ADWD 68 – Le briseur de roi

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    SansaQueenBread
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    ADWD 68 – Le briseur de roi
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    Dans ce chapitre, Barristan et le Crâne-Ras renversent Hizdahr et deux lézards géants cracheurs de feu viennent jouer les trouble-fêtes. Bonne lecture !

    Préparation du coup d’état : la deuxième étape du deuil

    Nous retrouvons notre pauvre ser Barristan, au petit matin, alors qu’il est encore contraint de se comporter comme un vulgaire joueur du jeu des trônes. Je ne pense pas qu’il ait plus de talent ou de goût pour cette activité que notre très regretté Ned Stark. L’ambiance est sombre. La tête coupée de Groleo est dans tous les esprits, tout particulièrement dans celle de Barristan. Skahaz s’en rend compte et tente de jouer là-dessus. Vu comment il est prêt à balancer Daario sous l’éléphant, quelques minutes plus tard, je doute de sa sincérité. Mais il a raison sur un point : jamais Dany n’aurait toléré ce genre d’outrage.

    Le Crâne-Ras affirme aussi que l’horreur du roi consort n’était que pure malhonnêteté, car Hizdahr se serait entendu avec les Grands Maîtres, pour tuer les dragons. Peut-être est-ce vrai, mais je pense que c’est surtout la haine et l’opportunisme de Skahaz qui parle. Il sent bien que son co-conspirateur est moyen chaud, alors il tente de lui monter le bourrichon. D’ailleurs, ça marche à peu près. Notre vieux chevalier est toujours hésitant, mais on sent qu’il ne tolérera pas que le moindre mal soit fait aux dragons.

    Quoi qu’il en soit, tout est prêt pour le coup d’état. Ser Barristan, Skahaz et ses alliés s’empareront du mari de Dany et de ses fidèles, tandis que les Immaculés  bloqueront les portes. Le Crâne-Ras voudrait attaquer les Grands Maîtres qui les assiègent mais Barristan met son veto. Pas question de rompre la paix de sa reine sans provocation initiale.

    Skahaz se demande si Barristan peut vraiment faire son affaire aux gardes du roi, mais c’est le seul aspect dont le chevalier est certain. Il a raison d’ailleurs. Un homme expérimenté, armuré de pied en cap, toujours sur le qui-vive et armé d’une lame qu’il connaît bien est beaucoup plus dangereux que les combattants d’arène.

    L’heure du loup, choisie pour agir, ramène à l’acte héroïque de Barristan à Sombreval, lorsqu’il a sauvé Aerys. Une démonstration de sa compétence, qui à viré à l’aigre, vu ce que le roi a fait de la vie qu’il a sauvé. Il est possible que, cette fois-ci, ce soit l’inverse. L’acte est peu honorable mais, sur le long terme, il est fort possible qu’il se révèle très bénéfique pour Dany et les affranchis qu’elle protége.

    Ne confiez jamais vos enfants au Crâne-Ras

    La discussion porte ensuite sur les otages : Daario le joli cœur noir, Jhogo le sang-coureur et Héro, l’officier Immaculé. Des personnages importants pour Dany, mais Skahaz a fait une croix dessus. Et puis, s’ils meurent, ils n’ont qu’à tuer les mignons petits enfants des Grands Maîtres qu’ils ont pris comme échansons. Barristan refuse, car c’est contraire à l’honneur et parce qu’il est toujours traumatisé par le meurtre des enfants de Rhaegar.

    Une fois de plus, George nous montre l’horreur provoquée par une prise d’otage, mais il montre aussi la grosse erreur de Dany. Si elle ne peut pas tuer des enfants de sang-froid, elle n’aurait pas dû en faire la menace, même tacite. Maintenant, elle se retrouve dans la situation de Ryman Frey.

    Barristan cherche quand même à convaincre Skahaz de faire quelque chose pour les otages, surtout Daario, par égards pour Daenerys. Mais pour le Crâne-Ras, la mort du mercenaire est la meilleure chose qui puisse arriver à la jeune Targaryen et à ses fidèles. Et même Barristan est d’accord avec ça, comme il le pense lui-même :

    Daenerys Targaryen aimait son capitaine mais c’était l’enfant en elle qui parlait, et non la reine. Le prince Rhaegar aimait Lyanna, sa dame, et des milliers ont péri à cause de cela. Daemon Feunoyr aimait la première Daenerys et s’est soulevé pour se rebeller quand on la lui a refusé. Aigracier et Freuxsanglant aimaient tous deux Shaïra Astre-des-Mers et les Sept Couronnes ont saigné. Le Prince des Libellules aimait tant Jenney de Vieilles-Pierres qu’il a écarté une couronne, et que Westeros a payé la dot en cadavres.

