ACOK 51 – Theon IV

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    Liloo75
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    ACOK 51 – Theon IV
    Au fil des pages – liste des sujets

    ACOK 50, Tyrion XI ACOK 52, Jon VI

    L’orgueil précède la chute…

     

    Précédemment Theon s’est emparé de Winterfell, le château des Stark, par la ruse et avec une poignée d’hommes seulement.

    Il a obligé Brandon, prince de Winterfell en l’absence de Robb, à le reconnaitre tel le nouveau seigneur du domaine et à lui donner le titre de « prince », car désormais il se voit comme le prince de Winterfell, mais aussi tel le prince du Nord, puisque son père Balon Greyjoy s’est autoproclamé roi des Iles et du Nord.

    Il a fait tuer Mikken le forgeron, qui refusait de se soumettre. Il a pris à son service Schlingue et Osha, deux prisonniers des Stark, qui lui ont prêté allégeance.

    Enfin, il a envoyé Stygg à Motte-la-Forêt, afin de prévenir sa sœur Asha. Il espère des renforts. Car Theon ne dispose que de très peu d’hommes, et il ne pourra pas tenir une forteresse telle que Winterfell, encore très longtemps.

    La mer a bien submergé le château comme l’avait prédit Jojen Reed. Le septon Chayle, Mikken et Panse-à-bière sont morts noyés conformément au rêve vert de Jojen.

    Dans ce chapitre, j’ai essayé de donner quelques avertissements à Theon, comme le ferait une grande sœur parlant à son frère. Même si je sais pertinemment que Theon n’aime pas les conseils, surtout s’ils viennent d’une femme qui lui rappelle Asha.

    La scène se déroule sur une journée, au cours de laquelle les événements vont de mal en pis pour Theon, et qui laisse entrevoir le début de sa déchéance.

    I/ Un réveil brutal

    Theon dort dans la chambre du seigneur de Winterfell, dans le lit de lord Eddard. Il espère peut-être ainsi se sentir plus châtelain, en endossant les atours de l’ancien seigneur. Cette ambiance ne lui accorde cependant pas le repos.

    Il n’a pas l’esprit tranquille, il se réveille en sursaut, aux côtés de Kyra, la serveuse de la taverne de la ville d’hiver, devenue sa chaufferette.

    Ce n’est pas le bruit qui l’a réveillé, mais plutôt le silence, car tout est calme autour de lui : Kyra est dans les bras de Morphée, Wex, son écuyer, est allongé devant son lit. Lui aussi dort profondément.

    Mais quelque chose ne va pas. Theon a beau se sermonner, se reprocher ses vaines inquiétudes, il y a maldonne. Il va jusqu’à la fenêtre et observe l’extérieur du château, la nuit. Puis l’évidence lui apparaît : les loups, il ne les entend plus. Il s’était tellement habitué à leurs hurlements qu’il avait intégré ce bruit à son environnement sonore.

    Or, si les loups ne crient plus, ils se sont forcément échappés. Theon est pétrifié à l’idée de les voir gambader en toute liberté dans l’enceinte du château. Il les connaît, il sait leur férocité, surtout envers celui qui malmènerait leurs maîtres.

    Il réveille Wex, et interpelle un des hommes de son équipage, Urzen. Il veut vérifier si les loups sont toujours enfermés et si les enfants Stark dorment dans leurs chambres. Il apprend qu’ils se sont envolés, les uns et les autres.

    Pour Theon, c’est la catastrophe, les loups sont libres et ses otages ont disparu. Il pense immédiatement à sa sœur Asha, qui va bien se fiche de lui si elle apprend que les deux héritiers Stark lui ont glissé entre les mains. Theon fait toujours un complexe d’infériorité par rapport à sa sœur. Il redoute son jugement. Elle a été élevée comme une véritable Fer-née. Elle sait naviguer, commander aux hommes, elle maîtrise les usages. Lui a tout à prouver.

    Prendre Winterfell était, aux yeux de Theon, un moyen de montrer sa valeur en tant que chef combattant et héritier Fer-né, aux yeux de son père. Mais s’il a perdu ses otages, tout est fichu.

    Néanmoins, son premier réflexe est de se comporter tel que Ned Stark l’aurait fait. Le fantôme de lord Eddard plane encore au-dessus de Theon. Même s’il prétend être un Greyjoy désormais, Theon est marqué par l’éducation que lui a donnée Ned Stark. Il voudrait agir en véritable seigneur de Winterfell:

    Faire preuve d’autant de sang-froid et de discernement que lord Eddard lui-même en telle occurrence.

    C’est la preuve qu’il est tiraillé entre deux cultures, et que les automatismes acquis au cours des dix derniers ne sont pas prêts de le quitter.

    Il s’habille à la hâte, et fait rassembler tous les habitants du château dans la cour. Il est persuadé de certains d’entre eux sont complices de la fuite des enfants. Il les trouve bien ingrats à son endroit, alors qu’il pense les avoir « bien traités ».

