[Films 2018] Votre année au cinéma

1000ème post, autant le faire sur ce topic. 😀

Pour l’instant la perle à mes yeux ça reste la Palme d’Or de cette année, Une affaire de famille de Hirokazu Kore-eda, sans doute la palme la plus méritée de ces dernières années, d’ailleurs. Premier Kore-eda que j’ai vu et une très belle surprise. C’est très touchant sans être dans le pathos, et tout en réussissant à être amusant, du beau tragi-comique « à l’italienne » j’aurais presque envie de dire. Les performances sont excellentes, impossible de ne pas mentionner celles des enfants, pour le coup.

L’autre belle surprise, pas aussi maîtrisée mais très rafraîchissante, c’est Under the Silver Lake de David Robert Mitchell. J’ai mis du temps à comprendre si j’avais beaucoup aimé ou pas vraiment, mais je pense pouvoir trancher sur le fait que cet objet glauque me fascine quand même pas mal. C’est barré, parfois même con, absurde, totalement dingue, ça mixe du thriller/policier/horreur/fantastique/stoner mais on ne ressort pas de ce bordel avec dégoût, je trouve, mais plutôt une sensation de fraîcheur, « enfin un film vraiment différent », à une époque où ça devient de moins en moins distribué et médiatisé.

L’Asie m’a globalement conquis cette année, Vers la lumière (Hikari) de Naomi Kawase fut une agréable surprise côté drame/romance. Le thriller coréen Burning prend également aux tripes bien que sa conclusion laisse pas mal de questions en suspens, mais la forme prend tellement le dessus sur le fond que je classe ça dans les films marquants.
Et pour le reste du monde, L’homme qui tua Don Quichotte de Terry Gilliam qui fut un très agréable moment également, peut-être pas ce à quoi on s’attendait mais je pense qu’il ne pouvait être rien d’autre que ce qu’il nous a été montré, la vision sincère de Gilliam, qui n’a jamais prétendu être le chef d’œuvre du siècle. Le dernier Asghar Farhadi, Everybody Knows, également très prenant, bien que pas mal critiqué (injustement, j’ai trouvé) surtout sur certains aspects qui faisaient apparemment très « télénovela », sans que visiblement les gens comprennent que ces dites scènes ne sont pas si différentes de la vie en Espagne profonde, cas typique de « la réalité dépasse la fiction ».

Côté divertissement un peu bourrin, Infinity War était sympa. Enfin un Marvel dont on sort satisfait, et en mode « whaou ». Content qu’ils aient enfin compris comment faire un bon antagoniste aussi.

Pratiquement pas vu de films français de cette année, juste En Liberté ! qui était une bonne surprise niveau comédie un peu barrée, très funky, et visuellement assez original pour se démarquer du reste des sorties françaises actuelles, ce serait pas mal qu’il ne soit pas le dernier dans cette veine.

Côté déceptions, bien aimé La forme de l’eau mais clairement pas le « meilleur Del Toro » qu’on nous vendait. A croire que la presse et les Oscars ont oublié Le Labyrinthe de Pan. Pareil pour Une pluie sans fin: un premier film sympa et prometteur surtout au niveau du propos, mais très survendu, et certainement pas le « polar de l’année ». Très forceur sur le drama et un peu un Memories of Murder leader price par moments.

Morale de l’histoire: j’ai trop de films de cette année à rattraper.

Attentes pour 2019:
– Asako I & II en janvier, foncez voir le trailer parce que ça a l’air très cool et très classe: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19581266&cfilm=264002.html
Rien qu’au niveau de la forme ça fait baver, je trouve.
– Captain Marvel au niveau de l’action, j’essaie de ne pas trop en attendre non plus parce que ça reste un film MCU, mais y’a du bon potentiel. Pareil pour Avengers: Endgame (quel titre de merde) même si ce dernier semble partir sur des bases plus solides déjà.
– Glass. Parce que Incassable quoi.

Pour commencer: The Third Murder, de Kore-eda dépasse pour moi son second film de l’année (Une affaire de famille). Au premier coup d’œil, on pourrait penser que Kore-eda s’éloigne pas mal de ses thèmes de prédilection avec ce film tendant vers le film de procès et le polar, mais si l’on y regarde de plus près la famille reste toujours au centre de la réflexion. Outre la famille, c’est la notion de vérité qui se voit ici mise en question. Ma formation de juriste me rattrape peut-être dans mon affection pour ce film. J’ai vu passer pas mal de critiques déçues de ce film, de mon côté j’y vois une démonstration brillante (et critique) de l’opposition inévitable entre vérité matérielle (ou « vérité vraie ») contre vérité judiciaire.

