ACOK 62 – Tyrion XIV

Forums Le Trône de Fer – la saga littéraire Au fil des pages ACOK 62 – Tyrion XIV

  • Ce sujet contient 10 réponses, 9 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par PierreKirool, le il y a 3 années et 1 mois.
11 sujets de 1 à 11 (sur un total de 11)
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  • #163183
    PierreKirool
    • Patrouilleur du Dimanche
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    ACOK 62 – Tyrion XIV
    Au fil des pages – liste des sujets

    ACOK 61, Sansa VI ACOK 63, Sansa VII

    Pas simple de trouver à dire sur ce chapitre très centré sur l’action au niveau de Tyrion, je vais rester majoritairement dans le descriptif, bonne lecture toutefois

    Après un chapitre sur Sansa et Cersei, condamnées à subir la volonté des hommes et de la guerre où elles n’ont pas leur place ;  on retrouve avec impatience (vu là où Martin nous avait laissé) les hommes qui font la guerre justement : à savoir Tyrion qui sort de la ville via une poterne au pied de la tour près de la Porte du Roi.

    Le temps de réorganiser les hommes qui le suivent (et oui, ils l’ont tous suivi, même son écuyer Payne qu’il tente de renvoyer en vain), et de voir que malgré le brasier la situation est compliquée ; troupes qui débarquent, rivière en flamme mais certains navires sont intacts, combats sur la rive ; Tyrion et sa troupe chargent l’ennemi qui s’acharne à coup de bélier sur la Porte du Roi depuis un bon moment maintenant.

    Et là où Martin nous a précédemment habitué à passer à autre chose lors d’un combat (on n’assiste jamais aux batailles rangées (Bois au Murmure, Verfurque, etc…), cette fois il y va à fond, il lâche tout ce qu’il a mais toujours du POV de Tyrion, et comme Tyrion est au cœur de la bataille, on a une vision de la bataille à l’échelle individuelle : Rage et Peur, Feu et Sang.

    Tyrion, Moore et Payne font leurs premières victimes directes et mettent en fuite les assaillants.

    Moore se montre à la hauteur de ses talents de chevalier : aucun adversaire ne semble à sa mesure, et son cheval ne rechigne pas quand il faut sauter par-dessus le tronc du bélier. En opposition à celui de Tyrion qui s’arrête net devant l’obstacle, qu’importe.

    Tyrion pousse l’avantage et décide de poursuivre l’assaut jusqu’à la Porte de la Rivière/Gadoue, en aval de la Néra, soutenir les troupes de Lancel et Balon Swann. Moore appuie son appel et des soldats clament « Bout-d’homme », un coup de Podrick ? La charge reprend donc le long des murailles.

    Position des troupes
    Petite carte des évolutions des troupes sur ce chapitre

    On évolue dans un mur de flammes et de fumée. Tyrion comprend mieux la réticence précédente affichée par Le Limier à sortir. Et regrette un peu d’avoir poussé la sortie plus en avant, d’autant que les hommes semblent s’évaporer peu à peu et le laisser de plus en plus seul dans cette bataille. Très symbolique.

    Cela ne l’arrête pas, Tyrion s’attaque aux survivants naufragés des eaux et est pris de la fièvre de la bataille dont lui parlait Jaime. Il échappe encore de peu à la mort, son assaillant qui martelait son bouclier est trucidé par un poignard, Podrick déjà sur ses arrières pour le sauver ?

    Vision d’horreur (bien joué Martin), que ce chevalier qui se rend et en gage d’honneur tends son gantelet. Mais à la lueur des flammes vertes, Tyrion voit que le gant contient encore une main, Tyrion rejette le tout, le chevalier est mort mais il ne le sait pas encore.