    Si Theon a tué le septon Chayle, c’est parce qu’il fallait bien sacrifier quelqu’un au dieu noyé. Et Mikken est allé au-devant de sa propre mort en refusant l’obéir. Les autres devraient être reconnaissants d’être encore en vie.

    Mais Theon est à côté de la plaque. En tuant plusieurs serviteurs des Stark, c’est comme s’il les avait tous agressés. Désormais chacun sait que demain cela peut être son tour de mourir parce que le « prince » est contrarié. De plus, Theon s’est emparé de la place par la force. Ce sont les Stark qui dirigent Winterfell depuis des milliers d’années. Seul un Stark a la légitimité pour s’asseoir dans le fauteuil de Robb. Tout cela, Theon devrait le savoir puis qu’il a été élevé comme pupille par lord Eddard. Mais Theon n’a pas retenu la leçon. C’est à croire qu’il n’a rien appris en dix ans.

    Même Tyrion, qui est un Lannister, donc bien éloigné de la culture nordienne en théorie (mais Tyrion est intelligent, n’est-ce pas ?), sait que « seul un Stark pourrait être sire de Winterfell » (ACOK 50, Tyrion XI).

    Pour ne rien arranger Theon vire parano. Il s’imagine une conspiration contre sa personne.

    Non Theon, personne parmi l’assemblée n’a ourdi de complot contre toi. Les enfants se sont bien enfuis, mais leurs complices sont avec eux.

    C’est ce que nous apprenons de la bouche de Lorren le noir, un des hommes de Theon.

    Lorren a découvert l’endroit par lequel les enfants Stark ont filé. Ils ont emprunté la porte du Veneur qui mène directement à l’extérieur de l’enceinte.

    Loucheur et Drennan, deux Fer-nés étaient chargés de la garder. Visiblement, ils ont failli à leur mission. Loucheur a été vraisemblablement attaqué par les loups. Quant à Drennan, il s’est fait piéger par une femme. C’est lui qui avait violé Palla, la fille de Farlen. Son goût pour les filles lui a coûté cher, ici. Il est retrouvé égorgé, les braies sur ses chevilles. Deux verres et du fromage se trouvent à proximité de lui.

    On devine aisément que Drennan a été séduit par une femme, qu’il a laissé tomber son pantalon, et que celle-ci lui a réglé son compte avec le couteau à fromage. Nous ne savons pas encore qui est cette femme, mais il est aisé de deviner Osha derrière ce piège. Elle est suffisamment maligne pour avoir séduit Drennan, et assez forte pour l’avoir égorgé. Theon ne disposait pas assez d’hommes pour garder la double enceinte de Winterfell. Il a fait avec les moyens dont il disposait, et il a dû faire des choix.

    Theon n’a pas réfléchi lorsqu’il a décidé de prendre Winterfell. S’il pouvait s’emparer de la forteresse avec une poignée d’hommes, face à des habitants désarmés et leur petit seigneur infirme, il n’avait pas les moyens de la conserver. C’est sa vision à court terme qui l’a perdu, et qui lui causera d’autres ennuis par la suite.

    Urzen fait remarquer que Loucheur aurait pu sonner le cor afin de donner l’alerte. Theon trouve sa réflexion stupide et ne se gêne pas de le lui faire remarquer vertement. Attaqué par deux loups géants, Loucheur n’avait pas le temps de réagir. C’est certain. Certes Theon a raison, mais il n’était pas obligé d’être aussi blessant.

    Il va même jusqu’à malmener Urzen physiquement. Ce n’est pas très malin et ce n’est pas ainsi qu’il conservera l’estime de ses hommes. Urzen est un homme fidèle à Theon, il ne mérite pas un tel traitement.

    Décidément, Theon n’est pas très doué dans ses relations avec les autres, même lorsqu’ils sont ses alliés. Il a l’art de les rebuter.

    Il se prend à regretter de ne pas avoir fait abattre les loups immédiatement. Mais il est trop tard pour les regrets. Il faut agir.

    Theon a rassemblé tous les habitants dans la cour du château. Ils sont cernés par des Fer-nés armes au poing. De quoi les effrayer. Mais aucun ne souffle mot.

    Il veut savoir combien d’hommes et de femmes sont manquants. C’est Schlingue qui lui répond. Il en manque six : les deux Stark, les enfants Reed, Hodor et Osha.

    Theon avait compris que Osha se cachait derrière le piège tendu à Drennan.

    Mais il ne soupçonne en rien Schlingue. On l’aurait presque oublié celui-ci, le nouvel allié de Theon. Il sent le savon, et ses cheveux flottent au vent. Schlingue est ainsi surnommé car il dégage une odeur pestilentielle, malgré ses nombreux bains quotidiens. Il ne lui paraît pas suspect qu’il sente la rose ?

    Theon, tu devrais te méfier, ce gars n’est pas net.

