AFFC 41 – La princesse en la Tour

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    Worgen Stone
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    AFFC 41 – La princesse en la Tour
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    AFFC 32 – Brienne VI AFFC 42, Alayne II

    La Princesse en la Tour est la suite du Faiseur (ou Faiseuse) de Reine, chapitre dans lequel Arianne et ses amis enlevaient la princesse Myrcella pour la couronner Reine des Sept Couronnes. Le Capitaine des Gardes de Doran Martell arrivait à les intercepter, sans cependant pouvoir éviter que Myrcela ne soit défigurée, Arys du Rouvre tué et Gerold Dayne en fuite.

    Les chapitres d’Arya portent son nom jusqu’à ce qu’elle commence son apprentissage pour la maison du Noir et du Blanc. Dès qu’elle entame ses missions, ils reflètent sa perte et ses changements d’identité.
    A contrario, les chapitres d’Arianne semblent suivre une logique inverse, en commençant par être nommés d’après le rôle qu’elle joue. Il semblerait qu’ensuite, ils prendront son prénom.

    Ce chapitre succède à Cersei IX, et précède Alayne II où il est également question des moyens dont dispose une femme pour accéder au trône :
    Alayne est fiancée à l’héritier de Robert Arryn, Harry l’Héritier, dit le “Jeune Faucon”. Elle pourrait ainsi, grâce à l’armée du Val, reconquérir ses droits de naissance et revendiquer la couronne de son frère Robb, Roi du Nord. Son chapitre raconte comment elle quitte son confinement (pour elle synonyme de sécurité) en descendant des sept tours blanches des Eyrié.
    Cersei est devenue reine en épousant le Roi Robert Baratheon, à la mort duquel elle exerce la régence pour compte de son fils. Elle craint d’être dépossédée par une rivale plus jeune et plus belle, et AFFC 40 raconte quelles dispositions elle prend pour l’éviter. Dispositions qui l’amèneront à être enfermée dans une des tours du Grand Septuaire de Baelor.
    Arianne est l’héritière de son père en vertu des lois Dorniennes. Elle s’imagine cependant être prochainement dépossédée de son droit de naissance en faveur de son frère Quentyn. Elle redoute d’en avoir confirmation quand elle quittera la tour alors que Doran la rassurera à ce sujet.

    Résumé

    Arianne est ramenée à Lancehélion pour être enfermée au sommet de la Tour Lance. Elle y poursuit le dur apprentissage que les choses ne se déroulent pas toujours comme elle le souhaite, ruminant des pensées amères, des souvenirs divers et des plans d’évasion.

    Après qu’elle y a passé un temps indéterminé, entourée de serviteurs silencieux et de livres qui ne lui disent rien, Areo Hotah vient la chercher pour une entrevue avec le Prince Doran au cours de laquelle des malentendus sont levés.

    Après « Le Faiseur de Reines », un chapitre plein d’action avec des poursuites et des combats, le second chapitre POV d’Arianne peut sembler particulièrement fastidieux. Il est possible que ce soit l’intention de l’auteur : nous faire ressentir l’ennui incommensurable que subit Arianne.

    Le sommet de la Tour Lance a été confortablement aménagé pour un séjour de longue durée. Arianne y découvre “quantité de ses affaires personnelles” : différentes tenues, depuis les soieries suggestives jusqu’au simples robes de lin ainsi que des bijoux.
    Il y a également une table de cyvosse qu’elle dédaigne, tout comme un choix de livres sérieux mais varié. La vue semble magnifique mais ce que voudrait Arianne, c’est de la compagnie.

    Elle est servie par deux hommes et quatre femmes, qui refusent non seulement de lui donner des nouvelles de l’extérieur, mais aussi de faire venir son père infirme et même de convoquer le vieux sénéchal Ricasso qu’elle exige de rencontrer dans ses appartements situés à 150 pieds de haut. Une pensée pour les malheureuses servantes qui doivent monter l’eau de son bain tous les deux jours.

    Sa réclusion ressemble par certains points à celle de Davos dans l’Antre du Loup où on lui sert une cuisine excellente en attendant des échanges de messages et la libération du fils de Lord Manderly. Mais contrairement à Davos, tout le monde l’ignore et cela la rend folle.
    Elle passe donc ses nerfs sur le personnel, rumine contre le traître, son père et les vieux fiancés qu’il lui a présentés depuis son adolescence et élabore des tentatives d’évasion, par exemple en manipulant la plus jeune des servantes pour que celle-ci transmette un message suppliant qu’on lui vienne en aide.

    Une fois que ce plan a fait long feu, elle craque et passe ses journées à dormir dans l’attente qu’un Prince vienne la réveiller et la délivre. Tel Shrek, envoyé par Lord Farquaad à qui il doit ramener Fiona, c’est Areo Hotah qui s’occupera de cette tâche pour Doran Martell.

    Avec la libération de la jeune femme viennent les révélations. C’est ainsi qu’elle apprend, en même temps que le lecteur, le sort de ses amis, celui de la petite princesse et surtout le plan secret du dirigeant de Dorne.

    Analyse

    Dans ce chapitre, l’auteur reprend nombre de tropes narratifs traditionnels de la fantasy et les retourne pour troubler les attentes des lecteurs.

    Le principal est celui de la princesse emprisonnée dans la tour, attendant un sauvetage héroïque; un élément classique en fantasy. On retrouve également des intrigues politiques, des trahisons, des secrets, des mensonges, un parcours initiatique, et un retournement de situation grandiose.

    La princesse dans la tour : une jeune femme emprisonnée dans une tour attend un sauvetage héroïque. Il s’agit bien sûr d’Arianne Martell, enfermée dans la Tour Lance.
    Non seulement son sauveteur n’est pas un chevalier typique, jeune et beau, mais elle n’est pas réveillée par un doux baiser. De plus, le Prince à qui elle doit sa délivrance est son père, Doran Martell, vieux et infirme.

    Le sauvetage héroïque : dans de nombreux récits de fantasy, un héros intrépide ou un chevalier vient au secours de la princesse en détresse. Ici, Areo Hotah monte calmement les escaliers pour sortir assez brutalement Arianne de ses appartements. Et ce n’est pas pour l’épouser mais pour l’escorter auprès du Prince qui va utiliser la situation pour ses propres desseins.

    La trahison : la trahison est un thème récurrent dans ASOIAF, et ce chapitre en particulier n’y échappe pas. Après avoir trahi son père et son souverain, avoir trompé Arys en lui faisant miroiter un invraisemblable mariage, Arianne se découvre à son tour trahie par un ou plusieurs de ses proches. Voire aucun. A moins qu’elle n’ait même pas été trahie.

    Le parcours initiatique : ce motif narratif se concentre sur le voyage ou la transformation personnelle du personnage principal à travers une série d’épreuves, d’aventures et de découvertes qui le changent profondément. Quand Arianne revoit son père, elle se révèle toujours aussi butée, immature et égocentrique que lors de son arrestation.

    Les secrets et les mensonges : les récits de fantasy recèlent souvent des éléments de mystère et de secrets cachés. On découvre dans ce chapitre non seulement des informations cruciales, mais aussi à quel point Doran Martell est un menteur doué et un manipulateur compulsif. A la fin du chapitre, on découvre enfin le plan qu’il a patiemment mis au point pour assouvir la vengeance des Martell.

    Le retournement de situation : personne ne pouvait s’attendre au pacte de mariage avec Viserys, ni à la mission de Quentyn, et Arianne moins que tout autre. Découvrir que Doran a négocié pour elle un mariage royal alors qu’on l’imaginait plutôt finir ses jours dans les bras de Lord Estremont surprend autant la principale intéressée que les lecteurs.

    Succession de princesses et de tours

    On retrouve nombre d’histoires mettant en scène des princesses enfermées dans une tour dans l’imaginaire collectif autant que dans la saga :

    Lyanna Stark, qui donne (peut-être) naissance au Prince qui Fut Promis dans la Tour de la Joie, après avoir (peut-être) épousé Rhaegar.
    Val, la princesse sauvageonne, enfermée par le roi Stannis et libérée par Jon Snow pour retrouver Tormund Fléau d’Ogre.
    Jeyne Poole et Donella Corbois, les épouses de Ramsay Bolton, dont le père, gouverneur du Nord, aspire à plus qu’une seigneurie… Pourquoi pas Roi du Nord ?

