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Lapin rouge, le il y a 3 mois et 2 semaines.
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SansaQueenBread
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ADWD 53 – Daenerys IX
Au fil des pages – liste des sujets◄ ADWD 52, Theon VII ADWD 54, Jon XI ► Dans ce chapitre, Daenerys supporte tant bien que mal l’arène de Meereen et souffre plus que jamais sous le poids de ses responsabilités. Heureusement, Drogon est là pour ruiner la fête et lui permettre de se faire la belle. Bonne lecture !
Daenerys, la reine prisonnière
Nous retrouvons Daenerys pendant ses ablutions, alors qu’elle se prépare à se rendre dans la plus grande arène de Meereen avec sa cour et son époux, pour célébrer leur réouverture. La jeune monarque est révulsée à cette simple perspective, mais elle n’a pas le choix. En tant que dirigeante signataire d’un traité de paix, elle est contrainte de faire concession après concession. Ce qui signifie qu’elle est d’une humeur de dragon dépressif. Missandei, Irri et Jhiqui ne font rien pour diminuer sa solitude. Missandei est suffisamment dégourdie pour voir que Dany n’a pas envie d’y aller du tout, mais sa tentative courageuse rappelle seulement l’échéance que sa reine redoute. Les 2 autres, en bonnes Dothrakis, sont bien hypées par le carnage à venir et aimeraient bien que la FDJ existe déjà. Daenerys est forcée, une fois de plus, d’enfiler un tokar. Faisant tout pour essayer d’atténuer l’oppression et le dégoût qu’elle ressent, elle choisit un tokar jaune et rouge. La première couleur est destinée à réduire la pression qu’une chaleur étouffante ajouterait à une balance déjà bien lestée, tandis que le rouge est une tentative d’éviter d’être souillée par l’effusion de sang. Le style vestimentaire est tout un art, mais bien moins mortel que les jeux du cirque.
Alors que Daenerys finit de se préparer, elle apprend que Quentyn et compagnie sollicitent une audience. Manque de bol pour eux, elle est déjà tellement soûlée par Essos, qu’elle n’a pas le temps pour Westeros.
Si, votre Altesse, vous devez finir tout votre bol de magouille
La jeune Targaryen rejoint son escorte, commandée par ser Barristan. Le vieux chevalier est aussi ronchon qu’elle, parce qu’il ne fait pas confiance aux gardes actuels de Daenerys, qui cachent leur visage sous un masque, ce qui est la porte ouverte à toutes les dissimulations et toutes les traîtrises. Il n’a pas tort d’ailleurs. Les Bêtes d’Airain sont une excellente métaphore de la situation dans laquelle la reine et son protecteur se trouvent. Parmi leurs alliés, qui montre son véritable visage et qui sont les traîtres qui œuvrent secrètement à leur chute ?
Daenerys est lasse des trahisons et a de plus en plus de mal à faire confiance à qui que ce soit. Barristan vient encore aggraver son humeur en lui faisant part de la proposition de la belle Meris, pour le ralliement du Prince en Guenilles. Celle-ci a dit au vieux chevalier, tranquille, qu’ils s’apprêtaient à trahir les Yunkaii, mais qu’ils se font fait eux-mêmes trahir par leur soi-disant alliés, les Dorniens.
Trahison sur trahison, songea la reine avec lassitude. Tout cela n’aura-t-il jamais de fin ?
La jeune monarque se méfie de cette offre et ser Barristan partage ses doutes. Néanmoins, elle est disposée à payer les mercenaires, si cela peut aider sa ville. Seule problème, c’est Pentos qui est demandée par le chef des Erre-au-Vents. Celui-ci a visiblement envie de diriger la ville, sans risquer de se faire couiquer par ses anciens concitoyens (immoral, mais malin). Il veut juste que Dany lui fasse cadeau de la ville lorsqu’elle marchera vers Westeros. Manque de bol, la jeune fille n’est pas vraiment chaude pour reprendre son road-trip sanglant. Et même si elle l’était, Illyrio Myopatis fait partie de ses amis (hum, hum) et elle n’a pas trop envie de le livrer à un mercenaire (du moins pour l’instant).
Leçon n°1 : ne jamais suivre un itinéraire élaboré par lord Farquaad
Lorsque Hidahzr rejoint Dany, il lui fait remarquer que la journée s’annonce bien. Son épouse lui fait marquer que ce sera le dernier jour des hommes qui mourront dans l’arène. Lui, cependant, il s’en fiche, tant que cela lui profite, et il lui fait une réponse vraiment caricaturale :
-Tous les hommes doivent mourir, répondit Hizdhar, mais tous n’auront pas le droit à une mort glorieuse, avec les ovations de la cité qui résonnent à leurs oreilles.
J’ai l’impression d’entendre une des fameuses répliques de lord Farquaad (« Nombreux périront de cruelle manière. Mais c’est un sacrifice auquel je consens de bonne grâce ! »).
