ADWD 20 – Davos III

  • Ce sujet contient 9 réponses, 6 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Liloo75, le il y a 8 mois et 2 semaines.
10 sujets de 1 à 10 (sur un total de 10)
  • Auteur
    Messages
  • #198324
    Liloo75
    • Fléau des Autres
    • Posts : 3745

    ADWD 20 – Davos III
    Au fil des pages – liste des sujets

    ADWD 19, Tyrion V ADWD 21, Schlingue II

    Mission impossible ?
    Après avoir laissé Tyrion qui navigue sur les eaux troubles de la Rhoyne, nous retrouvons Davos qui va devoir à son tour louvoyer prudemment au milieu des requins présents à la cour de Wyman Manderly.

    Davos s’est rendu à pied, depuis la ville, jusqu’à Châteauneuf, en vue de demander une audience à lord Manderly, et de porter directement devant lui la demande d’allégeance du roi Stannis. Nous devinons, à la lecture des premiers paragraphes du chapitre, qu’il n’a pas dû être reçu à bras ouverts. Car cela fait vingt jours que Davos est retenu à Blancport. Certes, il y est confortablement installé, mais il lui est interdit de sortir. Il est une sorte de prisonnier privilégié qui attend pour savoir quel sera son devenir.

    Il a pu voir disparaitre le vaisseau qui l’avait conduit jusque-là, et dont le capitaine lui avait promis de l’attendre trois jours. Les trois jours ont expiré depuis longtemps, et la Gaie Ventrière a pris le large. Davos se retrouve coincé à Châteauneuf.

    Dans ce chapitre, nous allons découvrir qui sont les Manderly et quelles sont leurs origines, puis sous ferons connaissance avec le lord Lamproie, qui est très habile dans la mise en scène d’une posture, fut-elle totalement factice. Nous allons découvrir que plusieurs Frey sont présents, et que l’un d’eux est un grand comédien, un affabulateur hors pair. Et enfin, nous ferons connaissance avec Wylla, la jeune héroïne de cet épisode.

     

    Qui sont les Manderly ?

    Tout dans la décoration du château évoque la mer. Les couleurs, qui font la part belle aux nuances de bleus et de verts, les gardes qui tiennent des tridents au lieu de piques, la présence de tritons qui sont l’emblème de la maison Manderly. L’on retrouve également d’autres animaux marins, réels ou imaginaires (léviathan, kraken) dans les riches peintures des sols et des murs.

    La capitale de leur fief étant située dans un port prospère, Blancport, qui offre une position stratégique sur la route maritime, pour les navires qui naviguent vers le Nord, cette décoration marine peut apparaitre évidente.

    Néanmoins, les Manderly n’ont pas toujours été des habitants du Nord. Ils étaient autrefois des vassaux de la maison Jardinier de Hautjardin, dans le Bief. Leurs terres se situaient le long de la Mander (d’où vient leur nom de famille).

    Il y a 1 000 ans environ, ils ont dû quitter leur domaine après être entrés en conflit avec les Jardinier.

    Et ce sont les Stark qui les ont accueillis dans le Nord, et leur ont donné Blancport. Ils sont devenus ainsi des vassaux de la maison Stark et ont prêté un serment d’allégeance qui a toujours cours. C’est la raison pour laquelle les Manderly ont suivi Robb Stark lors de la Guerre des Cinq Rois.

    Mais qu’en est-il aujourd’hui ? Les Manderly sont-ils toujours des hommes des Stark ?

    En quittant Port-Levant, Davos paraissait sûr de ce fait. Les Manderly ont toujours été opposés aux Bolton, qui sont désormais Gouverneurs du Nord, grâce à la Couronne. Ils devraient en toute logique se retourner vers Stannis afin de ne pas rester isolés dans le Nord.

    Mais son passage à Dolcesœur et son arrivée à Blancport ont fait vaciller les convictions de Davos. Il y a appris que les Manderly ont prêté allégeance à la Couronne et s’apprêtent à recevoir les Frey qui leur ramènent les os de Wendel, le fils cadet de lord Wyman.

    Quant à l’ainé, Wylis, il serait aux mains des Lannister. Dans ses circonstances, comment Davos peut-il encore espérer être accueilli avec enthousiasme par Wyman Manderly ? Existe-t-il une chance, même infime qu’il puisse se rallier à Stannis ?

    C’est ce que nous n’allons pas tarder à découvrir.

     

    Lord Manderly, le roi de la mise en scène

    Davos est reçu devant une cour fort nombreuse. Lui qui espérait un entretien privé va se retrouver fort marri.

    De plus, Davos aperçoit une délégation de Frey aux côtés de lord Wyman, ce qui est de mauvais augure. Il se doutait bien de leur présence, puisqu’il a pu observer le bateau le Lion qui les a menés jusque-là, dans le port.

    Davos les identifie immédiatement comme des ennemis. Sa connaissance des hommes lui permet de voir clair en eux, ils souhaiteraient le voir mort plutôt que vif (après tout ce sont des fouines, avec eux il y a rarement une ambiguïté quant à leurs désirs).