    Toutes ces princesses en titre ou potentielles sont donc enfermées par des rois, réels ou potentiels, et délivrées par, ou grâce à, des princes ou des futurs rois.

    Arianne, la belle endormie

    La référence la plus évidente est celle au conte de La Belle au Bois dormant où la Princesse attend qu’un Prince vienne la réveiller, et de fait, à la fin de sa réclusion, Arianne passe beaucoup de temps à dormir. Elle imagine que son futur époux, qui deviendra donc Prince consort de Dorne, viendra la sauver, espérant que l’homme qui se présentera se révèlera plus jeune que ceux que son père lui a offerts pendant des années. C’est donc, en toute logique, à Lord Poulet, le “Vieux Faucon” qu’elle choisira de demander de l’aide. Ses souvenirs nous permettent de découvrir qui sont ces fiancés dont elle s’était plainte à Arys du Rouvre dans “Le Chevalier Souillé”.

    Les princesses en la tour

    J’imagine que l’auteur joue sur l’ambiguïté du titre “the princess in the tower” avec les “princesses in the tower”, les soeurs du Roi Baelor le Bienheureux (Eleana, Rhaena et Daena), enfermées par celui-ci dans la Crypte aux Vierges (lieu dont le nom ne fait pas pourtant précisément penser à une tour.

    D’innombrables indices le pointent depuis le début de l’intégrale IV (51 citations contre 14 dans AGOT et ACOK, et 21 dans ASOS).
    Ainsi, dans le Chevalier Souillé, il s’invite dans les réflexions d’Arys du Rouvre quand il va rejoindre sa maîtresse.

    « La pensée le traversa de Baelor le Bienheureux, macérant dans le jeûne au point de s’évanouir, dans l’espoir de mater les désirs luxurieux dont il se trouvait humilié. Devait-il s’inspirer, lui, d’un modèle aussi extravagant ? »

    Sortie de sa tour, Arianne reproche à son père d’avoir « toujours fait preuve d’une indulgence digne de Baelor le Bienheureux ».

    Les autre chapitres sont également truffés de liens : Margaery Tyrell et ses cousines sont logées dans la Crypte aux Vierges, puis enfermées dans le grand Septuaire de Baelor le Bienheureux, à l’instar de Cersei.

    Pourquoi tant de mentions du Roi Septon ? Le royaume lui doit d’avoir obtenu la paix avec Dorne mais aussi la destruction des exemplaires de « Dragons, veurs et vouivres : leur surnaturelle histoire » et c’est, à mon avis, à ce titre que l’auteur attire notre attention sur Baelor Targaryen.

    La réclusion d’Arianne

    Arianne est enfermée dans la Tour Lance, préparée à son intention pour un long séjour.

    « Il y avait des tapis de Myr sur le sol, du vin rouge pour se désaltérer, des livres pour se distraire. Dans un angle était installée une somptueuse table de cyvosse, dont les différentes pièces étaient ciselées dans l’ivoire et l’onyx, mais eût-elle été tentée d’y jouer qu’elle n’avait pas de partenaire à sa disposition. »

    Doran Martell lui a laissé intentionnellement cette table pour qu’elle étudie le jeu et acquière des compétences en stratégie. Mais il avait également laissé des livres sur l’histoire, la géographie, les cartes, la loi de Dorne, la religion et les vies des hauts Septons. Le choix de ces livres est révélateur des intentions de Doran pour l’avenir de Dorne et de sa famille. Il y a en particulier un ouvrage sur les dragons.

    Les livres

    « Pendant les heures du jour, elle essayait de lire, mais les livres qu’on lui avait fournis étaient mortellement ennuyeux : de lourds volumes d’histoire ancienne et des géographies, des cartes annotées, une étude consacrée aux lois de Dorne aussi sèche que de la poussière, L’Étoile à sept branches et les Vies des Grands Septons, un colossal ouvrage consacré aux dragons et qui réussissait l’exploit de les rendre à peu près aussi passionnants que des salamandres. Arianne aurait volontiers donné tant et plus pour une vulgaire copie des Dix Mille Navires ou pour les Amours de la reine Nyméria, pour n’importe quoi susceptible d’occuper ses pensées et de lui permettre d’échapper à sa tour pendant une heure ou deux, mais ce genre d’amusements lui était interdit.»

    Le colossal ouvrage consacré aux dragons est probablement celui de Septon Barth : “Dragons, veurs et vouivres : leur surnaturelle histoire”. On sait que durant son règne (161-171), le roi Baelor a commandé de détruire tous les exemplaires de celui-ci dans le Royaume. Or, le rattachement de Dorne n’a pas eu lieu avant 187. On peut donc supposer que les exemplaires qui pouvaient s’y trouver ont échappé à l’autodafé du Roi Septon.

    Les figurines en onyx

    « J’ai donné l’ordre de placer une table de cyvosse dans tes appartements (…) Il est parfois préférable d’étudier un jeu avant de tenter d’y jouer.»

    Doran a mis à disposition d’Arianne un jeu de cyvosse, un jeu de stratégie qui fait son apparition dans “A Feast For Crows” et dont Ser Arys du Rouvre fait la première description dans le chapitre intitulé “Le Chevalier Souillé”.

    Le cyvosse sera l’ancrage de départ de la discussion entre Doran et sa fille à la fin du chapitre.

    Ce jeu originaire de Volantis mérite à mon avis une analyse détaillée, tant des parties qui sont jouées mais aussi de la symbolique qu’il porte.
    Dans So Spake Martin nous apprenons qu’il est inspiré des échecs, du stratego et du blitzkrieg (qui peut être le nom d’un jeu tout autant qu’un concept, je n’ai pas pu le déterminer) :

    « *Is cyvasse inspired by any particular games?
    A bit of chess, a bit of blitzkrieg, a bit of stratego. Mix well and add imagination. *»

    Doran saisit un éléphant, le symbole de Volantis, et se met à discourir sur cette cité a priori sans autre raison que de démarrer le dialogue avec sa fille. Nous n’avons pas d’éléments pour déterminer que Quentyn s’y trouve bloqué à ce moment, mais ce n’est pas impossible.

    Arianne quant à elle se saisit d’un cheval massif (une référence à Aigracier, dont le blason fondateur de la Compagnie Dorée est un cheval ailé ?)

    C’est enfin un dragon d’Onyx que le Prince saisit quand il évoque la mission de Quentyn.

    Le parcours d’Arianne

    Au sein du chapitre, Arianne affronte ses émotions. Son voyage correspond au modèle des étapes du deuil, tel qu’il a été développé par Elisabeth Kubler-Ross.

    L’inquiétude

    Lorsqu’elle est appréhendée par Areo Hotah à la fin du chapitre précédent, Arianne commence par exprimer de l’anxiété à l’idée que son père envisage de la faire tuer ou torturer.

    « Il ne peut pas vouloir ma mort, se répéta-t-elle cent fois. Faire preuve d’une telle cruauté n’est pas dans son caractère.»

    L’inquiétude ne la quittera qu’à la fin du chapitre quand elle paraitra enfin devant lui.

    « rappelez Hotah et faites-moi fouetter pour châtier mon insolence. Vous êtes le prince de Dorne. Libre à vous d’en agir ainsi. »

    Elle pense pouvoir tout arranger en manipulant les sentiments de ses interlocuteurs, d’abord ceux du capitaine des gardes, puis du personnel de Lancehélion (le gouverneur, ser Manfrey Martell, les domestiques qui assurent son service…) quand bien même elle ignore l’étendue des dégâts qu’elle a causés. Myrcella a été attaquée, blessée, elle est peut-être morte et Arianne envisage une stratégie infaillible :

    « En cas de nécessité, elle se jetterait sous les roues de son fauteuil, confesserait ses torts et le conjurerait de les lui pardonner. Et elle pleurerait. Quand il verrait les larmes ruisseler sur ses joues, il lui accorderait forcément son pardon.»

