AFFC 14 – Le chevalier souillé

Forums Le Trône de Fer – la saga littéraire Au fil des pages AFFC 14 – Le chevalier souillé

  • Ce sujet contient 13 réponses, 10 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Céleste, le il y a 1 année et 5 mois.
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  • #191365
    Yoda Bor
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    AFFC 14 – Le chevalier souillé
    Au fil des pages – liste des sujets

    AFFC 13, Cersei III AFFC 15, Brienne III

    Un étranger à Dorne

    Il y a beaucoup d’arcs narratifs dans ce tome et c’est seulement avec ce quatorzième chapitre qu’on revient à Dorne, soit 200 pages après sa première apparition. Un retour un peu étonnant parce que franchement, on se demande bien pourquoi il est tant important de passer du temps dans cet endroit alors que l’action semble bien plus intéressante ailleurs.
    Et après l’avoir découvert par Areo Hotah, soit un étranger installé depuis longtemps dans cette région, c’est Arys, nouveau venu encore plus récent qui nous introduit à un autre personnage princier : Arianne.

    Doran a vaguement réussi à calmer un peu la population en enfermant les Aspics mais Dorne est en colère contre la couronne et ça se sent dans les rues.
    Arys y est d’autant plus sensible qu’il vient du Bief, ennemi des Dorniens. L’hostilité existait déjà même avant que Oberyn meure et ça a empiré par la suite.

    Je serai un adversaire plus sérieux pour la populace.

    On voit directement que Arys a une bonne opinion de lui-même mais j’ai quand même bien envie de lui dire que face à une foule émeutière, il ferait mieux de rester caché (ce qu’il fait d’ailleurs dans la suite du chapitre).

    Un chevalier amoureux

    Arys est totalement ridicule dans sa relation avec Arianne et c’est ça qui est drôle.
    Arianne le mène par le bout … du nez, tout lecteur s’en rend immédiatement compte, mais il est persuadé qu’il peut tout arrêter quand il veut.
    Il est un peu pathétique à rejeter la faute. Il n’est qu’un pauvre homme qui succombe à ses désirs, il n’y est pour rien, c’est la faute des femmes, c’est la faute de l’alcool, c’est la faute de la chaleur, bref, ce n’est absolument pas de sa faute.
    Au moins a-t-il un peu de remords de briser ses vœux mais il est surtout un brin hypocrite et Arianne lui montre bien que tous les hommes sont les mêmes, cape blanche ou pas en sortant les exemples de Terrence Tignac, Lucamore Fort (dont l’histoire est plus détaillée dans Feu et Sang), mais en reprenant aussi les ragots sur Aemon Chevalier Dragon ou Lewyn Martell, son propre oncle.

    Un garde royal isolé

    Myrcella n’aspirerait qu’à vous voir heureux, et je ne suis pas non plus sans lui avoir inspiré quelque affection. Elle ne manquera pas de nous accorder l’autorisation de nous marier si nous en faisons la demande.

    Si Arianne manipule si facilement Arys, c’est aussi parce qu’il est seul à Dorne. Il est bien venu avec quelques gardes Lannister dans ses bagages mais Myrcella a l’air de bien se plaire ici, elle est devenue proche de Trystan, elle a appris le cyvosse, tandis que lui a chaud et ne supporte pas la nourriture.

    Mais Arianne est aussi très confiante envers Arys et je trouve qu’elle lui donne énormément d’informations sur ce qu’elle compte faire et sur les failles de sa famille. Quelqu’un qui saurait moins impliqué émotionnellement qu’Arys saurait sans doute en tirer parti, mais elle nous offre quand même beaucoup de pistes sur l’opposition entre elle et son père, le départ de son frère pour Essos, mais aussi sur la Compagnie dorée.
    Pour l’instant on ne sait pas grand chose du plan d’Arianne. Elle veut faire couronner Myrcella, certes, mais elle donne surtout indirectement l’impression que c’est son propre droit à la succession qu’elle cherche surtout à défendre.

    Il est facile de faire les liens une fois qu’on a tous les indices en tant que lecteur, mais quelqu’un d’un peu attentif pourrait peut-être également comprendre et d’ailleurs le couple ne fait absolument pas attention à ce qu’il passe autour d’eux pendant qu’ils batifolent.

    Il se détacha de sa partenaire en se laissant rouler sur le flanc puis, allongé de tout son long, s’abîma dans la contemplation du plafond. (…) Je ne vois rien qu’elle. Un dragon aurait pu se trouver à la fenêtre, en train de nous épier, je n’aurais quand même rien vu d’autre qu’elle, qu’elle et que ses seins, que son visage, que son sourire.

