least one of the older girls behind as castellan. He did not understand why Lyanna should be writing Stannis, and could not help but wonder if the girl’s answer might have been different if the letter had been sealed with a direwolf instead of a crowned stag, and signed by Jon Stark, Lord of Winterfell. It is too late for such misgivings. You made your choice.

    Jon a pas mal d’aplomb devant Stannis, on peut lui reconnaître ça

    “Even in the north men fear the wroth of Tywin Lannister. Boltons make bad enemies as well. It is not happenstance that put a flayed man on their banners. They north rode with Robb, bled with him, died for him. They have supped on grief and death, and now you come to offer them another serving. Do you blame them if they hang back? Forgive me, Your Grace, but some will look at you and see only another doomed pretender.”

    La conversation dévie sur l’argent puis sur les Manderly (joli moyen de nous donner des informations)

    Au moins, Jon a appris des trucs sur les sauvageons et sur leur « famille royale » (qui n’existe pas). Stannis n’imagine même pas que cela puisse exister, c’est trop différent de ce qu’il connaît

    On reparle ensuite des forts (notamment de Fort-Nox), et de Vère qui parle un peu trop

    Jon knew better than to press the point. “Sire, some claim that you mean to grant lands and castles to Rattleshirt and the Magnar of Thenn.”

    “Who told you that?”

    The talk was all over Castle Black. “If you must know, I had the tale from Gilly.”

    “Who is Gilly?”

    “The wet nurse,” said Lady Melisandre. “Your Grace gave her freedom of the castle.”

    “Not for running tales. She’s wanted for her teats, not for her tongue. I’ll have more milk from her, and fewer messages.

    “Castle Black needs no useless mouths,” Jon agreed. “I am sending Gilly south on the next ship out of Eastwatch.”

    Melisandre touched the ruby at her neck. “Gilly is giving suck to Dalla’s son as well as her own. It seems cruel of you to part our little prince from his milk brother, my lord.”

    Careful now, careful. “Mother’s milk is all they share. Gilly’s son is larger and more robust. He kicks the prince and pinches him, and shoves him from the breast. Craster was his father, a cruel man and greedy, and blood tells.”

    Bon bouton, Jon, car l’inceste père-fille ça rend Stannis complètement fou. On en revient à Fort-Nox et à ce que la Garde peutdoit/devrait donner. Jon ne se démonte pas (chapeau)

    “You offer me empty lands and desolations, yet deny me the castles I require to reward my lords and bannermen.”

    “The Night’s Watch built those castles …”

    “And the Night’s Watch abandoned them.”

    “… to defend the Wall,” Jon finished stubbornly, “not as seats for southron lords. The stones of those forts are mortared with the blood and bones of my brothers, long dead. I cannot give them to you.”

    “Cannot or will not?” The cords in the king’s neck stood out sharp as swords. “I offered you a name.”

    “I have a name, Your Grace.”

    “Snow. Was ever a name more ill-omened?” Stannis touched his sword hilt. “Just who do you imagine that you are?”

    “The watcher on the walls. The sword in the darkness.”

    “Don’t prate your words at me.” Stannis drew the blade he called Lightbringer. “Here is your sword in the darkness.” Light rippled up and down the blade, now red, now yellow, now orange, painting the king’s face in harsh, bright hues. “Even a green boy should be able to see that. Are you blind?”

    “No, Sire. I agree these castles must be garrisoned—”

    “The boy commander agrees. How fortunate.”

    “—by the Night’s Watch.”

    You do not have the men.

    “Then give me men, Sire. I will provide officers for each of the abandoned forts, seasoned commanders who know the Wall and the lands beyond, and how best to survive the coming winter. In return for all we’ve given you, grant me the men to fill out the garrisons. Men-at-arms, cross-bowmen, raw boys. I will even take your wounded and infirm.”

    Stannis attaque encore Snow (en parlant de Slynt comme référence, hum) mais ce dernier ramène Ned dans la conversation (bien joué)

    “A turncloak would tell you what you wished to hear and betray you later. Your Grace knows that I was fairly chosen. My father always said you were a just man.” Just but harsh had been Lord Eddard’s exact words, but Jon did not think it would be wise to share that.

    “Lord Eddard was no friend to me, but he was not without some sense. He would have given me these castles.”

    Never. “I cannot speak to what my father might have done. I took an oath, Your Grace. The Wall is mine.”