Dany et son mari se rendent à l’arène en palanquin, avec toute leur suite (sangs-coureurs, dévoreur de foie et d’oignons, conseillers véreux, Dorniens friendzonés, etc.) La jeune fille écoute ses deux caméristes Dothraki, toujours passionnés par leurs pronostics d’avant-match et se rappelle son premier mariage, avec Drogo, pareillement émaillé par les effusions de sang.
D’un coup, le cortège s’arrête. La canicule fait des ravages et l’un des porteurs d’un palanquin s’est écroulé. Dany, bien sûr, ordonne qu’on l’écarte du chemin avant qu’il se fasse écrabouiller et qu’on l’aide à se remettre. Barristan, lui, craint une embuscade. Hizdhar balaie ses craintes d’un geste de la main. La reine, elle, est songeuse, exprimant son impuissance à améliorer significativement la vie des anciens esclaves. Son époux l’encourage à voir le verre à moitié plein, ce qui conduit à cette réplique :
-Un pas, et encore un pas, et bientôt nous courrons tous. Ensemble, nous créerons une nouvelle Meereen. Devant, la rue s’était enfin dégagée. « Allons-nous continuer ? »
Que pouvait-elle faire, sinon acquiescer ? Un pas, et encore un pas, mais vers où est-ce que je me dirige ?
Excellente question Dany. Je ne sais pas, mais si j’étais toi, j’éviterais de suivre le même chemin que lord Farquaad.
L’empire romain va poursuivre Meereen pour plagiat
L’arène dans laquelle la reine entre est la plus grande de la ville. Son entrée est ornée par des sculptures de combattants en train de s’entretuer, une merveilleuse manière de souligner l’arnaque de ces jeux, qui finissent toujours par avoir la peau de ceux qui les pratiquent. Bizarrement, les participants n’ont pas l’air assez fins pour se rendre compte de la douille. Ou alors ils s’en fichent. L’arène est gigantesque, multicolore et rempli de stand de street-food moyenâgeux, comme si on était dans un stade de foot ou au Colisée.
Hizdhar a fait preuve d’une grande délicatesse en prévoyant une loge bien approvisionnée pour sa reine (et lui-même). Il y a à boire et à manger : du vin, de l’eau des dattes, des melons…et de délicieuses sauterelles au miel, sur lesquelles Belwas se rue, sauvant ainsi la vie de sa reine. Dany, de toute façon, n’a pas l’air d’apprécier beaucoup les épices, surtout par cette chaleur (bon choix, ma reine).
Tout le gratin de Meereen est présent dans l’arène, dans ses atours les plus magnifiques. Tout ce beau monde voudrait sans doute pendre la nouvelle reine à l’arbre le plus proche, mais, à la demande d’Hizhar, ils acceptent de l’acclamer, en reprenant le nom affectueux que lui ont donné les esclaves qu’elle a libéré de leur tyrannie. La jeune fille n’est pas un lapin de quinze jours, cela dit, et ces ovations hypocrites la hérissent.
Khrazz veut le monopole du cœur et autres joyeuses tueries
Alors que Dany demande de l’eau pour mieux supporter l’épreuve, la boucherie commence. Khrazz entre et expédie prestement son adversaire avant de le mutiler pour obtenir un supplément de protéines crues et sanguinolentes, dans un acte de cannibalisme assez répugnant. Ce spectacle ramène Dany au cœur de cheval qu’elle a mangé chez les Dothraki, en pure perte, puisque son fils est mort, ce qui lui rappelle les différentes trahisons qu’elle a subi. Elle se demande si elle en a fini avec les coups de poignards dans le dos (oh, ma pauvre, si tu te doutais.).
Ensuite, c’est le bal de la mort qui défile devant les yeux de la reine. Après le Félin Moucheté, hommes et animaux s’entretuent pour le plus grand plaisir d’une foule assoiffée de sang. Belwas (qui finit toutes les sauterelles, creusant littéralement sa tombe avec ses dents) et Hizdhar se chargent de faire le commentaire. Dany se console tant bien que mal en se rappelant qu’aucun enfant ne meurt pendant ce bain de sang, et qu’elle a réussi à réglementer la participation des criminels.
C’est deux nains, un cochon et un chien qui entrent dans une arène…
Après un combat entre faux Dothraki et chevaliers, qui irritent le patriotisme d’Irri. Celle-ci fait preuve d’une certaine mauvaise foi, sachant que les faux chevaliers possèdent de meilleures armes et armures que les faux Dothraki, rendant leur victoire plutôt logique. Est-ce un message de George, suggérant que les chevaliers de Westeros pourraient être de plus féroces adversaires que prévus pour les seigneurs des chevaux ?
Quoiqu’il en soit, la première folie va commencer. Deux nains, chevauchant un cochon et un chien (mais de qui s’agit-il ? Quel mystère !), portant les couleurs des Baratheon et des Lannister, joutent pour la reine. Belwas se tord de rire et même Dany réussit à faire semblant de trouver ça drôle. Mais son sourire s’efface aussitôt lorsqu’elle apprend que les 2 jouteurs sont destinés à finir dans le ventre des lions. Elle met son veto, et son époux n’a pas d’autre choix que de s’aplatir et de modifier le programme.
