ADWD 71 – La Main de la reine

ADWD 71 – La Main de la reine
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Nous laissons la Garde de Nuit et son 98e Lord Commandant assassiné dans le froid. Revenons à celui de la Garde Régine, qui assiste à la mort de Quentyn au chaud. Nous allons entrer dans…

Le prélude d’une guerre

La fin d’une folie princière

Il ne fait pas froid à Meereen mais il pleut. Le ciel pleure Quentyn décédé, après trois jours d’agonie. Il est allongé sur le lit de Daenerys, car il est chevalier et prince de Dorne. Ser Barristan se dit qu’elle comprendrait. Il a demandé aux échansons et aux Grâces Bleues de prendre soin de lui mais elles ne peuvent pas supporter la vue du mourant. Seule Missandei a veillé sur lui. Sacrée résilience pour son âge ! Quentyn a plus que des brûlures au 3e degré. Il est littéralement calciné.

Barristan contemple la cité. Gloire aux dieux s’il pleut ! Dans deux chapitres précédents, nous avons assisté à la libération de Viserion et Rhaegal. L’ellipse nous raconte qu’ils ont brûlé une partie de la ville dont la pyramide d’Hazkar et celle d’Yherizan. Le dragon vert a établi son habitat dans celle-là. Les Dorniens sont jetés aux cachots. Barristan réfléchit comment restituer le corps de Quentyn à sa famille et congédie Missandei.

La scribe lui conseille d’aller dormir car il dort trop peu. La réponse suivante m’a surpris. C’est véridique ? Probablement, une expérience que Martin a eu envie de partager sur les affres de la vieillesse, la sienne.

« Le Grand Mestre Pycelle lui avait enseigné un jour que les vieux n’avaient pas autant besoin de sommeil que les jeunes, mais c’était plus que cela. Il avait atteint l’âge où il répugnait à fermer les yeux, de crainte de ne les jamais rouvrir. »

Mais selon ser Barristan, ce n’est pas digne d’un chevalier de la Garde Royale.

Le conseil pas si restreint

Pourtant, le titre de ce chapitre le désigne comme la Main de la reine. Pourquoi lui et pas Skahaz ? Le rôle de ce dernier, avant la disparition de Daenerys, s’est rapproché le plus des attributions d’une Main. Mais comme Hizdahr est en prison, son épouse envolée et le Crâne-Ras est douteux, ser Barristan s’est vu affecté à ce rôle, par contrainte. Skahaz arrive et l’informe que le conseil l’attend. Infos du jour :

• La Grâce Verte est envoyée négocier avec les Yunkaïis.
• Toutes les portes de la cité sont closes.
• Les épées-louées et les Yunkaïis sont traqués.
• Les Immaculés gardent Meereen, guettant un assaut.
• 200 nobles en tokar sous la pluie protestent sur la place pour la libération du roi, la mort de Skahaz et de dragons.
• Les Grands Maîtres ont abandonnés les pyramides d’Yherizan et d’Uhlez. On retire encore les cadavres sous celle d’Hazkar.

Et la plus importante : les Fils de la Harpie sont de retour. Leurs victimes sont de nombre de 3, la première nuit. La suivante a vu augmenter de 9 puis 29 à la troisième nuit. Skahaz exige l’impôt sur le sang mais Barristan l’arrête à son grand mécontentement. Bah, démissionne !

Ils descendent au conseil qui se trouve à la salle des colonnes où, d’habitude, la reine tenait audience. Le chevalier refuse que lui ou Skahaz le fasse à la place de Daenerys. La guerre s’approche bientôt et éclatera si les négociations échouent. Nous pouvons prendre connaissance des forces de Daenerys : les Bêtes d’Airain, les Fils de la Mère, les Frères libres, les Boucliers Loyaux, les Immaculés et les Corbeaux Tornade. Sans oublier les Dothrakis dont une partie s’est détachée pour partir à la recherche de leur khaleesi. Pour finir, les combattants d’arène, anciens gardes du Hizdahr qui ont aidé Daenerys à s’emparer de Meereen. Donc des forces suffisantes pour combattre les Yunkaïis et leurs alliés.

