ADWD 08 – Jon II

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    SansaQueenBread
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    ADWD 08 – Jon II
    Au fil des pages – liste des sujets

    ADWD 07, Le domestique du marchand ADWD 09, Tyrion III

    Dans ce chapitre Jon envoie Sam, Vère et mestre Aemon au loin, en kidnappant le bébé de Vère au passage. Il travaille aussi à renforcer le Mur et à affirmer son statut de lord Commandant. Au passage, il tranche la vilaine tête de Janos Slynt  (youpi !). Bonne lecture.

    Jon n’aime pas le courrier

    Nous retrouvons Jon dans ses appartements, seul et misérable. Il a mangé tout seul la veille, il commence à boire dès le matin et il fixe une lettre qu’il a rédigée mais qu’il ne veut pas signer, et envoyer. Seulement, il sait qu’il va devoir le faire, parce que c’est son devoir de lord Commandant. Nous discuterons plus tard du sujet de ce « charmant poulet », comme dirait Renly.

    En attendant, Edd arrive pour lui dire que Vère l’attend, pour répondre à sa convocation, ce qui rend Jon encore plus bougon, si possible. Et il travaille à rendre son humeur encore pire, en lui demandant de ramener. Un peu maso sur les bords, Jon ? Edd, comme d’habitude, continue de geindre continuellement, sauf qu’on jurerait qu’il essaie de remonter le moral de Jon (peine perdue). Quelle légende ! Sauf que là, il trouve que Sam passe trop de temps à bouquiner des trucs de gens morts depuis longtemps et que ça ne sert à rien. Une opinion que Jon partage beaucoup trop pour un commandant, même s’il est plus nuancé.

    Où il est le bébé ? Jon, le disciple de l’adoption forcée

    Vère fait son entrée et tombe à genoux aussitôt. Jon n’aime pas ça, mais, après la jeunesse qu’elle a vécu, il est plutôt normal qu’elle réagisse comme ça. Vu comment Craster était, il lui a sans nul doute appris à se plier à toutes ses exigences et à ravaler sa fierté. Normal qu’elle se comporte comme ça devant le Big Boss du Mur. Ironiquement, Jon s’apprête à faire ce que Craster aurait fait, s’il avait vécu et si elle ne s’était pas enfui. Il va lui prendre son enfant. Pas pour les mêmes raisons mais le résultat pourrait plus ou moins être le même.

    Jon est frappé par sa jeunesse et il essaie de l’amadouer, en parlant de ses bébés. Ensuite, il en vient au sujet. Vère pense qu’il s’agit de Mance qu’on s’apprête à exécuter. Elle dit que ce n’est pas juste qu’on brûle le roi des sauvageons alors qu’on laisse Clinquefrac vivre. Jon n’est pas d’accord et je suis plutôt sur la même longueur d’ondes. Bien que Mance ne soit pas la bête fauve qu’est Clinquefrac, il ne l’a pas arrêté, et s’est servi de lui. Par conséquent, les crimes du seigneur des Os sont aussi ceux de Mance. Par ailleurs, si Mance avait gagné, l’armée du peuple libre aurait déferlé sur le Nord, tuant, pillant et violant tout sur son passage. Donc, je comprends Stannis. J’aurais exécuté Clinquefrac aussi, mais il doit être épargné pour l’instant (en apparence du moins) pour les besoins de l’intrigue.

    Quoiqu’il en soit, Jon veut parler du bébé de Mance. Vère tombe droit dans le panneau et supplie Jon de le protéger. Et là, le jeune lord commandant révèle le poignard qu’il cachait derrière son dos. Vère résiste, évidemment, mais Jon est inflexible et la force même à se blesser elle-même (Jon, j’espère que Sam te mettra son poing dans ta figure un de ces jours, pour cette maltraitance). Il lui promet qu’il prendre soin du bébé, mais quand Vère refuse, il promet qu’il fera tuer son bébé aussi, si l’enfant de Mance brûle. Brutal, Jon ? Non, pensez donc ! Le premier « Tue l’enfant » apparait dans son monologue intérieur. Nous en reparlerons.

    Le corbeau qui répète certains mots des deux personnages, rend la situation encore plus glauque. Alors c’est vrai que Stannis n’est pas du genre à faire brûler les gens pour rien et que Jon essaie de sauver un bébé, y risquant sa tête au passage, mais ça ne change pas le fait qu’il vient de kidnapper l’enfant de Vère. Gloups. Eddard Stark n’aurait jamais approuvé un  stratagème d’une telle cruauté.

    Le bouclier de papier : la lettre de Jon aux Lannister

    Après que Jon a froidement congédié Vère, il se rend compte que Fantôme est revenu et ça, c’est positif pour lui. Enfin, disons moins négatif, parce qu’il est aussi plutôt brusque avec le loup.

    Sam fait son entrée, donne du grain au corbeau puisqu’il est gentil et se fait brutaliser par cette sale volaille. Après tout, cet oiseau de malheur est sans doute l’espion de Freuxsanglant, donc c’est cohérent. Jon s’en fiche et préfère parler de la fameuse lettre qu’il ne veut pas signer : un message aux Lannister, affirmant la neutralité de la Garde de Nuit. Les deux hommes sont tous les deux conscient que c’est difficile à faire avaler, surtout quand on sait qu’Eddard Stark a perdu sa tête pour Stannis et que les Lannister, les Greyjoy et leurs alliés ont refroidi la quasi-totalité des Stark (pour autant que Jon le sache). Surtout que Jon admet lui-même qu’il veut voir la maison Lannister démolie et anéantie (un peu de patience, Jon, ils s’en occupent très bien tous seuls et j’espère que Sansa et/ou Arya finiront le boulot dans TWOW).

