« Le Gosier est vaste et nous ne sommes pas en nombre suffisant pour surveiller toute la zone. »
Alyn, S02E01
« Le blocus de Rhaenyra a resserré l’étau autour de Port-Réal, mettant la ville à rude épreuve. »
Otto Hightower, S02E01
Le Gosier, le blocus, le Gosier, le blocus. Nous entendons parler de ce Gosier mais qu’est-il véritablement ?
Il ne s’agit pas de la gueule des dragons dans laquelle tous vont se jeter. Non. Néanmoins, nous ne sommes peut-être pas très loin de la vérité avec une telle idée.
Regardons plus en détail ce qu’il est et quelle est son importance car le Gosier, dans la guerre à venir, c’est un enjeu de taille.
↑Mise en contexte
↑Géographiquement parlant
Le Gosier est le bras de mer qui ouvre sur la baie de la Néra, autrement dit la grande baie où trône fièrement la capitale des Sept Couronnes, Port-Réal. Cette région s’étend donc de la presqu’île de Claquepince, au nord, jusqu’au Bec de Massey, au sud.
Les continents de Westeros et d’Essos sont séparés par le Détroit. Le Gosier est donc cette large ouverture entre les deux appendices de terres (Claquepince et Massey) menant de la baie de la Néra au Détroit.
C’est également dans le Gosier que se trouvent deux îles, et non des moindres, puisqu’il s’agit de Lamarck (siège de la maison Velaryon) et Peyredragon (siège originel des Targaryen).
Avec une approximation grossière (basée sur l’atlas officiel des romans, « Game of Thrones – Le Trône de Fer, les cartes du monde connu »), on peut estimer l’ouverture du Gosier, à son entrée, à environ 200 km de large.
C’est donc une véritable mer intérieure, avec un littoral vaste et riche, donnant sur les rivages des terres de la Couronne. Quiconque détient le Gosier maîtrise non seulement une grosse part de l’approvisionnement de la capitale, mais également un large accès à ces terres de la Couronne.
↑Historiquement parlant
Les premiers Valyriens à s’installer dans le Gosier semblent être les Velaryon, privilégiant l’île de Lamarck pour sa terre fertile et riche, Peyredragon étant plutôt un gros tas de cailloux volcaniques.
Avant le Fléau qui détruira Valyria, d’autres familles issues de cet Empire viennent s’installer sur les îles de cette région, pour des raisons pas toujours très claires (mais ce n’est pas le sujet ici). Il est cependant probable que le fait que l’endroit est une « porte d’entrée » sur une voie fluviale d’importance vers l’intérieur de Westeros, et donc un excellent avant-poste, a dû jouer.
Avec le temps, les Targaryen, basés sur Peyredragon, contrôlent tout le Gosier. Sur leurs dragons, ils surveillent la région depuis les airs. En mer et sur terre, les Velaryon et les Celtigar peuvent avoir une influence sur les flux de navires abordant les rives de la Néra, que ce soit en commerces ou taxations. Ainsi, les trois familles dominantes de la région y gagnent en puissance.
Après la Conquête d’Aegon Ier Targaryen et l’établissement de Port-Réal comme capitale politique, le Gosier s’ouvre bien plus au commerce extérieur et la navigation devient plus libre. La taxation se fait à Port-Réal mais l’île de Lamarck en tire aussi profit : elle est, en effet, plus facilement atteignable que Port-Réal ou d’autres ports de la baie.
Par la suite, le personnage le plus important et le plus fameux de la maison Velaryon, lord Corlys, entame divers voyages enrichissant considérablement sa maison et la fait prospérer, permettant de transformer des villages en véritables bourgs et ports. Il se fait même bâtir une nouvelle forteresse qu’il baptise Marée Haute.
Avant que ne s’entame la guerre connue sous le nom de Danse des Dragons, le Gosier est donc sous le contrôle de la capitale, avec une influence forte des Velaryon grâce à l’île de Lamarck. Cette famille a toujours été un soutien proche des Targaryen, et à l’orée du conflit, les Velaryon sont encore plus proches de Peyredragon du fait de certaines alliances.
