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26 mars 2021 à 9 h 47 min #153116Liloo75
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ACOK 16 – Tyrion III
Au fil des pages – liste des sujets◄ ACOK 15, Arya IV ACOK 17, Bran II ► Le jeu des trônes continue…
Nous avions quitté Tyrion en compagnie de Varys, juste après l’éviction de Janos Slynt. Il a déduit de ses entretiens avec Slynt, puis avec Varys, que Cersei est à l’origine de l’élimination des bâtards de Robert.
Des bâtards, il va en être question dans ce chapitre. Mais ce sont ceux de Cersei qui vont faire parler d’eux.
Nous savons, grâce à Davos, que Stannis Baratheon a fait partir une centaine de lettres, via des corbeaux, afin d’informer les seigneurs des Sept Couronnes que les enfants de Cersei sont les fruits de l’inceste perpétré avec son frère. Et qu’en conséquence, Stannis revendique le trône de fer, en qualité de frère puiné de Robert.
Stannis a également envoyé des hommes le long de la côte, en vue de placarder des affiches destinées à révéler au bon peuple la bâtardise du roi Joffrey. Il a même accordé à Davos des hommes pour lire ces lettres en place publique.
La scène s’ouvre sur une réunion du Conseil restreint.
I/ Le Conseil restreint : une réunion de crise
Cersei est furieuse car deux des fameux courriers sont entre ses mains.
Et Varys qui est en retard ! Comment le maître des chuchoteurs a-t-il pu être dépassé, au point de ne pas avoir vu arriver les lettres avilissantes pour la reine ? N’est-ce pas son rôle, de devancer de type de drame ? Peut-être est-il trop appliqué à s’occuper des intérêts d’un autre Lannister, c’est ce que nous verrons plus tard.
En l’occurrence, ce sont deux proches de la couronne qui ont communiqué l’information au Conseil restreint : le mestre des Castelfoyer, et lord Gyles qui demeure au Donjon Rouge.
Sa colère est telle que Cersei se répète dans les termes qu’elle utilise pour qualifier les lettres de Stannis.
C’est « déjà bien assez scélérat » de trahir, « mais, là, il s’agit d’une scélératesse impudente, éhontée ». D’ailleurs, elle n’a pas besoin de Varys pour savoir que faire des « scélérats ».
Toute à sa crise de nerfs, Cersei en oublie son vocabulaire, qui habituellement ne lui fait pas défaut. D’un autre côté, il ne faut pas oublier que nous la voyons à travers les yeux de Tyrion, qui a peu d’indulgence pour sa sœur.
De prime abord, Cersei demande à ce que l’on brûle les lettres. Ni son fils (qui ignore tout de sa bâtardise), ni son père lord Tywin (dont elle a peur) ne doivent savoir. Tyrion lui fait remarquer la stérilité de cet acte. Tywin doit probablement avoir reçu le courrier, comme toutes les autres nobles maisons de Westeros.
D’après lui, « la chanson est chantée, le vin versé, la gueuse engrossée ». Ne parle-t-il pas de Cersei, à mots couverts ? Un peu plus loin, il nous fait partager, non sans humour, ses pensées qui sont sans ambiguïté quant à ses sentiments fraternels :
– je ne souffrirai pas que l’on me traite de putain.
Voyons, ma sœur, il n’affirme nullement que Jaime te payait…
Cersei digère mal d’être accusée d’inceste, d’adultère et de félonie. Dupoint de vue de Tyrion, sa sœur est coupable de tous les maux dont on l’accable. Il ne le dit pas à haute voix, il n’est pas idiot. Il préfère détourner l’attention en laissant croire à Cersei qu’il pense que Stannis ment afin d’avoir une bonne raison de revendiquer le trône.
Tyrion remarque en relisant la lettre, qu’elle se conclut par « Fait en la lumière du Maître ». Mais de quel Maître peut-il bien être question ? Stannis est un Baratheon, il devrait prier les Sept. Pycelle lui apporte la réponse : c’est le dieu des prêtres rouges. Et Littlefinger se souvient que Varys les avait informés que Selyse s’était liée à l’un d’entre eux. Varys sait qu’un prêtre a rejoint Peyredragon, mais il ignore qu’il s’agit d’une prêtresse. Personne ne semble connaître Mélisandre au Donjon Rouge.
Tyrion songe à utiliser cette dévotion contraire à la foi officielle des Sept Couronnes contre Stannis. Mais Cersei réclame des mesures plus drastiques afin de contrecarrer l’effet dévastateur de ces missives.
C’était pourtant une bonne idée de faire « excommunier » Stannis par le Grand Septon. Puisque tout roi doit être oint avant son couronnement.
Chacun y va de sa proposition pour annuler l’effet des courriers :
- Cersei veut faire couper la langue à quiconque colportera ces calomnies,
- Tyrion pense qu’il vaut mieux laisser courir l’information. Tout homme de bon sens comprendra que Stannis veut s’emparer illégalement du trône. De plus, il n’apporte aucune preuve quant à la bâtardise des enfants de Cersei,
- Littlefinger approuve le plan de Tyrion sur le fait de ne pas contester les courriers, mais il propose d’aller plus loin. Il suggère de lancer une contre-offensive, une rumeur selon laquelle Stannis serait cocu et Shôren ne serait pas sa fille, mais celle de l’amant de Selyse.
