ADWD 31– Daenerys V

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  • #199908
    Yfos
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    ADWD 31– Daenerys V
    Au fil des pages – liste des sujets

    ADWD 30, Davos IV ADWD 32, Mélisandre I

    Chapitre durant lequel Daenerys discute ou se dispute avec ses conseillers, individuellement puis en groupe mais qui est aussi un chapitre miroir de celui de l’Erre-au-vent pour ce qui est du descriptif de la bataille d’Astapor.

    Les conseillers

    Durant cette première partie, Daenerys s’entretient avec plusieurs de ses conseillers et cela se passe plutôt mal.

    Elle reçoit d’abord Groleo, son amiral. Lui n’a jamais demandé à le devenir et je trouve Daenerys injuste envers lui. Il était un capitaine de navire marchand. Elle lui reproche de ne pas d’y connaître en construction de navire. S’il était un bon capitaine, il devait être capable de décrire ce qu’il voulait pour un nouveau bâtiment, savoir ce qu’il était possible d’obtenir, quelles qualités (vitesse, tonnage, stabilité, …) étaient compatibles ou non, … être un maître d’ouvrage. Il avait d’ailleurs un bon bateau. Mais le construire, non, ce n’est pas son métier. Elle lui reproche également de ne pas avoir d’idée en dehors de l’utilisation des dragons, pour se défaire du blocus. En effet, il n’est pas un homme de guerre et n’a jamais prétendu l’être.

    Avec le conseiller suivant, Ser Barristan, tout se passe bien. Il le rassure, lui expliquant qu’ils ont des vivres mais, à part ça, ne lui donne aucune bonne nouvelle pour la guerre : leurs alliés sont pacifiques et ses élèves encore en formation. Malgré tout, elle ne lui en veut pas.

    Avec le Crâne Ras, cela se passe à nouveau mal. Il prône la violence, comme d’habitude. Contre Hizdahr zo Loraq au motif que, s’il a obtenu l’arrêt des meurtres, c’est qu’il est proche de la Harpie (ce n’est peut être pas faux). Contre les familles des capitaines participant au blocus. Il a même les noms. Dans les deux cas la réponse de Daenerys est non.

    Astapor

    De mauvaises nouvelles arrivent d’Astapor. La première lui est portée par la Grâce Verte, Galazza Galare et ses Grâces bleues. Un homme malade, monté sur une jument pâle, est venu annoncer que

    « Astapor brûle »

    la maladie, les mauvaises nouvelles et la jument pâle qui lui avait été prédite par Quaithe. Daenerys refuse de croire que c’est

    « un signe de courroux et de ruine »

    mais s’inquiète quand même et fait revenir ses troupes de mercenaires.

    Les Puînés reviennent avec trois Astaporis : un cordonnier, un briquetier et une tisserande, un trio, comme celui qu’elle avait laissé diriger Astapor. Ce sont les premiers habitants d’Astapor à témoigner de ce qui s’est passé et leur récit vient en miroir à celui de Quentyn dans l’Erre au vent.

    La bataille pour commencer :

    « On avait sanglé le cadavre de Cleon .. pour conduire une sortie avec le reliquat de ses nouveaux Immaculés »

    correspond bien à

    « les nouveaux Immaculés d’Astapor se déversaient par les portes de la ville »

    et les deux chapitres soulignent le rôle déterminant de la légion de la Nouvelle-Ghis.

    On a aussi appris dans le chapitre du prince Quentyn que

    « Les Astaporis survivants … se répandent donc dans la campagne environnante … crevant tous de faim et de maladies. »

    Dans ce chapitre, les réfugiés donnent des détails sur la famine et la maladie

    « on mangeait des chats, des rats, du cuir. Une peau de cheval était un banquet »

    Les chiens ne sont pas mentionnés, sans doute car ils sont une viande normale.

    « Peu après est survenue la maladie, une caquesangue »

    Ces Astaporis, les mercenaires ont reçu l’ordre de

    « les traquer et leur faire rebrousser chemin, de les repousser vers Astapor ou au nord, vers Meereen »

    ce que confirme Brun Ben

    « Les Chats et les Erre-au-Vent grouillent dans les collines, …, ils les poussent vers le nord »

    Par contre, les mercenaires n’ont pas su que la reine Putain est morte en se battant mais ils nous avaient déjà appris que Astapor a brûlé alors que la population était enfermée à l’intérieur.