↑Politiquement parlant
En l’an 129, juste avant le grand déraillement de feu et de sang, Peyredragon est l’île que reçoivent en titre et en jouissance les princes héritiers de la dynastie Targaryen. Le roi Viserys Ier ayant nommé sa fille Rhaenyra héritière du Trône de Fer, celle-ci obtient donc le titre de princesse de Peyredragon et l’île du même nom, ce qui la rapproche physiquement des Velaryon. Mais ça ne s’arrête pas là !
Dans sa jeunesse, Rhaenyra fut d’abord mariée à Laenor Velaryon, fils de lord Corlys Velaryon et héritier de Lamarck. En sachant que la mère de Laenor (et donc l’épouse de Corlys) n’est autre que Rhaenys Targaryen, cousine de Viserys Ier, les liens entre Targaryen et Velaryon sont renforcés puisque deux générations sont unies. Mais ce n’est pas tout !
De son union avec Laenor, Rhaenyra a trois enfants : Jacaerys, Lucerys et Joffrey. En réalité, leur père biologique est très probablement un autre homme, Harwin Fort, mais ce n’est pas la question ici. Les trois enfants portent le nom de Velaryon et sont donc héritiers de Lamarck. Mais ils sont également héritiers du Trône de Fer, puisque leur mère, Rhaenyra, est censée l’être. Très beau lot de départ.
Mais ça ne s’arrête pas là !
Daemon, le frère du roi Viserys Ier (et donc l’oncle de Rhaenyra), épouse Laena Velaryon, fille aînée de lord Corlys et Rhaenys. Vous suivez ?
De cette union naissent deux filles, des jumelles, Baela et Rhaena. Elles portent donc le nom de Targaryen de par leur père. Et là où les liens s’amplifient, c’est que ces deux jumelles vont être promises en fiançailles à leurs deux cousins, à savoir donc Jacaerys et Lucerys.
On a donc trois niveaux générationnels, que ce soit Targaryen comme Velaryon, qui sont unis par le sang ET le mariage. Une vraie intrication (Corlys doit probablement s’en frotter les mains : quel investissement !).
Leur présence physique et économique est dominante dans la région, soutenue par d’autres familles insulaires comme les Celtigar qui sont leurs alliés naturels et traditionnels comme déjà mentionné plus haut.
De fait, au niveau géopolitique, ces deux familles ont une totale mainmise sur le Gosier et toutes ses eaux.
↑Et autour ?
En face du Gosier, qu’avons-nous ? Eh bien nous avons tout d’abord Port-Réal bien sûr, la capitale. A l’orée du conflit, la cité est tenue par les Verts, le parti d’Aegon II Targaryen et de sa mère Alicent.
Pourtant, tout autour, dans les terres de la Couronne, les forces en présence sont un soutien majoritaire au parti Noir, dirigé par Rhaenyra. Hormis quelques maisons mineures comme Rosby ou Castelfoyer (mentionnées dans la série), l’essentiel des maisons qui entourent la capitale est hostile à Aegon II. Donc déjà pour lui, ça coince.
En effet, ce Gosier pro-Noirs exerce une pression menaçante sur une Port-Réal Verte en danger.
Mais derrière alors ? Eh bien, « derrière » Port-Réal, à l’Ouest, il y a la région du Conflans, avec un autre enjeu de taille dans cette guerre à venir, à savoir l’antique et mythique demeure d’Harrenhal.
↑Le château de l’Impossible
On ne va pas refaire l’Histoire; tout le monde la connaît. La forteresse aux dimensions cyclopéennes bâtie par le roi fer-né Harren le Noir fut brûlée par Aegon le Conquérant quasiment le jour même de son « inauguration », avec son seigneur et toute sa lignée. Bien qu’une partie des tours du château a fondu, l’endroit reste colossal et occupe une place centrale dans le Conflans.
Le château, gigantesque, borde un lac non moins gigantesque, l’Œildieu.
Avant le conflit qui nous intéresse, le domaine d’Harrenhal est sous la souveraineté de la maison Fort. Or le seigneur d’alors, lord Larys Fort, est un soutien déclaré de la cause des Verts, également lord Confesseur et maître des chuchoteurs auprès d’Aegon II, à Port-Réal.
Harrenhal est donc un bastion Vert. Le hic, c’est qu’il est un peu isolé au milieu d’un Conflans très majoritairement Noir, c’est-à-dire soutien de Rhaenyra. C’est donc un enjeu de taille qui est lié au Gosier. Entrons dans le détail.
