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Approfondissements / Les livres

Une brève histoire de la Foi des Sept

Maegor brûlant le Septuaire du Souvenir (Illustration : Jordi Gonzalez Escamilla ; montage : Nymphadora, La Garde de Nuit)

La nouvelle Sons of the Dragon met l’accent sur les relations compliquées qu’ont entretenu les premiers Targaryen avec la Foi. En effet, si la religion des Sept, ou la Foi, est la religion principale des Sept Couronnes, la dynastie Targaryen – et notamment le roi Maegor Ier qui est l’un des personnages principaux de la nouvelle – a considérablement diminué l’influence de la Foi. La Garde de Nuit vous propose aujourd’hui un décryptage concernant la religion des Sept et son histoire au cours des âges, afin de remettre en perspective les différentes informations que la nouvelle nous apporte.

Avant la Conquête

Origines

La religion des Sept a été importée à Westeros depuis la région d’Andalos (géographiquement proche de l’actuelle Pentos) par les Andals environ quatre mille ans avant le début de la saga et a peu à peu remplacé au sud la religion des anciens dieux autrefois suivie par les Enfants de la Forêt et les Premiers Hommes.

On ne sait pas grand chose sur les origines de la religion des Sept quand les Andals peuplaient encore Essos. Certaines croyances semblent indiquer que les Sept ont été de vrais personnages qui ont foulé les collines anciennement habitées par les Andals. Ils auraient couronné le roi Hugor de la Colline, premier roi légendaire des Andals, à qui ils promirent pour ses descendants richesses et terres dans un pays étranger.

Les Andals connaissaient le fer et utilisaient de facto des armes et des armures en fer, qui leur conféraient un avantage certain dans les combats. Certains interprétèrent cet usage du fer comme le signe que les Sept les guidaient, le Ferrant leur ayant enseigné l’art de la forge. De façon plus prosaïque, dans la mesure où l’antique Rhoyne maîtrisait le travail du fer, il est probable que les premiers Andals furent en contact avec les Rhoynars. Les Valyriens tiraient d’ailleurs également leurs premières connaissances sur la maîtrise du fer des Rhoynars (mais ils les surpassèrent assez vite dans ce domaine…)

Face à l’avancée des conquêtes des seigneurs-dragon de Valyria, les Andals préférèrent s’enfuir vers l’ouest, ce qui entraîna l’invasion de Westeros. Les Andals débarquèrent initialement dans la région des Quatre Doigts (quatre caps au nord-est du Val d’Arryn). On retrouve d’ailleurs encore dans les environs des gravures représentant l’étoile à sept branches qui dateraient de cette époque.
Lors de l’invasion, certains parmi les guerriers andals portaient sur leur poitrine des scarifications représentant l’étoile à sept branches du culte. Tout au long de leur progression dans les royaumes morcelés des Premiers Hommes, ils brûlèrent et abattirent les barrals symbolisant le culte des anciens dieux. Ils décimèrent les Enfants de la Forêt, ne laissant a priori que quelques survivants sur l’Île aux Faces.

Toutefois, il faut noter que la religion des Sept conserva, après ces premiers massacres, une certaine tolérance envers les anciens cultes, comme en témoigne la survivance des bois sacrés dans les châteaux du Sud. A des fins de pacification, les Andals permirent à de nombreux seigneurs de conserver leurs bois sacrés. Le peuple du Sud conserva tout de même une méfiance vis-à-vis des adorateurs des anciens dieux qu’ils qualifient toujours de « sauvages » et « d’adorateurs d’arbres ».

Souvent, les Andals prirent pour femmes les épouses et les filles des rois défaits, pour consolider la légitimité de leur règne. Car on ne pouvait simplement ignorer les Premiers Hommes, bien plus nombreux que les Andals. Si nombre de châteaux sudiers ont encore un bois sacré avec des barrals sculptés en leur cœur, on doit en remercier les premiers rois andals, dit-on, qui passèrent de la conquête à la consolidation, évitant ainsi tout conflit basé sur des différences de foi.

TWOIAF, L’arrivée des Andals

A l’arrivée des Andals, la famille Hightower de Villevieille fut l’une des toutes premières familles de Westeros à accueillir les combattants, considérant qu’il était plus opportun de ne pas leur résister, la guerre étant mauvaise pour le commerce. Ainsi lord Dorian Hightower répudia sa femme pour prendre pour épouse une princesse andale. Son petit fils Lord Damon fut le premier lord de Westeros à épouser la Foi des Sept, et fit bâtir le premier septuaire de Westeros à Villevieille. Lorsqu’il mourut prématurément, Septon Robeson devient régent pendant 20 ans, gouvernant la ville de Villevieille et prenant finalement pour la première fois de l’histoire le titre de Grand Septon.