    Je n’ai pas pu m’empêcher de faire le parallèle avec Bran, lorsqu’il écoute Meera lui conter l’histoire du chevalier d’Aubier rieur (ASOS 25 – Bran II). A un moment, elle parle des écuyers qui ont molesté le petit paludier, Bran lui demande spontanément si ce sont des « Walder » (l’un des écuyers a deux châteaux reliés par un pont comme blason). Etant donné que Bran a côtoyé Petit Walder et Grand Walder à Winterfell, il connait le tempérament des Frey. Pour lui, ce sont des hommes de peu d’honneur. C’est un peu pareil pour Davos, il devine instinctivement leurs intentions malveillantes.

    Nous découvrons le lord de Blancport à travers les yeux de Davos. Sa description est sans complaisance. Wyman Manderly est si gras qu’il lui faut un fauteuil trois fois plus large que la normale pour accueillir son séant. Flasque, la peau cendreuse, Lord Wyman n’a pas l’air en excellente santé. Il parait sur le déclin. Que peut espérer Davos d’un homme tel que lui ?

    Nous verrons par la suite qu’il ne faut pas se fier aux apparences, Wyman Manderly a plus de ressources qu’il n’en a l’air.

    Présentement, il est entouré de son mestre, Théomore, (qui tente de rivaliser avec lui par le surpoids), de son cousin et commandant de la garnison, ser Marlon, de sa belle-fille Leona (la dame dodue et rose) et de ses deux petites filles : Wynafryd (la brune avec la longue tresse) et Wylla (la cadette avec les cheveux teints en vert).

    Lord Wyman est présenté à Davos avec tout un chapelet de titres, qui pourrait concurrencer celui de Daenerys. Ces titres sont hérités pour partie du Bief d’où est issue la famille, et pour partie du Nord qui les a accueillis. Ce qui explique sans doute les titres à rallonge dont peut se prévaloir lord Manderly.

    Alors que Davos n’a été annoncé que comme un simple chevalier. Exit les titres de Main du Roi, d’Amiral du Détroit et du lord du Bois-la-Pluie. Davos est volontairement présenté comme un simple quémandeur et non comme un émissaire de Stannis, venu pour parler au nom de son roi. Tout est organisé pour le rabaisser.

    Il est vrai que Davos s’est présenté à pied aux portes du château, cela ne l’avantage guère. D’après le plan initial, il aurait dû arriver à bord de la galère de guerre, le Valyrien, de Sladhor Saan. Ce qui aurait eu un tout autre effet sur les Manderly (ou pas ?). Mais la mer déchainée et les pertes subies par le pirate lysien l’ont convaincu d’abandonner la cause de Stannis et de retourner à ses activités de piraterie.

    Et comme pour rajouter au malaise de Davos, le mestre lui demande de s’agenouiller comme s’il était un vassal de lord Manderly.

    Davos ne se laisse pas démonter et rappelle que lui aussi a toute une ribambelle de titres et qu’il est l’émissaire du roi Stannis.

    Dame Leona se gausse de lui, en le taxant de Main du Roi sans doigts et d’Amiral sans vaisseaux.

    On peut se demander avec Davos pourquoi cette dame se montre si agressive envers lui. Eh bien, c’est la crainte qui la fait parler ainsi. Elle est l’épouse de ser Wylis Manderly, qui est aux mains des Lannister et dont elle espère le retour. Dans l’attente, elle se doit de jouer le rôle d’une opposante aux prétentions de Stannis Baratheon.

     

    A la relecture, je comprends que tout cela fait partie de la mise en scène destinée à convaincre les Frey, fidèles serviteurs des Lannister, que Wyman Manderly honorera sa promesse de soumission à la Couronne et son allégeance à Tommen Baratheon Lannister qui siège sur le Trône de fer.

    Lord Wyman ne peut décemment pas, dans les circonstances actuelles, recevoir un émissaire de Stannis Baratheon, prétendant déclaré au Trône de fer, et estampillé comme ennemi de la Couronne par les Lannister.

    Nous allons avoir la confirmation, au cours de cet entretien, que le fils ainé des Manderly, ser Wylis est prisonnier des Lannister. Il a été libéré par Jaime Lannister contre le versement d’une rançon et la promesse de lord Wyman de reconnaitre Tommen comme son suzerain légitime. Wyman Manderly peut difficilement faire allégeance à un autre roi sans risquer la vie de son fils. Il en ira autrement lorsque ser Wylis reviendra à la maison.

    Mais en attendant, le lord Lamproie est tenu de jouer le rôle du vassal très fidèle à la Couronne. D’autant plus que les Frey sont les oreilles des Lannister.

    La délégation de Frey est composée, notamment, de deux fils de lord Walder : Jared et Symond, ainsi que d’un petit fils, Rhaegar (rien à voir avec le Targaryen).

    Wyman Manderly a perdu son autre fils, Wendel, lors des noces pourpres, et les Frey sont présents à la cour du triton, car ils sont venus ramener les os de Wendel (c’est trop aimable de leur part…).

    Davos tente d’obtenir une audience privée, en vain. Il est réticent à s’exprimer devant les Frey. Lord Wyman n’est-il pas gêné à l’idée de parler devant ceux qui sont responsables de la mort de son cadet, lors des Noces Pourpres ?

    Il semblerait que non, et il a peut-être même une idée derrière la tête. Avoir des Frey sous la main, cela peut toujours servir, surtout lorsque l’on est invité à un repas de fête.