    Un éclair blanc passe, s’agit-il de Moore ? Non, de Swann qui semble dans un état qui suggère qu’il n’a pas fait que trier les lentilles pendant ce temps-là pour protéger l’enceinte. Tyrion a donc enfin rejoint la Porte de la Rivière/Gadoue. Il avait bien fait de faire déménager les pauvres et brûler les taudis qui s’accumulaient au pied des remparts. Il a eu un champ libre pour cette sortie.

    L’échouage et le sur-échouage des bateaux a formé un « pont » entre les deux rives de la Néra et les soldats de Stannis ont déjà entamé une traversée périlleuse pour porter plus de troupes au pied des murs de Port-Réal.

    Tyrion, flanqué de Moore et Swann, charge sur la jetée de pierre. J’ai une analogie qui me vient en tête : Tyrion tel Mars/Arès, Dieu de la Guerre flanqué de ses 2 fils : Phobos (incarnation de la peur) et Deimos (la terreur). En effet, ils portent le combat et les effectifs Lannister au devant des troupes nombreuses et d’une manière désespérée : il faut les empecher de traverser à tout prix et ils vont faire des dégats terribles à eux 3.

    Arès, Phobos et Deimos chargeant (vue d’artiste)

    Le combat est de plus en plus confus, Tyrion perd son cheval, perd ses armes mais tel un démon reste dans le combat, Swann/Moore sont le summum de la chevalerie et semblent invincibles face aux hordes de Stannis.

    Un cadavre nu tombe du ciel, merci les Epois, merci les 3 Putes qui bombardent aussi de pierres les navires imbriqués. Qui se disloquent, qui se détachent et finissent à la dérive.

    Tyrion déboussolé ne comprend pas pourquoi des combats ont lieu sur la rive sud de la Néra, alors qu’il voit les troupes de Stannis aux prises avec un ennemi, on apprendra plus tard que c’est les troupes Lannister/Tyrell qui ont pris à revers Stannis.

    Tyrion glisse et manque de mourir noyé, se sépare de son casque (!), entend qu’on l’appelle, c’est Moore qui lui tend son bras pour mieux lui porter un coup censé être mortel au visage, Tyrion a un mouvement de recul, retombe, remonte sur le pont pour retrouver Moore debout devant lui qui s’apprête à l’achever d’un coup à la gorge. C’était sans compter Podrick Payne qui percute le chevalier qui passe cul et chemise par-dessus bord. Scène encore une fois très impactante visuellement, parfaite pour le cinéma. Tyrion perd connaissance et pense que c’est Jaime qui l’a sauvé mais c’est bien son écuyer.
    On s’arrête là, sans savoir si Tyrion a survécu et si la ville a tenu.

     

     

    • Ce sujet a été modifié le il y a 3 années et 1 mois par R.Graymarch.
    #163188
    darkdoudou
    • Pas Trouillard
    • Posts : 733

    Merci Pierrekirool pour la présentation ! En effet pas facile de trouver des axes de lecture, tellement c’est confus, plein de sang et de fumée. Un chapitre comme tu le dis assez inhabituel chez GRRM car l’action est omniprésente et les réflexions sont réduites à la portion congrue. Tyrion qui se moquait de ser Lancel avant la bataille semble avoir perdu énormément de lucidité :

    Lancel désirait obtenir un poste de commandement lors de la bataille à venir. Un moyen superbe de périr avant que n’ait fini de croître ce brin de moustache, mais les jeunes chevaliers se figurent toujours invincibles… ACOK Tyrion X

    Tyrion remarque lui-même qu’il est pris par l’ivresse de la bataille que lui avait décrite Jaime, mais au lieu de se retirer après la sortie réussie, il s’enfonce encore plus loin dans la bataille, il monte même sur un bateau sans se demander que diable il est allé faire dans cette galère ?

    Tyrion en tout cas semble avoir oublié qu’il avait donné l’ordre de changer l’angle des trébuchets et il se place de lui-même sous un feu ami de pierres, de flèches et même d’un Epois. Ce qui est ironique c’est que les principales blessures de Tyrion, la flèche et surtout le coup d’épée à venir, n’ont pas été infligés par des hommes de Stannis. Bon la flèche on n’est pas sûr, j’admets.