↑Le Pont Vert sur la Marée Noire
↑Exercices de pression
Résumons : la capitale et Harrenhal sont des enclaves du camp Vert. Mais ces lieux d’importance, malgré leur puissance respective, sont isolés. Le Conflans, terre nourricière et considérée comme l’un des greniers de Westeros (avec le Bief) est à la solde du camp Noir.
À l’est du Conflans se trouvent les terres de la Couronne, avec la capitale Port-Réal et sa baie encadrée de ses deux grandes presqu’îles. Là encore, les terres de la Couronne se sont déclarées en faveur des Noirs. Port-Réal est seule, tenue par les Verts. Elle est donc cernée à l’ouest, au nord et au sud par les Noirs. Mais également à l’est, car toutes les eaux du Gosier, rappelez-vous, sont tenues par les Noirs (Targaryen, Celtigar et Velaryon).
Mis à part quelques alliés d’importance dans le Conflans (les Bracken) et de faibles maisons de la Couronne (Rosby et Castelfoyer), les « Deux Tours » des Verts sont coupées de leurs grands alliés puissants, à savoir les terres de l’Ouest (avec le soutien Lannister), le Bief (avec l’appui de la puissante famille Hightower) et les terres de l’Orage (soutien des Baratheon et des Swann).
Les terres de la Couronne étant cernées de toutes parts, Port-Réal espère une intervention par la mer. En effet, les forces des terres de l’Orage peuvent remonter à la capitale par les eaux du Détroit. Malheureusement, le blocus du Gosier par les Noirs empêche cette option. De plus, ce blocage coupe la capitale d’approvisionnements divers. Le temps passant, la cité sera forcée de puiser dans ses vivres, ce qui attisera la tension avec la population, au risque d’un soulèvement contre son suzerain.
Le peuple n’est généralement que peu concerné par les intérêts et querelles des puissants. Tant qu’il peut manger à sa faim, il soutient le plus offrant. Or le blocus des Noirs et la ténacité des Verts à résister affame la ville. De fait, une révolte pour faire tomber les Verts et réouvrir les portes aux vivres devient une option de plus en plus tentante, et c’est ce que visent indirectement les Noirs. Le principe du blocus est une méthode de guerre psychologique qui a pour but de tendre les relations entre l’opposant et la population qu’il dirige. L’appétit des opprimés fait le reste.
Cette politique de menace et d’isolement s’applique également à Harrenhal, non pas par un blocus organisé mais tout simplement par le fait que la forteresse est cernée par les Noirs.
En plus d’être isolés, ces deux bastions Verts sont soumis à un harcèlement pour les faire ployer. Et, chacun de son côté, aucun de ces Verts n’a assez de puissance militaire pour tenter une sortie courageuse. Toute tentative serait un quasi-suicide.
Leurs espoirs reposent donc sur leurs alliés. Sauf que… ben c’est pas évident !
Comme on le disait, les renforts, que ce soit à l’Ouest (Lannister et vassaux du Roc) ou bien au sud (Hightower et Baratheon) ne peuvent intervenir directement. Si ces alliés Verts veulent les rejoindre, ils doivent d’abord traverser de vastes territoires Noirs, et donc avancer affrontement par affrontement. Ce qui peut vite épuiser une armée, la réduire bataille après bataille et donc mener à la défaite.
L’alternative, c’est donc notre fameux Gosier.
↑Une mer vaut mieux que deux terres
L’autre recours, c’est donc l’intervention maritime. Coûteuse également, mais plus directe. Avec cette option, il ne s’agit plus d’une multitude d’affrontements épars et risqués, mais de briser un blocus ! Une opération peu garantie mais avec une variante infime. Sur terre, envoyer une armée Verte peut être un sacrifice inutile si tous les soldats meurent. En mer, on peut sacrifier une flotte entière, mais si celle-ci parvient à ouvrir une brèche durable dans le blocus Noir alors c’est « gagné », même au prix fort. Le but avant tout, dans cette situation, est de désenclaver Port-Réal pour ré-ouvrir les routes maritimes vers le Détroit et permettre un appui ultérieur par l’envoi de flottes Vertes.