    Quelques éléments en plus. On sait ainsi pourquoi le cadavre de Cleon a été utilisé : une vision de la Grâce Verte locale. A priori erronée, sauf si il a contaminé les troupes adverses, et elle l’a payé de sa vie, empalée, comme a pu le constater Quentyn.

    Toutes ces descriptions étaient déjà glauques vues par les yeux de Quentyn. Là c’est pire.

    Les deux hommes sont reconnaissants de l’accueil qui leur est fait. La femme lui en veut de ne pas être venue à leur rescousse.

    Daenerys, elle, se dit

    « je vous ai laissé un conseil … »

    Si le conseil était resté en place, est-ce que cela aurait changé quelque chose ? Les Immaculés étaient partis avec elle. Quels soldats restaient-ils pour défendre la ville ?

    Beaucoup d’habitants avaient quitté Astapor à sa suite (ASOS 43 Daenerys IV). Certains de ses conseillers lui avaient reproché de s’être « encombrée » de « cette cohue d’affranchis de bric et de broc » Elle ne comprenait pas pourquoi ils n’étaient pas restés dans leur ville et les méprisait quelque peu

    « je leur ai fait don de la ville et la plupart d’entre eux en avaient trop peur pour se l’adjuger »

    Là, on constate qu’ils avaient raison. La ville n’aurait sans doute pas été mieux défendue s’ils étaient restés puisque, de ceux qui l’ont suivi

    « à peine un sur dix était-il assez vigoureux pour se battre et aucun n’avait reçu le moindre entraînement »

    Daenerys a-t-elle une responsabilité ? On peut se dire que, d’une certaine façon, elle le pense puisqu’elle évoque Eroeh dont elle a empiré la situation en voulant la défendre. À Astapor, elle a démis les puissants de leur pouvoir et est parti. À Meereen, par contre, elle a décidé de rester pour gouverner après s’être dit qu’elle n’avait jusque là apporté que la liberté de crever de faim, de mourir.

    Le conseil de guerre­

    Les troupes adverses arrivant, Daenerys rappelle ses mercenaires et, avant même le retour des Corbeaux Tornade, tient un conseil de guerre pour décider que faire.

    Fuir avec les richesses de Meereen ? Acheter les mercenaires adverses puisque hacun connaît la vénalité de ces hommes? Ce sont les deux solutions proposées par le loyal Brun Ben Prünh. Daenerys refuse d’abandonner les habitants de Meereen et le déçoit en n’utilisant pas les dragons.

    Barristan Selmy qui juge les troupes adverses disparates pense qu’il est possible de les attaquer. Oui, mais quelles troupes resteraient alors en ville pour lutter contre les hommes de la Harpie ?

    Reznak suggère de s’enfermer dans la ville.

    On retrouve un peu des débats qui animent le Mur entre ceux qui veulent condamner les portes, et le Lord Commandant qui souhaite continuer à envoyer des patrouilleurs. Reznak comme les intendants veut tout faire pour que les murailles résistent. C’est en effet important mais, si plus personne ne patrouille, est-ce que à moyen/long terme, ils ne vont pas finir par perdre ?

    Après les avoir tous écoutés Daenerys prend plusieurs décisions :

    – elle demande aux Puînés de sortir évaluer la situation et leur remet de quoi acheter leurs homologues. Elle fait là preuve de beaucoup de naïveté : il lui a été dit de se méfier de beaucoup de monde mais Brun Ben ne correspond à aucune prévision, elle lui fait donc toute confiance. Pourtant elle sait que acheter les compagnies de mercenaires au service des adversaires

    « se pratiquait couramment dans les compagnies libres »

    Barristan Selmy la prévient aussi que

    « une fois qu’un homme tourne casaque il ne se fera pas scrupule de recommencer. »

    Elle sait également que, sous le commandement de Mero, la réputation des Puînés était tombée au plus bas. Ser Jorah et Barristan Selmy le lui avaient expliqué dans ASOS Daenerys IV. Pense-t-elle réellement que, lui mort, leur moralité s’est immédiatement rétablie ?