    Aux écuries, tous les chevaux sont présents, même Danseuse, l’équidé spécialement équipé pour le handicap de Bran.

    Cela signifie que tous les fugitifs sont à pied, et laisse espérer une traque rapide.

    Theon demande aux habitants s’ils leur ont fourni de l’aide : vêtements, armes, etc. Mais aucun ne pipe mot. Pourtant, il les connaît tous, pour les avoir côtoyés pendant des années : Gage le cuisinier, vieille Nan et ses contes terrifiants. Joseth qui s’occupe des chevaux, Farlen le maître-piqueux qui lui a tout appris sur les chiens de chasse. Tous détournent le regard devant lui.

    Ils me détestent.

    Évidemment qu’ils te détestent Theon. Ils ont servi lord Eddard pendant des lustres, et tu viens de lui voler son château. Ils t’ont traité comme un des enfants Stark, alors que tu es un Greyjoy. Et tu t’imagines que c’est en les menaçant que tu obtiendras quelque chose d’eux ?

    Ils avaient confiance en toi, et tu les as trahis.

    Nan le regarde comme un étranger. C’est ce qu’il est devenu, un étranger à Winterfell.

    Schlingue propose de les écorcher, pour les faire parler. C’est ainsi que l’on pratique à Fort-Terreur. En qualité de serviteur des Bolton, cette solution paraît logique. Néanmoins, elle arrive à un moment inopportun, alors que toutes les informations utiles sont connues.

    Mais Theon ne veut pas faire usage de telles pratiques, il promet que tant qu’il sera seigneur de Winterfell, personne ne sera écorché. Il sous-entend qu’il saura protéger ses sujets des Bolton et de leurs usages barbares. Là encore Theon se comporte en Stark, sans en avoir conscience probablement.

    Ha, Theon, mieux vaut éviter de faire des promesses que tu seras incapable de tenir…

    II/ Le départ pour la chasse

    Dès l’aube, Theon prépare son équipe afin de traquer les fuyards. Il compose un groupe mixte, avec des hommes de Winterfell, qui ont les qualités requises pour une telle entreprise (chasseurs, archers) et des Fer-nés en qui il a confiance pour assurer ses arrières.

    Farlen, le maître-piqueux refuse d’obéir dans un premier temps.  Il ne veut pas pourchasser ses « propres seigneurs légitimes ». Cette réflexion montre, une fois de plus, que Theon n’a pas réussi à s’imposer comme prince de Winterfell. Il lui faudra menacer Farlen, afin qu’il consente à obéir, de mauvaise grâce. Il amène mestre Luwin avec eux car il n’a aucune confiance en lui et ne souhaite pas le laisser libre dans le château en son absence.

    A cet équipage, vient se rajouter un des deux Walder, le Petit sans doute, au vu de son arrogance (Il veut une peau de loup, ce garnement !). Il prétend avoir déjà chassé le sanglier. A priori, il exagère, car son cousin se gausse de lui, mais il fera partie l’expédition.

    La garde du château est confiée à Lorren le Noir, une manière comme une autre de garder un œil sur les habitants, et de les effrayer.

    L’expédition se met en marche. Certains hommes sont équipés d’instruments propices à la traque aux loups. Schlingue, pour sa part, trimballe un ballot bien étrange rempli de je ne sais quoi. Theon ne l’interroge pas, même si ce sac l’interpelle.

    Il s’est muni, quant à lui, de son arc, espérant probablement récidiver l’exploit accompli face aux sauvageons qui menaçaient Bran. Sauf qu’ici, c’est Brandon qui est devenu le gibier.

    Une meute de chiens les accompagne. Certains sont capables de faire face à des loups géants d’après Theon. Il peut toujours le penser…

    Au départ, la piste est facile à suivre, grâce aux traces laissées par Hodor, notamment. Mais elle mène au Bois-aux-Loups, et cette perspective n’enchante pas Theon. Le territoire est sombre, et le cheminement difficile dans ces bois, même pour les chevaux.

    Theon ne s’attendait pas à ce que les fugitifs prennent cette direction. Si jamais Asha vient à les trouver avant lui, il va passer pour un idiot aux yeux de sa sœur. Et cela lui est insupportable.

    Theon a une piètre opinion des femmes. Il compare Osha à Asha à cause de la sonorité de leurs prénoms, il qualifie sa sœur de « monstrueuse ». La petite Reed n’a eu droit qu’à un regard de concupiscence. Il n’a pas dû remarquer qu’elle est armée et apte à se défendre en cas de danger. Il évoque Sansa comme un « joli bibelot » dont l’union lui aurait permis d’asseoir son autorité sur Winterfell.

    Chemin faisant, mestre Luwin demande à Theon de se montrer indulgent envers Bran et Rickon, qui ne sont que des enfants. Mais Theon ne se fiche pas mal de leur sort, tout ce qu’il perçoit, c’est que les Stark ont plus de valeur vivants que morts. Les autres membres de l’équipage, il n’en a cure.

