ADWD 47 – Un fantôme à Winterfell

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    Athouni
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    ADWD 47 – Un fantôme à Winterfell

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    A l’origine, A dance with dragons devait se clore sur les batailles qui ouvriront The Winds of winter. Je ne retrouve plus l’interview de l’éditrice de Martin sur ce point mais je suis pratiquement sûr de l’avoir lu quelque part. J’en parle parce qu’il me semble que c’est une information importante lors d’une relecture de l’œuvre.

    Les chapitres de Theon offrent ainsi une expérience de (re)lecture tout à fait paradoxale : la maestria de la construction narrative se manifeste en grande partie qu’à condition de faire un pari sur ce qui va suivre au début de TWOW. On pourrait peut-être proposer une analyse du chapitre sans l’inscrire dans un double arc narratif encore en cours et attendant leur résolution, celui de la bataille opposant Stannis aux Bolton d’une part et celui de la crise d’identité de Theon d’autre part, mais ne serait-ce pas se priver de ce qui fait le sel de ces chapitres et du plaisir à les relire ?

    On l’aura compris, les observations qui suivent s’inscrivent dans le scénario, largement partagé au sein de la communauté, qui voit Stannis triompher des Frey au village de paysans nordiens où campe l’armée Baratheon.

    <u>Rendre crédible la victoire à venir de Stannis</u>

    Des deux armées, l’armée Bolton, abritée au sein de Winterfell, est en position avantageuse. Roose Bolton n’a aucun intérêt à ordonner une sortie. La tempête, le froid et la neige auront bien raison de Stannis. Pour Martin, il faut donc installer les éléments justifiant de renoncer à une position stratégiquement avantageuse. Tout l’art narratif consiste à rendre crédible, logique, en tout cas compréhensible les choix des personnages.

    Comme Martin ne nous prend pas pour des idiots, certains personnages ne manquent pas de rappeler l’évidence :

    « Stannis is cursed, » a Dreadfort man insisted. « He is the one out there in the storm. »

    Ou bien plus explicite encore :

    « Lord Stannis is lost in the storm, » said Lady Dustin. « He’s leagues away, dead or dying. Let winter do its worst. A few more days and the snows will bury him and his army both. »

    Pour rendre crédible le retournement de situation, Martin s’attèle à miner la position de Bolton, à rejeter la possibilité du statut quo :

    Les conditions à Winterfell deviennent petit à petit invivables. Pour commencer, nous avons là des maisons regroupées dans une alliance de circonstance marquée par une grande défiance des uns envers les autres. On ne peut pas organiser les Noces Pourpres et espérer s’en tirer à bon compte après tout. Lady Dustin est limpide à ce propos :

    « And Lord Wyman is not the only man who lost kin at your Red Wedding, Frey. Do you imagine Whoresbane loves you any better? If you did not hold the Greatjon, he would pull out your entrails and make you eat them, as Lady Hornwood ate her fingers. Flints, Cerwyns, Tallharts, Slates … they all had men with the Young Wolf. »

    Si les tensions préexistent au huis clos, un peu de sel sur les plaies pourrait faire assez vite monter la température. Puisque personne ne se fait confiance, mettons en scène des meurtres récurrents, que d’aucuns attribuent à des amis de Stannis ou bien à telle ou telle maison…

    The deaths set Roose Bolton’s lords to quarreling openly in the Great Hall. […] It fell to Roger Ryswell and Barbrey Dustin to calm them with quiet words. Roose Bolton said nothing at all. But Theon Greyjoy saw a look in his pale eyes that he had never seen before—an uneasiness, even a hint of fear.

     

    Ce que semble comprendre Bolton ici, c’est que sa situation est en vérité extrêmement précaire. Ses alliés de circonstance, qui se détestent et sont à deux doigts de sortir les armes, vont finir par s’entretuer si ça continue. Il y a de quoi avoir peur en effet.

    Pour ne rien arranger, Martin ajoute une promiscuité particulièrement déplaisante après l’effondrement des écuries.

