ADWD 64 – Victarion II

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ADWD 64 – Victarion II

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Résumé

En route vers Meereen, la Flotte de Fer arraisonne tous les navires croisés afin de gagner en puissance et garder sa présence secrète. La plupart sont rebaptisés et incorporés à la flotte, après que les équipages, qui connaissent des sorts divers, aient été interrogés.
Victarion ne manque pas de procéder à plusieurs sacrifices, se rapprochant de Moqorro et donc, de R’hllor. L’aversion de l’équipage envers « la Flamme Noire » croît, malgré les efforts de Victarion qui finit par lui montrer la trompe Dompte-dragon.
Le chapitre se termine sur les conseils délivrés par le prêtre après sa lecture des glyphes valyriens qui ornent cette corne de dragon.

Analyse

« Noire était la nuit, et argent la mer quand la Flotte de Fer fondit sur sa proie. »

Le chapitre débute sur cette image très poétique qui évoque la prochaine rencontre de Victarion Greyjoy (dont les armes sont noir et or) avec la reine – ou la lune – d’argent. Bien que la couleur noire puisse tout autant désigner le prêtre noir.

La flotte de fer se trouve encore à proximité de l’Île des Cèdres quand elle aborde un premier navire ghiscari.
Le jour se lève donc avec l’Aube ghiscarie.

Les prises

Le trafic d’êtres humains a repris à Meereen. Ce premier navire transporte en effet des esclaves achetés à Meereen et destinés à Yunkaï.

Victarion, avec l’aide de Moqorro aux multiples talents (soigneur, devin, GPS, interprète…) en interroge le capitaine. Ça finit mal pour lui : Victarion a mauvais caractère et son bras a bien guéri.

Il procédera à l’identique pour chaque proie : capture, interrogation, mise à mort des capitaines et esclavagistes, léger changement de statut des esclaves, renommage du bateau et parfois sacrifice. Cette répétition est accompagnée d’une montée en puissance qui reflète l’influence croissante de son nouveau mentor religieux, désormais surnommé la Flamme Noire.

Chronologie

La chronologie du chapitre à travers les navires rencontrés est la suivante :

1. une grosse galère de commerce nommée Aube ghiscarie → Courroux du dieu rouge
2. une cogue myrienne nommée Colombe → Pie-grièche
3. une première galère fine (rapide) Nom inconnu → Fantôme
4. une seconde galère fine (rapide) Nom inconnu → Revenante

Récupération des navires perdus de la Flotte de Fer
5. une galéasse dodue 6. encore une galère de commerce
7. un ketch de pêcheurs
8. une galère chargée d’esclaves nommée Pucelle consentante → Cri de l’esclavagiste

Les interrogatoires

Les navires en provenance de Meereen annoncent la mort de Daenerys (prises n°1, 3 et 4). Il s’agit peut-être de propagande.

Victarion dit ne pas supporter le mensonge (bien qu’il s’agisse plutôt de contradiction) : il exécute quiconque prétend que Daenerys Targaryen est morte. Pourtant, les contradicteurs ne cherchent pas à l’abuser, ils sont plus probablement convaincus du décès de la reine à l’instar des Meereeniens que l’on a croisés dans les chapitres précédents (Douceur, Barbesang). En cette période d’incertitude, où chacun suivra ses doutes et ses espoirs, les alliés esclavagistes ont probablement mis en place une propagande classique pour déprimer l’ennemi et soutenir le moral de leurs propres troupes. En particulier les compagnies libres, opportunistes et nombreuses, qui ont un intérêt évident à ne pas se trouver dans le camp du perdant.

Le capitaine dépend de plus en plus de Moqorro, seul à pouvoir faire office de traducteur.

Victarion et l’esclavage

La question de l’esclavage est un des fils rouges des chapitres de Victarion. Les bases en ont déjà été posées.

Dans les épisodes précédents…

Dans « Le Ravisseur« , il se fait cette réflexion à propos des prisonniers capturés sur les Iles Bouclier

« Un serf était certes voué à la domesticité, mais il n’avait rien d’un bien-fonds. Ses enfants naissaient libres, à condition d’être donnés au dieu Noyé. Et il ne pouvait pas plus être question de l’acheter que de le vendre à prix d’or.
Ou bien l’on payait les serfs au fer-prix, ou bien l’on n’en avait aucun. »

Dans « Le prétendant de Fer« , ceux-ci sont néanmoins vendus.