    Luwin est obligé de lui expliquer que Jojen et Meera sont précieux également. Leur père, Howland Reed a les moyens de rendre la vie impossible à Victarion Greyjoy, qui se trouve à Moat Cailin, tout près du domaine des paludiers. Theon n’avait pas envisagé cette problématique. Et ce n’est pas la seule qu’il a négligée. Toute cette absence de projection, de réflexions stratégiques, porte les germes de son propre malheur.

    Sur la route, où il devient de plus en plus difficile de progresser, les traqueurs tombent sur un orignac, dévoré par les loups. Mais l’animal ne porte aucune trace d’un prélèvement de viande opéré par les hommes. Theon s’interroge sur la piste qu’ils sont en train de suivre, ce qui ne fait qu’accroître son anxiété, sa peur d’échouer.

    Plus loin, les marques s’arrêtent près d’un ruisseau. A priori les loups ne l’ont pas traversé, et il n’y a pas d’empreintes laissées par un humain.

    Theon comprend que les loups et les hommes se sont dissociés plus tôt sur le chemin. Furieux, il s’en prend aux pisteurs. C’est forcément la faute des autres…

    Il sépare son groupe en deux : une partie va faire le chemin en sens inverse afin de retrouver le lieu où les fugitifs se sont séparés de leurs loups, et l’autre partie, avec Theon à sa tête, va poursuivre la piste des loups.

    A chaque tournant, chaque passage un peu délicat, Theon se rassure en se disant qu’il va les trouver. Un peu comme un enfant qui se persuade que la prochaine étape sera la bonne.

    Mais rien n’indique que les loups soient passés par là. Son inquiétude va croissant. Theon malmène son cheval, dans sa frustration. Encore une preuve de son manque de réflexion, ou de compétence. On ne rudoie pas sa monture lorsque l’on sait que notre vie dépend d’elle. Je l’imagine mal se sortir du Bois-aux-Loups à pied, alors que le chemin est ardu et que deux loups géants rodent dans les parages.

    III/ Le retour bredouille, enfin presque…

    Les loups restent introuvables. Theon craint que les enfants aient trouvé refuge chez des habitants du Nord, et qu’ils reçoivent la protection des familles nordiennes, fidèles aux Stark. Si c’est le cas, et que Theon a perdu ses précieux otages, il ne peut plus espérer garder Winterfell. Les seigneurs nordiens vont probablement se révolter contre l’usurpateur et tenter de lui reprendre le château.

    Theon en veut à Osha particulièrement. Il est certain que c’est elle qui a manigancé la fuite des enfants. Ha, les femmes ! elles sont forcément perfides aux yeux de Theon.

    Les chiens de Farlen ne parviennent pas à retrouver la piste des loups, pas plus que les hommes de Garris (un des chasseurs de la maison Stark) n’ont réussi à identifier le lieu où les humains et les loups se seraient séparés, en aval.

    Ça sent le roussi, mais Theon refuse sa défaite, et s’obstine. Ils vont remonter le torrent, et poursuivre leurs recherches. C’est une quête du désespoir.

    Petit Walder se met à raconter des histoires sur les paludiers. Ils seraient capables de se cacher n’importe où, de guetter leurs poursuivants avec des flèches empoisonnées. Et même les chiens ne pourraient pas les repérer à cause de leur odeur de marécage. Le petit garçon commence à avoir peur. Il ne doit plus rêver de sa peau de loup, mais simplement de sauver la sienne.

    Et voilà que mestre Luwin repasse une couche. Il explique qu’autrefois les paludiers vivaient avec les enfants de la forêt, et qu’ils possèdent des connaissances magiques.

    Les paroles d’un enfant apeuré sont une chose, celles d’un mestre expérimenté, une autre. Theon sent que la forêt s’obscurcit, qu’elle se referme un peu plus sur lui, comme un piège. Néanmoins, il s’obstine à continuer la traque. En pure perte.

    Le jour décline et les recherches s’avèrent stériles. A contrecœur, Theon donne l’ordre de faire demi-tour. Son angoisse est à son paroxysme :

    Son ventre grouillait de serpents qui s’enchevêtraient dans leurs morsures mutuelles.

    Cette pensée contient l’idée d’une autodestruction. Par ses propres actes, Theon court à sa perte.

    Il a échoué à retrouver quatre enfants, dont un infirme, une bonne femme et un simple d’esprit. C’est ainsi qu’il perçoit sa déroute. Quand sa sœur et son père vont l’apprendre, l’infamie va s’abattre sur lui. Theon raisonne toujours par rapport à ce que les autres vont penser de lui. C’est à croire qu’il n’agit que pour les satisfaire, leur prouver qu’il est digne d’eux, à la hauteur de leurs attentes. Un peu comme un enfant qui attend l’approbation de ses parents. Mais Theon n’est plus un enfant, il se prétend prince. Il devrait agir comme tel. Or, il est loin du compte avec ses raisonnements à court terme, son obstination alors même qu’il sait que tout est perdu, et sa façon de s’en prendre aux faibles pour masquer son incompétence.