     

    Les Frey, véritables affabulateurs

    Les Frey ont du répondant. C’est Jared qui prend la parole et explique calmement que Robb Stark s’est changé en loup et se serait jeté à la gorge des convives pour les déchiqueter durant les noces d’Edmure Tully et Roslin Frey. Ser Wendel se serait vaillamment opposé à Robb et aurait sauvé Walder Frey en s’interposant entre le patriarche et la « bête ».

    Dans la fable que nous conte Jared, Robb serait un loup garou qui a contaminé ses victimes, les transformant en bêtes après les avoir mordues. On deviendrait donc un zoman par morsure, un peu comme un vampire ?

    Si cette histoire était vraie, Varamyr aurait laissé derrière lui toute une meute de zomans.

    En réalité, Wendel a été tué par un carreau d’arbalète, lorsque les Frey ont changé « d’instruments de musique » lors des Noces Pourpres.

    Jared prétend également que son fils Tytos aurait été saigné par Robb. En réalité, Tytos se trouvait à l’extérieur des remparts des Jumeaux au moment du massacre, et il a été tué par Sandor Clegane (ASOS 53 – Arya XI).

    Evidemment, cette version de l’histoire est moins romanesque. Etre occis par le Limier ce n’est pas très glorieux, mais être dévoré par un zoman devenu fou c’est plus épique.

    Jared n’a même pas la décence de dissimuler son mensonge sous un masque d’humilité :

    L’homme avait un sourire narquois en contant l’histoire.

    Cette attitude volontairement provoquante donne à Davos des envies de meurtre, ce qui ne lui ressemble pas. Mais Jared est allé trop loin avec son histoire de zoman assoiffé de sang, et Davos le qualifie de menteur.

    Jared voudrait bien en découdre sur le champ avec Davos, mais Wyman Manderly lui demande de remettre son épée au fourreau. Il ne veut pas de sang versé sous son toit. En réalité, il doit chercher à protéger Davos d’un duel avec un des Frey.

    Dame Leona s’affole à la suite de cette altercation. Et elle lâche la vérité malgré elle : qu’adviendra-t-il si Cersei apprend qu’ils ont donné audience à un émissaire de Stannis ?

    C’est bien la peur des Lannister et de leurs représailles qui la fait réagir ainsi.

    Davos tente alors d’expliquer qu’il n’est pas un traître, mais la Main du seul roi légitime de Westeros, Stannis Baratheon. Tommen n’a aucun droit à siéger sur le Trône de Fer, puisqu’il est un bâtard né des amours incestueuses de Cersei avec son frère Jaime.

    Les Frey réagissent aussitôt et crient à la trahison. Jared veut régler cela sur le champ d’honneur. Décidément, il est pressé de se battre ce cher Jared. La réplique de Davos est cinglante :

    Que connaitrait un Frey à l’honneur ?

    Il est vrai qu’après avoir bafoué les droits de l’hôte, les Frey peuvent difficilement se présenter en parangons de vertu.

    Wyman Manderly doit à nouveau intervenir pour éviter à Davos de se faire découper par Jared. Wyman veut entendre la version de Davos, et précise qu’il s’occupera de lui par la suite. C’est une façon de signifier à son auditoire qu’il est chez lui, et que lui seul, décidera de la sanction éventuelle à infliger à Davos.

     

    Le bras de fer

    Mestre Théomore demande des preuves de l’inceste des jumeaux Lannister. Mais Davos n’a pas d’élément concluant à leur apporter, il lui faudrait produire devant eux un des bâtards de Robert, pour leur montrer que tous sont bruns de cheveux.

    Plus tard, il s’emportera en leur signifiant qu’ils n’ont qu’à aller regarder le gamin qui siège sur le Trône de fer, ils verront de leurs yeux qu’il est 100% Lannister.

    Mais pour le moment, Davos leur explique qu’ils devront se contenter de la parole de Stannis. Ce qui pèse peu dans la balance.

    Dame Leona se déchaîne à nouveau contre Davos et celui-ci apprend qu’elle est la femme de ser Wylis. Il commence à comprendre d’où vient sa peur et ses réactions affolées. Ici, tous les Manderly craignent de perdre un époux, un fils ou un père.

    Davos s’adapte à la situation et change de fusil d’épaule. Il avance l’allégeance des Manderly aux Stark. Il rappelle à Wyman qu’il a suivi Robb Stark lors de sa guerre contre Joffrey-prétendu-Baratheon (j’adore cette formule de Davos).

    Wyman reconnait que Robb Stark était son suzerain et c’est la raison pour laquelle il l’a suivi. Mais Stannis ne représente rien à ses yeux. Il se demande ce que le cadet de Robert peut bien faire dans le Nord.

    Davos lui répond que Stannis est venu sauver le royaume. Il se garde bien de mentionner la menace des Autres. Les Manderly ne comprendraient pas, et les Frey auraient un autre sujet de moquerie.

    Il préfère évoquer les Fer-nés et les sauvageons. Mais il ne parvient pas à convaincre sur la réalité de ce péril, et voilà que dame Leona enchaine avec la sorcière de Stannis, Mélisandre. La femme rouge n’est pas appréciée à Blancport avec son dieu rouge et sa religion qui est très éloignée de celle des Sept.

    Davos est obligé de reconnaitre que dans l’entourage de la reine Selyse, certains se sont convertis à la religion de R’hllor, mais que les fidèles de Stannis sont dans leur majorité des pratiquants de la religion des Sept.

