AFFC 30 – Le Ravisseur

Forums Le Trône de Fer – la saga littéraire Au fil des pages AFFC 30 – Le Ravisseur

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    darkdoudou
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    AFFC 30 – Le Ravisseur
    Au fil des pages – liste des sujets

    AFFC 29, Cersei VI AFFC 31, Jaime IV

    Après les intrigues de Port-Réal, nous retrouvons l’épique avec un combat naval qui s’étend sur plusieurs pages suivi d’un banquet de la victoire. Nous ne sommes pas dans Astérix et ce n’est pas le barde qui est ligoté et réduit au silence. Nous suivrons d’abord Victarion qui n’a pas bu de potion magique, pourtant il se débarrasse de ses ennemis aussi facilement qu’un gaulois moustachu. Ensuite je m’attarderai sur les difficultés à choisir le passé ou l’avenir avant de m’intéresser aux principales victimes du chapitre : les femmes.

    Un guerrier et un chef de guerre

    Le début du chapitre nous plonge immédiatement dans l’action : le boutre de la flotte de Fer éperonne le navire principal de la flotte qui défend le Bief. Cet affrontement entre les deux « navires amiraux » est déterminant pour la victoire, et nous voyons Victarion Greyjoy qui se place directement dans le plus grand danger en sautant sur le pont ennemi le premier. La plupart des chefs militaires préfèrent diriger leurs troupes de derrière, pourtant l’attitude du fer-né est plus calculée qu’il n’y paraît.

    En se montrant en premier sur le bateau adversaire, il attire l’attention de tous les combattants et sa lourde armure lui permet d’éviter les blessures même s’il est attaqué par derrière. Son aspect est évidemment effrayant (kraken tout d’acier) et intimide les guerriers. Nous voyons Victarion Greyjoy très à l’aise au combat se débarrasser des intrépides qui osent s’attaquer à lui. Il les tue méthodiquement, un par un, chaque geste efficace amenant la mort avec lui.

    Surtout, le bond en avant du kraken sur le pont est le geste décisif qui va entraîner derrière lui la victoire. Ce n’est donc pas Jaime Lannister qui se jette dans une attaque suicide sans considération stratégique, c’est plutôt Robert Baratheon en première ligne, source d’inspiration pour ses troupes.

    Le combat contre ser Talbett semble plus équilibré que les affrontements avec les guerriers en armure légère : l’héritier de la maison Serry est aussi armé lourdement, et de plus il est rapide et expérimenté. Est-ce que sa jeunesse va lui permettre de l’emporter ? Non car Victarion, même malmené, n’hésite pas à parer l’épée avec sa main sans craindre une blessure ce qui lui permet de donner le coup décisif. Y a-t-il du poison ou juste une bactérie

    L’autre combat que mène Victarion est à l’intérieur de lui-même, invisible aux autres acteurs du spectacle mais visible pour les lecteurs. Le kraken veut rester fidèle à lui-même et à ses croyances malgré les choix qui lui sont imposés : la mort de son épouse préférée mise enceinte par le Choucas, la participation aux victoires d’Euron alors qu’il s’oppose à son avènement, le fratricide impossible contre celui qui lui a apporté le malheur. Il arrive pourtant à dépasser son amertume pendant l’ivresse du champ de bataille :

    This  was why he had been put on earth ; to stand steel-clad with an axe red and dripping in his hand, dealing death with every blow.

    Ancienne voie et nouvelles voies

    A l’image de plusieurs civilisations de Planetos, celle des fer-nés est tiraillée entre son passé et son futur. L’Ancienne Voie est celle d’un passé glorieux fait de conquêtes et de ravages. Pourtant elle a montré ses limites et la voie des armes a mis sous le boisseau les velléités royales de Balon Greyjoy lors de la rébellion sous Robert Baratheon.

    L’Ancienne Voie est à la fois contestée par la civilisation de Westeros avec ses règles féodales, ses nouveaux dieux et sa justice (un peu) codifiée qui influencent la Nouvelle Voie, et aussi par les promesses barbares mises en avant par Euron.

    Les états généraux qui viennent de s’achever à Pyk ont été une tentative par Aeron de remettre la religion du Dieu Noyé au centre des débats. Mais le résultat a été contraire aux attentes : c’est l’impie qui a reçu l’onction, le traître a été élu à la place d’honneur. Euron a bien conduit sa barque : d’abord il a éliminé Balon, ensuite il s’est soumis en apparence aux états généraux et au Dieu Noyé, puis une fois élu grâce à ses promesses de rapine, il a escamoté le prêtre qui a disparu sans laisser de traces.

