Sansa Stark

Tomcat wrote:

(comment peut-elle faire confiance à ce sac-à-vinasse qu’est Dontos ?

Lui fait-elle réellement confiance? Elle doute de lui souvent. A titre d’exemple, quand il faut descendre la falaise, elle lui demande de passer devant, parce qu’elle a peur qu’il lui tombe dessus…

Mais elle est tellement désespérée qu’elle n’a pas le choix. Il lui offre l’espoir de fuir sa prison et ses bourreaux. Et le storytelling Florian et Jonquille est là pour vendre l’idée telle la cerise sur le gâteau. C’est du Littlefinger tout craché.

Tomcat wrote:

Sansa est-elle la reine plus jeune et plus belle que craint tant Cersei ? La clé du Nord, qui vengera ses parents et son frère ? Reverra-t-elle sa soeur et son demi-frère ?

Ce n’est pas à toi que j’apprendrai que le thème de Blanche Neige et de la méchante reine s’applique bien à la relation que Sansa entretient avec Cersei^^

Tout son parcours semble la façonner en ce but, et Littlefinger me semble le mentor malsain qui devrait permettre au petit oiseau de prendre son envol. Le fameux « Si je suis une reine un jour, je les ferai m’aimer. »

A titre perso, j’ai (re)découvert le perso à l’occasion d’une lecture centrée sur elle. Un des trucs les plus intéressants sur elle et que ses pensées nous sont de plus en plus cachées au fur et à mesure de la saga.

Que pense t-elle réellement de sa situation? De la mort de Dontos? Des révélations de Lady Lysa? De Robin Chéri? De Littlefinger et de ses attentions? Du Limier ;)? De ses fiançailles avec Harry l’Héritier?

Tomcat wrote:

C’est à ce sujet que je comprends pas pourquoi elle lui dit ça.

Naïveté? Jeunesse? Elle le considère malgré tout comme un ami et elle a besoin d’en parler à quelqu’un. Sansa part d’une situation où elle ne sait pas garder un secret, et elle apprend au fil du temps.

Je suis d’accord avec tout ce que tu as dit, Tizun. J’ai également fait une relecture de plusieurs chapitres de Sansa, et je trouve que paradoxalement lié à sa naïveté et sa jeunesse, elle affirme très tôt son caractère « maternel », ce qui n’est pas forcément signe de plus de maturité mais témoigne quand même d’un désir personnel de Sansa de se consacrer à quelqu’un, de donner son amour même si personne actuellement ne lui en donne.

On voit d’abord ça assez naïvement quand elle se dit qu’elle fera pleins de beaux bébés avec Joffrey. On le voit plus tard plus gravement quand elle prie au septuaire la Mère pour sa famille, chanter l’hymne à la Mère à Sandor, et c’est elle, et non pas Cersei, qui réconforte les gens désespérés. Et on pourrait faire tout un développement sur l’aspect maternel à l’endroit de Sweetrobin puisqu’après la mort de Lysa, elle a comme un rôle de mère de substitution.

Tomcat wrote:

Toutafé.

Par contre, j’en dirais pas autant de Jaime. Son évolution est fascinante, mais il ne devient pas un modèle d’intégrité pour autant (encore).

Bien sur. C’est juste que dans mon évaluation des personnages et leurs évolutions personnel, je les mets sur le même plan. Détesté au début et maintenant ce sont mes personnages favori.

Tizun Thane wrote:

Naïveté? Jeunesse? Elle le considère malgré tout comme un ami et elle a besoin d’en parler à quelqu’un. Sansa part d’une situation où elle ne sait pas garder un secret, et elle apprend au fil du temps.

Et encore que, dans son dernier chapitre dans AFFC on voit bien qu’elle a du mal à tenir entièrement son rôle d’Alayne Stone (comment lui en vouloir d’ailleurs), Myranda Royce lui apprend que la garde de nuit a élue un nouveau commandent et qu’un nouveau grand septon a été élue à Port-Réal Alayne semble plus préoccupé par la garde de nuit et connait même le nom de Jon Snow, pour rappel Alayne est censé avoir été élevé par le foi et devrait donc plus êtres intéresse par ce qui ce passe à Port-Réal. Je pense que Myranda à persé la couverture de Sansa, quand à savoir si elle va utiliser cette information contre elle c’est un autre sujet.

Geoffray wrote:

Sansa est dans mon top trois de perso POV (avec Jaime et Jon) et dans mon top 10 tout perso confondu. Parce que c’est un putain de personnage qui m’était haïssable au départ et qui à la relecture est devenu l’un de mes préféré (avec le schéma inverse pour sa soeur…).

