› Forums › Le Trône de Fer – la saga littéraire › Au fil des pages › AGOT 03 – Catelyn I
- Ce sujet contient 59 réponses, 22 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Ser Aemon Belaerys, le il y a 4 années et 10 mois.
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12 janvier 2020 à 18 h 36 min #124225Raff-Tout-Miel
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embaumer la décrépitude est joliment trouvé p
Non, non , l’expression est très mal venue : embaumer fait référence au domaine olfactif tandis que la décrépitude est un terme abstrait qui évoque une dégradation extérieure, physique, donc le mot fait référence au sens de la vue…alors non, on ne peut pas dire que quelque chose « embaume la décrépitude »; c’est vraiment une incohérence lexicale à tomber de sa chaise. Et en plus le texte en vo ne dit pas ça du tout :
It smelled of moist earth and decay
C’est à dire tout bêtement que ça sentait la terre humide et le moisi (on peut aller jusqu’à pourriture). D’ailleurs embaumer s’emploie pour désigner une odeur agréable, suave mais pregnante (moist earth et surtout decay, ce sont des odeurs pregnantes mais pas agréables). Certes, on peut trouver embaumer employé sans complément par antinomie pour dire puer mais on est là dans un registre très familier avec des phrases du style : « ces chiottes embaument! « . Ce n’est pas du tout le registre employé par Catelyn en vo , ni le registre employé par Jean Sola.
Ben, je regrette, mais pour habiter en forêt, la décrépitude des feuilles et l’humus, ça sent bon. Donc ça embaume. Si en plus tu ajoutes l’odeur des champignons qui poussent sur le bois pourri, l’air peut devenir saturé. Ca ne me choque toujours pas.
Je pense qu’il doit y avoir une confusion; peut-être que l’odeur de l’humus ne lui est pas agréable alors que généralement ça sent bon.
J’ajoute un lien wiki sur le compostage:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Compostage_(biologie)
Je cite « le compost mûr ressemble à du terreau : il en a la couleur sombre, la texture légère ; on n’y reconnait plus les déchets qui ont servi à le constituer. Son odeur est normalement agréable, relativement douce (odeur d’humus, de sous-bois). »
- Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 11 mois par Raff-Tout-Miel.
- Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 11 mois par Raff-Tout-Miel.
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"A toi de choisir mon gars. Ou t'affrontes les fantômes, ou t'en deviens un."
12 janvier 2020 à 22 h 38 min #124245Ysilla- Terreur des Spectres
- Posts : 1872
Je cite « le compost mûr ressemble à du terreau : il en a la couleur sombre, la texture légère ; on n’y reconnait plus les déchets qui ont servi à le constituer. Son odeur est normalement agréable, relativement douce (odeur d’humus, de sous-bois). »
En plus, Raff, je suis d’accord avec toi : pour habiter, moi aussi, en bordure d’une forêt, je trouve l’odeur de l’humus, des sous-bois agréable. Là, n’est pas le problème.
Ce qui m’a fait rudement réagir, c’est la traduction de Jean Sola que je trouve contestable sur deux points :
- Le premier que je n’ai pas directement évoqué dans ma première intervention, c’est qu’il emploie un synonyme inadéquat de sentir qui ne va pas dans le sens du point de vue de Catelyn en choisissant le terme embaumer pour traduire smelt. Catelyn vient de décrire sous les dehors les plus riants le parc de Vivesaigues, or la description du bois sacré de Winterfell s’y oppose terme à terme : étendue/ étroitesse ; lumière/ obscurité ; gazouillis / silence; douceur/ rudesse; fragrance suave des fleurs et …. odeurs d’humus et de pourri, décomposition. Peu importe que toi, moi, Sola soyons favorablement sensibles à ce genre d’odeurs, l’important c’est que Catelyn, elle, n’aime pas cette odeur (voir la quantité de termes à connotation péjorative). Donc Sola en voulant employer un mot du registre soutenu a commis un faux sens.
- Deuxième problème : associer un terme très concret qui fait référence au sens de l’odorat : embaumer à un autre qui est non seulement abstrait mais est toujours associé au sens de la vue et jamais à l’odorat conduit à une incohérence lexicale. Il aurait dû s’en tenir au tout simple verbe sentir qui a l’avantage de faire référence à l’odorat mais aussi à toutes sortes d’impressions : ça passe très bien… sentir le neuf, le vieux, le pourri, le moisi et ça marche même avec décrépitude à la rigueur 😉 – quoiqu’ici decay associé à moist earth, c’est le pourri, le moisi et pas le générique décrépitude qui n’implique pas une odeur (nouveau faux-sens de Sola)
Qu’on se le dise : madame Catelyn a la narine chatouilleuse (arghh, voilà un attelage lexical à la Sola) 😂
- Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 11 mois par R.Graymarch. Raison: double espaces
"L'imaginaire se loge entre les livres et la lampe...Pour rêver, il ne faut pas fermer les yeux, il faut lire."