    The reek within the Great Hall was palpable by eventide. With hundreds of horses, dogs, and men squeezed underneath one roof, the floors slimy with mud and melting snow, horseshit, dog turds, and even human feces, the air redolent with the smells of wet dog, wet wool, and sodden horse blankets, there was no comfort to be found amongst the crowded benches, but there was food.

    N’en jetez plus ! Dans de telles conditions n’importe lequel d’entre nous serait le premier sorti. Manque juste un ennemi car où est passé ce foutu Stannis ! Et on n’y voit rien dans cette tempête (très important ça, nous y reviendrons) !

    Oh ! Mais voilà que Martin nous les amène sur un plateau ! Ils sont juste là les ennemis ! On les entend !

    Then he heard the horn.

    A long low moan, it seemed to hang above the battlements, lingering in the black air, soaking deep into the bones of every man who heard it. All along the castle walls, sentries turned toward the sound, their hands tightening around the shafts of their spears. In the ruined halls and keeps of Winterfell, lords hushed other lords, horses nickered, and sleepers stirred in their dark corners. No sooner had the sound of the warhorn died away than a drum began to beat: BOOM doom BOOM doom BOOM doom. And a name passed from the lips of each man to the next, written in small white puffs of breath. Stannis, they whispered, Stannis is here, Stannis is come, Stannis, Stannis, Stannis.

     

    Pas de Stannis en vérité, mais Mors Umber et ses hommes provoquant Bolton et ses alliés.
    Spoiler TWOW :

    Spoiler:
    On apprendra plus tard qu’ils creusaient des fosses et qu’un certain Aenys Frey s’y brisera le cou (on y reviendra là encore)…

    Ce chapitre installe donc un inconfort permanent et même une sensation de danger au sein de Winterfell. Après une énième altercation entre Frey et Manderly, en forme d’apothéose puisqu’elle laisse Wyman Manderly dans un état incertain, Roose Bolton ordonnera finalement aux uns et aux autres de livrer bataille contre Stannis.

    C’est ainsi, tout en souplesse, sans heurter son lecteur, que Martin installe la première condition pour la victoire de Stannis : l’engagement armé se fera au Crofters village et non au pied des murs de Winterfell.

    Néanmoins, si c’est une condition nécessaire, elle n’est pas suffisante tant les armées de Stannis semblent diminuées. Martin ajoute donc deux autres éléments dans sa narration qu’on peut relever ici même si ces points sont plus largement abordés dans d’autres chapitres.

    <u>Hosteen Frey : la construction d’un personnage impulsif et imprudent</u>

    Dans ADWD, Martin dresse un portrait d’Hosteen Frey par touches successives. Voici quelques-unes des occurrences que l’on peut relever à travers les chapitres de Theon :

    Ser Hosteen Frey pushed to his feet. « We should ride forth to meet them. Why allow them to combine their strength? – A Prince of Winterfell

    No less a man than Hosteen Frey, who had been heard growling that he did not fear a little snow, lost an ear to frostbite.

    Some were running short of patience. « How long must we sit here waiting for this king who never comes? » Ser Hosteen Frey demanded. « We should take the fight to Stannis and make an end to him. »

    Il y a aussi une comparaison avec Aenys tout à fait intéressante :

    Hosteen was a bull, slow to anger but implacable once roused, and by repute the fiercest fighter of Lord Walder’s get. Aenys was older, crueler, and more clever—a commander, not a swordsman. Both were seasoned soldiers.