Kasane, de Yūichi Satō, adaptation du manga du même titre (que je n’ai pas lu). Adapter un manga en film live est un défi qui peut être dangereux, mais qui semble ici relevé. Le pitch: Kasane est une jeune femme au grand talent de comédienne, mais son visage défiguré l’empêche de se lancer dans cette carrière, suivie brillamment avant elle par sa mère, grande comédienne d’une beauté légendaire par dessus le marché. Toutefois, Kasane possède un rouge à lèvres aux propriétés magiques qui lui permet d’échanger pour un temps son visage avec celui d’une autre personne. Pour réaliser son rêve, Kasane accepte de jouer la « doublure » d’une jeune actrice au joli visage mais dénuée de talent… Mais en restant toujours dans l’ombre. L’apothéose du film se trouve dans la représentation de la fameuse danse des sept voiles de la pièce Salomé d’Oscar Wilde, où Kasane interprète d’une manière enfiévrée Salomé dansant devant le roi Hérode. (Mention rapide de la chanson du générique de fin par la chanteuse Aimer. ^^)
J’ai vu le film dans le cadre du NIFFF, et je ne crois pas malheureusement qu’il ait bénéficié d’une sortie plus large en Europe.

Vient ensuite Burning de Lee Chang-Dong, sur lequel je partage l’avis de Jeannot. Il est difficile de cerner l’objet du film, qui oscille entre thriller à proprement parler, peinture d’une certaine jeunesse coréenne, triangle amoureux… Burning s’éloigne du motif récurrent du thriller coréen qu’est la vengeance, pour ne laisser subsister qu’une quête, une recherche… La fin laisse en outre de nombreuses questions. Le film est aussi une réussite sur le plan visuel.

Vers la lumière de Naomi Kawase, fut extrêmement touchant, très beau et très doux. Everybody knows d’Asghar Farhadi m’a aussi beaucoup plu.

Un très bon film français que je me dois de mentionner: Les Garçons sauvages, de Bertrand Mandico. Une « chose » extrêmement étrange, qui m’a mise assez mal à l’aise. Les actrices principales sont très convaincantes dans leur rôle de jeunes garçons violents. Ce film expose la confusion des genres à son apogée. C’est aussi un film remarquable (et remarquablement malaisant) sur le plan esthétique.

Côté hollywoodien, c’est A Star is born de Bradley Cooper qui a le plus rencontré mon adhésion. Énième remake d’un premier film de 1937 avec Janet Gaynor dans le rôle principal. C’est cette fois Lady Gaga qui incarne parfaitement la jeune star montante. Le duo Lady Gaga/Bradley Cooper est de manière générale très convaincant. Je n’avais vu auparavant qu’un seul multiples « A star is born », celui de 54 avec Judy Garland, et ma préférence va au remake de 2018, que j’ai trouvé plus touchant, moins froid. De plus j’ai toujours aimé Lady Gaga en tant que chanteuse (lorsqu’elle ne cache pas sa magnifique voix derrière des tonnes d’effets), et certaines chansons du film me restent toujours en tête.

Je mentionne encore brièvement A Silent Voice que j’ai vu l’an passé, car il semblerait qu’il soit sorti en salles en France en 2018. Il était mon film préféré de 2017.

Rapidement, les autres films qui m’on plu mais sur lesquels je m’étendrai moins (ou pas, en fait):

• Tesnota (Kantemir Balagov). Une jeune femme garçon manqué appartenant à la minorité juive dans une région de Russie de majorité kabarde (musulmane). Son petit ami est kabarde, au grand désespoir de sa famille. Le point de départ du film est l’enlèvement du frère de la jeune femme et de sa fiancée, avec demande de rançon. Pour cette minorité juive, il est impensable d’avoir recours à la police. Tesnota n’a rien d’un thriller, ce sont les relations sociales et familiales dans ce milieu à l’étroit (c’est la traduction du titre) qui en sont le véritable moteur. La réalisation est très brute, le format étroit en 4:3 rend encore plus cette impression d’enfermement.
• Une affaire de famille (Hirokazu Kore-eda). Apprécié sans être adoré, il me plaît de plus en plus avec le recul.
• When the trees fall, de la réalisatrice Marysia Nikitiuk. Thèmes assez similaires à ceux du film russe Tesnota, avec une photographie magnifique, mais peut-être moins réussi finalement. Un bon film tout de même. Vu au NIFFF, aucune idée de son éventuelle distribution en France.
• Une pluie sans fin (Dong Yue). Proche de Memories of Murder (dont il tire sans doute inspiration) dans les événements c’est tout de même le portrait sociologique chinois qui est mis en avant en premier lieu. Film sympathique qui souffre selon moi de la comparaison marketing avec le film de Bong Joon-ho.
• Call me by your name (Luca Guadagnino). Un des grands succès de cette année, mérité.
• Drop of sun, de la réalisatrice géorgieonne Elene Naveriani. Film féministe qui fait le portrait d’une prostituée dans la capitale géorgienne, la réalisatrice ayant voulu dénoncer la violence faite aux femmes dans son pays.
• Number 37, de la réalisatrice sud-africaine Nosipho Dumisa. Très fortement inspiré, de l’aveu même de la réalisatrice, de Fenêtre sur cour de Hitchcock, mais transposé dans un quartier très fermé du Cap. (Vu au NIFFF, les explications de la réalisatrice sur le contexte du film m’ont aidée à bien saisir l’ambiance particulière.)
• Plaire, aimer et courir vite (Christophe Honoré). Très sympathique, mais souffre de tirer en longueur.