    Mais Theon a un compagnon de route pour lui remonter le moral. Son fidèle Schlingue est là pour lui apporter une solution. Il a une idée de l’endroit où pourraient se trouver les enfants et leurs complices, s’ils avaient décidé de faire route vers la demeure des Omble, bannerets des Stark.

    On se demande bien comment il pourrait détenir une telle information, et pourquoi il n’en a pas parlé plus tôt. La réponse ne va pas tarder.

    Schlingue a l’intuition que les enfants auraient pu trouver refuge chez le meunier qui se trouve sur le trajet qui mène chez les Omble.

    Tiens donc, il aurait un don de prescience ce Schlingue ? Il aurait plutôt un penchant pour la conspiration.

    Prends garde Theon, ceux qui complotent dans ton dos ne sont pas forcément ceux que tu imagines. Les habitants de Winterfell ne t’aiment pas, mais ils ne t’ont pas préparé de piège. En revanche, son nouveau serviteur joue un drôle de jeu.

    Il montre à Theon le contenu de son balluchon, celui qu’il se trimballe depuis le matin. A l’intérieur, Theon y trouve une broche à l’effigie du loup géant. En réalité, depuis le départ pour la chasse, Schlingue avait manigancé son plan, destiné à retrouver les enfants coûte que coûte.

    Theon a compris le stratagème, et il renvoie presque tous les hommes à Winterfell. Il ne garde près de lui que trois Fer-nés et ce bon Schlingue. Celui-ci nous est décrit avec des yeux pâles. Et qui a les mêmes yeux pâles, dans le dernier chapitre d’Arya ? Roose Bolton. Cette caractéristique n’est pas très répandue. Schlingue n’est probablement pas celui qu’il prétend.

    Et Theon file un mauvais coton en suivant ses conseils. Sa peur d’être moqué est si grande qu’il est prêt à commettre n’importe quel forfait, même le plus atroce, pour ne pas revenir bredouille.

    Non Theon, ne suis pas cet homme, il va te mener sur des chemins tortueux, jusqu’à ta perte.

    Mais il est trop tard, le destin est en marche. Et la chute n’en sera que plus dure.

    • Ce sujet a été modifié le il y a 3 années et 2 mois par Liloo75.
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    • Ce sujet a été modifié le il y a 3 années et 2 mois par R.Graymarch.

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #160739
    R.Graymarch
    • Barral
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    J’avais oublié que la chasse aux Stark arrivait en même temps que la découverte de leur fuite (ou que cette découverte n’était pas hors champ) et aussi que ça prenait autant de temps, dans tous les sens du terme. Du coup, moi aussi, comme Theon, j’ai eu le sentiment de piétiner 😀 Cela dit, en connaissant la suite, c’est encore plus piquant d’être dans la tête de Theon et de suivre ses actions.

    J’avais aussi oublié l’existence de Kyra, je dois avouer

    She came to him wet and eager and lithe as a weasel, and there had been a certain undeniable spice to fucking a common tavern wench in Lord Eddard Stark’s own bed

    Ah, Theon, dans le lit du boss, hein ? M’étonne pas, tiens.
    Et après, Theon se lève et ouvre la fenêtre, le vent lui fait froid.. comme Eddard dans AGOT, au tout début… Hmmm

    Les Stark sont partis et Theon se rend compte que s’il avait plus de monde, ça aurait pu l’aider…

    Bran’s bedchamber was empty, as was Rickon’s half a turn below. Theon cursed himself. He should have kept a guard on them, but he’d deemed it more important to have men walking the walls and protecting the gates than to nursemaid a couple of children, one a cripple.

    Comme Liloo75, j’ai noté ce passage où Theon, intérieurement fait le ouin-ouin pensant qu’il est super sympa dans le fond et que tout (et tout le monde) joue contre lui, cépadujust. Quel aveuglement Theon. Quand on pense à la leçon qu’il va prendre dans le futur..

    Outside he heard sobbing as the castle folk were pulled from their beds and driven into the yard. I’ll give them reason to sob. I’ve used them gently, and this is how they repay me. He’d even had two of his own men whipped bloody for raping that kennel girl, to show them he meant to be just. They still blame me for the rape, though. And the rest. He deemed that unfair. Mikken had killed himself with his mouth, just as Benfred had. As for Chayle, he had to give someone to the Drowned God, his men expected it. “I bear you no ill will,” he’d told the septon before they threw him down the well, “but you and your gods have no place here now.” You’d think the others might be grateful he hadn’t chosen one of them, but no. He wondered how many of them were part of this plot against him.

    Vous aussi, vous vous êtes mordus l’intérieur des joues en lisant ceci ? (ah, le retour de karma dans le futur…)

    “If they’ve let the boys escape, I’ll have more than a little skin off their back this time, I swear it.”

