AFFC 08 – Cersei II

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    Hizieł
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    AFFC 08 – Cersei II
    Au fil des pages – liste des sujets

    AFFC 07, Arya I AFFC 09, Jaime I

    Après nous être plongés une toute première fois dans les pensées de Cersei Lannister il y a de ça quelques chapitres lorsqu’elle a découvert le cadavre de son père (en même temps que l’évasion de son frère Tyrion), nous revoici à ses côtés dans ce nouveau chapitre, dans lequel nous assistons notamment aux funérailles de Tywin Lannister.

    Ce chapitre ne se borne cependant pas à cet événement, mais offre pléthore de confrontations entre Cersei et la moitié du gratin Port-Réalais, certaines expresses, d’autres futiles, mais certaines autres délicieuses et riches d’information, en particulier pour (essayer de) comprendre notre chère Cersei.

    Je m’excuse par avance si je ne suis pas très disert (et un peu décousu) cette fois-ci : comme Cersei dans ce chapitre je suis notamment chargé des Nominations par ailleurs [à DOH] ce qui m’occupe beaucoup ; faisant d’ailleurs preuve du même degré d’expertise qu’elle dans mon jugement des autres et de justesse dans mes analyses de la situation !

    En odeur de sainteté, vous dites ?

    Le chapitre commence alors que Cersei entame sa traversée de Port-Réal avec son fils le Roi Tommen, pour se rendre au Grand Septuaire de Baelor où repose la dépouille de son défunt père Tywin Lannister.

    C’est un temps de Conflans qui règne dans ce début de chapitre, sous une froide pluie, avec justement une Cersei qui semble désormais reprendre le rôle qu’avait Catelyn Stark dans ASoS : une mère qui enchaîne les deuils (celui de son fils aîné et maintenant de son père) et qui a la désagréable impression que la couronne portée par son fils est trop grande et lourde pour lui (Tommen, qui plus tard dans le chapitre, enlève directement sa couronne dès lors qu’il n’est plus en public, comme Robb Stark avant lui, notamment au début d’ACoK).

    Il n’y a pas foule pour pleurer la mort de la Main du Roi (à part la pluie justement), mais ça ne surprend pas outre mesure Cersei, qui pense surtout au temps qu’elle va devoir passer à afficher ostensiblement son deuil, alors qu’elle devrait être en train de gouverner et qu’en plus « le noir n’a jamais été une couleur seyante pour elle ».

    Une fois arrivés au Grand Septuaire, Tommen et elle sont accueillis par le nouveau Grand Septon avant de rentrer à l’intérieur où les attendent les privilégiés de la haute noblesse de la ville pour cet office du matin. A côté de la dépouille de Tywin les attend Jaime Lannister, paré du Blanc de la Garde royale.

    Alors que Tommen s’agenouille près de son grand-père, Cersei scrute la dépouille préparée par les soeurs silencieuses et est désagréablement surprise de voir qu’elles l’ont fait sourire pour sa dernière apparition en public, d’un sourire imperceptible, qui rappelle le petit sourire du Grand Septon lorsqu’il les a accueilli quelques minutes plus tôt – sourire qu’elle n’avait pas réussi à déchiffrer.

    « Le Grand Septon la régala certes d’un sourire […] mais fallait-il voir là le sourire lourd d’insinuations menaçantes de quelqu’un qui n’ignore rien ou tout bonnement le tic insignifiant de lèvres ridées par l’âge ? »

    Cersei met en tout cas la faute du sourire de Tywin sur Pycelle, qu’elle qualifie d’ « aussi inutile que des tétons sur une cuirasse » (expression bien trop peu usitée si vous voulez mon avis).

    Cependant, un autre détail va rapidement dévier son attention, ainsi que celle des différents protagonistes présents : l’odeur pestilentielle dégagée par la dépouille de Tywin.
    Le prologue (inconscient) de ce passage est le souvenir par Cersei de sa première venue à Port-Réal au cours de laquelle lord Rykker avait plaisanté sur le fait que pour récolter de l’or, il suffisait de mettre Lord Tywin sur son pot de chambre ; assez beau parallèle avec la mort du Vieux Lion.

    Mais c’est vraiment Tommen qui met le premier explicitement le sujet sur la table en demandant à sa mère ce qui sent si mauvais, ne semblant pas comprendre que c’est tout simplement son grand-père. D’un balayage du regard, Cersei se rend compte que tout le monde s’en est aperçu, mais que tous n’ont pas la même élégance et la même maîtrise pour le camoufler.

    Deux cousines Tyrell se font justement remarquer par leur non-discrétion et plus tard Cersei croit entendre « quelqu’un marmotter « chiottes » et ricaner ».

    Enfin, la transition vers le bal des confrontations qui rythme ce chapitre se fait avec une dernière allusion (plus subtile cette fois) aux excréments, avec l’assistance qui se met à « leur bourdonner autour, aussi drue qu’un essaim de mouches »

    Un bal des confrontations, dans lequel Cersei semble ne pas savoir si bien danser

    Pour introduire ce passage, je trouve assez intéressant de voir les mots employés pour évoquer la succession de ces échanges, qui évoquent tantôt un guêpier, tantôt un combat : « dérobée aux griffes de ce crétin » ; « coincée » ; « suffoquée » ; « tombé entre les serres de Margaery et de sa grand-mère » ; « roncier de roses » ; « elle se cuirassa de son mieux pour affronter l’armada Tyrell » ; « rebuffade » ; « lui fondit dessus » ; « après avoir soustrait Tommen aux assauts conjugués de Margaery et de ses cousines ».

    Mais en même temps, le changement régulier de partenaire de discussion rappelle un grand bal dans lequel les protagonistes évoluent avec la foule, avec par exemple le tressautement en arrière de Falyse, un « brusque quart de tour » de Cersei, qui aperçoit Tommen mais ne peut le rejoindre, ou qui, poussée par la cohue, tourbillonne avec Kevan juste le temps de « se rappeler qu’ils devaient se retrouver plus tard », etc. ça donne donc un chouette passage, assez animé et dynamique grâce à son mouvement interne.

    Après quelques petits échanges mineurs avec les jumeaux Redwyne, ou encore Lord Gyles (qu’on aura l’occasion de revoir plus tard), voilà Cersei embarquée dans une discussion avec Falyse Castelfoyer qui est très heureuse de lui annoncer qu’ils ont eu la merveilleuse idée de prénommer Tywin le futur bâtard attendu par sa sœur Lollys. Bizarrement Cersei n’est pas emballée plus que ça, et essaye très subtilement (non) de le lui faire comprendre.

    Puis, Cersei retrouve son cousin Lancel, qui offre « l’image de l’homme qui a déjà un pied dans la tombe ». Face à cette vue, elle est d’abord plutôt encourageante, mais enchaîne les faux pas en évoquant Darry (occupé par des hors-la-loi, dont il se désole) ou encore son mariage à venir (qu’il n’a pas choisi, et dont il se désole). En face, Lancel étale au grand jour sa fragilité et ses doutes, mais aussi sa dévotion nouvelle, qui commence à donner des sueurs froides à Cersei, qui a en tête tout ce qu’il pourrait dévoiler à des oreilles mal intentionnées (que ce soient celles du Grand Septon, ou de sa future femme).