    Enfin il y a l’intervention de ser Mandon Moore. Celui-ci s’est comporté comme le plus fidèle allié pendant 90% du chapitre, et il a certainement sauvé Tyrion d’une attaque ennemie plus d’une fois :

    Ses deux ombres blanches ne le lâchaient pas d’une semelle, Balon Swann et Mandon Moore, superbes en leur plate blême. Cernés par des piques Velaryon, ils combattaient dos à dos, conférant au combat des grâces de ballet.

    J’avoue que la trahison finale reste un mystère pour moi vu que Mandon ne donne aucun indice sur un éventuel commanditaire ou une motivation personnelle. Je me dis aussi qu’avec un peu moins de zèle Mandon aurait pu laisser Tyrion se faire tuer tout seul. Mais le fait de l’accompagner aussi loin dans le danger pour ensuite se retourner contre Tyrion reste incompréhensible pour moi.

    Heureusement Tyrion est encore en mode survie, et, prévenu par Jaime, arrive à utiliser le minuscule indice pour éviter de peu un coup fatal.

    Et ce n’est qu’au tout dernier instant, quand leurs doigts se frôlaient par-dessus le gouffre, qu’un détail le tarabusta, tout à coup…, ser Mandon lui tendait la main gauche, pourquoi… ?

    Et heureusement aussi Podrick est encore là, surgi de nulle part.

    #163189
    Ysilla
    • Terreur des Spectres
    • Posts : 1872

    Merci pour ta présentation, PierreKirool  et ton plan de Port-Réal commenté est bienvenu pour comprendre l’organisation spatiale des mouvements de troupes.

    Le parti pris habile de GRRM de décrire la bataille par 3 points de vue différents,  répartis sur 6 chapitres, fragmente la vision du lecteur. Cette confusion narrative est, en outre, savamment entretenue par l’étroitesse très matérielle du point de vue des narrateurs : Davos, au cœur de la flotte de Stannis, n’a pas de vision précise de ce qui se passe sur la Néra. Sansa, enfermée dans le Bal de la reine, ne perçoit de la bataille en cours que les rapports très succincts des Potaunoir et les commentaires orientés de la Reine sur la sauvegarde de Joffrey. Seul le chapitre XIII de Tyrion nous a offert un très bref panoramique depuis le sommet du rempart de la Gadoue.

    Or, ce chapitre-ci de Tyrion ménage lui aussi au lecteur un rétrécissement extrême du champ, réduit à l’interstice de la visière du heaume, sans quasiment de vision latérale. C’est une perspective de la bataille à l’échelle individuelle (on pense, pour le procédé narratif, à la séquence inaugurale de Il faut sauver le soldat Ryan de Steven Spielberg). Cette narration volontaire au ras de la boue et du sang ôte à l’épopée toute idée de la grandeur exaltante qui enflamme le ton des récits de bataille traditionnels.

    "L'imaginaire se loge entre les livres et la lampe...Pour rêver, il ne faut pas fermer les yeux, il faut lire."

    #163203
    Sandrenal
    • Pas Trouillard
    • Posts : 731

    Tyrion passe rapidement du Capitole à la roche tarpéienne dans ce chapitre. Il connaît enfin son heure de gloire militaire, enivré par l’exaltation de la bataille, des acclamations, au point de mener une charge quasi suicidaire sur le « pont ». Mais il frôle aussi la mort, sauvé une première fois par son instinct, une deuxième fois par Podrick (qu’il avait jusque là globalement méprisé). Au-delà de la question du commanditaire derrière Moore (pour moi Joffrey), sa blessure constitue pour Tyrion une catastrophe. Il n’accueillera pas son père en héros de la défense de la ville. Il sera trop longtemps cloué au lit, Cersei aura ainsi le champ libre pour imposer sa version du gouvernement de Tyrion. L’attentat de Moore empêche Tyrion de récolter les fruits de son intérim en tant que Main et de sa défense de la ville.