    Et puis je termine avec cette introduction du personnage de Criston Cole, faiseur de rois, terme qui sera repris plus tard en miroir pour un chapitre d’Arianne alors que le parallèle peut aussi être fait entre les deux chevaliers de la Garde (même si je trouve qu’on exagère beaucoup le rôle de Criston dans toute cette affaire de couronnement d’Aegon II). Mais à l’arrivée c’est avec Anders Ferboys que Arianne le compare.

    Du coup, pourquoi est ce qu’Arys est fabuleux ?

    Parce qu’il est pathétiquement humain. Il a une certaine opinion de lui, mais il ne se voile pas non plus la face.
    Dix ans sans sexe et une jolie princesse tombe dans ses bras, évidemment qu’il va croire tous les mensonges qu’elle lui sort.
    Je ne suis d’ailleurs même pas sure qu’il y croit vraiment. Il me semble réellement attaché à Myrcella, mais dans le fond, qu’elle soit reine ou pas, peu importe. Elle pourrait éventuellement faire en sorte qu’il puisse à la fois conserver son poste et Arianne, et pour lui c’est sans doute le plus important.
    Il est touchant. Stupide et idiot, mais touchant et humain. Et c’est pour ça qu’il est le meilleur personnage de la saga.

    Arys du Rouvre 💜

    #191383
    R.Graymarch
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    Je n’avais pas un bon souvenir d’Arys et je me demandais si la relecture allait me faire changer d’avis. Spoiler : pas du tout. Ce personnage se met lui-même en difficulté et n’est pas assez idiot pour se mentir à lui-même de manière convaincante (un peu comme Tyrion avec Shae en fait… mais en mille fois pire). Si un jour on a TWOW (lol) et qu’il s’avère que c’est vraiment la doublure de Myrcella qui a pris, je peux envisager de changer d’avis. Mais d’ici là, bouh quel gâchis bien naze, Arys :/

    Arys nous apprend que ça craint d’être un port-réalais à Dorne en ce moment, qu’un marchand a été tué juste pour ça par la foule mais que lui il saurait se défendre, voire qu’il espère ça (ça commence bien niveau aveuglement).

    The mob would find a sterner foe in me. He would almost have welcomed an attack.

    Ensuite dans une phase d’exposition plutôt bien tournée, on nous apprend que du Rouvre et Dorne ne s’aiment pas et que cela fait un bail.

    The shopkeepers did their best to cheat him at every turn, and sometimes he wondered whether the taverners were spitting in his drinks. Once a group of ragged boys began pelting him with stones, until he drew his sword and ran them off. The Red Viper’s death had inflamed the Dornish even more, though the streets had quieted a bit since Prince Doran had confined the Sand Snakes to a tower. Even so, to wear his white cloak openly in the shadow city would be asking for attack.

    Puis il parle de « elle » en entrevoyant la vérité qu’il refuse d’affronter (cette première phrase… il sera nu puis mort en fait^^ Mais davantage comme quelqu’un ayant trahi son serment que comme un garde royal)

    Better naked than dead, he told himself. I am a Kingsguard still, even uncloaked. She must respect that. I must make her understand. He should never have let himself be drawn into this, but the singer said that love can make a fool of any man.

    On mettra du temps à savoir qui est « elle », ce que j’avais complètement oublié.

    On a ensuite le cliché de l’orientale (Dorne c’est quasi l’orient) tentatrice et lascive. Et Arys qui résiste même si la chair est faible (etc etc)

    Where three alleys met beneath the second of the Winding Walls, a pillow girl called down from a balcony. She was dressed in jewels and oil. He took a look at her, hunched his shoulders, and pushed on, into the teeth of the wind. We men are so weak. Our bodies betray even the noblest of us. He thought of King Baelor the Blessed, who would fast to the point of fainting to tame the lusts that shamed him. Must he do the same?

    On rentre dans la culture dornienne avec le piment et le cyvosse. Myrcella s’est très bien adaptée aux deux (au point qu’elle bat Trystan Martell). Tiens tiens les gardes qui veillent sur Myrcella sont des Lannister « battle-tested, tough, and loyal to the bone ». J’avais oublié aussi.

    Premier indice sur qui est « elle », venant de Doran (est-il lui même au courant ? Possible, non ?)

    “I am sorry I could not see you until now, or meet Princess Myrcella,” Martell had said when Arys was admitted to his solar, “but I trust that my daughter Arianne has made you welcome here in Dorne, ser.”

    “She has, my prince,” he’d answered, and prayed that no blush would dare betray him.

    Doran apparait encore bien sage (au sujet de la guerre) et Arys bien plus écervelé…. A tel point que la réponse de Doran m’interroge, vu qu’on sait ce qu’il va arriver à Myrcella

    “Those who would plunge a knife into Princess Myrcella do not bear her any malice, no more than Ser Amory Lorch did when he killed Rhaenys, if indeed he did. They seek only to force my hand. For if Myrcella should be slain in Dorne whilst under my protection, who would believe my denials?”

