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1 septembre 2024 à 21 h 18 min #206895SansaQueenBread
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ADWD 60 – Le chevalier écarté
Au fil des pages – liste des sujets◄ ADWD 59, Jon XII ADWD 61, Le prétendant éconduit ► Dans ce chapitre, Barristan assiste à une audience donnée par Hizdahr, apprend la mort de l’un de ces compagnons de route, et, en voulant bien faire, congédie les Dorniens, un acte qui aura des conséquences désastreuses pour Meereen à court terme et sans doute cataclysmiques pour Daenerys, à long terme. Bonne lecture !
Hizdahr Zo Loraq, un roi de posture
Le chapitre commence par l’annonciation de la présence d’Hizdahr par son héraut, qui énumère tous ses titres, les uns après les autres. C’est assez ronflant et franchement too much. Mais une de ses appellations m’interpelle : « Sang de la Harpie ». Bien sûr, l’emblème de Meereen est une Harpie, mais il pourrait s’agir d’un indice validant la connexion d’Hizdahr à la Harpie.
Quoi qu’il en soit, la mise en scène du pouvoir d’Hizdahr, depuis ses titres jusqu’au trône qu’il occupe, en passant par ses gardes, montre à quelle point le règne de ce monarque par procuration est fragile. Les lames sont prohibées en sa présence, mis à part celle de ses protecteurs et de ser Barristan, qui trouve ça un peu bizarre. Parce qu’il se compte désormais comme l’un des ennemis du consort de sa reine ? Notre brave chevalier est en pleine détresse. Il a du mal à dormir. Il est visiblement troublé par les décisions qu’il a pris et qu’il s’apprête à prendre (à quel sujet ? Mystère !).
La salle du trône est remplie mais aucun des proches de Daenerys et de Barristan n’est présent, quoique le chevalier soupçonne le Crâne-Ras de se trouver là, dissimulé sous les traits d’une Bête d’Airain. En revanche, il y a Marghaz, le cousin du soi-disant roi, qui semble familier au garde royal et aux lecteurs :
Selmy avait déjà conçu un solide mépris à l’encontre de l’homme. Il avait déjà connu ses pareils, à Port-Réal – flagorneur vis-à-vis de ses supérieurs, cassant avec les inférieurs, aussi aveugle que prétentieux et par trop bouffi d’orgueil.
L’ambiance est houleuse. Malgré leur absence, l’ombre de Daenerys et de ses dragons plane sur l’audience, dans les requêtes des plaignants comme dans la panique des affranchis. On sent bien que l’autorité du roi n’est que théorique et que c’est la jeune reine que le peuple souhaite. Reznak est forcé de ramener le calme en assurant que tout est mis en œuvre pour retrouver Dany, pour éviter une psychose généralisée. Le désordre n’est pas loin.
Quentyn l’empoisonneur ?
Au lieu d’écouter les éléments de langage creux de Reznak, Barristan préfère s’intéresser à Quentyn Martell et aux deux Dorniens qui l’accompagnent. Il s’inquiète pour eux, vu que, sans Daenerys, ils sont dans la fosse aux lions, tous nus et sans armes. Il a envie de les protéger, en mémoire de l’un de ses collègues, ser Lewyn Martell, mort au Trident. Il trouve aussi que Quentyn est le fils de son père, avec les qualités nécessaires pour faire un bon consort, mais vraiment trop moche pour séduire une jeune reine, folle amoureuse d’un mercenaire flamboyant et au physique avantageux.
Mais, tout à coup, il se rappelle que les Dorniens sont des Dorniens, et donc fourbes par nature (comme si les courtisans de Port-Réal étaient différents). Les préjugés des Terres de l’Orage ont la vie dure, on dirait. À sa décharge, il est également vrai que Oberyn est l’oncle de Quentyn, donc il y a de la place pour le soupçon. Après tout, selon Barristan le jeune homme pouvait très bien viser Hizdahr pour mettre le bazar et forcer Daenerys à lui tomber dans les bras. Bien sûr, ce soupçon est en pleine contradiction avec ce que pensait le vieux chevalier au sujet du prince de Dorne. Si Quentyn est aussi prudent que son père, jamais il ne prendrait le risque d’empoisonner des sauterelles que Daenerys risquait de toucher.
Il me vient à l’idée que Doran Martell aurait mieux fait d’envoyer Oberyn séduire Daenerys. Il aurait eu une bien plus grande chance de succès puisque la jeune reine adore les bruns ténébreux et violents (envers les autres). En plus, il aurait été très amusant de voir Dany au lit avec Oberyn et son amante de cœur.