    Au passage, Jon remarque que Sam fait une tête bizarre quand il parle de Bran, mais, comme il n’est pas télépathe, il ne se doute de rien. George a eu raison de montrer les 2 points de vue de cette conversation dans AFFC et ADWD, c’est passionnant de voir l’influence des non-dits et des deux opinions.

    Jon voulait que Sam le rassure, mais l’autre est trop honnête pour ça, alors il signe et donne l’ordre qu’on envoie la lettre (que Cersei utilisera lors d’un de ses conseils pour planifier la mort de Jon). Notons dans ce passage les parallèles entre Jon, Robb et Ned : comme Robb, Jon commet l’erreur d’être trop autoritaire et désagréable à ses débuts et, comme Ned, il aime aller à la fenêtre pour se rafraichir les idées.

    Sam, le geek moyenâgeux et Jon le type trop pressé

    Sam acquiesce bien sûr et demande pourquoi Vère était effondrée. Jon ment (évidemment) et, comme nous avons déjà eu droit à l’échange sur les pouvoirs du sang de roi, le tout est résumé en une phrase. Ensuite, Jon parle du départ de Vère et les détails techniques de l’allaitement du fils de Mance embarrassent Sam (selon Jon), ce que Jon considère avec une certaine hauteur, à en juger par son ton intérieur. Doucement, Jon, rien ne presse, Sam a tout le temps de découvrir sa sexualité. Notez cependant à quel point Jon se soucie peu du savoir, s’il n’a pas une utilité immédiate, c’est important.

    Jon veut des informations sur les Autres, l’ennemi du présent. Sam lui déballe tout ce qu’il sait, mais Jon le coupe régulièrement pour aller au plus pressé (la liste des commandants, etc.). Le jeune homme veut savoir ce qui lui est utile immédiatement. Pour un leader militaire, c’est plutôt normal, et pourtant, c’est une erreur majeure. Les autres lords Commandants avaient probablement le même point de vue, voire bien pire pour beaucoup. Alors que la bibliothèque de la garde de nuit est probablement la plus fournie des Sept Couronnes, à part peut-être celle de la Citadelle), les livres dont elle est composée ont été négligés et laissés à l’abandon. Si Jon et ses prédécesseurs reconnaissaient la juste valeur du savoir et de l’histoire, ils auraient soigné leur bibliothèque et tout fait pour la faire fructifier. Résultat, ils auraient toutes les informations dont ils ont aujourd’hui besoin, au lieu d’avoir une bibliothèque chaotique et délabrée, symbole de l’agonie de la Garde de Nuit et de la perte de ses objectifs. Comme dirait Mormont, si la Garde ne se souvient pas, qui le fera ?

    La relation entre Tic et Tac fait boum : la séparation de Jon et de Sam

    Sam veut plus de temps pour étudier les livres, mais Jon veut qu’il parte à Villevieille avec mestre Aemon. À première vue, faire partir le vieux mestre est plutôt logique, à cause de Mélisandre et de son goût pour les papillotes de famille royale, et pourtant, c’est une terrible erreur, de mon point de vue. Comme Sam le pense, dans AFFC, un voyage aussi éprouvant sonnera forcément la fin d’un homme aussi âgé, surtout dans le monde d’ASOIAF. D’autre part, Aemon est leur meilleur médecin et, plus encore, il est l’un des plus anciens membres de la Garde. Il incarne l’autorité autant que Jon, voire bien plus, vu que tous les hommes de la Garde de Nuit le connaissent comme le mestre du Lord Commandant et qu’il a sauvé la vie d’un bon nombre d’entre eux. Son poids politique est considérable au Mur. Avec lui à ses côtés, Jon aurait beaucoup moins galéré, je pense, et tout en restant un allié, Aemon aurait été un conseiller de choix. Il aurait pu l’épauler et le guider autant que nécessaire. Je ne pense pas que Stannis aurait vraiment fait brûler Aemon. Même lui, il respecte ce type.

    Pour Sam, c’est plus logique. Après tout, c’est son ami le plus proche et le plus féru de savoir. Et d’après ce qu’il sait de lui, il pense que devenir mestre et bouquiner pendant des années à la Citadelle, dans un endroit chaud et sûr (hum, hum) serait l’idéal. Bien sûr, Sam ne lui a jamais dit que Randyll Tarly a enchainé son fils au cachot lorsqu’il était plus jeune, justement parce qu’il avait demandé à devenir mestre. Seulement, il ne fait pas preuve de patience ni de compréhension. Déjà éprouvé par ce qu’il a fait à Vère, il brutalise Sam aussi, et impose son autorité, au lieu de faire preuve de la gentillesse, de la compassion et de l’ouverture d’esprit qui a permis l’éclosion de leur amitié. Ce traitement, ajouté à la fureur de Sam lorsqu’il découvre l’échange des bébés, risque de briser définitivement cette relation. Il commet la même erreur que Randyll et ser Alliser. Il pense qu’en brusquant Sam (« Tue l’enfant »), il peut l’aider à devenir meilleur, alors que c’est toujours le contraire qui arrive dans ce genre de situation.

    À la décharge de Jon, il faut dire que Sam est aussi buté que lui, aveuglé par le manque de confiance en soi chronique que le monde et les différentes brutes qui l’ont éduqué et côtoyé ont fait naître et prospérer chez lui. Et c’est vrai que Sam a fait élire Jon lord Commandant sans même lui demander son avis, lui confiant une tâche insurmontable et faisant de sa vie un véritable enfer. Il l’a fait pour son bien et celui de la Garde, pour d’excellentes raisons et à cause d’une situation impossible, mais, à sa façon, il s’est montré tout aussi brutal. Inconsciemment, je pense que Jon lui en veut, et il n’est pas surprenant qu’il arrive vite à bout de patience.