    Ensuite, après la perspective d’un nouveau bébé Tywin, et une petite discussion avec Taena Merryweather (on y reviendra), Cersei se fait aborder par Mace Tyrell, qui ne brille pas par son tact et sa discrétion par rapport à son souhait d’être Main. Alors que Cersei essaie subtilement (non toujours pas) de le mettre au jardin (à la porte / Hautjardin vous l’avez 😉), Mace fait mine de ne pas comprendre :

    « Sans doute la présence de Sa Seigneurie est-elle exigée dans le Bief ? »

    Et s’ensuit une deuxième déconvenue pour lui lorsque Cersei lui annonce que Garth Tyrell ne peut pas devenir Grand Argentier, puisqu’elle a déjà nommé Lord Rosby à ce poste (on saura plus tard qu’il n’en était rien, du moins pas encore). Alors que Mace s’étouffe face à tant d’impudence de la part de la Reine régente, voilà Lady Olenna qui débarque, avec initialement plus de tact, puis une transition d’abord surprenante sur la pétomanie de Garth, mais qui prend tout son sens avec sa conclusion, sous la forme d’un coup direct à la jugulaire en évoquant la puanteur du cadavre de Tywin (et faisant preuve de la même subtilité que Cersei).

    Après ça, Cersei s’extirpe du Grand Septuaire avec Tommen et revient au Donjon Rouge en compagnie de Lord Rosby, à qui elle propose le poste de Grand Argentier (il était temps), en précisant qu’il a commencé le jour précédent (ça tombe bien, il est tellement à fond qu’il envisage déjà de tout réformer).

    Une fois cette première nomination actée (qui doit précéder celle de la nouvelle Main Kevan), l’arrivée au Donjon Rouge ne signe pas pour autant la fin des discussions pour Cersei, avec Qyburn qui l’attend.

    Le premier sujet qu’ils évoquent est bien sûr le plus urgent : la mort de Tywin et ce qu’elle cache. L’enquête de Qyburn l’a mené dans la chambre du geôlier Rugen, dans laquelle il a trouvé une pièce datant d’avant la Conquête, et représentant le roi Garth XII de la Maison Jardinier (qui régnait autrefois sur le Bief, avant les Tyrell), ce qui laisserait penser qu’il aurait été acheté par les Tyrell (même si ça semble quand même étrange de soudoyer quelqu’un avec de l’ancienne monnaie). A vos théories, est-ce que :

    • La pièce a été laissée intentionnellement par Varys avant de partir pour faire croire à un coup de Tyrell, afin de continuer à alimenter la crise Lannister / Tyrell, et s’assurer d’un pouvoir fracturé à Port-Réal en attendant l’arrivée de Griff
    • Cette pièce est un leurre inventé par Qyburn (mais pourquoi ?)
    • Rugen est en fait numismate [collectionneur de pièces ; je viens de l’apprendre donc je partage] à ses heures perdues et cet écu à l’effigie de Garth est la plus belle pièce (😉) de sa collection.

    Après ce petit sujet enquête, Cersei et Qyburn discutent du sort de ser Gregor, qui ne s’est toujours pas remis de son combat avec Oberyn. Qyburn en vient à lui expliquer qu’il a perdu ses chaînes à cause de son goût pour la vivisection, qui n’a pas plu aux « moutons gris » ; et gagne le droit d’expérimenter à l’écart sur ser Gregor

    Enfin, le chapitre se termine par une dernière confrontation, magistrale, entre Cersei et son oncle Kevan Lannister, brièvement aperçu dans le Bal du Grand Septuaire avec son fils Lancel, et à qui Cersei envisage de proposer le poste de Main du Roi.

    Mais, alors que Cersei pense avoir partie gagnée face à un « vieux molosse fidèle » rien ne va finalement se passer comme prévu dans cet échange.

    Dès le début, Kevan attaque en lui rappelant qu’il a bien en tête le fait qu’elle a proposé à Jaime le poste de Main qui l’a « envoyée paître ». Surtout, il l’attaque sur la façon dont elle agit en public, déjà implicitement avec l’exemple de Jaime ci-dessus, mais ensuite explicitement, notamment sur le refus net et inélégant qu’elle a opposé à Mace Tyrell.

    « Tu as été toi-même bien malavisée de l’humilier comme tu l’as fait devant la moitié de la Cour »

    On voit ici (comme on l’avait également vu plus tôt dans la saga) que Kevan, s’il agit en « vieux molosse fidèle » en public, notamment auprès de Tywin (et dans l’intérêt des siens), ne se prive pas pour autant en privé de faire valoir son point de vue, et c’est justement ce qu’il essaie d’inculquer à Cersei.

    Je ne vais pas analyser l’ensemble du dialogue, mais il faut bien admettre que les saillies de Kevan sont savoureuses :

    Cersei : « Je vous l’ai déjà dit, j’étais malade de chagrin, je ne pensais pas … »
    Kevan : « Non, tu ne pensais pas. Et voilà justement pourquoi tu devrais retourner à Castral Roc en laissant le roi en compagnie de ceux qui le font ».

    « D’après ce que j’ai pu voir de Joffrey, tu as autant d’inaptitude au rôle de mère qu’au rôle de gouvernante »

    Et enfin bien sûr, celle qui conclut le chapitre : « Tommen a sa mère. […] Ouais, sa mère, reprit-il d’un ton de confidence, après une pause, et, je présume, son père aussi … ».

    Toujours est-il qu’il n’accepterait le rôle de Main que s’il devient également régent et que Cersei s’en va à Castral Roc, disant parler au nom de Tywin et de ses volontés avant sa mort ; et que suite au refus de Cersei, il continue de tenter de l’aider en lui conseillant de prendre alors Mathis Rowan ou Randyll Tarly comme Main, afin de les prendre dans le giron Lannister sans pour autant que les Tyrell puissent avoir quelque chose à en redire.

    Mais tout ce qu’en pense Cersei, c’est qu’il a dû être acheté par les Tyrell …

    Et justement, j’ai envie de revenir sur quelques thématiques et éléments qui traversent ce chapitre, le premier étant la catégorisation par Cersei de presque tous ses interlocuteurs entre les cases « amis » ou « ennemis », avec des choix pour le moins … étonnants, à l’image du soupçon de complot Kevan-Tyrell ci-dessus.

    On notera donc que tous ceux qui ont eu des liens avec Tyrion sont plutôt considérés comme ennemis, que ce soit parce qu’il a participé à leur nomination (le Grand Septon), ou plus surprenant : parce qu’il les a envoyé croupir en prison (Pycelle) :

    « Se pouvait-il qu’il ait fait de Pycelle son homme de main ? Il avait fourré le vieux dans les oubliettes, et les oubliettes, c’est ce fameux Rugen qui en avait la charge » [c’est marrant on dirait un raisonnement foireux de DOH].

    De l’autre côté, elle considère bien vite que les bannerets de Tywin, venus en nombre assister à ses funérailles sont désormais ses amis : « Leur vue lui mit du baume au cœur et la rendit plus sûre d’elle-même. Je ne suis pas dénuée d’amis ». Plus tard, lorsqu’elle rencontre Taena Merryweather, j’ai beaucoup aimé la magnifique transition :

    « L’ambition la ronge celle-là »« Je suis certaine que nous allons être de grandes amies »

    Une autre grande thématique qui parcourt ce chapitre, c’est celle du difficile « remplacement » et de la comparaison qui accompagne, comme au début du chapitre Cersei qui regrette que Tommen ne soit pas à la hauteur de Joffrey à ses yeux : « Tant de docilité la mit mal à l’aise […] Joffrey aurait discuté » ; « la couronne qu’il tenait de Joff était trop grande pour lui » ; « avec le temps, il remplira la couronne de Joff ». On pourrait également citer la comparaison entre l’ancien Grand Septon et le nouveau : « Celui-là n’était qu’un glouton grandiose et maniable à souhait. Celui-ci … ».