Depuis lors, et jusqu’à la Conquête, la religion fut sous la protection de la maison Hightower et le Grand Septon siégea dans le septuaire Étoilé de Villevieille. Il faut en revanche noter que le Nord résista toujours à l’invasion andale, malgré leurs nombreuses tentatives de passer le Neck. Les îles de Fer, elles, furent conquises, abolissant la lignée de Urron Redhand, mais les Fer-nés n’acceptèrent jamais de se soumettre aux Sept. Ces deux territoires sont donc restés en dehors de la sphère d’influence de la Foi, et le restent encore au début de la Saga.

Ordres Militants

Sous la protection de la maison Hightower, le Grand Septon devint un personnage très influent des Sept Couronnes. Il incarnait la voix des Sept sur terre, ce qui lui donnait une grande emprise morale sur les milliers d’adorateurs des Sept. Il avait en particulier le pouvoir de rendre la justice sur les membres de la Foi, les plaçant de facto en dehors du cadre de la loi Westerosi. Nombre de pèlerins se rendirent à Villevieille pour prier dans son septuaire.
Ceci s’explique notamment grâce à l’existence de la Foi Militante, probable vestige des forces andales zélotes qui convertirent Westeros à la religion des Sept par la force de l’épée. La Foi Militante était un véritable bras armé du culte et conférait un pouvoir considérable au Grand Septon. Elle était constituée de deux ordres combattants : les Fils du Guerrier et les Pauvres Compagnons. Ces deux ordres peuplent les récits de Westeros, mais tous s’accordent sur le fait qu’ils étaient impitoyables envers tous ceux qu’ils jugeaient ennemis de la Foi.

Qualifiés tantôt de saints hommes ou d’ascètes, et tantôt de fanatiques, de sorciers, de tueurs de dragons, de chasseurs de démons, il courait mille histoires contradictoires sur leur compte. Mais elles s’accordent unanimement sur le fait qu’ils poursuivaient d’une haine implacable tous les ennemis de la Sainte Foi.

A Feast for Crows, Chapitre 28, Cersei VI

Blason de l'ordre des Fils du Guerrier (Crédits : La Garde de Nuit)

Blason de l’ordre des Fils du Guerrier (Crédits : La Garde de Nuit)

Les Fils du Guerrier étaient un ordre de chevaliers. Ses membres abandonnaient volontairement leurs terres et leur fortune pour servir la Foi. Ils ne portaient que d’humbles chemises de crin sous leurs armures niellées d’argent et des manteaux aux couleurs de l’arc-en-ciel. Ils utilisaient des boucliers en forme de « cerf-volant » qui semblent avoir été en usage parmi les Andals. Les pommeaux de leurs épées étaient dotés d’un cristal taillé en forme d’une étoile à sept branches, symbole de la Foi.

Blason de l'ordre des Pauvres Compagnons (Crédits : La Garde de Nuit)

Blason de l’ordre des Pauvres Compagnons (Crédits : La Garde de Nuit)

Les Pauvres Compagnons regroupaient, eux, des guerriers d’humble naissance arborant comme emblème l’étoile à sept branches de la Foi sur champ blanc, ce qui leur valait le surnom d’Étoiles. Ils étaient apparentés aux ordres pénitents de frères mendiants (les frères mendiants parcourent les Sept Couronnes afin de prêcher la bonne parole. Ils se distinguent par leur pauvreté, n’étant vêtus que de robes de bure et allant pieds nus) mais s’en distinguaient par le fait qu’ils étaient armés. Les Pauvres Compagnons assuraient en particulier la protection des voyageurs de septuaire en septuaire à travers les Sept Couronnes.

Protégée par ces deux ordres, la Foi acquit une influence énorme à Westeros, et, étant exonérée d’impôts, elle prospéra également financièrement. Jusqu’à la Conquête…

Conquête et conséquences

Les Targaryen : une abomination aux yeux de la Foi

Plus de quatre siècles avant la saga (environ 125 ans avant la Conquête d’Aegon), la famille Targaryen s’installa à Peyredragon. Pendant le siècle qui suivit, les Targaryen demeurèrent sur l’île, sans trop se préoccuper de Westeros. Mais, au cours de ce siècle, la famille se serait convertie à la Foi des Sept, faisant même bâtir un septuaire. La légende prétend d’ailleurs que les statues des Sept du septuaire de Peyredragon furent sculptées dans les mâts des navires à bord desquels les premiers Targaryen étaient arrivés sur l’île.

Toutefois, même s’ils s’étaient convertis aux Sept, ils ne renoncèrent pas pour autant aux mariages incestueux (frères et sœurs se mariant traditionnellement entre eux) et aux unions multiples (plus rares).