    Dareon fait aussi partie du voyage et ça c’est une autre grosse erreur. Jon s’est entraîné avec Dareon , il devrait savoir que ce type n’est pas digne de confiance. En plus, il ne s’est jamais vraiment battu de sa vie. Pour convaincre les seigneurs des 7 couronnes d’aider la garde de nuit, il aurait dû envoyer un vétéran du Poing des Premiers hommes, comme Dywen ou, mieux encore, Edd Tallett, qui vient d’une maison noble. Mais bon, on ne peut pas penser à tout et encore moins tomber toujours juste, surtout quand on débute.

    « Tue l’enfant » : une vision du commandement étroite et limitée

    Après que Sam s’est enfui à son tour, Jon songe à sa fatigue et se souvient du conseil de Mestre Aemon : « Tue l’enfant et laisse naître l’homme ». J’aime beaucoup Aemon, mais je trouve que ce conseil manque singulièrement de clairvoyance, pour un homme aussi âgé et sage. Conseiller à un homme en situation de commandement de perdre tout idéalisme et toute douceur peut sembler pragmatique au premier abord, mais c’est une vision extrêmement étroite du monde, qui ne peut mener qu’à la catastrophe. Personne ne peut survivre à un hiver de plusieurs années sans l’espoir de revoir l’été un jour (façon de parler). Un homme a besoin d’idéalisme pour se rappeler pourquoi il avance et un leader a besoin de douceur, de chaleur, et de bonté pour être suivi. Je pense qu’Aegon V, au vu de son règne, n’a pas écouté ce conseil, or, il a été l’un des plus grands monarques Targaryen. La même chose pourrait être dite de Baelor Briselance, de Daeron II et de Jahaerys et Alysanne, qui ont tous été d’excellents leaders. Ned et Robb aussi, n’ont jamais tué l’enfant en eux, comme de très nombreux Stark avant eux. Et, bien que cela soit en partie la raison pour laquelle ils sont morts, c’est aussi pour cela que les autres les suivaient jusqu’à la fin et au-delà. Conserver l’enfance en soi, en dépit des avanies du monde des adultes, est une force. Même Sansa refuse d’enterrer son enfance, en dépit de toutes les horreurs que ses illusions lui ont valu. Parce qu’elle sait qu’il y a des choses cruciales à conserver. Par comparaison, Tywin Lannister et Stannis Baratheon ont réussi  à assassiner complètement l’enfant. Renly et le chevalier des Fleurs, eux, sont restés des enfants : comme toujours l’idéal est d’arriver à l’équilibre.

    Jon procède à son inspection de Châteaunoir et se renseigne sur les mouvements de Stannis et de ses hommes. On apprend au passage que Davos vient d’appareiller pour Blancport. La mention du « lord oignon » montre que Jon possède lui aussi, en dépit de sa propre bâtardise (supposée) un certain mépris de classe envers les gens qui ne sont pas nés nobles. Rien de surprenant, pour l’époque et la société féodale.

    Jon s’interroge longuement sur les intentions de Stannis. Lorsqu’il va enfin se coucher, il fait des cauchemars à cause de ce qu’il a demandé à Vère. Au moins, il a conscience de ses actes. C’est toujours ça. Un bon point pour toi, Jon.

    Le départ de Sam et Compagnie

    Lorsque l’heure du départ de Sam et des autres est arrivée, Edd vient réveiller Jon et lui apporte du bouillon que Jon trouve fade, en raison de ses pouvoirs naissants de zoman. Puis il demande à ce qu’on lui envoie Géant et Janos Slynt à l’aube. Puis il va faire ses adieux. Jon se demande si c’est bien le petit de Della que Vère emporte, mais, vu l’état de la jeune fille, sa fureur, son angoisse, son désespoir, et le chagrin qui l’a accablée  dans AFFC, il s’agit bien de lui. Mestre Aemon conseille à Jon de lire un passage très utile d’un bouquin qu’il a laissé pour lui, notant même le passage intéressant. On voit ici un aperçu du rôle qu’il aurait pu jouer auprès de Jon.

    Ensuite les adieux avec Sam viennent. Edd a bien compris que Sam ne sait pas nager et il le rassure à sa façon, en maudissant sa guigne éternelle (mon héros). Jon et Sam se disent au revoir maladroitement, Jon tentant tant bien que mal de rassurer Sam et de se rassurer lui-même sur leur futur. Les flocons qui fondent dans les cheveux de Sam rappellent à Jon ses adieux avec Robb et il lui demande de rabattre son capuchon. Ironie du sort, les flocons fondent probablement aussi dans les cheveux de Jon, et, comme Robb avant lui, c’est lui qui reste et qui finira par se faire poignarder dans le dos par de faux amis.

    Il faut plus de veilleurs au rempart

    Jon s’attaque ensuite au renforcement des défenses du Mur. Il va nommer Géant à Glacière et Janos à Griposte, pour surveiller les sauvageons et les empêcher de monter une nouvelle invasion.

    Avec Géant, tout va bien et nous apprenons au passage l’histoire de Raymun Barberouge, qui montre encore une fois à quel point les Stark de Winterfell sont la famille noble la plus stylée, badass et dévouée des 7 couronnes (sorry, instant fanboy). En revanche, avec Slynt ça se passe mal, puisque le bonhomme comprend bien que Jon veut l’isoler et l’empêcher de manigancer contre lui. De fait, Jon n’est pas très subtil, puisqu’il accueille Slynt avec l’acier dénudé (comme Robb avec Tyrion). Donc Janos dit non, se croyant intouchable grâce à Tywin Lannister, l’homme tout-puissant et increvable (hum). Jon espère qu’il se ravisera au dernier moment, mais, bien sûr ce n’est pas le cas.