    Davos marche sur des œufs dans ces échanges, car il connait l’influence de Mélisandre sur Stannis, et tout ce que le roi a accepté de concéder au dieu rouge pour satisfaire sa prêtresse.

    Wyman Manderly revient à des considérations plus pragmatiques. Il sait très bien ce que Stannis attend de lui : qu’il ploie le genou et qu’il fournisse des troupes.

    Or nous savons que les Manderly ont des hommes, puisqu’ils enrôlent tous les jeunes gens en âge de combattre et qu’ils sont en train de faire construire des navires de guerre dans leur arsenal. Toutefois la question reste ouverte : pour qui Wyman prépare-t-il la guerre ?

    Présentement, Wyman répond à Davos qu’il ne peut pas satisfaire ses attentes parce que :

    • Il a déjà accepté de ployer le genou devant Tommen Baratheon,
    • Roose Bolton, Gouverneur du Nord, lui a promis qu’il pourrait conserver ses terres s’il renonce au domaine de Corbois,
    • Les Frey lui ont promis une épouse pour lui-même et des maris pour ses petites-filles,
    • Son fils Wylis lui sera rendu s’il respecte sa promesse d’allégeance à la Couronne.

    Ce dernier élément doit peser lourd, très lourd dans la balance.

    Et en échange, que lui offre Stannis ?

    Rien, sinon le sang et le feu :

    La guerre, le malheur et les cris des hommes qui brûlent.

    D’autant plus que Stannis ne peut pas se prévaloir d’une armée pléthorique, il n’a pas réussi à rallier de véritable seigneur (en dehors d’Arnolf Karstark, qui n’est pas officiellement le lord de Karstark) et les terres qu’il tient (Accalmie et Peyredragon) sont susceptibles de tomber aux mains de forces étrangères.

    D’ailleurs, Peyredragon finira par être prise par les Lannister alliés aux Tyrell, grâce à l’héroïsme de Loras Tyrell.

    A court d’arguments, Davos finit par leur parler de vengeance. Voilà ce que leur offre Stannis, la vengeance pour leur suzerain assassiné, la vengeance pour tous les hommes qui ont péri lors des Noces Pourpres.

    Car si la bataille de la Néra et les Noces Pourpres ont eu lieu, c’est bien la conséquence de l’usurpation du pouvoir par les Lannister.

     

    Wylla, héroïne du jour

    Alors que Davos est dans ses derniers retranchements, il a le soutien inattendu d’une des petites-filles de Wyman, la plus jeune avec la tresse verte.

    La jeune Wylla n’a pas la langue dans sa poche, elle accuse les Lannister d’avoir assassiné lord Eddard, les Frey d’avoir tué lady Catelyn et Robb Stark leur roi :

    Les Frey l’ont assassiné.

    Alors oui, si Stannis leur offre la vengeance, ils doivent l’accepter.

    Son grand-père la réprimande gentiment. Pourquoi cette douceur face aux propos de Wylla ? Parce qu’il partage son analyse ? Parce ce que lui aussi voudrait crier vengeance ?

    Nous apprenons alors que Wylla est promise à un Frey, Petit Walder. Un mariage qu’elle refuse. Et ce n’est pas la menace de la confier aux Sœurs Silencieuses qui l’empêche de poursuivre, tout au contraire.

    Sa mère et sa sœur lui intiment l’ordre de se taire, mais elle continue car elle sait des choses (you know things Wylla). Elle sait que les Stark ont sauvé les Manderly lorsqu’ils ont été exilés du Bief. Ils ont été recueillis, nourris, défendus par les Stark. Ils ont reçu des terres et ont prêté allégeance, ils en ont fait le serment, celui d’être toujours des hommes des Stark.

    La vérité sort de la bouche des enfants, non ?

    Le mestre essaie de raisonner Wylla en lui faisant remarquer que tous les Stark sont morts. Wylla s’exclame alors :

    – Parce qu’ils les ont tous tués !

    Ce « ils » désigne les Frey. Et les Frey ne sont pas ravis. Ne dit-on pas qu’il n’y a que la vérité qui blesse ?

     

    Un autre des Frey, Rhaegar, demande la permission d’intervenir.

    Lord Wyman la lui accorde bien volontiers :

    Rhaegar. Nous avons toujours plaisir à entendre vos nobles avis.

    Cela sent l’humour à la sauce Wyman Manderly, et il faut traduire cette phrase par : « Rhaegar, régalez-nous d’une autre de vos bêtises ».

    Et voilà que Rhaegar Frey se met à expliquer à Wylla que tous les fils de lord Eddard sont morts, mais qu’il reste des filles Stark, et que la plus jeune, Arya va épouser Ramsay Bolton. Et étant donné que par cette union Ramsay va devenir le prochain lord de Winterfell, Wylla devrait se soumettre à Ramsay Bolton.

    Wylla ne se laisse pas impressionner par cette démonstration alambiquée, et rectifie immédiatement le nom de Ramsay, il est un Snow, un bâtard dans tous les sens du terme.

    Et il ne sera jamais son suzerain. Wylla sait ce que Ramsay a fait subir à sa première épouse, Donella Corbois.

    Décidément, dans le Nord, chacun a connaissance des exactions de Ramsay.