    #163206
    R.Graymarch
    • Barral
    • Posts : 10373

    Après le calme des boudoirs, retour à la fureur de la bataille, et cette fois-ci au coeur de l’action

    On commence par Tyrion qui met en place les hommes. Forcément, en relisant, on fait bien attention à Mandon Moore qui est une sorte de Robocop en moins loquace. Podrick Payne (en écho à Ilyn Payne qu’on vient de quitter chez Sansa ?) insiste pour rester. Tyrion y consent et sans le savoir, vient de se sauver la vie (des fois, ça tient à rien)

    On peut trouver des défauts à Tyrion, mais n’empêche qu’il va au charbon et qu’il y est plutôt bon. Boum, le Florent

    Ahead of Tyrion was a knight whose surcoat showed a fox peering through a ring of flowers. Florent was his first thought, but helmless ran a close second. He smashed the man in the face with all the weight of axe and arm and charging horse, taking off half his head. The shock of impact numbed his shoulder. Shagga would laugh at me, he thought, riding on.

    Plus loin, le « swordfish-crested helm » c’est un Velaryon ?

    J’ai souri aussi sur le cri de guerre. D’où ça vient le fait que cela soit aussi répandu ? Encore Shagga ?

    And they were off again. “King’s Landing!” his men cried raggedly, and “Halfman! Halfman!” He wondered who had taught them that.

    Tyrion connait déjà la guerre, mais avec le grégeois, c’est encore pire à voir

    Through the steel and padding of his helm, he heard anguished screams, the hungry crackle of flame, the shuddering of warhorns, and the brazen blast of trumpets. Fire was everywhere. Gods be good, no wonder the Hound was frightened. It’s the flames he fears . . .

    Petit tacle au Limier au passage
    He had to wrestle his stallion to keep his head to the east. The big destrier liked fire no more than Sandor Clegane had, but the horse was easier to cow.
    En écho à ce que confiait Cersei dans le chapitre précédent, la fièvre de la bataille comme la décrit Jaime. L’adrénaline à bloc qui fait tout oublier, tout endurer. Pour un temps
    The battle fever. He had never thought to experience it himself, though Jaime had told him of it often enough. How time seemed to blur and slow and even stop, how the past and the future vanished until there was nothing but the instant, how fear fled, and thought fled, and even your body. “You don’t feel your wounds then, or the ache in your back from the weight of the armor, or the sweat running down into your eyes. You stop feeling, you stop thinking, you stop being you, there is only the fight, the foe, this man and then the next and the next and the next, and you know they are afraid and tired but you’re not, you’re alive, and death is all around you but their swords move so slowly, you can dance through them laughing.” Battle fever. I am half a man and drunk with slaughter, let them kill me if they can!

    La scène avec le chevalier qui se rend est super bizarre. Comme si la réalité de la guerre était loin de l’image qu’on en a (redditions chevaleresques etc) ou comme si tout ce cérémonial était dérisoire, pas adapté.

    Plus loin, on a Balon Swann en mode super héros un peu dégueu (ça tâche tout ça)

    OK, le pont de bateaux, j’avais oublié. Sur un fleuve en feu, ça parait un peu précaire comme idée mais entre ça et mourir noyé (brûlé)

    Tyrion le pragmatique

    “Those are brave men,” he told Ser Balon in admiration. “Let’s go kill them.”

    Mais le cheval de Balon est transpercé par une lance, Tyrion sauve Balon puis tombe. Puis ils vont sur le pont de bateaux ce que je trouve ultra dangereux. Utile si ça marche et sans doute un grand fait d’armes. Mais si ça foire…

    Ca défouraille à tout va mais ça ne peut pas durer

    Men came at him. Some he killed, some he wounded, and some went away, but always there were more. He lost his knife and gained a broken spear, he could not have said how. He clutched it and stabbed, shrieking curses. Men ran from him and he ran after them, clambering up over the rail to the next ship and then the next. His two white shadows were always with him; Balon Swann and Mandon Moore, beautiful in their pale plate. Surrounded by a circle of Velaryon spearmen, they fought back to back; they made battle as graceful as a dance.