12 janvier 2020 à 23 h 32 min #124251Eridan- Vervoyant
- Posts : 6374
Une remarque de Chat-qui-boite sur le sujet précédent m’a fait penser à un petit élément dont personne n’a encore parlé : le lien naissant entre les Stark et les loups-garous. On a vu qu’aussitôt vus, ils ont été adoptés par les trois grands garçons de la famille. Mais comment ont réagi les autres ?
“Arya is already in love, and Sansa is charmed and gracious, but Rickon is not quite sure.”
« Arya est déjà éprise du sien. Sansa, sous le charme, multiplie les grâces. Rickon, lui, balance encore. »A la relecture, il apparaît que le lien magique entre les enfants Stark zomans et leurs loups géants a commencé très tôt, dès leur rencontre, sans doute : rapidement, on va apprendre que Lady est la plus gracieuse des six, alors que Broussaille est le plus altéré par la peur et la colère, chacun changeant au contact de son change-peau, et chaque change-peau évoluant au contact de son familier.
"Si l'enfer est éternel, le paradis est un leurre !"
13 janvier 2020 à 0 h 25 min #124252Macaria- Patrouilleur du Dimanche
- Posts : 132
Arrivée un peut tard, je vais essayer de ne pas répéter ce qui a été déjà dit plus haut ☺️.
Je précise que j’en m’appuie sur le texte en VF.– la relation Ned Catelyn
On est loin de la relation « passionnelle » à la Aemon-Chevalier Dragon et Naerys …
Par égards pour elle, et afin qu’elle pût chanter les sept faces divines, Ned lui avait bien construit un petit septuaire.
Sur un ton de poilitesse froide
Ned est un époux honorable, bienveillant, qui accomplit son DEVOIR. Je ne sais pas si il y a de l’amour entre eux (amour comme on l’entend aujourd’hui) mais plus une grande affection et un grand respect.
– la religion
On commence à plonger doucement dans les (passionnantes) religions de cette univers.
La religion des Sept et des Anciens Dieux sont mises en opposition.« les Anciens dieux » / « Les nouveaux dieux »
« Les ténèbres primitives de cette forêt en friche » / « sept huiles et nommé dans les flots de lumière irisée qui inondaient le septuaire »
« Seul ici ruminait, dans un silence oppressant, l’ombre » / » le Septon célébrait l’office à la lumière d’un cristal taillé »
« Les dieux (…) n’avait pas de nom » / » Ses dieux à elle avait un nom »
Bref, je pourrais continuer longtemps. Je trouve que ça accentue beaucoup l’effet de dépaysement que ressent Catelyn.
– Les « arbres-cœurs » et » Barral
Oui il y a quelque petites incohérences de l’auteur, ou bien un oubli de la part de Catelyn.
Je ne sais pas comment l’interpréter…– Les 5 (+1) Loups
On a la continuité de l’introduction des membres du clan Stark, avec Arya, Sansa et Rickon qui font connaissance avec leurs nouveaux animaux de compagnie.
Je trouve que Bran est très mis en avant dans ce chapitre … c’est mon impression.
– l’arrivée du cortège royal
Je rejoint ce qui a été dit. Difficile de ne pas avoir de « méfiance » envers les Lannister après ce chapitre, et cela ne va aller que de pire en pire (vivement les POV de Jaime et Tyrion).
– Bonus traduction VF
« la Valyrie d’avant »
Ca aurait pu marcher si il y avait eu une continuité.
– Daenerys
Petite introduction à la rébellion de Robert Baratheon et Aerys II Targaryen pour pouvoir introduire Daenerys au prochain chapitre 😍.#Targaryen4ever- Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 11 mois par R.Graymarch.
13 janvier 2020 à 0 h 31 min #124253Beffroid- Éplucheur avec un Économe
- Posts : 28
Mode Lecture
Premier chapitre de Catelyn, ou le règne des rumeurs et de l’incompréhension
Rien prouve-t-il cette nouvelle?
- tout le contenu la lettre est discutable, malgré le sceau royal (pycelle soignant jon, la famille qui regagne paisiblement le Val, …) Le schéma se répétera encore et encore, les lettres sont un POV dans un POV, doublement non fiable. Enfin, Jon Arryn doit quand même être mort…
- la rumeur des cours sur la découverte du loup-garou
- Mance Rayder qui ne serait pas un ennemi redoutable
- les pertes de la Garde qui doivent être dues aux sauvageons
- celles sur l’orgueil de la reine
- et bien entendu tout ce que Catelyn pense savoir sur l’histoire : rébellion motivée par l’affection de Jon Arryn envers Robert et Ned et l’honneur (je ne dis pas qu’il n’y en avait pas, mais il y avait certainement d’autres facteurs), Ned qui en veut aux Lannisters à cause de leur ralliement tardif (c’est davantage la façon dont il l’ont fait que le moment qui coince, un autre piège du POV est que quand il croit connaître la réponse, il ne pose pas la question)
De toutes les incompréhensions, la plus flagrante étant Nord/Sud (foi, croyance aux signes et aux contes, loisirs, devises des maisons,…). Mais il y a aussi Catelyn qui imagine sa sœur se rappelant en chaque pierre l’ombre d’un mari perdu ( le primolecteur croira que Jon est pleuré par sa femme ?), qui semble ne pas comprendre pourquoi Ned lui demande toujours où sont les enfants (est-ce une différence culturelle dans l’éducation des enfants et le rôle de la mère ? Une inquiétude spécifique à Ned dont Catelyn ne peut deviner la cause?)