    Arys fait encore le coq, puis il croit que Doran a peur parce qu’il tremble. Pour moi, il se trompe complètement. Compréhensible (surtout que j’imagine que Doran veut laisser cette impression) mais ça montre qu’il n’est pas très perspicace. Doran souhaite amener Myrcella et son escorte aux jardins aquatiques mais sans le dire à Port-réal, ce qui rend Arys soupçonneux (c’est en effet à double-tranchant)

    On repasse à « elle » et il se fait manipuler dans tous les sens du terme (et elle déchire sa tunique, rhoooo). C’est vite expédié (hum) et c’est son seul moment de paix. Pas pour longtemps.

    His desire was as deep and boundless as the sea, but when the tide receded, the rocks of shame and guilt thrust up as sharp as ever. Sometimes the waves would cover them, but they remained beneath the waters, hard and black and slimy. What am I doing? he asked himself. I am a knight of the Kingsguard.

    Quel nigaud…. Surtout qu’après coup, il s’en rend compte, l’imbécile. Y a tous les signaux pour lui dire que cela ne va pas mais il les oublie vite

    A dragon might have been peering in the window, and I would never have seen anything but her breasts, her face, her smile.

    A sa décharge (hum) il veut repartir mais elle le retient. Elle veut lui enseigner des choses. Et se montre jalouse s’il a une autre dame (sauf si c’est une Aspic, indice. Tout comme le « my lady » dit par Arys). Puis gros indice elle dit « my father » en parlant de Doran (pour en dire du mal, sympa la fille). On n’a pas le nom mais on peut relier tous les points. Arys tente de se rhabiller (gros symbole sur le vêtement qu’il doit enfiler à l’envers désormais) et Arianne manie le chaud et le froid

    “Your hands are shaking,” she pointed out. “They would sooner be caressing me, I think. Must you be in such haste to don your clothes, ser? I prefer you as you are. Abed, unclad, we are our truest selves, a man and a woman, lovers, one flesh, as close as two can be. Our clothes make us different people. I would sooner be flesh and blood than silks and jewels, and you . . . you are not your white cloak, ser.”

    “I am,” Ser Arys said. “I am my cloak. And this must end, for your sake as well as mine. If we should be discovered . . .”

    “Men will think you fortunate.”

    “Men will think me an oathbreaker. What if someone were to go to your father and tell him how I’d dishonored you?”

    “My father is many things, but no one has ever said he was a fool. The Bastard of Godsgrace had my maidenhead when we were both fourteen. Do you know what my father did when he learned of it?” She gathered the bedclothes in her fist and pulled them up under her chin, to hide her nakedness. “Nothing. My father is very good at doing nothing. He calls it thinking. Tell me true, ser, is it my dishonor that concerns you, or your own?”

    “Both.” Her accusation stung. “That is why this must be our last time.”

    “So you have said before.”

    I did, and meant it too. But I am weak, else I would not be here now. He could not tell her that; she was the sort of woman who despised weakness, he could sense that.

    Arys tente encore de partir (au lieu de le faire) et Arianne se joue de lui mais le ton change un peu

    “All I want is to end this . . . this . . .”

    “Is that gallant, ser? You hurt me. I begin to think that all your words of love were lies.”

    I could never lie to you. Ser Arys felt as if she’d slapped him. “Why else would I have forsaken all my honor, but for love? When I am with you I . . . I can scarcely think, you are all I ever dreamt of, but . . .”

    “Words are wind. If you love me, do not leave me.”

    “I swore a vow . . .”

    “. . . not to wed or father children. Well, I have drunk my moon tea, and you know I cannot marry you.” She smiled. “Though I might be persuaded to keep you for my paramour.”

    “Now you mock me.”

    La conversation dévie sur les voeux des Gardes royaux puis sur Lewyn (qui a eu une liaison) et Robert et Elia… et Joffrey : encore un motif de honte pour Arys

    It still shamed Ser Arys to remember all the times he’d struck that poor Stark girl at the boy’s command.

    Et donc on s’avance vers la succession, et le fait que Myrcella est plus capable que Tommen (et plus âgée). Là, Arianne (toujours pas nommée) parle de la Danse et de Criston Cole. Et d’évoquer qu’Arys a peut-être été envoyé par les dieux pour empêcher que Myrcella soit prisonnière

    “You say you love the girl as you would a daughter of your own blood. Would you let your daughter be despoiled of her rights and locked away in prison?”

    “The Water Gardens are no prison,” he protested feebly.

    “A prison does not have fountains and fig trees, is that what you think? Yet once the girl is there, she will not be allowed to leave. No more than you will. Hotah will see to that. You do not know him as I do. He is terrible when aroused.”