La pratique est contraire à l’Antique Voie, inacceptable, mais Victarion s’arrange avec sa conscience en délégant l’opération.

« Rendre serf un homme, ou femme-sel une captive, cela était bel et bon, mais les hommes n’étaient point des chèvres ou de la poulaille qu’on achetait et vendait pour de l’or. Il était content de laisser cette vente à Ralf le Boiteux »

Dans le chapitre présent, « Victarion », il se vante d’affranchir les esclaves (sauf quand il les noie). Dans la pratique, bien qu’il dise les avoir libérés, les rameurs triment toujours, et les filles sont toujours asservies. Sous réserve d’une certaine amélioration : ramer pour la Flotte de Fer est considéré par les Fer-Nés comme un honneur et un statut enviable, et les filles initialement destinées aux maisons de plaisir de Lys (du moins celles qui n’ont pas été sacrifiées) ne doivent

« désormais servir qu’un seul homme au lieu d’une multitude. Celles qui contenteront leur capitaine pourront devenir femmes-sel, un statut honorable. »

Ces esclaves proviennent probablement de Qarth, Naath, des Iles d’été… Une preuve supplémentaire que le commerce a repris avec vigueur.

Victarion et la religion

Victarion a commencé par des gratifications qui ne lui coûtent rien : des promesses, le baptême d’un bateau en l’honneur de R’hllor, ou peu : le cadeau d’un torque d’or. Au fil des pages, l’emprise de Moqorro se resserre au point que Victarion décide de procéder à un sacrifice particulièrement sophistiqué des esclaves destinées à Lys dans une scène particulièrement détaillée.

Et s’il balance deux capitaines qui l’ont irrité à la mer en sacrifice au dieu Noyé, les actions qu’il effectue pour plaire à R’hllor à travers son prophète Moqorro se révèlent des plus éloquentes, ainsi que les dialogues qui les accompagnent.

« Ton dieu rouge recevra son dû, promit-il à Moqorro, mais les mers sont gouvernées par le dieu Noyé.
— Il n’y a d’autres dieux que R’hllor et l’Autre, dont on ne peut prononcer le nom. »

(après la capture de l’Aube ghiscarie, prise n°1)

« Mais il nourrirait également le dieu rouge, le dieu du feu de Moqorro.(…) Deux dieux m’accompagnent, désormais, annonça-t-il à la noiraude. Aucun ennemi ne pourrait tenir, face à deux dieux. »

(après avoir rebaptisé les galères le Fantôme et la Revenante, prises n°3 et 4)

C’est Moqorro qui prend la parole pour déclarer

« Ton dieu Noyé est un démon, déclara par la suite Moqorro le prêtre noir. Il n’est qu’un serf de l’Autre, le dieu obscur dont on ne doit pas dire le nom.
— Prends garde, prêtre, l’avertit Victarion. Il y a à bord de ce vaisseau des hommes pieux qui t’arracheraient la langue pour avoir prononcé de tels blasphèmes. Ton dieu rouge recevra son dû, je le jure. »

Des hommes pieux ? Le capitaine de fer n’en fait donc pas partie ?
(après l’offrande du pêcheur au dieu Noyé, prise n°7 )

Dans le chapitre d’Asha, la prêtresse rouge n’est pas là pour le célébrer le sacrifice.
Or, pour « l’offrande d’innocence et de beauté », en l’honneur des « deux dieux », un prêtre du Maître de la Lumière est présent, et pourtant c’est Victarion qui officie. R’hllor réagit-il à ces offrandes ? Le vent se lève, coïncidence ? Biais de confirmation ?

Après quoi, Greyjoy commence à faire un peu de prosélytisme auprès de son équipage :

« Nous sommes les Fer-nés, et deux dieux veillent sur nous. »

(après le sacrifice final, prise n°8)

Vu l’accueil réservé par ses hommes à la Flamme Noire, on peut se demander si Victarion ne va pas se retrouver confronté à une petite mutinerie à terme, à l’instar d’un autre Lord Commandant ?

Et comme il se raconte qu’il s’agit d’un sacrifice « mixte », en l’honneur de R’hllor et du dieu Noyé, gageons que si tel est son destin, il y verra la main de son frère.

« Aeron et sa piété étaient bien loin »

A propos, qui a relevé le pluriel dans cette méditation ?

« Avec amertume, Victarion médita sur la duplicité des frères. »

Moqorro, cadeau des dieux ?

