AFFC 34 – Jaime V

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    Sandrenal
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    AFFC 34 – Jaime V
    Au fil des pages – liste des sujets

    AFFC 33, Cersei VII AFFC 35, Cat des canaux

    A l’approche de Vivesaigues, Jaime reçoit la visite du nouveau gouverneur de l’ouest, Daven Lannister. Celui-ci est le fils du vaincu de la bataille de Croixboeuf, Stafford Lannister, qui était lui-même un cousin de Tywin (fils du frère de Tytos, Jason Lannister). Ce qui fait de Daven un cousin éloigné de Jaime. Ayant survécu à la bataille de Croixbeouf, contrairement à son inapte paternel, il a pris en main les restes de l’armée Lannister et a mis le siège devant Vivesaigues après les Noces Pourpres où il a été rejoint par un contingent Frey. Le personnage est expansif (par certains côtés il me fait penser à Robert) et ça tombe bien puisqu’il est là pour donner à Jaime et au lecteur des informations sur le siège de Vivesaigues et plus largement sur la situation militaire dans le Conflans.

    I. Un siège bien mal embarqué

    Après les échanges amicaux d’usage sur lesquels je reviendrais plus tard, Jaime aborde le sujet qui le préoccupe : le siège. Les premiers mots de Daven sont prononcés contre les Frey qu’il semble détester cordialement. Petit florilège :

    Tully aurait dû faire une sortie, pour nous rappeler à tous que nous sommes encore en guerre. Serait chouette qu’il ait aussi massacré quelques Frey. Ryman, pour commencer. Celui-là ne dessoûle pour ainsi dire pas.

    Oh, et Edwyn. Pas aussi bouché que son père, mais aussi plein de haine qu’un furoncle de pus.

    Et notre cher ser Emmon […] Il veut que je m’empare du château sans le lui abîmer, puisque c’est maintenant sa résidence seigneuriale.

    Et Walder Rivers, fit Daven, ce fils de pute. Il déteste être un bâtard, et il déteste qui n’en est pas un.

    Si même les Lannister se mettent à détester les Frey… Il ne me paraît pas inutile de rappeler la situation des Frey qui nous sont ainsi énumérés par Daven puisqu’on va les voir pendant tout l’arc de Vivesaigues. L’ivrogne tout d’abord, Ryman n’est autre que le fils aîné de Stevron Frey qui était l’héritier des Jumeaux avant son décès malheureux. Ryman est donc l’héritier des Jumeaux et il a amené son fils aîné avec lui. Edwyn est le « furoncle plein de haine ». Walder Rivers est un bâtard de Walder Frey qui s’est notamment distingué lors des Noces Pourpres.

    Emmon Frey est le deuxième fils de Walder Frey, frère de Stevron, et donc oncle de Ryman et grand-oncle d’Edwyn. Emmon est surtout le lien Frey-Lannister puisque marié à Genna Lannister, ce qui en fait le beau-frère de Tywin. Le dernier Frey mentionné dans le chapitre, Perwyn est le 15ème fils de Lord Walder.

    On le voit, les Frey ont amené du beau monde à Vivesaigues : l’héritier, l’héritier de l’héritier, celui qui fait le sale travail et le Frey qui a réussi le meilleur mariage. Et pourtant tout ce beau monde piétine. Daven nous en donne l’explication :

    Pendant que je faisais construire des tours de siège et fabriquer des béliers, Ryman Frey a dressé un gibet. Chaque jour à l’aube, il y exhibe Edmure Tully, lui enserre le cou dans un nœud coulant et menace de le pendre à moins que le château ne se rende. Mais comme cette pantalonnade laisse le Silure impavide, le soir venu, lord Edmure est redescendu de son perchoir.

    Un procédé bien stupide en effet. D’une part parce que la réputation du Silure aurait du suffire à convaincre les Frey que menacer Edmure ne suffirait pas à le faire plier et d’autre part parce qu’une menace répétée quotidiennement mais non mise à exécution n’est plus crédible.

    On apprend au passage que Roslin est enceinte des œuvres d’Edmure, ce qui ne va pas sans causer quelques cauchemars à Emmon Frey qui y voit un potentiel nouveau concurrent pour Vivesaigues. Et un concurrent plus sérieux qu’Edmure qui est un traître à la couronne. Si Roslin venait à donner naissance à un fils, celui-ci disposerait d’une revendication sérieuse sur Vivesaigues, revendication d’autant plus inquiétante pour Emmon que Roslin est également une Frey qui pourrait être appuyée par sa parentèle proche. Roslin est la fille de Walder Frey et de Bethany Rosby. Elle a notamment pour frères Perwyn qui est le seul Frey dont Daven parle favorablement et Olyvar qui était l’écuyer de Robb Stark et qui lui est apparemment resté fidèle. Au sein même des Frey présents à Vivesaigues, on voit donc que les intérêts divergent complètement entre Emmon qui a tout intérêt à la mort d’Edmure et à ce que Roslin enfante d’une fille et Perwyn qui a des intérêts contraires. Ryman et son fils tout en menaçant Edmure de pendaison se gardent bien de mettre leur menace à exécution et ne satisfont personne. Et ce n’est pas tout puisqu’aux Frey il convient de rajouter les Ouestrelin.

    Notre bel-oncle Emm… zut, lord Emmon, je veux dire… exige qu’on pende Edmure sur-le-champ. La présence d’un Tully sire de Vivesaigues le tracasse presque autant que la naissance potentielle d’encore un autre. Il ne se passe pas de jour qu’il ne me conjure d’obliger ser Ryman, n’importe comment, à pendre Tully. Pendant ce temps, j’ai lord Gawen Ouestrelin qui me tiraille l’autre manche. Dame son épouse se trouve à la merci du Silure, dans le château, de conserve avec trois de ses morveux. Sa Seigneurie craint qu’on ne les lui zigouille tous, si les Frey exécutent Edmure. La petite reine du Jeune Loup fait partie du lot.

    La disposition du camp illustre encore un peu plus la division des assiégeants.

    Le château est bien encerclé. Ser Ryman et les Frey sont au nord de la Culbute. Lord Emmon occupe le sud de la Ruffurque avec ser Forley Prestre et les vestiges de ton ancienne armée, et avec en sus ceux des seigneurs riverains qui nous ont ralliés après les Noces Pourpres. Un ramassis maussade, pour parler franc, ceux-là. Bons pour bouder dans leurs tentes, mais pas beaucoup plus. Mon camp personnel est établi entre les rivières, face à la douve et aux portes principales de Vivesaigues.

    Participent également au siège les seigneurs riverains sous les ordres d’Emmon. De façon compréhensible, ils ne sont pas très enthousiastes et assez mal disposés envers les Frey. Le camp des assiégeants est donc complètement divisé : entre Frey/Lannister et riverains, entre Frey et Ouestrelin, entre Frey et Lannister, entre Frey et Frey. Personne n’est pour le moment en capacité de les fédérer. Ryman et Emmon sont manifestement des incapables, Walder Rivers est détesté par à peu près tout le monde et Daven, malgré son nouveau titre n’a pas l’envergure nécessaire pour s’imposer aux Frey. Les assiégés de leur côté n’ont pas ce problème, sont dirigés par une légende vivante et galvanisés par la présence de leur reine dans les murs.

    Un siège peut être gagné par la force ou par la faim. Or, cette possibilité ne se présente pas bien non plus.

    — Nous est-il possible de réduire la place par la famine ? »

    Ser Daven secoua la tête. « Le Silure a fait évacuer toutes les bouches inutiles, et il a ratiboisé les campagnes. Il a suffisamment de réserves pour assurer la survie de ses hommes et de ses chevaux pendant deux années pleines.