Chez les Targaryen, la tradition avait toujours été de se marier entre parents, l’idéal étant de marier frère et sœur. À défaut, une fille épousait un oncle, un cousin ou un neveu ; un garçon une cousine, une tante ou une nièce. La pratique remontait à l’ancienne Valyria, chez les vieilles familles, notamment celles qui élevaient et montaient des dragons. « Le sang du dragon doit demeurer pur », disait-on. Et certains princes sorciers prenaient plus d’une femme quand l’envie leur en venait, bien que ce fût moins commun que le mariage incestueux. Valyria avant le Fléau, ont écrit des sages, honorait mille dieux, sans en craindre aucun, et peu de gens osaient s’élever contre ces coutumes.

TWOIAF, Aenys I ; extrait de la chronique d’archimestre Gyldayn intitulée The Sons of the Dragon

Aux yeux de la Foi des Sept, l’inceste était en revanche considéré comme un péché absolu, que l’union concerne un frère et sa sœur, un fils et sa mère ou une fille et son père. Les fruits de telles unions étaient considérés comme des abominations aux yeux des Dieux et des Hommes. De facto, les Targaryens étaient vus comme des impies, fruits d’unions abjectes et monstrueuses.

Il semblait donc inévitable que la Foi réprouverait la Conquête d’Aegon Targaryen…

La Conquête d’Aegon Targaryen

Crédit Jordi Gonzalez Escamilla – Balerion et Aegon le Conquérant

En l’an -2, Aegon reçut une proposition de mariage d’Argilac Durrandon, qui voulait lui donner sa fille, en échange de terres situées au nord de son royaume, mais qui ne lui appartenaient pas. Par cette manœuvre, Argilac espérait placer le seigneur de Peyredragon sur la route de son ennemi, Harren le Noir. Aegon refusa le mariage pour lui-même, mais proposa son demi-frère bâtard, Orys, à la place. Face à cette proposition infamante, le roi des terres de l’Orage se rebiffa et renvoya à Aegon les mains tranchées de ses émissaires. C’est ce fait marquant qui reste dans les annales comme étant l’élément déclencheur de la Conquête.

Suite à cela, Aegon rassembla ses bannerets, décidant de se couronner Roi de Westeros et d’envahir le continent. La légende prétend qu’il aurait prié dans le septuaire de Peyredragon la nuit précédant son embarquement pour le continent. Simple légende (Aegon n’étant par ailleurs pas réputé pour être très pieu) ou geste délibéré destiné à brosser le Grand Septon dans le sens du poil, on ne le saura peut-être jamais…

Toujours est-il qu’avec ses deux sœurs, Aegon débarqua sur les côtes orientales de Westeros, près de l’embouchure de la Néra. Là, il fit construire un modeste fort de bois, Fort-Aegon, qui deviendra plus tard le Donjon Rouge, autour duquel se constituera une agglomération appelée Port-Réal. Avec une maigre armée de vassaux de la baie et de mercenaires, il devint rapidement le suzerain des seigneurs des environs, malgré quelques résistances isolées. Aegon se fit couronner une première fois par ses sœurs-épouses et adopta le dragon rouge sur fond noir comme bannière.
Quelques jours après son couronnement, Aegon et une partie de son armée remontèrent vers le Conflans où ils arrivèrent à soulever les vassaux d’Harren le Noir avant de brûler ce dernier et ses héritiers dans Harrenhal. Ensuite, son demi-frère Orys réussit à capturer les terres de l’Orage. Aegon et ses deux sœurs durent joindre leurs forces, et celles de leurs trois dragons, pour écraser l’alliance de l’Ouest et du Bief au Champ de Feu. Après avoir obtenu la soumission des Lannister de Castral Roc et avoir installé les Tyrell comme nouveaux suzerains du Bief, Aegon fut menacé par le roi Torrhen Stark qui faisait route vers le Trident à la tête d’une puissante armée. Toutefois, à la vue des dragons, Torrhen préféra se soumettre et reconnaître la suzeraineté d’Aegon.

Une grande partie du Royaume étant soumise, Aegon décida alors de se tourner vers Villevieille. Une opposition forte était attendue, la Foi réprouvant avec fracas l’inceste Targaryen. Pourtant il n’en fut rien : à la surprise générale, à son arrivée à Villevieille, Aegon trouva les portes de la ville déjà ouvertes.

En effet, apprenant l’arrivée d’Aegon, le Grand Septon s’était abîmé en prières durant sept jours et sept nuits. Au septième jour, il avait eu une vision lui montrant la destruction de la cité si le chemin du sang et du feu était choisi.

En effet, quand les premiers échos du débarquement d’Aegon étaient arrivés à Villevieille, le Grand Septon s’était cloître sept jours et sept nuits dans le septuaire Étoilé, demandant aux dieux de le guider. Il n’eut d’autre nourriture que le pain et l’eau, dit-on, et passa toute sa veille en prières, allant d’autel en autel. Au septième jour, l’Aïeule avait levé sa lanterne dorée et éclairé la voie. Si Villevieille prenait les armes contre Aegon le Dragon, vit Sa Sainteté Suprême, la ville brûlerait, et la Grand-Tour, la Citadelle et le septuaire Étoilé seraient jetés à bas et détruits.