    Euron essaie de dépasser l’opposition entre Ancienne Voie et nouveautés en apportant des changements qui sont tolérés tant qu’il est vainqueur : les sacrifices menés par les prêtres étrangers sont plus ou moins acceptés car ils montrent leur efficacité en amenant des vents favorables. L’esclavage qui est interdit par la tradition fer-née devient une nouvelle norme sans réelle opposition.

    Pourtant, quand Euron veut envoyer les fer-nés dans la Baie des Serfs, ceux-ci ne restent pas muets et, fidèles à la tradition « tout capitaine est un roi sur son navire », s’opposent frontalement à son projet. C’est la première défaite d’Euron dont nous sommes témoins, et elle est assez cuisante car il s’enfuit la queue entre les jambes devant ses vassaux.

    Victarion aussi se montre sensible partiellement aux coutumes de Westeros : il observe les blasons et identifie le chevalier qui commande la flotte avant de le défier en duel et de lui demander son nom. Ser Talbert Serry répond au défi en levant son heaume pour montrer son visage et décliner son identité, mais le fer-né ne lui rend pas la pareille. Après le combat, Victarion honore la mémoire du chevalier mort en lui reconnaissant de la valeur, et surtout il condamne intérieurement l’humiliation des femmes présentes parmi lesquelles se trouve vraisemblablement l’épouse de son ennemi. :

    It was one thing to kill a foe, another to dishonor him

    Les femmes du chapitre

    Juste après avoir vu Cersei en position de pouvoir, intrigant, parlant, agissant, décidant, j’ai été frappé par la place des femmes ici : elles sont réduites à des corps soumis qui n’ont pas droit à la parole. L’exemple le plus caricatural est celui de la noiraude, cette femme qui n’a même pas de nom et qui a eu la langue arrachée. Victarion ne lui demande évidemment pas son consentement avant de « se détendre » avec elle suite à la victoire. Et pourtant, elle vit une véritable promotion sociale avec Victarion qui la fait passer du statut d’esclave à celui de femme-sel.

    Les femmes de l’île des boucliers sont également silencieuses (sauf une, j’y reviendrai). A l’arrivée de Victarion, le banquet est déjà en cours, les hommes conquérants sont assis et les femmes font le service. Victarion se rend compte qu’il y a quelque chose d’étonnant chez les servantes : eh oui, ce sont des femmes de haute naissance qui servent, l’épouse et les filles de lord Humfrey Houëtt qui est ligoté et assiste silencieusement à la scène humiliante. Pourtant, même contraintes à la nudité elles gardent leur dignité : l’épisode où la mère console sa fille de 10 ans qui se met à pleurer me fait penser à l’armure de courtoisie de Sansa. C’est seulement quand les hommes passent aux outrages physiques qu’elles protestent par leurs cris et larmes.

    Une seule femme a la parole dans ce chapitre : c’est Falia Flowers, la fille bâtarde du lord des lieux. Humiliée par son statut non légitimé, elle mangeait avec les domestiques. L’arrivée de Lord Euron est donc une revanche pour elle et elle se jette dans ses bras pour atteindre enfin la place d’honneur. Elle parle donc – mais en chuchotant – et sa proposition que va reprendre Euron à son compte est une humiliation supplémentaire pour les autres femmes de sa parenté : elles vont continuer le service nues, bientôt soumises à tous les outrages des Fer-nés vainqueurs. Falia se rend-elle compte que sa victoire est très temporaire et que l’homme qu’elle voit comme un sauveur est en réalité le pire des bourreaux ?

    Dernière femme évoquée dans le chapitre : Asha Greyjoy, dont Victarion se rappelle avec amertume qu’elle ne lui a pas donné sa voix. Même si Victarion lui reconnaît qu’elle a le sang de Balon, il reste ancré dans les préjugés fer-nés qui lui interdisent une place pour régner (alors qu’elle règne déjà sur un bateau). Et le meilleur avenir qu’il lui espère est d’épouser un seigneur nordien et d’être à l’abri d’Euron.