    — Et nous, dans quel état sont nos approvisionnements ?

    — Tant qu’il reste du poisson dans les rivières, nous ne mourrons pas de faim, mais j’ignore comment nous allons nourrir nos chevaux. Des jumeaux, les Frey rapportent des vivres et du fourrage, mais ser Ryman prétend qu’il n’en a pas assez pour les partager, de sorte qu’il nous faut nous débrouiller par nos propres moyens.

    On ne peut qu’admirer la présence d’esprit et la célérité du Silure. Mais on peut aussi se demander pourquoi les Lannister et les Frey n’ont pas mis le siège plus tôt pour l’empêcher de finaliser ses préparatifs. Daven n’était sans doute pas au courant des Noces Pourpres à l’avance et la nouvelle a sans doute mis plus de temps à l’atteindre mais les Frey auraient du faire marcher une armée sur Vivesaigues dès le lendemain des Noces Pourpres.

    Pour compliquer encore un peu plus la situation des assiégeants, ils sont harcelés par des forces hostiles.

    La moitié des hommes que j’expédie chercher de la nourriture ne reviennent pas. Certains désertent. Nous en trouvons d’autres en train de mûrir sous des arbres, la corde au cou.

    — Nous sommes tombés sur certains d’entre eux, voilà deux jours, dit Jaime. Des éclaireurs d’Addam Marpheux les ont découverts en train de se balancer, la tronche toute noire, sous un pommier sauvage. Les cadavres avaient été dépouillés de tous leurs vêtements, et chacun d’entre eux avait une pomme sauvage coincée entre les dents.

    Il rôde encore dans les parages des bandes de Nordiens. Et ces lords du Trident ont eu beau ployer le genou, m’est avis que leurs cœurs persistent à demeurer… louvistes. »

    […]

    — Ton sire la Foudre n’est pas le seul homme à savoir faire un nœud coulant. Garde-toi de me lancer sur le chapitre de lord Béric. Il est ici, il est là, il est partout, mais quand tu fiches des gens à ses trousses, il se dissipe comme rosée. Les seigneurs riverains l’épaulent, il n’y a pas l’ombre d’un doute là-dessus. Un putain de Marchien, si tu peux m’accorder crédit. Un jour, tu entends jurer qu’il est mort, le lendemain, on te garantit qu’il est impossible de le tuer. » Ser Daven reposa sa coupe. « Les rapports de mes éclaireurs font état de feux allumés, la nuit, sur des hauteurs. Des feux qui servent de signaux, d’après eux… comme s’il y avait des guetteurs tout autour de nous. Et des feux, il en brûle aussi dans les villages. Une espèce de nouveau dieu… »

    Il y a plusieurs éléments intéressants là-dedans. La Fraternité semble avoir été renforcée ou être épaulée par des bandes de nordiens rescapés des Noces Pourpres. Elle met à mal le siège en sapant le moral et en gênant le ravitaillement des assiégés. Elle bénéficie de toute évidence de complicités chez les seigneurs locaux. Et surtout cette mention

    Les cadavres avaient été dépouillés de tous leurs vêtements

    Qui semble indiquer que la Fraternité a des idées derrière la tête, idées qui ont été développés dans cet excellent article.

    Le négociation a également été tentée mais par Ryman Frey. Étonnamment ça s’est mal terminé.

    Tu as essayé de négocier avec lui ?

    — Ser Ryman l’a fait. Il s’est approché à cheval des portes du château, à moitié pompette et le bec farci de fanfaronnades et de menaces. Le Silure est apparu sur les remparts assez longtemps pour déclarer qu’il ne comptait pas se perdre en beaux discours avec des ordures. Puis il a décoché une flèche dans la croupe du palefroi de Ryman. La bête s’est cabrée, Frey s’est aplati dans la gadoue, et je me suis tellement gondolé que j’ai failli m’en compisser. Si c’était moi qui m’étais trouvé dans le château, cette flèche-là, je te l’aurais fichée, moi, dans le gosier mensonger de Ryman.

    Daven est partisan d’un assaut en force. Jaime veut tenter la négociation mais veut en tout cas en finir rapidement. Après une nouvelle séance d’entraînement avec Ser Ilyn, Jaime arrive à Vivesaigues.

    La forteresse des Tully ressemblait à un colossal vaisseau de pierre à la proue pointée vers l’aval. Ses murailles de grès baignaient dans une lumière d’or rouge, et elles semblèrent à Jaime plus hautes et plus massives que dans ses souvenirs. Cette noix ne sera pas facile à casser, songea-t-il sombrement.

    Sur la berge opposée de la rivière, l’estacade et les trois immenses camps de l’armée assiégeante correspondaient exactement à la description de ser Daven. Pour être le plus important, au nord de la Ruffurque, le campement de ser Ryman Frey était également le plus désordonné.

    La vue de Vivesaigues ravive des souvenirs pour Jaime qui y a rencontré dans sa jeunesse le Silure qui était un peu son idole. A peine sa tente installée, il reçoit la visite de sa tante qui nous permet de passer à l’autre aspect du chapitre.

    II. L’ombre de Tywin Lannister

    L’ombre de Tywin plane sur tous les chapitres de Cersei et Jaime dans AFFC mais particulièrement sur ce chapitre et avant même l’entrée en lice de Genna.

    Son cousin se mit à rire. « C’est lady Catelyn qui t’a mutilé ?

    — Varshé Hèvre. » D’où peuvent bien venir toutes ces sornettes ?

    Pour que Jaime se pose la question, c’est que ce n’est pas la première fois qu’il a entendu ce mensonge. Il y a une réponse probable à sa question qui me paraît assez simple : la rumeur vient de Tywin. Elle a un double objectif : salir un peu plus Catelyn et surtout lui épargner le ridicule de la situation : son fils aîné a été mutilé par un mercenaire qui était à son service.

    Daven nous offre un nouvel aperçu de la philosophie machiavélienne de Tywin :

    « Le Qohorien ? » Ser Daven cracha. « Voilà pour lui et tous ses Braves Compaings. J’avais proposé à ton père de lui servir de fourrageur, mais il a refusé. Il est des tâches séantes pour des lions, il a dit, mais fourrager est beaucoup mieux dans les cordes des chèvres et des chiens. »

    Les propres paroles de lord Tywin, Jaime le comprit ; il pouvait presque entendre la voix de son père.

    Petit aparté sur la fonction de Gardien militaire, censée être principalement honorifique. La succession de Tywin pour le Gardien militaire de l’ouest pose des problèmes aux Lannister.

    — Tu as vu ser Kevan.

    — Ouais. Il est passé par ici en se rendant dans l’Ouest. Je l’ai prié de nous aider à prendre Vivesaigues, mais il a refusé d’en entendre parler. Il n’a cessé de ruminer pendant tout son séjour. Assez courtois, mais glacial. Je lui ai juré que je n’avais jamais demandé à être promu Gardien de l’Ouest, protesté que c’était à lui qu’aurait dû revenir cet honneur, et il a déclaré qu’il ne m’en tenait nullement rancune, mais d’un ton qui t’aurait convaincu du contraire. Il est resté trois jours et ne m’a pas adressé trois mots. Aurait-il consenti à demeurer des nôtres que je ne me serais pas fait faute de recourir à ses conseils. Nos amis Frey n’auraient pas osé le contrecarrer comme ils n’ont pas arrêté de me contrecarrer, moi.

    Daven estime que c’est à Kevan « qu’aurait du » revenir le poste. Plus expérimenté, plus prestigieux, plus légitime. Le titre pourrait bien ne pas être si honorifique que ça, à condition qu’il soit donné à la bonne personne. Daven sait qu’il n’est pas la bonne personne et que son titre ne lui sert à rien face aux Frey.