    Spoiler TWOW :

    Spoiler:

    Et voici l’avis de Stannis dans un des chapitres prépubliés de TWOW :

    Strangely, Stannis smiled. « Angry foes do not concern me. Anger makes men stupid, and Hosteen Frey was stupid to begin with, if half of what I have heard of him is true. Let him come. » TWOW – Theon I

    Notons en passant que Stannis sourit, ça n’a pas dû arriver souvent dans la série et c’est dire à quel point les Frey vont se prendre une branlée 😀

    Pour revenir à Hosteen, très clairement, Martin a construit un personnage dangereux mais impulsif, pressé d’en découdre. Or c’est bien lui qui mènera le contingent Frey à la rencontre de Stannis dans le chapitre prépublié de TWOW. On apprendra en effet, heureux hasard, qu’Aenys s’est brisé le cou tombant dans une des fosses creusées par Mors Umber :

    The king gave the bird an irritated look. « That Braavosi banker claimed Ser Aenys Frey is dead. Did some boy do that? »

    « Twenty green boys, with spades, » Theon told him. « The snow fell heavily for days. So heavily that you could not see the castle walls ten yards away, no more than the men up on the battlements could see what was happening beyond those walls. So Crowfood set his boys to digging pits outside the castle gates, then blew his horn to lure Lord Bolton out. Instead he got the Freys. The snow had covered up the pits, so they rode right into them. Aenys broke his neck, I heard, but Ser Hosteen only lost a horse, more’s the pity. He will be angry now. »

    C’est donc l’imprudent et l’impulsif Hosteen Frey qui est au commandement à l’heure de livrer bataille… Là encore, Martin a distillé des éléments au fil de sa narration. La mise en place du dispositif narratif permettant une victoire de Stannis est un travail de longue haleine. C’est imperceptible à la première lecture mais évident à la seconde.

    <u>Des conditions météorologiques impossibles : une visibilité réduite</u>

    L’autre point évoqué ici comme dans tous les chapitres se passant à Winterfell, c’est la visibilité extrêmement réduite.
    Spoiler TWOW :

    Spoiler:
    C’est ce qui permet à Mors Umbers de creuser ses fosses si près des murailles de Winterfell et c’est un élément très certainement décisif dans la bataille à venir au village !

    Je n’en dis pas plus mais ce n’est sans doute pas un hasard si Martin insiste à de nombreuses reprises sur l’absence de visibilité provoquée par cette tempête.

    « He could be camped five feet from our walls with a hundred thousand men, » said an archer wearing Cerwyn colors. « We’d never see a one o’ them through this storm. »

    Dans ces chapitres, Martin a donc mis en place les ingrédients du désastre militaire à venir pour les Frey :

    • – La bataille aura lieu au village
    • – Les Freys sont menés par l’impétueux Hosteen
    • – Freys et Manderlys avancent séparamment, Frey en tête
    • – On n’y voit que dalle

    <u>Une rencontre troublante</u>

    L’autre arc narratif évoqué dans ce chapitre concerne bien entendu Theon. Tout au long d’ADWD, nous assistons à la renaissance de Theon qui finit d’ailleurs par ne plus s’appeler Reek. Tout un symbole.

    Ce chapitre participe, comme tous les autres, de cet arc narratif. Mais il a été l’objet de très nombreux commentaires et d’hypothèses à cause d’une scène pourtant très courte et que je reproduis in extenso :

    Farther on, he came upon a man striding in the opposite direction, a hooded cloak flapping behind him. When they found themselves face-to-face their eyes met briefly. The man put a hand on his dagger. « Theon Turncloak. Theon Kinslayer. »

    « I’m not. I never … I was ironborn. »

    « False is all you were. How is it you still breathe? »

    « The gods are not done with me, » Theon answered, wondering if this could be the killer, the night walker who had stuffed Yellow Dick’s cock into his mouth and pushed Roger Ryswell’s groom off the battlements. Oddly, he was not afraid. He pulled the glove from his left hand. « Lord Ramsay is not done with me. »

    The man looked, and laughed. « I leave you to him, then. »

    L’identité de cet inconnu a fait débat d’autant qu’il y a finalement bien peu de chose à se mettre sous la dent pour identifier un personnage connu et susceptible d’être présent à Winterfell. Pour ma part, je pense qu’il est plus intéressant de lire ce passage comme une métaphore. Il y a d’ailleurs quelques éléments douteux dans ce passage, a fortiori si on rappelle cette information livrée dans le paragraphe précédent (« Theon could not see more than three feet ahead of him »)

    La conversion faite, on se rend compte que Theon ne voit pas à un mètre devant lui. C’est d’ailleurs l’ensemble du paragraphe qui va dans ce sens (« walls of snow looming up to either side of him », « White wilderness ») Comment aurait-il pu voir un homme s’approcher ? En vérité, il ne l’a pas vu, il l’a rêvé !