    “For now. We will see how well you hold it.” Stannis pointed at him. “Keep your ruins, as they mean so much to you. I promise you, though, if any remain empty when the year is out, I will take them with your leave or without it. And if even one should fall to the foe, your head will soon follow. Now get out.”

    Jon part mais Mélisandre va avec lui (à l’étonnement de Stannis). Elle réconforte Snow quant à l’entretien qui vient de se terminer

    The red woman walked beside Jon down the steps. “His Grace is growing fond of you.”

    “I can tell. He only threatened to behead me twice.”

    Melisandre laughed. “It is his silences you should fear, not his words.”

    Evidemment, cela prend énormément de sens quand on connait la fin d’ADWD…

    Do not refuse my friendship, Jon. I have seen you in the storm, hard-pressed, with enemies on every side. You have so many enemies. Shall I tell you their names?”

    /

    . You would do well to keep your wolf close beside you. Ice, I see, and daggers in the dark. Blood frozen red and hard, and naked steel. It was very cold.”

    “It is always cold on the Wall.”

    “You think so?”

    “I know so, my lady.”

    “Then you know nothing, Jon Snow,” she whispered.

    Mélisandre s’en tire par une pirouette pour déstabiliser Jon mais c’est un peu pathétique (ça peut marcher cela dit). Le reste est intéressant car Mélisandre a vu que Jon a des ennemis (c’était pas bien dur cela dit^^) et on voit des nuages s’amonceler au dessus de notre héros. Surtout que Stannis n’est pas facile à manoeuvrer et Jon doit louvoyer. Il le fait plutôt bien d’ailleurs, surtout qu’on sait qu’il va exfiltrer le fils de Mance. Malin, Jon ^^

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
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    #196402
    Sandor is alive
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    Merci Eridan.

    Je ne suis pas toujours fan des chapitres de Jon Snow, mais celui-ci m’a bien plu. Il faut dire qu’il se montre plutôt perspicace, pas du tout hautain et assez bon dans son rôle de jeune politicien qui apprend vite (en même temps il n’a pas le choix).

    En première lecture j’avais survolé le rêve de loup, pressé d’en arriver à un peu plus d’action. Eh bien j’ai aimé le relire. C’est plutôt intéressant de voir les pouvoirs de Jon se développer et de constater le peu d’importance qu’il leur accorde (c’est vrai qu’il a d’autres loups chats à fouetter).

    Le meilleur moment du chapitre est celui du dialogue avec Stannis. Jon s’en sort assez bien, même s’il est tout le temps sur la corde raide. Leur opposition est d’autant plus intéressante qu’elle met en jeu deux personnes pour qui la morale, la justice et le devoir passent avant tout (OK pour la morale Jon fait plus de concessions que Stannis).

    Pas grand chose à dire sur le passage avec Mélisandre, ça annonce surtout la suite en fait (un peu de forshadowing sur le sort de Jon et sur son rôle à elle sur le Mur).

    #196419
    Oiseleur
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    Pour ce qui est du sort des sauvageonnes utilisées pour tenir compagnie aux sudiers du Mur le consentement me paraît impossible : la coutume de l’enlèvement des sauvageonnes est totalement viciée, le droit du vainqueur (la Garde de Nuit, avec le soutien de l’armée de Stannis [^_^] ) sur les vaincus pour justifier l’enlèvement de sauvageonnes. La question du consentement n’entre pas en compte, je me souviens du récit de l’occupation des îles Bouclier (qui n’a pas encore eu lieu à ce moment du récit). Jon pourrait rationaliser en partant du principe que les sauvageons allaient piller les agenouillés, mais comme il prend des dispositions pour empêcher cela.

    Godry Farring… Le gaillard qui se fait appeler « Tueur de Géants » pour avoir tué un Géant en fuite, Donal Noye et ses frères noirs y ont laissé leur vie pour en tuer un. Jon n’a pas de quoi être impressionné par les fanfaronnades du premier.

    Je ne me souvenais pas que la blessure de Broussaille arrivait si tôt dans le récit. Elle aura bien le temps d’évoluer avec le temps qui passe. Il faudra voir si les prochains rêves de loup nous renseigneront sur les autres Loups Garous.