Que pensez-vous de l’âge de Glace ? Je n’y avais pas prêté attention jusque là, mais les armes valyriennes connues semblent dater du siècle précédent le Fléau. S’agit-il juste d’un facteur commercial (elles n’atteignaient pas Westeros avant) ? Où alors le procédé de fabrication n’avait pas encore été découvert (on imaginerait alors la découverte et l’essai de nouveaux sorts comme une cause possible du Fléau) ?
Ces hommes verts, encore à l’ïle-aux-faces à votre avis ? Si non, pourquoi personne d’autre ne s’y est installé depuis le temps ? Si oui, comment font-ils pour y survivre ?
Autres réflexions
Ned et Catelyn, couple idéal ? Cette relecture soulève des nuances, mais je ne descendrais pas en dessous de couple uni (malgré les circonstances de leur mariage). Catelyn anticipe les sentiments de Ned (sa peine, sa joie), même si elle ne les partage pas. Eddard comprend ce que Catelyn ressent face au bois sacré (fait construire un septuaire, l’interroge sur sa venue), mais lui parle au début de façon distante. Ils ont des égards l’un pour l’autre, mais ne se comprennent pas forcément (Pourquoi il me pose toujours cette question ? versus Eddard ne semblant pas percevoir à quel point la devise Stark met mal à l’aise sa femme) Catelyn l’appelle « mon amour », Eddard pense en premier à Catelyn. De quoi avoir une vision déformée de la famille qui a pour 1er devise « famille » et se faire des fausses idées sur le couple Jon/Lysa.
Peut-être reproduit-il inconsciemment un rituel sans s’en rendre compte, juste en appliquant une vieille tradition ou une vieille habitude ?
Je penche aussi pour une sorte de rituel, dans deux sens. Le sens de pratique liée à la religion. Peut-être comme notre expression « s’en laver les mains » : se défaire de son sentiment de responsabilité/culpabilité en prenant son/ses dieux à témoin. Mais aussi rituel comme habitude dont on a besoin pour se sentir mieux.
Le contraste entre Nord et Sud : bois sacré à l’air riant ou ombres, dieux aux traits familiers (et presque familiaux), ou long visage mélancolique, chants ou silence oppressant, argent sonore d’eaux vives ou eau plus noire que la nuit, barrals remplacés par des jardins ou arbres millénaires. On nous indique qu’aller vers le Nord conserve mais assombrit le monde, et aller vers le Sud illumine la vie mais la raccourcit (la louve, plus tard Aemon, Robb,…)
Dans la cuisine, à discuter des noms qu’ils donneront à leurs chiots
Martin nous a évité la description directe de cette scène, qui n’aurait pas fait avancer l’histoire. A nous donc le plaisir de la reconstituer à partir de ce qu’en diront les POV ultérieurs (Bran commentant « Shaggydog », mais incapable de nommer le sien…).
"Il va de soi que la stabilité, en tant que spectacle, n'arrive pas à la cheville de l'instabilité. Le bonheur n'est jamais grandiose." Aldous Huxley
14 janvier 2020 à 9 h 29 min #124343Athouni- Patrouilleur Expérimenté
- Posts : 267
Rapidement, je voulais dire à Ysilla que je partage totalement son avis sur les abominations lexicales commises par Jean Sola.
Embaumer la décrépitude, ca donne effectivement envie de se crever les yeux. Ce sont très précisément ces horreurs qui m’ont poussé vers la VO avant même la fin du premier tiers du tome 1.
Pygmalion ne devait pas tant croire à cette série pour publier une si mauvaise traduction. Ou du moins ne pas mesurer l’importance que ce texte prendrait dans leur catalogue. En tout cas, à leur place, j’aurais honte d’avoir ainsi massacrer mon vaisseau amiral.
« When dead men come hunting in the night, do you think it matters who sits the Iron Throne »
14 janvier 2020 à 13 h 46 min #124364Lapin rouge- Fléau des Autres
- Posts : 4416
Pygmalion ne devait pas tant croire à cette série pour publier une si mauvaise traduction. Ou du moins ne pas mesurer l’importance que ce texte prendrait dans leur catalogue. En tout cas, à leur place, j’aurais honte d’avoir ainsi massacrer mon vaisseau amiral.
Je suis loin d’être un fan de la traduction de Jean Sola, mais parler de massacre me semble un peu excessif. Il est certain que Pygmalion était dans doute loin d’imaginer le potentiel de vente de la saga à ses débuts.