    A la cour de lord Wyman, certains approuvent les paroles de Wylla. Et un homme (de la famille Locke) a même le courage de le dire à haute voix. Il confirme que Ramsay est un monstre et qu’il est impossible de lui faire confiance.

    Rhaegar saute sur l’occasion pour rebondir sur la prétendue monstruosité de Robb Stark, le zoman assoiffé de sang. Et il appuie là où cela fait mal en évoquant la rupture du serment fait à Walder Frey. Robb avait en effet promis d’épouser une de ses filles, et il a préféré se marier avec une autre, Jeyne Ouestrelin, en catimini. Ce fait est difficilement contestable. D’ailleurs, cela jette un froid dans l’assistance.

    Lord Wyman essaie d’alléger l’atmosphère en faisant mine d’abonder dans le sens des Frey, prétendant à son tour que Robb n’était qu’un chien et qu’il a eu ce qu’il méritait.

    Il n’en croit sans doute pas un mot, mais pour le moment, il est obligé de jouer la comédie.

    Rhaegar en profite pour enfoncer le clou et en conclure que Tommen est le seul roi légitime de Westeros et que la Guerre des Cinq Rois est terminée. Wylla proteste vivement, mais là s’en est trop, elle est exfiltrée rapidement de la cour.

    Wynafryd cherche à excuser sa sœur et déclare aux Frey qu’elle risque de ne pas faire une épouse très docile. C’est une façon délicate de faire comprendre aux Frey qu’ils ne font pas une affaire en épousant les petites-filles Manderly.

    Mais Rhaegar qui a réponse à tout pense que « le mariage l’assouplira ». En réalité, le mariage n’aura jamais lieu car Petit Walder va succomber lors de la série de meurtres commis à Winterfell, à la suite du mariage de Ramsay avec la fausse Arya.

    Et Rhaegar ne le saura jamais, parce que lui aussi va disparaitre, mystérieusement…

    Le chapitre se termine avec la sentence de lord Wyman qui condamne Davos à mort, sa tête et ses mains seront tranchées.

    L’auteur nous abandonne en plein suspense (et en plein désarroi).

    Je crois qu’en primo lecture j’y ai cru, et je priais pour qu’un sauveur vienne délivrer Davos, avant son exécution. Mais franchement, qui aurait pu se porter au secours de Davos, à Blancport ?

     

    • Ce sujet a été modifié le il y a 10 mois et 1 semaine par Liloo75.
    • Ce sujet a été modifié le il y a 10 mois et 1 semaine par Liloo75.
    • Ce sujet a été modifié le il y a 10 mois et 1 semaine par Liloo75.

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #198326
    R.Graymarch
    • Barral
    • Posts : 10373

    Retour à Davos. Et franchement, c’est plus facile à lire quand on connait la fin et le double-jeu de Manderly. Parce qu’en primo-lecture, avec les infos qu’on avait eues avant, je m’étais sans doute dit que c’était fini pour notre contrebandier préféré.

    Davos est venu pour parlementer mais il sait qu’il n’est pas parti du bon pied (ni qu’il est la bonne personne pour ça, comme on le verra plus tard)

    Davos had come to White Harbor as an envoy, but they had made him a captive.

    Surtout qu’on l’a bien laissé mariner

    He could see the harbor too, and had watched Merry Midwife make her way down the firth. Casso Mogat had waited four days instead of three before departing. Another fortnight had passed since then.

    En plus, Davos sait qu’il entre dans une salle avec beaucoup de monde, et uniquement des personnes hostiles

    Davos had hoped to speak with Wyman Manderly alone, but he found a crowded court. Along the walls, the women outnumbered the men by five to one; what few males he did see had long grey beards or looked too young to shave. There were septons as well, and holy sisters in white robes and grey. Near the top of the hall stood a dozen men in the blue and silver-grey of House Frey.

    Le mestre tente d’impressionner en donnant tous les titres de Wyman. Davos répond de la même manière mais on n’est pas dans une ambiance sympathique

    “In the Merman’s Court, it is customary for vassals and petitioners to kneel.”

    The onion knight would have bent his knee, but a King’s Hand could not; to do so would suggest that the king he served was less than this fat lord. “I have not come as a petitioner,” Davos replied. “I have a string of titles too. Lord of the Rainwood, Admiral of the Narrow Sea, Hand of the King.”

    The plump woman on the stool rolled her eyes. “An admiral without ships, a hand without fingers, in service to a king without a throne.

    On le ramène à son passé de contrebandier/voleur. Davos tente de mettre de côté les Frey

    “If it please my lord, I would request a privy audience.”

    It did not please the lord. “I keep no secrets from my kin, nor from my leal lords and knights, good friends all.”

    “My lord,” said Davos, “I would not want my words to be heard by His Grace’s enemies … or by your lordship’s.”

    “Stannis may have enemies in this hall. I do not.”

    “Not even the men who slew your son?” Davos pointed. “These Freys were amongst his hosts at the Red Wedding.”

    Et là, on a la version des Frey où les Noces pourpres, c’est de la faute de Robb qui est devenu un loup et aurait tué tout le monde.

    Davos remet le couvert sur la légitimité de Stannis par rapport à Tommen mais les gens ne veulent pas en entendre parler

    Bonne punchline, Davos

    “He speaks treason with his own lips, my lord. Stannis took his thieving fingers. You should take his lying tongue.”

    “Take his head, rather,” suggested Ser Jared. “Or let him meet me on the field of honor.”