    Brun Ben a également suggéré de prendre le plus d’or possible et partir en trahissant les habitants de Meereen, pense que les troupes ennemies de valeur sont supérieures en nombre et a clairement montré sa déception et son inquiétude lorsqu’il a été dit que les dragons ne participeraient pas au combat.

    – Elle choisit de ne pas accueillir les astaporiens dans la ville par peur de la maladie . Tout ceux qui s’étaient exprimés avaient parlé contre l’idée de les laisser rentrer dans la ville. C’est cruel mais la dysenterie est très contagieuse. Du moins, ne tient-elle pas compte de la déclaration de Reznak qui ne les considère que comme des « ventres sur pieds » et les fera nourrir.

    – Puis, pour pouvoir utiliser les Immaculés contre les adversaires tout en sécurisant la ville, elle accepte d’épouser Hizdahr. Elle renforcera ainsi la sécurité dans la ville, son Mur, tout en envoyant les troupes contre les adversaires, solution que n’a pas Jon.

     

    Peu d’action mais plusieurs prises de décisions dans ce chapitre.

    • Ce sujet a été modifié le il y a 8 mois et 2 semaines par Yfos. Raison: pb de police
    • Ce sujet a été modifié le il y a 8 mois et 2 semaines par R.Graymarch.
    #199909
    R.Graymarch
    • Barral
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    On quitte Davos pour rester dans les bateaux mais ce sont ceux qui assiègent Meereen

    Daenerys commence mal, elle s’énerve et s’en prend aux mauvaises personnes. Groleo lui dit d’envoyer les dragons mais elle y tient trop (sans le dire)

    “Those ships are strangling us, and all my admiral can do is talk of dragons,” Dany said. “You are my admiral, are you not?”

    “An admiral without ships.”

    Build ships.”

    “Warships cannot be made from brick. The slavers burned every stand of timber within twenty leagues of here.”

    “Then ride out two-and-twenty leagues. I will give you wagons, workers, mules, whatever you require.”

    “I am a sailor, not a shipwright. ”

    Pas bien finaude, Daenerys car en effet un amiral n’est pas un charpentier de marine (et encore moins s’il n’y a pas de bois). Mais elle persiste

    “I will hear no more about my dragons. Leave me. Go pray to your Pentoshi gods for a storm to sink our foes.”

    “No sailor prays for storms, Your Grace.”

    “I am tired of hearing what you will not do. Go.”

    Barristan lui apporte de bonnes nouvelles (mais vraiment minimes si on y regarde) : de la nourriture a été plantée et le chevalier forme des guerriers. Daenerys toujours à côté de la plaque demande si elle peut voir un tournoi (c’est vraiment le moment…)

    “Will they joust for me? I should like that.” Viserys had told her stories of the tourneys he had witnessed in the Seven Kingdoms, but Dany had never seen a joust herself.

    “They are not ready, Your Grace. When they are, they will be pleased to demonstrate their prowess.”

    “I hope that day comes quickly.”

    Place à Shakaz qui fait suivre Hizdahr et le soupçonne d’être très proche de la Harpie (voire plus). Dur de lui donner tort. N’empêche que la trêve tient depuis 26 jours. Le hic c’est que Shakaz veut le torturer, « dans le doute » alors que les confessions qui en sortent ne sont pas fiables

    Shakaz revient avec la liste des bateaux qui font le blocus et qui appartiennent aux grandes familles locales : on les retrouve tous. Daenerys tient bon

    “If I send the Brazen Beasts into the pyramids, it will mean open war inside the city. I have to trust in Hizdahr. I have to hope for peace.”

    Mais au fond d’elle, elle doute

    Afterward, Ser Barristan told her that her brother Rhaegar would have been proud of her. Dany remembered the words Ser Jorah had spoken at Astapor: Rhaegar fought valiantly, Rhaegar fought nobly, Rhaegar fought honorably. And Rhaegar died

    Autre souci, des gens viennent voir Daenerys. Surprise, ils viennent d’Astapor… qui est tombée (on repense à Quentyn). Daenerys fait revenir ses mercenaires en ville car Meereen est en danger (les premiers mettront 8 jours pour faire le trajet). Et très vite, on arrive à la maladie

    Brun Ben Prünh est rigolo (en apparence)

    Dany was so pleased to see his leathery brown face that she hugged him. His eyes crinkled in amusement. “I heard talk Your Grace was going to take a husband,” he said, “but no one told me it was me.”