Libérer le Gosier de l’emprise Noire, c’est aussi pouvoir, par la suite et rapidement, débarquer sur le littoral des terres de la Couronne et reprendre le contrôle de la région, permettant ainsi de redonner un véritable socle de puissance à la capitale et un appui fort pour la faction d’Aegon II.
Vu le contexte, les Verts se doivent de considérer l’option et de la tenter.
Seulement le Gosier est gardé par l’une des plus puissantes flottes de son époque, celle des Velaryon, et également par les dragons Targaryen qui survolent les eaux depuis Peyredragon.
Et dans ces moments-là, pas besoin d’être mathématicien ou archimestre pour savoir que des dragons contre des navires, ce n’est pas très équitable.
MAIS ! – et c’est un « mais » qui compte – ce n’est pas totalement perdu pour autant. À cette époque, les dragons ont déjà été confrontés à plusieurs civilisations, et certaines ont été équipées d’armes pouvant les abattre, notamment balistes et scorpions (qu’on voit dans la série d’ailleurs). Ces armes ont fait leurs preuves face aux cracheurs de feux célestes et sont redoutés des dragonniers.
Donc même si engager le combat face à quelques dragons est un risque (énorme), il reste un risque calculé qu’on peut compenser avec les armes adéquates.
Dans cette absolue nécessité de venir aider ces deux points forts Verts (dont Aegon II lui-même), le risque se doit d’être encouru.
↑D’une gueule à l’autre
Prendre le Gosier n’a pas pour unique avantage de libérer Port-Réal pour les Verts. C’est aussi ouvrir une voie vers la « deuxième Tour Verte », à savoir Harrenhal.
En effet, la capitale est située sur l’estuaire du fleuve La Néra. Or, si l’on remonte ce fleuve, on peut parvenir au lac de l’Œildieu, et donc à Harrenhal. Ainsi, on opère une jonction entre les deux forteresses Vertes, créant ainsi un Pont au-dessus du vaste océan du camp Noir.
Cette jonction serait faible, ténue et fragile. Mais elle peut faire pencher la balance.
On pourrait se demander pourquoi les Verts ne la font pas dès à présent ? Ils n’en ont pas la force pour le moment. Les forces en présence dans chacun de ces lieux sont insuffisantes. Mais avec des renforts venus du Détroit, la capitale peut tenter une opération fluviale (ou terrestre longeant la Néra) jusqu’à rallier l’antique château d’Harren.
Si ce pont Vert peut être établi et tenu, alors il devient envisageable pour les Verts de rejoindre leurs alliés de l’Ouest. Et si ce lien est fait, ils peuvent prendre les Noirs du Conflans en étau et les détruire. Certes le Nord (allié des Noirs) peut intervenir, mais la distance et la route compliquée à parcourir pour venir jusqu’aux lieux du conflit est un handicap certain.
De même, si Port-Réal est ravitaillée à nouveau (en vivres comme en forces militaires), elle peut tenter de rejoindre ses alliés du Sud et prendre les Noirs en tenaille.
Évidemment, de tels succès seraient un coup violent et dur porté au moral du camp Noir.
Toutefois, pour que tout cela puisse se réaliser, il faut créer de quoi l’amorcer, et cela se fait donc avec un premier appui par la mer, donc par le Gosier.
↑Le Bonus des Bâtards
Il existe un petit calcul supplémentaire qui peut faire pencher la balance en faveur des Verts dans cette convoitise du Gosier.
Pour comprendre cela, revenons à Rhaenyra et ses enfants, trois garçons, Jacaerys, Lucerys et Joffrey, tous trois issus du mariage avec Laenor Velaryon. Mais peut-être pas de son sang. En effet, une rumeur de bâtardise très prononcée (et qui a des raisons légitimes d’exister) voudrait que les trois enfants auraient pour père biologique ser Harwin Fort (frère de lord Larys Fort).
Or Laenor Velaryon meurt quelques années avant le conflit (dans la série TV, on voit une tentative d’assassinat contre lui échouer et il s’enfuit, passant pour mort). Lord Corlys, père de Laenor, est encore en vie, donc toujours seigneur de Lamarck. Ses héritiers sont donc les trois garçons de Rhaenyra. Et c’est toujours le cas juste avant que la guerre n’éclate.