    “What would a Frey know of honor?” Davos threw back.

    Davos n’a pas de preuve à ce qu’il avance, sauf Edric Storm qui est bien loin (et que Mélisandre voulait brûler)

     “You have the word of Stannis Baratheon that all I’ve said is true.”

    “Words are wind,” said the young woman behind Lord Wyman’s high seat, the handsome one with the long brown braid. “And men will lie to get their way, as any maid could tell you.”

    “Proof requires more than some lord’s unsupported word,” declared Maester Theomore. “Stannis Baratheon would not be the first man who ever lied to win a throne.”

    Leona est très très vindicative contre Davos mais elle a ses raisons

    She speaks from fear. If White Harbor should declare for Stannis, her husband would answer with his life. How can I ask Lord Wyman to condemn his son to death? What would I do in his place if Devan were a hostage?

    Davos tente de changer de terrain pour parler allégeance et dangers externes

    “When Robb Stark took up arms against the bastard Joffrey-called-Baratheon, White Harbor marched with him. Lord Stark has fallen, but his war goes on.”

    “Robb Stark was my liege lord,” said Lord Wyman. “Who is this man Stannis? Why does he trouble us? He never felt the need to journey north before, as best I can recall. Yet he turns up now, a beaten cur with his helm in his hand, begging for alms.”

    “He came to save the realm, my lord,” Davos insisted. “To defend your lands against the ironborn and the wildlings.”

    Next to the high seat, Ser Marlon Manderly gave a snort of disdain. “It has been centuries since White Harbor has seen any wildlings, and the ironmen have never troubled this coast. Does Lord Stannis propose to defend us from snarks and dragons too?”

    Cela ne marche pas. Et en plus on lui renvoie la prêtresse rouge qui brûle des statues des Sept. Wyman tente de marchander mais il sait bien que Davos n’a rien à offrir

     “Before he was slain, Lord Tywin offered White Harbor full pardon for our support of the Young Wolf. He promised that my son would be returned to me once I paid a ransom of three thousand dragons and proved my loyalty beyond a doubt. Roose Bolton, who is named our Warden of the North, requires that I give up my claim to Lord Horn-wood’s lands and castles but swears my other holdings shall remain untouched. Walder Frey, his good-father, offers one of his daughters to be my wife, and husbands for my son’s daughters here behind me. These terms seem generous to me, a good basis for a fair and lasting peace. You would have me spurn them. So I ask you, Onion Knight—what does Lord Stannis offer me in return for my allegiance?”

    Davos s’en tient à la vérité car The Hand should speak with the king’s voice.

    Marlon demande qui sont les soutiens de Stannis, de combien de troupes il dispose. C’est peu impressionnant. En gros, l’argument d’autorité ne joue pas et celui d’opportuniste non plus

    “Your silence is all the answer I require, ser. Your king brings us only enemies.” Ser Marlon turned to his lord cousin. “Your lordship asked the onion knight what Stannis offers us. Let me answer. He offers us defeat and death. He would have you mount a horse of air and give battle with a sword of wind.”

    Davos n’a plus d’arguments rationnels alors il part dans l’émotionnel et offre « la vengeance ». Et là par miracle, il est soutenu par Wylla, 15 ans, avec une tresse teinte en vert. Vous aussi vous avez poussé un soupir de soulagement en trouvant un peu de soutien ? 😀 Seule contre tous (et aussi car elle doit épouser un Frey), elle s’oppose avec véhémence. On tente de la faire taire mais il faudra la faire sortir de la salle pour ça, à coup de « You know nothing.” (Leona = Ygritte, c’est connu !!)

    “Be quiet, wretched child,” scolded Lady Leona. “Young girls should be an ornament to the eye, not an ache in the ear.” She seized the girl by her braid and pulled her squealing from the hall. There went my only friend in this hall, thought Davos.

    Cela se profile mal pour Davos

    “As for you, Onion Knight, I have heard sufficient treason for one day. You would have me risk my city for a false king and a false god. You would have me sacrifice my only living son so Stannis Baratheon can plant his puckered arse upon a throne to which he has no right. I will not do it. Not for you. Not for your lord. Not for any man.” The Lord of White Harbor pushed himself to his feet. The effort brought a red flush to his neck. “You are still a smuggler, ser, come to steal my gold and blood. You would take my son’s head. I think I shall take yours instead. Guards! Seize this man!”

    Before Davos could even think to move, he was surrounded by silver tridents. “My lord,” he said, “I am an envoy.”

    “Are you? You came sneaking into my city like a smuggler. I say you are no lord, no knight, no envoy, only a thief and a spy, a peddler of lies and treasons. I should tear your tongue out with hot pincers and deliver you to the Dreadfort to be flayed. But the Mother is merciful, and so am I.” He beckoned to Ser Marlon. “Cousin, take this creature to the Wolf’s Den and cut off his head and hands. I want them brought to me before I sup. I shall not be able to eat a bite until I see this smuggler’s head upon a spike, with an onion shoved between his lying teeth.”

    Fin cataclysmique pour Davos : sa mission était désespérée et elle échoue complètement. Sauf si tout ça n’est que du théâtre de la part de Wyman qui ne peut pas trop en révéler avec des Frey autour de lui, car il doit donner le change.