Tyrion reprend l’idée de Cersei au sujet d’Axell Florent, l’oncle de Selyse, qui pourrait être le père de Shôren. Ce qui est crédible, Axell est gouverneur de Peyredragon, il vit près de Selyse, et partage avec la petite fille certaines caractéristiques physiques. De plus, cela permettrait de retourner la calomnie de Stannis : sa fille serait une bâtarde issue de l’inceste.
Mais Littlefinger a une idée encore plus scabreuse. Il veut suggérer que Bariol, le fou du roi, serait le père de Shôren. On sent là toute la perversité de Petyr Baelish. Il va jusqu’à comparer les marques laissées par la grisécaille sur le visage de la petite, avec les tatouages de Bariol. Même Pycelle est choqué par son ignorance.
Cersei apprécie beaucoup cette idée. Elle traite Baelish de pervers, ce qui sonne comme un compliment dans la bouche de la reine. Tyrion le perçoit très bien. Il rajoute que Baelish est également un excellent menteur. Il n’y a nulle flagornerie dans cette remarque. Fin psychologue, il comprend à quel point Littlefinger est dangereux, plus qu’il ne l’imaginait.
Dans cette scène, Littlefinger nous apparaît dans toute sa bassesse. Il compare Shôren aux gargouilles de Peyredragon, invente cette histoire d’adultère grotesque, et tout cela sans jamais se départir de sa suavité. Si nous avions encore quelques doutes au sujet de sa moralité, ils sont levés.
Baelish trouve même le moyen de faire colporter la rumeur, sans impliquer le Donjon Rouge, en utilisant les prostituées comme pipelettes. Il avoue posséder un bordel, ce qui ne choque personne. Et il propose d’utiliser Varys pour répandre le mensonge dans les tavernes.
Tiens donc, Varys n’est toujours pas réapparu.
Littlefinger le fait aimablement remarquer à Cersei. Il ne doit pas porter l’araignée dans son cœur. Et cela Tyrion l’a bien perçu.
Il se retire du Conseil, pour aller s’occuper d’affaires. Cersei veut savoir de quoi il en retourne. Il rétorque qu’il prépare une surprise pour Joffrey. Une chaîne. Mais celle-ci ne se porte pas autour du cou.
Cersei, croit, à tort que Tyrion veut ainsi acheter l’attachement de Joffrey. Elle est loin du compte. Tyrion lui rétorque :
Oh, mais je ne doute pas que l’affectation du roi ne me soit acquise, autant que la mienne à lui.
Derrière son ironie, Tyrion a du mal à masquer les sentiments que lui inspirent Joffrey. Il n’est certainement pas son neveu préféré…
II/ La préparation de la chaîne : une bataille à venir
Tyrion rejoint la tour de la Main, en compagnie de Bronn. Celui-ci se comporte en serviteur zélé, mais avec son langage peu châtié. Il ne faut pas exagérer, Bronn reste fidèle à lui-même :
Attendant mon bon plaisir. Voilà qui me charme l’oreille, Bronn. Tu sonnes presque comme un authentique courtisan. D’ici que tu t’agenouilles…
Va te faire foutre, nabot.
Cet échange montre aussi la complicité entre Tyrion et Bronn. Entre eux, l’étiquette est plus un jeu qu’autre chose.
Il y retrouve Podrick Payne l’écuyer que son père lui a attribué. Tyrion se méfie encore de lui, mais à tort. Sous ses aspects maladroits, Podrick se révèlera fidèle.
Tout le passage qui précède l’audience avec les forgerons distille un aspect de Tyrion dont nous n’avons pas toujours conscience. Il aime les attributs du pouvoir. Que ce soit les flatteries de Bronn : « les forgerons se trouvent dans la salle d’audience, attendant votre bon plaisir », même si elles dissimulent sans doute une part de moquerie. Il apprécie les beaux atours qu’il revêt pour la rencontre, comme le pourpoint « de velours noirs tapissé de clous d’or en mufles léonins », le manteau de soie cramoisie, ou encore la chaîne en or de la Main du roi. Une chaîne qu’il a dû faire fabriquer spécialement. Elle ne ressemble pas à la broche que portait Ned Stark. De même, tout le décorum de la salle d’audience de la Main, avec ses riches tapis, est à son goût. Et enfin, il aime se faire annoncer comme un prince : « Tyrion Lannister, Main du roi », et voir ses auditeurs s’agenouiller à son entrée. Tout cela lui plait beaucoup.
Tyrion semble avoir oublié qu’il n’est Main que par intérim. Le destin se chargera de le lui rappeler.
Podrick a porté un sac qui contient un modèle de trois anneaux massifs en fer. Tyrion en veut mille autres sur le même modèle, afin de faire fabriquer une chaîne. Les forgerons ne comprennent pas quelles sont les intentions de Tyrion. Le primo-lecteur non plus.