    A rebours, Cersei se voit dès à présent remplacer Tywin, avec notamment ses pensées : « moi aussi je suis un lion » ; ou face à Mace Tyrell, qui disait que Tywin était irremplaçable « Tu es justement en train de le regarder, son équivalent » ou encore avec des formules toutes faites : « Point de répit pour qui gouverne ». Mais comme ça ne lui est toutefois pas suffisant, elle ne se voit pas uniquement dans un rôle de remplacement mais plutôt de « dépassement », avec son petit laïus intérieur devant la dépouille de son père, dans lequel chaque phrase détrône la précédente dans l’excès : « Il avait été un grand homme. Mais ma grandeur surpassera la vôtre, Père. Dans mille ans d’ici, lorsque les mestres s’attacheront à écrire sur notre époque, votre seul titre mémorable demeurera d’avoir engendré la reine Cersei. »

    Kevan en fin de chapitre entendra doucher ces croyances et la faire descendre de son piédestal, déclarant notamment « Tu n’es pas ton Père ».

    Enfin, un dernier élément assez intéressant dans ce chapitre sont les jeux de regards, très prégnants. On apprend ainsi dans le souvenir de Cersei l’anecdote d’un Tywin, qui « leur aurait liquéfié les tripes d’un seul regard », de la même manière qu’il l’avait fait face à Rykker : « ce regard-là n’avait pas lâché sa proie », le Rykker en question « vaincu par une paire de prunelles qui ne cillaient pas ».

    Or, comme le souligne Cersei, les yeux de Tywin sont désormais fermés à jamais, et c’est comme si ce chapitre servait à essayer de trouver qui en avaient hérité :

    On a tout d’abord Tommen qui a les yeux vert émeraude de Cersei et grands et brillants comme ceux de Jaime, mais qui sont également « pleins de larmes »

    On a également Cersei, qui s’imagine la digne héritière du regard Tywinien : « C’est dorénavant mon regard à moi qui va faire flancher tout ce joli monde, et c’est le froncement de mes propres sourcils qu’on va devoir craindre ». Pourtant juste après, alors qu’elle essaye justement de croiser le regard de son frère Jaime, le regard de ce dernier « refusait manifestement de croiser celui de sa sœur jumelle.

    Enfin, un dernier regard clôt ce chapitre, celui de Kevan Lannister face à Cersei : « les yeux verts de ser Kevan affrontèrent sans ciller ceux de sa nièce ».

    Histoire de montrer qu’en plus de l’héritage matériel Lannister qu’il évoque (« à sa mort, mon propre père n’a omis de doter aucun de ses enfants, et Tywin savait récompenser quiconque le secondait bien »), Kevan est aussi celui qui a hérité du regard Lannister ? Je vous laisse juges 😉

    De mestre passionné d'archi à archimestre déprimé dans DOH 8 - "Dans l'ombre de la Chat-rpie"
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    #190164
    R.Graymarch
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    On retourne vers notre chère Cersei. L’ambiance est bucolique et primesautière à souhaits

    A cold rain was falling, turning the walls and ramparts of the Red Keep dark as blood.

    Tout est dans l’emprise (physique et mentale) de la reine sur son fils. Tommen est mimi, Cersei est dure

    “The gods are weeping for grandfather. Lady Jocelyn says the raindrops are their tears.”

    “Jocelyn Swyft is a fool. If the gods could weep, they would have wept for your brother. Rain is rain. Close the curtain before you let any more in. That mantle is sable, would you have it soaked?”

    Tommen did as he was bid. His meekness troubled her.

    J’ai trouvé assez ironique qu’on envisage une couronne plus petite afin qu’il puisse la porter, d’ici qu’il la « remplisse ». Le cortège est rempli de Lannister. Port réal se souvient

    The litter made its slow way down Aegon’s High Hill. Two Kingsguard rode before them, white knights on white horses with white cloaks hanging sodden from their shoulders. Behind came fifty Lannister guardsmen in gold and crimson.

    Tommen peered through the drapes at the empty streets. “I thought there would be more people. When Father died, all the people came out to watch us go by.”

    “This rain has driven them inside.” King’s Landing had never loved Lord Tywin. He never wanted love, though. “You cannot eat love, nor buy a horse with it, nor warm your halls on a cold night,” she heard him tell Jaime once, when her brother had been no older than Tommen.

    /

    Only the highborn and their retinues were to be admitted to the morning service; there would be another in the afternoon for the commons, and the evening prayers were open to all. Cersei would need to return for that, so that the smallfolk might see her mourn. The mob must have its show. It was a nuisance.

    Cersei se méfie du nouveau Grand Septon car il a été nommé par Tyrion. Ah, cette douce paranoïa… Vous avez noté le manche du sceptre en bois de barral ? Ce passage nous permet d’apprendre le projet de Cersei pour Tyrion

    The man who brought her the dwarf’s head would be raised to lordship, she had proclaimed, no matter how mean and low his birth or station. Ravens were carrying her promise to every part of the Seven Kingdoms, and soon enough word would cross the narrow sea to the Nine Free Cities and the lands beyond. Let the Imp run to the ends of the earth, he will not escape me.

    C’est assez intéressant de voir que Cersei est entourée d’amis quand elle voit tous les nobles présents alors que, quelques lignes plus loin, elle craint les faux soutiens de son fils

    The queen put her arm around Tommen and kissed his golden curls. He will need me to teach him how to rule and keep him safe from his enemies. Some of them stood around them even now, pretending to be friends.

    Tywin n’est plus lui même, il sourit. La faute à Pycelle, bien entendu !!! (et une des expressions (je ne parle pas du visage) favorites de Jaime non ?)

    Even in death his face is noble, she thought, although the mouth . . . The corners of her father’s lips curved upward ever so slightly, giving him a look of vague bemusement. That should not be. She blamed Pycelle; he should have told the silent sisters that Lord Tywin Lannister never smiled. The man is as useless as nipples on a breastplate. That half smile made Lord Tywin seem less fearful, somehow. That, and the fact that his eyes were closed. Her father’s eyes had always been unsettling; pale green, almost luminous, flecked with gold. His eyes could see inside you, could see how weak and worthless and ugly you were down deep. When he looked at you, you knew.

    Unbidden, a memory came to her, of the feast King Aerys had thrown when Cersei first came to court, a girl as green as summer grass. Old Merryweather had been nattering about raising the duty on wine when Lord Rykker said, “If we need gold, His Grace should sit Lord Tywin on his chamber pot.” Aerys and his lickspittles laughed loudly, whilst Father stared at Rykker over his wine cup. Long after the merriment had died that gaze had lingered. Rykker turned away, turned back, met Father’s eyes, then ignored them, drank a tankard of ale, and stalked off red-faced, defeated by a pair of unflinching eyes.

    Lord Tywin’s eyes are closed forever now, Cersei thought. It is my look they will flinch from now, my frown that they must fear. I am a lion too.