    Couper court à toute rébellion (ou tenter de le faire)

    Le lendemain, pendant le petit-déjeuner, Jon adresse un dernier ultimatum à Janos, qui le défie devant tout le monde. Jon l’arrête donc et, en un instant, réalise qu’il ne peut que l’exécuter, car tout autre option ne résoudrait pas le problème.

    Il ordonne donc de le pendre. Alliser semble vouloir s’interposer et Jon n’attend que cette occasion pour enfin se débarrasser de son ennemi juré, juste avant de réaliser que beaucoup d’hommes de la garde de Nuit ont voté pour Slynt et pourraient protester, voire se rebeller. Un moment, l’autorité vacille et puis Alliser se retire, et Janos est plongé dans la marmite. Le déroulement des évènements conduit Jon à réaliser qu’il doit en faire plus pour démontrer son autorité et il modifie sa sentence pour procéder par décapitation. Stannis assiste à la scène, et approuve. Janos Slynt, l’un des principaux responsables de la mort de Ned Stark et des tribulations de ses enfants, du Nord et des 7 couronnes, l’un des coupables de la guerre des 5 rois,  connait une fin pitoyable, comme il convient à une ordure de son espèce. Sansa sera sans doute aussi ravie que moi, en l’apprenant. Et pourtant, Jon a choisi une méthode très frontale envers Janos Slynt, ce qui a pu lui valoir autant d’ennemis que d’autorité. Mais comme l’un des vilains les plus ignobles et méprisables est enfin mort, je ne vais pas bouder mon plaisir.

     

    À mon avis, ce chapitre est donc en dents de scie, pour Jon. Il fait de bons choix et s’impose en tant que lord commandant, mais dans le même temps il commet des erreurs et commence à s’isoler et à fragiliser le sol sur lequel il marche. Et vous, qu’en pensez-vous ?

    • Ce sujet a été modifié le il y a 1 année par R.Graymarch. Raison: DaREon
    #197075
    R.Graymarch
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    On retrouve Jon en plein dilemme : signer ou pas ? C’est l’ouverture d’un arc sur l’exercice du pouvoir (en parallèle de celui de Daenerys). Il est loin le Jon d’AGOT qui était prétentieux et impatient (voire infantile). Là, il a du pouvoir entre les mains et souvent le choix entre des mauvaises solutions.

    Mais là, Vère arrive (et Jon demande qu’on fasse venir Sam).

    “You don’t need to take a knee for me. That’s just for kings.”

    Ce qui est passionnant c’est qu’on est dans la tête de Jon et donc on sait ce qu’il pense par rapport à ce qu’il dit (ici « ask » vs « tell »). Vère pense qu’il s’agit de Mance. Et là je trouve la réaction de Val étonnante

    Val begged the king to spare him. She said she’d let some kneeler marry her and never slit his throat if only Mance could live.

    Vère prend mal la demande (tu m’étonnes^^) donc Jon force le ton

    Gilly shook her head. “No. Please, no.”

    The raven picked up the word. “No,” it screamed. “Refuse, and the boy will burn. Not on the morrow, nor the day after … but soon, whenever Melisandre needs to wake a dragon or raise a wind or work some other spell requiring king’s blood. Mance will be ash and bone by then, so she will claim his son for the fire, and Stannis will not deny her. If you do not take the boy away, she will burn him.

    La comparaison de Vère avec une bougie me laisse perplexe

     If not for the way the candle made them glisten, Jon might never have known that she was weeping

    Jon durcit le ton (avec un argument un peu faiblard pour éviter qu’elle ne parte avec les deux enfants)

    “Take both boys and the queen’s men will ride after you and drag you back. The boy will still burn … and you with him.” If I comfort her, she may think that tears can move me. She has to realize that I will not yield. “You’ll take one boy, and that one Dalla’s.”

    Le lien est encore fait avec la bougie. Et un baiser de euh feu ?

    Trembling, the girl reached out her hand, held it well above the flickering candle flame.

    “Down. Let it kiss you.”

    Gilly lowered her hand. An inch. Another. When the flame licked her flesh, she snatched her hand back and began to sob.

    “Fire is a cruel way to die. Dalla died to give this child life, but you have nourished him, cherished him. You saved your own boy from the ice. Now save hers from the fire.

    Clairement il y a de l’emprise sur Vère qui est faible psychologiquement. « for the greater good », s’imagine Jon (argument qui peut justifier beaucoup de choses injustifiables). Et cela ne s’arrange pas

    Kill the boy, thought Jon. “You will. Else I promise you, the day that they burn Dalla’s boy, yours will die as well.”

    Die,” shrieked the Old Bear’s raven. “Die, die, die.

    Vère part et Sam arrive. Il se fait blesser jusqu’au sang par le corbeau de Mormont (hum). Les deux amis discutent longtemps de diplomatie et comment ils sont sans doute trop engagés auprès de Stannis aux yeux de Port-Réal, et pas assez aux yeux de Stannis. A ménager le cerf et le lion, ils risquent de perdre les deux.

    “I gave Stannis food, shelter, and the Nightfort, plus leave to settle some free folk in the Gift. That’s all.”

    “Lord Tywin will say it was too much.”

    “Stannis says it’s not enough. The more you give a king, the more he wants. We are walking on a bridge of ice with an abyss on either side. Pleasing one king is difficult enough. Pleasing two is hardly possible.”

    Jon signe, rapidement

    “If not … my lord, even a paper shield is better than none.”

    “I suppose so.” Him and Aemon both. Somehow he had hoped that Sam Tarly might see it differently. It is only ink and parchment. Resigned, he grabbed the quill and signed. “Get the sealing wax.” Before I change my mind. Sam hastened to obey. Jon fixed the lord commander’s seal and handed him the letter. “Take this to Maester Aemon when you leave, and tell him to dispatch a bird to King’s Landing.”