    Mais revenons à tante Genna qui offre ses condoléances à Jaime.

    « Je suis désolée de la perte que tu as subie.

    — Je me suis fait faire une nouvelle main. En or. » Il la lui exhiba sous le nez.

    « Très joli. Va-t-on te faire un père en or aussi ? » Il y avait de l’âpreté dans l’intonation. « C’était à la perte de Tywin que je faisais allusion.

    Peut-être Jaime pensait-il à son problème immédiat plus qu’à son problème de fond mais peut-être aussi sa réaction révèle-t-elle une forme de soulagement (qu’on retrouve aussi chez Cersei). Il est difficile de vivre à l’ombre des hommes qui ne se manifestent qu’une fois tous les mille ans et la mort de Tywin a libéré Jaime et Cersei.

    Après s’être enquéri de la mort de Cleos et avoir récolté de pieux mensonges, Emmon revient au siège de Vivesaigues et est ridiculisé par son épouse.

    — Oh, range-moi donc ce truc idiot, jappa sa femme. Aussi longtemps que le Silure occupe Vivesaigues, tu peux toujours te torcher le cul avec cette paperasse, elle nous fait une belle jambe ! » Elle avait beau être une Frey depuis cinquante ans, lady Genna demeurait une sacrée Lannister.

    Pire, Emmon se prend pour le suzerain du Conflans.

    Les Nerbosc et Bracken, Jason Mallister, Vance et Piper apprendront qu’ils ont un suzerain juste en la personne d’Emmon Frey. Mon père aussi, oui-da. Il a beau être le lord du Pont, moi, je suis le lord de Vivesaigues. Un fils doit obéissance à son père, c’est entendu, mais un banneret doit obéissance à son suzerain. »

    Oh, bonté divine ! « Vous n’êtes pas son suzerain, ser. Lisez donc votre parchemin. On vous a attribué Vivesaigues avec ses terres et ses revenus, mais un point c’est tout. C’est à lord Petyr Baelish qu’est revenue la suprématie du Trident. Vivesaigues va être assujetti à la tutelle d’Harrenhal. »

    Cela fit regimber lord Emmon. « Harrenhal est une ruine maudite et hantée de spectres, objecta-t-il, et Baelish… c’est un compteur de picaillons mais pas un lord digne de ce nom, sa naissance…

    — Si ces dispositions vous mécontentent, allez à Port-Réal en débattre avec ma sœur chérie. » Cersei ne ferait qu’une bouchée d’Emmon Frey

    Comme tous les co-conspirateurs des Noces Pourpres, Emmon a reçu un cadeau empoisonné de la part de Tywin. Il doit prendre Vivesaigues pour en avoir la jouissance mais devra probablement en détruire une partie dans l’assaut. Il occupera Vivesaigues qui était le siège des suzerains du Trident mais sera vassal d’un roturier qu’il méprise. On peut noter au passage que Tywin a semé le désordre dans le Conflans. Le suzerain est un roturier sans armée qui sera détesté d’une moitié de ses vassaux et méprisé par l’autre moitié. Les Frey qui occuperont les Jumeaux et Vivesaigues (et peut-être Darry) sont pour l’instant les plus puissants mais sont détestés par tous leurs voisins.

    Genna congédie le sire de Vivesaigues comme un valet et oriente la conversation sur Darry.

    A quoi pensait donc ton père, de le nommer sire de Vivesaigues ?

    — J’imagine qu’il pensait à vos enfants.

    — J’y pense aussi. Emm fera un lord minable. Ty peut s’en tirer mieux, s’il a le bon sens de préférer mes leçons à celles de son père. »

    « Ton père aurait été mieux inspiré de nous donner Darry. Cleos avait épousé l’une des filles du Laboureur, tu dois t’en souvenir. Sa veuve éplorée est furieuse que les domaines du seigneur son père n’aient pas été donnés à ses propres fils. Ami corps-de-garde n’est Darry que du côté de sa mère. Ma belle-fille Jeyne est sa tante, une sœur pleine et entière de lady Mariya.

    — Une sœur cadette, lui rappela Jaime, et Ty possédera Vivesaigues, ce qui représente un morceau incomparablement plus copieux que Darry.

    — Un morceau empoisonné. La maison Darry est éteinte dans la lignée mâle, la maison Tully ne l’est pas.

    La succession Darry est plus simple que la succession Frey. La branche mâle est effectivement éteinte. La fille aînée du dernier Lord, Lady Mariya (mariée à Merrett Frey) n’a plus que des filles survivantes. Amerei, Ami corps-de-garde est l’aînée et son mariage à Lancel était censé faire de celui-ci le maître de Darry. La soudaine foi de Lancel complique les choses et relance la succession Darry. A noter que les Frey avaient leur yeux sur Darry depuis longtemps puisque Mariya et sa sœur étaient mariées à des Frey et qu’une cohorte de Frey est présente sur place pour emporter la mise.

    Genna soupçonne Kevan d’avoir demandé à Tywin le siège le plus sûr pour son fils, ce qui se tient. Elle voit bien que Vivesaigues sera un morceau difficile à digérer.

    A Vivesaigues, mes petits-fils ne seront jamais en sécurité tant que restera en vie le moindre héritier Tully. »

    Elle n’avait pas tort, Jaime le savait fort bien. « Si Roslin met au monde une fille…

    — … elle peut épouser Ty, pourvu toutefois que le vieux lord Walder veuille y consentir. Oui, j’ai pensé à ça. Mais un garçon est tout aussi probable, et sa petite queue brouillerait les cartes. Et s’il advenait que ser Brynden réchappe à ce siège, il pourrait être enclin à revendiquer Vivesaigues en son propre nom… ou au nom du jeune Robert Arryn. »

    La conversation dérive sur la politique de Cersei à Port-Réal.

    « A propos des Sept, au fait, pourquoi diable Cersei a-t-elle permis à la Foi de se réarmer ? »

    Jaime haussa les épaules. « Je suis persuadé qu’elle avait des raisons.

    — Des raisons ? » Lady Genna lâcha un bruit grossier. « Elles auraient tout intérêt à être de bonnes raisons. Les Etoiles et les Epées ont tracassé les Targaryens eux-mêmes. Le Conquérant en personne ménageait la Foi pour éviter de se l’aliéner. Et lorsqu’à la mort d’Aegon les lords se soulevèrent contre ses fils, les deux ordres se trouvaient en plein cœur de cette rébellion. Les seigneurs les plus pieux les soutenaient, et un grand nombre de petites gens. Le roi Maegor se vit finalement contraint à mettre à prix la tête de leurs membres. Il payait un dragon pour celle de chaque Fils du Guerrier qui ne venait pas à résipiscence, et un cerf d’argent pour le cuir chevelu d’un Pauvre Compagnon, si je me rappelle mon histoire. Il en fut tué des milliers, mais presque autant d’entre eux continuèrent à vadrouiller de façon provocante dans tout le royaume jusqu’à ce que le Trône de Fer assassine Maegor et que le roi Jaehaerys convienne de pardonner à tous ceux qui déposeraient les armes.

    Amusant de constater que Cersei s’est prise pour la réincarnation de Tywin en réarmant la Foi alors que tout le monde pense qu’il s’agit d’une folie.

    Aucune décision de Cersei ne semble trouver grâce aux yeux de Genna, du choix de la Main, aux emprunts braaviens en passant par l’incendie de la tour de la main et la composition du conseil restreint.

    Genna nous livre quelques souvenirs.