    Un peu de mauvaise foi contre sa soeur pour…. zéro raison valable (bravo, Theon)

    Osha. He had suspected her from the moment he saw that second cup. I should have known better than to trust that one. She’s as unnatural as Asha. Even their names sound alike.

    Il a quand même un peu de perspicacité (mêlée à de la paranoïa)

    They hate me, he realized.

    Comme indiqué par Liloo75, l’image que les autres ont de lui, ça l’obsède (et pourtant il s’y prend très mal et fait tout foirer). A rapprocher, en moins bien du « il vaut mieux être craint qu’aimé » ? (perso, je pense le contraire, même si c’est plus facile de susciter la crainte)

    It is better to be seen as cruel than foolish.

    Un qui est plus malin, c’est Luwin. Il manoeuvre finement Theon et obtient la miséricorde pour plein de monde.

    Mercy, thought Theon as Luwin dropped back. There’s a bloody trap. Too much and they call you weak, too little and you’re monstrous. Yet the maester had given him good counsel, he knew. His father thought only in terms of conquest, but what good was it to take a kingdom if you could not hold it? Force and fear could carry you only so far. A pity Ned Stark had taken his daughters south; elsewise Theon could have tightened his grip on Winterfell by marrying one of them. Sansa was a pretty little thing too, and by now likely even ripe for bedding. But she was a thousand leagues away, in the clutches of the Lannisters. A shame.

    Luwin sort même des arguments « pro magie » pour effrayer Theon et surtout continuer à le manoeuvrer, c’est super malin.

    Theon was about to tell him what he ought to do with his wet nurse’s fable when Maester Luwin spoke up. “The histories say the crannogmen grew close to the children of the forest in the days when the greenseers tried to bring the hammer of the waters down upon the Neck. It may be that they have secret knowledge.”

    Suddenly the wood seemed a deal darker than it had a moment before, as if a cloud had passed before the sun. It was one thing to have some fool boy spouting folly, but maesters were supposed to be wise. “The only children that concern me are Bran and Rickon,” Theon said. “Back to the stream. Now.”

    Theon s’est fait jouer par Osha et cie, mais il pense avoir trouvé un allié (Schlingue) et une parade. Les apparences seront sauves, pense-t-il sûrement. Sauf que ça ne le sauvera pas, lui. Bien au contraire…

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
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    #160740
    Yfos
    • Terreur des Spectres
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    Merci pour le descriptif de ce chapitre où Theon voit la situation lui échapper et où on voit vraiment qu’il n’est pas à la hauteur de ses ambitions.

    A cet équipage, vient se rajouter un des deux Walder, le Petit sans doute, au vu de son arrogance (Il veut une peau de loup, ce garnement !). Il prétend avoir déjà chassé le sanglier. A priori, il exagère, car son cousin se gausse de lui, mais il fera partie l’expédition.

    Petit Walder se met à raconter des histoires sur les paludiers.

    Je ne parviens pas à déterminer de quel Walder il s’agit. L’auteur prend bien soin de ne pas le préciser. Beaucoup d’éléments pointent en effet vers Petit Walder, plus brutal que son cousin. Sauf deux: je ne pense pas que Merrett Frey chasse et je ne suis pas convaincue que Petit Walder sache que Fort Griseaux est mobile (ni même qu’il ait pris la peine d’apprendre ce nom) à la différence de son cousin plus réfléchi.

    Schlingue est ainsi surnommé car il dégage une odeur pestilentielle, malgré ses nombreux bains quotidiens. Il ne lui paraît pas suspect qu’il sente la rose ?

    Theon ne s’intéresse pas vraiment à ce genre de détails. Il était tellement fier, dans un chapitre précédent, d’avoir su trouver les arguments nécessaires pour que Schlingue se lave.

    Plus loin, les marques s’arrêtent près d’un ruisseau. A priori les loups ne l’ont pas traversé, et il n’y a pas d’empreintes laissées par un humain.

    J’ai beaucoup aimé: Theon est très fier de ses talents de chasseur et c’est son écuyer, qu’il méprise, qui note qu’il n’y a que des traces de loup. Heureusement pour les chasseurs de Winterfell qu’il ne s’est pas demandé pourquoi, eux, ne l’avaient pas noté.

    La petite Reed n’a eu droit qu’à un regard de concupiscence. Il n’a pas dû remarquer qu’elle est armée et apte à se défendre en cas de danger.

    Pourtant, sur les îles de Fer certaines femmes se battent, notamment sa sœur. Il devrait y être plus préparé qu’un homme du sud.

    Dans ce chapitre, j’ai été également impressionnée par le fait que Osha ait décidé d’aider les petits Stark. Elle était une ennemie et Robb l’a épargnée. Elle considère visiblement qu’elle lui doit de la reconnaissance et est prête à risquer sa vie pour payer cette dette.