    His own killing was a clumsy thing. He stabbed one man in the kidney when his back was turned, and grabbed another by the leg and upended him into the river. Arrows hissed past his head and clattered off his armor; one lodged between shoulder and breastplate, but he never felt it. A naked man fell from the sky and landed on the deck, body bursting like a melon dropped from a tower. His blood spattered through the slit of Tyrion’s helm. Stones began to plummet down, crashing through the decks and turning men to pulp, until the whole bridge gave a shudder and twisted violently underfoot, knocking him sideways.

    Plouf pour Tyrion qui trouve que le pont a changé de côté (alors que c’est lui qui est désorienté). Tyrion a quand même le temps de trouver que quelque chose cloche

    Battle, what battle, if Stannis hasn’t crossed who is he fighting?

    Someone was calling his name faintly through the din of battle.

    Qui l’appelle ? Mandon ou Pod ? On suppose que ce dernier a une voix trop faible, mais tout de même…

    Dans son malheur, Tyrion a du bol de tomber sur une rame pour rester à flot

    Et puis, c’est le moment de bravoure, la trahison que je n’avais pas vue venir et qui reste longtemps en mémoire

    Finally he rolled over the side and lay breathless and exhausted, flat on his back. Balls of green and orange flame crackled overhead, leaving streaks between the stars. He had a moment to think how pretty it was before Ser Mandon blocked out the view. The knight was a white steel shadow, his eyes shining darkly behind his helm. Tyrion had no more strength than a rag doll. Ser Mandon put the point of his sword to the hollow of his throat and curled both hands around the hilt.

    Outre le commanditaire, moi aussi je me demande pourquoi Mandon attend aussi longtemps pour tuer Tyrion. Il était près de lui (et il y avait peu de monde) tout le temps et aurait pu s’arranger pour que ça passe dans le feu de l’action.

    Et là, Podrick le sauveur arrive (qui avait misé sur lui en primolecture ? 😀 ) . Je me souviens que Tyrion était encore dans l’eau quand Podrick intervient alors que non

    “Jaime?” he croaked, almost choking on the blood that filled his mouth. Who else would save him, if not his brother?

    “Be still, my lord, you’re hurt bad.” A boy’s voice, that makes no sense, thought Tyrion. It sounded almost like Pod.

    Almost^^
    Ah quel final. Tyrion parait en vie à ce moment mais il est toujours au milieu de la bataille qui n’est pas forcément gagné, loin de là.

     

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
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    #163207
    Ysilla
    • Terreur des Spectres
    • Posts : 1872

    J’avoue que la trahison finale reste un mystère pour moi vu que Mandon ne donne aucun indice sur un éventuel commanditaire ou une motivation personnelle. Je me dis aussi qu’avec un peu moins de zèle Mandon aurait pu laisser Tyrion se faire tuer tout seul. Mais le fait de l’accompagner aussi loin dans le danger pour ensuite se retourner contre Tyrion reste incompréhensible pour moi.

    Outre le commanditaire, moi aussi je me demande pourquoi Mandon attend aussi longtemps pour tuer Tyrion. Il était près de lui (et il y avait peu de monde) tout le temps et aurait pu s’arranger pour que ça passe dans le feu de l’action.

    Je me pose les mêmes questions que vous sur les circonstances du coup de p… de Mandon Moore et sur l’identité d’un éventuel commanditaire, à moins qu’il ne s’agisse d’une vengeance toute personnelle.
    Pour les circonstances tardives, on peut avancer que Mandon Moore a attendu l’instant de perpétrer son forfait loin des regards. (Comme d’habitude, ceux qui paraissent insignifiants et benêts passent inaperçus…Sansa, Dontos, Podrick…même combat, si j’ose dire).