La délégation de Yunkai fait perdre la tête aux Meereeniens
L’arrivée de la délégation de Yunkai interrompt Barristan. Ils ont choisi d’être accompagné par Barbesang, le plus belliqueux des capitaines mercenaires. Ser Barristan identifie aussitôt son adversaire et semble prêt à relever le défi. Est-ce une préparation à un prochain duel, plus tard dans l’intrigue ? On ne sait pas. Quoiqu’il en soit, la brute épaisse ne fait pas dans la dentelle. En guise de bonjour, Barbesang balance la tête d’un otage détenu par Yunkai. Après le premier moment de trouble, la tête coupée est celle de Groleo, l’amiral pentoshi de Daenerys. Il a été tué en représailles de la mort accidentelle du commandant suprême des armées ennemies. Barristan rappelle que ce n’était pas voulu, mais les autres s’en fichent. Selon eux, ce n’est pas une violation de la paix, mais un juste retour des choses. Vous n’avez pas entendu prononcer le mot « hypocrite » ?
Le garde royal est triste, parce qu’il aime bien Groleo, que feu l’amiral avait une famille et qu’il semble bien qu’il eut été tué parce qu’il était le seul dont la mort ne serait pas jugée vraiment importante par Dany et ses partisans. D’ailleurs il est le seul à se soucier des funérailles de Groleo. Intérieurement, il a le plus grand mépris pour la réaction d’Hizdahr. Il a servi trois rois de Westeros, dont au moins deux n’appréciaient pas du tout ce genre de provocation et n’auraient pas hésité à répondre en nature. Même Jahaerys II aurait été plus ferme que le consort de Dany, qui se contente d’avoir peur et de vaguement bégayer.
Tuez les dragons pour qu’ils ne nous crament pas
Trois des otages toujours détenus sont rendus à Hizdahr (ce sont les membres de sa famille, comme c’est bizarre) mais les négociateurs de Yunkai retiennent les autres et ne les libèreront pas avant que les dragons soient morts. Je me demande bien pourquoi ils veulent que les dragons soient mis hors-jeu. Souhaitent-ils attaquer ? Non, ils ne rompraient pas leur parole (lol). Quand on lui répond que les dragons sont à Dany, Barbesang affirme qu’elle est morte, de la façon la plus provocante possible, ce qui provoque des réactions outrées. Comme Barristan le comprend, c’est son but ultime. Il veut la guerre avec Meereen pour pouvoir la mettre à sac. Après tout, pourquoi les mercenaires n’auraient-ils pas le droit de piller des richesses, de tuer à tour de bras, et de violer toutes les malheureuses qu’ils trouvent ? Non mais sans blague (ceci est de l’humour, évidemment) ! Hizdahr doit réfléchir et met fin à l’audience. Le héraut répète tous ses titres pour faire comprendre à tout le monde que le roi est quelqu’un de très important, de très respectable et de très menaçant (si, si, je vous assure ^^).
Les tourments d’un prince friendzoné
Après qu’Hizdahr se soit retiré pour vomir, Barristan, poussé par la mémoire de Daenerys et par ses propres scrupules, aborde les Dorniens qui se sont attardés et les met en garde contre le courroux du roi, ce qui ne semble pas beaucoup les effrayer (Ils ont tort. Un lâche n’hésite jamais à ordonner à ses gros bras de faire le sale boulot à sa place. Il fait aussi comprendre à Quentyn qu’il n’épousera jamais Daenerys, se montrant si brutal qu’il parvient à piquer au vif le jeune homme, pourtant vraiment très calme. Il lui apprend aussi l’histoire de l’empoisonnement et vérifier que le prince n’y est pour rien. Il défend aussi mordicus Daario, pour l’honneur de sa reine. Quoi qu’il en soit, il répète son avertissement de quitter Meereen séance tenante.
L’histoire de Barristan le Hardi
Quentyn, cependant, est encore piqué au vif par les conseils du vieil homme et le renvoie à son surnom, Barristan le Hardi, synonyme de bravoure partout dans le royaume, ce qui ramène le chevalier au moment ou il a remporté ce surnom, quand il avait 10 ans, qu’il s’était cru capable de jouter comme les adultes et que le prince héritier avait eu suffisamment d’empathie pour jouer le jeu et le faire passer pour un héros. Cinquante-trois plus tard, Barristan est vieux et las. Ce qui lui semblait autrefois excitant et noble lui semble désormais vain et ridicule.
