De bon matin la Bête d’Airain au masque de colombe blanche Iroh’ kxen se rendit à la caserne. Il avait patrouillé pendant la première moitié de la nuit avec son camarade du Dédale de « machin chose », Léen hyyn’hun, et puis avait bien dormi. Tout c’était bien passé : c’est pas tous les jours que quelqu’un veut votre mort, et avec Len’hyynun, il avait parlé philosophie et aussi d’autres choses plus fantaisistes et bien rigolé.
Son cadran lunaire organisateur de poche indiquait avec ses petites roues dentées qu’il devait aller voter d’ici le lendemain soir. Alors autant le faire maintenant, le choix était facile, il n’y avait que trois candidats volontaires pour apaiser la colère divine cette semaine. Le gagnant sera cramé… il est vrai que les dieux se nourrissent des odeurs et des parfums, et que cramé par les dragons, c’est rapide et propre. Et comme la viande c’est la part des mortels selon le grand poète Eez ‘yod , et que cette viande là, on peut pas la manger cela évite les pleurs et lamentation pendant des jours. Et c’est très hygiénique.
Roumi était là… Il aborda Iroh’ksen d’un air suspicieux en regardant le sol. « Vous vous êtes trompé de chaussettes ce matin, une garance et une guède. Vous allez bien ? »
– Grand-Maître, je suis atteint de Daltohonyte chronique, et je me suis trompé. Et pourtant j’y vois parfois très bien, car je m’aperçois qu’il en manque une, et en couleur, en vidant mon bac à laver.
– C’est fâcheux, mais je peux vous aider pour choisir le bon caillou, c’est permis par le règlement, du moins si vous avez les certificats nécessaires…
– Ah ! J’ai les trois certificats requis de maegi Johe, maegi Willyamme, maegi Jaqa.
– Ouais, et pas Avrellyn, elle n’a pas eu son diplôme et elle se demande toujours pourquoi. Bien alors le bon cailloux c’est celui là. C’est la bonne couleur. Et puis, je suis Conseiller, pas Grand-Maître, vous confondez les couleurs des robes, pas que celles des chaussettes…
Iroh’kxen repartit en remerciant du conseil le conseiller Roumi. Il avait bien remarqué que celui-ci ne lui avait pas demandé pour qui il voulait voter. Ce qu’il était distrait ce Conseiller Roumi ! Mais avec les lourds devoirs de sa charge, c’était compréhensible.
Le cadran lunaire était à jour, la flèche du rouage dédié indiquait : A voté. Un autre rouage se mit à cliqueter : Aller au bistro. Il allait donc boire un monaco ou un perroquet comme d’habitude. Mais le barman disait toujours : j’ai au Frey ! Et Iroh’kxen soupçonnait que c’était un stock d’invendus où il s’était trompé de sirop.
[HRP : Ereksen a voté]
- Je me trouvais auprès d'elle quand elle est morte, rappela Ned. Elle souhaitait revenir chez elle, ici, près de père et près de Brandon. » Il l'entendait encore retentir son cri - Promets-moi -, dans la chambre où l'odeur du sang se mêlait au parfum des roses. « Promets-moi, Ned ! »... il revoyait enfin la paume s'ouvrir et répandre, noirs et fanés, les pétales de roses.
(AGOT, Tome 1, Chapitre 5, Eddard)