    Jon ment à Sam à propos de Vère puis s’enquit des Autres. Sam n’a pas trouvé grand chose (à part le verredragon). Sam veut chercher davantage mais Jon l’envoie à Villevieille ce qui l’effraie

    Sam, the Night’s Watch has hundreds of men who can loose an arrow, but only a handful who can read or write. I need you to become my new maester

    (oui on nous dit que Sam a continué ses cours d’archerie). Alors, le plan de Jon est bien sur le papier mais quand on a lu AFFC, on sait que tout ne va pas se passer comme ça ^^

    This is not going as I had hoped. He had known Gilly would be hard, but he had assumed Sam would be glad to trade the dangers of the Wall for the warmth of Oldtown. “I was certain this would please you,” he said, puzzled. “There are so many books at the Citadel that no man can hope to read them all. You would do well there, Sam. I know you would.”

    Et Jon emploie ensuite le ton dur

    Kill the boy, Jon thought. The boy in you, and the one in him. Kill the both of them, you bloody bastard. “You have no father. Only brothers. Only us. Your life belongs to the Night’s Watch, so go and stuff your small-clothes into a sack, along with anything else you care to take to Oldtown. You leave an hour before sunrise. And here’s another order. From this day forth, you will not call yourself a craven. You’ve faced more things this past year than most men face in a lifetime. You can face the Citadel, but you’ll face it as a Sworn Brother of the Night’s Watch. I can’t command you to be brave, but I can command you to hide your fears. You said the words, Sam. Remember?”

    “I … I’ll try.”

    “You won’t try. You will obey.”

    Obey.” Mormont’s raven flapped its great black wings

    Ensuite c’est au tour d’Aemon qui balance quelques vérités

    “You are half the age that Egg was, and your own burden is a crueler one, I fear. You will have little joy of your command, but I think you have the strength in you to do the things that must be done. Kill the boy, Jon Snow. Winter is almost upon us. Kill the boy and let the man be born.”

    Retour aux affaires courantes (on aura après un passage sur le livre conseillé par Aemon), on apprend que Stannis a envoyé des chevaliers comme émissaires (et il y a la rumeur de Davos à Blancport). Puis, le convoi part vers Fort-levant

    On parle ensuite du Mur et des effectifs, ça va mal. Surtout que les effectifs sont divisés en plusieurs camps. Et des paroles un peu contradictoires sur ce Mur là

    A wall is only as strong as the men who stand behind it. / Sometimes the Wall itself seemed to shake them off, as a dog might shake off fleas.

    Jon a prévu d’envoyer Janos au loin mais il sent que sa décision ne sera pas facilement acceptée. Janos choisit la confrontation, persuadé que Jon cèdera. Il aurait pu

     “Please take Lord Janos to the Wall—”

    and confine him to an ice cell, he might have said. A day or ten cramped up inside the ice would leave him shivering and feverish and begging for release, Jon did not doubt. And the moment he is out, he and Thorne will begin to plot again.

    and tie him to his horse, he might have said. If Slynt did not wish to go to Greyguard as its commander, he could go as its cook. It will only be a matter of time until he deserts, then. And how many others will he take with him?

    “—and hang him,” Jon finished.

    Janos n’y croit toujours pas. Sauf que Jon ne peut pas vraiment faire marche arrière

    By then all of Castle Black had come outside to watch. Even Val was at her window, her long golden braid across one shoulder. Stannis stood on the steps of the King’s Tower, surrounded by his knights.

    Jon change d’avis et ne procède pas à la pendaison. Avec l’aide bien active d’Edd-la-douleur (comme quoi…), il l’exécut. Janos change d’attitude mais il est trop tard.

    Emmett kicked his legs out from under him. Dolorous Edd planted a foot on his back to keep him on his knees as Emmett shoved the block beneath his head. “This will go easier if you stay still,” Jon Snow promised him. “Move to avoid the cut, and you will still die, but your dying will be uglier. Stretch out your neck, my lord.” The pale morning sunlight ran up and down his blade as Jon clasped the hilt of the bastard sword with both hands and raised it high. “If you have any last words, now is the time to speak them,” he said, expecting one last curse.

    Janos Slynt twisted his neck around to stare up at him. “Please, my lord. Mercy. I’ll … I’ll go, I will, I …”

    Janos n’est même pas froid qu’on s’attribue déjà ses bottes. Et surtout…

    Jon glanced back at Stannis. For an instant their eyes met. Then the king nodded and went back inside his tower.

    Jon a fait bonne impression auprès de Stannis, et ses hommes.

    Chapitre que j’ai beaucoup aimé. L’auteur finit par un point où on ne peut qu’être d’accord avec Jon : il exécute de sa main une ordure alors qu’il lui avait laissé plein de chances de faire machine arrière. Cela nous permet d’oublier que Jon a imposé par la menace deux décisions à Sam et Vère. Dur, le métier de commandant. Jon a moins d’amis qu’avant, il doit faire passer des décisions qui lui semblent justes mais si elles sont impopulaires (ou mal comprises, ce qui lui coûtera cher plus tard). Et y perdre en amitié ce qu’il gagne en autorité. Pour le moment en tout cas

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
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    #197140
    Oiseleur
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    Il faut plus de veilleurs au rempart

     En revanche, avec Slynt ça se passe mal, puisque le bonhomme comprend bien que Jon veut l’isoler et l’empêcher de manigancer contre lui. De fait, Jon n’est pas très subtil, puisqu’il accueille Slynt avec l’acier dénudé (comme Robb avec Tyrion). Donc Janos dit non, se croyant intouchable grâce à Tywin Lannister, l’homme tout-puissant et increvable (hum). Jon espère qu’il se ravisera au dernier moment, mais, bien sûr ce n’est pas le cas.