They can keep their heaven. When I die, I’d sooner go to Middle Earth.14 janvier 2020 à 15 h 25 min #124372Chat-qui-boite- Patrouilleur Expérimenté
- Posts : 380
J’avoue, le qualificatif est donné facilement ^^ disons que c’est un couple idéal considérant la société dans laquelle il se trouve … ou en tout cas, c’est un couple moins nocif que ceux qu’on découvrira plus tard. Leur relation se rapproche de ce que doit être idéalement le mariage dans leur société.
Pour moi, leur attachement reste un mystère surtout quand on sait qu’il n’était pas le Stark prévu pour Catelyn. Plus tard Catelyn défendra les sentiments éprouvés pour elle par Littlefinger mais rien de comparable dans sa relation avec Ned. Leur trait d’union semble donc être leurs enfants et ces gens là semblent trouver leur bonheur à accomplir leur devoir. Une notion très lointaine pour notre époque.
Mieux vaut être en retard au paradis qu'en avance au cimetière
Reste assis au bord de la rivière et tu verras passer le corps de ton ennemi14 janvier 2020 à 21 h 04 min #124406Liloo75- Fléau des Autres
- Posts : 3747
Je t’approuve sur la relation de Ned et Catelyn, @chat-qui-boite. J’ai pris de l’avance sur la lecture et je viens de tomber sur un passage où Catelyn se trouve à Vivesaigues, alors que son frère Edmure est parti se battre (dans la guerre contre les Lannister).
Elle évoque ses devoirs de fille, puis d’épouse, dont elle s’est acquittée toute sa vie sans se plaindre. Alors que Ned Stark est mort, elle ne peut s’empêcher d’être aigrie en repensant au fait qu’elle a donné sa virginité à un homme qu’elle n’avait « même pas vu en figure » avant le mariage, et qui juste après est parti rejoindre Robert, ainsi que la mère de son batard.
Quand on connaît la vérité on ne peut s’empêcher d’avoir de la peine pour Ned Stark, qui n’a fait que son devoir en protégeant son neveu…
Elle évoque également le fait que Littlefinger ait été congédié sans même un au revoir, alors qu’elle était promise à Brandon Stark en premier lieu.
- De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
- Grâce aux êtres de votre espèce.
- Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.14 janvier 2020 à 21 h 25 min #124407R.Graymarch- Barral
- Posts : 10381
Les mariages (surtout entre nobles) sont arrangés et ni le mari, ni la femme n’a son mot à dire. Ou ne connaît bien son époux/épouse d’ailleurs. Le seul truc un peu étrange (et encore) dans le mariage entre Ned et Catelyn, c’est que Brandon soit mort et que Ned l’a remplacé. J’ai écrit « et encore » car un des deux qui meurt, ça doit arriver de temps en temps (rarement de cette manière, certes 😀 ).
Ensuite, l’affection au sein d’un couple dont les membres ne sont pas choisis (ou ne se connaissaient pas avant), c’est aussi un grand classique des contes de fées, souvent pour rassurer les jeunes époux (et surtout épouses ? si on pense à La Belle et la bête ? Je ne vais pas ajouter Barbe bleue car là l’époux n’est pas aussi bénéfique qu’attendu). Tout ça pour dire qu’un mariage arrangé, c’est assez banal. Et que cela débouche sur de l’affection voire de l’amour au fil des ans, cela arrive (cela est loin d’être automatique). Le fait qu’on ne puisse pas divorcer doit aussi pas mal « aider » à se faire à l’idée d’ailleurs.
- Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 11 mois par R.Graymarch.
Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
MJ par intérim de Les Prétendants d'Harrenhal (2024-), rejoignez-nous
DOH : #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais14 janvier 2020 à 22 h 04 min #124412Samyriana- Pas Trouillard
- Posts : 617
J’avoue, le qualificatif est donné facilement ^^ disons que c’est un couple idéal considérant la société dans laquelle il se trouve … ou en tout cas, c’est un couple moins nocif que ceux qu’on découvrira plus tard. Leur relation se rapproche de ce que doit être idéalement le mariage dans leur société.
Pour moi, leur attachement reste un mystère surtout quand on sait qu’il n’était pas le Stark prévu pour Catelyn. Plus tard Catelyn défendra les sentiments éprouvés pour elle par Littlefinger mais rien de comparable dans sa relation avec Ned. Leur trait d’union semble donc être leurs enfants et ces gens là semblent trouver leur bonheur à accomplir leur devoir. Une notion très lointaine pour notre époque.
Leurs enfants, un respect mutuel, le fait d’apprendre à se connaître et de créer un couple solide… Puisque nous sommes dans un milieu social où la très grande majorité des unions sont arrangées, tomber sur quelqu’un avec qui on partage des valeurs, avec qui on s’entend, qui nous témoigne du respect, de la gentillesse… En plus, ils sont d’un âge similaire. Tout cela peut expliquer les liens qui existent entre Eddard et Catelyn. Ça n’est pas si mystérieux pour moi, surtout si on compare leur mariage à celui de Robert et Cersei, Lysa et Jon Arryn, etc.