    Ser Arys frowned. The big Norvoshi captain with the scarred face had always made him feel profoundly uneasy. They say he sleeps with that great axe beside him.

    A partir de là, c’est perdu pour Arys (bon feeling à propos d’Areo^^). Il demande à Arianne ce qu’il devrait faire. C’est une piètre intrigante mais il est pire : elle tord les voeux d’Arys pour lui faire croire que couronner Myrcella c’est être conforme à ses voeux. Le fait que Joffrey ait viré Selmy est bien utilisé. Comme Cersei, Arianne (enfin nommée) change de stratégie : après les arguments massue, elle se change en petite chose fragile. Snifou, Doran est si terrible : il a tenté de la marier à de vieux barbons, il ne la voit quasi jamais et puis complot, il veut que Dorne revienne à Quentyn (Arianne, je veux bien que les apparences sont un peu trompeuses mais t’es pas le piment le plus épicé de la boutique quand même).

    Habilement l’auteur nous pointe vers la compagnie dorée, le contrat brisé. Et Arianne sort sa logique « imparable »

    “Anders Yronwood is Criston Cole reborn. He whispers in my brother’s ear that he should rule after my father, that it is not right for men to kneel to women . . . that Arianne especially is unfit to rule, being the willful wanton that she is.” She tossed her hair defiantly. “So your two princesses share a common cause, ser . . . and they share as well a knight who claims to love them both, but will not fight for them.”

    Et là, Arys met un genou à terre et s’engage (quelle truffe…)

    “What would you have of me?”

    “All.” She knelt to kiss his lips. “All, my love, my true love, my sweet love, and forever. But first . . .”

    “Ask, and it is yours.”

    “. . . Myrcella.”

    Et du coup, il va la lui donner. Victoire par KO d’Arianne. Arys s’est fait balader tout du long. Alors que pourtant y a des moments où il voulait sortir. Mais ne l’a pas fait. Rhaaaa, quel gâchis (bis)… Ca m’énerve, tiens 😀

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    #191391
    Sandor is alive
    • Patrouilleur du Dimanche
    • Posts : 214

    Merci Yoda Bor, pour ta présentation. Je peux comprendre ce qui te fait apprécier Ser Arys. Sans pour autant être sur la même longueur d’ondes. 🙂 En première lecture je l’avais trouvé assez pathétique. En relisant je me dis que finalement il n’est pas pire que Tyrion. Ce qui n’est pas forcément un compliment. Mais c’est finalement un personnage très humain. Et qui montre une fois de plus que dans l’univers de GRRM chaque personnage à ses faiblesses, aussi fort ou preux soit-il en apparence.

    Sinon on apprend quelques trucs intéressants pour la suite (Quentyn, la compagnie dorée…).

    Mais à part ça il commence quand ce tome 4? Parce que jusque là, bon…

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 7 mois par Sandor is alive.
    #191407
    Liloo75
    • Fléau des Autres
    • Posts : 3746

    Merci Yoda pour cette présentation du chapitre de Arys du Rouvre.

    Arys est un étranger à Dorne, c’est bien vrai. Et un étranger qui a des préjugés sur les habitants du sud. Ils mangent épicé (Arys n’arrive pas à s’y adapter), ce qui expliquerait leur leurs appétits sexuels et leur tempérament prompt à s’échauffer (no comment).

    En primo lecture je pensais que Arys se rendait chez une prostituée. J’avais été abasourdie en découvrant que Arys est dans les bras d’Arianne, la princesse de Dorne, l’héritière de la principauté !

    Parce que Arianne est l’héritière de Doran, selon les règles dorniennes. Elle est l’aînée, elle doit succéder à son père. Sauf qu’elle a découvert un courrier qui lui laisse supposer (à tort) que Doran cherche à l’écarter du pouvoir, et voudrait faire de Quentyn son successeur.

    Arianne utilise cet argument pour convaincre Arys de l’aider à couronner Myrcella reine de Westeros et par ricochet de lui permettre conserver son statut d’héritière de Dorne.

    J’ai noté que Arys, malgré tous les défauts que l’on puisse lui trouver a la faculté de faire preuve de discernement. Lorsque Arianne plaide la cause de Myrcella, il reconnaît que celle-ci a plus de qualités que son frère Tommen pour gouverner. Il liste dans sa tête toutes les femmes de pouvoir qu’il connaît et qui ont toutes les aptitudes requises pour diriger. Quand il le veut Arys est lucide et ouvert d’esprit. Certes, il est peut-être influencé par les charmes d’Arianne, mais je crois sincère lorsqu’il admet qu’une femme puisse être plus apte à gouverner que certains hommes.

    Après, il est également imbu de lui-même et prompt à se voir comme un chevalier blanc (c’est ce qui le perdra).