    #160767
    Sandor is alive
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    C’est sympa les avertissements à Theon et ça permet de pointer ses erreurs. Malheureusement il préfère écouter les conseils des hommes de basse extraction (ou qui se présentent comme tels). Ça peut arriver à tout le monde de se tromper sur les intentions des autres. Ned a fait confiance à Littlefinger, Tyrion à Varys, etc… Mais au moins n’étaient ils pas dupes. Le jeune Greyjoy (de nom) fonce lui droit dans les ennuis sans se poser de questions.

    Habituellement j’ai tendance à avoir de la sympathie pour les personnages pov, même quand ils sont à côté de la plaque (t’y connais rien Jon Snow) ou qu’ils se plaignent trop (bisous Lady Catelyn). Mais là non, à partir de ce moment je n’arrive plus à plaindre Theon. L’enquête à Winterfell et la traque le rendent pathétique. Quant à la fin du chapitre et à ce qu’elle implique… Je n’ai pas de mots. Par contre j’ai des noms. Amory Lorch, Grégor Clegane,… Ramsay Snow. Seul un psychopathe peut envisager ce genre de chose et le fait que Theon y participe rend très hypothétique tout espoir de rédemption aux yeux du lecteur.

    Pour terminer, quelques éléments que j’ai appréciés :

    – L’attitude de Luwin en mode mestre qui sert, mais influence néanmoins subtilement son maître.

    – La trouille de Walder. C’est toujours plaisant de voir un Frey en mauvaise posture.

    – Le rôle d’Osha, qui avait déjà entamé sa rédemption, mais qui prend des risques pour sauver Bran, Rickon et les Reed. Sont peut-être pas tous si mauvais ces sauvageons…

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 3 années et 2 mois par R.Graymarch.
    #160786
    Aurore
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    C’est d’ailleurs assez amusant de voir mestre Luwin sous-entendre les pouvoirs magiques éventuels des Reed alors qu’il croit que la magie n’existe plus dans ce monde. Si Theon avait pris la peine de discuter un peu avec lui pendant les nombreuses années qu’il a passé à Winterfell, il saurait cela et aurait pu avoir la puce à l’oreille.

    #160891
    Hizieł
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    Merci Liloo75 pour cette ouverture de chapitre.

    Comme vous, j’ai noté et apprécié le rôle pris par mestre Luwin dans ce chapitre qui, en conseillant de façon très maligne Theon, fait de son mieux pour protéger ses gens (les petits Stark comme les Reed et Hodor). Il a bien compris comment marche Theon et qu’il ne faut pas le contredire (d’où certainement le fait qu’il ne défende pas plus que ça Osha une fois que Theon a décidé qu’il lui ferait payer) et ça marche ! Theon se rend compte que Luwin vient de lui prodiguer des bons conseils (alors que lui-même n’avait pas réfléchi du tout aux implications de ses actes) mais juste après au lieu de se remettre en question, il se dit en substance : « bah ouais il est un peu limité mon père, de raisonner qu’en termes de conquêtes, mais à quoi rimait-il de vous emparer d’un royaume si vous ne pouviez le garder ?  » .

    Et juste après de philosopher, comme le sage qu’il pense être : « violence et terreur ne servaient que les courtes vues » : alors que c’est exactement tous les travers qu’il commet (et va continuer de commettre) en prenant Winterfell qu’il ne peut tenir et en utilisant uniquement la violence et la terreur pour régner (tout en ayant, certes, l’impression d’avoir la clémence et la sagesse de Jaehaerys le Conciliateur)

    C’est vraiment symptomatique de Theon dans ACoK : persuadé d’être plus intelligent que tout le monde, il fait des erreurs grossières, des proches (Asha, Dagmer Gueule-en- deux, maintenant Luwin) lui font remarquer de manière plus ou moins policée qu’il devrait faire attention ou tout du moins envisager ses actions et leurs conséquences de manières plus larges, mais il n’y prête pas vraiment attention et reprend immédiatement ses mauvaises habitudes, tout en étant persuadé d’avoir mûri et d’être désormais encore plus en avance sur tout le monde. La chute n’en sera que plus grande.

    Par contre, ce qui m’a estomaqué (et m’a fait perdre pas mal de compassion pour lui car je ne me souvenais pas précisément de ce moment) c’est la rapidité avec laquelle il a compris « en un éclair » (et accepté) ce que proposait Schlingue à la fin du chapitre. Il faut quand même avoir un esprit sacrément tordu pour que juste en voyant la broche en forme de loup, il fasse le lien avec la famille du moulin et qu’il accepte ce plan odieux sans hésiter.

    De mestre passionné d'archi à archimestre déprimé dans DOH 8 - "Dans l'ombre de la Chat-rpie"
    L'incompris Winni Naz Puur dans DOH 9 - "Tous ceux qui veulent changer Meereen"

    #160892
    RichardIII
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    Je comprends pas pourquoi il pense qu’il est « généreux » avec les gens de Winterfell. Il a strictement rien fait pour eux. Il a épargné les loups parce qu’il n’a même pas pensé à les tuer, et le fait qu’il ait épargné la maisonnée Stark et Bran et Rickon est purement par intérêt personnel. Les premiers font tourner Winterfell et les deuxièmes sont trop inestimables.