Les forgerons lui rappellent qu’ils ont d’autres commandes à honorer, celles de la reine Cersei, qui veut des équipements et des armes pour les manteaux d’or. Et ils craignent le courroux de la bonne reine. Tyrion les rassure, personne ne sera puni et sa demande est prioritaire sur toutes les autres. Pour l’argent non plus, ils n’ont pas à s’en faire, Littlefinger y pourvoira. Même s’il se méfie du grand argentier, Tyrion espère qu’il financera ses projets.
Cette chaîne est destinée à former un piège pour les navires de Stannis Baratheon lorsqu’ils tenteront de prendre Port-Réal par le fleuve. Tyrion a déjà compris, en recoupant plusieurs informations, que Stannis a l’intention de s’emparer de la Capitale. Et qu’il viendra probablement par la mer. Dans le précédant chapitre, Tyrion avait appris que le Commandant de la galère le Cerf blanc comptait offrir son bateau à Stannis. Et la lecture de la lettre fameuse lettre ne peut que confirmer ses soupçons.
Tyrion est suffisamment clairvoyant pour avoir relevé que les courriers ne se contentent pas de clamer la bâtardise des enfants de Cersei. Stannis s‘est proclamé roi de Westeros, ce qui semble avoir échappé à tous les autres membres du Conseil restreint, trop focalisés sur les insultes faites à Cersei.
C’est pourtant l’annonce essentielle de la lettre. Il y a un nouveau roi putatif à Westeros. Et Tyrion se demande comment Renly, qui a déjà revendiqué le trône de fer, va réagir face à la déclaration de son frère.
Au passage, nous pouvons noter que Tyrion fait garder les entrées de la tour de la Main par ses amis des clans des montagnes. Une sage décision, après le destin funeste de la précédente Main.
Un des armuriers, un homme aisé au vu de sa tenue vestimentaire, s’approche de Tyrion pour lui indiquer que ce travail, trop grossier, n’est pas du ressort des maîtres armuriers. Il se propose plutôt de lui fabriquer une armure digne de son rang. Par la flatterie, il espère sans doute le convaincre. Il lui propose une armure « de plates et d’écailles ». Des écailles dorées. Et un « heaume à tête de démon, surmontée de grandes cornes d’or ». Les écailles, les cornes, tous ces attributs font plus penser à un dragon qu’à un lion. Tyrion, descendant des Targaryen ? De quoi alimenter la rumeur.
Tyrion décline l’offre. Ses futurs combats il compte les mener depuis son siège de Main du roi, pas sur le champ de bataille. L’expérience guerrière auprès de son père lui a probablement laissé un goût amer. Pourtant, il sera obligé de revêtir l’armure à nouveau. Lorsque Port-Réal sera attaquée, et que la fameuse chaîne se révèlera fort utile.
Avant de partir, Tyrion annonce aux armuriers que la fabrication de la chaîne ne se discute pas. Il leur lance même une menace à peine voilée. Tyrion joue à Cersei ?
C’est que la Main du roi a d’autres préoccupations. Il doit rejoindre un lieu secret…
III/ Le bordel de Chataya, le passage enchanté qui mène à la belle
Nous apprenons que depuis qu’il est Main du roi, Tyrion a tenté de remédier à la famine dont souffrent les habitants les plus modestes de Port-Réal. Il a fait construire des bateaux de pêche, il a ouvert le Bois-du-Roi aux chasseurs, entre autres mesures destinées à permettre au peuple de s’approvisionner en victuailles. Nous trouvons ici une autre facette de Tyrion, un homme préoccupé des intérêts des plus faibles.
Néanmoins, ses efforts ne sont guère récompensés. C’est la raison pour laquelle il se déplace en litière. Afin d’éviter les regards haineux de la foule. Cette scène préfigure les émeutes de la faim, que la famille royale subira quelques chapitres plus loin.
Pour l’instant, le lecteur ignore où va Tyrion. Mais l’endroit doit être assez éloigné du Donjon Rouge, car Tyrion s’est assoupi pendant le trajet.
Arrivés devant un bordel, Tyrion demande à Bronn de le laisser là. Il lui conseille de se rendre, avec les Oreilles Noires, dans une autre des maisons de plaisir de la rue, plus abordable que le lieu qu’il a choisi. Bronn est surpris de leur destination. Il pensait que Tyrion était fidèle à Shae. Visiblement Bronn n’a pas été mis dans la confidence. Tyrion ne lui fait pas assez confiance pour lui révéler qu’il se rend chez Shae ?
La maison de Chataya est luxueuse. Tyrion est accueilli par la patronne en personne, une grande femme noire, originaire des Îles d’Eté. Visiblement, elle sait qui il est, mais Tyrion préfère rester discret et lui demande de ne pas l’appeler par son nom, ni par son titre.