    Il a capturé trois personnes d’Astapor

    When she saw that the Astapori were half-starved, she sent for food at once. These three were all that remained of a dozen who had set out together from the Red City: a bricklayer, a weaver, and a cobbler.

    Ces personnes racontent comment Astapor est tombée et c’est moche. Surtout qu’ils attendaient Daenerys et était persuadés qu’elle allait venir les sauver. En vain

    “Others blamed Daenerys,” said the weaver, “but more of us still loved you. ‘She is on her way,’ we said to one another. ‘She is coming at the head of a great host, with food for all.’ ”

    I can scarce feed my own folk. If I had marched to Astapor, I would have lost Meereen.

    Le récit est glaçant (et sans doute vrai)

    “Yet you escaped,” the Shavepate said. “How is that?”

    The old man answered. “I am by trade a brickmaker, as my father and his father were before me. My grandfather built our house up against the city walls. It was an easy thing to work loose a few bricks every night. When I told my friends, they helped me shore up the tunnel so it would not collapse. We all agreed that it might be good to have our own way out.”

    I left you with a council to rule over you, Dany thought, a healer, a scholar, and a priest.

    Daenerys est généreuse et les accueille

    “It is good that you have come,” she told the Astapori. “You will be safe in Meereen.”

    The cobbler thanked her for that, and the old brickmaker kissed her foot, but the weaver looked at her with eyes as hard as slate. She knows I lie, the queen thought. She knows I cannot keep them safe. Astapor is burning, and Meereen is next.

    Sauf qu’en fait, c’est juste la première vague. Des milliers de gens malades vont venir. Et là ça change tout

    Daenerys est face à ses actions (ou son inaction) et à son passé (Eroeh), elle s’en veut. Mais on lui parle à nouveau des dragons

    Dany sighed. “I am sorry, Ben. I dare not loose the dragons.” She could see that was not the answer that he wanted.

    On notera que « loose » est proche de « lose », bien entendu.

    Prünh lui propose même de tout vendre et partir, elle s’y refuse

    Elle regarde les gens autour et même Jorah lui manque (ouch)

    Daenerys looked at the faces of the men around her. The Shavepate, scowling. Ser Barristan, with his lined face and sad blue eyes. Reznak mo Reznak, pale, sweating. Brown Ben, white-haired, grizzled, tough as old leather. Grey Worm, smooth-cheeked, stolid, expressionless. Daario should be here, and my bloodriders, she thought. If there is to be a battle, the blood of my blood should be with me. She missed Ser Jorah Mormont too. He lied to me, informed on me, but he loved me too, and he always gave good counsel

    Daenerys veut se battre, mais tout le monde n’est pas d’accord sur la stratégie (pourquoi sortir de la ville alors que les armées sont protégées)

    Je vous passe toutes les fois où Daenerys s’inquiète pour Daario qui risque de mouriiiiiir.  Prünh propose de corrompre les mercenaires pour qu’ils changent de camp (ça peut marcher mais Meereen a tant d’argent que ça ?). On reparle des réfugiés malades qui arrivent

    Daenerys (qui est quand même plus réfléchie qu’au début du chapitre) est perdue : elle ne sait que faire et ses conseillers ont des avis divergents ou qui vont contre ses valeurs. Et elle cherche à réduire les menaces

    When she opened her eyes again, Daenerys said, “I cannot fight two enemies, one within and one without. If I am to hold Meereen, I must have the city behind me. The whole city. I need … I need …” She could not say it.

    “Your Grace?” Ser Barristan prompted, gently. A queen belongs not to herself but to her people. “I need Hizdahr zo Loraq.”

    On sait bien qu’à terme, ce renoncement va lui coûter très cher mais c’est dur de lui donner tort (j’aurais pas écrit ça pour le début du chapitre^^). Au moins, elle essaye de se maintenir sur une voie étroite. Et réussit jusqu’à présent.

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