    « Les gens prétendent que Tywin n’a jamais souri, mais il souriait quand il a épousé ta mère et quand Aerys a fait de lui sa Main. Lorsque Tarbeck Hall s’est effondré sur lady Ellyn, cette chienne d’intrigante, Tyg a juré l’avoir vu sourire. Et il souriait à votre naissance, Jaime, ça, je l’ai vu de mes propres yeux. Toi et Cersei, roses et parfaits, aussi pareils que des pois dans leur cosse – enfin, sauf entre les jambes. Quels poumons vous aviez !

    — Entendez nos rugissements. » Jaime sourit à belles dents. « La prochaine fois, vous me conterez qu’il adorait rire.

    — Non. Tywin se méfiait de l’hilarité. Il avait entendu trop de gens rire de ton aïeul. »

    Les sourires de Tywin correspondent à son mariage, son arrivée au pouvoir très jeune, son plus grand triomphe et la naissance de ses enfants. Des événements qui se passent tous dans sa jeunesse et en tout cas avant la mort de sa femme. Le passage sur la mort d’Ellyn Tarbeck montre que Tywin n’était pas le seul à détester celle-ci mais que cette détestation semblait partagée par toute la famille. L’hilarité et la bouffonnerie étant associés à Tytos ont été rejetés par Tywin. Il est incroyable que Tyrion n’ait pas réussi à comprendre cet aspect fondamental de la personnalité de Tywin.

    « J’avais sept ans quand Walder Frey persuada mon père d’accorder ma main à Emm. Son deuxième fils, pas même son héritier. Père était lui-même un troisième-né, et les cadets ont follement soif de l’approbation de leurs aînés. Frey perça cette faiblesse à jour, et Père consentit sans meilleur motif que de lui complaire. Mes fiançailles furent publiées au cours d’un festin auquel participait la moitié de l’Ouest. Ellyn Tarbeck s’en tordit de rire, et le Lion Rouge quitta la salle furibond. Le reste de l’assistance s’assit sur sa langue. Tywin fut le seul à se déclarer hostile à cette union. Un gamin de dix ans. Père devint aussi blanc que du lait de jument, et Walder Frey tremblait de tous ses membres. » Elle sourit. « Comment aurais-je pu ne pas l’aimer, après ça ? Cela ne revient pas à dire que j’aie approuvé chacun de ses faits et gestes, ou que j’aie beaucoup apprécié la compagnie de l’homme qu’il devint… Mais toutes les petites filles ont besoin d’un grand frère qui les protège. »

    Autre morceau d’histoire intéressant. Le mariage de Genna constituait une mésalliance évidente qui a réjoui Ellyn Tarbeck, l’ennemie mortelle des Lannister mais qui a rendu furieux le Lion Rouge qui semblait donc plus sensible à la perte de prestige de l’Ouest qu’aux gains qui pouvaient en résulter pour sa maison. On en rajoute une couche sur la faiblesse de Tytos qui se fait humilier par son fils de 10 ans et sur le caractère de Tywin qui à 10 ans humilie tranquillement son père.

    Genna nous livre des clés pour comprendre les relations entre Tywin et ses frères.

    Ce n’a pas été du nougat pour Kevan, de vivre sa vie entière dans l’ombre de Tywin. Ce fut dur pour tous mes frères. L’ombre que projetait Tywin était longue et noire, et chacun d’entre eux devait lutter pour jouir d’un brin de soleil. Tygett essaya d’être son propre maître, mais il ne fut jamais en mesure de concurrencer ton père, et cet échec ne réussit qu’à le rendre de plus en plus acrimonieux au fur et à mesure que les années passaient. Gerion, lui, s’en sortit à force de plaisanteries. Tant vaut se gausser de la partie que de la jouer et la perdre. Mais Kevan s’avisa dès le début de la situation, de sorte qu’il se fit de lui-même une place aux côtés de ton père.

    Cette description s’applique aussi bien aux frères de Tywin qu’à ses enfants qui ont tous à des degrés divers souffert de vivre dans l’ombre de leur père. Les chapitres Lannister d’AFFC et ADWD peuvent se lire sous cet angle. Jaime, Cersei et Tyrion cherchent tous leur voie maintenant que Tywin n’est plus là pour la tracer à leur place. Et ils cherchent tous consciemment ou non à remplacer Tywin, à combler le vide laissé par sa disparition.

    Mais c’est Tyrion qui est le fils tout craché de Tywin, pas toi. Je l’ai carrément dit à ton père, un jour, et il a passé six mois sans daigner m’adresser la parole après cela.

    Sur les trois premiers tomes c’est incontestable. Mais Jaime va tout faire dans son prochain chapitre pour disputer à Tyrion cet honneur (teaser).

    Conclusion : Etat d’avancement des relations Jaime/Cersei

    Les relations entre Jaime et Cersei ne cessent de se dégrader depuis le début d’AFFC, en partie par la faute de Cersei mais aussi du fait de Jaime. J’ai relevé dans ce chapitre les pensées de Jaime associées à Cersei.

    — Comment va Cersei ? Aussi belle que jamais ?

    — Resplendissante. » Couche-toi là. « En or. » Fausse comme des dorures en carton. La nuit précédente, il avait rêvé qu’il la surprenait en train de baiser avec Lunarion. Il tuait le bouffon puis démolissait les dents de sa sœur avec sa main postiche, exactement comme l’avait fait Gregor Clegane à la pauvre Pia.

    « Plus tôt nous en aurons terminé avec Vivesaigues, et plus tôt je serai de retour auprès de Cersei. » Ce qu’il ferait alors, il n’en savait rien.

    Cersei ne ferait qu’une bouchée d’Emmon Frey et se curerait les dents avec ses os, ça, Jaime n’en avait aucun doute. En tout cas, si elle n’est pas trop occupée à se farcir Osmund Potaunoir.

    Voilà qui est charmant. Les derniers mots de Tyrion à Jaime sont un poison qui continue de se répandre. Et pour ne rien arranger, Jaime commence à rêver en approchant de Vivesaigues.

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    #193861
    R.Graymarch
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    Retour à Jaime (youpi). Entre deux chapitres, il s’est déplacé pas loin de Vivesaigues et commence par recevoir Daven. Jaime note que son écuyer (à lui) a de bons réflexes mais assez peu de réflexion (les hors la loi ne s’annoncent pas à coup de trompettes). Daven a le cheveu broussailleux car il n’a pas encore vengé la mort de son père Stafford

    “I vowed I would not let my hair be cut until my father was avenged.” For a man who looked so leonine, Daven Lannister sounded oddly sheepish. “The Young Wolf got to Karstark first, though. Robbed me of my vengeance.”

    On en vient à l’amputation de Jaime et ce dernier est très étonné de voir que son cousin pense que c’est Catelyn la coupable…

    “Was it Catelyn Stark who took it?”

    “Vargo Hoat.” Where do these tales come from?

    “The Qohorik?” Ser Daven spat. “That’s for him and all his Brave Companions. I told your father I would forage for him, but he refused me. Some tasks are fit for lions, he said, but foraging is best left for goats and dogs.”

    Lord Tywin’s very words, Jaime knew; he could almost hear his father’s voice.

    Dans la tente, Daven est un peu méprisant envers Lewis Piper et Josmyn Peckledon (il ne s’intéresse pas du tout à Pia). Le passage évoque ce qu’il se passe à Vivesaigues, et aussi à Darry : Emmon Frey, Walder Rivers, les gens de Darry. Daven est assez cash et je dois dire qu’en relecture, on apprend plein de choses très intéressantes

    “If my choice is Freys or freckles, well . . . half of Lord Walder’s brood look like stoats.”

    “Only half? Be thankful. I saw Lancel’s bride at Darry.”