TWOIAF, La Conquête

Lord Manfred Hightower était un homme pieux, et l’un des fils était Fils du Guerrier tandis qu’un second était Septon. De fait, lorsque le Grand Septon lui fit part de sa vision cataclysmique et l’enjoignit à ouvrir les portes de la Cité, il céda sans hésitation. A l’arrivée d’Aegon, il chevaucha à sa rencontre, lui offrant son épée, sa ville et son allégeance (la rumeur veut qu’il lui offrit également la main de sa fille cadette, ce qu’Aegon refusa poliment afin de ne pas offenser ses deux reines).

Trois jours plus tard, au septuaire Étoilé, le Grand Septon en personne couronna Aegon. Il l’oignit des sept huiles, plaça une couronne sur sa tête et le proclama Aegon Targaryen, Premier du Nom, Roi des Andals, des Rhoynars, et des Premiers Hommes, Roi des Sept Couronnes et Protecteur du Royaume (Les « Sept Couronnes » incluaient supposément Dorne, même si elle n’avait pas encore été soumise… Finalement elle ne serait pas soumise avant plus d’un siècle…).

Des tensions avec les héritiers d’Aegon

Note de l’auteur : les événements relatés dans ce paragraphe sont détaillés dans la nouvelle The Sons of the Dragon. Nous avons toutefois limité les informations fournies ici à ce qui était déjà présenté dans l’encyclopédie World of Ice and Fire.

Aegon le Conquérant mourut en l’an 37, vers l’âge de soixante-quatre ans, après un peu moins de trente-sept ans de règne prospère, marqué principalement par des tensions avec Dorne. A la mort d’Aegon, c’est son fils aîné (dont la mère est Rhaenys, sœur cadette du Conquérant) Aenys qui hérita de la couronne.

Aenys était un enfant maladif et chétif, à tel point que des rumeurs coururent sur la paternité d’Aegon le Conquérant. D’un naturel rêveur et indécis, il ne portait qu’un intérêt très limité aux armes mais était très lié à son dragon Vif-Argent.

La descendance d'Aegon I Targaryen et le Grand Conseil de 101 AC (crédits : Direwolf, La Garde de Nuit)

La descendance d’Aegon I Targaryen et le Grand Conseil de 101 AC (crédits : Direwolf, La Garde de Nuit)

En l’an 22, Aenys épousa lady Alyssa Velaryon, sa cousine, sous l’œil approbateur de la Foi (parce que l’inceste entre frère et sœur, non … mais entre cousin, ça passe). Ils eurent six enfants, dont trois fils (Aegon, Viserys et Jaehaerys), et trois filles (Rhaena, Alysanne et Vaella). Quelques années après ce mariage, la reine douairière Visenya proposa à Aenys de marier sa fille aînée Rhaena à son demi-frère et Main, Maegor (probablement dans le but d’assurer à Maegor la première place dans la succession de son frère…). Mais le Grand Septon de l’époque s’insurgea et ce mariage n’eut pas lieu. Maegor épousa finalement Ceryse Hightower, la propre nièce du Grand Septon.

Le Grand Septon ne put en revanche rien faire lorsqu’en l’an 39, Maegor épousa en secret au cours d’un rite valyrien présidé par sa mère Visenya (donc dans un mariage non consacré par la Foi) lady Alys Herpivoie. En effet, le mariage de Maegor et Ceryse se révéla stérile tandis qu’Aenys a déjà de nombreux héritiers. Maegor décida donc de prendre une seconde épouse qu’il espérait fertile, suivant ainsi la tradition valyrienne et allant à l’encontre des préceptes de la Foi des Sept. Le scandale fut si important qu’Aenys dut exiler son demi-frère, remplacé comme Main par le septon Murmison, un septon réputé pour les miracles qu’il réalisait.

Un point de non-retour fut finalement atteint en l’an 41, lorsque Aenys maria son fils aîné et héritier, le prince Aegon, avec sa fille aînée, Rhaena. La Foi réagit très violemment à l’annonce, dénonçant Aenys comme une abomination, alors qu’il était pourtant adoré du peuple au début de son règne.

Du septuaire Étoilé arriva une attaque comme jamais roi n’en avait reçue, adressée au « roi Abomination » — et soudain les seigneurs pieux et même le peuple qui adorait Aenys se retournèrent contre lui.

TWOIAF, Aenys

La colère de la Foi Militante se déchaîna : à Port-Réal, le septon Murmison fut assassiné par les Pauvres Compagnons pour avoir célébré ce mariage, les Fils du Guerrier transformèrent la colline de Rhaenys en place forte, et le roi échappa de peu à la mort dans ses appartements. Aenys et sa famille se réfugièrent à Peyredragon.