    On notera d’ailleurs que le paragraphe précédent se clôt sur « For a moment he felt almost at peace » comme pour indiquer que Theon est dans un état d’esprit propice à la rêverie ? Au demeurant, dans le passage qui nous occupe il n’y a plus aucune référence à la tempête et l’impression d’un temps suspendu est renforcée par la première phrase du paragraphe suivant qui nous plonge à nouveau dans la tempête (« Theon trudged though the storm until his arms and legs were caked with snow... »).

    Par ailleurs, le chapitre s’appelle « A ghost in winterfell ». Ce fantôme c’est doublement Theon : c’est le Theon qui erre comme une âme en peine et c’est le Theon qui est mort à Winterfell et qui est peut-être l’homme au hoodie qui apparait dans cette scène.

    Dans le cadre d’une lecture métaphorique et symbolique, cette scène relève la lutte interne qui agite Theon. Qui est-il ? Est-il Theon Turncloack ? Theon Kinslayer ? C’est en tout cas la vision que Theon peut avoir de lui-même. Est-il la chose de Ramsay comme le laisse penser la fin du passage ? Tout cela est encore incertain. La résolution de cette lutte viendra plus tard.

    « How is it you stil breathe » ? lui demande l’inconnu. Comment se fait-il que tu sois encore vivant ? Le lecteur, lui, le sait parfaitement : Theon n’est pas mort parce que son arc narratif n’est pas terminé comme le suggère d’ailleurs la réponse : « The gods are not done with me ».

    Il y a une polysémie tout à fait intéressante à pointer ici : venant de Martin, une lecture métatextuelle n’est pas à exclure, « the gods » renvoyant ici à Martin lui-même ! Mais on peut aussi l’interpréter dans l’univers d’ASOIAF où l’on sait que Bran agit à travers les Barrals.  Bran n’en a pas fini avec Theon. Pas la peine de développer ici, la relation Bran – Théon étant je pense assez claire pour tout le monde.

     

    • Ce sujet a été modifié le il y a 3 jours et 9 heures par R.Graymarch. Raison: Pas de spoiler TWOW
    • Ce sujet a été modifié le il y a 3 jours et 3 heures par Lapin rouge. Raison: Ajout panneau navigation + balises spoilers TWOW

    « When dead men come hunting in the night, do you think it matters who sits the Iron Throne »

    #203568
    R.Graymarch
    • Barral
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    Peux-tu ajouter le panneau de navigation s’il te plait? Le code est dans le topic d’attribution.

    J’ai aussi mis en spoiler les éléments venant de TWOW car en principe on ne doit pas en parler librement.

    Retour à Winterfell (chouette). Il y a des morts qui apparaissent de ci de là. Des morts naturelles ? Oui probablement (tousse)

    If Ramsay’s bitches had not dug him up, he might have stayed buried till spring.

    /

    “A drunk,” Ryswell declared. “Pissing off the wall, I’ll wager. He slipped and fell.” No one disagreed. But Theon Greyjoy found himself wondering why any man would climb the snow-slick steps to the battlements in the black of night just to take a piss.

    Tyrion ne dit rien mais voit tout et prend des notes mentales. Dans les rangs on envisage l’hypothèse Stannis. Vite repoussée

     “Stannis is snowed to death by now. Else he’s run back to the Wall with his tail froze between his legs.”

    “He could be camped five feet from our walls with a hundred thousand men,” said an archer wearing Cerwyn colors. “We’d never see a one o’ them through this storm.”