    “Gatehouse Ami, gods be good. I couldn’t believe that Lancel picked that one. What’s wrong with that boy?”

    “He’s grown pious,” said Jaime, “but it wasn’t him who did the picking. Lady Amerei’s mother is a Darry. Our uncle thought she’d help Lancel win the Darry smallfolk.”

    “How, by fucking them? You know why they call her Gatehouse Ami? She raises her portcullis for every knight who happens by. Lancel had best find an armorer to make him a horned helm.”

    “That won’t be necessary. Our coz is off to King’s Landing to take vows as one of the High Septon’s swords.”

    Ser Daven could not have looked more astonished if Jaime had told him that Lancel had decided to become a mummer’s monkey. “Not truly? You are japing with me. Gatehouse Ami must be more stoatish than I’d heard if she could drive the boy to that.

    When Jaime had taken his leave of Lady Amerei, she had been weeping softly at the dissolution of her marriage whilst letting Lyle Crakehall console her. Her tears had not troubled him half so much as the hard looks on the faces of her kin as they stood about the yard.

    Daven a croisé Kevan qui était peu coopératif (blessé dans son orgueil par Cersei en fait)

    “You have seen Ser Kevan?”

    “Aye. He passed here on his way west. I asked him to help us take the castle, but Kevan would have none of it. He brooded the whole time he was here. Courteous enough, but chilly. I swore to him that I never asked to be made Warden of the West, that the honor should have gone to him, and he declared that he held no grudge against me, but you would never have known it from his tone. He stayed three days and hardly said three words to me. Would that he’d remained, I could have used his counsel. Our friends of Frey would not have dared vex Ser Kevan the way that they’ve been vexing me.”

    Et donc Daven supporte assez mal la technique de siège de Ryman Frey (mettre Edmure sur un gibet en vue…). Surtout que la situation est compliquée car Roslyn est enceinte et suivant si elle accouche d’un garçon ou d’une fille, ça change tout. Et un peu pareil pour Jeyne Ouestrelin qui est avec le Silure

    “Ser Brynden won’t kill children,” he assured his cousin. “He’s not as black a fish as that.” He was beginning to grasp why Riverrun had not yet fallen.

    On parle ensuite tactique : le siège va probablement durer si rien n’est fait. On peut se nourrir mais il y a des gens qui rôdent dans les bois et qui prennent les uniformes Lannister (tiens, tiens). Et les Riverains pourraient être impliqués

    Addam Marbrand’s scouts had found them, hanging black-faced beneath a crabapple tree. The corpses had been stripped naked, and each man had a crabapple shoved between his teeth. None bore any wounds; plainly, they had yielded. Strongboar had grown furious at that, vowing bloody vengeance on the heads of any men who would truss up warriors to die like suckling pigs.

    “It might have been outlaws,” Ser Daven said, when Jaime told the tale, “or not. There are still bands of northmen about. And these Lords of the Trident may have bent their knees, but methinks their hearts are still . . . wolfish.”

    Jaime glanced at his two younger squires, who were hovering near the braziers pretending not to listen. Lewys Piper and Garrett Paege were both the sons of river lords. He had grown fond of both of them and would hate to have to give them to Ser Ilyn. “The ropes suggest Dondarrion to me.”

    Daven ne croit pas vraiment en Béric, trop d’infos contradictoires à son sujet. J’avais oublié ces feux dans les villages

    “My scouts report fires in the high places at night. Signal fires, they think . . . as if there were a ring of watchers all around us. And there are fires in the villages as well. Some new god . . .”

    No, an old one. “Thoros is with Dondarrion, the fat Myrish priest who used to drink with Robert.”

    On retourne au Silure. Jaime espère lui parler mais le passé n’est pas en sa faveur

    “I mean to offer him generous terms.” If he could end this siege without bloodshed, then it could not be said that he had taken up arms against House Tully.

    “You are welcome to try, my lord, but I doubt that words will win the day. We need to storm the castle.”

    There had been a time, not so long ago, when Jaime would doubtless have urged the same course. He knew he could not sit here for two years to starve the Blackfish out. “Whatever we do needs to be done quickly,” he told Ser Daven. “My place is back at King’s Landing, with the king.”

    Daven se pose des questions sur Kevan

    “I don’t doubt your sister needs you. Why did she send off Kevan? I thought she’d make him Hand.”

    “He would not take it.” He was not as blind as I was.

    “Kevan should be the Warden of the West. Or you. It’s not that I’m not grateful for the honor, mind you, but our uncle’s twice my age and has more experience of command. I hope he knows I never asked for this.”

    “He knows.”

    “How is Cersei? As beautiful as ever?”

    “Radiant.” Fickle. “Golden.” False as fool’s gold. Last night he dreamed he’d found her fucking Moon Boy. He’d killed the fool and smashed his sister’s teeth to splinters with his golden hand, just as Gregor Clegane had done to poor Pia. In his dreams Jaime always had two hands; one was made of gold, but it worked just like the other. “The sooner we are done with Riverrun, the sooner I’ll be back at Cersei’s side.” What Jaime would do then he did not know.

    Daven s’en va. Jaime se rend compte qu’il aime cette vie là, il rend service aux gens, donne des conseils

    If truth be told, he liked this life. He felt more comfortable amongst soldiers in the field than he ever had at court. And his men seemed comfortable with him as well. At one cookfire three crossbowmen offered him a share of a hare they’d caught. At another a young knight asked his counsel on the best way to defend against a warhammer. Down beside the river, he watched two washerwomen jousting in the shallows, mounted on the shoulders of a pair of men-at-arms.

    Ah mais dans les joyeux drilles, y a Raff-tout-miel ? Glups. Je pense que c’est sans conséquence mais il y a pas mal de « reeds » dans le coin, ou pour les gens qui batifolent ou pour Jaime qui se fait humilier par Ilyn.

    Jaime bet a copper star on the blond girl riding Raff the Sweetling, and lost it when the two of them went down splashing amongst the reeds. / He ended on his knees, with the silent knight’s sword at his throat and his own lost in the reeds.

    Ici, des reeds et du « fer »

    The wind rattled amongst the branches in the bare brown woods and made the river reeds bow low along the Red Fork. Even mantled in the winter wool of the Kingsguard, Jaime could feel the iron teeth of that wind as he rode beside his cousin Daven.

    Vivesaigues est en effet très dure à prendre. Et Jaime éprouve un peu de pitié pour Edmure tout de même. Le reste est un peu pathétique

    “Ser Ryman don’t want his boys getting bored, so he gives them whores and cockfights and boar baiting,” Ser Daven said. “He’s even got himself a bloody singer. Our aunt brought Whitesmile Wat from Lannisport, if you can believe it, so Ryman had to have a singer too. Couldn’t we just dam the river and drown the whole lot of them, coz?”

    Ah, Jaime était allé à Vivesaigues jeune et Lysa s’était rapproché de lui

    “The first time I saw Riverrun, I was a squire green as summer grass,” Jaime told his cousin. “Old Sumner Crakehall sent me to deliver a message, one he swore could not be entrusted to a raven. Lord Hoster kept me for a fortnight whilst mulling his reply, and sat me beside his daughter Lysa at every meal.”

    “Small wonder you took the white. I’d have done the same.”

    “Oh, Lysa was not so fearsome as all that.” She had been a pretty girl, in truth; dimpled and delicate, with long auburn hair. Timid, though. Prone to tongue-tied silences and fits of giggles, with none of Cersei’s fire. Her older sister had seemed more interesting, though Catelyn was promised to some northern boy, the heir of Winterfell . . . but at that age, no girl interested Jaime half so much as Hoster’s famous brother, who had won renown fighting the Ninepenny Kings upon the Stepstones. At table he had ignored poor Lysa, whilst pressing Brynden Tully for tales of Maelys the Monstrous and the Ebon Prince. Ser Brynden was younger then than I am now, Jaime reflected, and I was younger than Peck.