    Cersei la grande qui se berce d’illusions sur sa valeur et sur la trace qu’elle laissera

    I shall be greater, though. A thousand years from now, when the maesters write about this time, you shall be remembered only as Queen Cersei’s sire.

    Tommen la rappelle à la sordide réalité : ça pue. Quoi ? Enfin qui plutôt. Tywin pue la mort

    Cersei observe tout l’aréopage venu rendre hommage (et se méfie de chacun). C’est au chapitre suivant qu’on aura vent du procédé margaeryesque de réfugier son nez derrière une rose (j’aime beaucoup cette attention aux détails

    On a ensuite les doléances et les promesses, un peu creuses. Ou très insultantes ^^

    Back out in the Hall of Lamps, the mourners buzzed about them thick as flies, eager to shower her with useless condolences. The Redwyne twins both kissed her hand, their father her cheeks. Hallyne the Pyromancer promised her that a flaming hand would burn in the sky above the city on the day her father’s bones went west. Between coughs, Lord Gyles told her that he had hired a master stonecarver to make a statue of Lord Tywin, to stand eternal vigil beside the Lion Gate. Ser Lambert Turnberry appeared with a patch over his right eye, swearing that he would wear it until he could bring her the head of her dwarf brother.

    No sooner had the queen escaped the clutches of that fool than she found herself cornered by Lady Falyse of Stokeworth and her husband, Ser Balman Byrch. “My lady mother sends her regrets, Your Grace,” Falyse burbled at her. “Lollys has been taken to bed with the child and she felt the need to stay with her. She begs that you forgive her, and said I should ask you . . . my mother admired your late father above all other men. Should my sister have a little boy, it is her wish that we might name him Tywin, if . . . if it please you.”

    Cersei stared at her, aghast. “Your lackwit sister gets herself raped by half of King’s Landing, and Tanda thinks to honor the bastard with my lord father’s name? I think not.”

    Falyse flinched back as if she’d been slapped, but her husband only stroked his thick blond mustache with a thumb. “I told Lady Tanda as much. We shall find a more, ah . . . a more fitting name for Lollys’s bastard, you have my word.”

    “See that you do.” Cersei showed them a shoulder and moved away.

    Long passage avec Lancel qui nous renseigne sur Darry, et sur le fait que Lancel est transformé (et pas pour le mieux…)

    Cersei wondered how he intended to atone for her. Knighting him was a mistake, and bedding him a bigger one. Lancel was a weak reed, and she liked his newfound piety not at all; he had been much more amusing when he was trying to be Jaime. What has this mewling fool told the High Septon? And what will he tell his little Frey when they lie together in the dark? If he confessed to bedding Cersei, well, she could weather that. Men were always lying about women; she would put it down as the braggadocio of a callow boy smitten by her beauty. If he sings of Robert and the strongwine, though . . . “Atonement is best achieved through prayer,” Cersei told him. “Silent prayer.”

    (bragadoccio ? Euh, George^^)

    Puis on a Margaery qui se permet des familiarités (embrassade ou claquage de bises?^^). Notre douce amie Taena arrive ensuite avec plein de promesses

    The Myrish woman was too beautiful by half; long-legged and full-breasted, with smooth olive skin, ripe lips, huge dark eyes, and thick black hair that always looked as if she’d just come from bed. She even smells of sin, like some exotic lotus. “Lord Merryweather and I wish only to serve Your Grace and the little king,” the woman purred, with a look that was as pregnant as Lady Graceford.

    This one is ambitious, and her lord is proud but poor. “We must speak again, my lady. Taena, is it? You are most kind. I know that we shall be great friends.”

    Ensuite c’est Mace qui est complètement déjoué par Cersei. Elle lui enlève un poste promis (ou pas) à un de ses vassaux. Même Olenna la soutient

    “It would seem that Lord Tywin did not share his plans with our regent, I can’t imagine why. Still, there ’tis, no use hectoring Her Grace. She is quite right, you must write Lord Leyton before Garth boards a ship. You know the sea will sicken him and make his farting worse.”

    Puis hop une petite boule puante (et un « mayhaps », tiens)

    Her wrinkled face wrinkled up even more. “I caught a whiff of something unpleasant in the holy sept, in truth. Mayhaps you smelled it too?”

    “No,” Cersei said coldly. “A scent, you say?”

    “More like a stink.”

    Elle récupère Tommen, le force à remettre sa couronne et éloigne Hautjardin

    “Put that back on,” Cersei commanded him.

    “It makes my neck hurt,” the boy said, but he did as he was bid. “Will I be married soon? Margaery says that as soon as we’re wed we can go to Highgarden.”

    “You are not going to Highgarden, but you can ride back to the castle.”

    Cersei manoeuvre rapidement, elle n’a pas trop le choix il faut le dire. Elle nomme lord Gyles (rétroactivement) un peu par défaut (car il ne lui fera pas d’ombre)

    When he dies I will find someone else. Perhaps she would recall Littlefinger. The queen could not imagine that Petyr Baelish would be allowed to remain Lord Protector of the Vale for very long, with Lysa Arryn dead. The Vale lords were already stirring, if what Pycelle said was true. Once they take that wretched boy away from him, Lord Petyr will come crawling back.

    Ensuite c’est au tour de Qyburn qui parle de son enquête au niveau de Rugen (qui avait compris en primolecture que c’était Varys ? Pas moi !!), et de la pièce de Hautjardin. A posteriori, c’est quand même grossier : tomber dans le panneau car il reste une pièce obsolète afin de penser aux Tyrell? Euh

    Puis, le point sur Gregor : il vit encore mais souffre. Qyburn veut en profiter pour mieux étudier le poison utilisé

    urpass him. For hundreds of years the men of the Citadel have opened the bodies of the dead, to study the nature of life. I wished to understand the nature of death, so I opened the bodies of the living. For that crime the grey sheep shamed me and forced me into exile . . . but I understand the nature of life and death better than any man in Oldtown.”

    “Do you?” That intrigued her. “Very well. The Mountain is yours. Do what you will with him, but confine your studies to the black cells. When he dies, bring me his head. My father promised it to Dorne. Prince Doran would no doubt prefer to kill Gregor himself, but we all must suffer disappointments in this life.”

    “Very good, Your Grace.”

    Et ensuite la fin, avec Kevan. On a déjà eu un « mastiff », non ? Marwyn ?

    Like all the Lannisters, Ser Kevan was fair-skinned and blond, though at five-and-fifty he had lost most of his hair. No one would ever call him comely. Thick of waist, round of shoulder, with a square jutting chin that his close-cropped yellow beard did little to conceal, he reminded her of some old mastiff . . . but a faithful old mastiff was the very thing that she required.

    Allitération en B pour la bouffe. Et du vin de Dorne (drôle de choix mais je suppose que le Bief n’est plus en odeur de sainteté)

    They ate a simple supper of beets and bread and bloody beef with a flagon of Dornish red to wash it all down.

    Cersei veut la jouer en finesse mais Kevan est beaucoup plus direct. Il faut dire qu’il ne court pas après les titres et les honneurs donc n’a pas grand chose à gagner. J’aime beaucoup Kevan et je trouve qu’il a un sens politique très fin (et est moins froid, arrogant, hautain que son frère)

    “You would be a fool to make Mace Tyrell your Hand,” Ser Kevan admitted, “but a bigger fool to make him your foe. I’ve heard what happened in the Hall of Lamps. Mace should have known better than to broach such matters in public, but even so, you were unwise to shame him in front of half the court.”