    Le wiki fait le point sur les quatre coupables possibles. Personnellement, je pencherais pour Littlefinger (Il sait que Tyrion sait pour le poignard) et Petyr le manipulateur garde une dent contre lui puisqu’il l’a manipulé au sujet des fiançailles de Myrcella.) Il se peut que Baelish ait glissé deux-trois mots à l’oreille de Joffrey (il a déjà procédé ainsi pour l’exécution d’Eddard Stark).

    À la relecture, j’ai noté à quel point Mandon Moore est décrit comme la Grande Faucheuse :

    Ser Mandon prit place à sa droite. […] œil mort luisant d’indifférence sous la visière.
    ser Mandon ne fut guère qu’un éclair neigeux et soyeux de mort. Son épée sectionnait des membres, fracassait des crânes, fendait en deux des boucliers.

    Cette description fait écho aux mots de Sandor Clegane pour qui les chevaliers ne sont jamais que des tueurs… Mandon Moore ou Balon Swann, cela ne fait pas de différence :

    Plus crasseux que neigeux, le bougre ! songea bêtement Tyrion. Ser Balon Swann était de pied en cap maculé de caillots, barbouillé de suie.

    Pour en revenir à Tyrion, il est ironique de constater qu’il connaît un bref moment de gloire, dans le domaine guerrier qui lui peu familier – il y est même un novice – alors que son administration de Port-Réal comme Main, où il fait de son mieux, ne lui vaut que sarcasmes, mépris voire haine de la part du peuple.
    Cette apothéose sans lendemain survient même dans le moment où tout le stratagème qu’il a mis en place est en train de se retourner contre lui. Sa politique de la terre, du fleuve brûlé ne permet pas d’emporter un avantage décisif, loin de là : la flotte du roi est ravagée par le feu grégeois en même temps que celle de Stannis, qui conserve cependant assez de bâtiments pour débarquer des hommes ; sans compter que le pont des bateaux coulés devient pour Stannis un moyen de transborder les troupes stationnées sur la rive droite.
    Sans la survenue providentielle de l’armée Lannister/ Tyrell, Stannis pouvait l’emporter. Le stratagème du feu grégeois est si coûteux que l’héroïsme de la sortie de Tyrion en apparaît d’autant plus dérisoire et il y a fort à parier que l’histoire de Westeros n’en conserve aucune trace de même que la personne de Tyrion disparaît politiquement dans les pages suivantes. (Tiens, ça me rappelle quelque chose de l’épisode final d’une certaine série).

     

    "L'imaginaire se loge entre les livres et la lampe...Pour rêver, il ne faut pas fermer les yeux, il faut lire."

    #163210
    Eridan
    • Vervoyant
    • Posts : 6366

    Je me pose les mêmes questions que vous sur les circonstances du coup de p… de Mandon Moore et sur l’identité d’un éventuel commanditaire, à moins qu’il ne s’agisse d’une vengeance toute personnelle. Pour les circonstances tardives, on peut avancer que Mandon Moore a attendu l’instant de perpétrer son forfait loin des regards. (Comme d’habitude, ceux qui paraissent insignifiants et benêts passent inaperçus…Sansa, Dontos, Podrick…même combat, si j’ose dire). Le wiki fait le point sur les quatre coupables possibles. Personnellement, je pencherais pour Littlefinger (Il sait que Tyrion sait pour le poignard) et Petyr le manipulateur garde une dent contre lui puisqu’il l’a manipulé au sujet des fiançailles de Myrcella.) Il se peut que Baelish ait glissé deux-trois mots à l’oreille de Joffrey (il a déjà procédé ainsi pour l’exécution d’Eddard Stark).

    Pour rappel, on a surtout un sujet de forum pour discuter de Mandon et de son potentiel commanditaire, où on rentre bien plus en détails sur les motifs des uns et des autres. 😉

    "Si l'enfer est éternel, le paradis est un leurre !"