"Des chefs de guerre, y en a de toutes sortes. Mais une fois de temps en temps, il en sort un, exceptionnel. Un héros. Une légende. Des chefs comme ça, y en a presque jamais. Et tu sais ce que c'est, leur pouvoir secret? Ils ne se battent que pour la dignité des faibles."
14 janvier 2020 à 22 h 38 min #124414Eridan- Vervoyant
- Posts : 6374
Leurs enfants, un respect mutuel, le fait d’apprendre à se connaître et de créer un couple solide… Puisque nous sommes dans un milieu social où la très grande majorité des unions sont arrangées, tomber sur quelqu’un avec qui on partage des valeurs, avec qui on s’entend, qui nous témoigne du respect, de la gentillesse… En plus, ils sont d’un âge similaire. Tout cela peut expliquer les liens qui existent entre Eddard et Catelyn. Ça n’est pas si mystérieux pour moi, surtout si on compare leur mariage à celui de Robert et Cersei, Lysa et Jon Arryn, etc.
Cette judicieuse réflexion me fait également penser qu’il y a un autre point qui explique la pérennité de leur bonne entente : en dépit de ce qu’elle prétend dans ce chapitre, les mœurs des Nordiens ne sont pas si éloignés des mœurs sudières. Certes, il y a des différences importantes, qu’elle ne se prive pas d’exacerber dans ce chapitre, notamment côté religion et traditions … N’empêche que ça reste des mentalités proches, avec des pratiques culturelles et sociales proches, une même loi, une même langue. Catelyn est transplantée et a besoin de s’adapter, mais pas autant qu’il pourrait paraître. A l’inverse, on a certains mariages qui sont rongés par les trop grandes différences culturelles qui existent entre les deux époux. Je pense surtout à deux couples qui se ressemblent beaucoup : Viserys II – Larra de Lys et Doran Martell – Mellario de Norvos. Dans ces deux cas, on a des épouses obligées de quitter leur famille, leurs amis, la ville où elles ont toujours vécues. Elles sont transplantées dans de nouveaux pays, avec un climat différent, une organisation politique et religieuse différente, une langue différente qu’elles maîtrisent parfois mal, des pratiques culturelles différentes qui peuvent être choquantes pour elles, (sans parler de l’éventuelle intolérance / malveillance des locaux à leur égard). Ces mariages finissent par échouer, parce que la transplantation est juste trop dure, trop compliquée. Et pourtant, le mariage de Mellario et Doran « partait bien » selon nos propres standards, puisque c’était censé être un mariage d’amour …
GRRM porte sur la question une réflexion assez acide :
This is an example that it’s not only marriages of convenience that fail, but even the marriages for love can fail. Sometimes the marriages of convenience in the Seven Kingdoms come out well and those that are for love don’t.
Traduction libre : « [Le mariage Doran-Mellario] est un exemple qu’il n’y a pas que les mariages arrangés qui peuvent échouer, mais aussi les mariages d’amour. Parfois, les mariages arrangés dans les Sept Couronnes se concluent bien et ceux d’amour finissent mal. »
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14 janvier 2020 à 23 h 55 min #124417Aurore- Fléau des Autres
- Posts : 2293
Les mariages (surtout entre nobles) sont arrangés et ni le mari, ni la femme n’a son mot à dire. Ou ne connaît bien son époux/épouse d’ailleurs. Le seul truc un peu étrange (et encore) dans le mariage entre Ned et Catelyn, c’est que Brandon soit mort et que Ned l’a remplacé.
Je ne vois là rien d’étonnant car les mariages arrangés de la noblesse unissent des familles plus que des personnes. Hoster Tully a arrangé le mariage de sa fille aînée avec le fils aîné de Rickard Stark. Le fils aîné Brandon meurt, Ned devient le nouveau fils aîné, c’est donc lui qui prend le relais.
Un exemple historique du même acabit, c’est Arthur Tudor (1486-1502), fils d’Henry VII d’Angleterre, qui est marié à Catherine d’Aragon. Et quand il meurt, sous prétexte que le mariage n’a pas été consommé, Catherine est mariée au frère d’Arthur, le futur Henry VIII. Ils sont donc même allés plus loin que le couple Brandon-Catelyn qui n’ont été « que » fiancés.
Je me demande comment ils auraient fait si Ned avait été officiellement fiancé à Ashara Dayne avant la mort de Brandon…
15 janvier 2020 à 20 h 20 min #124492Chat-qui-boite- Patrouilleur Expérimenté
- Posts : 380
Elle évoque ses devoirs de fille, puis d’épouse, dont elle s’est acquittée toute sa vie sans se plaindre. Alors que Ned Stark est mort, elle ne peut s’empêcher d’être aigrie en repensant au fait qu’elle a donné sa virginité à un homme qu’elle n’avait « même pas vu en figure » avant le mariage, et qui juste après est parti rejoindre Robert, ainsi que la mère de son batard.