Chataya confie Tyrion à sa fille Alayaya. Ensemble, ils gravissent des marches qui mènent à l’étage, et ils font mine de se rendre dans une des chambres pour prendre du plaisir. Tous ceux qui étaient présents ce soir-là ont pu assister à la scène. Et en déduire que Tyrion fréquente les prostituées, et plus spécialement la fille de la propriétaire. C’est ce qui explique que, plus tard, Cersei, bien renseignée, pensera avoir mis la main sur la petite chérie de Tyrion, en capturant Alayaya.
Nous découvrons que la prostitution n’est pas un déshonneur dans les Îles d’Eté, puisque Chataya emploie sa fille. Même les enfants des nobles s’adonnent aux métiers du sexe dans ces contrées, c’est une façon de rendre hommage aux dieux. De quoi faire fantasmer Tyrion, lui qui s’est vu interdire par son père d’amener sa « putain » à Port-Réal. Autre continent, autres coutumes.
Nous retrouverons la liberté de mœurs de ce peuple, lorsque Samwell Tarly prendra un bateau avec Vère, afin de rejoindre Villevieille.
Après être passé par une armoire secrète, et avoir descendu des barreaux d’échelle, Tyrion se retrouve au sous-sol, près des écuries. C’est là que l’attend Varys.
Celui-ci est habillé de cuir bouilli et de maille. Méconnaissable jusque dans l’odeur qu’il dégage et sa façon de bouger. Varys maîtrise l’art du déguisement. Il porte le même accoutrement que lorsque Arya l’avait rencontré dans les catacombes du Donjon Rouge, avec Illyrio Mopatis.
Voilà donc l’endroit où il se cachait pendant que Cersei l’attendait au Conseil restreint. Tyrion, toujours soupçonneux, demande à Varys s’il peut faire confiance à Chataya. Celle-ci ne le trahira pas, apprend-il, car elle lui est reconnaissante de l’avoir débarrassé d’Allar Deem, un homme du Guet, qui avait assassiné la petite Barra et sa mère, une prostituée qui travaillait pour elle.
Tyrion indique qu’il ne pense pas avoir été suivi. Varys lui révèle alors que certains espions de Cersei sont en réalité ses espions à lui, et que la reine est persuadée de leur fidélité à son endroit. Il est bien puissant ce maître des chuchoteurs…
Néanmoins, il est possible que Tyrion ait été vu, d’où la nécessité de cette mise en scène. Varys explique que ce passage secret existe depuis longtemps. Une ancienne Main l’avait fait construire pour se rendre discrètement dans la maison de plaisir.
Il est difficile de ne pas se poser la question. De quelle Main s’agit-il ? On imagine mal Jon Arryn se rendant au bordel. Peut-être le froid Tywin Lannister, qui, nous le découvrirons plus tard, n’est pas insensible aux charmes féminins ?
Varys s’occupe ensuite de seller deux chevaux afin de gagner leur destination véritable, la demeure dans laquelle Tyrion a fait installer Shae.
Varys recouvre Tyrion d’une vieille cape élimée, trop grande pour lui. Dans le nuit, sa petite taille lui permettra de passer pour un enfant accompagnant son père. Une belle astuce !
Pendant que Varys s’affaire, Tyrion lui raconte comment s’est déroulé le Conseil restreint. Varys est déjà instruit de tous les événements.
Tyrion se demande comment Stannis a pu deviner la bâtardise des enfants de Cersei. Varys lui rétorque qu’il a pratiqué probablement comme Jon Arryn et Ned Stark, par la lecture du fameux livre sur la généalogie et l’histoire des nobles familles de Westeros, puis par déduction logique. Et peut-être que quelqu’un s’est chargé de lui mettre la puce à l’oreille ? Varys nie être cette personne. Il va même jusqu’à détourner les soupçons vers Littlefinger, à la fin de la conversation :
– Quelque traite, assurément.
Cela nous confirme que le maître des chuchoteurs et le grand argentier ne doivent guère s’apprécier.
Varys connaît le nombre de bâtards de Robert. Et il avait relevé que tous avaient les cheveux noirs. Lui aussi savait donc, depuis longtemps probablement.
Tyrion se dit que Cersei n’a pas été maligne en ne donnant naissance à aucun fils légitime de Robert. Cela aurait permis de couper court aux rumeurs. Mais Cersei a préféré se débarrasser de tous les enfants à naître qui auraient pu être de Robert.
Face à un Varys bien informé, disposant de nombreux espions, et qui vient de lui suggérer sans même prononcer son nom, que Littlefinger est celui qui a murmuré à l’oreille de Stannis, Tyrion pense que Varys est un homme redoutable et qu’il convient de redouter.
Lord Varys (…) il me semble tantôt n’avoir pas à Port-Real de meilleur ami, tantôt de pire ennemi que vous.
Ce à quoi Varys répond :
Comme c’est bizarre. Vous me faites exactement la même impression.
Dans ce chapitre, nous constatons clairement que Varys a choisi son camp en apportant son aide à Tyrion. Allant jusqu’à délaisser le Conseil restreint pour servir les intérêts de la Main. Nous pouvons nous demander pourquoi ?
