[Films 2023] Votre année en films

Je ne serai pas sur le Twitch films alors c’est parti pour un petit retour sur mon année en films.

Bon déjà il y a eu beaucoup de films, plus de 100, une grande majorité chez moi, avec des films plus ou moins récents, mais quand même de belles séances au cinéma.

En janvier, UGC repasse les meilleurs films de l’année passée, et j’ai commencé l’année avec As Bestas de Rodrigo Sorogoyen (2022), que j’avais manqué l’été passé, une grande claque pour un film noir et anxiogène. J’étais content de l’avoir vu au cinéma.

Cela a visiblement donné le ton pour l’année, puisque, je retiens : Aftersun de Charlotte Wells qui m’a bien bouleversé, Je verrai toujours vos visages de Jeanne Herry, porté par un casting parfait, All the Beauty and the Bloodshed de Laura Poitras, documentaire puissant, Talk to me de Danny et Michael Philippou, qui m’a convaincu de ne jamais participer à une séance de spiritisme (encore moins s’il y a une main vaudou impliquée), Anatomie d’une chute de Justine Triet, impeccable de bout en bout, et puis Le règne animal de Thomas Cailley, impressionnant et original, qui prouve combien le cinéma de genre a toute sa place dans le cinéma français.

Rien de super joyeux, je vous l’accorde, mais j’ai quand même passé des moments un peu plus rigolo, j’ai bien aimé Bernadette de Léa Domenach, qui m’a rendu B. Chirac sympathique, pas facile comme exercice, Barbie de Greta Gerwig, je me sens un peu seul mais bon j’ai bien aimé et puis Wonka de Paul King qui m’a enchanté.

En dehors des salles de cinéma j’ai également passé d’excellents moments, avec Fire of love de Sara Dosa (2022), disponible sur Disney+, documentaire sur Katia et Maurice Krafft, un couple de vulcanologues français, avec des images hallucinantes (courez voir la bande annonce). C’était fascinant, émouvant, j’ai adoré. Une autre découverte, la trilogie Before Sunrise, Before Sunset et Before Midnight de Richard Linklater (1995 / 2004 / 2013), l’histoire d’une rencontre, d’une histoire d’amour, pour une nuit ou pour la vie ? entre Julie Delpy et Ethan Hawke.

Dans les déceptions : L’île rouge de Robin Campillo, qui m’a complètement ennuyé, Pacifiction d’Albert Serra, tout n’est pas à jeter mais quand même, 2h45 pour ça ……. ou encore The Whale de Darren Aronofsky qui m’a laissé de marbre.

Une année avec un total de 54 films (dont aucune reprise au ciné, c’est rare)

1. Babylon de Damien Chazelle : un film clivant et même pour moi c’était pas gagné. Cela dure trois heures, c’est démesuré, parfois grandiloquent. Mais, même s’il y a des défauts, pour moi ça reste un grand film qui clame son amour du cinéma en lorgnant vers un ancien âge d’or (fantasmé?) et un autre chef d’œuvre du cinéma
2. Je verrai toujours vos visages de Jeanne Herry : on apprend des choses sur la justice en étant ému. Les acteurs sont professionnels mais on y croit. Après Pupille, un autre coup de maître
3. Spider-Man: Across the Spider-Verse de Joaquim Dos Santos, Kemp Powers et Justin K. Thompson : là aussi c’est long et grandiloquent. En plus, c’est dur de donner un vrai avis tant qu’on n’a pas la fin de l’histoire. Mais sinon c’est inventif dans le fond et la forme, ça enfonce le MCU, l’univers est cohérent et on peut se dire que tout était prévu dès le premier film même si ce premier peut se suffire à lui-même
4. Le Procès Goldman de Cédric Kahn : là on est quasiment dans l’épure. Un lieu unique ou presque, pas de musique. Un accusé énervant qui s’oppose à presque tout, même son avocat. Saisissant
5. Le Château solitaire dans le miroir (かがみの孤城 Kagami no kojô) réalisé par Keiichi Hara : anime d’une grande finesse qui parle d’un sujet sensible, amené petit à petit
6. L’Innocence (怪物, Kaibutsu, litt. « Monstre ») de Hirokazu Kore-eda : une intrigue qui se révèle petit à petit (tout en étant moins claire qu’on ne pouvait l’imaginer). Sensible, émouvant, ça valait le coup de suivre tout le reste qui nous a un peu trompés
7. Toni en famille de Nathan Ambrosioni : un petit film mais qui fait vrai, qui a beaucoup de personnages et les fait tous exister
8. Le Règne animal de Thomas Cailley : c’était trop balisé pour que je sois totalement séduit mais ça reste singulier et rien que pour ça, c’est à voir
9. L’Amour et les forêts, de Valérie Donzelli : un thème important, un peu trop « asséné » si on y est sensible. Un film nécessaire qui fera sans doute école
10. Donjons et Dragons : L’Honneur des voleurs de John Francis Daley : mon quasi plaisir coupable de l’année. Par les réalisateurs de Game Night et ça se voit. Franchement, ce n’est pas le meilleur film de l’année mais cela remplit largement son contrat : les personnages sont sympathiques, attachants, le scénar un peu passe-partout fait son office. Un bon moment

Frissonnants au top : The Old Oak de Ken Loach, Winter Break (The Holdovers) d’Alexander Payne, La Petite de Guillaume Nicloux

Tout le monde l’a aimé sauf moi donc ça doit être moi le problème : Anatomie d’une chute de Justine Triet

Pas vus car trop longs et pas ultra tenté : Oppenheimer, Killers of the flower moon

Déceptions de l’année : The Son, bien inférieur au précédent. Mais aussi Une année difficile de Toledano/Nakache.

Personne n’a cité The Quiet Girl…

EDIT : ah ben peut-être parce qu’il est sorti en 2022… Je l’ai vu en 2023, d’où ma confusion.

• Cette réponse a été modifiée le il y a 8 mois et 3 semaines par Lapin rouge.

Pour une fois, je suis ultra proche de Corondar ! Chazelle et Herry au top (mais pas dans le même ordre)

Heureusement que Loach fait encore des films, ça permet à Crys de me citer (merci ^^). Et en effet son dernier est positif, ce qui n’arrive pas tout le temps, loin de là.