    Conclusion

    Euron est le grand vainqueur : son plan a marché sans aucun accroc et il a remporté une grande victoire à très peu de coût contre des adversaires trop naïfs. Les boucliers qui défendent l’entrée du Bief contre les fer-nés sont conquis, la voie est libre. Les pilleurs peuvent remonter jusqu’à Hautjardin, se servir des îles Bouclier comme une base d’appui et mener des raids sur toute la riche côte, Villevieille compris. Mais le Choucas voit plus loin que le pillage, il envisage de conquérir Westeros et a besoin des dragons. Il montre aussi de l’habileté en choisissant soigneusement les nouveaux suzerains des îles qui viennent d’être conquises : son frère nous le décrit mais ne trouve pas comment s’y opposer. Euron enfin surmonte l’opposition de ses vassaux en missionnant Victarion qui se laisse une fois de plus manipuler par son frère avec le secret espoir de lui ravir sa future épouse Daenerys. Tout va-t-il se passer comme prévu ?

    #193415
    R.Graymarch
    • Barral
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    On avait quitté les Fer-nés alors que le vote n’était pas sûr. Et en primolecture, je pense que je n’aurais pas misé tout sur Euron même à la fin du chapitre

    Là on recommence avec Victarion au sein d’une bataille navale, même un assaut. C’est très bien narré et on voit bien que Victarion est un guerrier-né. J’ai senti une différence des batailles de Tyrion (citant Jaime) : je n’ai pas trouvé cette exaltation dans le combat, l’adrénaline qui fait qu’on se sent « pris dedans » avec une force entraînante. Là j’ai davantage lu un guerrier expérimenté, méthodique qui garde la tête froide et fait son boulot. Il y prend aussi du plaisir mais cela me parait très raisonné. Il dit du mal de Talbet Serry (que j’avais complètement oublié alors qu’il est à l’origine de sa blessure à la main) mais en dira du bien après la victoire car il s’est bien battu.

    “That knight,” he grumbled, “the knight of the white rose. Did any of you pull him out?” A lord’s son would be worth a goodly ransom; from his father, if Lord Serry had survived the day. From his liege at Highgarden, if not.

    None of his men had seen what became of the knight after he went over the side, however. Most like the man had drowned. “May he feast as he fought, in the Drowned God’s watery halls.” Though the men of the Shield Islands called themselves sailors, they crossed the seas in dread and went lightly clad in battle for fear of drowning. Young Serry had been different. A brave man, thought Victarion. Almost ironborn.

    La victoire est à eux et Victarion laisse échapper des survivants. Il revient tout le temps sur ce qu’est être un homme pour lui

    In the distance, half a dozen of southron longships were racing back toward the Mander. Let them go, Victarion thought, let them tell the tale. Once a man had turned his tail and run from battle he ceased to be a man.

    La victoire est totale mais la victoire est pour Euron… ce qui rend Victarion amer. Pendant tout le chapitre on voit que Victarion est d’une loyauté indéfectible… mais que ça l’emmerde quand même.

    The taste was bitter on his tongue. This was my victory, not his. Where was he? Back on Oakenshield, lazing in a castle. He stole my wife and he stole my throne, and now he steals my glory.

    Obedience came naturally to Victarion Greyjoy; he had been born to it. Growing to manhood in the shadow of his brothers, he had followed Balon dutifully in everything he did. Later, when Balon’s sons were born, he had grown to accept that one day he would kneel to them as well, when one of them took his father’s place upon the Seastone Chair. But the Drowned God had summoned Balon and his sons down to his watery halls, and Victarion could not call Euron “king” without tasting bile in his throat.

    Il descend boire un coup (de vin) avant de se défouler deux fois sur la noiraude « wet and ready; perhaps the battle had warmed her blood as well ». Ils sont couverts de son sang à lui. On apprend ensuite qu’il y avait un plan spécial et qu’il a fonctionné. Avec de l’aide magique ? Mais en tout cas, c’est un peu normal que la victoire revienne aussi à Euron, non Victarion ?

    Euron had sent Torwold Browntooth and the Red Oarsman up the Mander with a dozen swift longships, so the lords of the Shield Islands would spill forth in pursuit. By the time his main fleet arrived, only a handful of fighting men remained to defend the isles themselves. The ironborn had come in on the evening tide, so the glare of the setting sun would keep them hidden from the greybeards in the watchtowers until it was too late. The wind was at their backs, as it had been all the way down from Old Wyk. It was whispered about the fleet that Euron’s wizards had much and more to do with that, that the Crow’s Eye appeased the Storm God with blood sacrifice. How else would he have dared sail so far to the west, instead of following the shoreline as was the custom?