    N’oublions pas qu’il était en train d’entretenir son épée lorsque Janos se présente. Et qu’il la rengaine quand il s’adresse à ce dernier. La relation entre Jon, Janos et Alliser est très mauvaise, ces deux derniers sont convaincus de la trahison de Jon au profit des Sauvageons ou du fait que Jon fera passer sa survie avant toute chose, si ce n’est pas ça alors c’est une volonté maladive de dégommer du Stark ou apparenté.

    Janos ne le reconnait pas comme Lord Commandant ou alors il sous estime l’autorité que reconnaissent les autres membres de la Garde de Nuit à Jon. Bowen Marsh avait reconnu la légitimité de Jon à le démettre de ses charges d’intendant de Chateau Noir. Au moment où Jon modifie la pendaison de Janos, Bowen pensait-il que Jon allait se débiner ?

    – Je ne vais pas le pendre [Janos], déclara Jon. Amenez-le ici.

    – Oh misère des Sept », entendit-il Bowen Marsh s’écrier.

    Janos n’a absolument pas compris qu’il n’avait pas la force politique pour s’opposer frontalement à Jon. Alliser s’en rend compte rapidement. Cette mise au point achève d’établir l’autorité de Jon auprès de ses frères noirs. Ce que cette autorité deviendra par la suite c’est un autre sujet.

    Toujours est-il que cette mise au pas des partisans de Janos, renforce le respect que Stannis porte à Jon. Pour le respect des Lannister, ça reste encore à confirmer.

     

    La mort de l’enfant Jon

    Les décisions que prend Jon à l’égard du fils de Mance Rayder et de Della sont basées sur la croyance de Sang du Roi, pour moi Jon sous estime l’intelligence de Mélisandre quant au potentiel magique du sang de Mance, les restes de sang valyrien en lui doivent être bien minces. C’est une décision dure que prend Jon à l’égard de Vère mais à ses yeux c’est le seul moyen de faire survivre le sang de Mance, ce n’est pas comme si Mance allait survivre et se mettre en tête de retrouver son gamin, non ?

    Pour le voyage de mestre Aemon, ce dernier semble lui aussi penser que Stannis pourrait être pris d’une envie de se servir du vieux mestre pour faire de la magie.

    Quant à Sam, le faire devenir mestre me semble la décision la plus sage. Reste qu’en effet Jon est bien rude pour le persuader d’accepter ce changement de localisation. Et pour finir le Mur manque cruellement de mestre. Pas sûr que de nouveaux mestres arriveront à temps pour le Mur. Ni même que Jon et Samwell se retrouveront tous les deux vivants.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année par R.Graymarch.
    #197147
    SansaQueenBread
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    Merci pour ta réponse, Oiseleur. Je tiens à préciser que mon interprétation de ce chapitre est strictement personnelle et qu’elle n’engage que moi. J’ai essayé d’analyser ce chapitre en profondeur, pour tenter de révéler les axes majeurs de l’arc de Jon dans ce livre (éloignement de ses amis, forces et faiblesses de commandement, parallèles avec Ned et Robb, etc.).

    #197148
    Liloo75
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    Merci pour cette analyse du chapitre de Jon. C’est toujourd rafraîchissant de te lire SQB.

    Au passage, il tranche la vilaine tête de Janos Slynt  (youpi !). Bonne lecture.

    Gloups. Eddard Stark n’aurait jamais approuvé un  stratagème d’une telle cruauté.

    Ned Stark a enlevé l’héritier du trône, non 😉 ?

    Et l’a fait passer pour son fils bâtard. Certes, c’était pour une bonne cause, mais lui aussi a procédé à un « échange » d’enfant.

    « Tue l’enfant et laisse naître l’homme ». J’aime beaucoup Aemon, mais je trouve que ce conseil manque singulièrement de clairvoyance

    J’ai interprété ce conseil de mestre Aemon comme une injonction à grandir, pas forcément à renoncer à son idéalisme. Sachant que Aemon a donné le même conseil à Aegon, un frère auquel il était particulièrement attaché, c’est un compliment pour Jon. Cela prouve son attachement envers Jon. Il veut le voir réussir en qualité de lord Commandant. Tout comme il souhaitait le succès de son frère à la tête du royaume.

    Sam veut plus de temps pour étudier les livres, mais Jon veut qu’il parte à Villevieille

    Je crois que Samwell a surtout peur de déplaire à son père, qui a interdit à ses fils de porter des chaînes. Il est très large d’esprit papa Randyll.

    Dareon fait aussi partie du voyage et ça c’est une autre grosse erreur. Jon s’est entraîné avec Dareon , il devrait savoir que ce type n’est pas digne de confiance. En plus, il ne s’est jamais vraiment battu de sa vie.

    C’est peut-être la raison pour laquelle il l’a choisi. Dareon est un piètre combattant. Jon a pensé qu’il serait plus utile en chanteur susceptible de vanter les mérites de la Garde. C’est une grosse erreur, nous sommes d’accord. Mais Dareon ne profitera pas longtemps de sa « liberté ».

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année par Liloo75.

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #197155
    Yfos
    • Terreur des Spectres
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    Merci pour cette relecture

    il commence à boire dès le matin

    Plusieurs dirigeants de la saga semblent avoir cette habitude.

    J’aurais exécuté Clinquefrac aussi, mais il doit être épargné pour l’instant (en apparence du moins) pour les besoins de l’intrigue.

    .

    Était-il prévu dès ce moment de permuter Mance Rayder et le Seigneur des Os ?

    Eddard Stark n’aurait jamais approuvé un  stratagème d’une telle cruauté.