A l’occasion de cette relecture j’ai mis le doigt sur ce qui me gênait dans le caractère de Catelyn. Le fait qu’elle soit aigrie comme tu le soulignes, bien qu’elle ait rempli tous ses devoirs selon l’éthique de sa famille, je le rapproche aussi de sa dureté vis à vis de Jon lorsque celui-ci veut faire ses adieux à Bran. Et de l’épouse parfaite on aboutit logiquement à cette « Lady Coeur de Pierre » dont je n’avais pas saisi auparavant que c’était dans le fil du personnage original. Elle n’est pas tendre Catelyn…
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Reste assis au bord de la rivière et tu verras passer le corps de ton ennemi15 janvier 2020 à 23 h 20 min #124506jeyjey29- Éplucheur de Patates
- Posts : 9
A l’occasion de cette relecture j’ai mis le doigt sur ce qui me gênait dans le caractère de Catelyn. Le fait qu’elle soit aigrie comme tu le soulignes, bien qu’elle ait rempli tous ses devoirs selon l’éthique de sa famille, je le rapproche aussi de sa dureté vis à vis de Jon lorsque celui-ci veut faire ses adieux à Bran. Et de l’épouse parfaite on aboutit logiquement à cette « Lady Coeur de Pierre » dont je n’avais pas saisi auparavant que c’était dans le fil du personnage original. Elle n’est pas tendre Catelyn…
Intéressant, je n’avais jamais cherché à déceler les prémisses de « Lady Coeur de Pierre » dans les POV de Catelyn. Je vais garder ça en tête pour ses prochains POV.
- Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 11 mois par R.Graymarch.
16 janvier 2020 à 0 h 01 min #124509Eridan- Vervoyant
- Posts : 6374
Intéressant, je n’avais jamais cherché à déceler les prémisses de « Lady Coeur de Pierre » dans les POV de Catelyn. Je vais garder ça en tête pour ses prochains POV.
Ca ne transparaît pas trop dans son premier chapitre, mais dès son prochain chapitre (où il sera question de Jon), on se rendra compte que Catelyn peut aussi être une femme dure et froide. Lorsqu’un lecteur n’aime pas Catelyn, généralement, c’est à cause de ce trait de caractère.
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16 janvier 2020 à 6 h 34 min #124511Raff-Tout-Miel- Patrouilleur Expérimenté
- Posts : 439
Mon avis personnel est que leur mariage sent le sapin, anti-lexicalement parlant. 😀
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18 janvier 2020 à 12 h 36 min #124769Mélusine- Pas Trouillard
- Posts : 536
Ce chapitre commence par l’opposition entre le nord et le sud, entre quelque chose de froid et lugubre opposé à la joie et la lumière. Ned apparaît comme comme quelqu’un de froid vis à vis de son épouse:
il se redressa, la dévisagea, dit enfin: »Catelyn », mais sur un ton de politesse froide.
Temps qu’il apprenne à dominer sa peur, bougonna Ned en se renfrognant.
On voit aussi parce que l’on est dans le pov de Catelyn, qu’elle ne s’est jamais complètement faite au nord
« quels gens incompréhensibles que ces gens du nord… »
Concernant la question de savoir où sont les enfants cela m’a fait penser à la question de Jaime lors de sa première prise de fonction en tant que Lord Commandant, de savoir qui garde le roi. On voit en Ned un homme pragmatique il s’inquiète du sort de ses enfants mais il ne prend pas en compte les sentiments de ses enfants, l’exemple de Rickon reflète cela. Et cela lui jouera des tours, notamment avec Sansa plus tard.
Et puis nous avons l’introduction des Lannister, où l’on sent que cela va être tendu, entre lui et la parentèle.
Nous avons encore le niveau de vision du statut de la femme, vu par un homme, nous avions déjà eu cet aperçu dans le prologue. Par exemple avec : il était encore pendu aux mamelles de la Lannister », mère qui allaite, à comparer avec « Cersei et les enfants » de Catelyn.
Mais même vis à vis de sa femme, Ned n’est pas plus tendre, une femme croit aux superstitions, elle ne sait pas et ne doit pas raisonner:
Il y a des choses plus ténébreuses, au-delà du mur »
« Allons, sourit-il gentiment, cesse de repaître de ces contes à dormir debout!…
Aucun homme en vie n’en a jamais vu. »
« -Ni de loup-garou, je te signale, jusqu’à ce matin… »
« –Je devrai pourtant le savoir, qu’il ne faut pas discuter avec une Tully! grimaça-t-il d’un air penaud, tout en relaçant Glace dans son fourreau. Mais tu n’es pas venue me chercher dans cet endroit que tu détestes, je le sais, pour me régaler de sornettes. Qu’y a-t-il, dame? »
- Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 11 mois par Mélusine.
- Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 11 mois par Mélusine.
- Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 11 mois par R.Graymarch.