Moi aussi j’aime beaucoup les POV de Sansa, je suis d’autant plus triste qu’elle en a finalement asse peu comparé à d’autres! =(

Sandrenal wrote:

 Sansa n’est jamais en danger de mort à Port-Réal. Grâce à Joffrey, elle est la seule monnaie d’échange des Lannister pour récupérer Jaime. Et elle est même probablement la raison pour laquelle Jaime reste en vie après la décapitation d’Eddard. Et après la « mort » de Bran et Rickon, elle devient l’héritière du Nord, donc une pièce capitale dans le jeu des trônes. Le seul moment où Sansa a réellement été en danger, c’est pendant le laps de temps entre la mort de son père et l’arrivée de Tyrion à la cour parce que Joffrey n’a aucun sens des réalités politiques et que Cersei est incapable de le contrôler. Sansa n’est pas actrice de sa survie dans un environnement hostile, elle survit simplement parce que tout le monde a intérêt à ce qu’elle survive.

Je trouve au contraire que son parcours force l’admiration et ce n’est pas parce qu’il n’y a pas eu de danger de mort direct que ça n’en est pas moins important. Seule, humiliée continuellement, agressée verbalement et physiquement. On la force à regarder la tête décapitée de son père. On la frappe. On la dénude. On l’humilie. Et elle en envisage même de se tuer pour mettre fin aux jours de Joffrey sans que ça l’émeuve plus que ça. Elle est spectatrice indirecte de la mort de toute sa famille, et est seule face à une cour qui s’en réjouit. Ça m’étonne qu’elle tienne encore debout après tout ce qu’elle a subi.

O’Cahan wrote:

Et on pourrait faire tout un développement sur l’aspect maternel à l’endroit de Sweetrobin puisqu’après la mort de Lysa, elle a comme un rôle de mère de substitution.

Je ne compte pas lancer un débat aussi houleux que pour le sujet de Sandor … Mais à nouveau, je n’ai pas la même perception que vous sur ce point précis.

Alayne comprenait assez bien la situation, mais tout cela impliquait, du coup, que la corvée d’amener Robin chéri sain et sauf au bas de la montagne retombait sur elle. « Faites prendre à Sa Seigneurie une coupe de sirop de lait, dit-elle au mestre. Cela le préservera de trembler pendant le trajet.
– Je lui en ai déjà donné une il n’y a pas trois jours, objecta le mestre.
– Et il en voulait une autre la nuit dernière, et vous la lui avez refusée.
– C’était trop tôt. Vous ne comprenez pas, ma dame. Comme je l’ai expliqué au lord Protecteur, une pincée de bonsomme empêchera les tremblements, mais le corps ne l’élimine pas, et, au bout d’un certain temps…
– Le temps nous fera une belle jambe si Sa Seigneurie a une crise de tremblements et dégringole dans l’abîme. Mon père serait là, je sais qu’il vous dirait de faire le nécessaire pour que lord Robert reste calme coûte que coûte.
[…]
« Donnez-lui simplement une coupe de sirop de lait avant notre départ, puis une seconde au moment du festin, et tout devrait se passer sans encombre.
– Très bien. » Ils s’immobilisèrent au bas de l’escalier. « Mais celle-ci doit être la dernière. Pour six mois, voire davantage.
– Le mieux serait que vous abordiez ce sujet avec le lord Protecteur. » Elle franchit la porte et traversa la cour. Mestre Colemon ne souhaitait que le meilleur traitement possible pour son malade, elle n’en disconvenait assurément pas, mais le meilleur traitement possible pour le petit garçon qu’était Robert et le meilleur traitement possible pour le lord Arryn qu’il était aussi n’étaient pas toujours identiques. Petyr l’avait souligné lui-même, et c’était la pure vérité. Or, mestre Colemon se préoccupe exclusivement de l’enfant, pour sa part. Tandis que les motifs d’inquiétude que nous avons, Père et moi, sont d’une tout autre portée.

Je ne trouve pas son attitude vis-à-vis de Robert très maternelle. Vous me demandiez pourquoi je la trouvais « cruelle » (le terme n’est pas juste, cela dit.) : ce passage en fait partie. Sansa veut assurer sa sécurité politique, et tant pis si la santé de Robert doit en pâtir. Elle a conscience qu’elle fait courir des risques à son cousin (a-t-elle conscience que le bonsomme est un poison ? C’est pas dit), mais elle argumente suffisamment bien pour qu’on se dise qu’elle a raison.

Je trouve que Sansa est douce et maternante quand ça l’arrange, quand elle y trouve un intérêt (les filles de Winterfell qui l’admire, la septa qui l’instruit, …). Et à l’inverse, elle pourra se montrer assez indifférente voir méprisante quand elle n’y trouve aucun intérêt : Jon, Arya, Mycah, le peuple en général … Et même parfois des personnes qui devraient compter pour elle : elle méprise son amie Jeyne Poole (C’est dans AGOT, elle est ado … elle a pu évoluer depuis … Mais sa critique de la « fille d’intendant » est tout de même féroce), elle favorise l’empoisonnement de Robert Arryn (par négligence ? par exaspération ?) et quand Petyr laisse entendre que son cousin va mourir, elle ne réagit pas.

Bref, je ne vois pas en Sansa une personnification de la bienveillance. Je pense qu’il y a aussi quelque chose d’un peu mauvais au fond d’elle, une chose qui pourrait finir par éclore, surtout si, à terme, elle devait être celle qui en finit avec Littlefinger.