    Quant à la situation dans la Couronne du Nord, nous savons qu’un Fort a été cédé à Stannis qui veut que les autres Forts soient occupés, passés un certain temps il les fera occuper par ses hommes, mais d’abord Stannis compte rallier le Nord à lui, mais pour l’instant la situation est loin d’être idéale à Stannis, il faut débarrasser le Nord des Fers Nés pour se montrer plus capable que les deux Bolton. Même si Stannis semble pour l’instant semble d’abord vouloir dégommer les Bolton.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année par R.Graymarch.
    #196580
    Céleste
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    Ce volatile est bien trop rusé. Il avait tenu de longues années compagnie au Vieil Ours, mais cela ne l’avait pas empêché de picorer le visage de Mormont, à la mort de celui-ci.

    Jon se méprend peut-être sur la portée de ce geste. Serait-ce un rituel lié aux anciens dieux ? On sait que des sacrifices sanglants ont été accordés aux barrals autrefois, on a même un arbre démon anthropophage chez les Fer-nés. Haggon a beau dire que manger de la chair humaine est une abomination, on se souviendra aussi de ce que disait Varamyr sur la Seconde Vie. Une part d’Haggon survit en Varamyr. Le corbeau cherche-t-il à faire survivre une part de Mormont ?

    Je ne sais pas pour ton interprétation au sujet d’Haggon et des loups. Toutefois, dans la mythologie celtique le corbeau est lié à la mort et aux prophéties, un rituel consiste à laisser les cadavres des morts au combat pour les corbeaux, ainsi ils transportaient leurs âmes dans l’autre monde. Il est donc un animal psychopompe. D’ailleurs en breton, bran veut dire corbeau, corneille, etc. Si Martin veut nous dire que le corbeau est symboliquement un animal psychopompe alors c’est peut-être pour faire un lien avec le Dieu Multiface (la Mort) et ce n’est pas anodin si on le retrouve sous la forme de la lune, non plus ^^

    Je ne sais pas si ça aide ^^

    Il y a une question que je me pose : où est Fantôme ?

    Au vu de la description je pense qu’il est du côté des Gorges mais sans certitude, si vous avez une meilleure explication je suis preneuse ^^. Fantôme suit la piste d’hommes sous la falaise de glace, les ténèbres, la grande falaise, là où le soleil de couche, bref j’imagine l’ouest de Westeros au sud du Mur évidemment.

    Il y a une évolution des rêves de loups, JS comprend très bien ce dont il rêve, il est dans la peau de Fantôme et il comprend que les loups de Rickon et Bran sont vivants. On comprend aussi que le Mur bloque le lien télépathique entre Fantôme et Eté.

    La lune appelle Snow c’est à dire le rêveur, le change-peaux. C’est comme lorsque le son de notre réveil s’immisce et s’intègre dans nos rêves d’une manière ou d’une autre. Ici le corbeau prend la forme de la lune.

    L’intervention du corbeau de Mormont est claire : Jon doit se réveiller ! Pourquoi ? Peut-être parce qu’il en apprendrait trop s’il continuait la chasse avec Fantôme. Il pourrait peut-être même communiquer avec Arya et Rickon s’il continuait.

    Je ne sais pas trop ce que Jon ne doit pas savoir, l’endroit où se trouve Fantôme, la survie de Bran, Rickon et Arya ou simplement ses pouvoirs de zoman.

    Il y a quelque chose qui m’a toujours turlupiné à la première lecture d’ADWD et qui continue c’est l’apparent abandon du réveil des dragons par Mélisandre. Certes Stannis lui a dit de laisser tomber cette folie, mais c’était une obsession pour elle. Ce qu’on peut constater au minimum c’est que les gens de la reine continuent à ressasser cela.

    Le sang du roi est puissant nous dit Aemon, et on comprend que les gens de la reine veulent tuer le « roi » et ensuite le fils qui serait devenu « roi ». Mance et son fils sont une sorte de réserve de sang magique. Un peu comme l’était Edric Storm fils de Robert, et comme le sera peut-être Shoren si on croit que Stannis est mort.

    Cette phrase pose pas mal de questions, déjà où sont les œufs de dragons qu’on veut réveiller ? Bien sûr le lecteur pense que c’est Jon le dragon à réveiller, mais pour les hommes de la reine cela doit être autre chose. Ont-ils récupéré un œuf de dragon à Peyredragon ?

    Et Mélisandre à quoi joue-t-elle ? Elle soutient JS au sujet de Mance, elle a je pense compris l’échange de bébé et laisse faire. Soit ce sang ne lui est pas utile, soit elle a laissé tomber le réveil des dragons. Mais elle laisse croire les hommes de la reine.