    Les chevaux à l’extérieur ne vont pas mieux : ils ont froid, les couvertures les font suer et les feux les effraient. Un homme parle de Mélisandre et il est expédié par delà les murs. Theon regarde si ça pourrait être une sortie possible : c’est dangereux, comme il le confirmera plus tard

    I could jump, he thought. He lived, why shouldn’t I? He could jump, and And what? Break a leg and die beneath the snow? Creep away to freeze to death?

     

    Lady Dustin dit que Stannis va mourir de froid, Theon n’y croit pas vraiment. Elle dit peut-être ce qu’elle doit dire sans vraiment le penser

    Lady Barbrey was of the north and should have known better. The old gods might be listening.

    Houssie (with shaggy blond hair in need of a good wash and a pair of pouty lips in need of a good kiss) vient draguer Theon en lui donnant du m’lord, pour qu’il parle des cryptes mais il refuse

    He wants to know how I took the castle, but not to make a song of it. The answer came to him. He wants to know how we got in so he can get out.

    Theon sort prendre l’air et il pourrait confondre des soldats avec des bonhommes de neige.

     He might have taken the guards for a pair of Little Walder’s snowmen if he had not seen the white plumes of their breath. “I want to walk the walls,”

    Au matin, un autre mort, Aenys Frey. Puis un autre. A chaque fois, on dit que c’est l’alcool ou un accident. Mais en vrai, c’est très suspicieux

    The deaths set Roose Bolton’s lords to quarreling openly in the Great Hall. Some were running short of patience.

    Cela génère de la tension entre Manderly et Frey+alliés. Et cette phrase, bon sang… Si on s’y attendait

    Roose Bolton said nothing at all. But Theon Greyjoy saw a look in his pale eyes that he had never seen before—an uneasiness, even a hint of fear.

    Les écuries s’effondrent sous le poids de la neige, ce qui amène la mort de plein de chevaux. Plus tard, on trouve un nouveau mort et là c’est sur que c’est un meurtre. La rumeur se répand, malgré les précautions

    Ca fait pas envie…

    The reek within the Great Hall was palpable by eventide. With hundreds of horses, dogs, and men squeezed underneath one roof, the floors slimy with mud and melting snow, horseshit, dog turds, and even human feces, the air redolent with the smells of wet dog, wet wool, and sodden horse blankets, there was no comfort to be found amongst the crowded benches, but there was food.

    Theon se fait toujours humilier

    “You are starting to stink again, Reek.”

    Theon had no reply for that beyond a soft “Yes.”

    “Lord Ramsay means to cut your lips off when all this is done,” said Damon, stroking his whip with a greasy rag.

    My lips have been between his lady’s legs. That insolence cannot go un-punished. “As you say.”

    Luton guffawed. “I think he wants it.”

    “Go away, Reek,” Skinner said. “The smell of you turns my stomach.” The others laughed.

    Theon sort et trouve le fameux homme inconnu qui a fait couler tant d’encre

    The man put a hand on his dagger. “Theon Turncloak. Theon Kinslayer.”

    “I’m not. I never … I was ironborn.”

    “False is all you were. How is it you still breathe?”

    “The gods are not done with me,”

    Et une fois de plus, Theon se sent un fantôme à Winterfell

    King’s Landing, Riverrun, Pyke, and the Iron Islands, all the Seven Kingdoms, every place that he had ever known, every place that he had ever read about or dreamed of, all gone. Only Winterfell remained.

    He was trapped here, with the ghosts.

    Mais Roose le convoque afin d’en savoir plus vu qu’il fouine en solitaire. Theon choisit bien ses mots

    “Men have reported seeing you in the stables, in the kitchens, in the barracks, on the battlements. You have been observed near the ruins of collapsed keeps, outside Lady Catelyn’s old sept, coming and going from the godswood. Do you deny it?”

    “No, m’lord.” Theon made sure to muddy up the word. He knew that pleased Lord Bolton.