    Gageons que cela fonctionnera également avec Cersei si Arianne est amenée à lui exposer les circonstances de l’agression.

    « Elle était en revanche moins persuadée de réussir à se pardonner elle-même.»

    C’est à peu près le seul moment où Arianne exprime des regrets.

    Le bilan est donc : son amant mort, la fiancée de son frère défigurée et mutilée, et ce qui préoccupe Arianne c’est qu’un de ses amis se soit rendu compte de l’ampleur de la trahison qu’ils étaient en train de mettre en place et ait fait le nécessaire pour éviter le couronnement, donc la mort, de Myrcella.

    La confusion et le déni

    Arianne ne comprend pas pourquoi les choses ne tournent pas comme elle l’avait prévu. Elle se réfugie immédiatement dans le déni, refusant d’accepter la responsabilité qui est la sienne. C’est la faute de la personne qui a parlé, de Hotah, d’Arys… mais à aucun moment elle ne reconnait que rien n’aurait mal tourné si elle n’avait pas enlevé Myrcella.
    Arys du Rouvre s’est jeté sur la longue hache de Hotah pour se faire tailler en rondelles, pour une raison qui est loin d’être claire et une petite fille innocente a été gravement mutilée, mais Arianne n’a aucune conscience de la gravité de la situation et des implications politiques : au mieux la fin de l’alliance avec le Trône de Fer, au pire l’anéantissement de Dorne avec des milliers de morts dans une guerre parfaitement inutile.

    La colère

    La majeure partie du chapitre d’Arianne sera baignée par la colère. Ne pouvant admettre sa culpabilité, elle cherche un responsable : le traitre qui a bavardé, et qu’elle blâme pour la mort d’Arys du Rouvre, son amant (qu’elle ne pleure d’ailleurs pas beaucoup), de l’agression contre Myrcella mais pire que tout à ses yeux : de sa réclusion et de l’offense qu’elle a personnellement subie.

    « Quelqu’un avait bavardé, quelqu’un en qui elle avait eu confiance. Arys du Rouvre était mort à cause de cela, victime des chuchotements du traître autant que de la hallebarde du capitaine. Le sang qui ruisselait sur la figure de Myrcella, ç’avait été, cela aussi, l’ouvrage du traître. Quelqu’un avait bavardé, quelqu’un qu’Arianne avait aimé. Et c’était, de toutes les blessures, la plus cruelle.»

    Et la colère est mauvaise conseillère, tous sait ça.

    La négociation

    Arianne va enfin essayer de comprendre ce qui s’est passé, et réfléchir sur les circonstances de la trahison.

    « Arys, mon chéri, mon blanc chevalier, qu’est-ce qui vous a pris d’agir de la sorte ? Vous auriez dû vous rendre. J’ai essayé de vous le dire, mais les mots se sont pétrifiés dans ma bouche.»

    Elle passe en revue l’ensemble des participants afin de déterminer quelles amitiés peuvent être sauvés et lesquelles sont finies.
    En effet, ce n’est pas le deuil d’Arys du Rouvre qu’elle porte mais celui de la confiance qu’elle avait placée dans ses complices.
    Concomitamment, Arianne tente diverses options pour s’échapper.

    La dépression

    Une fois qu’elle a compris qu’elle n’y parviendrait pas, elle commence à souffrir de la solitude et à développer des symptômes de dépression : elle cesse ses tentatives pour communiquer avec les serviteurs ou les maltraiter, dort excessivement, semble en prise avec une fatigue constante et une perte d’appétit importante qui la conduit à cesser de s’alimenter.

    Est-ce cela qui amène le Prince Doran à mettre fin à son isolement ? Leur entrevue permet à Arianne d’entrer dans la dernière étape du deuil.

    L’acceptation

    Enfin libérée, la princesse est disposée à reconstruire sa vie. Elle va pouvoir renouer avec son père sur de nouvelles bases, écouter son point de vue, prendre connaissance de ses projets et accepter de mettre fin à presque dix ans de malentendus.

    Qui va sauver Arianne ?

    Pour échapper à sa réclusion, Arianne tente sa stratégie habituelle, en l’adaptant à son interlocuteur. Malheureusement pour elle, Doran lui a choisi des gardiens qui semblent résistants à son charme. Ils ignorent systématiquement tous ses tentatives de communication, à part Cedra qui accepte de délivrer un message pour Arianne.

    Il est à noter que la récompense de la jeune fille pour ce service sera d’être envoyée aux Jardins Aquatiques. A ce stade, on ignore encore s’il s’agit d’une prison ou d’une promotion. On sait que Doran aime y passer du temps, et l’endroit doit être plutôt agréable, libéré de la chaleur et du bruit de la capitale. Il est possible que Cedra se soit vue confier une mission par Doran Martell (par exemple, contribuer à identifier d’autres alliés potentiels d’Arianne) et ait été récompensée pour avoir obtenu le message. Il est curieux qu’Arianne ait trouvé une plume et de l’encre.

    Dès qu’elle doit passer à l’étape suivante, elle hésite quant au choix du chevalier servant qui viendra la délivrer et définit les critères qu’il doit remplir pour son sauvetage au fur et à mesure.

    Son premier choix est le bel homme de service, Ser Gerold Dayne. Cependant, il a sans doute été attrapé ou se sera échappé. Candidature écartée.
    Elle pense ensuite à sa nourrice, la mère de Garin et à la communauté des Orphelins et ensuite seulement à sa propre mère. Les choix d’Arianne sont encore dictés par les sentiments au détriment de la logique.
    Ce n’est qu’après qu’elle se met à réfléchir, cherchant quel seigneur aura assez de poids face à son père.
    Après avoir envisagé Lord Ferboys (l’homme qu’elle soupçonne de soutenir son frère pour la déposséder), elle passe en revue ses anciens soupirants, puis Lord Uller, dont elle comptait sur l’aide pour couronner Myrcella. N’étant qu’elle l’écarte finalement à cause de sa réputation de folie assez bien ancrée (dont il n’était pourtant pas fait mention dans l’épisode précédent).
    C’est finalement Lord Poulet qui est choisi pour lui venir en aide. Ses filles sont des amies intimes de sa cousine Lady Nym, et son animosité envers Lord Ferboys est connue.

    « Les jumeaux Poulet étaient eux aussi des amis insignes de lady Nym, mais de quel poids cela serait-il aux yeux du Vieux Faucon ? »

    Curieusement, elle n’a pas envisagé de demander de l’aide à la maison Allyrion, beaucoup plus proche de Lancehélion que Touche-au-Ciel, le fief des Poulet. On connait pourtant l’attachement qu’a Daemon Sand pour Oberyn, Arianne elle-même et ses cousines, dont il réclame d’ailleurs la libération.

    Arianne serait-t-elle en train d’admettre qu’elle a moins d’amis et de sympathisants qu’elle ne l’imaginait ?

    Les révélations de Doran

    C’est sans doute la partie la plus intéressante en primo-lecture. Doran expose le plan qu’il peaufine depuis presque vingt ans : dépouiller Tywin Lannister de tout ce qu’il chérit avant de le tuer, mais aussi conclure une alliance avec les derniers Targaryens par un pacte de mariage. Ainsi, Arianne apprend qu’elle était fiancée à Viserys Targaryen et qu’à présent, son frère Quentyn, loin de chercher à l’évincer du trône de Dorne, est parti avec à la rencontre de Daenarys et de ses dragons.

    Cependant, le Prince de Dorne ment à plusieurs reprises, notamment en prétendant que Quentyn est avec Lord Ferboys. Arianne s’en rend compte.

    « — Vous mentez bien, Père, je vous accorde volontiers cela. Vous n’avez même pas cillé si peu que ce soit. »

    Cette remarque donne à penser qu’il est probablement un expert en la matière.