Le prêtre (initialement rouge puis rose et maintenant noir) s’est attiré les faveurs puis la confiance du capitaine par ses flatteries, ses compétences et ses prédictions. Il est temps de lui présenter la trompe infernale d’Euron et de clôturer le chapitre.

La Flamme noire

« L’équipage avait pris coutume de l’appeler la Flamme noire »

Par un curieux hasard, les seules occurrences de « black flame » apparaissent quand il est question du feu d’un dragon. La dernière (et seulement seconde) n’est pas très éloignée, puisque dans Daenerys IX , Drogon a l’obligeance de nous faire une démonstration :

« Avec un sifflement, il cracha sur elle du feu noir. »

Dis-moi quelque chose que j’ai envie d’entendre, prêtre

Les flatteries sont assez évidentes :

« Il n’en est pas besoin. Le Maître de la Lumière m’a montré votre valeur, lord Capitaine. Chaque nuit dans mes feux, j’aperçois la gloire qui vous attend. »
Ces paroles satisfirent considérablement Victarion Greyjoy » »

L’homme noir a également d’autres capacités essentielles :

« Moqorro avait de ces côtes étrangères une connaissance dont les Fer-nés étaient dépourvus, ainsi que des secrets des dragons »

Je pense cependant que ce sont les prédictions que le capitaine apprécie le plus. Sur l’île des Cèdres, il s’était montré particulièrement anxieux suite à la perte d’ une partie de sa flotte. A présent, Moqorro est en mesure de lui annoncer sans erreur quand et où il récupérera les vaisseaux égarés.

« Vos ouailles égarées regagneront le troupeau au large de l’île nommée Yaros »

Il semblerait que la réalisation de cette annonce impressionne particulièrement Victarion. Et quand les prédictions vont dans le sens qu’ il veut entendre, il apprécie d’autant plus.

« Daenerys Targaryen n’était pas morte, lui assurait Moqorro »

Et par un heureux hasard, voilà qui est enfin confirmé :

« La reine d’argent a disparu, lui raconta le maître du ketch. Elle s’est envolée sur son dragon, au-delà de la mer Dothrak.»

Logiquement, les informations dont dispose ce pêcheur Yunkaii sont plus anciennes que ce que l’on croit savoir à Meereen. Les rumeurs et la propagande ont eu le temps d’y faire effet, mais ne gâchons pas la joie d’un homme amoureux.

Victarion Targaryen ?

Et bien entendu, Victarion lui doit sa guérison miraculeuse.

« Le bras qu’avait guéri le prêtre était affreux à voir : du craquant de porc, du coude au bout des doigts. Parfois, quand Victarion fermait le poing, la peau se fendait et fumait ; toutefois, le bras était plus vigoureux qu’il l’avait jamais été. »

Le bras de Victarion a maintenant une apparence très proche de celle Moqorro quand il le rencontre dans le chapitre précédent :

« Sa peau était noire. (…) Plus noir que le charbon, plus que le jais, plus que l’aile d’un corbeau. Brûlé, décida Victarion, comme un homme qui a rôti à un brasier jusqu’à ce que la chair crame, se recroqueville et lui tombe, fumante, des os. Les feux qui l’avaient calciné dansaient sur ses joues et sur son front, d’où ses yeux regardaient au travers d’un masque de flammes figées. »

Au fait, quand la peau se fend, quelle est la couleur qui apparaît ?

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[R.Graymarch BarralPosts : 10244]

Et nous revenons sur l’eau avec Victarion. Il semble très proche de Moqorro notamment pour ses pouvoirs

They sighted her in the narrows between the Isle of Cedars and the rugged hills of the Astapori hinterlands, just as the black priest Moqorro had said they would

Le début est surtout concentré sur les progrès de Victarion et ses prises. Il y glane des infos (Hizdak, huhu)

Moqorro translated the captain’s words into the Common Tongue of Westeros. The war for Meereen was won, the captain claimed; the dragon queen was dead, and a Ghiscari by the name of Hizdak ruled the city now.

Victarion apprécie donc le prêtre mais craint que cela ne soit pas répandu dans son équipage. Il change ses vêtements pour des couleurs Greyjoy en espérant que cela aide à son intégration. Oups, raté

The crimson-and-scarlet robes of the red priests were alien to the ironborn, but Victarion had hoped his men might accept Moqorro more easily once clad in Greyjoy colors.

He hoped in vain. Clad in black from head to heel, with a mask of red-and-orange flames tattooed across his face, the priest appeared more sinister than ever.