    Jaime note les blasons, et surtout ceux qui manquent

    Jaime noted the banners of Lychester and Vance, of Roote and Goodbrook, the acorns of House Smallford and Lord Piper’s dancing maiden, but the banners he did not see gave him pause. The silver eagle of Mallister was nowhere in evidence; nor the red horse of Bracken, the willow of the Rygers, the twining snakes of Paege. Though all had renewed their fealty to the Iron Throne, none had come to join the siege. The Brackens were fighting the Blackwoods, Jaime knew, which accounted for their absence, but as for the rest . . .

    Our new friends are no friends at all. Their loyalty goes no deeper than their skins. Riverrun had to be taken, and soon. The longer the siege dragged on, the more it would hearten other recalcitrants, like Tytos Blackwood.

    Après avoir vu que Daven a pris de bonnes initiatives pour le siège, Jaime prend des risques en voulant s’exposer aux tirs de Vivesaigues : il fait installer sa tente à proximité, avec une bannière de paix

    Ah, les conseils de tonton Jaime ont porté leurs fruits

    “Raise my tent and plant my standards.” And we’ll see who comes running, and how quickly.

    It did not require long. Pia was fussing at a brazier, trying to light the coals. Peck went to help her. Of late, Jaime oft went to sleep to the sound of them fucking in a corner of the tent.

    Et là entre Genna. Je pense que tout le monde aime Genna : peu de présence mais quel caractère ! Apparence de Tatie gâteau mais ça va bien au-delà : elle a des opinions pas idiotes et la langue bien pendue.

    Jaime hugged her dutifully and waited for her to pinch his ear. She had been pinching his ear for as long as he could remember, but today she forbore. Instead, she planted soft and sloppy kisses on his cheeks. “I am sorry for your loss.”

    “I had a new hand made, of gold.” He showed her.

    “Very nice. Will they make you a gold father too?” Lady Genna’s voice was sharp. “Tywin was the loss I meant.”

    Le souci c’est que son mari est là aussi et qu’il est moins intéressant (et hop un stone en cadeau)

    Emmon Frey was a fretful man with nervous hands. He might have weighed ten stone . . . but only wet, and clad in mail.

    Les domestiques sont congédiés et Genna demande si Tyrion a tué Tywin. Jaime répond prudemment

    “A woman hardly knows what to believe. Can it be true that Tyrion slew Tywin? Or is that some calumny your sister put about?”

    “It’s true enough.”

    Autre moment délicat : ser Cleos. Jaime ment pour faire passer la pilule et promet de rapporter les os du malheureux

    “We were set upon by outlaws. Ser Cleos scattered them, but it cost his life.” The lie came easy; he could see that it pleased them.

    “The boy had courage, I always said so. It was in his blood.” (…)

    “His bones should be interred beneath the Rock, in the Hall of Heroes,” Lady Genna declared. “Where was he laid to rest?”

    Nowhere. The Bloody Mummers stripped his corpse and left his flesh to feast the carrion crows. “Beside a stream,” he lied. “When this war is done, I will find the place and send him home.” Bones were bones; these days, nothing was easier to come by.

    Emmon se fait moins sympathique quand il se prétend au-dessus de son père, vu qu’il a un papier disant qu’il est lord de Vivesaigues

    “You are not his overlord, ser. Read your parchment. You were granted Riverrun with its lands and incomes, no more. Petyr Baelish is the Lord Paramount of the Trident. Riverrun will be subject to the rule of Harrenhal.”

    That did not please Lord Emmon. “Harrenhal is a ruin, haunted and accursed,” he objected, “and Baelish . . . the man is a coin counter, no proper lord, his birth . . .”

    “If you are unhappy with the arrangements, go to King’s Landing and take it up with my sweet sister.” Cersei would devour Emmon Frey and pick her teeth with his bones, he did not doubt. That is, if she’s not too busy fucking Osmund Kettleblack.

    Genna congédie son mari (ouf).

    Lady Genna gave a snort. “There is no need to trouble Her Grace with such nonsense. Emm, why don’t you step outside and have a breath of air?”

    “A breath of air?”

    “Or a good long piss, if you prefer. My nephew and I have family matters to discuss.”

    Lord Emmon flushed. “Yes, it is warm in here. I will wait outside, my lady. Ser.” His lordship rolled up his parchment, sketched a bow toward Jaime, and tottered from the tent.

    Jaime nous donne en pensée un peu du passé haut en couleurs de Genna

    She gave Frey four sons, to be sure. At least she says they are his. No one in Casterly Rock had the courage to suggest otherwise, least of all Ser Emmon.

    Genna n’est pas ravie du titre de son mari

    No sooner was he gone than his lady wife rolled her eyes. “My lord and master. What was your father thinking, to name him Lord of Riverrun?”

    “I imagine he was thinking of your sons.”

    Et là on reparle de Darry, et des femmes enceintes

    “Your father should have granted us Darry. Cleos married one of the plowman’s daughters, you will recall. His grieving widow is furious that her sons were not granted her lord father’s lands. Gatehouse Ami is Darry only on her mother’s side. My good-daughter Jeyne is her aunt, a full sister to Lady Mariya.”

    “A younger sister,” Jaime reminded her, “and Ty will have Riverrun, a greater prize than Darry.”

    “A poisoned prize. House Darry is extinguished in the male line, House Tully is not. That muttonhead Ser Ryman puts a noose round Edmure’s neck, but will not hang him. And Roslin Frey has a trout growing in her belly. My grandsons will never be secure in Riverrun so long as any Tully heir remains alive.”

    She was not wrong, Jaime knew. “If Roslin has a girl—”

    “—she can wed Ty, provided old Lord Walder will consent. Yes, I’ve thought of that. A boy is just as likely, though, and his little cock would cloud the issue. And if Ser Brynden should survive this siege, he might be inclined to claim Riverrun in his own name . . . or in the name of young Robert Arryn.”

    La suite est aussi pertinente

    Tywin should have granted Riverrun to Kevan and Darry to Emm. I would have told him so if he had troubled to ask me, but when did your father ever consult with anyone but Kevan?” She sighed deeply. “I do not blame Kevan for wanting the safer seat for his own boy, mind you. I know him too well.”

    “What Kevan wants and what Lancel wants appear to be two different things.” He told her of Lancel’s decision to renounce wife and lands and lordship to fight for the Holy Faith. “If you still want Darry, write to Cersei and make your case.”

    Lady Genna waved her cup in dismissal. “No, that horse has left the yard. Emm has it in his pointed head that he will rule the riverlands

    Genna demande ensuite pourquoi Cersei a réarmé la Foi. Jaime n’en sait rien (il n’enfonce pas sa soeur mais ne l’aide pas non plus). Genna fait un cours d’histoire puis demande si Tywin souriait lors de l’enterrement, ce qui permet de savoir quand il souriait (avant la mort de sa femme). Genna demande ensuite comment Jaime va s’y prendre pour le Silure et ne croit pas vraiment à la réussite de la diplomatie. Elle propose même de tuer Edmure, mais pour Jaime, ça ne changera rien (positivement) pour le Silure. On passe sur un sujet commun : dire du mal de Cersei

    “Well, I would never presume to tell you how to fight a war. I know my place . . . unlike your sister. Is it true that Cersei burned the Red Keep?”

    “Only the Tower of the Hand.”

    His aunt rolled her eyes.