    Puis

    “His wizards must have seen it.” He had three aboard the Silence, Quellon Humble had confided in a whisper. Queer men and terrible, they were, but the Crow’s Eye had made them slaves. “He still needs me to fight his battles, though,” Victarion insisted. “Wizards may be well and good, but blood and steel win wars.” The vinegar made his wound hurt worse than ever.

    Victarion repense à Euron et comment s’en débarrasser sans commettre un crime.

    If I do not strike the blow with mine own hand, am I still a kinslayer? Victarion feared no man, but the Drowned God’s curse gave him pause. If another strikes him down at my command, will his blood still stain my hands? Aeron Damphair would know the answer, but the priest was somewhere back on the Iron Islands, still hoping to raise the ironborn against their new-crowned king.

    Aeron et Victarion n’aiment pas Euron mais Victarion respecte plus les volontés divines que son prêtre de frère. J’aime beaucoup ce passage

    “Euron’s blasphemies will bring down the Drowned God’s wroth upon us all,” Aeron had prophesied, back on Old Wyk. “We must stop him, brother. We are still of Balon’s blood, are we not?”

    “So is he,” Victarion had said. “I like it no more than you, but Euron is the king. Your kingsmoot raised him up, and you put the driftwood crown upon his head yourself!”

    “I placed the crown upon his head,” said the priest, seaweed dripping in his hair, “and gladly will I wrest it off again and crown you in his stead. Only you are strong enough to fight him.”

    “The Drowned God raised him up,” Victarion complained. “Let the Drowned God cast him down.”

    Aeron gave him a baleful look, the look that had been known to sour wells and make women barren. “It was not the god who spoke. Euron is known to keep wizards and foul sorcerers on that red ship of his. They sent some spell among us, so we could not hear the sea. The captains and the kings were drunk with all this talk of dragons.”

    “Drunk, and fearful of that horn. You heard the sound it made. It makes no matter. Euron is our king.”

    “Not mine,” the priest declared. “The Drowned God helps bold men, not those who cower below their decks when the storm is rising. If you will not bestir yourself to remove the Crow’s Eye from the Seastone Chair, I must take the task upon myself.”

    “How? You have no ships, no swords.”

    “I have my voice,” the priest replied, “and the god is with me. Mine is the strength of the sea, a strength the Crow’s Eye cannot hope to withstand. The waves may break upon the mountain, yet still they come, wave upon wave, and in the end only pebbles remain where once the mountain stood. And soon even the pebbles are swept away, to be ground beneath the sea for all eternity.”

    “Pebbles?” Victarion grumbled. “You are mad if you think to bring the Crow’s Eye down with talk of waves and pebbles.”

    “The ironborn shall be waves,” the Damphair said. “Not the great and lordly, but the simple folk, tillers of the soil and fishers of the sea. The captains and the kings raised Euron up, but the common folk shall tear him down. I shall go to Great Wyk, to Harlaw, to Orkmont, to Pyke itself. In every town and village shall my words be heard. No godless man may sit the Seastone Chair!” He shook his shaggy head and stalked back out into the night. When the sun came up the next day, Aeron Greyjoy had vanished from Old Wyk. Even his drowned men knew not where. They said the Crow’s Eye only laughed when he was told.

    On apprend qu’Euron a fait découper en 7 morceaux Baelor Noirmarées (snif) et qu’il a donné la noiraude à Victarion

    “I want none of your leavings,” he had told his brother scornfully, but when the Crow’s Eye said that the woman would be killed unless he took her, he had weakened. Her tongue had been torn out, but elsewise she was undamaged, and beautiful besides, with skin as brown as oiled teak. Yet sometimes when he looked at her, he found himself remembering the first woman his brother had given him, to make a man of him.

    Et juste après, Victarion est impuissant….

    En revenant vers la terre ferme, Victarion parle à la muette… ce qui m’interroge beaucoup sur son rôle à elle (non ce n’est pas la Ilyn de Jaime^^). On est aussi rassurés sur Asha (Euron l’aurait il assassinée ? Probablement…)

    “I could kill him,” he told the dusky woman. “Though it is a great sin to kill your king, and a worse one to kill your brother.” He frowned. “Asha should have given me her voice.” How could she have ever hoped to win the captains and the kings, her with her pinecones and her turnips? Balon’s blood is in her, but she is still a woman. She had run after the kingsmoot. The night the driftwood crown was placed on Euron’s head, she and her crew had melted away. Some small part of Victarion was glad she had. If the girl keeps her wits about her, she will wed some northern lord and live with him in his castle, far from the sea and Euron Crow’s Eye.