    Cependant, vu qu’Arianne n’est pas très futée, elle ne cherche pas plus loin que les révélations que lui a faites son père. D’autant que, ne connaissant pas comme nous l’attachante personnalité de Viserys Targaryen, elle a toutes les raisons de penser qu’il s’agit d’un bon parti, certainement aussi séduisant et affable que son frère Rhaegar l’était.
    Elle ne mettra pas en doute les affirmations de son père, car elle a envie de croire qu’il l’a aimée et a voulu le meilleur pour elle toutes ces années.

    Réflexions finales

    Malgré cet échange, des questions importantes restent encore en suspens :

    • Qui a trahi Arianne, pour autant qu’elle n’ait pas simplement manqué de discrétion ?
    • Maintenant que Viserys est mort, pourquoi n’est-t-elle (toujours) pas fiancée ?
    • Dans les chapitres de Quentyn, il n’est pas fait mention de la lettre que sa soeur a trouvée. Pourquoi ?
    • Pourquoi Gerold Dayne aurait-il voulu tuer ou blesser Myrcella ?
    • Les fiancés d’Arianne ne trouvent-ils pas étrange qu’on leur propose la main de la Princesse de Dorne, un parti aussi prestigieux que séduisant ? Sont-il de mèche avec son père ?
    • Sylva Mouchette serait-elle enceinte et dans ce cas, de qui ?

     

    #194862
    R.Graymarch
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    On revient à Arianne, dans le fameux chapitre « trop dure la vie, je suis consignée 15 jours dans ma chambre sans portable ni Facebook » (pendant que ses compagnons d’infortune ont un sort moins enviable). Le chapitre est divisé en deux : Arianne qui se morfond et ne fait rien (à part ne pas être si loin de Cersei du chapitre d’avant, par moment) et l’entrevue avec Doran

    Arianne cogite beaucoup : pourquoi la mettre dans des lieux confortables si c’est pour l’exécuter comme traîtresse. Puis elle se dit que son père ne va pas faire ça et qu’elle va rouler à ses pieds

    He cannot mean to kill me, she told herself a hundred times. He does not have it in him to be so cruel. I am his blood and seed, his heir, his only daughter. If need be, she would throw herself beneath the wheels of his chair, admit her fault, and beg him for his pardon. And she would weep. When he saw tears rolling down her face, he would forgive her.

    She was less certain whether she would forgive herself.

    Elle demande à Areo qui grommelle. J’aime bien blood/blade

    Arianne could feel his anger. Darkstar had escaped him, the most dangerous of all her little group of plotters. He had outraced all his pursuers and vanished into the deep desert, with blood upon his blade.

    Areo est fidèle à lui même

    “What you meant does not matter, little princess,” Areo Hotah said. “Only what you did.” His countenance was stony.

    Arianne tente de tirer les vers du nez d’à peu près tout le monde, dès le début. Ricasso par exemple. Dédicace à Jaime

    “ Will my friends be confined here as well?” Arianne had been parted from Garin, Drey, and the others after capture, and Hotah had refused to say what would be done with them. “That is for the prince to decide,” was all the captain had to say upon the subject. Ser Manfrey proved a bit more forthcoming. “They were taken to the Planky Town and will be conveyed by ship to Ghaston Grey, until such time as Prince Doran decides their fate.”

    Ghaston Grey was a crumbling old castle perched on a rock in the Sea of Dorne, a drear and dreadful prison where the vilest of criminals were sent to rot and die. “Does my father mean to kill them?” Arianne could not believe it. “All they did they did for love for me. If my father must have blood, it should be mine.”

    “As you say, princess.”

    “I want to speak with him.”

    Et fun fact, elle a le souffle court dans les escaliers, comme Cersei le chapitre d’avant

    Ser Manfrey took her arm and marched her up the steps, up and up until her breath grew short.

    Jet de TOC pour Arianne en arrivant

    When her own door had been closed and barred, Arianne explored her new home. Her cell was large and airy, and did not lack for comforts. There were Myrish carpets on the floor, red wine to drink, books to read. In one corner stood an ornate cyvasse table with pieces carved of ivory and onyx, though she had no one to play with even if she had been so inclined. She had a featherbed to sleep in, and a privy with a marble seat, sweetened by a basketful of herbs. This high up, the views were splendid. One window opened to the east, so she could watch the sun rise above the sea. The other allowed her to look down upon the Tower of the Sun, and the Winding Walls and Threefold Gate beyond.

    Elle pense ensuite à Arys et pleure (faut pas, il était bien concon^^). Elle dort et cauchemarde avec encore une réflexion de Cersei à la clé

    Part of her knew it was a nightmare, even as she dreamt it. Come morning all of this will vanish, the princess told herself, but when morning came, she was still in her cell, Ser Arys was still dead, and Myrcella . . . I never wanted that, never. I meant the girl no harm. All I wanted was for her to be a queen. If we had not been betrayed . . .

    Naturellement, elle va penser à « qui » a trahi ! (ironiquement quand elle a su pour Quentyn, c’est aussi car quelqu’un avait parlé mais quand c’est en sa faveur c’est moins un souci je suppose)

    Arianne pense à changer de plan, elle va s’habiller pour choquer son père, ça va tout arranger, hein ? (mais quelle idée…)

    She found a cedar chest full of her clothes at the foot of her bed, so she stripped out of the travel-stained garb she had slept in and donned the most revealing garments she could find, wisps of silk that covered everything and hid nothing. Prince Doran might treat her like a child, but she refused to dress like one. She knew such garb would discomfit her father when he came to chastise her for making off with Myrcella. She counted on it. If I must crawl and weep, let him be uncomfortable as well.

    J’ai un peu tiqué sur « kid » mais ce n’est pas Quentyn, juste un chevreau (si j’ai bien suivi)

    The kid had been roasted with lemon and honey.

    Et puis ? Ben rien

    Once the food was gone, there was nothing else for Arianne to do. She paced around her tower, twice and thrice and three times thrice. She sat beside the cyvasse table and idly moved an elephant. She curled up in the window seat and tried to read a book, until the words became a blur and she realized that she was crying again.

    Arianne cogite mais en vain

    During the daylight hours she would try to read, but the books that they had given her were deadly dull: ponderous old histories and geographies, annotated maps, a dry-as-dust study of the laws of Dorne, The Seven-Pointed Star and Lives of the High Septons, a huge tome about dragons that somehow made them about as interesting as newts. Arianne would have given much and more for a copy of Ten Thousand Ships or The Loves of Queen Nymeria, anything to occupy her thoughts and let her escape her tower for an hour or two, but such amusements were denied her.

    Arianne est pouponnée mais en silence

    Bors with his stubbly jaw, tall Timoth dripping dignity, the sisters Morra and Mellei, pretty little Cedra, old Belandra who had been her mother’s bedmaid.

    Elle tente un peu toutes les approches et en veut à son père

    Is this my father’s notion of torment? Not hot irons or the rack, but simple silence? That was so very like Doran Martell that Arianne had to laugh. He thinks he is being subtle when he is only being feeble. She resolved to enjoy the quiet, to use the time to heal and fortify herself for what must come.

    On a ensuite un grand passage sur la jeunesse d’Arianne et des Aspics. Elle les appelle même, mais en vain. Quinze jours plus tard (sans Tiktok, c’est rude), Arianne est toujours seule et ça l’énerve. Elle balance sa bouffe (en vain) puis s’approche de Cedra qu’elle pense amourachée de Garin. Ca marche finalement et Arianne peut envoyer un message, ce qui nous donne un joli passage sur la géopolitique dornienne

    Lord Fowler might be a safer choice. The Old Hawk, he was called. He had never gotten on with Anders Yronwood; there was bad blood between their Houses going back a thousand years, from when the Fowlers had chosen Martell over Yronwood during Nymeria’s War. The Fowler twins were famous friends of Lady Nym as well, but how much weight would that carry with the Old Hawk?