Assurément, Varys a dû remarquer que Tyrion est un homme intelligent. Qu’il n’hésite pas à prendre des mesures coercitives, comme condamner Janos Slynt à prendre le noir. De plus, il est le fils du puissant Tywin. Varys doit penser qu’il vaut mieux l’avoir pour ami que comme ennemi. Et que si Tyrion lui est redevable, il pourrait lui renvoyer l’ascenseur un jour.
Peut-être espère-t-il se servir de Tyrion pour parvenir à ses fins. Même si pour le moment, nous ne voyons pas trop comment. Quoi qu’il en soit, Varys continuera à apporter son soutien à Tyrion. Avec Jaime, il sera l’organisateur de sa fuite après le meurtre de Tywin. C’est lui qui l’exfiltrera de Port-Réal, alors que tous les gardes seront à sa recherche. Il le fera voyager incognito jusqu’à Essos, et le confiera aux bons soins d’Illyrio Mopatis à Essos. Varys saura tirer parti de ce que lui doit Tyrion. Il y aura juste un grain de sable non prévu : Jorah Mormont.
Dans ce chapitre, nous percevons Tyrion avec plusieurs facettes. Nous retrouvons l’homme intelligent (il a déjà anticipé la prise de la capitale par Stannis) et doué d’un sens de l’humour aiguisé. Certes, cet humour se manifeste souvent au détriment des autres. Mais quand c’est Cersei qui en fait les frais, nous ne pouvons pas nous empêcher de rire avec lui.
Tyrion se préoccupe des plus modestes. Varys n’est pas le seul à s’intéresser au bien du royaume, comme il se plaît à le dire.
Tyrion nous apparaît aussi avec ses défauts : il aime le luxe, l’apparat et la flatterie. Il est un tantinet parano lorsqu’il pense être suivi ou espionné. Mais il n’a peut-être pas tort. Quelqu’un va bien renseigner Cersei au sujet d’Alayaya.
Enfin, Tyrion semble réellement attaché à Shae. Il l’a installée dans une demeure confortable, en ville, et à l’abri des regards. Il lui rend visite ici pour la première fois, ne voulant pas la mettre en danger. Il ne fréquente aucune autre fille. Tyrion est amoureux. Pour l’instant, il ne doute pas de la réciprocité de ses sentiments.
Ce chapitre est riche, et je n’ai pas exploré toutes les pistes (par exemple l’idée que Joffrey a l’âge de fréquenter les prostituées). A vous la main 🙂
- Ce sujet a été modifié le il y a 3 années et 8 mois par Liloo75.
- De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
- Grâce aux êtres de votre espèce.
- Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.26 mars 2021 à 11 h 44 min #153119Ser Aemon Belaerys- Exterminateur de Sauvageons
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Merci Liloo, il se passe beaucoup de choses dans ce chapitre et tu as bien mis en évidence le plus important. Quelques remarques en vrac :
Cersei digère mal d’être accusée d’inceste, d’adultère et de félonie. Dupoint de vue de Tyrion, sa sœur est coupable de tous les maux dont on l’accable. Il ne le dit pas à haute voix, il n’est pas idiot. Il préfère détourner l’attention en laissant croire à Cersei qu’il pense que Stannis ment afin d’avoir une bonne raison de revendiquer le trône.
Cersei ne retient de la lettre que l’accusation d’inceste, c’est à dire ce qui touche à elle, alors que comme Tyrion le fera, il faut se rendre compte que la revendication du trône par Stannis veut dire qu’il finira par attaquer Port Real.
Tout le passage qui précède l’audience avec les forgerons distille un aspect de Tyrion dont nous n’avons pas toujours conscience. Il aime les attributs du pouvoir. Que ce soit les flatteries de Bronn : « les forgerons se trouvent dans la salle d’audience, attendant votre bon plaisir », même si elles dissimulent sans doute une part de moquerie.
Il a du mal à se l’avouer mais Tyrion aime beaucoup avoir du pouvoir et de l’importance, pour être au centre de l’attention.
Arrivés devant un bordel, Tyrion demande à Bronn de le laisser là. Il lui conseille de se rendre, avec les Oreilles Noires, dans une autre des maisons de plaisir de la rue, plus abordable que le lieu qu’il a choisi. Bronn est surpris de leur destination. Il pensait que Tyrion était fidèle à Shae. Visiblement Bronn n’a pas été mis dans la confidence. Tyrion ne lui fait pas assez confiance pour lui révéler qu’il se rend chez Shae ?
Bien vu ! J’avais pas fait attention à ce détail, qui n’aura pas beaucoup d’importance, mais qui montre que Tyrion reste prudent avec Bronn.
-"Comment veux-tu mourir, Tyrion, fils de Tywin ?"
- "Dans mon lit, à l’âge de 80 ans, le ventre plein de vin et ma queue dans la bouche d’une pute. "26 mars 2021 à 12 h 08 min #153120R.Graymarch- Barral
- Posts : 10373
Un chapitre très intéressant en première lecture car l’intrigue avance, et vu qu’on est aussi dans le « camp » de Stannis, on voit les répercussions de ce qu’on a lu auparavant (de plus, Tyrion est assez « délicieux » à suivre). Et en relecture, on perçoit en effet pas mal de petits détails.