    Il doit montrer ses mains, l’occasion pour nous de confirmer qu’il a bien morflé. L’ironie c’est que c’est sa faiblesse qui le sauve. On envisage Manderly et ses chevaliers. Et jolie formule

    “Night work is not knight’s work,” Lady Dustin said

    Et là, elle ose quand même sortir la liste de toutes les maisons qui peuvent en vouloir aux Frey, finissant par “The north remembers, Frey.”

    Ouch.

    Theon peut partir et dans la nuit, on entend le cor et les tambours de l’armée de Stannis, ce qui ne rassure personne

    And a name passed from the lips of each man to the next, written in small white puffs of breath. Stannis, they whispered, Stannis is here, Stannis is come, Stannis, Stannis, Stannis.

    Cela relance la tension

     Roose Bolton would welcome such a fight, he sensed. He needs an end to this. The castle was too crowded to withstand a long siege, and too many of the lords here were of uncertain loyalty. Fat Wyman Manderly, Whoresbane Umber, the men of House Hornwood and House Tallhart, the Lockes and Flints and Ryswells, all of them were northmen, sworn to House Stark for generations beyond count. It was the girl who held them here, Lord Eddard’s blood, but the girl was just a mummer’s ploy, a lamb in a direwolf’s skin. So why not send the north-men forth to battle Stannis before the farce unraveled? Slaughter in the snow. And every man who falls is one less foe for the Dreadfort.

    Theon envisage de partir se battre pour mourir

    Ensuite il y a la fameuse scène avec Bran via l’arbre-coeur

    “The ghosts,” he blurted. “They whisper to me. They … they know my name.”

    Les lavandières arrivent peu après. Theon pense qu’elles vont le tuer comme elles ont tué les autres

    “Touch me,” he said. “Kill me.” There was more despair than defiance in his voice. “Go on. Do me, the way you did the others. Yellow Dick and the rest. It was you.”

    Holly laughed. “How could it be us? We’re women. Teats and cunnies. Here to be fucked, not feared.”

    Elles le prennent en pitié, lui assurent qu’il ne souffrira plus, qu’il peut mourir rapidement s’il veut… après avoir parlé à Abel. Tiens, tiens, ça insiste beaucoup quand même

    Ca avance, ça avance. Qu’est ce qu’ils sont bien les chapitres de Theon !

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 3 jours et 9 heures par R.Graymarch.

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
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    #203576
    Obsidienne
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    … [ Pas de Stannis en vérité, mais Mors Umber et ses hommes provoquant Boltons et ses alliés. ] … [… l’engagement armé se fera au Crofters village et non au pied des murs de Winterfell. ]

    Il y aura forcément un premier engagement à Winterfell avec Mors.

    … ]  Theon ne voit pas à un mètre devant lui. ] …[ Comment aurait-il pu voir un homme s’approcher ? En vérité, il ne l’a pas vu, il l’a rêvé !

    Bien vu (si j’ose dire  ^^ ) ! J’avais, effectivement , « tiqué » sur le fait que Theon s’affirme spontanément à cet inconnu (potentiellement dangereux) comme « J’étais Fer-né » et n’hésite pas à lui dévoiler sa main mutilée.

    Il dit aussi successivement :
    « Les dieux n’en ont pas fini avec moi… Lord Ramsay n’en a pas fini »
    Faut-il le comprendre comme « Ramsay n’est pas un dieu ; eux seuls peuvent me juger » ?

    En tout cas, merci Athouni pour cette analyse !
    (ce serait sympa de ne pas utiliser les termes anglais ).

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 3 jours et 7 heures par R.Graymarch.

    "Vé ! " (Frédéric Mistral, 1830-1914)
    " Ouinshinshoin, ouinshinshishoin " ( Donald Duck, 1934)

    #203657
    Athouni
    • Patrouilleur Expérimenté
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    Merci Graymarch, pour les modifications.

    Obsidienne, je lis en anglais et je ne connais pas les traduction, désolé. A l’avenir, je tâcherai de mettre les deux versions !