    Arys est un homme comme les autres. Et face aux arguments d’Arianne, qui joue sur tous les tableaux (séduction, persuasion, précédent historique et princesse en détresse) il va finir par céder et lui offrir tout ce qu’elle demande. Mais en réalité, n’était-il pas déjà prêt à tout lui accorder dès l’instant où il a franchi la porte ?

    Un dernier point que j’ai relevé à la relecture. Arys associe les tremblements de Doran à de la peur. Est-il si sûr de lui qu’il soit incapable de voir à quel point Doran est souffrant ? Et que s’il tremble c’est parce que la maladie l’empêche de maîtriser ses mouvements. Pas parce qu’il craint Arys ou la couronne.

    Doran n’est pas le genre d’homme qui connaît la peur.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 7 mois par Liloo75.

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #191455
    Aurore
    • Fléau des Autres
    • Posts : 2293

    Arys du Rouvre est sans doute comme beaucoup, il voit un peu ce qu’il veut voir : Arianne comme une princesse en détresse qu’il faut protéger (Arianne essaie les différences approches possibles jusqu’à ce qu’elle trouve la bonne méthode pour le manipuler), les Dorniens comme des sangs-chauds, et Doran comme un faible.

    #191476
    Worgen Stone
    • Terreur des Spectres
    • Posts : 1601

    Outre la présentation du meilleur personnage de la saga, et du serpent tentateur qui va lui fermer les portes du Paradis (ou des Jardins Aquatiques), c’est un chapitre qui place quelques pièces (de Cyvosse).

    J’y ai repéré nombre d’éléments qui se révèleront utiles pour la suite ou simplement intéressants :

    • le portrait de Myrcella, avec le relevé de ses qualités
    • le principe du Cyvosse, qu’Arys a déduit de l’observation des parties de Myrcella et Trystan : la disposition de l’échiquier change d’une partie à l’autre, selon la manière dont les joueurs ordonnent les cases de leur camp respectif.
    • des parallèles avec ASOS 73 – Jaime IX (que j’aurais du noter en détail car je ne m’en souviens plus)
    • la présence d’un second Mestre dans l’entourage de Doran.  C’est celui qu’on rencontre dans le premier chapitre d’Areo Hotah :

    « le jeune mestre Myles, avec ses robes grises et sa soyeuse barbe parfumée » Le Capitaine des Gardes
    « 
    Et le mestre à barbe d’argent tenait le même langage.», Le Chevalier Souillé

    Je n’ai pas manqué de m’interroger sur le dragon  qui «aurait pu se trouver à la fenêtre », me demandant si ce n’est pas le jeune mestre en question (phénotype Valyrien, peut-être un Targaryen ?) qui aurait effectivement épié les amants, mais c’est plus probablement une charmante métaphore du temps qu’ils n’ont pas vu passer car « Le dragon est le Temps ».

    Je ne pense pas qu’Arianne soit tombée amoureuse d’Arys pour sa conversation édifiante, bien qu’ils forment un très beau couple, très bien assorti.  Le nombre de fois où elle l’appelle « Ser » ou « mon blanc chevalier » me donne à penser que c’est le défi de séduire un Garde Royal qui l’a motivée, et que l’idée du complot ne lui est venue qu’après.

    Quelques morceaux choisis

    «…vous, vous savez bien que je ne puis vous épouser, non ? »
    « Elle (Myrcella) ne manquera pas de nous accorder l’autorisation de nous marier si nous en faisons la demande. »

    « Regarde, sa main tremble… ! Le prince de Dorne est terrorisé. »
    « Vos mains ont la tremblote, observa-t-elle. Elles préféreraient s’affairer à me caresser, je crois bien. »

    « Or, il ne pouvait pas lui dire cela ; elle appartenait à ce genre de femmes qui n’ont que mépris pour la faiblesse »
    « non, je suis venu dans le seul but de vous annoncer que je devais partir»  
    (Quelle importance dès lors ?)

    Enfin, le chapitre se clôture sur le dernier serment qu’Arys, celui qu’il respectera :

    « J’en fais le serment, nul homme au monde ne vous dépouillera de vos droits de naissance aussi longtemps que j’aurai la force de brandir une épée.»

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 7 mois par R.Graymarch.
    #191490
    Obsidienne
    • Pisteur de Géants
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    Bravo à tous pour ces commentaires et décryptages…
    Cependant, j’avoue avoir besoin d’un petit surcroit d’explications : je ne vois pas en quoi le couronnement de Myrcella pourrait favoriser l’accession au pouvoir d’Arianne.
    Que je sache, les précédents rois des sept couronnes n’ont jamais empêché les dorniens d’administrer leur territoire à leur guise. Donc, Myrcella ou Tommen, qu’importe à Arianne ?
    Espère-t-elle que le futur couple Myrcella (son amie ?) – Trystan (son frère) lui sera suffisamment favorable pour lui assurer la succession ?