18 janvier 2020 à 17 h 56 min #124790Ysilla- Terreur des Spectres
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Mais même vis à vis de sa femme, Ned n’est pas plus tendre, une femme croit aux superstitions, elle ne sait pas et ne doit pas raisonner:
Il y a des choses plus ténébreuses, au-delà du mur » « Allons, sourit-il gentiment, cesse de me repaître de ces contes à dormir debout!… Aucun homme en vie n’en a jamais vu. » « -Ni de loup-garou, je te signale, jusqu’à ce matin… » « –Je devrais pourtant le savoir, qu’il ne faut pas discuter avec une Tully! grimaça-t-il d’un air penaud, tout en relaçant Glace dans son fourreau. Mais tu n’es pas venue me chercher dans cet endroit que tu détestes, je le sais, pour me régaler de sornettes. Qu’y a-t-il, dame? »
Il faut se méfier de la traduction de Jean Sola qui choisit des termes certes soutenus ou recherchés, quitte à outrepasser la v.o. et vriller les propos des personnages .
Cesse de, repaître, contes à dormir debout sonnent très péjorativement alors que le texte original est beaucoup plus neutre :
You listen to too many of Old Nan’s stories. / Tu prêtes trop d’attention/ d’importance/de crédit aux contes de Vieille Nan.
Le simple constat de la v.o. (you listen) est transformé en injonction négative dans la traduction (cesse de me repaître de = arrête de me gaver avec).
De la même façon, l’expression régaler de sornettes est beaucoup plus négative que la v.o. :
You did not come here to tell me crib tales. / Tu n’es pas venue me raconter des histoires pour petits enfants en ce lieu que…
À chercher systématiquement à hausser le niveau de langue de la traduction, Jean Sola introduit subrepticement des intentions dans les propos des personnages qui ne me semblent pas présentes dans la v.o et induit en erreur les lecteurs : régaler, comme repaître plus haut, c’est gaver en français courant et pas le générique et neutre tell en anglais. Pareil pour sornettes qui signifie propos vides de sens, frivoles, dénués d’intérêt, ce qui me semble impliquer un jugement de valeur plus sévère que l’expression crib tales, littéralement des contes (pour enfants encore) au berceau que j’avais compris comme une simple catégorisation dans l’esprit de Ned.
Du coup, dans tout ce passage, Ned m’apparaît plus indulgent et tendre avec Catelyn que méprisant. En témoignent les expressions :
His smile was gentle
Que je traduis par :
(lui répondit-il) dans un tendre sourire.
he said with a rueful smile.
Je traduirais cette expression par : avec un sourire piteux/ contrit. J’ai compris l’expression comme la preuve que Ned se sent un peu morveux car dans l’échange, Catelyn a marqué un point en faisant remarquer à son rationaliste d’époux que, jusqu’à ce matin, personne n’aurait cru à des loups géants au sud du Mur. On peut même penser que tout le monde croit l’espèce disparue, comme les dragons.
Au contraire, Ned admet que sa femme, comme tous les Tully, dit-il dans un trait d’humour, a une sacrée capacité à raisonner et qu’elle ne lâche pas le morceau. On verra que ces capacités sont à l’œuvre dans le prochain chapitre de Catelyn et que Ned n’y résiste guère.
- Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 11 mois par Ysilla.
- Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 11 mois par Pandémie. Raison: Merci d'éviter l'excès de gras, surtout après les fêtes ^^
"L'imaginaire se loge entre les livres et la lampe...Pour rêver, il ne faut pas fermer les yeux, il faut lire."
19 janvier 2020 à 18 h 01 min #124885Emmalaure- Exterminateur de Sauvageons
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De la même façon, l’expression régaler de sornettes est beaucoup plus négative que la v.o. :
You did not come here to tell me crib tales. / Tu n’es pas venue me raconter des histoires pour petits enfants en ce lieu que…
Tout à fait en dehors du débat sur la traduction : je me demande s’il n’y a pas déjà ici un jeu de mots de la part de GRRM avec « crib tales ». En effet, Bran – le fils préféré de Catelyn – va devenir un « cripple » et il adore les contes de Vieille Nan.
19 janvier 2020 à 21 h 20 min #124898Ysilla- Terreur des Spectres
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je me demande s’il n’y a pas déjà ici un jeu de mots de la part de GRRM avec « crib tales ». En effet, Bran – le fils préféré de Catelyn – va devenir un « cripple » et il adore les contes de Vieille Nan.
Hé, voilà un rapprochement qui ne me serait jamais venu à l’esprit car je n’en suis pas (encore ?) parvenue au stade de repérer des jeux de mots in english car mon vocabulaire est très indigent.
Crib tales/cripple donne à réfléchir car justement j’ai cherché à déterminer lors de mon précédent post si crib tales était un emploi lexicalisé. Je n’ai rien trouvé en ligne dans l’Oxford dictionary ni dans le Merriam et Webster. À voir dans d’autres dicos ?
Alors si crib tales est un emploi strictement martinien, le rapprochement avec cripple serait tentant et bien vu.