Pire encore, il oublie de faire preuve de la même empathie que le prince Duncan et il manque dramatiquement de vision d’ensemble. Au lieu de congédier le prince, il aurait dû l’impliquer dans ses plans, afin de l’aider à renverser Hizdahr, de gouverner avec lui et de permettre au prince de faire ses preuves, ce qui lui aurait permis de sauver la face et de garantir l’alliance avec Dorne, même si Dany ne voulait pas du jeune homme. De plus, comme ils sont Ouestriens et qu’ils le respectent, ces 3 hommes seraient des soutiens de confiance. Insulter l’orgueil d’un jeune homme issu de la noblesse est toujours périlleux, et il vaut mieux être certain de ce que l’ont fait. Dans ce cas, c’est une erreur dramatique, qui va pousser Quentyn à commettre un acte inconsidéré, dont les conséquences risquent d’être terribles pour Daenerys, à long terme. Sans compter les problèmes que cela va causer à Meereen, à court terme.
J’espère que vous avez apprécié cette analyse. N’hésitez pas à me faire part de vos commentaires et réflexion.
- Ce sujet a été modifié le il y a 2 mois et 2 semaines par SansaQueenBread.
1 septembre 2024 à 21 h 24 min #206897R.Graymarch- Barral
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On revient déjà à Barristan !! Il est/serait toujours déclassé mais on lui a laissé ses armes (coucou Joffrey)
No blades were allowed in the presence of the king save those of his protectors. It seemed as though he still counted amongst that number despite his dismissal. No one had tried to take his sword, at least.
Toujours pas mal de mépris envers Hizdahr qui repose sur un trône en forme de dragons, qui prend des tueurs comme gardes. Barristan a une haute opinion de lui-même (un peu à raison). Cela dit, sur le sommeil….
As a squire he could sleep ten hours a night and still be yawning when he stumbled out onto the practice yard. At three-and-sixty he found that five hours a night was more than enough. Last night, he had scarce slept at all.
Il prie le Guerrier mais plus par habitude et nostalgie que par piété. Barristan se rappelle les gens de Meereen qui ne sont plus là (Daario, vraiment il te manque ?) et pense du mal de ceux en place
Marghaz zo Loraq, the king’s cousin, new commander of the Brazen Beasts. Selmy had already formed a healthy contempt for the man. He had known his sort in King’s Landing—fawning to his superiors, harsh to his inferiors, as blind as he was boastful and too proud by half.
Les demandes au roi commencent
One woman began to wail about a brother who had died at Daznak’s Pit, another of the damage to her palanquin. A fat man tore off his bandages to show the court his burned arm, where the flesh was still raw and oozing. And when a man in a blue-and-gold tokar began to speak of Harghaz the Hero, a freedman behind him shoved him to the floor.
Intéressant que beaucoup réclament Daenerys et que Hizdahr qui lui doit son trône dit qu’elle n’est pas morte, qu’il la cherche et qu’elle devrait revenir sous peu. Barristan s’inquiète pour Quentyn
Short and stocky, plain-faced, he seemed a decent lad, sober, sensible, dutiful … but not the sort to make a young girl’s heart beat faster. / She wants fire, and Dorne sent her mud
/
You could make a poultice out of mud to cool a fever. You could plant seeds in mud and grow a crop to feed your children. Mud would nourish you, where fire would only consume you, but fools and children and young girls would choose fire every time.
Barristan repense à Lewyn Martell, puis Dorne, serpent, poison et les sauterelles !
Could the Shavepate have been wrong? Who can say that the locusts were meant for Daenerys? It was the king’s own box. What if he was meant to be the victim all along? Hizdahr’s death would have smashed the fragile peace. The Sons of the Harpy would have resumed their murders, the Yunkishmen their war. Daenerys might have had no better choice than Quentyn and his marriage pact.
Les gens de Yunkaï arrivent avec la tête de Groleo (oh non)
Ser Barristan glanced toward the throne. He had served so many kings, he could not help but imagine how they might have reacted to this provocation. Aerys would have flinched away in horror, likely cutting himself on the barbs of the Iron Throne, then shrieked at his swordsmen to cut the Yunkishmen to pieces. Robert would have shouted for his hammer to repay Bloodbeard in kind. Even Jaehaerys, reckoned weak by many, would have ordered the arrest of Bloodbeard and the Yunkish slavers.
Hizdahr sat frozen, a man transfixed. Reznak set the head on a satin pillow at the king’s feet, then scampered away, his mouth twisted up in a moue of distaste. Ser Barristan could smell the seneschal’s heavy floral perfume from several yards away.