    For days Arianne wavered as she composed her secret letter. “Give the man who brings this to you a hundred silver stags,” she began. That should ensure that the message was delivered. She wrote where she was, and pleaded for rescue. “Whoever shall deliver me from this cell, he shall not be forgotten when I wed.” That should bring the heroes running.

    Et on en apprend plus sur les vieux barbons qu’on a proposés à Arianne comme maris (c’est encore plus développé après et c’est super intéressant).

    She dare not ask for parchment for fear of rousing the suspicions of her captors, so she wrote the letter on the bottom of a page torn from The Seven-Pointed Star, and pressed it into Cedra’s hand on her next bath day. “There’s a place beside the Threefold Gate where the caravans take on supplies before crossing the deep sand,” Arianne told her. “Find some traveler headed for the Prince’s Pass, and promise him a hundred silver stags if he will put this in Lord Fowler’s hand.”

    Cedra ne revient pas et Arianne broie du noir et se venge sur les serviteurs

    When the man refused to answer her, Arianne seized a flagon of red wine and upended it over his head. The serving man retreated dripping, his face a mask of wounded dignity. My father means to leave me here to rot, the princess decided. Or else he is making plans to marry me off to some disgusting old fool and intends to keep me locked away until the bedding.

    Arianne déprime

    Days came and went, one after the other, so many that Arianne lost count of how long she had been imprisoned. She found herself spending more and more time abed, until she reached the point where she did not rise at all except to use her privy. The meals the servants brought grew cold, untouched. Arianne slept and woke and slept again, and still felt too weary to rise. She prayed to the Mother for mercy and to the Warrior for courage, then slept some more. Fresh meals replaced the old ones, but she did not eat them either. Once, when she felt especially strong, she carried all the food to the window and flung it out into the yard, so it would not tempt her. The effort exhausted her, so afterward she crawled back into bed and slept for half a day.

    Et là, soudain, son père veut la voir !

    I am frightened, she realized, for the first time in my life, I am frightened of my father. That made her laugh until the wine came out her nose. When it was time to dress, she chose a simple gown of ivory linen, with vines and purple grapes embroidered around the sleeves and bodice. She wore no jewels. I must be chaste and humble and contrite. I must throw myself at his feet and beg forgiveness, or I may never hear another human voice again.

    Arianne arrive et tout n’est pas comme elle se l’était imaginée

    Instead he delivered her to the prince’s solar, where they found Doran Martell seated behind a cyvasse table, his gouty legs supported by a cushioned footstool. He was toying with an onyx elephant, turning it in his reddened, swollen hands. The prince looked worse than she had ever seen him. His face was pale and puffy, his joints so inflamed that it hurt her just to look at them. Seeing him this way made Arianne’s heart go out to him . . . yet somehow she could not bring herself to kneel and beg, as she had planned. “Father,” she said instead.

    When he raised his head to look at her, his dark eyes were clouded with pain. Is that the gout? Arianne wondered. Or is it me? “A strange and subtle folk, the Volantenes,” he muttered, as he put the elephant aside.

    Doran congédie Areo. Et tente la subtilité (bonne chance)

    “I told them to place a cyvasse table in your chambers,” her father said when the two of them were alone.

    “Who was I supposed to play with?” Why is he talking about a game? Has the gout robbed him of his wits?

    “Yourself. Sometimes it is best to study a game before you attempt to play it. How well do you know the game, Arianne?”

    “Well enough to play.”

    “But not to win. My brother loved the fight for its own sake, but I only play such games as I can win. Cyvasse is not for me.”

    Arianne s’énerve vite et accuse beaucoup son père tout en demandant des infos : Gerold, Myrcella

    “Myrcella. Is she . . . ?”

    “. . . dead? No, though Darkstar did his best. All eyes were on your white knight so no one seems quite certain just what happened, but it would appear that her horse shied away from his at the last instant, else he would have taken off the top of the girl’s skull. As it is, the slash opened her cheek down to the bone and sliced off her right ear. Maester Caleotte was able to save her life, but no poultice nor potion will ever restore her face. She was my ward, Arianne. Betrothed to your own brother and under my protection. You have dishonored all of us.”

    “I never meant her harm,” Arianne insisted. “If Hotah had not interfered . . .”

    “. . . you would have crowned Myrcella queen, to raise a rebellion against her brother. Instead of an ear, she would have lost her life.”

    “Only if we lost.”

    If? The word is when.”

    Eh oui, Dorne est bien moins puissante qu’on ne se l’imagine.

    Arianne est une cruche mais Doran a des défauts aussi. En tout cas, il veut garder ses secrets (et je peux le comprendre)

     “What am I to do with you, Arianne?”

    Forgive me, part of her wanted to say, but his words had cut her too deeply. “Why, do what you always do. Do nothing.”

    “You make it difficult for a man to swallow his anger.”

    “Best stop swallowing, you’re like to choke on it.” The prince did not answer. “Tell me how you knew my plans.”

    “I am the Prince of Dorne. Men seek my favor.”

    Someone told. “You knew, and yet you still allowed us to make off with Myrcella. Why?”

    “That was my mistake, and it has proved a grievous one. You are my daughter, Arianne. The little girl who used to run to me when she skinned her knee. I found it hard to believe that you would conspire against me. I had to learn the truth.”

    “Now you have. I want to know who informed on me.”

    “I would as well, in your place.”

    “Will you tell me?”

    “I can think of no reason why I should.”

    “You think I cannot discover the truth on my own?”

    “You are welcome to try. Until such time you must mistrust them all . . . and a little mistrust is a good thing in a princess.” Prince Doran sighed. “You disappoint me, Arianne.”

    “Said the crow to the raven. You have been disappointing me for years, Father.” She had not meant to be so blunt with him, but the words came spilling out. There, now I have said it.

    “I know. I am too meek and weak and cautious, too lenient to our enemies. Just now, though, you are in need of some of that leniency, it seems to me. You ought to be pleading for my forgiveness rather than seeking to provoke me further.”

    “I ask leniency only for my friends.”

    Doran passe quand même des infos sur les conspirateurs « foolish children »

    Ser Andrey has been sent to Norvos to serve your lady mother for three years. Garin will spend his next two years in Tyrosh. From his kin amongst the orphans, I took coin and hostages. Lady Sylva received no punishment from me, but she was of an age to marry. Her father has shipped her to Greenstone to wed Lord Estermont. As for Arys Oakheart, he chose his own fate and met it bravely. A knight of the Kingsguard . . . what did you do to him?”

    “I fucked him, Father. You did command me to entertain our noble visitors, as I recall.”

    His face grew flushed. “Was that all that was required?”

    “I told him that once Myrcella was the queen she would give us leave to marry. He wanted me for his wife.”

    “You did everything you could to stop him from dishonoring his vows, I am certain,” her father said.

    It was her turn to flush.

    Et là encore un parallèle avec Cersei dans les nuits entre Arianne et Arys

    His caresses had been clumsy, his kisses nervous, and the first time they were abed together he spent his seed on her thigh as she was guiding him inside her with her hand.

    Doran nous apprend que Balon arrive : il est ralenti au maximum mais ça ne suffira pas. Arianne se figure que Doran a besoin d’elle (je ne suis pas sûr qu’elle ait raison). Cela dérive sur ce que veut Arianne… ses droits. Et enfin Arianne crache le morceau, elle est persuadée que Doran veut la spolier de ses droits

    The words still burned as bright as fire in her memory. “‘One day you will sit where I sit and rule all Dorne,’ you wrote him. Tell me, Father, when did you decide to disinherit me? Was it the day that Quentyn was born, or the day that I was born? What did I ever do to make you hate me so?” To her fury, there were tears in her eyes.

    “I never hated you.” Prince Doran’s voice was parchment-thin, and full of grief. “Arianne, you do not understand.”

    “Do you deny you wrote those words?”

    “No. That was when Quentyn first went to Yronwood. I did intend for him to follow me, yes. I had other plans for you.”

    “Oh, yes,” she said scornfully, “such plans. Gyles Rosby. Blind Ben Beesbury. Greybeard Grandison. They were your plans.