    Arrivé au port, Victarion est un peu dégouté de ce qu’il voit : une figure de proue devenue muette, des gens pris en esclaves. On perçoit des gens qui vont à l’encontre des voeux d’Euron

    “It is daring to sail out of sight of land, so no word of our coming could reach these islands before us,” he growled, “but crossing half the world to hunt for dragons, that is something else.”

    Lors de la célébration de la victoire, le Bouquineur (coeur sur lui) fait la fine bouche

    “why is your face so long? Your misgivings were for nought. The day is ours, and ours the prize!”

    Lord Rodrik’s mouth puckered. “These rocks, you mean? All four together wouldn’t make Harlaw. We have won some stones and trees and trinkets, and the enmity of House Tyrell.”

    “The roses?” Nute laughed. “What rose can harm the krakens of the deep? We have taken their shields from them, and smashed them all to pieces. Who will protect them now?”

    “Highgarden,” replied the Reader. “Soon enough all the power of the Reach will be marshaled against us, Barber, and then you may learn that some roses have steel thorns.”

    Drumm nodded, one hand on the hilt of his Red Rain. “Lord Tarly bears the greatsword Heartsbane, forged of Valyrian steel, and he is always in Lord Tyrell’s van.”

    Victarion’s hunger flared. “Let him come. I will take his sword for mine own, as your own forebear took Red Rain. Let them all come, and bring the Lannisters as well. A lion may be fierce enough on land, but at sea the kraken rules supreme.” He would give half his teeth for the chance to try his axe against the Kingslayer or the Knight of Flowers. That was the sort of battle that he understood. The kinslayer was accursed in the eyes of gods and men, but the warrior was honored and revered.

    “Have no fear, Lord Captain,” said the Reader. “They will come. His Grace desires it. Why else would he have commanded us to let Hewett’s ravens fly?”

    “You read too much and fight too little,” Nute said. “Your blood is milk.” But the Reader made as if he had not heard.

    La fête bat son plein et tout le monde se vautre dans les objets (voire pire) pillés. Mais rien pour l’équipage de Victarion

    “The Crow’s Eye sends us forth to face the longships, whilst his own men take the castles and the villages and grab all the loot and women. What has he left for us?”

    “We have the glory.”

    “Glory is good,” said Nute, “but gold is better.”

    Victarion shrugged. “The Crow’s Eye says we shall have all of Westeros. The Arbor, Oldtown, Highgarden . . . that’s where you’ll find your gold. But enough talk. I’m hungry.”

    Victarion évite la table de son frère et va s’asseoir ailleurs. On y parle de partage des terres

    “The Knight took Grimston by himself. He planted his standard beneath the castle and defied the Grimms to face him. One did, and then another, and another. He slew them all . . . well, near enough, two yielded. When the seventh man went down, Lord Grimm’s septon decided the gods had spoken and surrendered the castle.” Hotho laughed. “He’ll be the Lord of Greyshield, and welcome to it. With him gone, I am the Reader’s heir.” He thumped his wine cup against his chest. “Hotho the Humpback, Lord of Harlaw.”

    “Seven, you say.” Victarion wondered how Nightfall would fare against his axe. He had never fought a man armed with a Valyrian steel blade, though he had thrashed young Harras Harlaw many a time when both of them were young. As a boy Harlaw had been fast friends with Balon’s eldest son, Rodrik, who had died beneath the walls of Seagard.

    Victarion découvre que les serveuses sont en fait la lady et ses filles. Et que la bâtarde est auprès d’Euron (très mauvaise idée de flirter avec le diable), glousse et a des marques au cou.. et des idées bien humiliantes. Je ne spoile pas ce qu’on sait de TWOW mais ouch

    Euron put his blue lips to her throat, and the girl giggled and whispered something in his ear. Smiling, he kissed her throat again. Her white skin was covered with red marks where his mouth had been; they made a rosy necklace about her neck and shoulders. Another whisper in his ear, and this time the Crow’s Eye laughed aloud, then slammed his wine cup down for silence. “Good ladies,” he called out to his highborn serving women, “Falia is concerned for your fine gowns. She would not have them stained with grease and wine and dirty groping fingers, since I have promised that she may choose her own clothes from your wardrobes after the feast. So you had best disrobe.”