(oui, George, on a rerevu ton sénéchal parfumé)
La cause de sa mort est un peu spécieuse
‘Seven entered Meereen to sign the peace accords and witness the celebratory games at the Pit of Daznak. As surety for their safety, seven hostages were tendered us. The Yellow City mourns its noble son Yurkhaz zo Yunzak, who perished cruelly whilst a guest of Meereen. Blood must pay for blood.’”
Barristan se pose des questions et se sait limité
Groleo had a wife back in Pentos. Children, grandchildren. Why him, of all the hostages? Jhogo, Hero, and Daario Naharis all commanded fighting men, but Groleo had been an admiral without a fleet. Did they draw straws, or did they think Groleo the least valuable to us, the least likely to provoke reprisal? the knight asked himself … but it was easier to pose that question than to answer it. I have no skill at unraveling such knots.
Hizdahr monte un peu le ton, un peu. Trois otages reviennent mais les autres restent
“The others shall remain our guests,” announced the Yunkish lord in the breastplate, “until the dragons have been destroyed.”
A hush fell across the hall. Then came the murmurs and the mutters, whispered curses, whispered prayers, the hornets stirring in their hive. “The dragons …” said King Hizdahr.
“… are monsters, as all men saw in Daznak’s Pit. No true peace is possible whilst they live.”
Et vu que seule Daenerys peut les gérer et qu’elle est absente/morte/autre, y a qu’à les buter, je suppose ?
L’audience s’achève et Barristan va parler aux Dorniens
“It is not my place to counsel you, Prince Quentyn … but if I were you, I would not return to my chambers. You and your friends should go down the steps and leave.”
Prince Quentyn stared. “Leave the pyramid?”
“Leave the city. Return to Dorne.”
Surprise de Quentyn qui apprécie mal aussi la vérité quant au pacte moisi
Anger flashed in the prince’s dark eyes. “This Ghiscari lordling is no fit consort for the queen of the Seven Kingdoms.”
“That is not for you to judge.” Ser Barristan paused, wondering if he had said too much already. No. Tell him the rest of it.
Barristan se/lui demande s’il n’est pas à l’origine de l’empoisonnement (pour des raisons assez moisies aussi)
Quentyn Martell went pale. “Me? I would never … you cannot think I had any part in any …”
That was the truth, or he is a master mummer. “Others might,” said Ser Barristan. “The Red Viper was your uncle. And you have good reason to want King Hizdahr dead.”
“So do others,” suggested Gerris Drinkwater
Quentyn interpelle Barristan sur son surnom. Ce dernier sait à quoi ça tient : pas grand chose
“What name do you think they will give me, should I return to Dorne without Daenerys?” Prince Quentyn asked. “Quentyn the Cautious? Quentyn the Craven? Quentyn the Quail?”
The Prince Who Came Too Late, the old knight thought … but if a knight of the Kingsguard learns nothing else, he learns to guard his tongue. “Quentyn the Wise,” he suggested. And hoped that it was true.
Il fait ce qu’il peut, Barristan dans ce nid de vipères mais il galère. Chapitre correct, ça avance assez peu, on a plus de la mise en place pour le futur
Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
MJ par intérim de Les Prétendants d'Harrenhal (2024-), rejoignez-nous
DOH : #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais4 septembre 2024 à 19 h 19 min #206945Céleste- Pas Trouillard
- Posts : 748
Il me vient à l’idée que Doran Martell aurait mieux fait d’envoyer Oberyn séduire Daenerys. Il aurait eu une bien plus grande chance de succès puisque la jeune reine adore les bruns ténébreux et violents (envers les autres). En plus, il aurait été très amusant de voir Dany au lit avec Oberyn et son amante de cœur.
Il y a d’autres arguments en faveur d’Oberyn : il a signé l’accord et il a connu Willem Darry. Il est plus avenant et charmant pour « vendre » Dorne. On en a discuté ici dans mon paragraphe « Mauvais ambassadeur » : Le domestique du marchand
Plus j’y réfléchis et plus je me dis qu’Oberyn détourne peut-être l’attention en allant à Port-Réal. Il faut quelqu’un de discret dont la disparition ne posera pas trop de question, car il est question de trahison.
Il y a un réel parallèle à faire avec Aegon, Illyrio leur fournit des vêtements élégants pour se présenter convenablement devant Dany, des cadeaux et une armée, il leur manquera des navires finalement. Quentyn n’a rien de tout ça, il manque d’assurance et la mort de son mestre est surement ce qui lui manque le plus en terme de conseils qu’il aurait pu fournir.
Je préfère le souffle du dragon à la bave de crapeau et la langue de vipère.
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