    Trystan, influent en tant que consort, n’aura-t-il pas plutôt l’ambition d’administrer également Dorne ?

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 7 mois par R.Graymarch.

    "Vé ! " (Frédéric Mistral, 1830-1914)
    " Ouinshinshoin, ouinshinshishoin " ( Donald Duck, 1934)

    #191492
    R.Graymarch
    • Barral
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    Le plan d’Arianne est en effet complètement foireux par rapport à son futur en tant que dirigeante de Dorne mais 1/ elle s’est persuadée que son père voulait l’écarter du pouvoir (ce qui est en partie la faute de Doran) et 2/ elle veut profiter de l’occasion pour propager la loi dornienne aux 7 couronnes. C’est ultra foireux (tout comme l’argument du « elle ferait un meilleur souverain » car la légitimité ne dépend pas des compétences…) mais Arys se laisse embobiner car elle joue sur la corde sensible « ce serait bien pour Myrcella, et pour le royaume » et sur ses charmes.

    Un mec sensé, en rentrant chez lui se serait dit « mais c’est n’importe quoi ce plan ! »

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    #191493
    Obsidienne
    • Pisteur de Géants
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    …Un mec sensé, en rentrant chez lui se serait dit « mais c’est n’importe quoi ce plan ! »

    Donc, je suis une meuf sensée ! Merci, R.Graymarch ^^ !

    "Vé ! " (Frédéric Mistral, 1830-1914)
    " Ouinshinshoin, ouinshinshishoin " ( Donald Duck, 1934)

    #191495
    Eridan
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    Bravo à tous pour ces commentaires et décryptages… Cependant, j’avoue avoir besoin d’un petit surcroit d’explications : je ne vois pas en quoi le couronnement de Myrcella pourrait favoriser l’accession au pouvoir d’Arianne. Que je sache, les précédents rois des sept couronnes n’ont jamais empêché les dorniens d’administrer leur territoire à leur guise. Donc, Myrcella ou Tommen, qu’importe à Arianne ? Espère-t-elle que le futur couple Myrcella (son amie ?) – Trystan (son frère) lui sera suffisamment favorable pour lui assurer la succession ? Trystan, influent en tant que consort, n’aura-t-il pas plutôt l’ambition d’administrer également Dorne ?

    Les règles ne sont pas aussi fixées et définitives qu’on pourrait le croire en matière de succession. A Dorne comme ailleurs, le prétexte de la féminité peut être invoqué pour remettre en cause l’héritage ou renverser une héritière, en dépit des traditions ou des « lois » . Martin ne nous invente pas une « solidarité féminine » avant l’heure, mais il infuse plutôt l’idée que les femmes sont victimes de discriminations sur ce sujet (comme sur tant d’autres), et que lorsqu’une femme arrive à hériter et à réaffirmer ses droits, cela profite aux autres. Et comme souvent l’impulsion vient d’en haut, une victoire féminine obtenue au niveau du royaume est perçue comme profitant aux prétentions féminines sur les fiefs.

    Cersei n’avait jamais digéré d’être exclue du pouvoir en raison de son sexe. Si la loi de Dorne s’appliquait à l’ouest, elle serait l’héritière de Castral Roc, conformément à sa propre conception de ses droits. Elle et Jaime étaient bien jumeaux, mais le jour, c’est elle qui l’avait vu la première, et il n’en fallait pas davantage. En se faisant le champion de Myrcella, elle serait le champion de sa propre cause.

    ASOS, Tyrion.

    On ne pouvait non plus compter sur la maison Arryn, car les Eyrié étaient pour l’heure gouvernés par une femme, lady Jeyne, la Jouvencelle du Val, dont les propres droits pourraient se voir remis en question si l’on écartait la princesse Rhaenyra.

    Feu et Sang : La Mort des Dragons – Les Noirs et les Verts.

    On avait une idée similaire dans les Rois Maudits, d’ailleurs. Philippe le Long réinvente la loi salique des Francs pour justifier qu’on écarte sa nièce Jeanne du trône ; Mahaut s’en inquiète, et elle a raison : Robert d’Artois saisit l’occasion pour faire valoir ses propres prétentions et écarter sa tante du comté.

    Votre règlement, qui prévoit d’éloigner les femmes, va servir tout juste les prétentions de mon neveu Robert. Vous verrez qu’il ne manquera pas d’en user pour essayer de me dépouiller de mon comté.
    Elle ne songeait qu’à sa querelle successorale d’Artois, et plus du tout à la France.
    — Coutume du royaume n’est pas coutume de fief, ma mère. Et vous garderez mieux votre comté avec votre beau-fils régent, ou peut-être roi, qu’avec arguments de légistes.