Tout ceci intervint dans un contexte tendu, Aenys ayant par ailleurs dû faire face à de nombreuses révoltes au début de son règne. En effet, certains vassaux s’étaient rebellés, n’acceptant pas la Conquête d’Aegon et leur soumission, et prenant avantage d’un roi jugé faible et indécis.

Alors qu’Aenys se réfugia à Peyredragon, sa santé se dégrada. Il souffrait de violents maux d’estomacs soignés par sa tante, la reine douairière Visenya, et à la fin de l’an 41, il n’était que l’ombre de lui-même, tandis que tout le royaume s’était dressé contre lui. Les Pauvres Compagnons envahirent les routes et traquèrent ses soutiens. Ils confinèrent et menacèrent le prince Aegon et sa sœur Rhaena au château de Crakehall. Trois jours après cette prise en otage, Aenys décéda dans des circonstances qui ne seront jamais élucidées.

La guerre de Maegor

Note de l’auteur : les événements relatés dans ce paragraphe sont détaillés dans la nouvelle The Sons of the Dragon. Nous avons toutefois limité les informations fournies ici à ce qui était déjà présenté dans l’encyclopédie World of Ice and Fire.

À la mort d’Aenys, en l’an 42, Maegor devint le troisième roi de la dynastie Targaryen, en lieu et place de son neveu Aegon. Le Grand Mestre Gawen essaya de protester, arguant du fait que selon les lois de succession, le trône aurait du revenir au fils aîné d’Aenys. Mais à l’aune de ces protestations, Maegor le fit déclarer traître et le décapita d’un coup de l’épée Feunoyr… Les récriminations de bannerets des Targaryen quant au coup d’État de Maegor se révélèrent assez rares après cela (étonnant, n’est-ce pas ?! ^^).

Cependant, à Port Réal où les Fils du Guerrier et les Pauvres Compagnons avaient érigé en place forte les lieux du septuaire du Souvenir et les fondations du Donjon Rouge en construction, la Foi considérait toujours Maegor comme une abomination et s’érigea en ennemi du Roi. Au lendemain de son sacre à Peyredragon, Maegor s’envola donc pour la capitale du Royaume sur le dos de Balerion, accompagné de sa mère Visenya, pour mater la rébellion, appelant ses loyaux fidèles à se rebeller face aux zélotes et rassemblant un millier de sujets. Visenya défia devant la foule de ces fidèles toute personne déniant la légitimité de son fils.

Visenya Targaryen proclaimed that her son Maegor had come to be their king. « A true king, blood of Aegon the Conqueror, who was my brother, my husband, and my love. If any man questions my son’s right to the Iron Throne, let him prove his claim with his body »

SoTD

Maegor brûlant le Septuaire du Souvenir (Crédits Jordi Gonzalez Escamilla)

Maegor brûlant le Septuaire du Souvenir (Crédits Jordi Gonzalez Escamilla)

Ser Damon Morrigen, dit Damon le Dévot, capitaine des Fils du Guerrier, répondit à la provocation, en s’engageant dans un Jugement des Sept face à Maegor. Le combat à sept contre sept fut acharné, et les rapports qui le relatent sont assez confus… Tous les rapports s’accordent toutefois sur le fait que Maegor remporta le combat de justesse et fut le seul survivant de la mêlée. Le roi fut cependant gravement blessé, et resta ensuite alité pendant 27 jours aux portes de la mort. Puis, au 28ème jour, son épouse Alys Herpivoie débarqua de Pentos, accompagnée d’une étrange femme, Tyanna de la Tour. Visenya congédia alors tous les mestres qui travaillaient au chevet du Roi pour confier son soin à Tyanna. Au matin du 30ème jour, Maegor se réveilla au point du jour et apparu frais et dispos aux côtés d’Alys et Tyanna, sous les acclamations de la foule.

Maegor entreprit alors d’exercer sa vengeance sur la Foi, montant Balerion et se dirigeant vers le Septuaire du Souvenir où 700 Fils du Guerrier étaient rassemblés pour leur prière matinale. Il mit le feu au Septuaire, tandis que des gardes armés attendaient aux portes du Septuaire les rescapés qui tentaient d’échapper aux flammes.

Les hurlements des brûlés et des agonisants montèrent à travers la ville, dit-on, et les érudits disent qu’une nuée pesa sept jours sur Port-Réal.

TWOIAF, Maegor

Ce massacre ne fut toutefois que le premier épisode d’une longue série de combats contre la Foi qui émaillèrent le règne de Maegor. Les affrontements entre Maegor et la Foi se feront fréquents tout au long de son règne. On peut par exemple citer la bataille de la Fourche de la Nera face à 13 000 Pauvres Compagnons, des centaines de Fils du Guerrier.

