Et du coup mon avis version plus courte et écrite sur ce premier tome de Nevernight : Une lecture efficace et addictive. Une fois lancée dans la lecture (au bout d’une bonne cinquantaine de pages quand même, car le début est poussif), j’étais à fond et me suis beaucoup amusée avec ce livre. Je lirai la suite avec voracité je pense.
Il ne faut pas être trop regardant : si on creuse, on se rend vite compte que l’univers de fantasy est sympathique mais n’est pas utilisé à son plein potentiel (la magie des ombres en particulier est brouillonne à mes yeux, elle fonctionne un peu quand l’auteur en a besoin), et que le système de flashbacks est efficace mais pourrait être mieux distillé.
Mais surtout, on lève parfois très haut les yeux à la lecture de certaines descriptions des corps féminins ou du désir féminin : on sent clairement que ce livre a été écrit par un homme et qu’il a projeté tous ses fantasmes d’ado dans son héroïne. Ca en devient parfois vraiment risible.
Mais il n’empêche que cette histoire d’école d’assassin est ultra prenante, et ultra popcorn. On a un peu l’impression de suivre une vision fantasmée du parcours d’Arya Stark chez les sans-visages, et c’est très fun. On s’intéresse aux personnages, on est surpris par les plot twists, et il y a pleins de chouettes trouvailles qui rendent l’école ultra vivante. Ajoutons à ça des passages assez sanguinolents qui fonctionnent très bien, et on a une sorte de « blockbuster » : un livre fun, prenant, sans prise de tête, qui divertit.