    Pour ne rien arranger Theon vire parano. Il s’imagine une conspiration contre sa personne.

    Par contre j’ai pas vraiment trouvé Theon paranoïaque dans ce chapitre. Il a 20 types en plein territoire ennemi, une simple révolte locale pourrait le renverser. Je trouve sa méfiance assez logique et proportionnée au contexte. Il prend acte de l’hostilité à son encontre et réfléchit en ce sens.

    L’exécution de « Bran » et « Rickon » m’a éberlué. Considérant que Theon ne sait pas pour les Bolton et leurs plans/futures actions, faire une fausse exécution est ridicule. Soit ils sont pris par Asha et il sera ridicule, soit les nordiens reprendront les frères Stark et il sera ridicule. Dans tous les cas, il ne fait que gagner du temps.

    C’est la où je trouve même l’arc de Théon peu réaliste matériellement. Quand on regarde le peu d’hommes qu’a Theon et les dimensions qu’a Winterfell, je vois même pas comment il a pu tenir le château contre la maisonnée hostile et les habitants de la ville basse, surtout après la disparition de Bran et Rickon.

     

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 3 années et 2 mois par R.Graymarch. Raison: Theon sans accent
    #160910
    Aurore
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    Je comprends pas pourquoi il pense qu’il est « généreux » avec les gens de Winterfell. Il a strictement rien fait pour eux. Il a épargné les loups parce qu’il n’a même pas pensé à les tuer, et le fait qu’il ait épargné la maisonnée Stark et Bran et Rickon est purement par intérêt personnel.

    Je crois que Theon fait partie de ces personnes qui considèrent que ne pas faire une chose mauvaise équivaut à un bienfait ; qu’il n’a pas tué tout le monde, donc les épargnés devraient lui être infiniment reconnaissants d’être en vie. Un raisonnement pas si tordu dans la culture fer-née qui a la réputation de tuer les hommes et d’embarquer les jeunes femmes (l’attaque de Victarion contre les Serry montrera pourtant qu’en pratique, la capture de prisonniers à libérer contre rançon est une pratique bien réelle). Mais qui ne correspond évidemment en rien au ressenti des victimes.

    Certaines personnes ont le même raisonnement : Cersei parlant de Sansa évadée estime que celle-ci lui doit de la reconnaissance pour ne pas avoir été exécutée en même temps que son père et pour avoir « appris » que le monde n’était pas une chanson. D’autres personnes raisonnent ainsi dans notre monde aussi.

    #160922
    R.Graymarch
    • Barral
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    Merci Aurore d’avoir mis des mots sur ce que j’avais en tête mais n’arrivais pas à écrire. C’est tout à fait ça, Theon se dit « ils n’ont pas à se plaindre, ça aurait pu être pire » comme si c’était positif (de nos jours on a aussi « c’est pire ailleurs » comme « argument »)

    Il a pris le château et tué des gens mais faudrait être contents. Ben voyons

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
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    DOH : #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #162975
    darkdoudou
    • Pas Trouillard
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    Merci pour la présentation et les différentes observations pour compléter la scène, je suis d’accord avec tout ce qui est dit : Theon est pathétique, il n’a aucune réflexion d’ensemble et pas de vision stratégique, et pourtant il critique et rejette la faute sur les autres.

    Ce qui est le plus significatif c’est sa relation avec les autres fer-nés. Vue la position dans laquelle il est, ils devraient être ses plus fidèles alliés. Mais en les rabrouant inutilement et en les accusant dès que quelque chose ne va pas il se coupe d’eux. Et aussi, je ne ne le vois jamais féliciter ses troupes pour ce qu’ils ont fait. Pourtant les fer-nés ont aussi ont de la valeur, Lorren le Noir notamment.

    En se coupant des siens,Theon se retrouve entouré de serviteurs Stark pas du tout zélés voire réprobateurs, ou de  conseilleurs qui sont intéressés et cherchent à le manipuler : Luwin, Schlingue. Pas étonnant qu’il arrive à se faire distancer et abuser par un balourd accablé d’un infirme et une rosse osseuse d’un moutard de quatre ans.

    Je trouve aussi intéressant de comparer la vanité de Theon à celle de Tyrion. Que pense le fer-né confronté à une possible défaite ?

    Tout plutôt que ça ! même les reprendre morts, songea-t-il aigrement. Mieux vaut passer pour cruel que pour un cornard.

    Alors que Tyrion sur les bords de la Néra pensera, juste avant de lancer sa charge héroique :

    C’est de la folie, se dit-il, de la folie pure, mais plutôt la folie que la défaite. La défaite, c’est la mort, la mort et l’opprobre. ACOK Tyrion XIII

    C’est devant l’adversité que se révèle le fonds du caractère : la comparaison n’est pas à l’avantage du pauvre Theon.

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