    Les Rois Maudits IV, La Loi des Mâles – Chapitre 9, L’enfant du vendredi.

    Robert d’Artois était toujours devant l’estrade, les poings aux hanches.
    – Je retiens ceci de votre règlement, mon cousin, s’écria-t-il, que désormais,
    en coutume de France, le droit à succéder est contesté aux femmes. Je demande donc que me soit retourné mon comté d’Artois qui fut indûment remis à ma tante Mahaut.

    Les Rois Maudits IV, La Loi des Mâles – Chapitre 10, L’assemblée des trois dynastie.

    "Si l'enfer est éternel, le paradis est un leurre !"

    #191527
    Yfos
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    Merci pour cette présentation du premier chapitre d’Arys du Rouvre, chevalier trop humain.

    Dorne est en colère contre la couronne et ça se sent dans les rues. Arys y est d’autant plus sensible qu’il vient du Bief, ennemi des Dorniens. L’hostilité existait déjà même avant que Oberyn meure et ça a empiré par la suite.

    Je n’ai pas retrouvé pourquoi c’est malgré tout lui que Tyrion a choisi pour accompagner Myrcella à Dorne? Car c’était le chevalier le plus présentable de la garde à ce moment? Triste alors pour le niveau de celle-ci. Car il était sûr qu’Arys ne se laisserait pas circonvenir par les dorniens?

    On rentre dans la culture dornienne avec le piment et le cyvosse. Myrcella s’est très bien adaptée aux deux (au point qu’elle bat Trystan Martell)

    J’avais eu l’impression en VF que le jeu de cyvosse n’était arrivé à la cour de Dorne depuis Volantis qur récemment.

    l a tenté de la marier à de vieux barbons, il ne la voit quasi jamais et puis complot, il veut que Dorne revienne à Quentyn (Arianne, je veux bien que les apparences sont un peu trompeuses mais t’es pas le piment le plus épicé de la boutique quand même).

    Je n’ai pas souvenir que Doran ait jamais éduqué Arianne pour le pouvoir. Dans le courrier envoyé à Quentyn, il donne des conseils à son fils. Sa fille a-t-elle jamais eu droit aux mêmes? Doran ne s’est-il pas plutôt dit que, si Viserys reprenait le trône, il serait préférable pour Dorne d’avoir un roi et une reine peu compétents?

    Il liste dans sa tête toutes les femmes de pouvoir qu’il connaît et qui ont toutes les aptitudes requises pour diriger. Quand il le veut Arys est lucide et ouvert d’esprit. Certes, il est peut-être influencé par les charmes d’Arianne, mais je crois sincère lorsqu’il admet qu’une femme puisse être plus apte à gouverner que certains hommes.

    D’autant que c’est sa mère, Arwyn du Rouvre qui dirige la maison du Rouvre mais comme veuve ou héritière, ce n’est pas précisé. Arys pense cependant

    « si j’étais père, je me plairais de même à voir mon fils me succéder »

    Et pas sa fille, quelque soit le rang de naissance et les compétences.

    des parallèles avec ASOS 73 – Jaime IX (que j’aurais du noter en détail car je ne m’en souviens plus)

    Parce que Cersei fait tout ce qu’elle peut pour convaincre Jaime de la soutenir contre leur père, ce qui implique de quitter la Garde, mais que lui résiste et refuse même ses avances?

     

    #191569
    R.Graymarch
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    Dans le courrier envoyé à Quentyn, il donne des conseils à son fils. Sa fille a-t-elle jamais eu droit aux mêmes? Doran ne s’est-il pas plutôt dit que, si Viserys reprenait le trône, il serait préférable pour Dorne d’avoir un roi et une reine peu compétents?

    Je doute fortement que Doran veuille du mal à ses enfants ou à son peuple.

    Plus tard quand il consigne sa fille avec des livres, elle s’en fout. Alors, il est sans doute trop tard, et si Doran lui avait parlé de ses plans, ça aurait pu être différent (ou pas) mais en tout cas, Arianne semble peu réceptive.

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
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    #191597
    Worgen Stone
    • Terreur des Spectres
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    J’avais eu l’impression en VF que le jeu de cyvosse n’était arrivé à la cour de Dorne depuis Volantis qur récemment.

    C’est l’impression que j’avais aussi. Ceci dit, le jeu ne s’est pas encore répandu (le fera-t-il ?).  C’est un des nombreux exemples de l’attachement culturel du septième royaume à ses originnes rhoyniennes, une particularité qui est régulièrement rappelée.

    Je n’ai pas retrouvé pourquoi c’est malgré tout lui que Tyrion a choisi pour accompagner Myrcella à Dorne (…) Car il était sûr qu’Arys ne se laisserait pas circonvenir par les dorniens ?