    “Better that than suffer another Tyrell on the council.” His reproach annoyed her.

    Kevan tente le tout pour le tout en demandant beaucoup en échange de ses services (car il savait que Cersei refuserait ?). Il pousse Cersei à bout

    He sipped his wine again. “Very well. I will remain and serve His Grace . . .”

    “Very good,” she started to say, but Ser Kevan raised his voice and bulled right over her.

    “. . . so long as you name me regent as well as Hand and take yourself back to Casterly Rock.”

    For half a heartbeat Cersei could only stare at him. “I am the regent,” she reminded him.

    “You were. Tywin did not intend that you continue in that role. He told me of his plans to send you back to the Rock and find a new husband for you.”

    Cersei could feel her anger rising. “He spoke of such, yes. And I told him it was not my wish to wed again.”

    Her uncle was unmoved. “If you are resolved against another marriage, I will not force it on you. As to the other, though . . . you are the Lady of Casterly Rock now. Your place is there.”

    How dare you? she wanted to scream. Instead, she said, “I am also the Queen Regent. My place is with my son.”

    “Your father thought not.”

    “My father is dead.”

    “To my grief, and the woe of all the realm. Open your eyes and look about you, Cersei. The kingdom is in ruins. Tywin might have been able to set matters aright, but . . .”

    I shall set matters aright!” Cersei softened her tone. “With your help, Uncle. If you will serve me as faithfully as you served my father—”

    “You are not your father. And Tywin always regarded Jaime as his rightful heir.”

    Jaime . . . Jaime has taken vows. Jaime never thinks, he laughs at everything and everyone and says whatever comes into his head. Jaime is a handsome fool.”

    “And yet he was your first choice to be the King’s Hand. What does that make you, Cersei?”

    “I told you, I was sick with grief, I did not think—”

    “No,” Ser Kevan agreed. “Which is why you should return to Casterly Rock and leave the king with those who do.”

    “The king is my son!” Cersei rose to her feet.

    “Aye,” her uncle said, “and from what I saw of Joffrey, you are as unfit a mother as you are a ruler.”

    She threw the contents of her wine cup full in his face.

    Kevan lui rappelle qu’il n’est pas n’importe qui. Puis il lui donne un excellent conseil qu’elle s’empressera de ne pas suivre

    “Are you threatening me?”

    “I am counseling you. If you will not yield the regency to me, name me your castellan for Casterly Rock and make either Mathis Rowan or Randyll Tarly the Hand of the King.”

    Tyrell bannermen, both of them. The suggestion left her speechless. Is he bought? she wondered. Has he taken Tyrell gold to betray House Lannister?

    “Mathis Rowan is sensible, prudent, well liked,” her uncle went on, oblivious. “Randyll Tarly is the finest soldier in the realm. A poor Hand for peacetime, but with Tywin dead there’s no better man to finish this war. Lord Tyrell cannot take offense if you choose one of his own bannermen as Hand. Both Tarly and Rowan are able men . . . and loyal. Name either one, and you make him yours. You strengthen yourself and weaken Highgarden, yet Mace will likely thank you for it.” He gave a shrug. “That is my counsel, take it or no. You may make Moon Boy your Hand for all I care. My brother is dead, woman. I am going to take him home.”

    Cersei prend cela pour un abandon, pour une trahison. Kevan lâche une dernière bombe avant de partir

    “You would abandon Tommen.”

    “Tommen has his mother.” Ser Kevan’s green eyes met her own, unblinking. A last drop of wine trembled wet and red beneath his chin, and finally fell. “Aye,” he added softly, after a pause, “and his father too, I think.”

    Quelle classe ce Kevan. Joli chapitre tout de même !

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
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    #190165
    Worgen Stone
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    Excellente analyse avec beaucoup d’attention aux détails dont ce chapitre est truffé, très intéressante.

    #190171
    Ysilla
    • Terreur des Spectres
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    Je m’excuse par avance si je ne suis pas très disert (et un peu décousu)

    C’est une blague, Hiziel ? 😅 Ta présentation est abondante et les titres sont là pour appuyer ton propos ; je veux bien alors être décousue comme toi. 😉

    Ainsi que l’a dit Worgen, ton analyse est excellente.

    Je ne pourrai pas être aussi diserte que toi parce que mercredi, le jour des p’tit freux…😉

    Je jette alors vite fait quelques phrases au débotté, après lecture rapide de ta prose. Ce n’est pas réfléchi, juste une réflexion à l’instinct.

    Les funérailles se déroulent sous la pluie – normal, me direz-vous, c’est l’automne…- Mais s’agissant de la sépulture de Tywin Lannister, toute cette eau me fait penser aux pluies de Castamere.

    Il me semble avoir vu passer la chose, il y a quelques années, mais je n’ai pas le loisir d’ aller d’effectuer des recherches dans les topics du forum :

    Comme le soupçonne Cersei, avec  raison, semble-t-il, le rictus affiché par la dépouille de Tywin paraît suspect ; on peut supposer que les funérailles ont lieu quelques jours après la découverte de Tywin dans les toilettes et que la résolution de la rigidité cadavérique s’est produite, effaçant du même coup, le rictus que la contraction des muscles de la mâchoire aurait pu produire.

    Jusque dans la mort, ses traits conservent leur noblesse, songea-t-elle, bien que la bouche… Les commissures des lèvres de son père étaient retroussées, fût-ce de manière presque imperceptible, ce qui lui conférait un air vaguement amusé. Cela ne devrait pas être.
    Elle en imputa la faute à Pycelle ; son devoir aurait été de signaler aux sœurs silencieuses que lord Tywin Lannister ne souriait jamais. 

    Faut-il imputer à une sœur facétieuse – mais ce n’est pas le genre de la maison – ou vengeresse le sourire malvenu de la dépouille ?

    L’odeur semble aussi signaler que les sœurs n’ont pas effectué  correctement les soins de thanatopraxie qu’on pourrait attendre d’elles ; par contraste, la dépouille de Joffrey ne s’est pas signalée par des effluves nauséabonds. Alors, malveillance d’une sœur ?

    Par association  d’idée, je vous laisse le lien d’une nouvelle de Maupassant, Auprès d’un mort, qui évoque le rictus post mortem et les effluves incommodants lors d’une veillée mortuaire d’un cadavre et par n’importe lequel, celui du philosophe Arthur Schopenhauer, aussi méchamment railleur dans la vie que dans la mort, si l’on en croit le récit de Maupassant.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 7 mois par Ysilla.

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    #190174
    Pandémie
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    Ce rictus peut se produire naturellement par la contraction et le dessèchement des tissus du visage après la mort (un peu similaire à la croyance des poils et ongles qui continuent de pousser, en fait la peau rétrécit).

    Certains poisons paralysants ont le même effet mais si Tywin avait eu le visage paralysé, il aurait eu des spasmes dans tout le corps, il n’aurait pas pu parler à Tyrion. A moins que GrrM ait inventé un nouveau poison qui ne paralyse que post-mortem.

    On n’a pas le détail exact de l’attente et du « stockage » pour Tywin et Joffrey. Désolé pour la comparaison peu ragoûtante mais vous en avez toutes et tous fait l’expérience dans votre cuisine ou votre frigo, ça peut tourner très vite ou se conserver étonnamment longtemps… Donc difficile d’accuser les Sœurs du silence.