R.Graymarch wrote:

J’ai quand même l’impression que beaucoup de ses fans projettent (non, pas Bran) son affirmation face à Littlefinger et ses pouvoirs d’ìntrigante. Alors que, même si on en prend peut-être le chemin, m’est avis qu’elle n’a pas montré grand chose pour le moment. C’est pas vous qui vivez dans un monde de bisounours ?

Je suis plutôt de ton avis, je pense pas que Sansa provoquera la chute de Littlefinger en le battant à son propre jeu, alors si elle le fait ça serait par maladresse en compromettant sans le savoir un de ses plans. Thématiquement ça aurais du sens, Peter perdrait à cause de ses sentiments pour Catelyn (qu’il projette sur Sansa) qui l’auraient poussés à faire une alliance avec la mauvaise personne. Si Sansa doit subir une évolution ça sera plus vers la personnalité de sa mère que vers c’elle d’un Peter Baelish ou d’un Varys.

Tizun Thane wrote:

Sandrenal wrote: Sansa n’est jamais en danger de mort à Port-Réal. Sauf lors des émeutes de la faim, j’imagine. ^^ Ou la bataille de la Néra quand Cersei se propose de la décapiter. Ou quand Joffrey la menace de son arbalète. Son statut d’otage « précieux » n’est un alors qu’un bouclier de papier.

Le danger lors des émeutes ne vient pas de la cour mais d’une foule affamée et en colère. Et c’est le Limier, garde royal de Joffrey qui la sauve. Quand la bataille de la Néra tourne à l’avantage de Stannis, Sansa est en danger parce que son statut ne lui sert plus à rien. Si Stannis prend la ville, les Lannister ne peuvent plus utiliser Sansa comme monnaie d’échange pour Jaime, donc autant la tuer pour empêcher Stannis d’acquérir un atout qui lui permettrait de négocier avec Robb Stark. Quant à Joffrey, j’ai bien précisé qu’il était le plus grand danger pour Sansa à Port-Réal. Et à cette occasion, c’est Tyrion qui sauve Sansa.

Ce qui m’ennuyait dans la présentation de @tomcat, c’est que la phrase « elle arrive à survivre dans un environnement hostile » fait de Sansa l’actrice de sa propre survie alors qu’il n’en est rien.

Tomcat wrote:

Rien ne dit qu’ Arya s’en serait sortie à sa place (et vice-versa).

Les différences de caractère semblent en effet mettre Sansa dans une position plus favorable pour gérer ce genre de contexte. Mais je ne vois pas ce qui aurait pu arriver de pire à Arya dans la même situation que ce qui est arrivé à Sansa. Sansa est maltraitée et humiliée malgré le fait qu’elle joue le jeu de Joffrey. Paradoxalement, l’attitude rebelle d’Arya aurait pu la protéger mieux (j’insiste sur le conditionnel) en ce qu’elle aurait poussé Cersei à l’enfermer.

Tomcat wrote:

Oui, les Lannister ont interêt à la garder vivante, mais ils avaient aussi interêt à garder Eddard vivant et pourtant… Joffrey a prouvé que qu’il ne s’embarrassait pas forcément des conséquences potentielles de ses actes

C’est vrai, jusqu’à ce que Tyrion puis Tywin arrivent à Port-Réal. En ce sens, le danger vient autant de Cersei que de Joffrey…

Tomcat wrote:

On pourrait presque considérer que le fait qu’elle ne se suicide pas dans le contexte où elle se trouve est un argument en faveur d’une capacité de résistance et de résilience importante. En cela elle est actrice de sa survie

Qu’elle ne se suicide pas prouve peut-être sa résilience émotionnelle, mais ça n’en fait absolument pas une actrice de son destin. Si on raisonne de cette manière alors tout le monde l’est.

Tomcat wrote:

D’ailleurs, j’ai pas souvenir d’avoir lu qu’à un moment, Sansa se rende compte que c’est elle qui a balancé son père. Elle occulte ou elle a pas compris ?

Sansa ne connait pas les véritables raisons qui ont poussé son père à « trahir » le roi. Elle n’a souvenir que d’avoir averti Cersei que Ned prévoyait de la renvoyer à Winterfell avec sa soeur Arya mais n’a pas fait le lien avec les événements qui ont suivi ! Je pense qu’elle est plus focalisée sur le fait que Joffrey n’ai pas tenue sa promesse d’épargner Ned que sur le fait qu’elle a, sans le savoir, provoqué la mort de son père (même si sa responsabilité reste à nuancer).

Tizun Thane wrote:

Je m’étais dit (mais c’est un peu crackpot) que puisque les zomans ont une seconde vie dans leur loup, si le loup disparaît avant, une partie de son âme pourrait migrer elle-aussi dans le corps de son zoman. Sansa aurait donc récupéré une partie de Lady en elle, et donc de sa férocité.

Ça me semble compliquer un peu l’intrigue alors que des tas d’explications plus simple peuvent marcher pour expliquer ce revirement.