    Moi non plus, je ne crois pas que ce soit précisé à quelque moment que ce soit.  Mais l’hypothèse que tu avances me semble plausible.

    Je n’ai pas souvenir que Doran ait jamais éduqué Arianne pour le pouvoir. Dans le courrier envoyé à Quentyn, il donne des conseils à son fils. Sa fille a-t-elle jamais eu droit aux mêmes?

    On a surtout les point de vue d’Arianne et d’Arys, et quand Arianne pense à sa cousine Tyerne, on a un aperçu de son éducation (lire, danser…) sans effectivement avoir d’éléments allant dans le sens qu’elle aurait pu être préparée à exercer le pouvoir d’une quelconque façon.  Il est effectivement difficile d’imaginer Arianne diriger quoi que ce soit.  Comme Graymarch le souligne, quand Doran essaye de l’instruire, elle ne montre aucun intérêt.   Elle est enfermée dans une tour pendant… combien de temps, au fait ? avec pour seules distractions un tas de bouquins et une table de cyvosse, et elle ne confronte même pas ses connaissances de la succession à Dorne avec l’étude qui a été laissée là à son intention ?

    « les livres qu’on lui avait fournis étaient mortellement ennuyeux : de lourds volumes d’histoire ancienne et des géographies, des cartes annotées, une étude consacrée aux lois de Dorne aussi sèche que de la poussière »

    La Princesse en la Tour

    De ce qu’on découvre de sa personnalité, elle semble particulièrement futile et presque simple d’esprit.

    « Je ne suis pas l’héritière que le prince Doran appelle de ses vœux  »

    Si j’avais pour héritier un enfant qui montre autant que d’intérêt et d’aptitudes qu’Arianne,  j’essayerais de lui trouver un consort dont les capacités et l’expérience pourraient compenser.  Je me demande qui Doran aurait effectivement aimé lui voir lui succéder.  Mais j’empiète sur un autre chapitre.

     

    #192475
    Céleste
    • Pas Trouillard
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    Merci Yoda Bor pour ton analyse et tes commentaires sur ton chéri Arys ^^

    Relire ce chapitre est très intéressant.
    Surtout quand on sait que Doran se méfiait énormément d’Arys, qu’il le voyait comme un espion du trône de fer et qu’Arianne l’a complètement neutralisé ^^

    Arianne utilise ses charmes et sa capacité de séduction comme une arme. C’est un thème qu’on voit chez d’autres personnages et qui s’infiltre de plus en plus chez Sansa au fur et à mesure qu’elle grandit.
    Son autre compétence mis en avant ici c’est son réseau d’information, ses amitiés à Dorne, elle est très bien informée. Mais le manque de communication entre le père et la fille a mené à un gros quiproquo.

    On sait que Doran voulait qu’Arianne devienne Reine de Westeros et Quentyn le Prince de Dorne. Mais comme vous l’avez dit, on peut se demander ce qu’a fait Doran pour son éducation.

    A leur tête à tous, il avait placé la Vipère Rouge. J’étais chargée pour ma part des festivités, des spectacles, ainsi que de divertir les hôtes de marque.

    Quand on voit les Aspics des sables et leurs compétences, les entraînements de Quentyn, on se demande ce qu’il se passe avec Arianne. Est-ce que Doran pensait qu’Arianne serait mieux armée à la cour de Port-Réal avec cette éducation là ? Est-ce qu’Arianne était une enfant difficile ? La relation entre le père et la fille était trop compliquée ?

    Le plan a changé désormais pour Doran, Arianne sera Princesse de Dorne et Quentyn, roi consort de Daenerys.

    Arys, pour moi c’est pas tant qu’il ait rompu ses vœux de chasteté le souci, d’ailleurs on voit ici que ce n’est pas si grave. Tabasser Sansa, laisser Aerys violenter sa femme et bruler Port-Réal, entre autres, ce sont des vrais sujets critiques de la chevalerie selon moi. Le souci, pour moi, c’est que les coucheries d’Arys sont politiques, c’est qu’il se fait manipuler par la Princesse de Dorne.

    Mais Arianne est aussi très confiante envers Arys et je trouve qu’elle lui donne énormément d’informations sur ce qu’elle compte faire et sur les failles de sa famille. Quelqu’un qui saurait moins impliqué émotionnellement qu’Arys saurait sans doute en tirer parti, mais elle nous offre quand même beaucoup de pistes sur l’opposition entre elle et son père, le départ de son frère pour Essos, mais aussi sur la Compagnie dorée.

    Je suis totalement d’accord. On n’est pas loin de la manipulatrice qui se fait manipuler, elle a eu de la « chance ». C’est très risqué ce qu’elle fait ou alors elle sait qu’il lui est totalement acquis.

    Je préfère le souffle du dragon à la bave de crapeau et la langue de vipère.

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