De façon notable pourtant, ce qui aurait pu être le plus grand affrontement de Maegor contre la Foi tomba à l’eau de façon mystérieuse. En effet, alors que Maegor allait attaquer Villevieille qui le défiait ouvertement, on retrouva le corps sans vie du Grand Septon. Personne ne sut jamais qui l’avait assassiné, mais ce meurtre évita le pire à Villevieille et le Grand Septon fut remplacé par un homme plus malléable. Ce Grand Septon déclarera la fin des ordres militants, faisant des membres de ces ordres des hors-la-loi (ce qui n’empêcha pas les fidèles de continuer à se rebeller face à la couronne, malgré les messages du paix du Grand Septon).

L’aspect inattendu de la mort du Grand Septon a excité nombre de soupçons, toutefois, et les rumeurs de meurtre persistent à ce jour. Certains pensent que Sa Sainteté fut éliminée par son propre frère, ser Morgan Hightower, commandant des Fils du Guerrier à Villevieille (et on ne peut nier que ser Morgan fut l’unique Fils du Guerrier gracié par le roi Maegor). D’autres soupçonnent la tante célibataire de lord Martyn, lady Patrice Hightower, mais leur théorie semble reposer sur l’idée que le poison est arme de femme. On a même suggéré que la Citadelle aurait pu jouer un rôle dans l’élimination du Grand Septon, idée pour le moins extravagante.

TWOIAF, Villevieille

Mort de Maegor Targaryen sur le Trône de Fer (crédits : Michael Komarck ; TWOIAF)

Mort de Maegor Targaryen sur le Trône de Fer (crédits : Michael Komarck ; TWOIAF)

La cruauté de Maegor (vous trouverez à ce sujet plus d’éléments dans la chronique « The Sons of the Dragons » : et après ?) et l’opposition de la Foi finirent par convaincre progressivement les seigneurs de Westeros de retirer leur soutien au roi. En l’an 48, Maegor était de plus en plus seul, trahi même par son propre amiral Lord Daemon Velaryon, et plusieurs grandes maisons se soulevèrent et s’unifièrent pour soutenir Jaehaerys, dernier fils en vie d’Aenys. On ne saura pourtant jamais comment aurait tourné une bataille opposant Maegor à Jaehaerys et ses soutiens, puisqu’avant que Maegor ait pu répondre aux provocations, il fut retrouvé mort, les veines tranchées sur le Trône de Fer lui-même.

Réconciliation

Jaeherys le Conciliateur

Jaehaerys I Targaryen (crédits Amok)

Jaehaerys Ier Targaryen (crédits Amok, avec son aimable autorisation).

Le nouveau roi Jaehaerys I entreprit à la mort de son oncle de faire la paix avec la Foi : il promulgua une amnistie générale envers les anciens membres de la Foi Militante, sans pour autant supprimer l’édit de son oncle qui interdisait à la Foi d’être armée. Il retira également au clergé des Sept toutes ses prérogatives en matière de justice, de sorte que les clercs soient soumis au droit commun et à la justice du roi. En compensation, il concéda à la Sainte Foi la protection du Trône de Fer. La paix revint dans le royaume et le roi y gagna son surnom de Jaehaerys le Conciliateur
Jaehaerys associa une autre personnalité d’exception à son règne. En effet, il découvrit dans la bibliothèque du Donjon Rouge un jeune septon, fils de forgeron, avec lequel il se lia d’amitié. Intelligent, il devint Main du Roi, et le septon Barth remplit son office avec sagesse et diligence pendant près de quarante ans.

On peut ici souligner l’habilité politique de Jaehaerys. Le Roi offrit une « sortie par le haut » à la Foi, la plaçant dans une position de vainqueur symbolique alors que ses forces étaient décimées par la guerre avec Maegor. Jaehaerys se réconcilia avec la Foi en affirmant sa légitimité et son lien éternel à la Couronne, lui assurant la protection dont ils n’avaient jamais vraiment eu besoin auparavant mais il s’assura par ailleurs et avant tout que la Foi ne retrouverait plus son pouvoir, la privant de son droit de justice et de son bras armé. Un précepte de « realpolitik » que l’on retrouvera d’ailleurs bien des années plus tard chez Tywin Lannister :

Quand tes ennemis te défient, Joffrey, ton devoir est de leur servir du fer et du feu. Mais, lorsqu’ils tombent à genoux, ton devoir est de les aider à se relever. Autrement, personne ne consentira jamais à ployer le genou devant toi. Et tout roi qui se croit obligé d’affirmer : « Je suis le roi », est tout sauf un véritable roi.

A Storm of Swords, Chapitre 53, Tyrion VI

Des rois plus ou moins pieux

Après cette réconciliation, les différents Rois Targaryen que l’on connaît se succéderont. Ils seront plus ou moins pieux mais ne rentreront en tous cas pas en conflit ouvert avec la Foi. Plusieurs (mais pas tous, contrairement à certaines idées reçues) perpétueront la pratique de mariage entre frère et sœur (ou entre oncle et nièce). Il est probable que, sans l’accepter véritablement, le clergé ait fermé les yeux pour les Targaryen. Le Grand Septon n’accusera en tout cas plus aucun descendant Targaryen d’être une abomination…
Par ailleurs, la Foi bénéficiera toujours d’une prérogative essentielle : chaque roi est béni et couronné par le Grand Septon.