    Chapitre tendu, bien écrit. Et en une scène, Wylla entre dans le cercle fermé des personnages qu’on apprécie beaucoup dans la saga !

    Merci Evrach, en souvenir d’un vieux jeu du forum

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 10 mois et 1 semaine par R.Graymarch.

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    MJ par intérim de Les Prétendants d'Harrenhal (2024-), rejoignez-nous
    DOH : #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #198363
    Oiseleur
    • Patrouilleur Expérimenté
    • Posts : 309

    C’est un chapitre où Davos se retrouve dans une bien précaire situation. Et promis à une mort prochaine. À la première lecture je croyais qu’il allait vraiment y passer.

    Le capitaine de la Gaie Ventrière ne s’en est allé qu’au cinquième jour; au lieu du quatrième (il n’est parti qu’au bout de trois jours, non ?). Ça peut être purement indépendant à Davos, mais je ne peux pas m’empêcher de penser que le capitaine avait de la sympathie pour lui.

    Mis à part pour la préparation psychologique quel intérêt y aurait-il à faire mariner Davos aussi longtemps ? Dix-huit à dix-neuf jours ? Surtout si c’est pour l’exécuter dans la foulée de l’entrevue. Ça aurait dû être un indice.

    De plus nous sentons clairement que les Frey sont haïs par Wyman Manderly, le fils de Roose Bolton est considéré comme dangereusement imprévisible « fou et cruel », Roose lui « froid et rusé ».

    Davos Mervault pourrait vraiment être en difficulté s’il devait expliquer le sac du septuaire de Pyerdragon et l’incinération du barral d’Acalmie. Pourtant on ne le pousse pas jusque dans ses retranchements. Mine de rien ça permet à Davos de montrer que Stannis n’est pas un prosélyte forcené.

    Mais comme disait Tywin Lannister dans AGOT : « Ils tiennent mon fils. »

    Je sens que Davos Mervault est bien conscient de ce en quoi soutenir Stannis annonce pour le futur. Encore plus de morts violentes.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 10 mois et 1 semaine par R.Graymarch.
    #198464
    Liloo75
    • Fléau des Autres
    • Posts : 3745

    Mis à part pour la préparation psychologique quel intérêt y aurait-il à faire mariner Davos aussi longtemps ? Dix-huit à dix-neuf jours ? Surtout si c’est pour l’exécuter dans la foulée de l’entrevue. Ça aurait dû être un indice.

    En primolecture, il est difficile de deviner le stratagème de lord Manderly.

    On se dit qu’il a fait mariner Davos parce qu’il n’a pas d’importance à ses yeux, et qu’il veut peut-être le mettre mal à l’aise.

    En réalité, je pense que ces dix-huit dix-neuf jours ont dû servir à préparer la mise en scène, non seulement de la confrontation au sein de la cour, mais également de la suite, à savoir de « l’exécution » de Davos. Il a dû falloir trouver un leurre qui convienne…

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #198468
    Oiseleur
    • Patrouilleur Expérimenté
    • Posts : 309

    Mis à part pour la préparation psychologique quel intérêt y aurait-il à faire mariner Davos aussi longtemps ? Dix-huit à dix-neuf jours ? Surtout si c’est pour l’exécuter dans la foulée de l’entrevue. Ça aurait dû être un indice.

    En primolecture, il est difficile de deviner le stratagème de lord Manderly. On se dit qu’il a fait mariner Davos parce qu’il n’a pas d’importance à ses yeux, et qu’il veut peut-être le mettre mal à l’aise. En réalité, je pense que ces dix-huit dix-neuf jours ont dû servir à préparer la mise en scène, non seulement de la confrontation au sein de la cour, mais également de la suite, à savoir de « l’exécution » de Davos. Il a dû falloir trouver un leurre qui convienne…

    Je ne sais plus si Wyman Manderly demande d’abord Cersei ce qu’il doit faire de Davos.

    #198475
    Liloo75
    • Fléau des Autres
    • Posts : 3745

    Je ne sais plus si Wyman Manderly demande d’abord Cersei ce qu’il doit faire de Davos.

    Je ne sais si Manderly a demandé quoi faire de Davos, mais Cersei est bien celle qui avait exigé de Wyman Manderly qu’il coupe la tête de Davos (AFFC 25 – Cersei V).

    C’est Pycelle qui parle :

    Votre Grâce, heureuse nouvelle (…) Wyman Manderly a exécuté ponctuellement vos consignes, et il a fait décapiter le chevalier Oignon de lord Stannis.

    Edit. En fait, on sait depuis AFFC que Davos va (peut-être) mourir !

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 10 mois par Liloo75.

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #198480
    Yfos
    • Terreur des Spectres
    • Posts : 1995

    Merci d’avoir accompagné Davos durant cette audience tendue.

    « Murs sols et plafonds étaient construits de de lattes de bois habilement chevillés »

    Il y a eu d’habiles artisans à Blancport. Je suppose que le bois double la pierre, apportant de la chaleur à cette famille venue du Sud.

    « les rares mâles qu’il vit portaient de longues barbes grises ou paraissaient trop jeunes pour se raser »

    Où sont passés les hommes adultes de la Cour ? Se cachent-ils ? Sont-ils partis en mission ? Ont-ils été massacrés durant les Noces Pourpres ?