Faudrait pas oublier qu’il y aura plusieurs éléments de surprise : les Fer-nés de Victarion et les Puînés prêts à trahir les ennemis de la reine, d’après la proposition maline de Tyrion.

« Oh, je sais, répondit Tyrion. Les Puînés sont du côté des perdants. Ils ont besoin de retourner encore une fois leur casaque, et de le faire tout de suite. »

Et Marwyn. Tout converge vers Meereen. Ce sera un tournant décisif dans TWOW.

Les commandants et capitaines de toutes ces forces, en plus, Belwas le Fort remis sur pied et rancunier, arrive. Ça fait du monde au conseil, différent de celui au Donjon Rouge ! La partie commence. Nous connaissons le papotage de leur part :

• Qu’on pende les Dorniens pour avoir lâché les dragons sur la ville. Ou qu’on les jette dans l’arène et le Félin moucheté se chargera de les exécuter sous un combat.
• Les dragons se nourrissent des animaux qu’on a amené dans les arènes.
• Ser Barristan attend le retour de la Grâce Verte vers midi. Il propose une rançon pour obtenir les otages. La prêtresse a pour instruction de présenter cette offre quand tous les commandants yunkaïis seront tous réunis. Comme ça, les mercenaires seront là, aussi. Les Yunkaïis peuvent refuser mais les épées-louées ? Pas si sûr… Ça pourrait tourner mal entre eux. C’est ainsi qu’a suggéré Missandei, bien habile comme lord Baelish ou lord Varys !

Si les négociations échouent. Ser Barristan rompra la paix. C’est pas pour rien qu’on l’appelle le Hardi ! Le fanal au sommet de la pyramide de Daenerys, remplaçant la Harpie, s’allumera. Un signal pour attaquer les lignes ennemies devant Meereen. S’ensuit un débat sur le choix d’un meilleur stratégie. Ser Barristan écoute comme ser Jaime à Vivesaigues lors de son conseil pour prendre le château des Tully. Ils ont bien appris auprès de lord Tywin, frère d’armes pour l’un durant la Guerre des Rois à Neuf Sous et père pour l’autre. Quand le conseil prend fin, Ver Gris demande : et si les dragons viennent pour se joindre aux combats ? Ils sauront qui est qui ? C’est là que le Dompte-Dragon qu’apporte Victarion, pourrait intervenir.

Bref, si l’attaque démarre, l’ennemi tuera les otages. Le vieux chevalier a une idée.

Le Buveur et le Mastodonte

Ser Barristan descend aux cachots, accompagné de deux chevaliers adoubés (sans un certain protocole strict), Tumco Lho et Larraq, dit l’Agneau rouge. Arrivé devant les prisonniers, il annonce une mauvaise nouvelle. Ils ont perdu leur cher prince. Ser Archibald ne dit rien. Il a éteint les flammes qui ont consumé Quentyn. Ses mains en portent des séquelles. Ser Gerris se fâche. Il accuse la reine d’avoir poussé le prince à la folie à cause de son refus et son rire. Si elle avait accepté la main du prince, elle aurait les piques de Dorne. Selmy n’est pas dupe. Sa famille siège les Éteules dans les marches de Dorne. Donc il connaît bien le contexte dans Sud. Ainsi, il débunke les actes de Quentyn « au nom de l’amour », avec un argument de plus :

« Ce qu’a fait le prince Quentyn, il l’a fait pour Dorne. Me prenez-vous pour aïeul gâteux ? J’ai passé ma vie auprès des rois, des reines et des princes. Lancehélion a l’intention de prendre les armes contre le Trône de Fer. Non, ne vous donnez pas la peine de le nier. Doran Martell n’est pas homme à lever ses piques sans espoir de victoire. C’est le devoir qui a amené le prince Quentyn ici. Le devoir, l’honneur, la soif de gloire… jamais l’amour. Quentyn était ici pour les dragons, et non pour Daenerys. »

En gros, le neveu a suivi sur le chemin de son oncle, Oberyn. De la vengeance à la mort de façon atroce. Ce même schéma peut abattre sur Lady Nym et Tyerne à Port-Réal. C’est à voir.

