Liu Cixin – Le Problème à trois corps (Trilogie SF) et autres oeuvres

Pour tous les fans de hard SF, cette trilogie est je trouve un must read et un approche très innovante sur un nombre étonnamment important de concept (plus que ne le laissait supposer le petit résumé que j’avais lu avant de me lancer dedans).

D’un point de vue écriture, il y a effectivement des défauts, les personnages ont peu d’émotions et le personnage central du T3 est juste affreux d’un point de vue Character Design. Mais tout le reste vient largement compenser.

Si je devais faire une comparaison, ce serait avec l’univers d’Asimov qui est très bien décrit d’un point de vue physique mais dont le talent pour évoquer des êtres humains laissait à désirer.

Ça faisait un moment que j’avais envie de lire ce roman, je viens d’acheter le tome 1. Je repasserai en parler quand je l’aurai lu. ^^

Huhuhu j’avais oublié de donner mon avis sur ce livre (et DroZo me l’avait rappelé aussi…). J’ai donc aussi lu le premier tome il y a un peu plus d’une semaine. Et ça m’a plu. Les personnages en effet sont purement fonctionnels, mais est-ce bien un problème vu que les personnages ne sont ni l’objet ni le centre de l’intrigue. Comme le dit DNDM, c’est froid. Mais ça convient bien à un tel roman, où les enjeux se situent à une échelle bien plus grande que celle des individus. Je pense que le mot qui décrit le mieux Le Problème à trois corps est: fascinant. Je pense particulièrement à la scène du proton dont parle aussi DroZo. C’est bien la première fois de ma vie que je me dis que « c’est cool un proton ». xD Je suis loin d’avoir vraiment compris les principes scientifiques évoqués, mais ce qui est bien est que justement, ça n’en reste pas moins fascinant.

Bref, j’ai aimé et je lirai la suite quand les autres tomes sortiront au format poche.

Je viens de finir le premier tome en anglais (pourquoi en anglais alors que ce n’est même pas la VO? Bah parce qu’on me l’a prêté, voilà tout).

J’ai trouvé que c’était un roman de « hard SF » vraiment à part, ancré dans la Chine de la Révolution Culturelle et celle d’aujourd’hui… Mais aussi qui dépasse le cadre de la Terre et nous fait nous sentir tout petits dans l’univers. C’est très fort !

Difficile d’en parler sans divulgâcher une partie de l’histoire, mais disons au moins que se déroulent des arcs narratifs à des périodes différentes qui peu à peu se réunissent pour dévoiler la vérité. Ce roman ravira ceux qui suivent les dernières sciences les plus pointues, mais pour les néophytes comme moi il sait décrire simplement des théories vraiment complexes, avec parfois un côté poétique comme pour le proton déjà cité dans ce fil de discussion.

J’ai un petit coup de cœur pour le jeu à Trois Corps qui est fascinant, et pour l’évocation de la Révolution Culturelle et sa lutte absurde contre les scientifiques… Je suis d’ailleurs étonnée que ce livre ait pu être publié en Chine.

Un mot sur la version anglaise : c’est un texte relativement simple. Donc, si vous hésitez à vous lancer dans la lecture d’un roman en anglais, et que vous aimez la SF, ce livre est un très bon choix.

Vivement la suite !

J’ai terminé La Mort Immortelle, qui clôt la saga. Je l’ai lu en anglais, et c’est le même traducteur que le premier tome (Ken Liu, lui-même auteur de SF) : je trouve vraiment son style plus fluide que le traducteur du deuxième tome.

C’est une saga qui a une vraie fin, respectant le ton hard-SF de l’auteur. Je ne m’attendais pas à cette conclusion, en même temps quand on la lit on « est dedans ».

J’ai nettement préféré ce tome au deuxième de la saga, on perçoit mieux le fil conducteur.

L’auteur continue à nous faire comprendre des théories physiques complexes, et à nous offrir des visions très poétiques. Certaines pages procurent un plaisir de lecture inattendu dans ce genre littéraire. Liu Cixin ne s’attache pas qu’à la science : il imagine aussi l’évolution de la société, les va-et-vient des mentalités, ce qui est une réflexion intéressante. le réalisme reste son mantra, et on devine en creux la critique des sociétés actuelles et passées. Nous ne sommes pas dans le positivisme béat de certains auteurs, qui croient que la science et le développement mèneront au bonheur. On peut regretter la facilité scénaristique de l’hibernation qui permet à l’héroïne de parcourir les décennies, mais évidemment cela permet une continuité bienvenue dans le récit.

L’ensemble est une saga de hard-SF très solide, même si elle n’est pas exempte de défaut notamment par ses personnages dont la personnalité est souvent peu creusée. Ça fait plaisir de voir qu’aujourd’hui nous avons toujours des auteurs de science-fiction de très haute volée.

Un auteur à suivre !