    Cette opinion peut paraître froide et insensible, surtout que le chevalier, qui aime pourtant sa jeune reine, veut lui imposer un mariage de raison. Mais c’est là une nouvelle dénonciation du système féodal, qui soumet une population toute entière au joug d’une noblesse ultra-minoritaire. Cette caste est elle-même sujette à des lois et des codes rigides, qui provoque des catastrophes lorsque ces humains se rebellent contre le carcan qui leur est imposé, alors même qu’il leur profite.

    À la fin de leur rencontre Skahaz se frotte les mains, impatient de mettre les menottes à son ennemi juré. Barristan est bien conscient de cette situation et s’en inquiète, mais il se sent complètement pris au piège.

    La Camaris energie à son maximum

    Après avoir planifié un coup d’état pour le soir même, il est probablement très difficile de passer la journée sereinement. Barristan décide de la consacrer à ses apprentis chevaliers, qui viennent de partout et qui se battent avec des armes très diverses. Il choisit ceux qui pourront être chevaliers, à court ou moyen terme et il décide même de leur parler des valeurs de la chevalerie, qui sont, pour lui, essentielles à la condition de chevalier. Je suis en train de relire L’Arcane des Épées, en ce moment, et le parallèle entre Camaris et Barristan est plus visible que jamais. C’est aussi pour cette raison qu’il décide de ne pas adouber certains des candidats les plus prometteurs, afin de ne pas leur transmettre son déshonneur éventuel.

    L’amour de jeunesse de Barristan et le tournoi de Harrenhal

    Après avoir fini l’entrainement, Barristan rentre à la pyramide. Il met en garde Missandei, sans lui dire de quoi il retourne, puis continue à attendre. Son esprit vagabonde et il songe de nouveau au passé. Cette fois-ci, il se souvient du tournoi d’Harrenhal et de ses tristes conséquences, mais aussi d’un amour déçu. Eh oui, notre bon chevalier blanc a, lui aussi, eu des peines de cœur. Il est tombé amoureux d’Ashara Dayne. Il aurait voulu la couronner reine d’amour et de beauté, mais il a perdu en finale, face à Rhaegar. Cette défaite lui reste en travers de la gorge, car il la voit comme un malheur qui a eu des conséquences dans sa vie professionnelle mais aussi dans sa vie personnelle.

    Au passage, on apprend une autre rumeur sur Ashara Dayne. Celle-ci aurait eu une fille mort-née avec un Stark. Cela dit, bien que Ned revient en force dans nos esprits, son prénom n’est pas évoqué. Parallèlement, on a appris plus tôt dans le livre que son frère aîné était un coureur de jupons et qu’il avait beaucoup de succès auprès de ces dames. Par conséquent, je pense que c’est bien Brandon qui a couché avec la jeune femme et que Ned l’a appris plus tard.

    Ça expliquerait aussi sa fureur, lorsque Catelyn lui a posé la question au sujet de Jon. Imaginez que votre frère aîné ait séduit et mis enceinte la femme pour laquelle vous avez eu un coup de cœur, que son enfant soit mort-née, qu’elle se soit suicidée (officiellement) et qu’en plus on vienne vous demander des comptes sur vos relations avec elle. Ça doit être vraiment désagréable.

    Un manteau blanc plus menacé que jamais

    Alors que la nuit tombe, Barristan demande un bain, puis revêt son armure blanche, que George nous décrit de manière très détaillée. En insistant autant sur la blancheur de la tenue et la propreté de son corps, il souligne à quel point Barristan est sur le fil de rasoir. S’il se trompe ou qu’il joue mal sa partie, il risque de finir comme Criston Cole, une de ses hantises.

    Il laisse son heaume derrière lui, pour éviter qu’il le gêne. Cependant, il s’agit aussi pour l’auteur de nous montrer la  vraie nature de Barristan. En effet, lorsque vient l’heure du loup et qu’il quitte la pyramide pour aller rencontrer le Crâne-Ras et ses hommes avant de se rendre avec eux chez Hizdahr, il est le seul à avoir le visage découvert. Il est le seul à se montrer à découvert, dans toute sa gloire et sans faux-semblants, alors que les autres se cachent derrière un masque. Les hommes de Skahaz sont d’ailleurs déguisés en sauterelles. Un indice indiquant la culpabilité du Crâne-Ras dans la tentative d’empoisonnement ?