    Or nous savons que les Manderly ont des hommes, puisqu’ils enrôlent tous les jeunes gens en âge de combattre

    Le mestre est présenté comme ayant

    une crinière de boucles dorées

    Il y avait un indice quant à son lien avec les Lannister.

    Wylla a les cheveux verts. Aegon dit qu’il les teint en bleu en l’honneur de sa défunte mère. Sait-on pourquoi Wylla les teint-elle ?

    On voit que Wyman Manderly ne ment pas

    «  je veux entendre tout ce qu’il a à dire avant que je … avant de m’occuper de lui »

    Lui aussi, il a joué au Seigneur du Pont ?

    C’est un chapitre intéressant, on sait que tout le monde ment. Les Frey car ils ont derrière eux le pouvoir des Lannister et font chanter Wyman Manderly. Aucun Manderly ne doit croire ce que raconte les Frey sur la mort de Wendel et des troupes Manderly. Mais ils sont obligés de faire semblant. Cela doit les aider à mentir puisque les Frey savent que personne ne les croit, et n’essaient même pas de rendre leurs explications crédibles

    Jared n’a même pas la décence de dissimuler son mensonge sous un masque d’humilité :

    L’homme avait un sourire narquois en contant l’histoire.

    Cette attitude volontairement provoquante donne à Davos des envies de meurtre, ce qui ne lui ressemble pas.

    Plus tard

    Lord Wyman essaie d’alléger l’atmosphère en faisant mine d’abonder dans le sens des Frey, prétendant à son tour que Robb n’était qu’un chien et qu’il a eu ce qu’il méritait.

    Il n’en croit sans doute pas un mot, mais pour le moment, il est obligé de jouer la comédie

    Vu l’ambiance à ce moment, personne n’y croit

    « La cour du Triton s’était tue. Davos sentit l’ambiance se glacer. Lord Wyman contemplait Rhaegar devant lui comme s’il s’agissait d’un cafard »

    Par contre, qui est dans le secret ? On saura que Wynafrid l’est. Marlon aussi, puisque, malgré les ordres apparents, il ne fait pas exécuter Davos. Lady Leona, l’épouse de Wylis et Wylla, sa fille, ne le sont pas.

    Quant à cette dernière

    Nous apprenons alors que Wylla est promise à un Frey, Petit Walder

    Beau mariage à nouveau pour un membre de cette lignée de Frey malgré le mépris qu’éprouve l’aiëul pour Merrett.

    Je crois qu’en primo lecture j’y ai cru, et je priais pour qu’un sauveur vienne délivrer Davos, avant son exécution

    Pareil, je pensais que Wyman Manderly le ferait exécuter parce qu’il n’avait pas le choix.

    En réalité, je pense que ces dix-huit dix-neuf jours ont dû servir à préparer la mise en scène, non seulement de la confrontation au sein de la cour, mais également de la suite, à savoir de « l’exécution » de Davos. Il a dû falloir trouver un leurre qui convienne…

    Je ne sais plus si Wyman Manderly demande d’abord Cersei ce qu’il doit faire de Davos.

    Wyman Manderly voulait donc s’assurer que l’exécution de Manderly suffirait comme monnaie d’échange pour récupérer son fils?

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 10 mois par Yfos.
    #199169
    Sandor is alive
    • Patrouilleur du Dimanche
    • Posts : 214

    Juste un mot car je suis grave en retard:  » Etre occis par le Limier ce n’est pas très glorieux, mais être dévoré par un zoman devenu fou c’est plus épique ».

    C’est une question de point de vue. :=)

    #199940
    Eridan
    • Vervoyant
    • Posts : 6366

    Petit détail sans importance, mais qui m’amuse quand même toujours : le prénom de Lady Manderly.

    Leona… Encore un bel exemple de l’ironie martinienne quand il s’agit de donner un nom à un personnage. La racine Leo est très présente dans le Bief, avec 1 Négrebar, 1 Costayne, et 4 Tyrell (+ une autre Leona), mais on trouve ce prénom ou ses dérivés dans bien d’autres couronnes (avec notamment des variations pompeuses comme Leobald ou Leowyn ^^). Pour le lecteur, la racine Leo évoque forcément le lion. J’ai du mal à croire que Martin ne l’ait pas un peu fait exprès dans le cas de Lady Manderly … Faut-il y voir un clin d’œil pensé surtout pour ce chapitre, où Leona est forcée d’adopter le points de vue des lions Lannister ? Faut-il y voir juste une cruelle ironie, le lion étant généralement associé au courage, là où lady Leona semble en manquer cruellement ? Je ne sais pas, mais je trouve ce choix de dénomination très amusant.

    "Si l'enfer est éternel, le paradis est un leurre !"

    #199944
    Liloo75
    • Fléau des Autres
    • Posts : 3745

    Juste un mot car je suis grave en retard: » Etre occis par le Limier ce n’est pas très glorieux, mais être dévoré par un zoman devenu fou c’est plus épique ».

    C’est une question de point de vue. :=)

    Oui, c’est certain.

    Dans l’esprit de Jared, le fait d’annoncer que son fils a été tué par un homme loup, c’est une façon de dire qu’il n’avait aucune chance.

    Alors que face au Limier, il aurait pu résister.

    Je te l’accorde, peu de gens ont réussi à mettre Sandor Clegane à terre ^^

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 8 mois et 2 semaines par Liloo75.

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

10 sujets de 1 à 10 (sur un total de 10)
  • Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.