    Certains aimeraient y voir une complot dont une dernière action d’éclat d’Oberyn mais honnêtement, ça ne tient pas vraiment la route et n’apporte pas grand-chose de toute façon.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 7 mois par R.Graymarch.
    #190206
    Ysilla
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    Ce rictus peut se produire naturellement par la contraction et le dessèchement des tissus du visage après la mort (un peu similaire à la croyance des poils et ongles qui continuent de pousser, en fait la peau rétrécit).

    Je suis d’accord avec toi : disparition de la rigidité cadavérique et/ ou rétractation des chairs, l’apparition du « sourire » sur la dépouille de Tywin Lannister est aisément explicable.

    Mais mestre Pycelle donne à Jaime au chapitre suivant une justification un peu différente :

    Au fur et à mesure que la chair se dessèche, les muscles se rétractent et remontent la commissure des lèvres. Ce sourire n’en est pas un, il résulte simplement du… du dessèchement, ni plus ni moins.

    Cependant, on peut remarquer que Tywin Lannister est bien loin de se dessécher, contrairement à ce qu’affirme Pycelle un peu vite (il a confiance dans les sœurs silencieuses), toujours dans le chapitre suivant :

    La putréfaction de la défunte Main du Roi s’accélérait manifestement. Ses traits avaient pris une teinte verdâtre, et ses yeux, avalés dans les orbites, formaient deux puits noirs. Des fissures lézardaient désormais ses joues, et son corps barbotait dans la sanie blanchâtre et fétide qui suintait par les articulations de sa superbe armure écarlate et or. 

    Point de dessication des chairs ici, mais des écoulements internes et externes. Et Jaime donne à sa cousine Genna l’explication inverse de Pycelle dans AFFC 34, racontant ce qu’il a vu de ses yeux :

    Il pourrissait sur son catafalque. Ce qui faisait se gondoler sa bouche.

    On est bien d’accord avec Jaime : Tywin pourrit et il rigole.

    Sauf que ça n’aurait pas dû se produire puisque le corps est supposé avoir été embaumé donc desséché, toujours selon Pycelle dans AFFC 18, Cersei IV :

    Les sœurs silencieuses avaient retiré les entrailles et les viscères de lord Tywin, drainé son sang… Toutes les précautions avaient été prises avec le dernier soin…, son corps était rempli de sels et d’herbes odoriférantes…

    Tant qu’à pratiquer un embaumement, il est logique, même si Pycelle ne le dit pas explicitement, que la tête ait aussi été traitée. On sait que Tywin est veillé sept jours.  Alors en sept jours, des écoulements par les yeux, les oreilles, le nez et la bouche…je ne vous fais pas un dessin. Donc, apparemment, il y a eu un ratage conséquent dans l’embaumement.

    Je vais donc rectifier mon propos après relecture de ces chapitres : là où tu as raison, Pandémie, c’est que ce n’est pas le rictus qui est intrigant (dessication progressive due à l’embaumement comme le suggère Pycelle ou bien relâchement dû à la décomposition comme l’explique Jaime) mais c’est la décomposition ultra rapide d’un corps qui pourtant a été embaumé par les sœurs silencieuses.

    Donc difficile d’accuser les Sœurs du silence.

    Il faudrait tout de même qu’elles revoient leur méthode. 😅

    Certains aimeraient y voir un complot

    Cela étant, je n’ai jamais pensé qu’il y avait un complot. Car il faudrait incriminer au moins deux personnes. Qui ? J’en suis simplement au stade : embaumement raté et qui embaume ? Les sœurs. Au moins une devrait faire un petit tour à la compta.😅

    Il n’y a peut-être aucune explication autre qu’un motif narratif récurrent : Tywin Lannister ne chie point de l’or, sous l’or, la pourriture, amplifié par cette décomposition rapide, malgré l’embaumement – raté ? – mais emblématique de la maison Lannister qui pourrit sur pied. La décomposition très rapide de Tywin est reprise plusieurs fois dans le reste de la saga. De plus, l’apparition du thème de la chute et du pourrissement a commencé avec l’amputation du nez de Tyrion et celle de la main de Jaime ; le thème de la putréfaction y était déjà développé et cela se poursuit avec l’évocation de la tête pourrie de Tyrion réclamée par Cersei.

    [edit] J’ajoute aussi que rictus post-mortem et décomposition du corps apportent un contrepoint ironique – comme c’est l’habitude chez GRRM – au prestige solennel et glaçant qui entourait Tywin de son vivant :

    Les remugles émanant de la dépouille de son père semblaient s’être singulièrement corsés. […]Tandis qu’elle et Tommen redescendaient la nef, elle eut comme l’impression d’entendre quelqu’un marmotter « chiottes » et ricaner, mais, lorsqu’elle tourna la tête afin de repérer qui avait parlé, elle ne se vit en butte qu’à une mer de faces solennelles et de mines absentes. Jamais ils n’auraient osé persifler sur son compte lorsqu’il était encore de ce monde. Il leur aurait liquéfié les tripes d’un seul regard.

    À remarquer : l’humour noir involontaire de Cersei qui pense « tripes liquéfiées » alors que celles de son père ont été réellement répandues par Tyrion.

    Il n’a jamais pu supporter qu’on se moque de lui. C’était la chose qu’il détestait le plus. AFFC 45, Jaime VII

    Raté, Tywin !

     

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 7 mois par Ysilla.
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    #190245
    Sandor is alive
    • Patrouilleur du Dimanche
    • Posts : 213

    Cersei continue à se prendre pour la digne fille de Tywin. Mais à part son manque d’affection pour son dernier né elle en est très loin.

    Un chapitre très politique néanmoins, ce qui le rend très intéressant.

    Et j’ai bien apprécié aussi l’entretien avec tonton Kevan, qui lui se montre digne de son frère. Et semble plus peiné par son trépas que sa nièce.

    #190246
    Céleste
    • Pas Trouillard
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    Merci à toi Hiziel, et je rejoins Ysilla et Worgen pour dire que ton analyse est excellente.

    Des larmes de sang pour ouvrir et conclure ce chapitre. Les dieux pleurent la perte de Tywin d’après Jocelyn, mais pourquoi pleureraient-ils la perte de Tywin et pas celle de Joffrey ?

    Quoi qu’il en soit, ce n’est pas Cersei qui verserait des larmes pour Tywin, les larmes sont une marque de faiblesse, elle doit être forte, c’est ce que lui a appris son père et elle s’efforce de transmettre cette éducation à son fils à son tour.

    Cersei est une reine occupée, elle a un royaume à diriger, des nominations à faire, des gens qui la sollicitent. Elle a tant à faire et on l’oblige à s’occuper de cérémonies, à porter le noir ; son père, lui au moins aurait compris :

    La foule doit avoir sa représentation. C’était pour elle une damnée corvée. Elle avait des postes à garnir de titulaires, une guerre à gagner, un royaume à gouverner. Cela, son père l’aurait compris.

    Encore une fois, elle doit porter les vêtements de deuil, porter le noir (^^). Cette couleur ne lui va pas au teint et lui donne l’impression d’être un cadavre. Mais ce n’est pas la seule raison, c’est aussi la couleur du cerf baratheon, celle de Robert.

    Toutefois, Cersei est prête à laisser avec joie ses robes vertes et ses émeraudes lorsque Tyrion sera mort. Elle les remplacera par les couleurs Lannister : les soies écarlates et dans ses cheveux des rubis, pierre de sang et de feu.