Eh ben tant pis, Victarion garde son prêtre, et pense un peu trop à Euron

The Crow’s Eye keeps wizards, why shouldn’t I? His black sorcerer was more puissant than all of Euron’s three, even if you threw them in a pot and boiled them down to one. The Damphair might disapprove, but Aeron and his pieties were far away.

Il est quand même inquiétant, Victarion…

The firelight made his black skin shine like polished onyx, and sometimes Victarion could swear that the flames tattooed on his face were dancing too, twisting and bending, melting into one another, their colors changing with every turn of the priest’s head.

Autre capture, autres infos (qu’on nie car ça ne nous arrange pas)

The crews of the galleys denied it; the deaths were from a bloody flux. The pale mare, they called it. And like the captain of the Ghiscari Dawn, the captains of the galleys repeated the lie that Daenerys Targaryen was dead.

“Give her a kiss for me in whatever hell you find her,” Victarion said.

(une galère est renommée Ghost, oui, j’ai vu)

A propos de trucs flippants mais que Victarion trouvent cool…

The arm the priest had healed was hideous to look upon, pork crackling from elbow to fingertips. Sometimes when Victarion closed his hand the skin would split and smoke, yet the arm was stronger than it had ever been. “Two gods are with me now,” he told the dusky woman. “No foe can stand before two gods.” Then he rolled her on her back and took her once again.

Victarion se demande ce qu’Euron aurait fait afin de choisir un itinéraire. Et là on a la blague du chapitre montrant l’intellect de Victarion

“She flew away upon her dragon, beyond the Dothraki sea.”

“Where is this Dothraki sea?” he demanded. “I will sail the Iron Fleet across it and find the queen wherever she may be.”

The fisherman laughed aloud. “That would be a sight worth seeing. The Dothraki sea is made of grass, fool.”

He should not have said that. Victarion took him around the throat with his burned hand and lifted him bodily into the air.

Même en voyant ça, Moqorro dit quand même des trucs osés

“Your Drowned God is a demon,” the black priest Moqorro said afterward. “He is no more than a thrall of the Other, the dark god whose name must not be spoken.”

“Take care, priest,” Victarion warned him. “There are godly men aboard this ship who would tear out your tongue for speaking such blasphemies. Your red god will have his due, I swear it. My word is iron. Ask any of my men.”

The black priest bowed his head. “There is no need. The Lord of Light has shown me your worth, lord Captain. Every night in my fires I glimpse the glory that awaits you.”

Et Victarion raconte tout à la Noiraude (quelle bonne idée)

Gros malaise ensuite quand un bateau rempli d’esclaves sexuels est récupéré

The girls he divided amongst his captains. “The Lyseni would have made whores of you,” he told them, “but we have saved you. Now you need only serve one man instead of many. Those who please their captains may be taken as salt wives, an honorable station.” The perfumed boys he wrapped in chains and threw into the sea. They were unnatural creatures, and the ship smelled better once cleansed of their presence.

Victarion se garde les 7 (???) filles les plus jolies (chacune est décrite). Pas pour lui, car

His dusky woman was enough to satisfy his appetites until he could reach Meereen and claim his queen. No man had need of candles when the sun awaited him.

(on dirait Loras qui parle de Renly, non ?). Et tout ça pour les brûler et les noyer… Quelle horreur

“Let these girls be reborn in light, undefiled by mortal lust, or let them descend to the Drowned God’s watery halls, to feast and dance and laugh until the seas dry up.”

Near the end, before the smoking ketch was swallowed by the sea, the cries of the seven sweetlings changed to joyous song, it seemed to Victarion Greyjoy.

Victarion montre ensuite le cor au prêtre et ce dernier balance des infos (dit il toute la vérité ?)

“Here it says, ‘No mortal man shall sound me and live.’ ”

Bitterly Victarion brooded on the treachery of brothers. Euron’s gifts are always poisoned. “The Crow’s Eye swore this horn would bind dragons to my will. But how will that serve me if the price is death?”

“Your brother did not sound the horn himself. Nor must you.” Moqorro pointed to the band of steel. “Here. ‘Blood for fire, fire for blood.’ Who blows the hellhorn matters not. The dragons will come to the horn’s master. You must claim the horn. With blood.”

C’est moi ou ça pue ? Et pourquoi Victarion dit que les cadeaux d’Euron sont empoisonnés mais il les garde quand même. Oh, Victarion….

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