    Hizdahr se fait remonter les bretelles par le garde du corps de sa femme

    Après avoir franchi le barrage de Cuirs d’Acier, Barristan est introduit auprès du roi. Au passage, il maugrée intérieurement contre la décoration qu’il trouve vulgaire. Tout fout le camp, ma bonne dame.

    Le mari de Daenerys était au lit avec une autre femme, en train de pioncer. Il demande des nouvelles de son épouse sans pression, alors qu’il émerge à peine. Il est vulnérable et complètement vulnérable, et pourtant il se croit tout permis. Détail intéressant, ce n’est pas la présence d’un chevalier en armure de bataille qui le réveille définitivement mais l’absence de vin dans sa carafe. Il menace le pauvre gamin qui lui sert de serviteur avant (enfin) de demander ce que Barristan lui veut si Dany n’est pas rentrée.

    Notre bon chevalier va au cœur du sujet et lui demande s’il est la Harpie. Son interlocuteur tombe des nues. Son ahurissement est-il honnête ou est-il dû à l’incrédulité que quelqu’un ait osé briser le silence qui lui profitait, pour poser LA question que tout le monde se pose ?

    La confrontation verbale commence et Barristan pose toutes les questions qui fâchent : les sauterelles, l’arrêt des meurtres des Fils de la Harpie, l’ordre d’attaquer le dragon, l’infidélité du roi à sa reine (lol), la soif de pouvoir, mais surtout : qui est la Harpie et EST-CE-VOUS ? Face cette déferlante, le roi se défend tant bien que mal, en blâmant tous les autres, depuis Quentyn, jusqu’à Daenerys en passant par Daario. Quand il comprend que Barristan ne va pas se laisser embrouiller et que la menace est bien réelle, il tente de recouvrer son autorité. Mais, en réalité, il n’en a aucune, car Dany est toujours la vraie maîtresse de Meereen, pour l’instant. Et donc, quand Barristan dégaine son épée, il ne peut plus qu’appeler son gros bras, Khrazz, à la rescousse.

    Les complots c’est mal, la baston c’est bien

    Khrazz arrive, encore mal réveillé, en portant un arakh. Le choix semble logique, vu que c’est l’arme dont il se sert le mieux, mais c’est une grossière erreur. L’objet est trop volumineux pour un combat dans une pièce fermée, encombrée de meubles et d’autres éléments précieux. Barristan lui offre une chance de se rendre, mais le combattant d’arène préfère se battre, trop confiant.

    Le vieux chevalier n’est pas déçu par ce choix, parce que le combat est ce qu’il comprend le mieux. Le problème est simple, la solution est honorable et franche et l’issue est nette. C’est bien plus agréable pour lui que les faux-semblants. Et il apparaît vite que le combat est plié d’avance. Barristan est en armure, pas Khrazz. Et malgré la différence d’âge et de poids, on devine vite que c’est le vieux chevalier le meilleur. La fin arrive vite : Khrazz accroche son arme à une tenture, comme c’était prévisible et Barristan en profite pour le tuer, rapidement.

    Toujours honorable, il tente de rassurer les enfants terrifiés et fait prisonnier le roi (lol), encore plus terrorisé, en lui assurant qu’il ne lui sera fait aucun mal tant qu’aucune preuve n’aura été retenue contre lui.

    Tous aux abris

    Alors que Barristan se prépare à emmener Hizdahr, son jeune serviteur revient dire à son maître que Reznak lui demande de sortir pour aller sur la terrasse ? Pourquoi ? Oh, pour rien…SAUF POUR LES DEUX DRAGONS QUI SE SONT LIBÉRÉS ! Et là, même Barristan, qui n’est pas idiot, commence à avoir vraiment peur.

     

    Merci pour votre attention. J’espère que vous avez apprécié votre lecture. N’hésitez pas à me faire part de vos remarques !

     

    • Ce sujet a été modifié le il y a 4 jours et 11 heures par SansaQueenBread.
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    #207648
    R.Graymarch
    • Barral
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    Pas loin de Tyrion (mais en même temps, tellement loin aussi), on retrouve Barristan. Le briseur de roi, le ton est donné

    Barristan conspire avec Skahaz. Mot de passe « Groleo » (sic). Et le Crâne-ras dit qu’il était présent à la cour, si j’ai bien suivi, caché derrière un masque

    Skahaz doit sentir que Barristan est circonspect alors il lui met dans le crâne plein de raisons de s’en prendre à Hizdahr

    “Sham. His own kin of Loraq were returned unharmed. You saw. The Yunkai’i played us a mummer’s farce, with noble Hizdahr as chief mummer. The issue was never Yurkhaz zo Yunzak. The other slavers would gladly have trampled that old fool themselves. This was to give Hizdahr a pretext to kill the dragons.”