Les fameux « meh »:

• Pentagon Papers (Steven Spielberg). Sans doute pas mauvais, mais rien de remarquable non plus.
• Les Frères Sisters (Jacques Audiard). Du bon et du moins bon. La fin m’a laissée très sceptique.
• La Forme de l’eau (Guillermo del Toro). Je ne partage pas l’engouement pour ce film. L’ambiance m’a plu, mais à trop vouloir renverser les stéréotypes, il finit par tomber dedans.
• Mary et la Fleur de la Sorcière (Hiromasa Yonebayashi). Par le réalisateur d’Arrietty (que j’avais beaucoup aimé), c’est le premier film du studio d’animation ayant récupéré une partie de l’équipe du studio Ghibli. Il bénéficie donc d’une animation sans failles. En revanche, le scénario est des plus oubliables. Il serait peut-être plus acceptable si on arrivait passer outre l’inévitable comparaison avec les Miyazaki.
• My Lady (Richard Eyre). C’était assez sympa sur le moment, mais assez oublié maintenant.

Les déceptions et films à oublier:

• Seule sur la plage la nuit (Hong Sang-Soo). Très décousu. Le montage semble avoir été fait par un stagiaire, et j’ai bien peur que l’argument « c’était fait exprès » ne soit pas justifié.
• Under the Silver Lake (David Robert Mitchell). J’ai détesté. J’ai lu une vingtaine de critiques pour tenter de comprendre à côté de quoi je passais, mais rien à faire. Je me suis ennuyée pendant tout le film. Quand on sait dès le départ qu’il n’y a rien à prendre au sérieux, il est difficile de s’investir dans ce « jeu de piste ». Le film ne passe pas non plus à côté d’une bonne grosse dose de sexisme, quand bien même ça devrait apparaître à travers le prisme du personnage principal, il y a un moment où ça devient trop ambigu… Le film a toutefois pour lui une bonne mise en scène (quoique parfois trop tape à l’œil).
• Laplace’s Witch (Miike Takashi). WTF was this? Ok, c’était Miike Takashi.
• Ghostland (Pascal Laugier). C’est sans surprise que j’ai détesté: je n’ai jamais aimé les films d’horreur. La vraie question est pourquoi j’ai regardé ça.
• Un couteau dans le cœur (Yann Gonzalez). Un giallo français avec des meurtres sur le tournage d’un porno gay, qui se perd ridiculement dans les limites du fantastique. Avec une Vanessa Paradis agaçante.

J’ai vu plein de films de cinéma mais pas au cinéma cette année. Donc si on résumait à ce que j’ai vu en salles, on aurait dans l’ordre de ce que j’ai préféré à ce qui m’a le plus déçu :

1. Un Peuple et son Roi : exemple étrange d’un cinéma historique quasi documentaire, avec un beau boulot de photographie, quelques idées de mise en scène vraiment poético-glauques et des moments d’assemblée très bien reconstitués.
2. Bohemian Rhapsody : Les biopics, j’y vais à reculons d’habitude. Là j’avoue que la séquence d’ouverture et le final m’ont bien transporté. Ce qu’il y avait au milieu était plutôt convenu mais avait un côté « feel good » sympathique.
3. Pacific Rim : Uprising : J’ai ri. C’était débile mais au moins ça s’assumait.
4. Ready Player One : J’ai moins ri. C’était long et chiant.
5. Les Animaux Fantastiques 2 : Les Crimes de Grindelwald : Sans doute largement au-dessus des sus-cités sur plein de plans, mais la déception était trop importante pour que ça me laisse un goût plus doux. A revoir peut-être pour être moins sévère (y aura peut-être un effet Dark Knight Rises si je le revois dans 5 ans).