    Sa préférence va pour les soies vertes et les émeraudes, cela fait ressortir ses yeux, elle est une reine avec les déesses pour seules rivales, nous dira plus tard Kevan. Je remarque que ça lui donne aussi l’allure d’une Tyrell alors qu’elle les déteste. Renly portait aussi ces couleurs mais sa proximité avec eux l’expliquait un peu plus. Je pense que le vert peut être élargi au Bief et associé à Garth MainVerte. Lors de la Danse, c’est une Hightower qui portera le vert emblématique d’ailleurs ^^. On retrouve cette imagerie chez Renly, le cerf d’onyx devient un cerf de jade ombreux, il porte les attributs de Garth MainVerte : sa couronne de fleurs et ses cors de cerf. Il avait tout d’un Roi de l’Été et d’un roi unificateur au travers de ses gardes arc-en-ciel, symbole des sept lumières de la foi, des Sept Couronnes, ainsi que du drapeau de paix de Westeros.

    En parlant des Sept, l’un d’entre eux a des yeux verts de jade et de malachite. Je pense sans certitude qu’il s’agit du Père. Et c’est peut-être cette figure qui est invoquée pour Cersei. Elle jugera les hommes, mais mal.

    Et lorsque Kevan tente de lui expliquer ce qu’il y a de mieux à faire, elle le voit comme un traitre (ce qu’il n’est pas) et lui fera verser des larmes de sang.

    Une dernière larme de vin qui tremblotait en scintillant, tel un rubis liquide, sous son menton, finit par se décrocher.

    Comme Cersei bascule lentement et surement vers une version d’Aerys, je me suis demandée si une telle discussion avait pu avoir lieu entre Aerys et Tywin ou entre Aerys et Rhaegar. Si Aerys n’était pas passé par la même agitation intérieure que Cersei. Ou dit autrement : n’est-on pas entrain de lire le pov de quelqu’un qui est capable de faire bruler Port-Réal plutôt que de laisser le trône ?

    @ysilla Je pensais que quelqu’un parlerait de l’hypothèse d’empoisonnement de Tywin par Oberyn/Varys. Je ne la connais pas très bien mais j’aime bien l’idée personnellement. Cela voudrait dire que Tywin était déjà condamné avant l’arrivée de Tyrion, et peut-être le savait-il. Le poison qui aurait été utilisé a un rapport avec la présence de Tywin aux latrines et la puanteur du cadavre. De tête c’est tout ce dont je me souviens.

    Je préfère le souffle du dragon à la bave de crapeau et la langue de vipère.

    #190261
    Ysilla
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    Je pensais que quelqu’un parlerait de l’hypothèse d’empoisonnement de Tywin par Oberyn/Varys. Je ne la connais pas très bien mais j’aime bien l’idée personnellement.

    Ce n’est pas à un éventuel empoisonnement de Tywin par Oberyn que je pensais. En revanche, j’avais lu dans un post que je n’ai pas retrouvé que l’échec flagrant de l’embaumement pouvait s’expliquer par la théorie (crackpot ?) suivante :

    Les deux -jeunes- filles de lady Tarbeck et de Walderan Reyne, Cyrelle et Rohanne auraient échappé à la mort lors de la répression sanglante qui a suivi la rébellion des Reyne-Tarbeck (les Pluies de Castamere) en 262.

    Tywin Lannister « se serait contenté » de leur faire trancher la langue et de les expédier chez les sœurs du Silence.

    Ces informations ont été révélées par GRRM himself dans la version longue du chapitre sur les Terres de l’Ouest des Origines de la Saga lu  à la ConCarolinas en mai 2014 et publié sur son site internet en mars 2015, dixit le wiki.

    Malheureusement le chapitre finalement édité dans Les Origines de la Saga a été abrégé et ces infos n’y figurent pas. Elles sont donc semi-canon.

    La théorie, en s’appuyant sur ces infos, formule l’hypothèse qu’une ou les deux sœurs Tarbeck seraient des sœurs du Silence à Port-Réal et s’en seraient pris à la dépouille de Tywin Lannister.

    Bien sûr, rien ne prouve que Rohanne et Cyrelle Tarbeck aient saboté l’embaumement ni même qu’elles soient encore vivantes et qui plus est à Port-Réal. Mais bon, l’enterrement sous la pluie, comme un discret rappel de Castamere, la chute de la maison Lannister qui se prépare comme celle des Reyne-Tarbeck, le sourire du cadavre d’un type réputé ne jamais sourire et obsédé par la crainte du ridicule, l’odeur pestilentielle qui vient rappeler que ce Lannister-là ne chie pas de l’or, ce ne serait pas mal comme vengeance posthume. Bref, j’ai lu cette hypothèse sur le forum  il y a bien longtemps et ça me plairait bien qu’elle soit vraie.

    Comme dit Pandémie, ce genre de supputation n’apporte rien au récit mais Tywin rattrapé par son mauvais karma de cette façon, pourquoi pas ?

     

    "L'imaginaire se loge entre les livres et la lampe...Pour rêver, il ne faut pas fermer les yeux, il faut lire."

    #190277
    Céleste
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    Ce n’est pas à un éventuel empoisonnement de Tywin par Oberyn que je pensais. En revanche, j’avais lu dans un post que je n’ai pas retrouvé que l’échec flagrant de l’embaumement pouvait s’expliquer par la théorie (crackpot ?) suivante :

    Je ne la connaissais pas, merci à toi de la partager. Je te rejoins sur le fait qu’il y a quelque chose avec le cadavre de Tywin, clairement l’auteur veut porter notre attention là dessus. Peut-être qu’il ne voulait pas une sortie glorieuse pour Tywin, peut-être qu’il y a plus.

    Bien sûr, rien ne prouve que Rohanne et Cyrelle Tarbeck aient saboté l’embaumement ni même qu’elles soient encore vivantes et qui plus est à Port-Réal. Mais bon, l’enterrement sous la pluie, comme un discret rappel de Castamere, la chute de la maison Lannister qui se prépare comme celle des Reyne-Tarbeck, le sourire du cadavre d’un type réputé ne jamais sourire et obsédé par la crainte du ridicule, l’odeur pestilentielle qui vient rappeler que ce Lannister-là ne chie pas de l’or, ce ne serait pas mal comme vengeance posthume. Bref, j’ai lu cette hypothèse sur le forum il y a bien longtemps et ça me plairait bien qu’elle soit vraie.

    Oui l’idée est chouette et pour donner de l’eau au moulin :

    — Cela ne tenait donc qu’à ça ? » Elle en parut tout attristée. « Les gens prétendent que Tywin n’a jamais souri, mais il souriait quand il a épousé ta mère et quand Aerys a fait de lui sa Main. Lorsque Tarbeck Hall s’est effondré sur lady Ellyn, cette chienne d’intrigante, Tyg a juré l’avoir vu sourire. Et il souriait à votre naissance, Jaime, ça, je l’ai vu de mes propres yeux. Toi et Cersei, roses et parfaits, aussi pareils que des pois dans leur cosse – enfin, sauf entre les jambes. Quels poumons vous aviez ! – AFFC, Jaime V.

    Peut-être qu’on trouvera d’autres choses pendant la relecture qui vont dans ce sens. Cela dit, ça serait mieux si on trouve des indices qui font intervenir les sœurs silencieuses de façon plus explicite, je trouve.

    Je préfère le souffle du dragon à la bave de crapeau et la langue de vipère.