    Et du mal de son conseil restreint

    Harys Swyft? If ever a man deserved his arms, it is Ser Harys. And Gyles Rosby, Seven save us, I thought he died years ago. Merryweather . . . your father used to call his grandsire ‘the Chuckler,’ I’ll have you know. Tywin claimed the only thing Merryweather was good for was chuckling at the king’s witticisms. His lordship chuckled himself right into exile, as I recall. Cersei has put some bastard on the council too, and a kettle in the Kingsguard. She has the Faith arming and the Braavosi calling in loans all over Westeros.

    Mais c’est surtout pour parler de Kevan car elle sent qu’il y a des trucs louches là dessous

    None of which would be happening if she’d had the simple sense to make your uncle the King’s Hand.”

    “Ser Kevan refused the office.”

    “So he said. He did not say why. There was much he did not say. Would not say.” Lady Genna made a face. “Kevan always did what was asked of him. It is not like him to turn away from any duty. Something is awry here, I can smell it.”

    “He said that he was tired.” He knows, Cersei had said, as they stood above their father’s corpse. He knows about us.

    “Tired?” His aunt pursed her lips. “I suppose he has a right to be. It has been hard for Kevan, living all his life in Tywin’s shadow. It was hard for all my brothers. That shadow Tywin cast was long and black, and each of them had to struggle to find a little sun. Tygett tried to be his own man, but he could never match your father, and that just made him angrier as the years went by. Gerion made japes. Better to mock the game than to play and lose. But Kevan saw how things stood early on, so he made himself a place by your father’s side.”

    Jaime dévie la situation sur la place de Genna

    “I was my father’s precious princess . . . and Tywin’s too, until I disappointed him. My brother never learned to like the taste of disappointment.” She pushed herself to her feet. “I’ve said what I came to say, I shan’t take any more of your time. Do what Tywin would have done.”

    Elle dit du bien de Tywin, du fait qu’il l’a défendue en public quand il avait 10 ans. Jaime pense qu’il a son moment, sauf que Genna est bien plus dure, directe, mais aussi dans le vrai

    She gave a sigh. “Who will protect us now?”

    Jaime kissed her cheek. “He left a son.”

    “Aye, he did. That is what I fear the most, in truth.”

    That was a queer remark. “Why should you fear?”

    “Jaime,” she said, tugging on his ear, “sweetling, I have known you since you were a babe at Joanna’s breast. You smile like Gerion and fight like Tyg, and there’s some of Kevan in you, else you would not wear that cloak . . . but Tyrion is Tywin’s son, not you. I said so once to your father’s face, and he would not speak to me for half a year. Men are such thundering great fools. Even the sort who come along once in a thousand years.”

    J’aime beaucoup ce chapitre : on a plein d’informations sur la situation tactique, sur ce qui se passe en arrière-plan, une leçon d’histoire, et un splendide personnage (Genna). Et Jaime en sort encore grandi : il écoute les gens mais prend ses propres décisions..

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    #193875
    Sandor is alive
    • Patrouilleur du Dimanche
    • Posts : 213

    Un excellent chapitre de Jaime avec plein d’informations et quelques belles discussions avec Daven et Genna, deux personnages très amusant, chacun dans leur style.

    J’ai bien aimé toute la partie sur la famille Lannister, centrée sur la place écrasante de Tywin.

    L’opinion du lecteur sur certains personnage sort renforcée. Côté Lannister on a Kevan, modeste et compétent, Tyrion le plus intelligent de la fratrie, Cersei à côté de la plaque… Et un bref aperçu des frères de Tywin.

    Et côté « autres » il y a les Frey,  détestables et destestés, le Silure admirable et admiré, Ami, désirable et désirée…

    À noter encore une fois la solidarité de Jaime envers Cersei, qu’il n’enfonce pas, et Tyrion qu’il n’accuse pas clairement.

    #193878
    Tybalt Ouestrelin
    • Pas Trouillard
    • Posts : 622

    Un excellent chapitre, merci pour vos relectures, en primolecture (comme encore un peu aujourd’hui) j’étais une fois de plus perdu avec tous ces Frey, qu’on se plaît à détester mais qu’on a parfois du mal à distinguer les uns des autres.

    En primolecture on est déjà passionné par les mouvements que l’on perçoit, mais c’est avec les relectures que ce chapitre prend toute son ampleur ; avec ces intrigues politiques et le Plan…

    DOH 8&10 : Tybalt Ouestrelin, acolyte loyaliste devenu Mestre ; Or, Argent et Bronze.
    DOH 9 : Lazzara zo Ghazîn, Grâce Bleue devenue Sénéchale. Miraculée devenue Conseillère. Pas Miraculée deux fois.

    #193880
    Eridan
    • Vervoyant
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    Celui-ci est le fils du vaincu de la bataille de Croixboeuf, Stafford Lannister, qui était lui-même un cousin de Tywin (fils du frère de Tytos, Jason Lannister). Ce qui fait de Daven un cousin éloigné de Jaime.

    Petite précision sans incidence : si on regarde du côté maternel, Stafford est le frère de Joanna, la mère de Jaime ! 😉
    Daven n’est donc pas un cousin si éloigné. N’empêche qu’il n’a effectivement ni le pedigree, ni le prestige pour rivaliser avec un Kevan.

    Le personnage est expansif (par certains côtés il me fait penser à Robert) et ça tombe bien puisqu’il est là pour donner à Jaime et au lecteur des informations sur le siège de Vivesaigues et plus largement sur la situation militaire dans le Conflans.

    J’aime bien les interactions entre Jaime et Daven moi-aussi. Les deux se connaissent très bien et ils ont tous les deux cette mentalité très Lannister de vanner leur vis-à-vis de façon désinvolte. (Tyrion aussi, par moment.) Ça passe mal avec la plupart les autres personnages, comme Catelyn et Brienne, qui sont toujours très sérieuses, ou Cersei et Tywin, qui sont trop fiers. Mais quant ils se retrouvent entre eux, ça passe tout de suite mieux. On se chambre gentiment, comme des ados … Ca n’en fait pas pour autant des gens odieux ou méchants.

    (Et ça nous change de ses rapports peu amicaux avec le Cousin Cleos !)

    Son cousin se mit à rire. « C’est lady Catelyn qui t’a mutilé ?
    — Varshé Hèvre. » D’où peuvent bien venir toutes ces sornettes ?

    Pour que Jaime se pose la question, c’est que ce n’est pas la première fois qu’il a entendu ce mensonge. Il y a une réponse probable à sa question qui me paraît assez simple : la rumeur vient de Tywin. Elle a un double objectif : salir un peu plus Catelyn et surtout lui épargner le ridicule de la situation : son fils aîné a été mutilé par un mercenaire qui était à son service.

    J’aime bien ton interprétation, d’autant que c’est effectivement conforme à la première idée que Tywin lui-même s’était faite en voyant Jaime :

    — Varys a-t-il mentionné ceci ? » Afin de permettre à son père de bien admirer la chose, il se rapprocha du feu.
    Lord Tywin s’arracha de son fauteuil en sifflant entre ses dents : « Qui a fait ça ? Si lady Catelyn se figurait…

    ASOS, Jaime VII.

    Pour autant, je ne suis pas sûr que Tywin ait besoin d’inventer lui-même des histoires. Les gens s’en chargent très bien tout seuls. Et pour moi, la réflexion de Jaime s’inscrit plutôt dans la continuité de ce qui précédait : juste avant que Daven lui parle de sa main, il lui avait parlé d’une autre rumeur qui avait couru un temps : « Nous avons eu peur pour toi, après le Bois-aux-Murmures. Il se colportait que le loup-garou de Stark t’avait égorgé. »

    Des rumeurs sur les loups garous Stark, ou l’armée de zoman des Nordiens, ou la capacité des enfants Stark à se métamorphoser en loups, il y en a à la pelle : depuis le début de la guerre, le lien entre les Stark et leurs loups géants est l’objet de fantasmes, qui ne font que refléter les peurs de leurs ennemis (et arrangent sans doute bien Tywin, il est vrai).