     

    Je préfère le souffle du dragon à la bave de crapeau et la langue de vipère.

    #196581
    Oiseleur
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    Le sang de roi dans l’esprit de Mélisandre n’est-il pas du sang de targaryen ; valyrien ?

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année par R.Graymarch.
    #196583
    R.Graymarch
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    Vu qu’elle veut s’en prendre à Mance et à son fils, j’en doute. J’ai l’impression que dès qu’on est reconnu comme roi (ou quelqu’un dans son ascendance, proche j’imagine), on valide la condition.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année par R.Graymarch.

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
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    #196584
    Liloo75
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    Merci Eridan pour ce commentaire du premier chapitre de Jon, merci à tous pour vos analyses.

    J’avais gardé en mémoire un Jon maladroit lors de sa prise de fonction de lord Commandant. A la relecture, je trouve qu’il se débrouille plutôt bien.

    Il résiste aux provocations de ser Godry, répondant posément aux attaques verbales de celui-ci. Le jeune Jon Snow aurait pu se mettre en colère, le jeune lord Commandant sait maîtriser ses émotions et ses mots.

    Dans l’échange avec Stannis, je l’ai trouvé convaincant également. Il faut être capable de soulever les bons arguments pour répliquer à Stannis et lui refuser ce qu’il demande (des terres pour les seigneurs qui l’ont suivi).

    Jon parvient à ne pas céder, ce qui ne doit pas être évident, après que Stannis ait sauvé la Garde de Nuit de l’attaque des sauvageons et ait offert à Jon le titre de lord de Winterfell.

    J’avais oublié que la vision de Mélisandre avec l’acier nu qui menace Jon arrivait si tôt. Dès le prologue, nous savons que Fantôme ferait l’animal parfait pour une seconde vie d’un zoman. Je me dis que Martin nous prépare à ce qui va se produire à la fin d’ADWD… et au début de TWOW.

    La lune appelle Snow c’est à dire le rêveur, le change-peaux. C’est comme lorsque le son de notre réveil s’immisce et s’intègre dans nos rêves d’une manière ou d’une autre. Ici le corbeau prend la forme de la lune.

    J’aime bien cette image de la lune qui essaie de parler à Jon, de réveiller le zoman en lui.

    Je ne sais pas trop ce que Jon ne doit pas savoir, l’endroit où se trouve Fantôme, la survie de Bran, Rickon et Arya ou simplement ses pouvoirs de zoman.

    J’ai le sentiment que c’est Jon qui repousse ses dons de change-peau. Dans le chapitre III, il mettra les termes de tourne-casaque, bâtard et zoman sur le même plan.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année par Liloo75.

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #196609
    Céleste
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    Le sang de roi dans l’esprit de Mélisandre n’est-il pas du sang de targaryen ; valyrien ?

    C’est possible, après tout il n’y a plus de roi en Essos depuis belle lurette je crois, ah si Daenerys ^^. Il est possible aussi qu’elle perçoive la magie chez les gens, il y a une corrélation entre le feu intérieur et la taille de l’ombre de la personne.

    Vu qu’elle veut s’en prendre à Mance et à son fils, j’en doute.

    A quel moment c’est dit ? C’est une vraie question ^^. J’en ai pas souvenir que ce soit dans ASOS ou ici, il me semble que Stannis n’invoque jamais cette raison pour le tuer. Dans ASOS, il veut le tuer parce qu’il est le roi des sauvageons et qu’il préfère quelqu’un de loyal pour les diriger, c’est à dire Jon Stark marié à une princesse sauvageonne afin de maintenir la paix entre les nordiens et les sauvageons. Et ici, il aimerait bien le garder en vie mais il faut respecter la loi et Mance est un parjure.

    Jon pense que Mélisandre veut tuer Mance et le bébé, il y a les murmures des hommes de la reine mais force est de constater que Mélisandre veut sauver Mance.

     

    Je préfère le souffle du dragon à la bave de crapeau et la langue de vipère.