Barséna contre le sanglier, la goutte de sang qui fait déborder la coupe
Pour consoler les malheureux spectateurs, injustement privés de nains déchiquetés, Hizdhar appelle Barséna, une brave combattante. Comme elle semble être la seule femme assez givrée pour entrer volontairement dans l’arène, on lui oppose un gros sanglier. Dany se rappelle des circonstances de la mort de Robert, ce qui éveille presque une certaine compassion pour son vieil ennemi. Cette réminiscence est surtout très mauvais signe pour la combattante. En effet, Barséna est armée d’une épée et non pas d’une lance, ce qui lui empêche d’obtenir une allonge suffisante pour esquiver le sanglier suffisamment longtemps. Ser Barristant le fait remarquer, fort à propos, puisqu’il était lord Commandant de la Garde de Robert, un homme si friand de sanglier qu’il a tenu à faire goûter à tous celui qui l’a tué. Dany, qui souffre de la mauvaise influence de Daario, le compare à un vieillard, confondant expérience et gâtise. La suite des évènements donne raison au chevalier. Le sanglier n’est pas né de la dernière plus et Barséna finit par se faire alpaguer la jambe, ce qui règle promptement son sort.
L’horreur de cette mort est la goutte de trop pour Daenerys, qui se sent oppressée par son environnement, ses congénères et ses propres vêtements. Belwas aussi, semble un peu patraque (on se demande pourquoi). La reine demande à Barristan de la ramener à sa pyramide, alors qu’Hizhdar tente de la convaincre de rester, qu’Irri et Jhiqui sont toujours dans leurs pronostics et que Belwas réclame du lait. Et puis, soudain, tout ça est balayé.
Drogon s’invite au buffet gratuit : humaine et sanglier à volonté
Toute cette humanité assoiffée de sang, ça fait un boucan incroyable. Du coup Drogon s’est senti intéressé et à décidé de s’intégrer à la fête. Sa présence jette un froid. Tout le monde se tait alors que Drogon, plus gros que jamais, amorce sa descente vers le sol de l’arène. Belwas commence à défaillir et à vomir, alors que Drogon fond sur le sanglier et le soumet à une cuisson à feu vif express. Ensuite, il se met à manger, se délectant aussi du cadavre de la pauvre Barséna. Reznak gémit, Hizdhar à l’air de se demander s’il ne pourrait pas embaucher le dragon et tous les autres se barrent. Tous ? Non ! D’autres restent et l’un d’entre eux se montre assez stupide pour attaquer le dragon avec une pique. Il atteint son but, mais il se fait buter pour sa peine. Sélection naturelle mon vieux. La prochaine fois, essaie de ne pas être aussi bête.
Libérée, délivrée : Daenerys prend son envol
Hizdhar en a assez et ordonne qu’on bute le dragon. Naïvement, Barristan, conseille à Dany de ne pas regarder. Sauf que la jeune fille n’est pas près de laisser son enfant chéri se faire trucider par de banals piquiers à la manque. Elle lui échappe et se précipite au secours de Drogon, qui mène la vie dure aux types qui tentent de s’en prendre à lui. Dany l’appelle et manque de se faire croquer. Elle se trouve engagée dans une baston de regards noirs avec la créature de légende à laquelle a donné vie. Si elle faiblit, elle mourra. Consciente des enjeux, elle se demande à quels dieux sera vouée son âme si elle meurt. Au loin, Barristan arrive à la rescousse et essaie de détourner l’attention du dragon, sans succès.
Dany contemple son propre reflet dans les yeux de Drogon et décide de montrer à son fils improvisé qu’elle en a suffisamment dans la culotte pour le mater. Elle ramasse le fouet du maître d’arène qui s’est fait buter (bien fait) et administre une ou deux bonnes fessées au dragon. Il faut croire que c’est l’amour vache qui fonctionne avec les dragons, puisqu’il accepte son autorité. C’est alors qu’il s’allonge sur le ventre que la jeune fille remarque la blessure, qui suinte du sang fumant. Ce spectacle débloque quelque chose en elle :
Il est du feu fait chair, songea-t-elle, et moi aussi.
Cette réalisation rend Daenerys à sa véritable identité, celle d’une Targaryen et non pas la reine de Meereen. Elle enfourche le dragon, extirpe la pique de la blessure. Drogon prend alors son essor et, Daenerys s’envole, loin des responsabilités qui l’écrasent et l’emprisonnent et des faux amis et des trahisons qui minent son moral. Pour la première fois depuis lady Rhaena, un Targaryen rejoint les cieux.
J’espère que vous avez aimé. N’hésitez pas à me faire preuve de vos pensées.
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Ce sujet a été modifié le il y a 4 mois par
R.Graymarch.
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