Tout commence au Conseil restreint, où, en marge de la situation à régler, on observe en effet un ballet entre les différents participants. On a en plus la chance de savoir ce que pense Tyrion. C’est assez savoureux. Néanmoins, il garde pour lui ce qu’il pense vraiment, comme quoi il a appris à fermer sa grande gueule quand il sait que ça peut lui nuire (et au vu des personnes autour de la table, c’est sans doute beaucoup plus prudent)
Cersei turned on him in green-eyed fury. “Are you utterly witless? Did you read what he says? The boy Joffrey, he calls him. And he dares to accuse me of incest, adultery, and treason!”
Only because you’re guilty. It was astonishing to see how angry Cersei could wax over accusations she knew perfectly well to be true. If we lose the war, she ought to take up mummery, she has a gift for it.
En plus du message, Tyrion s’intéresse aux détails, la formule de politesse (well, plus ou moins) employée par Stannis. C’est en effet crucial pour la suite.
Quant aux solutions proposées, Cersei va beaucoup trop loin car elle est ciblée (c’est donc assez compréhensible), cependant, elle écoute tout de même ses conseillers. Tyrion, même prudent, est assez direct
“When you tear out a man’s tongue, you are not proving him a liar, you’re only telling the world that you fear what he might say.”
C’est le plan de Littlefinger qui est adopté par Cersei. Cela redore son blason mais cela le dévoile aussi. Tyrion est malin et prend note. Combat de regards entre yeux de différentes couleurs^^
“Lord Petyr, you are a wicked creature.”
“Thank you, Your Grace.”
“And a most accomplished liar,” Tyrion added, less warmly. This one is more dangerous than I knew, he reflected.
Littlefinger’s grey-green eyes met the dwarf’s mismatched stare with no hint of unease. “We all have our gifts, my lord.”
The queen was too caught up in her revenge to take note of the exchange.
Quand Tyrion quitte les lieux de manière un peu cavalière, il retrouve Bronn et croise lady Castelfoyer (hum).
Puis c’est la visite des forgerons et en effet, Tyrion prend moins de gants qu’avec sa soeur. Il ne donne pas ses raisons (par paranoïa ? goût du mystère ? prudence que cela arrive aux oreilles de Stannis ? pour ne pas spoiler le lecteur ?).
“Master Salloreon, I plan to fight the rest of my battles from this chair. It’s links I need, not demon horns. So let me put it to you this way. You will make chains, or you will wear them. The choice is yours.”
Puis il sort et dans la rue, il est très méfiant.The ones who look the most suspicious are likely innocent, he decided. It’s the ones who look innocent I need to beware.C’est pas Littlefinger qui a l’air innocent ? ^^ On peut se rire de sa paranoïa, mais quand on repense à Ned qui était un peu trop confiant, on relativiseArrivé au bordel, Chataya insiste lourdement pour qu’il sache qu’elle sait qui il est. Malgré les avertissements de Tyrion.Ensuite, on rencontre Varys (oh surprise) qui nous dit (prendre des pincettes) que la loyauté (relative) de Chataya vient des actions précédentes de Tyrion. Comme quoi, bonne pioche !Au passage, Varys fait encore une leçon sur les comédiens et sur le fait que les gens voient ce qu’ils ont l’habitude de voir“Men see what they expect to see,” Varys said as he fussed and pulled. “Dwarfs are not so common a sight as children, so a child is what they will see. A boy in an old cloak on his father’s horse, going about his father’s business. Though it would be best if you came most often by night.”Ca se finit par une phrase qui pourrait être une version pervertie de CasablancaTyrion let the eunuch help him mount. “Lord Varys,” he said from the saddle, “sometimes I feel as though you are the best friend I have in King’s Landing, and sometimes I feel you are my worst enemy.”“How odd. I think quite the same of you.”Surtout quand on pense à Littlefinger plus haut ou à la relation bizarre entre Varys et Ned. Tyrion est honnête dans ce qu’il dit à Varys. On sent qu’ils sont au mieux alliés de circonstance. Tant qu’il y a des rivaux (ennemis ?) en communJe sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
MJ par intérim de Les Prétendants d'Harrenhal (2024-), rejoignez-nous
DOH : #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais27 mars 2021 à 6 h 40 min #153133darkdoudou- Pas Trouillard
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Merci Liloo75 pour la présentation.
J’ai trouvé que ce chapitre était celui du « don ». En anglais « gift » a le même double sens qu’en français, à la fois cadeau et talent inné. La première qui a un don dans les pensées de Tyrion, c’est Cersei :
if we lose the war, she ought to take up mummery, she has a gift for it. Si nous perdons la guerre, elle fera bien de monter sur les planches, elle est douée pour la comédie.