    Ser Barristan chewed on that. “Would he dare?”

    “He dared to kill his queen. Why not her pets? If we do not act, Hizdahr will hesitate for a time, to give proof of his reluctance and allow the Wise Masters the chance to rid him of the Stormcrow and the bloodrider. Then he will act. They want the dragons dead before the Volantene fleet arrives.”

    Aye, they would. It all fit.

    Voilà, tout est là, il faut agir avant qu’il ne soit trop tard. Allez, petit bémol pour moi (mais je sens que je vais être bien seul), je me demande pourquoi les dragons sont si importants si Daenerys n’est pas là (oui, je sais, elle n’est pas morte, elle va revenir sauver la cité… non mais pour penser ça sincèrement, ouch). Des dragons enchaînés ou incontrôlables, ce n’est bon pour personne. Donc tuer les dragons (ou les laisser partir au loin, bref, s’en débarrasser), ça ne me parait pas être un vrai souci. J’ai bien conscience que ça ne fera pas partir les Yunkaï car je ne crois pas vraiment en leur bonne foi. Croire que les dragons peuvent défendre Meereen est un leurre. Axer une bonne partie du raisonnement sur « il faut sauver les dragons, pour Daenerys » me parait vraiment faiblard

    Barristan a plein de réminiscences dans ce chapitre, ici on commence par le défi de Sombreval. Cela fait que Barristan impose l’heure d’intervention à Skahaz

    “Better to attack at first light,” Skahaz said. “Burst from the gates and swarm across the siege lines, smash the Yunkai’i as they come stumbling from their beds.”

    “No.” The two of them had argued this before. “There is a peace, signed and sealed by Her Grace the queen. We will not be the first to break it. Once we have taken Hizdahr, we will form a council to rule in his place and demand that the Yunkai’i return our hostages and withdraw their armies. Should they refuse, then and only then will we inform them that the peace is broken, and go forth to give them battle. Your way is dishonorable.”

    “Your way is stupid,” the Shavepate said. “The hour is ripe. Our freed-men are ready. Hungry.”

    Je ne vais pas tout citer mais cette confrontation est magnifiquement écrite : on a deux conceptions du coup d’État. Skahaz est prêt à tout pour gagner, mais Barristan non (sinon on se met au niveau de l’ennemi). C’est limite la controverse de Valladolid ^^ Les deux points de vue s’entendent mais je ne peux que louer l’intransigeance de Barristan à faire les choses bien. Il sait que Skahaz a besoin de lui et qu’il peut le forcer à plier.

    “We discussed this. You agreed it would be my way.”

    “I agreed,” the Shavepate grumbled, “but that was before Groleo. The head. The slavers have no honor.”

    “We do,” said Ser Barristan.

    En trois lignes, tout est résumé et c’est brillant.

    Reste le cas du roi et de sa protection. Barristan est nul en politique/intrigue (et il le sait) mais il sait évaluer un guerrier. Un combattant d’arène n’est pas un bon garde car leurs métiers n’ont rien à voir

    For every hour of fighting, a Kingsguard knight spent ten thousand hours watching, waiting, standing silent in the shadows. King Hizdahr’s pit fighters were already growing bored and restive with their new duties, and bored men were lax, slow to react.

    Reste les otages (au passage, Barristan n’a pas confiance en Reznak car He smells too sweet and feels too foul. Comme Varys, quoi^^). Barristan veut en sauver un max (même Daario, pour Daenerys. Ah the things you do for honor^^)

    “Daario calls you Ser Grandfather,” Skahaz reminded him. “I will not say what he calls me. If you and I were the hostages, would he risk his skin for us?”

    Not likely, he thought, but he said, “He might.”

    /

    “(…) If the queen does not return, the world will be one sellsword short. Who will grieve?”

    “And when she does return?”

    “She will weep and tear her hair and curse the Yunkai’i. Not us. No blood on our hands. You can comfort her. Tell her some tale of the old days, she likes those. Poor Daario, her brave captain … she will never forget him, no … but better for all of us if he is dead, yes? Better for Daenerys too.”

    Better for Daenerys, and for Westeros.

    Nouveau flashback sur les amours qui ont causé du mal au royaume

    On vient ensuite aux otages détenus à Meereen

    “Children of the Harpy. Only blood can pay for blood.”