DNDM wrote:

Je. WTF. David Benioff et Dan Weiss, les showrunners de Game of Thrones vont adapter Le problème à Trois Corps en série pour Netflix. Prêts pour les séances de sexplication, mais dans des bordels de l’espace et avec de la physique quantique au lieu de la politique des Sept Couronnes?

Je viens de voir ça à l’instant sur Twitter et j’ai peur pour vous. X)

DroZo wrote:

Bon je sens que je vais faire un Bingo si jamais j’ose jeter un coup d’œil sur cette adaptation, ça permettra au moins de rigoler…

Parfait le bingo.

Toutes les plus belles histoires commencent par une brique sur le pied.

Si Theon ouvre un bar, c'est le Baratheon.

Spoiler:

DNDM wrote:

C’est moi où ça donne pas du tout envie?

La bande annonce ne ressemble pas beaucoup à l’esprit des romans

J’ai terminé Le Problème à Trois Corps la semaine dernière.

Quelle claque ! Je ne m’y attendais pas. Je n’avais plus éprouvé ce sentiment depuis mes lectures des œuvres d’Arthur C. Clarke.

La fin m’a laissé la même impression que la nouvelle Expédition de Secours. Je n’en dis pas plus pour ne spoiler personne, mais j’ai pensé : enfin un auteur qui croit en l’humanité.

J’ai aimé le livre de bout en bout, tant pour la partie historique qui évoque la révolution culturelle en Chine, que pour toutes les théories scientifiques qui servent de support au récit. La mécanique céleste, la chimie, ici la science prend un tour poétique.

J’ai pu lire que les personnages sont froids. Pas vraiment en réalité. Pas tous. Comment ne pas s’attacher à Ye Wenjie, dont le destin est bouleversé par l’histoire de son pays. Et ce pauvre Wang Miao, balotté entre ses visions, ses « connaissances de circonstances » et l’armée qui attend quelque chose de lui.

Le flic Shi Qiang est inimitable. Une sorte de Colombo chinois. Personne ne semble le prendre au sérieux, et pourtant…

Je me suis laissée porter par l’histoire et je ne le regrette pas.

Je suis en train d’enchaîner avec La Forêt Sombre (le tome 2). C’est toujours un vrai plaisir de lecture.

Il y avait longtemps que je n’avais pas eu une lecture aussi prenante (presque 800 pages avalées en deux semaines).

• Cette réponse a été modifiée le il y a 8 mois et 2 semaines par Liloo75.

Pour la complétude de ce topic, je copie ici l’avis que Jon a donné sur ce livre dans le topic « Vos dernières lectures » :

Jon wrote:

Le Problème à Trois corps, de Liu Cixin : je rejoins la team de celles et ceux qui n’ont pas aimé.
Je me suis obstiné et je l’ai finalement terminé, après avoir beauuucoup hésité à l’abandonner, car c’était un calvaire de lecture, ma pire expérience depuis longtemps.
J’ai détesté le style : aride et plat, que des phrases courtes informatives, ou des trucs très descriptifs et que j’ai trouvé de bas niveau littérairement, avec en particulier la palme à un nombre incalculable de « il vit que ceci », « elle comprit que cela », « il savait que ceci », …
Niveau scénario, j’ai été indifférent à l’histoire, les enjeux m’ont paru mal amenés, les « péripéties » et « retournements » peu intéressants, l’intrigue globale peu crédible et très disjointe – et pour moi ça n’est pas uniquement la faute des personnages, que je n’ai pas trouvés plats à cent pourcents, juste peu agréables et attachants :p (palme spéciale ici pour le personnage qui a une femme et un fils mais qui n’a absolument rien à faire d’eux et ignore leur existence tout au long du roman : à ce compte, pourquoi existent-ils ?)
Enfin, niveau concepts, ce qui est sûrement censé être le point fort, eh bien…ça ne m’a pas intéressé non plus Je ne suis peut-être pas le bon public pour ce genre de hard science (qui a dit « masturbation intellectuelle » ?) qui s’apparente parfois à du name-dropping version sciences, parfois à un essai en philosophie des sciences, jamais à de la littérature è_é ; l’histoire servant ici de (mauvais) prétexte à développer des théories dans différents domaines (de façon, en plus, assez élitiste j’ai trouvé, et si tu n’as pas un doctorat dans les douze domaines abordés tant pis débrouille-toi)…
Bref, pas pour moi :p

Liloo75 wrote:

Je vais continuer parce que maintenant je voudrais savoir comment tout cela s’achève.

Moi aussi, le tome 2 est celui qui m’avait le moins emballée. Le scénario tire un peu en longueur, alors même que certains passages sont extraordinaires. Bref. Cet auteur a des traits de génie, et à côté de cela l’aspect  » romancier  » pèche un peu.

Je suis très curieuse de lire ton avis sur le dernier tome.