Mais si la bâtardise des enfants de Rhaenyra est véritablement prouvée par les Verts, alors plusieurs options se profilent :
- Rhaenyra use de son pouvoir de reine et légitime quand même ses bâtards, au risque de provoquer une dissension chez les Noirs, notamment les vassaux de Lamarck.
- Lord Corlys, pourtant soutien des Noirs, se met en colère et décide d’abandonner la cause de ces garçons pour soutenir d’autres membres de sa famille (des neveux à lui) à qui reviendrait Lamarck. Ce qui équivaudrait en partie à trahir les Noirs (et aider les Verts).
- Lord Corlys continue de soutenir Rhaenyra (parce qu’il n’est pas trop stupide) mais ses neveux se rebellent quand même et provoquent un soulèvement sur Lamarck contre lui et les Noirs.
Bien que la paternité douteuse de ces trois enfants soit un secret de Polichinelle (tout le monde sait mais n’en dit rien), le prouver est un autre enjeu. En effet, ser Harwin Fort est déjà mort (tiens ! comme c’est arrangeant) et Laenor Velaryon aussi (bah ça alors, quelle coïncidence !). Vaemond Velaryon (neveu de Corlys dans les livres, frère de Corlys dans la série), qui défendait la thèse de la bâtardise, est tué par Daemon Targaryen (c’est vraiment pratique tout ça, le hasard fait bien les choses !). Et pour couronner le tout (sans mauvais jeu de mot), Viserys Ier lui-même avait interdit de mentionner cette rumeur devant lui sous peine de se faire couper la langue. Bon…
Dans les livres, il existe d’autres neveux de Corlys (les cinq silencieux) pouvant prétendre au titre de seigneur de Lamarck. Mais dans la série ils n’apparaissent pas. Toutefois, rien n’empêche des scénaristes zélés de faire surgir de nouveaux Velaryon.
Pourquoi tout ça ? Parce que les Velaryon sont le plus puissant soutien de Rhaenyra, donc des Noirs, et que ce sont eux qui contrôlent et tiennent le Gosier en majeure partie. Si les Verts arrivent à créer le chaos au sein même de Lamarck, puis entre Lamarck et Peyredragon, alors le blocus Noir peut se désorganiser voire sombrer.
Et là, le Gosier se ré-ouvre pour les Verts, avec la possibilité de passer et même, selon les cas, d’en prendre possession.
Certes, tous ces aspects liés aux « bâtards » (je mets les guillemets uniquement pour respecter la mémoire de Viserys Ier) sont très spéculatifs mais, nous le voyons bien au travers de l’histoire qui se déroule, tout est bon pour gagner une guerre.
C’est donc une piste « bonus » mais qui peut payer dans la dispute du Gosier. Reste à souhaiter bon courage à qui voudra se lancer dans la tâche de prouver ces rumeurs.
↑Conclusion
Le Gosier représente un gros risque, mais un risque nécessaire et qui paiera fort s’il est conquis. Pour les Verts, c’est la promesse de libérer la capitale tenue par leur souverain légitime (selon eux) et de là, rayonner vers Harrenhal et les terres de l’Ouest pour reprendre la main sur la large bande de terre du Conflans.
Pour la faction Noire, tenir le Gosier c’est justement empêcher les Verts d’accomplir cette jonction. C’est aussi saper leurs forces et leur moral par l’isolement et l’épuisement. En maintenant la tête des Verts (Aegon II, Alicent et Otto Hightower) coupés du reste, les Noirs ralentissent une progression efficace de leurs adversaires. Ils peuvent alors directement envisager de s’emparer de ces deux points forts (Port-Réal et Harrenhal) qui sont isolés et pas assez défendus.
Par sa position d’ouverture sur le Détroit et donc de liens maritimes, par sa zone de friction entre deux gros centres névralgiques des pouvoirs Verts et Noirs, le Gosier est, alors que le conflit paraît inévitable, un enjeu stratégique majeur à qui saura le prendre et le tenir. Il est un nœud de tension par le blocus dont il est le théâtre, mais aussi par le poids qu’il peut être à faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre.
Kellhus
Eh bien merci Dudul pour ce point dans la gueule du Gosier !
Dudul Rivers
avec plaisir 😉
Worgen Stone
Très bon article, très précieux pour la compréhension des enjeux.
Dudul Rivers
merci 🙂