Le mastodonte fait taire les plaintes du Buveur. Ser Archibald a compris que le vieux chevalier n’est pas là pour les faire pendre. Il exige leur récit et les prisonniers lui en racontent. Ce qui s’est passé, nous l’avons lu dans le dernier chapitre du prince. Une nouveauté : les Erre-au-Vent ont décampé. Ser Barristan a deviné la promesse du prince à l’autre prince : Pentos. Alors il leur assigne une nouvelle mission.

Ferboys et Boisleau vont être renvoyés avec les faux déserteurs dont un parent d’Harry Paisselande, au Prince en Guenille. Ils passeront inaperçus au camps yunkaïis. Nos deux bons gars transmettront un message à leur chef avec la voix de la reine et le même prix, Pentos.

La fin du prélude

Ouf, le gros du boulot est fait. Le vieux pense à son grand-père qui aurait été horrifié de la mission très risquée donnée aux jeunes.

La partie facile, du moins, se dit Barristan Selmy en reprenant la longue ascension jusqu’au sommet de la pyramide. La partie difficile, il l’avait laissée entre les mains dorniennes. Son grand-père aurait été horrifié.

Une fois au sommet, il contraste que le lit a été vidé du cadavre princier. Il regarde les échansons s’amusent au jeu semblable à celui de la bouteille mais avec la dague. Le perdant se voit couper des mèches par les autres. Le jeu rappelle ser Barristan à son enfance aux Éteules. Le jeu chez lui est similaire mais on s’embrasse en plus. Avec du vin coupé à l’eau, il s’interroge s’il a fait du bon boulot. Il pense à l’état d’esprit de Ryam Redwyne, Criston Cole et Marston Waters, des honorables Lords Commandants (dont le destin a été de mal finir), devenus Main.

Galazza Galare n’est pas venue avant midi comme prévu mais la voici de retour dans la soirée. Elle vient avec quatre Grâces Roses. Elle demande à voir le roi. Pas maintenant mais plus tard, promet le chevalier. Elle donne des nouvelles : les Judicieux veulent savoir si Hizdhar va bien, avec leur désir de le voir revenir au trône. Le vœux en question ne sera pas exaucé, tant qu’on n’a pas encore des preuves de l’innocence du roi. Ser Barristan le soupçonne d’être la Harpie, alors que la Grâce Verte, le supplie de le libérer pour arrêter les meurtres dont 30 survenus, en ce moment. Il le soupçonne d’avoir offert des sauterelles empoisonnées à son épouse. La prêtresse fait force de persuasion autour de la paix fragile. Le jument pâle mort a traversé la cité. Les forces ennemies fuient.

Le débat s’éternise pour finir par tomber sur une conclusion : les Yunkaïis ont refusé. L’or ne les arrêtera pas. Ils veulent la mort des dragons. En souvenir de la terreur et la dévastation que Valyria a amenées à l’ancienne Ghis. Soudain, Skahaz apparaît pour annoncer…

« Les trébuchets, gronda le Crâne-ras. Tous les six. »

La guerre va s’ouvrir sous peu sur le bombardement, non, de pierres mais de cadavres sur Meereen.

Conclusion

« La guerre c’est la paix, la liberté c’est l’esclavage, l’ignorance c’est la force. » d’Orwell dans 1984, définissent bien les régions d’Essos. Daenerys a voulu abolir la régime esclavagiste qui persiste toujours. Plusieurs cités se joignent à l’armée yunkaïis. Les Westoriis comme les Fer-nés vont s’ajouter aux partisans de la reine. Ça s’annonce deux guerres en parallèle entre la Bataille des Glaces au Nord de Westeros et la Seconde Siège à Meereen. Le chanson de la glace et du feu va débuter véritablement. L’éternel retour a frappé Quentyn avec la vengeance échouée, comme son oncle. Il peut frapper notre chevalier honorable, à travers le sort de ses prédécesseurs mentionnés dessus. Le mot de fin, « Des cadavres » peut présager le début d’une Reine folle. Des morts de trop. Comme des mots de trop pour Tyrion, ce qui a valu son désamour pour Jaime et un carreau d’arbalète à lord Tywin.

Enfin, je soumets une hypothèse.

Paix et partage !

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