Et après je râle dans les podcasts parce qu’il faut aller voir les films en salle… (Bon ok, j’ai pas eu de cinéma pendant 8 mois et 35h d’avion à un moment pour me rendre compte que The Greatest Showman c’était vraiment pas terroche mais bon…).

Avant qu’arrive 2019, je fais rapidos mes tops , flops et moyens de films vus durant l’année 2018 :

-En top: 3 Billboards, les panneaux de la vengeance,Les Frères Sisters,Sans un Bruit,Black Panther, Hostiles, Bohemian Rhapsody, le collier rouge, Avengers: infinity war, sale temps à l’hotel El Royal, dans la brume, Les veuves, ,Venom, les heures sombres, blackklansman,Mary Shelley, Tomb Raider, En guerre.

-En flop (deçu par eux): 22 miles, sicario2, the predator

-moyens (films bons mais sans plus): Peppermint, Deadpool 2, the passenger, la prophétie de l’horloge, En eaux troubles, Equalizer 2, Dark Minds, Mission Impossible Fallout, Ant-Man et la Guepe, Skycrasper, Ocean 8, Solo: a star war story, Ready player one

J’ai fait mieux (ou pire) que Nympha, avec 90 films vus au cinéma cette année, et j’ai un peu lutté pour trouver de quoi faire un top, je rejoins O’Cahan sur ça : j’ai l’impression que cette année n’était pas fofolle ^^’ (ou alors c’est moi qui ne sais pas choisir les films que je vais voir, c’est fort possible, je suis une victime facile du marketing 😀 )

J’ai quand même dégagé un top 10, dans l’ordre chronologique :
The Greatest Showman : j’aime les comédies musicales, j’aime les chansons, j’aime les chorégraphies, j’aime le cirque… Sans trop de surprise, j’ai aimé ce film entraînant et…musical 😀

Jusqu’à la garde : un film – coup de poing, qui nous plonge dans les coulisses de la séparation d’un couple qui se bat pour la garde des enfants… Très intéressant, et très fort.

3 Billboards : j’ai complètement accroché à ce film, fort et touchant, avec des passages drôles ; j’ai trouvé en particulier la construction des personnages très efficace.

Larguées : une comédie subtile et touchante sur un trio féminin, sans tomber dans les clichés ; j’ai bien ri 😀

L’espion qui m’a larguée : une comédie (encore) complètement barrée, très drôle, avec des morceaux de féminisme et des touches d’absurde dedans ; j’ai bien ri 😀 (encore)

L’ombre d’Emily : comme Nympha, ce film m’a fait mourir de rire. Je ne le qualifierais pas de comédie, ce serait réducteur, mais on y trouve plein d’humour quand même 😀 (Et d’absurde.) (Et de féminisme.) (Et Blake Lively et Anna Kendrick <3 )

Venom : j’aime les blockbusters, et celui-ci m’a séduit. J’y ai trouvé un mélange de genres assez subtil, avec un début très sombre et stressant (j’aime pas les trucs bizarres qui prennent possession des corps), une partie buddy-movie drôle et légère, et des débauches d’effets spéciaux ; cocktail réussi pour moi !

A Star is Born : je vous ai dit que j’aimais les films avec des chansons dedans ? Avec en plus de ça une performance touchante à la fois de Bradley et de Lady Gaga, je signe !

Les Chatouilles : si Jusqu’à la garde était le film horrible du début d’année, Les Chatouilles est celui de la fin d’année. Le sujet, glaçant, est adroitement traité, le film est intéressant, et on se surprend même parfois à éclater de rire, puis à regarder autour de soi, coupablement, en se demandant si on avait vraiment le droit de rire devant un film parlant de pédophilie…

Pupille : un peu de mignonnitude pour compenser, avec ce film touchant et très intéressant, qui raconte les coulisses des processus d’adoption. Très intéressant. (Je l’ai déjà dit je sais.)

Spider-Man : New Generation : j’ai adoré, l’ambiance décalée, le style décalé, beaucoup d’originalité bienvenue et bien gérée, et une histoire classique revisitée… Très cool !