Baelor le Bienheureux

Baelor I Targaryen (crédits Amok)

Le Roi Baelor Targaryen (crédits Amok, avec son aimable autorisation).

Il semble établi qu’aucun Roi Targaryen ne fut plus pieux que Baelor.

Les dix années du règne du roi Baelor furent en effet aussi vertueuses qu’illuminées. La vocation de Baelor Targaryen pour la religion des Sept ne semble s’être manifestée qu’à la mort de son frère aîné, Daeron I Targaryen, alors que ce dernier tentait d’écraser l’insurrection dornienne. Après le décès de son frère, Baelor traversa le col des Osseux pieds nus pour faire la paix avec Dorne où, d’après la légende, il sauva son cousin Aemon Chevalier-Dragon des serpents. Certains prétendent ensuite que la cinquantaine de morsures reçues ce jour là (allié aux privations qu’il s’infligea durant le voyage), aurait dérangé son esprit, ce qui expliquerait les nombreuses lubies de son règne.
On lui doit notamment la construction du Grand Septuaire de Port-Réal, qui portera ensuite son nom. Il décida de faire nommer Grand Septon un tailleur de pierre illettré puis un jeune garçon de huit ans qui accomplissait de pseudo-miracles. Il fit aussi enfermer ses trois sœurs dans un édifice du Donjon Rouge (qui portera ensuite le nom de « Crypte-aux-Vierges ») afin de se préserver de la tentation charnelle qu’elles représentaient. C’est ainsi que sa propre épouse, sa sœur Daena, et ses deux autres sœurs Rhaena et Elaena furent connues sous le nom de Vierges de la Tour. Dérangé par l’aspect et le goût des corbeaux messagers pour les cadavres, Baelor tenta également de faire remplacer leur usage par celui des colombes, sans succès. Enfin, dans l’espoir de faire éclore les œufs de dragons de la maison Targaryen, il s’abîma en prières sur les siens, en vain. C’est aussi sous son règne que la destruction des ouvrages sur les dragons écrits par septon Barth, Main du roi Jaehaerys I Targaryen, est ordonnée.
En l’an 171, son mariage n’est toujours pas consommé et il meurt sans descendant, laissant le trône à son oncle Viserys dont certains murmurent qu’il a fait empoisonner son neveu pour prendre le Trône.

Malgré l’extravagance de son règne, Baelor conserve auprès du peuple l’image d’un bon roi dont le règne fut prospère, même si les bienfaits semblent surtout attribuables à sa Main Viserys. Une grande statue de marbre blanc le représentant en pied orne le parvis devant le Grand Septuaire de Baelor.

Et dans la Saga : Réarmement de la Foi par Cersei

! Attention ce paragraphe révèle des éléments importants de l’intrigue des quatrième et cinquième tomes de la saga !
Dans les premiers tomes, le Grand Septon ne joue pas un rôle notable dans la politique de Westeros. Il se contente d’être le serviteur zélé des gouvernants. Toutefois, dans le quatrième tome, la reine Cersei Lannister se met à penser que son frère Tyrion aurait pu mettre au courant le Grand Septon de son inceste avec son frère Jaime. De plus, elle craint les révélations sous le sceau de la confession que pourrait faire ser Lancel Lannister avec lequel elle a eu une liaison. En effet, ce dernier est devenu très proche du Grand Septon et de la Foi suite à sa convalescence des blessures qu’il a reçu à la bataille de la Néra. Ser Lancel a d’ailleurs, de son propre aveu, confié ses crimes au vieil homme. Elle charge donc Osney Potaunoir de tuer le Grand Septon pendant son sommeil.

Après des semaines de palabres entre Leurs Saintetés et à la stupéfaction générale, c’est un septon anonyme et illuminé qui devient le nouveau Grand Septon. Contrairement aux deux grands septons précédents, celui-ci est un fanatique, qui entend bien revenir aux anciennes valeurs et anciennes pratiques de la Foi, en ne se laissant pas dicter sa conduite par le pouvoir royal. Surnommé le « Grand Moineau », il est à la tête d’un groupe de fanatiques qui se font appeler les « moineaux ». Le nouveau Grand Septon refuse de bénir Tommen comme souverain légitime, Cersei se voit contrainte d’aller à sa rencontre. Ce dernier laisse entendre qu’il accepterait de bénir Tommen en échange du remboursement de la dette de la couronne envers la Foi, mais Cersei ne peut se permettre une telle dépense à ce moment. Elle parvient donc à négocier l’appui de la religion des Sept en échange de l’autorisation de restaurer les ordres guerriers des Pauvres Compagnons et des Fils du Guerrier.