    Il en est même mort notamment pour avoir prévenu Cersei afin de lui donner une chance de fuir. Avec le même raisonnement que Jon, il aurait pu éloigner les enfants seuls avant de la dénoncer à Robert. Ou s’en emparer pendant que celui-ci était en train de mourir, comme le lui a conseillé Renly.

    Et l’a fait passer pour son fils bâtard. Certes, c’était pour une bonne cause, mais lui aussi a procédé à un « échange » d’enfant.

    Ned n’a pas enlevé un enfant à sa mère.

    Les deux hommes sont tous les deux conscient que c’est difficile à faire avaler, surtout quand on sait qu’Eddard Stark a perdu sa tête pour Stannis

    Je ne pense pas qu’ils le sachent. Sur les marches du septuaire, Eddard Stark a dit vouloir s’emparer du trône pour son propre compte et son message à Stannis a été intercepté (AGOT 52 Sansa IV).

    Le jeune homme veut savoir ce qui lui est utile immédiatement. Pour un leader militaire, c’est plutôt normal, et pourtant, c’est une erreur majeure.

    Sam commence par lui parler de jeunes commandants. À part s’ils ont été remarquables pour autre chose que leur jeune âge ou si les livres indiquent comment ils s’en sont sortis face à des hommes chevronnés, cela me semble peu utile. Sam a expliqué une fois que les commandes de nourritures donnaient des informations sur les effectifs de l’époque, c’est vrai, mais l’âge du commandant … Par contre, la réaction de Jon lorsque Sam lui parle d’acierdragon est surprenante. Avant de se dire que les nobles ne se dessaisiront jamais de leur épées, il pourrait réfléchir, essayer d’analyser un peu plus cette information.

    Jon et ses prédécesseurs reconnaissaient la juste valeur du savoir et de l’histoire, ils auraient soigné leur bibliothèque et tout fait pour la faire fructifier

    Même Mestre Aemon ne semble pas avoir fait grand-chose non plus. Étrange.

    Je ne pense pas que Stannis aurait vraiment fait brûler Aemon. Même lui, il respecte ce type.

    Je n’en suis pas certaine. Comme indiqué dans l’article de blog, Stannis aurait sans doute fait brûler son neveu Edric Storm pour réveiller des dragons de pierre si Davos n’était pas intervenu. Pour une question de devoir, pas d’opinion personnelle sur l’enfant.

    mais dans le même temps il commet des erreurs et commence à s’isoler et à fragiliser le sol sur lequel il marche

    L’isolement progressif de Jon est en effet inquiétant. Avec le départ de Sam et surtout de mestre Aemon, avec qui va-t-il pouvoir discuter de ses choix ?

    Il visite les hommes de garde et écoute les hommes de garde, discute avec les hommes du roi et de la reine. Il sait donc rester proche des troupes, comme lui a enseigné Ned Stark mais ce n’est pas pareil.

    Dareon fait aussi partie du voyage et ça c’est une autre grosse erreur.

    Dareon est un piètre combattant. Jon a pensé qu’il serait plus utile en chanteur susceptible de vanter les mérites de la Garde.

    Dareon seul paraît une erreur. Accompagner un vétéran expérimenté qui parlerait de la bataille contre les Autres, pendant que lui chanterait les exploits accomplis, oui, mais je vois mal des soldats de valeur rejoindre la garde uniquement pour des chansons.

    La relation entre Jon, Janos et Alliser est très mauvaise, ces deux derniers sont convaincus de la trahison de Jon au profit des Sauvageons ou du fait que Jon fera passer sa survie avant toute chose, si ce n’est pas ça alors c’est une volonté maladive de dégommer du Stark ou apparenté.

    Ni l’un ni l’autre n’aiment les Stark, suite à la rébellion pour Alliser et car il est homme des Lannister pour Janos. Ce dernier était aussi en bonne voie de devenir commandant avant que, Jon ne lui « vole » la victoire.

    pour moi Jon sous estime l’intelligence de Mélisandre quant au potentiel magique du sang de Mance, les restes de sang valyrien en lui doivent être bien minces

    Peut-être, vu que finalement c’est Clinquefrac qui sera brûlé. Stannis et elle disent que (faux) roi suffit. Melisandre n’a jamais dit « roi valyrien » et pourtant, pour réveiller des dragons, cela paraîtrait logique. Sinon, Jon lui même serait en danger comme descendant des rois du Nord.

    #197160
    Liloo75
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    Ned n’a pas enlevé un enfant à sa mère.

    Tout à fait. En réalité, Eddard a tenu la promesse faite à la mère de Jon.

    Ce que je voulais dire, c’est que Eddard a laissé accroire que Jon était son fils et celui d’une femme qu’il aurait connu pendant la rébellion. Quelque part, l’histoire de sa relation supposée avec Ashara Dayne et de l’enfant qu’ils auraient eu ensemble devait l’arranger. Il a coupé court aux commérages quand l’affaire est parvenue aux oreilles de Catelyn.

    C’est dans ce sens que je parlais d’échange.

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
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    #197185
    Kellhus
    • Frère Juré
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    La comparaison de Vère avec une bougie me laisse perplexe

    If not for the way the candle made them glisten, Jon might never have known that she was weeping

    Le lien est encore fait avec la bougie. Et un baiser de euh feu ?

    Trembling, the girl reached out her hand, held it well above the flickering candle flame.

    “Down. Let it kiss you.”

    Gilly lowered her hand. An inch. Another. When the flame licked her flesh, she snatched her hand back and began to sob.

    “Fire is a cruel way to die. Dalla died to give this child life, but you have nourished him, cherished him. You saved your own boy from the ice. Now save hers from the fire.