Littlefinger est aussi distingué :
« And a most accomplished liar, »[…] »We all have our gifts, my lord. » -Et un menteur hors pair »[…] « Chacun ses dons, messire. »
Sa grande qualité est en effet d’avoir doté l’épouse légitime de Stannis d’un amant :
Qui pourrions-nous donner pour amant à lady Selyse ?
Tyrion n’oublie pas de faire des cadeaux au Roi :
Tyrion said. « I’m having a gift made for Joffrey. A little chain. » Je fais réaliser un présent pour Joffrey. Une petite chaîne.
Tant de générosité de Tyrion ne sera pas vain : Varys lui offre de son côté un chemin secret pour rejoindre sa belle. Et sur le passage Chataya donne une leçon étonnante sur les cadeaux faits par les dieux :
Les dieux ont fait nos corps tout autant que nos âmes, non ? Ils nous donnent des voix pour les adorer par nos chants. Ils nous donnent des mains pour leur bâtir des temples. Et ils nous donnent le désir pour les adorer par nos accouplements.
Tyrion nous apparaît aussi avec ses défauts : il aime le luxe, l’apparat et la flatterie. Il est un tantinet parano lorsqu’il pense être suivi ou espionné. Mais il n’a peut-être pas tort. Quelqu’un va bien renseigner Cersei au sujet d’Alayaya.
La paranoïa de Tyrion, comme celle de Ned avant lui, est bien alimentée par les propos de Varys qui laisse penser que les espions invisibles sont partout
« Je n’ai vu trace d’aucun de ses espions dans mon ombre.
— Je suis charmé de l’apprendre, messire. Comme certains des gens aux gages de votre sœur sont aussi – à son insu le plus total – aux miens, je me sentirais personnellement outragé s’ils s’étaient avachis au point de se laisser repérer.Dans AGOT je m’étais posé des questions sur la réalité des « hommes de la Reine » qui étaient mis en avant par Littlefinger et Varys pour inquiéter la Main. Je continue de m’interroger sur ce réseau d’espionnage parallèle : existe-t-il vraiment, ou n’est-il qu’une couverture pour cacher des renseignements donnés à Cersei par Littlefinger ou Varys ? Nous découvrirons plus tard que Lancel et Pycelle sont bien des « hommes de la Reine », mais ce ne sont certainement pas eux qui guettent dans les rues de Port-Réal.
27 mars 2021 à 21 h 46 min #153158Yfos- Terreur des Spectres
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Merci Liloo pour l’analyse de ce long chapitre.
Tyrion reprend l’idée de Cersei au sujet d’Axell Florent, l’oncle de Selyse, qui pourrait être le père de Shôren. Il veut suggérer que Bariol, le fou du roi, serait le père de Shôren. On sent là toute la perversité de Petyr Baelish.
C’est une idée scabreuse, certes mais c’est malin. Accuser Selyse d’inceste, ça ressemble trop à une copie de l’accusation portée par Stannis. De plus, cette accusation n’a pas la même portée. Stannis explique que Joffrey est illégitime. Le but de Littlefinger est de ridiculiser Stannis et, par ricochet, son accusation.
Tout le passage qui précède l’audience avec les forgerons distille un aspect de Tyrion dont nous n’avons pas toujours conscience. Il aime les attributs du pouvoir.
En effet, j’ai moi aussi parfois tendance à l’oublier. Son nanisme exacerbe peut-être cet aspect: il évoque parfois sa peur d’être tourné en ridicule et prend donc des mesures pour y échapper.
Les forgerons lui rappellent qu’ils … craignent le courroux de la bonne reine.
Cersei sait se faire aimer: elles menace de clouer des langues, de faire écraser des mains … Pycelle dit que menacer de clouer des langues est une sage mesure. Y croit-il vraiment? Est-il traitre ou incompétent comme se le demande Tywin Lannister?
Tyrion, lui, est efficace: il répond concrètement aux interrogations des forgerons sur le côté financier et l’approvisionnement. D’autres leur auraient dit de se débrouiller.
Tyrion se demande comment Stannis a pu deviner la bâtardise des enfants de Cersei .
Varys connaît le nombre de bâtards de Robert.
Il me semble que Stannis et Jon Arryn sont allés ensemble examiner Gendry.
Par contre, Varys ne parle que de 8 bâtards. Maggy la Grenouille en annonce 16.
Varys recouvre Tyrion d’une vieille cape élimée, trop grande pour lui. Dans le nuit, sa petite taille lui permettra de passer pour un enfant accompagnant son père. Une belle astuce !
Syrio Sorel prévient Arya contre le fait de se faire abuser par ce que l’on croit voir, de laisser la pensée précéder au lieu de suivre. Ceci confirme que beaucoup se font avoir, comme tous les candidats éconduits au poste de première épée du Grand Amiral de Braavos.