    “So said the Yunkishman who brought us Groleo’s head.”

    “He was not wrong.”

    “I will not permit it.”

    “What use are hostages if they may not be touched?”

    Flashback sur la tête qu’aurait fait Robert en s’apercevant que Rhaenys et Aegon ont été tués par les sbires de Tywin

    And what did Robert say when he saw them? Did he smile? Barristan Selmy had been badly wounded on the Trident, so he had been spared the sight of Lord Tywin’s gift, but oft he wondered. If I had seen him smile over the red ruins of Rhaegar’s children, no army on this earth could have stopped me from killing him.

    Et c’est à la phrase suivante que Selmy m’a emporté

    “I will not suffer the murder of children. Accept that, or I’ll have no part of this.”

    /

    “You kill men for the wrongs they have done, not the wrongs that they may do someday.”

    La Garde ne prend pas partie, mais quand on voit ce qu’il se passe trop souvent dans notre monde, ça met du baume au coeur de lire ça

    Le Crâne-ras s’incline (est il sincère ?). Ils se séparent et Barristan se dit que ce qu’il fait peut être assimilé à de la trahison. Alors il cherche à se rassurer

    If King Hizdahr was innocent, what they did this day would be treason. But how could he be innocent?

    Après, la journée passe et Barristan retourne à ses lubies ouestriennes : former des chevaliers. Au moins, il fait ça bien et je lui reconnais d’un peu évoluer, notamment sur l’intérêt d’un fouet contre une personne en armure

    Il se focalise aussi sur l’enseignement moral

    Better a long life as a squire than a short one as a soiled knight.

    /

    “It is chivalry that makes a true knight, not a sword,” he said. “Without honor, a knight is no more than a common killer. It is better to die with honor than to live without it.” The boys looked at him strangely, he thought, but one day they would understand.

    Nouveau flashback sur Rhaegar et ses secrets (ou ses préférences). Ou le fait qu’il voulait faire abdiquer son père (profiter d’un tournoi sportif pour fomente, je connais des résistants qui ont fait ça pendant la guerre^^)

    The memory was still bitter. Old Lord Whent had announced the tourney shortly after a visit from his brother, Ser Oswell Whent of the Kingsguard. With Varys whispering in his ear, King Aerys became convinced that his son was conspiring to depose him, that Whent’s tourney was but a ploy to give Rhaegar a pretext for meeting with as many great lords as could be brought together. Aerys had not set foot outside the Red Keep since Duskendale, yet suddenly he announced that he would accompany Prince Rhaegar to Har renhal, and everything had gone awry from there.

    Barristan a plein de regrets sur cette époque (notamment avec Ashara)

    No good could have come from telling her his feelings. No good came from silence either. If I had unhorsed Rhaegar and crowned Ashara queen of love and beauty, might she have looked to me instead of Stark? He would never know. But of all his failures, none haunted Barristan Selmy so much as that.

    Le soir approche et l’action également

    Armed and armored, the old knight waited, sitting in the gloom of his small chamber adjoining the queen’s apartments. The faces of all the kings that he had served and failed floated before him in the darkness, and the faces of the brothers who had served beside him in the Kingsguard as well. He wondered how many of them would have done what he was about to do. Some, surely. But not all. Some would not have hesitated to strike down the Shavepate as a traitor.

    Ils s’introduisent près du roi (en bonne compagnie) sans trop de difficulté. Le roi est nu (Barristan préfère ça, il sera moins téméraire) et insiste encore sur son titre

    Allez, matière à crackpot, inversons les lettres et ça donne quoi ? Oh là là 😀

    And the next time I find my flagon dry, I may have to take a switch to those pretty pink cheeks of yours.

    Barristan est là pour poser des questions

    Why have you come?”

    “To ask a question. Magnificence, are you the Harpy?”

    Hizdahr’s wine cup slipped through his fingers, bounced off the carpet, rolled. “You come to my bedchamber in the black of night and ask me that? Are you mad?” It was only then that the king seemed to notice that Ser Barristan was wearing his plate and mail. “What … why … how dare you …”

    “Was the poison your work, Magnificence?”

    King Hizdahr backed away a step. “The locusts? That … that was the Dornishman. Quentyn, the so-called prince. Ask Reznak if you doubt me.”

    Je ne sais pas s’il est coupable, mais en tout cas il est crédible (pas dans son accusation de Quentyn cela dit). Barristan s’accroche à trouver des raisons pour sa culpabilité

    “I … hot spices do not agree with me. She was my wife. My queen. Why would I want to poison her?”