    She gave him no chance to reply. “I know it is my duty to provide an heir for Dorne, I have never been forgetful of that. I would have wed, and gladly, but the matches that you brought to me were insults. With every one you spit on me. If you ever felt any love for me at all, why offer me to Walder Frey?”

    “Because I knew that you would spurn him. I had to be seen to try to find a consort for you once you’d reached a certain age, else it would have raised suspicions, but I dared not bring you any man you might accept. You were promised, Arianne.”

    Promised? Arianne stared at him incredulously

    Et là, stupeur, Doran avait un plan

    If I kept you ignorant too long, it was only to protect you. Arianne, your nature . . . to you, a secret was only a choice tale to whisper to Garin and Tyene in your bed of a night. Garin gossips as only the orphans can, and Tyene keeps nothing from Obara and the Lady Nym. And if they knew . . . Obara is too fond of wine, and Nym is too close to the Fowler twins. And who might the Fowler twins confide in? I could not take the risk

    Mentir à quelqu’un pour son bien, c’est un peu casse-gueule tout de même… Mais du coup, c’est qui ?? Doran ne dit pas le nom mais on comprend vite (ça date d’AGOT mais la mort était marquante j’imagine)

    “Who is it? Who have I been betrothed to, all these years?”

    “It makes no matter. He is dead.”

    That left her more baffled than ever. “The old ones are so frail. Was it a broken hip, a chill, the gout?”

    “It was a pot of molten gold. We princes make our careful plans and the gods smash them all awry.” Prince Doran made a weary gesture with a chafed red hand. “Dorne will be yours. You have my word on that, if my word still has any meaning for you.”

    Et là, on a le final très théâtral mais après tout pourquoi pas

    “Is that where Quentyn’s gone? To Tyrosh, to court the Archon’s green-haired daughter?”

    Her father plucked up a cyvasse piece. “I must know how you learned that Quentyn was abroad. Your brother went with Cletus Yronwood, Maester Kedry, and three of Lord Yronwood’s best young knights on a long and perilous voyage, with an uncertain welcome at its end. He has gone to bring us back our heart’s desire.”

    She narrowed her eyes. “What is our heart’s desire?”

    “Vengeance.” His voice was soft, as if he were afraid that someone might be listening. “Justice.” Prince Doran pressed the onyx dragon into her palm with his swollen, gouty fingers, and whispered, “Fire and blood.”

    Ah mais c’est la devise des Targaryen, non ? Y a un lien avec Viserys ? 😀

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
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    DOH : #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #194887
    Tizun Thane
    • Pisteur de Géants
    • Posts : 1289

    J’aime beaucoup ce chapitre, et notamment le final avec la rencontre Doran/Arianne. C’est l’histoire de deux êtres qui s’aiment mais ne se comprennent pas, parce qu’ils ne raisonnent pas pareils.

    Le fait que Doran ait ordonné qu’un jeu de cyvasse soit laissé à la disposition d’Arianne est tellement révélateur. Il espérait qu’elle profiterait de son isolation pour y jouer, et s’améliorer au jeu de trônes, et elle n’a pas compris l’intérêt d’avoir un plateau de jeu si elle était toute seule.

    Parce que Doran est un homme de réflexion prudent et introverti, et que Arianne est une femme tout feu tout flamme sociale et extravertie.

    On se moque pas mal d’Arianne avec son côté princesse boudeuse belle et rebelle, mais toute son projet de rébellion mal pensé lui vient qu’elle est persuadée que son père ne l’aime pas.

    Et donc, entre eux, ce moment de révélation est une épiphanie. Arianne réalise que son père l’aime et qu’il avait de grands projets pour elle (Même si entre nous, épouser Viserys n’était pas un cadeau).

    C’est d’ailleurs pour ça que lorsqu’on la reverra, elle aura fait la paix avec son père et sera plus apaisée, plus « sage » si j’osais. Arianne ne sera jamais prudente comme son père parce que ce n’est pas son caractère, mais à mon sens, ce chapitre témoigne de son passage à l’âge adulte.

    Elle cesse d’être une ado rebelle et devient une femme qui comprend les enjeux. E

    #194988
    Oiseleur
    • Patrouilleur Expérimenté
    • Posts : 309

    Pour ce qui est de la maturation d’Arianne, je reste encore très réservé. Elle a mis du temps à se rendre compte de l’efficacité de l’isolement sociale que lui impose son père. Et à la lecture on perçoit que la princesse n’est pas une très grande lettrée comme pouvait l’être son oncle Oberyn. Ou était-ce Obeyn avec son charisme qui a convaincu ses filles et sa nièce d’une puissance Dornienne supérieure à ses capacités.

    Le projet de Doran et Obeyn Martell  (le pacte de mariage) est-il connu de Varys et Illyrio ?

    #194989
    Obsidienne
    • Pisteur de Géants
    • Posts : 1093

    Merci à vous !

    … Le projet de Doran et Obeyn Martell (le pacte de mariage) est-il connu de Varys et Illyrio ?

    J’irais plus loin : Doran sait que Viserys est mort « couronné d’or ».
    L’info ne peut venir que de Jorah Mormont : via Varys-Illyrio ou en droite ligne  ?

    En extrapolant jusqu’au crackpot…
    On ne sait rien de la petite enfance  de Griff le Jeune – Aegon, enlevé bébé et qui avait donc besoin de soins « maternants » : pourquoi pas chez Doran, aux Jardins Aquatiques ?
    Le prince de Dorne n’aurait-il pas, en fait, été l’instigateur de tout ce complot ? Comme on le voit, c’est un calculateur et il avait de puissantes motivations pour ce faire, davantage que Varys-Illyrio….

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 1 mois par R.Graymarch.

    "Vé ! " (Frédéric Mistral, 1830-1914)
    " Ouinshinshoin, ouinshinshishoin " ( Donald Duck, 1934)

    #194991
    R.Graymarch
    • Barral
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    Quel complot ? Faire tuer Viserys ? (pourquoi faire un contrat de mariage avec Arianne alors ?) Ou privilégier Aegon ? (ce qui semble encore plus alambiqué pour cette pauvre Arianne qui épouserait un loser si le plan marche).

    De plus

    J’irais plus loin : Doran sait que Viserys est mort « couronné d’or ». L’info ne peut venir que de Jorah Mormont : via Varys-Illyrio ou en droite ligne ?

    C’était y a 3 intégrales de ça, l’info a largement eu le temps de circuler. Certes c’est loin mais la mort est tellement spectaculaire que ça la rend plus susceptible de voyager rapidement

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    #195029
    Eridan
    • Vervoyant
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    J’aime toujours autant ce chapitre et ces deux perso, ce père et cette fille que le caractère oppose, qui ont passé tant de temps à se méfier l’un de l’autre sans se comprendre … et qui y parviennent enfin. ^^

    En passant : « Et elle pleurerait. Quand il verrait les larmes ruisseler sur ses joues, il lui accorderait forcément son pardon. »
    Les larmes sont les armes des femmes : case validée ! ^^

    Après un chapitre de supplice physique douloureux à lire, je trouve très intéressant de montrer une version plus psychologique (et plus douce, quand même) de la torture.

    Le colossal ouvrage consacré aux dragons est probablement celui de Septon Barth : “Dragons, veurs et vouivres : leur surnaturelle histoire”. On sait que durant son règne (161-171), le roi Baelor a commandé de détruire tous les exemplaires de celui-ci dans le Royaume. Or, le rattachement de Dorne n’a pas eu lieu avant 187. On peut donc supposer que les exemplaires qui pouvaient s’y trouver ont échappé à l’autodafé du Roi Septon.

    Sur le coup, perso, j’ai pensé au livre de septon Eustace, vu que le bouquin est « ennuyeux » ^^ Mais Arianne ne dirait pas qu’il porte sur les dragons, mais sur la Danse dans ce cas.