    #163223
    DJC
    • Pas Trouillard
    • Posts : 576

    Supers commentaires, y compris sur une chapitre d’action 🙂 j’adore vous lire !

    C’est la 2e fois qu’on voit Tyrion au coeur des combats en POV, l’auteur y prend gout 🙂 et nous aussi. Et un style toujours très cinématographique.

    Le grégeois ne permet pas un avantage décisif certes mais a bien limité la casse, sans ça l’arrivée des troupes « alliées » aurait été une toute autre histoire. Pour moi, ce pont éphémère est un effet négatif mais pas un « retournement contre lui », ça aurait pu être fait sans feu, disons. Sinon, super d’accord avec tout le reste !

    Mais l’histoire est écrite par « les vainqueurs » et oui Tyrion ne sera pas trop gratifié pour son stratagème initial..

    #163229
    Tizun Thane
    • Pisteur de Géants
    • Posts : 1289

    Tout n’est que bruit et fureur dans ce chapitre, et j’adore ça ! ^^

    En relecture, ce qui m’a marqué, c’est le pont de bateaux en flammes sur une rivière de feu vert. La chaîne de Tyrion qui se retourne contre lui… Quel moment épique ! Et comme GRRMartin l’aime, c’est un moment d’héroïsme vain des forces de Stannis.

    “Those are brave men,” he told Ser Balon in admiration. “Let’s go kill them.”

    J’adore cette citation, qui résume l’absurdité de la guerre.

    Tyrion se laisse enivrer par les combats, et aurait dû garder la tête froide, et se retirer après la réussite de sa sortie, plutôt que porter la bataille sur le pont, qui se revèle extrêmement dangereux et causera sa « fin », en tout cas, le défigurera et le placera hors jeu pour récolter les fruits de la victoire.

    Sur la trahison de Mandon Moore, en relecture, ce qui frappe, c’est qu’il lui suffisait de moins protéger les flancs de Tyrion pour que ce dernier meurt tué par un ennemi. Peut-être avait-il peur d’une déroute sur leur chef tombait prématurément? Ses motivations sont bien mystérieuses (Je penche aussi pour un ordre de Joffrey).

    Enfin, n’oublions pas l’héroïsme de Podrick Payne, dont les exploits incroyables ne seront jamais chantés. J’aime beaucoup l’idée du garçon timide qui se révèle dans la bataille.

    Au passage, il y a un joli parallèle entre lui et son parent Illyn Payne à l’arrière, qui terrifie Sansa.

    #163231
    Sandor is alive
    • Patrouilleur du Dimanche
    • Posts : 214

    Merci pour ton résumé PierreKirool, tu l’as tellement bien rythmé que j’ai eu l’impression de revivre ce chapitre mythique en accélèré (avec la même dose de suspens et d’émotion).

    Concernant Ser Mandon, je suis plutôt partisan de l’initiative personnelle. Ce qui expliquerait qu’il attende le moment où il n’y a pas de témoins (à un Pod près). Je développerai sur le sujet ad hoc.

    Pas grand chose à rajouter à vos commentaires. C’est finalement un des rares chapitres d’action pure. Je l’avais adoré la première fois et il m’a presque plus plu à la relecture (il faut dire que j’étais impatient de relire le final).

    Ainsi s’achève la carrière de main du roi de Tyrion, coulée au fond de la Nez-ra en même temps que son appendice nasal (non je n’ai pas honte).

    #163252
    PierreKirool
    • Patrouilleur du Dimanche
    • Posts : 117

    Merci à tous pour vos remerciements 🙂

    J’ai effectivement pas développé sur la tentative d’assassinatcar je connaissais l’existence du sujet, j’aurais du le rappeler toutefois.

    Pour rappel, on a surtout un sujet de forum pour discuter de Mandon et de son potentiel commanditaire, où on rentre bien plus en détails sur les motifs des uns et des autres. 😉

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