    Was, he says. He believes her dead

    /

    Her? She’s nothing. A bedslave.” He raised his hands. “I misspoke. Not a slave. A free woman. Trained in pleasure. Even a king has needs, she … she is none of your concern, ser. I would never harm Daenerys. Never.

    Et pourquoi il a demandé la mort de Drogon ?

    “The beast devoured Barsena’s flesh. Dragons prey on men. It was killing, burning …”

    “… burning men who meant harm to your queen. Harpy’s Sons, as like as not. Your friends.”

    “Not my friends.”

    “You say that, yet when you told them to stop killing they obeyed. Why would they do that if you were not one of them?”

    Hizdahr shook his head. This time he did not answer. “Tell me true,” Ser Barristan said, “did you ever love her, even a little? Or was it just the crown you lusted for?”

    “Lust? You dare speak to me of lust?” The king’s mouth twisted in anger. “I lusted for the crown, aye … but not half so much as she lusted for her sellsword. Perhaps it was her precious captain who tried to poison her, for putting him aside. And if I had eaten of his locusts too, well, so much the better.”

    “Daario is a killer but not a poisoner.” Ser Barristan moved closer to the king. “Are you the Harpy?” This time he put his hand on the hilt of his longsword. “Tell me true, and I promise you shall have a swift, clean death.”

    “You presume too much, ser,” said Hizdahr. “I am done with these questions, and with you. You are dismissed from my service. Leave Meereen at once and I will let you live.”

    Ca s’envenime et on part au combat. Très bonne description d’ailleurs, j’ai retrouvé la même mentalité guerrière que Brienne : évaluation de la situation, utilisation de tous les avantages. On voit qu’on a affaire (avec Brienne et Barristan) à des combattants accomplis. Comme prévu, Barristan, armuré bat le garde

    “Then come,” said Barristan the Bold. Khrazz came.

    For the first time all day, Selmy felt certain. This is what I was made for, he thought. The dance, the sweet steel song, a sword in my hand and a foe before me.

    /

    Khrazz did not know how to fight a man in armor. Ser Barristan could see it in his eyes: doubt, confusion, the beginnings of fear.

    Hizdahr supplie désormais

     “Spare me,” he begged. “I do not want to die.”

    “Few do. Yet all men die, regardless.” Ser Barristan sheathed his sword and pulled Hizdahr to his feet. “Come. I will escort you to a cell.” By now, the Brazen Beasts should have disarmed Steelskin. “You will be kept a prisoner until the queen returns. If nothing can be proved against you, you will not come to harm. You have my word as a knight.” He took the king’s arm and led him from the bedchamber, feeling strangely light-headed, almost drunk. I was a Kingsguard. What am I now?

    Un briseur de roi

    Mais tout s’arrête car les dragons ont été libérés. Suspense. Enfin bon, comme m’a fait remarquer Céleste en amont, « dragon fly ».

    Un excellent chapitre, pour la description du combat et pour le dialogue entre Barristan et le Crâne-ras (que j’avais complètement oublié). Encore

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    MJ par intérim de Les Prétendants d'Harrenhal (2024-), rejoignez-nous
    DOH : #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #207649
    Worgen Stone
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    Le titre est évidemment un écho à celui de Criston Cole, dit le Faiseur-de-rois nommé par le roi Viserys Ier lord Commandant de la Garde Royale.

    Dans le dernier chapitre de Tyrion, Ser Jorah et celui-ci considéraient les forces en présence. Les Puînés, « du côté des perdants » devraient « retourner encore une fois leur casaque« . Ils font cette constatation alors qu’ils s’équipent en acier près des chariots de la compagnie.

    Le présent chapitre commence avec deux conspirateurs qui se retrouvent « au calme dans l’armurerie« .

    On connaît déjà bien Ser Barristan Selmy, et Skahaz mo Kandaq, dit « le Crâne-ras ». Celui-ci propose de se servir des enfants des grandes familles de Meereen pour récupérer les otages de Daenerys détenus par les Yunkaïis.

    C’est ainsi qu’on apprend que Barristan n’a pas vu le corps d’ Aegon, le nourrisson de Rhaegar.

    Il descend les escaliers de la pyramide en laissant sa cape blanche (flotter) derrière lui. Est-ce un indice qu’il commence à se compromettre ?