    De la même manière, la perte de la main de Jaime est l’objet de racontars divers et variés !

    – C’est y vrai que le Régicide, il a été mutilé ?
    – Plutôt, répondit-il. Il a perdu sa main d’épée.
    – Ouais, confirma ser Creighton, déchiquetée par un loup-garou, que j’ai ouï dire, un de ces monstres descendus du nord. Le nord, y a jamais rien de bon qui en vient. Même leurs dieux qui sont bizarres.
    – Pas par un loup, s’entendit rectifier Brienne. Ser Jaime a eu la main tranchée par un reître de Qohor.

    AFFC, Brienne I.

    Je ne suis pas sûr que Tywin ait besoin de s’impliquer personnellement pour les inventer … Elles arrivent naturellement, car elles paraissent plus romantique que la vérité toute nue : Jaime a été mutilé par un minable tortionnaire.

    Le mariage de Genna constituait une mésalliance évidente qui a réjoui Ellyn Tarbeck, l’ennemie mortelle des Lannister mais qui a rendu furieux le Lion Rouge qui semblait donc plus sensible à la perte de prestige de l’Ouest qu’aux gains qui pouvaient en résulter pour sa maison.

    Je ne suis pas sûr que Roger Reyne s’inquiète de la perte de prestige de l’Ouest à ce moment-là. Lui-même est déjà un banneret indocile et retors depuis une dizaine d’années à ce moment, qui avait déjà largement contribué à ternir la réputation de l’Ouest pour son profit personnel. Pour ma part, je me demande si à cette époque, Roger n’espérait pas récupérer la petite Lannister pour un membre de sa famille ou un de ses alliés ? Malgré la nullité profonde de Tytos, les Lannister sont toujours une famille riche et prestigieuse …

    Bon, après, Roger Reyne laisse le souvenir d’un homme qui s’emporte rapidement. ^^ La crise de colère est sûrement sa réaction de base, quelle que soit l’annonce !

    Daven a croisé Kevan qui était peu coopératif (blessé dans son orgueil par Cersei en fait)

    Kevan est sûrement rebuté, mais pas seulement pour des questions d’honneurs qui ne lui ont pas été attribués ; il a bien d’autres sujets d’inquiétudes : l’inceste de ses neveux et nièces, la mort de son frère … et plus récemment, son fils aîné, à qui il a obtenu la meilleure situation, mais avec lequel il s’est récemment disputé (sûrement parce qu’il vrille complètement !)

    Elle a donné quatre fils à Frey, ça, c’est sûr. Du moins assure-t-elle qu’ils sont de lui. Personne à Castral Roc n’avait eu le toupet d’insinuer le contraire, et ser Emmon moins que quiconque.

    Visiblement, ce n’est pas la première fois que des soupçons d’enfants hors-mariage traînent à l’égard d’une fille du Roc. Est-ce que Genna n’aurait pas inspiré Cersei ? (Bon, au moins, Genna a eu l’astuce de donner à Emmon au moins un fils, Cleos, dont l’ascendance semble indiscutable … Mais les autres ?)

    Ser Perwyn a l’air d’un type comme il faut, lui, autant l’épargner, peut-être.

    Amusant, parce que justement, Perwyn sera probablement épargné : il est l’un des rares à ne pas avoir participé aux Noces Pourpres, et Catelyn l’avait remarqué.

    "Si l'enfer est éternel, le paradis est un leurre !"

    #193901
    Geo Frey
    • Éplucheur de Navets
    • Posts : 15

    Je ne peux m’empêcher d’avoir une pensée pour ce pauvre Merrett Frey.

    Sa fille Amerei avait un mariage prestigieux et se fait répudier par ce bigot de Lancel.

     

    Même dans la tombe, il continue d’avoir la guigne.

    #193902
    Sandrenal
    • Pas Trouillard
    • Posts : 731

    Petite précision sans incidence : si on regarde du côté maternel, Stafford est le frère de Joanna, la mère de Jaime ! 😉

    Mea culpa, j’aurais du m’en souvenir puisqu’il avait été un des otages d’Ellyn Tarbeck.

    Pour autant, je ne suis pas sûr que Tywin ait besoin d’inventer lui-même des histoires. Les gens s’en chargent très bien tout seuls.

    Ça se tient aussi, effectivement. L’hypothèse Catelyn est logique, vu de loin. Au minimum, Tywin n’a rien fait pour rétablir la vérité et il est possible qu’il ait aidé la rumeur à s’étendre. Par contre :

    depuis le début de la guerre, le lien entre les Stark et leurs loups géants est l’objet de fantasmes, qui ne font que refléter les peurs de leurs ennemis

    C’est vrai aussi, mais Tywin est un génie de la communication (cf les Pluies de Castamere, la façon dont il récupère la victoire de la Néra…). Il est en effet probable qu’il n’est pas à l’origine de cette rumeur ou des autres mais il peut les aider à se propager, y ajouter des détails.

    Pour ma part, je me demande si à cette époque, Roger n’espérait pas récupérer la petite Lannister pour un membre de sa famille ou un de ses alliés ?

    J’aime bien cette théorie.

    #193911
    Oiseleur
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    Pour ce qui est des rumeurs autour du Jeune Loup, c’est Vent Gris qui a donné une aura menacante à Robb Stark, plus que ses moulinets d’épée. Si on ajoute à ça la meute de loups que Nyméria a constitué et qui ne semble tenir le coup.

    Les Freys envoyés à Blancport essaient d’en rajouter une couche en prétendant que c’est Robb Stark qui a rompu les lois de l’hospitalité en se transformant en loup aux Jumeaux pour aggresser les Frey.

     

    Sinon Jaime ne semble pas progresser des masses dans le maniement des armes avec Ilyn Payne, pas sûr que ça soit le meilleur des instructeurs possibles pour Jaime. Et sa main dorée qui semble le gêner plus qu’autre chose.

    #193918
    Eridan
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    Sinon Jaime ne semble pas progresser des masses dans le maniement des armes avec Ilyn Payne, pas sûr que ça soit le meilleur des instructeurs possibles pour Jaime.

    Même le meilleur des instructeurs aurait du mal à faire progresser un droitier de la main gauche. ^^ Et Jaime n’en est encore qu’au début : il avait mis des années à être le virtuose qu’il était avec sa main droite, il a tous ses réflexes à déconstruire et réapprendre, mais de l’autre côté … N’importe qui rencontrerait des difficultés. Bon, après, faut admettre que rien ne laisse penser que Payne cherche la progression de son élève.

    "Si l'enfer est éternel, le paradis est un leurre !"

    #193941
    Oiseleur
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    Je ne crois pas que Ilyn Payne considère Jaime comme son élève. Si Jaime s’est amélioré dans ce chapitre, Ilyn se charge de la ramener rapidement sur terre,  dans la boue pour être plus précis et ensuite le menacer avec son épée ce n’est pas très pédagogique. Ensuite Jaime pense qu’il lui suffira de persévérer dans les duels pour s’améliorer. Ilyn a rigolé quand Jaime lui a appris ses objectifs. Après, Jaime ne lui a pas demandé de conseil.

     

    Peut être que Brienne ou une autre personne pourra faire bien mieux que Ilyn Payne pour que Jaime s’améliore discètement et correctement rapidement à l’usage de sa main gauche.

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