    Victarion ne voit pas ça d’un bon oeil. Et sa main sanglante se rappelle à son souvenir

    He shames Hewett as he once shamed me, the captain thought, remembering how his wife had sobbed as he was beating her. The men of the Four Shields oft married one another, he knew, just as the ironborn did. One of these naked serving wenches might well be Ser Talbert Serry’s wife. It was one thing to kill a foe, another to dishonor him. Victarion made a fist. His hand was bloody where his wound had soaked through the linen.

    Euron fait un discours et élève des gens à la dignité de lord, dont une personne de l’entourage de Victarion, ce dernier n’étant pas dupe de la manoeuvre

    Victarion had expected the Crow’s Eye to give the lordships to his own creatures, Stonehand and the Red Oarsman and Left-Hand Lucas Codd. A king must needs be open-handed, he tried to tell himself, but another voice whispered, Euron’s gifts are poisoned. When he turned it over in his head, he saw it plain. The Knight was the Reader’s chosen heir, and Andrik the Unsmiling the strong right arm of Dunstan Drumm. Volmark is a callow boy, but he has Black Harren’s blood in him through his mother. And the Barber . . .

    Victarion grabbed him by the forearm. “Refuse him!”

    Nute looked at him as if he had gone mad. “Refuse him? Lands and lordship? Will you make me a lord?” He wrenched his arm away and stood, basking in the cheers.

    And now he steals my men away, Victarion thought.

    Euron a dit ça pour faire passer la pilule pour la suite

    “On the morrow we prepare once more to sail,” the king was saying. “Fill our casks anew with spring water, take every sack of grain and cask of beef, and as many sheep and goats as we can carry. The wounded who are still hale enough to pull an oar will row. The rest shall remain here, to help hold these isles for their new lords. Torwold and the Red Oarsman will soon be back with more provisions. Our decks will stink of pigs and chickens on the voyage east, but we’ll return with dragons.”

    “When?” The voice was Lord Rodrik’s. “When shall we return, Your Grace? A year? Three years? Five? Your dragons are a world away, and autumn is upon us.” The Reader walked forward, sounding all the hazards. “Galleys guard the Redwyne Straits. The Dornish coast is dry and bleak, four hundred leagues of whirlpools, cliffs, and hidden shoals with hardly a safe landing anywhere. Beyond wait the Stepstones, with their storms and their nests of Lysene and Myrish pirates. If a thousand ships set sail, three hundred may reach the far side of the narrow sea . . . and then what? Lys will not welcome us, nor will Volantis. Where will you find fresh water, food? The first storm will scatter us across half the earth.”

    A smile played across Euron’s blue lips. “I am the storm, my lord. The first storm, and the last. I have taken the Silence on longer voyages than this, and ones far more hazardous. Have you forgotten? I have sailed the Smoking Sea and seen Valyria.”

    Every man there knew that the Doom still ruled Valyria. The very sea there boiled and smoked, and the land was overrun with demons. It was said that any sailor who so much as glimpsed the fiery mountains of Valyria rising above the waves would soon die a dreadful death, yet the Crow’s Eye had been there, and returned.

    “Have you?” the Reader asked, so softly.

    Euron’s blue smile vanished. “Reader,” he said into the quiet, “you would do well to keep your nose in your books.”

    Victarion could feel the unease in the hall. He pushed himself to his feet. “Brother,” he boomed. “You have not answered Harlaw’s questions.”

    Euron shrugged. “The price of slaves is rising. We will sell our slaves in Lys and Volantis. That, and the plunder we have taken here, will give us sufficient gold to buy provisions.”

    “Are we slavers now?” asked the Reader. “And for what? Dragons that no man here has seen? Shall we chase some drunken sailor’s fancy to the far ends of the earth?”

    His words drew mutters of assent. “Slaver’s Bay is too far,” called out Ralf the Limper. “And too close to Valyria,” shouted Quellon Humble. Fralegg the Strong said, “Highgarden’s close. I say, look for dragons there. The golden kind!” Alvyn Sharp said, “Why sail the world, when the Mander lies before us?” Red Ralf Stonehouse bounded to his feet. “Oldtown is richer, and the Arbor richer still. Redwyne’s fleet is off away. We need only reach out our hand to pluck the ripest fruit in Westeros.”