Dans AGOT je m’étais posé des questions sur la réalité des « hommes de la Reine » qui étaient mis en avant par Littlefinger et Varys pour inquiéter la Main. Je continue de m’interroger sur ce réseau d’espionnage parallèle: existe-t-il vraiment, ou n’est-il qu’une couverture pour cacher des renseignements donnés à Cersei par Littlefinger ou Varys
Je ne m’étais jamais posé la question mais, en effet, beaucoup plus tard, lorsque Qyburn aura remplacé Varys, Cersei ne parle que du réseau de celui-ci, se disant que Varys n’était pas aussi précieux que ça puisque ses oisillons s’adressent maintenant au nouveau maître des chuchoteurs. A aucun moment, elle ne pensera à un réseau qui lui serait propre. Elle ne semble avoir que les Potaunoir, qui ne sont pas à elle.
- Cette réponse a été modifiée le il y a 3 années et 8 mois par Yfos.
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28 mars 2021 à 10 h 35 min #153168Liloo75- Fléau des Autres
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Varys connaît le nombre de bâtards de Robert.
Il me semble que Stannis et Jon Arryn sont allés ensemble examiner Gendry. Par contre, Varys ne parle que de 8 bâtards. Maggy la Grenouille en annonce 16.
Dans AGOT je m’étais posé des questions sur la réalité des « hommes de la Reine » qui étaient mis en avant par Littlefinger et Varys pour inquiéter la Main. Je continue de m’interroger sur ce réseau d’espionnage parallèle: existe-t-il vraiment, ou n’est-il qu’une couverture pour cacher des renseignements donnés à Cersei par Littlefinger ou Varys
Je ne m’étais jamais posé la question mais, en effet, beaucoup plus tard, lorsque Quyburn aura remplacé Varys, Cersei ne parle que du réseau de celui-ci, se disant que Varys n’était pas aussi précieux que ça puisque ses oisillons d’adressent maintenant au nouveau maître des chuchoteurs. A aucun moment, elle ne pensera à un réseau qui lui serait propre. Elle ne semble avoir que les Potaunoir, qui ne sont pas à elle.
Varys a probablement un réseau d’espions bien étoffé. Il est informé de tout.
Pour Cersei, j’en doute également. A part Varys et Littlefinger personne d’autre ne parle des hommes de la reine. Dans le chapitre de Tyrion, Varys mentionne les espions de Cersei pour effrayer Tyrion, déjà inquiet. C’est une façon de lui dire : regardez comme je vous suis indispensable.
Petyr Baelish avait fait de même avec Ned Stark alors qu’il faisait semblant de l’aider à trouver l’assassin de Jon Arryn. Il lui avait montré la cour du Donjon rouge en lui désignant les espions de Varys et de Cersei (c’est la scène dont parle darkdoudou). Une stratégie pour se présenter comme fiable et incontournable.
Edit : pour le nombre de bâtards de Robert, je me suis dit que Varys ne connaît que les bâtards nés depuis que Robert est à Port-Real. Or, Robert a commencé à essaimer très tôt dans sa jeunesse. Peut-être que certains bâtards ont échappé à l’araignée ?
- Cette réponse a été modifiée le il y a 3 années et 8 mois par Liloo75.
- De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
- Grâce aux êtres de votre espèce.
- Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.28 mars 2021 à 10 h 50 min #153172R.Graymarch- Barral
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En supposant que Maggy ait raison (ce qui n’est pas dit), cela implique aussi des bâtards comme Mya Stone ou Edric Storm qui sont hors de portée de Varys
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DOH : #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais29 mars 2021 à 17 h 01 min #153238Sandrenal- Pas Trouillard
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Dans ce chapitre, nous constatons clairement que Varys a choisi son camp en apportant son aide à Tyrion. Allant jusqu’à délaisser le Conseil restreint pour servir les intérêts de la Main. Nous pouvons nous demander pourquoi ?
J’anticipe un peu sur Tyrion IV mais Varys choisit Tyrion sur Cersei parce qu’il est suffisamment intelligent pour comprendre que Tyrion a efficacement limé les griffes de Cersei et est actuellement le véritable pouvoir à Port-Réal. La survie de Varys à la Cour dépend de sa capacité à se rendre indispensable, donc de sa clairvoyance. Il n’a ni nom ancien, ni sympathie, ni protection. Qu’un roi ou une Main décide qu’il peut se passer de lui et Varys perd sa tête. Et dans ACOK, la personne qui peut se débarrasser de Varys, c’est Tyrion. Se mettre du côté du plus fort est une nécessité pour Varys, il le fait dans ACOK et il le refera dans ASOS en lâchant Tyrion pour Tywin.
Et au-delà des guéguerres internes du Donjon rouge, la situation stratégique du royaume impose aussi à Varys d’aider Tyrion. Varys sait bien qu’il ne sera pas épargné en cas de victoire de Stannis (probablement pas par Renly non plus d’ailleurs). En admettant qu’il parvienne à s’enfuir, la prise de Port-Réal dans ACOK par Stannis ou par Renly met quasiment fin à la guerre (les enfants de Cersei sont probablement exécutés, Tywin n’a plus d’objectif de guerre et est coincé entre les Baratheons et les Stark) ruinant ainsi tous les plans à long terme de Varys. Or, Tyrion est bien plus compétent que Cersei pour organiser la défense de la capitale.
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