    Je crois que dans la première citation, ce n’est pas tant une comparaison de Vère avec la bougie qu’une façon pour Jon de se rendre compte qu’elle pleure car rien d’autre ne le suggère : ses larmes brillent (glisten) à la lumière de la bougie,. Mais ça peut être une manière d’associer la flamme à la souffrance de Vère

    D’ailleurs, la nouvelle itération de la flamme de la bougie est cette fois directement associée à une douleur physique, et carrément une menace de mort. Deux occurrences… ça pourrait n’être qu’une coïncidence… mais le Let it kiss you peut également renvoyer à Ygritte, kissed by fire, dont Jon ressassera la mort à son prochain chapitre, et qui a terminé sur un bûcher funéraire.

    En tout cas, même ténu comme la flamme d’une bougie, le motif du feu continue de charrier les notions de chagrin, de douleur et de mort…

    "On se prend souvent pour quelqu'un, alors qu'au fond, on est plusieurs."
    Raymond Devos

    #197193
    Tybalt Ouestrelin
    • Pas Trouillard
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    Un de mes chapitres préférés je crois où l’on découvre les premières décisions de chef de Jon. Je te trouve dur d’ailleurs dans ton analyse, bien sûr Jon n’est pas infaillible mais je n’aurai pas été aussi catégorique à le trouver inhumain ou collectionnant les mauvaises décisions. Vous pensez qu’un bébé va être immolé par un roi, comment faites vous pour le sauver ? Vous avez besoin de protéger un vieux Targaryen et d’avoir le soutien de la Citadelle ? La décision de les y envoyer ne me choque pas. Bien sûr le plan est bancal, mais il a été un peu précipité. Avec ça je serai d’accord : trop de précipitation, pas assez d’intérêt pour les vieilles choses. Mais quand la mort frappe à la porte, on peut comprendre la précipitation.

    DOH 8&10 : Tybalt Ouestrelin, acolyte loyaliste devenu Mestre ; Or, Argent et Bronze.
    DOH 9 : Lazzara zo Ghazîn, Grâce Bleue devenue Sénéchale. Miraculée devenue Conseillère. Pas Miraculée deux fois.

    #197223
    Pandémie
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    Un de mes chapitres préférés je crois où l’on découvre les premières décisions de chef de Jon. Je te trouve dur d’ailleurs dans ton analyse, bien sûr Jon n’est pas infaillible mais je n’aurai pas été aussi catégorique à le trouver inhumain ou collectionnant les mauvaises décisions. Vous pensez qu’un bébé va être immolé par un roi, comment faites vous pour le sauver ? Vous avez besoin de protéger un vieux Targaryen et d’avoir le soutien de la Citadelle ? La décision de les y envoyer ne me choque pas. Bien sûr le plan est bancal, mais il a été un peu précipité. Avec ça je serai d’accord : trop de précipitation, pas assez d’intérêt pour les vieilles choses. Mais quand la mort frappe à la porte, on peut comprendre la précipitation.

    En fait, c’est très humain, ce qui rend Jon sympathique auprès du lecteur, mais ce n’est pas très mature (kill the boy tout ça tout ça). En effet, Jon donne l’ordre d’envoyer à une mort quasi certaine des frères jurés, par exemple Garth Plumegrise, Jack Bulwer et Hal le Velu qui se font énucléer et décapiter par le Châssieux. Mais il lui est insupportable qu’un vieux mestre qui va mourir tout bientôt soit sacrifié. C’est très noble, mais ce n’est pas très politique. D’ailleurs, la bonne intention va rater, le voyage va tuer Aemon, il va agoniser et finir de manière indigne dans un tonneau de gnôle. C’est à peine mieux que brûler vif tué par Mel. Jon vient de perdre son « père » Ned et ses mentors-figures paternelles Jeor Mormont, Donal Noye, le Mi-Main ou même Mance Rayder lui-même. Il veut donc sauver un autre modèle.

    De même, en sauvant le fils de ce dernier et en donnant un avenir meilleur à cette sorte d’enfant « noble » (c’est le fils du Roi d’Au-delà du Mur et « illégitime » (c’est une union illégal, Mance ayant rompu ses voeux), Jon se sauve un peu lui-même, sans tenir compte de l’avis et de la souffrance de la mère qui ne le verra pas grandir. Comme lui n’a pas connu la sienne. Or, on verra plus tard que Mél n’a pas l’intention de sacrifier Mance et son fils malgré les ragots des dévots de R’hllor, et que les souffrances infligées à Vère ne valaient peut-être pas le coup.

    Jon va également prendre des décisions que lui-même juge « kill the boy » mais qui sont au contraire l’expression d’un manque de confiance adolescent. Il va éloigner ses proches ou s’en distancer, et a contrario ne va pas expliquer ses plans et stratégies afin de monter qu’il est fort et capable. Il va donc s’isoler des conseils et soutiens bienveillants et augmenter la malveillance par une autorité qui sera jugée comme arbitraire et égoïste, poussant des conjurés à l’assassiner.

    Ce chapitre et son PoV nous le rendent éminemment sympathique et humain, mais son apprentissage de la realpolitk se conclut quand même par un échec, kill the boy n’est plus métaphorique mais se concrétise par des coups de poignards. Heureusement, il aura sans doute une chance de faire mieux.

    C’est un peu pareil pour certains personnages que SansaQueenBread évoque. Par exemple Egg est super sympathique pour le lecteur et le petit peuple, progressiste, humain et tout, mais son bilan est une catastrophe. Les mariages « d’amour » de ses enfants et ses réformes populaires l’ont fâché avec ses vassaux, sa famille meurt dans une tragédie, ses décisions sont détricotées et sa dynastie éjectée du trône du temps de son petit-fils. Pareil pour Ned Stark qui garde sa popularité mais perd sa parole d’honneur, sa vie, sa femme, son fils, son fief et des milliers de vies de ses sujets. La popularité et la sympathie ne sont pas des gages de réussite. En tout cas à court terme.

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