    Ser Barristan souhaite que l’intervention ait lieu à l’heure du loup. Pour un coup d’État dont l’objectif est de mettre fin à la guerre, cela s’impose.
    Après la réussite de cette étape, Skahaz mo Kandaq changera encore une fois d’apparence. Les masques de l’ancien commandant du guet pourraient-il lui servir à faire passer discrètement certains messages ?

    Quoi qu’il en soit, le Crâne-ras est très remonté.
    Quelle est donc cette affaire de sang entre Kandaq et Loraq ?
    ADWD 51, Daenerys

    Parallèles entre le Crâne-ras et Varys ?

    Ser Grand’père se souvient du tournoi d’Harrenhal et évoque Varys.
    Il existe des similitudes entre l’araignée et le Crâne-ras : la coupe de cheveux, les diverses apparences qu’ils sont capables de prendre… Skahaz mo Kandaq se couvrait déjà le visage en tant que commandant, mais il se fait maintenant passer pour un garde, et change toujours de masque.

    Il y a également des indices littéraires :

    « Comme son antique prédécesseur (la grande pyramide de Ghis) dont les salles de marbre rouge étaient désormais le séjour des chauves-souris et des araignées, la pyramide meereenienne s’enorgueillissait de trente et trois niveaux, nombre apparemment sacré pour les dieux de Ghis. Ser Barristan (…) Il emprunta la voie de service, non point le grand escalier de marbre veiné, mais la volée de marches plus étroite, plus abrupte et plus directe dissimulée dans l’épaisseur des murs de brique. »

    La grande pyramide de Ghis de marbre rouge est un repaire de chauve souris – le précédent masque Skahaz mo Kandaq – et d’araignées.
    On se croirait au Donjon Rouge.

    La chauve-souris est entourée de six sauterelles

    Je vous renvoie au cinquième chapitre du tome 1 des Mystères du Trône de Fer, et plus particulièrement au paragraphe intitulé « La sauterelle, l’empoisonneuse« .

    « En anglais, sauterelle se dit locust. »

    Skahaz mo Kandaq serait-il l’empoisonneur, tout comme Varys est un empoisonneur potentiel (le poison est l’arme des eunuques, c’est connu) ?

    #207650
    Aurore
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    Ce chapitre m’a toujours un peu fait sourire en découvrant à Barristan un petit côté romantique à la Sansa : Daemon qui se serait battu pour la main de Daenerys, Rhaegar qui se serait battu pour Lyanna, Freuxsanglant et Aigracier dont l’hostilité serait due avant tout à leur désir de conquérir Shaïra, c’est tout droit sorti des chansons, tout ça ! On sait très bien que les causes réelles sont plus complexes et moins roses, mais Barristan, ce parangon d’honneur, a l’air d’y croire encore. Il devait croire aussi à ses vœux, mais la réalité lui a  bien mis le nez dedans… alors que le passé, non. Tiendrait-il à ses rêves bleus ?

    #207653
    SansaQueenBread
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    Ce chapitre m’a toujours un peu fait sourire en découvrant à Barristan un petit côté romantique à la Sansa : Daemon qui se serait battu pour la main de Daenerys, Rhaegar qui se serait battu pour Lyanna, Freuxsanglant et Aigracier dont l’hostilité serait due avant tout à leur désir de conquérir Shaïra, c’est tout droit sorti des chansons, tout ça ! On sait très bien que les causes réelles sont plus complexes et moins roses, mais Barristan, ce parangon d’honneur, a l’air d’y croire encore. Il devait croire aussi à ses vœux, mais la réalité lui a  bien mis le nez dedans… alors que le passé, non. Tiendrait-il à ses rêves bleus ?

    Peut-être, mais c’est aussi ce romantisme qui fait de Sansa et de Barristan des gens attachants et qui les conduit à se comporter noblement. Et, puisqu’ils seront amenés à exercer le pouvoir, mieux vaut qu’ils croient à la noblesse des gens et des choses. D’autant plus que, pour être juste, la jeunesse de Barristan s’est déroulée sous le règne d’Aegon V, qui s’est marié par amour et dont au  moins 3 des enfants ont refusé d’accomplir leur « devoir », notamment le Prince des Libellules. Cela a d’ailleurs déclenché une rébellion dans les Terres de l’Orage (d’où il est originaire) et cela a finalement conduit à l’arrivée de Jahaerys II sur le trône et d’Aerys II après lui. Donc il est normal qu’il y croit un peu plus volontiers, selon moi.