    « When dead men come hunting in the night, do you think it matters who sits the Iron Throne »

    #203689
    Obsidienne
    • Pisteur de Géants
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    Merci Graymarch, pour les modifications. Obsidienne, je lis en anglais et je ne connais pas les traduction, désolé. A l’avenir, je tâcherai de mettre les deux versions !

    Un Stark, pur et dur ^^ ? !
    J’aimerais pouvoir le faire mais je rame déjà trop au décryptage des citations ( que j’apprécie ! ) pour l’envisager !
    Merci, en tout cas !

    "Vé ! " (Frédéric Mistral, 1830-1914)
    " Ouinshinshoin, ouinshinshishoin " ( Donald Duck, 1934)

    #203789
    Yfos
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    Merci pour cette relecture et notamment pour cette hypothèse.

    Comment aurait-il pu voir un homme s’approcher ? En vérité, il ne l’a pas vu, il l’a rêvé !

    Je ne suis pas convaincue mais j’aime beaucoup.

    Un homme parle de Mélisandre et il est expédié par delà les murs.

    Il paie également pour les autres. Un franc-coureur est bien un guerrier se louant à qui le veut et ne dépendant d’aucun noble ? Le sergent expliquant que Stannis a des amis à l’intérieur et l’homme des Cerwyn lui attribuant cent mille hommes à cinq pieds des murs de Winterfell n’ont pas connu le même sort.

    L’autre arc narratif évoqué dans ce chapitre concerne bien entendu Theon. Tout au long d’ADWD, nous assistons à la renaissance de Theon qui finit d’ailleurs par ne plus s’appeler Reek. Tout un symbole.

    Il est maintenant systématiquement désigné comme Theon, ne reprend pas Houssie lorsqu’elle l’appelle « m’sire ». Il explique même spontanément lorsque Lord Bolton lui demande

    « On t’a observé près des ruines des donjons écroulés, devant l’ancien septuaire de Lady Catelyn, entrer et sortir du bois sacré. Le nies-tu ? »

     

    « J’étais enfant ici, avant la guerre »

    Alors qu’auparavant, il n’aurait jamais osé de lui-même faire référence au fait qu’il n’’avait pas toujours été Schlingue.

    Puisque personne ne se fait confiance, mettons en scène des meurtres récurrents, que d’aucuns attribuent à des amis de Stannis ou bien à telle ou telle maison

    Il existe des théories sur les morts, dans cet article de blog:

    https://www.lagardedenuit.com/a-tue-petit-walder-frey/

    Les morts de l’écuyer d’Aenys Frey, à qui on aurait essayé de soutirer des informations sur son maître et de l’homme des Flint, témoin gênant du sabotage des écuries peuvent s’expliquer. Dick le jaune détient aussi des informations sur Ramsay. Le convaincre de parler était sans doute optimiste mais, scrofuleux et malgracieux, ce qui limitait sa capacité de séduction, c’était peut-être celui des Gars du Bâtard le plus susceptible de le faire.

    Je suis étonnée par le fait que Roger Ryswell traite Theon de tourne-casaque devant Roose Bolton. Même si tout le monde feint de ne pas le savoir, le Lord de Fort-Terreur en est un, et, comme vassal des Stark, pire que Theon qui lui est un fer-né et était otage.

    Roose Bolton n’a aucun intérêt à ordonner une sortie. La tempête, le froid et la neige auront bien raison de Stannis. Pour Martin, il faut donc installer les éléments justifiant de renoncer à une position stratégiquement avantageuse.

    En effet, on voit au fil du chapitre pourquoi Bolton ne va pas garder sa position de force. Theon donne d’ailleurs un autre argument

    « tous étaient des nordiens jurés à la maison Stark depuis des générations sans nombre. … Aussi, pourquoi ne pas envoyer les Nordiens se battre contre Stannis … Et chaque homme qui tombe représente pour Fort-Terreur un ennemi de moins »

    Sauf que les Frey, alliés de Bolton, sont concernés également.

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