    #196624
    Pandémie
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    Je ne sais pas pour ton interprétation au sujet d’Haggon et des loups. Toutefois, dans la mythologie celtique le corbeau est lié à la mort et aux prophéties, un rituel consiste à laisser les cadavres des morts au combat pour les corbeaux, ainsi ils transportaient leurs âmes dans l’autre monde. Il est donc un animal psychopompe. D’ailleurs en breton, bran veut dire corbeau, corneille, etc. Si Martin veut nous dire que le corbeau est symboliquement un animal psychopompe alors c’est peut-être pour faire un lien avec le Dieu Multiface (la Mort) et ce n’est pas anodin si on le retrouve sous la forme de la lune, non plus ^^

    L’hypothèse qu’Haggon dit n’importe quoi n’est pas corroborée par les livres, on n’a ni contrôle mental (à part Bran qui triche avec Hodor)  ni enregistrement des morts après les avoir mangés (Bran voit par les arbres dans ADWD ou le monde vu du ciel au début de la saga). L’explication plus fréquente, comme tu le dis justement, c’est que le corbeau à deux fonctions issus de la mythologie: la sagesse  avec les deux corbeaux d’Odin ou psychopompe comme tu le mentionnes. Ce chapitre est plus couramment abordé comme une prise de conscience à deux vitesses de Jon. Il analyse mais ne comprend pas tout, avec plus ou moins de jugeote. Ainsi, le corbeau de Mormont est source de sagesse, il parle et lui apporte son élection, et source de mort, il bouffe son maître. Et Jon lui-même devra passer par là, la sagesse aura pour prix sa propre mort à la fin d’ADWD. C’est donc aussi une allusion au corbeau derrière le corbeau, Freuxsanglant, qui utilise les humains et surtout les pères de Jon, biologique ou de substitution, pour faire évoluer celui-ci. Rhaegar, Ned, Donal Noye, Mormont… Ils lui ont apporté quelque chose de leur vivant mais leur mort aussi.

    L’intervention du corbeau de Mormont est claire : Jon doit se réveiller ! Pourquoi ? Peut-être parce qu’il en apprendrait trop s’il continuait la chasse avec Fantôme. Il pourrait peut-être même communiquer avec Arya et Rickon s’il continuait. Je ne sais pas trop ce que Jon ne doit pas savoir, l’endroit où se trouve Fantôme, la survie de Bran, Rickon et Arya ou simplement ses pouvoirs de zoman.

    C’est sans doute un peu de tout ça, Jon ne doit pas trop en savoir avant que les conditions soient réunies. Avec le pouvoir de change-peau actif, ou en sachant Bran à quelques jours de chevauchée du Mur, il aurait sans doute pris d’autres décisions.

    Pour le sang de roi, c’est un mot de la langue commune. Les prophéties ne sont pas écrites en ouestrien, mais traduites, donc comme Prince pourrait être Princesse qui fut promise, « roi » serait une forme de « seigneur ». Et il y a bien eu un roi  et son fils tués pour réveiller des dragons, en Essos, Khal Drogo et Rhaego. Mélisandre et les hommes de la reine cherchent le mauvais Azor Ahai (pourquoi Mél ne la voit pas, c’est un autre débat mais il faut rappeler qu’elle ne semble pas totalement contrôler ses visions). Il n’y a plus d’oeuf de dragon depuis belle lurette à Peyredragon, l’île a été fouillée à de nombreuses reprises depuis leur extinction.

    C’est le premier chapitre de Jon, personnellement, tout comme Eridan, j’aime beaucoup le processus d’apprentissage du jeune homme, plus que ses aventures. Il y a surtout toute une série de personnages secondaires bien plus attachants que ceux autour de Dany, qu’on sent bien, tout comme la ville de Meereen, être destinés à être quittés à terme.  Les dialogues avec Stannis sont particulièrement savoureux.

    #196645
    R.Graymarch
    • Barral
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    A quel moment c’est dit ? C’est une vraie question ^^.

    Dans Jon II, ADWD (pour le bébé en tout cas, car Mance est le prisonnier de Stannis et est coupable de trahison) quand Jon parle à Vère de partir après avoir échangé les bébés

     “Refuse, and the boy will burn. Not on the morrow, nor the day after … but soon, whenever Melisandre needs to wake a dragon or raise a wind or work some other spell requiring king’s blood. Mance will be ash and bone by then, so she will claim his son for the fire, and Stannis will not deny her. If you do not take the boy away, she will burn him.

    /

    “They’ll burn my babe, then. The red woman. If she can’t have Dalla’s, she’ll burn mine.”

    “Your son has no king’s blood. Melisandre gains nothing by giving him to the fire.”

    Je ne pense pas que Jon mente à Vère. En revanche, il pourrait se tromper sur les intentions de Mélisandre (ou elle aurait pu l’effrayer). Je n’y crois pas trop mais c’est possible

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année par R.Graymarch.

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
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