    Je ne crois pas trop à un exemplaire de La Surnaturelle Histoire. On passe très vite dessus, et il existe bien d’autres sommes sur les dragons. Et ok, Arianne n’est sûrement pas une lectrice très passionnée et assidue, mais quand même, si elle avait eu le livre de Barth sous la main, elle ne l’aurait quand même pas qualifié d’ennuyeux, si !? ^^ Vu que le livre n’est plus évoqué par la suite, perso, je mise plus sur un ouvrage un peu plus banal. 😉

    Il est curieux qu’Arianne ait trouvé une plume et de l’encre.

    C’est dit dans le chapitre ? Il me semble qu’elle dit qu’elle a griffonné … Je m’attendais à ce qu’elle utilise un charbon ou un substitut à l’encre.

    Curieusement, elle n’a pas envisagé de demander de l’aide à la maison Allyrion, beaucoup plus proche de Lancehélion que Touche-au-Ciel, le fief des Poulet. On connait pourtant l’attachement qu’a Daemon Sand pour Oberyn, Arianne elle-même et ses cousines, dont il réclame d’ailleurs la libération. Arianne serait-t-elle en train d’admettre qu’elle a moins d’amis et de sympathisants qu’elle ne l’imaginait ?

    J’approuve. Daemon n’est qu’un fils bâtard. Ser Ryon en a deux autres, légitimes qui plus est, lui-même n’étant que l’héritier de la Garcedieu, pas le seigneur en titre. Daemon doit peser peu de choses dans le gouvernement de la maison. Un autre indice viendra nous confirmer que les dirigeants de la maison Allyrion sont plutôt du côté de Doran :

    Le chevalier blanc but, par pure courtoisie. Ses compagnons l’imitèrent. Ainsi que la princesse Arianne, lady Jordayne, le sire de la Gracedieu, […] Hotah prêtait davantage attention à ceux qui ne buvaient pas : ser Daemon Sand, […]

    ADWD, L’observateur.

    Dorne est divisée et Doran paraît faible dans les chapitres d’AFFC … N’empêche qu’il a raison de nous rappeler dans ce chapitre « Je suis le prince de Dorne. Les gens recherchent ma faveur. »

    Cependant, vu qu’Arianne n’est pas très futée, elle ne cherche pas plus loin que les révélations que lui a faites son père. D’autant que, ne connaissant pas comme nous l’attachante personnalité de Viserys Targaryen, elle a toutes les raisons de penser qu’il s’agit d’un bon parti, certainement aussi séduisant et affable que son frère Rhaegar l’était. Elle ne mettra pas en doute les affirmations de son père, car elle a envie de croire qu’il l’a aimée et a voulu le meilleur pour elle toutes ces années.

    (Même si entre nous, épouser Viserys n’était pas un cadeau).

    Qui pouvait savoir que Viserys ne serait pas un bon parti alors qu’il est à un monde d’écart ? ^^ Tant qu’on ne le connait pas, Joffrey apparaît comme un bon parti qu’on ne peut pas refuser. Tout est une question de statut dans ces mariages arrangés, pas de personnalités des époux, encore moins d’harmonie du futur couple, malheureusement.

    Arianne se figure que Doran a besoin d’elle (je ne suis pas sûr qu’elle ait raison).

    Je pense qu’elle a raison. Arianne exerce une influence certaine sur Myrcella, on l’a vu sur les derniers chapitres. Avec la mort d’Arys, il reste peu de monde à Lancehélion pour influencer Myrcella et modifier son témoignage dans le sens qui arrange les Dorniens … et il y a quand même un sacré mensonge à faire dire à la petite pour protéger Hotah et incriminer Gerold.

    Le projet de Doran et Obeyn Martell (le pacte de mariage) est-il connu de Varys et Illyrio ?

    C’est fou comme cette idée a la vie dure ! ^^ Parce que Doran et Varys-Illyrio jouent tous la carte Targaryen, on s’imagine qu’il y a connivence. Pourtant, ça fait des années que Martin a donné la réponse à ce sujet :

    Were Varys and Illyrio aware of the betrothal contract that Prince Doran and Ser Willem Darry had made? And why didn’t Darry or someone tell Viserys about this agreement before his death?

    GRRM : To the first question: no. As to the second, Viserys was an immature child when it was decided, and he wasn’t ready for the information.

    SSM : Asshai.com Interview in Barcelona (29 juillet 2012)

    Varys et Illyrio sont-ils au courant du contrat de mariage passé entre le prince Doran et ser Willem Darry ? Pourquoi Darry ou quelqu’un d’autre n’a rien dit à Viserys sur cet arrangement avant sa mort ?

    Pour la première question : non. Pour la seconde, Viserys était un enfant immature quand cela a été décidé et il n’était pas prêt pour en être informé.

    On parle de gens qui feignent le ralliement aux Baratheon, mais qui tentent de jouer Targaryen en secret. Ils jouent au jeu de la trahison et risquent leur tête ou la guerre si c’est découvert par la mauvaise personne. Pourquoi se feraient-ils confiance ? Varys n’a pas confié à Doran le secret de la « survie d’Aegon » , pourquoi Doran irait lui confier le détail de ses plans ?

    On a plusieurs sujet qui reviennent longuement là-dessus : un sur les liens Targaryen/Martell, un sur les plans de Doran, un sur les plans de Varys-Illyrio.

    Oiseleur wrote: … Le projet de Doran et Obeyn Martell (le pacte de mariage) est-il connu de Varys et Illyrio ? J’irais plus loin : Doran sait que Viserys est mort « couronné d’or ». L’info ne peut venir que de Jorah Mormont : via Varys-Illyrio ou en droite ligne ?

    La nouvelle arrive à Port-Réal au tout début d’ACOK. Joffrey en informe Sansa.

    « Viserys. Le dernier fils d’Aerys le Fol. Je n’étais pas né qu’il vagabondait déjà par les cités libres en s’intitulant roi. Mère dit que les Dothrakis l’ont finalement couronné. D’or en fusion. »

    ACOK, Sansa I.

    Arys du Rouvre (qui n’est pas le dernier pour les cancans) est présent à Port-Réal quand l’info arrive. Il a sûrement entendu l’histoire, et l’a ensuite répété. Et même sans ça, il s’est passé plus d’un an entre AGOT et AFFC. Au début de l’intégrale, les novices de la Citadelle savait que Viserys était mort, même s’ils ne disent rien sur les circonstances de sa mort, et l’info semble également bien connue à Blancport dans ADWD, même s’il y a erreur sur le modus operandi :

    « Le Roi Gueux est mort depuis des années. Un seigneur du ch’val dothraki lui a tranché la tête.

    ADWD, Davos II.

    1. Qui a trahi Arianne, pour autant qu’elle n’ait pas simplement manqué de discrétion ?
    2. Maintenant que Viserys est mort, pourquoi n’est-t-elle (toujours) pas fiancée ?
    3. Dans les chapitres de Quentyn, il n’est pas fait mention de la lettre que sa soeur a trouvée. Pourquoi ?
    4. Pourquoi Gerold Dayne aurait-il voulu tuer ou blesser Myrcella ?
    5. Les fiancés d’Arianne ne trouvent-ils pas étrange qu’on leur propose la main de la Princesse de Dorne, un parti aussi prestigieux que séduisant ? Sont-il de mèche avec son père ?
    6. Sylva Mouchette serait-elle enceinte et dans ce cas, de qui ?
    1. Pour savoir qui a trahi Arianne, je rappelle qu’on a déjà un sujet, contenant une archive de l’ancien forum. ^^ (spoil TWOW possible)
    2. Proposition : Dans l’idée, je dirais que le plan Viserys n’est plus d’actualité que depuis quelques mois, il est mort assez « récemment » (un an et demi ? deux ans ?), Doran fait donc ce qu’il sait faire de mieux : il attend ! Il attend notamment de voir la tournure que vont prendre les événements, et au moment opportun, il aura sa fille à marier pour sceller une alliance qui permettra de soutenir le parti Targ’ … Il faudra voir qui prendra le parti de Quentyn et Daenerys quand ils débarqueront, mais avoir l’héritière de Dorne à marier à ce moment-là permettra peut-être de forger une alliance puissante avec un seigneur puissant (le mariage des filles Tully avait été particulièrement bienvenu en plein milieu de la rébellion !)
    3. Parce qu’elle n’est plus désormais d’actualité : Doran a promis Dorne à Quentyn quand il est parti en pupillage à Ferboys, mais depuis, il lui a confié une autre mission, un autre plan : trouver Daenerys, la marier et devenir roi consort des Sept Couronnes. (et pense à nous ramener des dragons, fiston, stp !)
    4. Exactement pour la raison qu’il a évoqué dans le précédent chapitre : déclencher une guerre. Gerold est un sanguinaire, en mal de reconnaissance et de gloire. En bon corniaud martial, il croit que la guerre lui permettra de se tailler un nom capable de rivaliser avec ceux de ses brillants homonymes ! ^^
    5. Je ne pense pas à la complicité. Ils sont peut-être surpris, mais pas au point de repousser l’offre ; d’autant que Doran se montre cohérent : vu de l’extérieur, on peut parfaitement se dire que c’est un père qui cherche un consort expérimenté et sage pour mater sa fille. Les écarts d’âge signifie peu pour eux, et il peut toujours y avoir des raisons que le prince de Dorne n’a pas envie d’évoquer publiquement. (On a bien marié Elaena Targaryen à Ossifer Prünh !) Ce sont juste de vieux barbons, ébloui par le prestige de l’union qu’on leur propose (et trop ravi que la princesse en question soit accort au surplus ! ^^)
      Maintenant, j’attends vraiment de voir Estremont (ou sa famille) dans le prochain tome …
    6. Pas de son mari, assurément ! ^^