    #207676
    Yfos
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    Merci pour ces commentaires

    Barristan conspire avec Skahaz. Mot de passe « Groleo » (sic)

    Ce chapitre se déroule en même temps que le suivant dans lequel le mot de passe, « chien », semble plus ou moins fonctionner. Il y en a un pour les conspirateurs et un pour les autres? Quentyn a un mauvais mot de passe et on le laisse passer pour une raison ou une autre?

    Allez, petit bémol pour moi (mais je sens que je vais être bien seul), je me demande pourquoi les dragons sont si importants si Daenerys n’est pas là (oui, je sais, elle n’est pas morte, elle va revenir sauver la cité… non mais pour penser ça sincèrement, ouch). Des dragons enchaînés ou incontrôlables, ce n’est bon pour personne. Donc tuer les dragons (ou les laisser partir au loin, bref, s’en débarrasser), ça ne me parait pas être un vrai souci.

    Pour une histoire de symbole?

    Le Crâne-Ras voudrait attaquer les Grands Maîtres qui les assiègent mais Barristan met son veto. Pas question de rompre la paix de sa reine sans provocation initiale.

    Il reste à définir ce qu’est une provocation. La mise à mort de Groleo ne semble pas en être une.

    Une fois de plus, George nous montre l’horreur provoquée par une prise d’otage, mais il montre aussi la grosse erreur de Dany. Si elle ne peut pas tuer des enfants de sang-froid, elle n’aurait pas dû en faire la menace, même tacite. Maintenant, elle se retrouve dans la situation de Ryman Frey.

    Jon, lui, est persuadé en être capable. Tyrion, lui, a dans un de ses chapitres, expliqué la différence entre éduquer son neveu en lui mettant le nez sur ses erreurs et leurs conséquences et menacer un garde blanc (par l’intermédiaire de Bronn). Il pourrait sans doute également donner des cours en la matière.

    parce qu’il est toujours traumatisé par le meurtre des enfants de Rhaegar.

    Ce qui m’étonne c’est qu’il se demande

    « Et qu’a dit Robert en les voyant? A-t-il souri? »

    Il me semble que la réaction de Robert, les qualifiant de « dragonspawn » était connue.

    Alors que la nuit tombe, Barristan demande un bain, puis revêt son armure blanche, que George nous décrit de manière très détaillée. En insistant autant sur la blancheur de la tenue et la propreté de son corps, il souligne à quel point Barristan est sur le fil de rasoir. S’il se trompe ou qu’il joue mal sa partie, il risque de finir comme Criston Cole, une de ses hantises.

    Il compense les doutes sur la pureté de ses actions par sa propreté et la blancheur de sa tenue?

    La grande pyramide de Ghis de marbre rouge est un repaire de chauve souris – le précédent masque Skahaz mo Kandaq – et d’araignées.

    Bestioles plus dangereuses qu’on ne le croit.

    Après avoir franchi le barrage de Cuirs d’Acier, Barristan est introduit auprès du roi. Au passage, il maugrée intérieurement contre la décoration qu’il trouve vulgaire. Tout fout le camp, ma bonne dame.

    La plus grande [tapisserie] figurait les derniers survivants d’une armée valyrienne défaite passant sous le joug pour être enchaînés

    Les Targaryens  étant à l’origine des valyriens, celle-ci est quand même problématique.

    Reste le cas du roi et de sa protection. Barristan est nul en politique/intrigue (et il le sait) mais il sait évaluer un guerrier. Un combattant d’arène n’est pas un bon garde car leurs métiers n’ont rien à voir

    Oui mais ce n’est pas l’argument donné par Barristan à l’origine (la menace peut venir de partout et un Garde Royale doit savoir observer) qui explique sa victoire. Khrazz est au début engourdi par le sommeil mais il paraît bien réveillé durant le combat. Barristan reste calme, sait attendre, observer et voit bien que son adversaire ne sait pas combattre un homme en armure.

    Je ne sais pas s’il est coupable, mais en tout cas il est crédible (pas dans son accusation de Quentyn cela dit). Barristan s’accroche à trouver des raisons pour sa culpabilité

    Oui, en effet, d’autant qu’il n’a pas vraiment le temps d’inventer. Le fait que Reznak accuse, de façon argumentée, Quentyn et les dorniens me semble intéressant. Dans quoi trempe le sénéchal parfumé?

    Peut-être, mais c’est aussi ce romantisme qui fait de Sansa et de Barristan des gens attachants et qui les conduit à se comporter noblement.

    Ce romantisme rend Ser Barristan attachant mais le rend-il apte à diriger? Ne serait-il pas préférable qu’il comprenne les réelles motivations des protagonistes?

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 12 heures et 54 minutes par Yfos.
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