    “Fruit?” The king’s eye looked more black than blue. “Only a craven would steal a fruit when he could take the orchard.”

    “It is the Arbor we want,” said Red Ralf, and other men took up the cry. The Crow’s Eye let the shouts wash over him. Then he leapt down from the table, grabbed his slattern by the arm, and pulled her from the hall.

    Ah mais coeur sur le Bouquineur une fois de plus. Et Euron fuit au lieu de répondre c’est flagrant

    led, like a dog. Euron’s hold upon the Seastone Chair suddenly did not seem as secure as it had a few moments before. They will not follow him to Slaver’s Bay. Perhaps they are not such dogs and fools as I had feared. That was such a merry thought that Victarion had to wash it down.

    L’alcool faisant son effet, ça part un peu en vrille avec danse-du-doigt et viols dans la salle. Euron demande à Victarion de venir (via un bâtard)

    He followed the bastard boy from the hall and up a winding stone stair. The sounds of rape and revelry diminished as they climbed, until there was only the soft scrape of boots on stone.

    La vision est particulière : une fille nue qui ronfle et Euron à peine habillé. On a le passage qui interroge beaucoup sur la freuxsanglantisation d’Euron

    He wore the sable cloak he took from Blacktyde, his red leather eye patch, and nothing else. “When I was a boy, I dreamt that I could fly,” he announced. “When I woke, I couldn’t . . . or so the maester said. But what if he lied?”

    Euron est nu mais en majesté là où Victarion était impuissant peu avant

    The wind came gusting through the window and stirred his sable cloak. There was something obscene and disturbing about his nakedness. “No man ever truly knows what he can do unless he dares to leap.”

    “There is the window. Leap.” Victarion had no patience for this. His wounded hand was troubling him. “What do you want?”

    “The world.”

    Euron propose du vin de l’ennemi, Victarion refuse et lui demande de se couvrir, ce qu’Euron fait. On reparle de grand plan d’avenir et Euron dit ce qu’il est advenu de Cragorn (je me demande bien pourquoi car ça n’incite pas vraiment à utiliser le cor)

    “I had forgotten what a small and noisy folk they are, my ironborn. I would bring them dragons, and they shout out for grapes.”

    “Grapes are real. A man can gorge himself on grapes. Their juice is sweet, and they make wine. What do dragons make?”

    “Woe.” The Crow’s Eye sipped from his silver cup. “I once held a dragon’s egg in this hand, brother. This Myrish wizard swore he could hatch it if I gave him a year and all the gold that he required. When I grew bored with his excuses, I slew him. As he watched his entrails sliding through his fingers he said, ‘But it has not been a year.’” He laughed. “Cragorn’s died, you know.”

    “Who?”

    “The man who blew my dragon horn. When the maester cut him open, his lungs were charred as black as soot.”

    Victarion shuddered. “Show me this dragon’s egg.”

    “I threw it in the sea during one of my dark moods.” Euron gave a shrug. “It comes to me that the Reader was not wrong. Too large a fleet could never hold together over such a distance. The voyage is too long, too perilous. Only our finest ships and crews could hope to sail to Slaver’s Bay and back. The Iron Fleet.”

    The Iron Fleet is mine, Victarion thought. He said nothing.

    Et là, j’avais oublié mais Euron propose sans le dire de l’ombre-du-soir à son frère

    The Crow’s Eye filled two cups with a strange black wine that flowed as thick as honey. “Drink with me, brother. Have a taste of this.” He offered one of the cups to Victarion.

    The captain took the cup Euron had not offered, sniffed at its contents suspiciously. Seen up close, it looked more blue than black. It was thick and oily, with a smell like rotted flesh. He tried a small swallow, and spit it out at once. “Foul stuff. Do you mean to poison me?”

    “I mean to open your eyes.” Euron drank deep from his own cup, and smiled. “Shade-of-the-evening, the wine of the warlocks. I came upon a cask of it when I captured a certain galleas out of Qarth, along with some cloves and nutmeg, forty bolts of green silk, and four warlocks who told a curious tale. One presumed to threaten me, so I killed him and fed him to the other three. They refused to eat of their friend’s flesh at first, but when they grew hungry enough they had a change of heart. Men are meat.”