(Oui ça fait 11, mais j’avais oublié Spiderman et je m’en suis rendu compte après avoir fait ma sélection de 10 donc tant pis)

S’il avait fallu faire un top 15, j’aurai ajouté, sans détailler : Coco, Moi Tonya, Ready Player One, Parvana, Sauvage, Girl, Mortal Engines (oui j’aurais encore dépassé, déso)

Et le flop 15 (encore sans détailler) : Au revoir là-haut, Le 15h17 pour Paris, Call me by your name, La mort de Staline, Jurassic World 2, Dogman, Au poste, Ant-man et la guêpe, Le monde est à toi, Thunder Road, Voyez comme on danse, Dilili à Paris, Les animaux fantastiques 2, Miraï ma petite soeur, Le retour de Mary Poppins

Parce que mieux vaut tard que jamais

Sur une grosse quarantaine de films

Top

1. The Guilty : en tête d’un cheveu pour l’originalité du dispositif et le tour de force de nous tenir haleine (90 minutes, et alors ?)
2. Moi, Tonya : celle qui pourrait représenter l’American Dream conspuée car trop prolo. Avec en plus, une mise en abime sur notre curiosité malsaine. Splendide. Numéro 2 car moins « indie » que le film danois
3. Spiderman: into the spiderverse : j’aime pas les blockbusters neuf fois sur dix mais quand c’est à ce niveau d’inventivité et de grilles de lecture, je m’incline et j’en redemande
4. Jusqu’à la garde : le final me laisse un peu perplexe (j’aurais aimé plus d’ambiguïté) mais ça reste un premier film (un premier film, bon sang) admirablement fait. Comme pour mon numéro 1, on est pris aux tripes. Comme quoi, sans effets spéciaux, on peut aussi être marquant. Gros coup de coeur mais faut l’avoir bien accroché
5. Amanda : film sensible sur un vingtenaire s’occupant soudainement de sa nièce. Vraiment touchant
6. Pupille : ça aurait pu être un documentaire juridique ennuyeux sur le processus d’adoption et c’est un film bouleversant sur le destin d’un nouveau né abandonné par sa mère après la naissance et sur les gens qui l’entourent. Un cas d’école
7. 3 billboards – les panneaux de la vengeance : gentiment (ou pas) subversif, avec une once de vengeance personnelle. Réalisé au cordeau
8. Sparring : un vieux boxeur amateur qui n’a jamais vraiment percé accepte un contrat de sparring partner avec un champion d’Europe voulant reconquérir sa ceinture. J’aime pas la boxe, mais Dieu que ce sport est cinégénique. On voit les soutiers de ce monde, ceux qui signent un contrat pour se faire défoncer la tête.
9. La Mort de Staline : faire rire avec Béria (et les autres) sans occulter leurs crimes, chapeau
10. Game night : mérite pas vraiment le top, c’est pas vraiment du cinéma au sens noble du terme, mais c’est sans prétention, bourré d’humour (et d’invraisemblances) et ça fait plaisir à voir, c’est déjà pas mal !

Pas loin du top : La révolution silencieuse, Les Indestructibles 2, BlacKkKlansman, Les frères Sisters, I feel good, Le Grand Bain

Film à côté duquel je suis passé
Burning : je comprends les louanges a posteriori mais je me suis ennuyé, hélas

Flops et déceptions

La Forme de l’eau (lacrymal, mélo), Wonder Wheel (sans dec, Woody, c’est poussif), Ready player one (que j’aurais aimé avec moins de clins d’oeil et plus de fond, notamment social), Everybody knows (Fahradi, je t’ai tant aimé mais là tu nous refourgues le même film en moins bien…), En liberté ! (pas aussi drôle que sa bande annonce), Voyez comme on danse (la suite d’un vieux film, qu’on aurait pu tourner en 1824), Solo A Star Wars story (pas mauvais, pas bon, insipide)

Reprises et découvertes tardives sur grand écran
Vol au dessus d’un nid de coucou (1975) : long et pourtant captivant
Les 39 marches (1935) : splendide de bout en bout
Nos meilleures années 1 et 2 (2003) : longue fresque italienne. Ca prend son temps, c’est des fois un peu long mais ça reste à voir
Rosetta (1999) : Émilie Dequenne crève l’écran. Les Dardenne font du Dardenne
Bagdad Café (1987) : sympatoche mais long par moment alors que le film est court…
Les Oiseaux (1963) : bien plus récent que Les 39 marches du même réalisateur et pourtant complètement daté. Souvent ça fait faux et je n’y ai pas cru, ce qui a complètement occulté les bonnes scènes (elles existent, mais bon à l’échelle des déceptions du film, c’est peu)

Aerolys à la bourre (comme d’hab’) !

Je me rappelle pas bien des films que j’ai vu l’an passé mais, j’ai pu voir les deux premiers films du Parrain. Et je les ai adoré ! Ils font partie des films qui m’ont le plus marqué. ^^

Toutes les plus belles histoires commencent par une brique sur le pied.

Si Theon ouvre un bar, c'est le Baratheon.

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