En voilà donc une qui n’a pas tiré de leçon de l’Histoire ! Quand on voit les difficultés qu’ont eues les premiers Targaryen à se dépêtrer de la Foi Militante (et eux avaient des dragons^^), la grande décision stratégique de Cersei pour s’allier les services de la Foi prend une toute autre saveur…

Et d’ailleurs, le Grand Moineau n’attendra pas longtemps pour causer des soucis à notre Reine…

Obnubilée par le fait de vouloir contrecarrer la prophétie de son enfance, Cersei décide de se débarrasser de Margaery Tyrell. Après avoir obligé sous la menace Pycelle à avouer qu’il fournissait du thé de lune (un abortif) à Margaery, Cersei organise un piège à l’intention du Barde Bleu et, après une nuit passée à subir les tortures de Qyburn, celui-ci est tout prêt à confesser qu’il était l’amant de Margaery et que c’était aussi le cas de la plupart des chevaliers de sa cour. Cersei convoque ensuite Osney Potaunoir, lui confiant qu’elle attend de lui qu’il aille trouver le Grand Septon pour lui avouer qu’il a couché avec Margaery. Osney accepte en échange d’une nuit avec Cersei. Le Grand Septon fait immédiatement incarcérer Margaery.

Cersei se rend au Grand Septuaire pour rendre visite à Margaery et lui annoncer que la Foi va sans nul doute la juger lors d’un procès. Elle va ensuite trouver le Grand Septon qui la mène jusqu’à Osney Potaunoir. Celui-ci, qui a été torturé par les septons, avoue en leur présence que c’est en réalité avec Cersei qu’il a couché et la reine prend alors la fuite. Vite rattrapée, elle est enfermée à son tour dans une cellule où elle est incarcérée deux jours avant que Qyburn ne vienne lui annoncer qu’elle va être jugée en même temps que Margaery.

Marche d'Expiation de Cersei Lannister (crédits : Marc Simonetti, ASOIAF Calendar 2013)

Marche d’Expiation de Cersei Lannister (crédits : Marc Simonetti, ASOIAF Calendar 2013)

Emprisonnée, Cersei confesse au Grand Septon qu’elle a eu une liaison avec son cousin Lancel Lannister, pour consoler sa solitude après la mort de Robert, ainsi qu’avec les trois frères Potaunoir, car elle craignait pour la vie de son fils et devait user de ses charmes pour avoir des hommes de confiance à ses côtés. Toutefois, elle dément avoir demandé des faux témoignages contre Margaery Tyrell ou avoir conspiré pour les meurtres du précédent Grand Septon et de Robert Baratheon. Elle nie également l’accusation contenue dans la lettre de Stannis Baratheon selon laquelle ses enfants seraient des bâtards nés d’un adultère incestueux.

Le Grand Septon décide qu’avant son procès, Cersei doit effectuer une marche de pénitence dans les rues de Port-Réal, du Grand Septuaire au Donjon Rouge, nue et entièrement rasée. Cette marche est particulièrement éprouvante pour la fière reine qui est humiliée devant le peuple de la cité. Son âge est notamment sujet de moqueries. Enfin parvenue au Donjon Rouge, elle y est recueillie par ser Robert Fort, son champion, présenté par Qyburn.

Le dernier tome paru, A Dance with Dragons, se termine donc sur une Cersei qui se montre soumise et raisonnable, passant ses journées avec son fils, en prières ou dans sa baignoire, en attente de son procès.

Que sommes-nous devenus, pour que rois et grands seigneurs doivent danser au gazouillis de moineaux ?

Randyll Tarly à Kevan Lannister, A Dance with Dragons, Epilogue

Politiquement, la Foi vient de reprendre en un tome seulement du poil de la bête. Le fait que le Grand Septon s’arroge le droit de juger des membres de la famille royale (et pas n’importe lesquels : la reine et la reine douairière) montre bien qu’il se place au dessus de l’autorité du roi. Ces procès sont chargées d’une symbolique très importante.

Conclusion

Donnez-moi des prêtres gras, corrompus et cyniques, du genre qui aime se carrer les fesses sur de moelleux coussins de satin, en grignotant des friandises et en tripotant de petits garçons. Ce sont ceux qui croient aux dieux, qui créent les problèmes.

Tyrion Lannister à Haldon, A Dance with Dragons, Chapitre 27, Tyrion VII

Si l’on en croit les propos de Tyrion, on n’a pas encore fini d’entendre parler de la Foi dans la saga, la religion des Sept ayant de plus en plus de pouvoir à mesure que la guerre avance, et ce pouvoir étant détenu par des prêtres zélotes. A l’heure où la Foi a été réarmée, et où d’autres religions sont sur le devant de la scène (avec notamment des fidèles de R’hllor de plus en plus présents, et des Fer-nés qui s’attachent plus que jamais à l’Antique Voie) la religion semble promise à devenir l’un des grands thèmes des futurs tomes de la Saga !

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