    Balon was mad, Aeron is madder, and Euron is maddest of them all.

    Et donc Euron propose à Victarion d’aller lui chercher une femme

    But to have a trueborn son a man must first have a wife. Victarion had no luck with wives. Euron’s gifts are poisoned, he reminded himself, but still . . .

    “The choice is yours, brother. Live a thrall or die a king. Do you dare to fly? Unless you take the leap, you’ll never know.”

    Euron’s smiling eye was bright with mockery. “Or do I ask too much of you? It is a fearsome thing to sail beyond Valyria.”

    “I could sail the Iron Fleet to hell if need be.” When Victarion opened his hand, his palm was red with blood. “I’ll go to Slaver’s Bay, aye. I’ll find this dragon woman, and I’ll bring her back.” But not for you. You stole my wife and despoiled her, so I’ll have yours. The fairest woman in the world, for me.

    Victarion décide d’agir subtilement (ce n’est pas dans ses habitudes) et contre son roi (idem)

    Très bon chapitre, personnage intéressant même si assez limité intellectuellement mais très bien écrit

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    #193420
    Oiseleur
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    Ah ce chapitre qui montre qu’Euron n’est pas aussi prévoyant qu’il n’y parait. Mais il reste en mesure d’écouter les objections. Ce qui le rend assez dangereux.

    Victarion qui semble décider de rendre la monnaie de sa pièce à Euron, une rouerie à la Omble, comme le dirait Roose Bolton. (^_^)

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 3 mois par R.Graymarch.
    #193427
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    Quel guerrier ce Victarion ! Tout semble trop facile, jusqu’à ce qu’on se rende compte que sa blessure à la main n’est pas qu’une égratignure. Enfin pas de quoi s’inquiéter pour l’instant n’est-ce-pas…

    J’avais oublié qu’il repensait autant à sa femme et à ce qu’il a fait. Et à sa future vengeance, qui paraît inaccessible, jusqu’à ce que son cher frère ne lui parle de Daenerys et des dragons.

    J’ai été surpris aussi par le manque d’aplomb d’Euron lorsque certains s’opposent à lui. Mais peut-être réalise-t-il tout de suite qu’il y a un fond de vérité dans leurs objections et qu’il doit se retirer pour réfléchir. Ou alors il fuit la queue entre les jambes (désolé) et il réfléchit après.

    Quoiqu’il en soit, même si son plan paraît hasardeux, il manœuvre bien Victarion (qui n’était pas dupe au moment des promotions des autres, mais se laisse tenter assez facilement) et se débarrasse de sa présence assez encombrante.

    #193430
    SansaQueenBread
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    Merci pour ton analyse darkdoudou,

    Ainsi commence la guerre d’Euron pour s’emparer du trône de fer : dans le Bief, pour attirer les Tyrell, et leurs bannerets. Un excellent calcul, car, des deux familles royales, ce sont eux les plus dangereux. Ils sont riches, ont bien plus d’hommes et de navires que les Lannister et ils n’ont essuyé aucune défaite militaire dans la guerre des 5 rois, jusqu’à présent.

    Visiblement, la plupart des Fers-nés ne pensent qu’à la gloire et au pillage, ce qui en fait des hommes faciles à manipuler, tant qu’on reste à Westeros. Le Bouquineur est le seul à réfléchir plus loin que le bout de son nez et à anticiper ce qui peut se passer plus tard. J’espère qu’il va survivre à toutes ces bêtises, Asha va avoir besoin de lui pour ramasser les morceaux et sortir son peuple de la mouise.

    Pour ce qui est de Victarion, la comparaison avec Robert Baratheon est très pertinente, encore que je le trouve légèrement plus stupide que Robert. Je pense qu’il a compris qu’Euron essaie de l’entuber, mais il est un peu coincé. S’il refuse, Euron peut le dépouiller de la flotte de Fer. La haine qu’il lui porte et sa volonté de vengeance font le reste. Bien joué Euron. Mais peut-être que Victarion survivra, surtout si Moqorro décide de vraiment l’aider. Personnellement, j’espère que non. Asha est la seule Greyjoy que j’apprécie. J’ai hâte de voir les autres mourir.

    Ce chapitre est également un autre rappel que les Stark (du moins lord Eddard et ses enfants) sont des progressistes sur le sujet des bâtards. Pauvre Falia Flowers.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 3 mois par R.Graymarch.
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