    "Si l'enfer est éternel, le paradis est un leurre !"

    #195054
    Tybalt Ouestrelin
    • Pas Trouillard
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    Merci pour cette analyse et vos commentaires. Je dois bien dire qu’en primolecture je n’ai pas du tout été intéressé par l’arc dornien, je confondais les personnages, ne comprenais pas les titres (le faiseur de reines m’a complètement perdu). Je ne me souvenais que de la révélation de Doran.

    Je redécouvre donc ces chapitres avec intérêt. Même si je ne peux m’empêcher de trouver ces Dorniens décevants. Arianne ne réfléchit pas et Doran qui a l’air retors n’a pas formé ses enfants, il les a laissé dans l’ignorance comme tous les autres. À part à son frère on a l’impression qu’il ne parle à personne. Évidemment il faut être méfiant, mais ne pas transmettre à ses successeurs est tout aussi risqué. Et l’argument « je ne t’ai rien dit parce que tu aurais tout raconté à tes copains » bah c’était peut-être à cet âge là qu’il fallait l’isoler et lui faire lire des livres..!

    Si les plans d’Ilyrio foirent tout le temps j’ai quand même l’impression qu’il a un sacré concurrent avec le prince de Dorne.

    DOH 8&10 : Tybalt Ouestrelin, acolyte loyaliste devenu Mestre ; Or, Argent et Bronze.
    DOH 9 : Lazzara zo Ghazîn, Grâce Bleue devenue Sénéchale. Miraculée devenue Conseillère. Pas Miraculée deux fois.

    #195069
    Liloo75
    • Fléau des Autres
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    Merci Worgen pour ce riche commentaire du chapitre d’Arianne. Merci à tous pour vos analyses.

    Nous voilà revenu à Dorne et Arianne doit payer sa folle escapade. Elle se retrouve confinée en haut d’une tour. Et elle se met à ruminer. J’aime bien la comparaison avec les phases du deuil, il y a un peu (beaucoup) de cela dans le comportement de la princesse dornienne.

    Ce qui la préoccupe avant tout, c’est de savoir qui a parlé, donc qui l’a trahie. Elle a quelques pensées pour Arys du Rouvre, son vaillant chevalier qui s’est sacrifié. Pourquoi s’est-il jeté ainsi dans la gueule du loup ? peut-être tout simplement parce que c’est sa fonction de garde royal. Je ne pense pas qu’il se soit lancé dans la bataille pour laver son honneur souillé, mais plutôt par devoir envers Myrcella, et envers Arianne aussi.

    Puis Arianne s’inquiète du sort de Myrcella. Elle se demande si elle est gravement blessée ou bien morte. Il est grand temps de se soucier du sort de Myrcella. En choisissant de la faire couronner reine des Sept Couronnes, à la place de Tommen, c’est comme si Arianne lui avait peint une cible sur la tête. C’est en quelque sorte ce qui lui est arrivé. La petite a failli être décapitée, ainsi que nous l’apprendrons à la fin du chapitre.

    Doran Martell lui a laissé intentionnellement cette table pour qu’elle étudie le jeu et acquière des compétences en stratégie. Mais il avait également laissé des livres sur l’histoire, la géographie, les cartes, la loi de Dorne, la religion et les vies des hauts Septons. Le choix de ces livres est révélateur des intentions de Doran pour l’avenir de Dorne et de sa famille.

    Tous ces livres que Doran a fait déposer dans la chambre d’Arianne sont là pour l’aider à se former à son futur rôle de gouvernante de Dorne, lorsqu’elle succédera à son père. Mais ces bouquins lui paraissent ennuyeux, elle préférerait lire les aventures de Nymeria. C’est là que l’on se dit que Arianne n’a pas la maturité nécessaire pour devenir un jour la Princesse de Dorne. Elle aurait pu comprendre le message laissé par Doran, entre le Cyvosse, jeu de stratégie par excellence, et les livres d’histoire, de géographie (il y a même un ouvrage qui parle des dragons).

    La seule excuse que je trouve à Arianne, c’est cette fameuse lettre. Celle qu’elle a eu l’occasion de lire et dans laquelle son père parle clairement de Quentyn comme de son successeur à la tête de la principauté. Alors que d’après les coutumes dorniennes c’est l’aîné qui est le successeur, qu’il s’agisse d’un garçon ou d’une fille. C’est Arianne qui selon les lois de Dorne devrait succéder à son père. On peut comprendre qu’elle soit amère et qu’elle se dise qu’il ne lui sert à rien de s’instruire puisqu’elle ne régnera jamais.

    Toutefois, Arianne sait très bien qu’elle est destinée à se marier. Et la femme d’un seigneur de Westeros doit également être éduquée si elle veut être en mesure de seconder son époux et de participer ainsi aux affaires du domaine. Catelyn Stark, par exemple, maitrise les règles en vigueur à Westeros. Elle saura invoquer la fidélité due par les vassaux des Stark et des Tully pour faire arrêter Tyrion (même si cet acte en lui-même était une erreur).

    Arianne ne parait pas capable de penser aux conséquences de ses actes. Le fait d’avoir enlever Myrcella et que la petite princesse Lannister se retrouve défigurée pourrait bien entrainer Dorne dans une guerre. Une guerre qu’elle n’a pas souhaitée et qu’elle n’a pas les moyens de gagner.

    Doran Martell porte sa part de responsabilité dans le comportement de sa fille. Elle a 23 ans. A Westeros, les femmes sortent de l’enfance très tôt, elles sont prêtes à être mariées dès qu’elles fleurissent (Sansa, Daenerys, etc.). Arianne peut donc être considérée comme une femme « mûre ». Pourquoi Doran n’a-t-il jamais partagé ses projets avec elle ? Certes, il invoque la faculté à se répandre en confidences de ses amis. Mais si Arianne avait su que son père voulait faire d’elle la reine des Sept Couronnes en la mariant avec Viserys (et non pas avec un vieux barbon), elle aurait pu tenir sa langue. En fait, nous ne le saurons jamais. Le malentendu entre le père et la fille est basé sur un mensonge (plusieurs mensonges en vérité). Je ne sais pas si le fossé qui s’est creusé entre eux pourra se combler un jour.

    C’est un beau gâchis. Pour Arianne qui a tenté un coup d’État pour rien, pour Doran qui voit sa fille s’éloigner, pour Dorne qui risque d’entrer en guerre, pour Myrcella, défigurée et marquée à jamais.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 1 mois par Liloo75.
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 1 mois par R.Graymarch.

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

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