    #190280
    Liloo75
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    Je m’excuse par avance si je ne suis pas très disert (et un peu décousu) cette fois-ci : comme Cersei dans ce chapitre je suis notamment chargé des Nominations par ailleurs [à DOH] ce qui m’occupe beaucoup ; faisant d’ailleurs preuve du même degré d’expertise qu’elle dans mon jugement des autres et de justesse dans mes analyses de la situation !

    @hiziel, Si tu t’inspires de Cersei, je m’inquiète pour ma survie dans DOH !

    Promis, je reviens bientôt à la relecture de ce chapitre. D’autant plus que j’ouvrirai le suivant, avec notre Cersei toujours aussi experte en politique et en modèle de régence !

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #190324
    Pandémie
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    On se demande un peu comment elles ont fait des années plus tard à se retrouver à 2000 bornes de chez elles et que les autres soeurs les aient laissé faire… La réponse est simple

    Ce n’est pas à un éventuel empoisonnement de Tywin par Oberyn que je pensais. En revanche, j’avais lu dans un post que je n’ai pas retrouvé que l’échec flagrant de l’embaumement pouvait s’expliquer par la théorie (crackpot ?) suivante :

    C’est qu’il n’y a pas d’échec flagrant de l’embaumement, mais visiblement une méconnaissance de ce qui est faisable. Déjà, le mot embaumement n’est pas le bon, car il s’agit d’un procédé destiné conserver le corps en l’état sur le long terme, ce qui demande un processus extrêmement long et complexe et assez anachronique. Le but n’est pas de conserver le corps mais de l’exposer pour la veillée funèbre de 7 jours, les os de Tywin doivent ensuite être ramené à Port-Lannis. Or, Tywin est laissé au minimum huit jours, dont 7 à température ambiante, dans l’humidité,  à la lumière à l’air, sous la cloche de verre du dôme du Grand Septuaire, qui plus est blessé au ventre donc avec les bactéries principales sources de décomposition en vadrouille dans son organisme. Même la science moderne n’arriverait pas à conserver un corps en état dans de telles conditions. On remarque que personne ne fustige le travail des Soeurs, le premier accusé c’est Pycelle qui n’aurait pas indiqué de ne pas représenter Tywin souriant. Le beau monde de POrt-Réal est insupporté durant la cérémonie mais personne ne désigne de coupable. Au contraire, on a même  plusieurs fois Jaime et Cersei, les deux qui devraient être outrés, qui disent que c’est un truc normal qu’il faut supporter dignement, notamment à ce pauvre Tommen.

    En fait, le scandale est ici dans la démesure des Lannister, notamment de Cersei, qui idolâtre son père et le voit au-dessus des lois de la nature. Qui elle, n’empêche pas de faire remarquer que ce ne sont que des humains. D’ailleurs, si on prend l’extrait complet où Cersei se plaint du travail fait (beaucoup plus tard), on remarque qu’elle parle de Qyburn:

    “Your Citadel took away his chain,” Cersei reminded him. “If he is not a maester, he cannot be
    held to a maester’s vows. We called the eunuch lord as well, you may recall.”
    Pycelle sputtered. “This man is… he is unfit…”
    “Do not presume to speak to me of fitness. Not after the stinking mockery you made of my lord
    father’s corpse.”
    “Your Grace cannot think…” He raised a spotted hand, as if to ward off a blow. “The silent
    sisters removed Lord Tywin’s bowels and organs, drained his blood… every care was taken… his
    body was stuffed with salts and fragrant herbs…”
    “Oh, spare me the disgusting details. I smelled the results of your care. Lord Qyburn’s healing
    arts saved my brother’s life, and I do not doubt that he will serve the king more ably than that
    simpering eunuch.

    On constate de nouveau toute la suffisance de Cersei, qui place Qyburn au-dessus de Varys en terme d’espionnage et au-dessus de Qyburn et de soeurs en matière de connaissances. Or, on sait très bien que Qyburn, son truc avec les cadavres, c’est pas la toilette mortuaire vu la tronche de Gregorator. Bref, la thématique de l’hubris Lannister est ici bien plus intéressante et logique qu’un complot d’empoisonnement ou de vengeance issus pricnipalement d’une incompréhension des pratiques mortuaires réalistes.

    #190333
    Yfos
    • Terreur des Spectres
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    Bravo pour ce talent d’ubiquité : diriger Port Real et codiriger Winterfell en même temps, c’est fort.

    On constate que Cersei ne se préoccupe pas du tout de l’éducation au pouvoir de son fils. Elle se rappelle avoir entendu son père dire à Jaime alors qu’il n’était pas plus vieux que Tommen

    «  l’amour, vois-tu, ça ne te nourrit pas, ça ne te permet pas d’acquérir un cheval, ça ne chauffe pas ta demeure par les nuits froides »

    Si elle considère que c’est une bonne leçon et le bon âge, pourquoi ne lui en fait-elle pas part ?

    Quelle différence avec les leçons données par mestre Luwin à Bran !

    « Lady Graceford lui demanda a permission de baptiser l’enfant Lanna si c’était une fille ou bien Tywin si c’était un garçon »

    Cersei pense « encore un » mais elle pourrait le dire de Lanna, si elle savait qu’il en existe une à Braavos.

    voilà Lady Olenna qui débarque, avec initialement plus de tact,

    Quasi dès le début, elle déclare quand même

    «  il semblerait que lord Tywin n’avait pas fait part de ses plans à notre régente, je ne puis deviner pourquoi »

    On notera donc que tous ceux qui ont eu des liens avec Tyrion sont plutôt considérés comme ennemis, que ce soit parce qu’il a participé à leur nomination (le Grand Septon), ou plus surprenant : parce qu’il les a envoyé croupir en prison (Pycelle)

    D’autant que, au vu de l’allure qu’il avait en en sortant, on peut difficilement penser que c’était simulé.

    Et du vin de Dorne (drôle de choix mais je suppose que le Bief n’est plus en odeur de sainteté)

     Un vin moelleux avec du bœuf saignant! il était bien préférable d’en choisir un plus corsé.

    il [Kevan] continue de tenter de l’aider en lui conseillant de prendre alors Mathis Rowan ou Randyll Tarly comme Main, afin de les prendre dans le giron Lannister sans pour autant que les Tyrell puissent avoir quelque chose à en redire.

     En effet, il prend même la peine de lui expliquer pourquoi les choisir, quelles sont leurs qualités respectives et, en dehors de celles-ci, quel avantage politique elle tirerait de prendre comme Main un vassal de Mace Tyrell. Belle leçon! La seule pensée de Cersei est de le traiter de Tourne Casaque alors qu’il est loyal.

    #190396
    Tybalt Ouestrelin
    • Pas Trouillard
    • Posts : 622

    Merci à toutes et tous pour vos analyses et commentaires.

    En relisant, je me suis demandé « ah mais oui c’est vrai ce bon vieux Rugen, qu’est-il devenu, je me demande ce que les uns et les autres en diront. » et là au débotté j’apprends que c’était en fait Varys..! Évident mais je n’y avais jamais songé.

    DOH 8&10 : Tybalt Ouestrelin, acolyte loyaliste devenu Mestre ; Or, Argent et Bronze.
    DOH 9 : Lazzara zo Ghazîn, Grâce Bleue devenue Sénéchale. Miraculée devenue Conseillère. Pas Miraculée deux fois.

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