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20 janvier 2020 à 5 h 57 min #124924Raff-Tout-Miel- Patrouilleur Expérimenté
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Pour moi, c’est la même chose au final. D’autant plus qu’Eddard doit être estomaqué que sa femme prenne ce genre de choses au sérieux, il y a forcément quelque chose de péjoratif qui en ressort. Un peu comme si elle sortait de chez Madame Soleil.
Les « Contes à dormir debout » est une expression française pour désigner les contes pour enfants, et personnellement je n’irai jamais dire: tu accordes trop d’importance à ces histoires pour enfants, ça sonne faux pour moi. En revanche le « Cesses » est trop impératif et cassant, c’est clair. Le ton employé dans « Tu accordes trop d’importance aux contes de Vieille Nan » serait le même que pour dire « Pff. Tu es vraiment trop superstitieuse, c’est n’importe quoi », de mon point de vue.
Là oui je suis plus dubitatif, c’est « rueful smile ». Pour le coup air penaud, ça me paraît exactement ça. Elle vient de le moucher avec les loups, il n’est pas contrit, mais en blocage complet avec son raisonnement réaliste. Du coup, comme il ne peut pas répondre, ni nier le fait, il jette l’éponge et change de sujet: « tu n’es pas venue ici pour me balader avec tes contes, tu veux quoi? »
- Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 11 mois par R.Graymarch.
"A toi de choisir mon gars. Ou t'affrontes les fantômes, ou t'en deviens un."
20 janvier 2020 à 16 h 59 min #124957Lapin rouge- Fléau des Autres
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Au fait, je me rends compte d’un truc bizarre : dans ce chapitre, Eddard déclare que la dernière fois qu’il a vu Tommen, ce dernier était encore au sein. Or dans son chapitre qui suit, Ned précise qu’il a vu pour la dernière fois Robert il y a neuf ans, lors de la rébellion des Greyjoy. Tommen n’ayant que sept ans, cela implique qu’Eddard l’a vu avec sa mère vers l’an 291 ou 292, sans avoir vu Robert à cette occasion. J’ai raté un truc ?
They can keep their heaven. When I die, I’d sooner go to Middle Earth.20 janvier 2020 à 17 h 14 min #124958Eridan- Vervoyant
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Eddard confondrait-il Tommen et Myrcella ?
"Si l'enfer est éternel, le paradis est un leurre !"
20 janvier 2020 à 17 h 28 min #124961Emmalaure- Exterminateur de Sauvageons
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Au fait, je me rends compte d’un truc bizarre : dans ce chapitre, Eddard déclare que la dernière fois qu’il a vu Tommen, ce dernier était encore au sein. Or dans son chapitre qui suit, Ned précise qu’il a vu pour la dernière fois Robert il y a neuf ans, lors de la rébellion des Greyjoy. Tommen n’ayant que sept ans, cela implique qu’Eddard l’a vu avec sa mère vers l’an 291 ou 292, sans avoir vu Robert à cette occasion. J’ai raté un truc ?
C’est sûrement un coup fourré de la barral connection, ça !
Plus sérieusement, je pencherais pour une approximation temporelle dans le texte. Ce détail-là ne devait pas avoir suffisamment d’importance pour que GRRM s’y arrête à ce stade du récit. Il y a pas mal de détails qu’il a affinés plus tard. C’est un peu comme la liste des enfants de Jaehaerys et Alysanne. Ou alors, on peut toujours dire que Ned a confondu bébé Tommen avec bébé Myrcella, ou même avec bébé Joffrey (que Cersei a allaité, mais je ne me souviens plus si elle a allaité les deux autres aussi).Et pour revenir à l’éventuel jeu de mots sur « crib » et « cripple », j’ai regardé dans le texte les occurrences de « crib », qui n’apparait que 4 fois (dont celle-ci), et les trois autres pour désigner un objet à barreaux comme un berceau de bébé ou un genre de cage ou de petite cellule. Bref, son sens premier. Bref, c’est trop peu pour en tirer des conclusions viables. Si l’idée de la cage en lien avec le destin de vervoyant-oiseau-estropié que deviendra Bran est très intéressante en soi, que l’idée même du berceau a sa pertinence (mise en regard avec une phrase qui deviendra un motif pour Bran « je suis presque un homme fait »), et que l’idée qu’il y ait ici un jeu de mots volontaire soit très séduisante, je resterai prudente. Au mieux, il est ponctuel et de circonstance.
20 janvier 2020 à 19 h 01 min #124968Mélusine- Pas Trouillard
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Pour moi, c’est la même chose au final. D’autant plus qu’Eddard doit être estomaqué que sa femme prenne ce genre de choses au sérieux, il y a forcément quelque chose de péjoratif qui en ressort. Un peu comme si elle sortait de chez Madame Soleil. Les « Contes à dormir debout » est une expression française pour désigner les contes pour enfants, et personnellement je n’irai jamais dire: tu accordes trop d’importance à ces histoires pour enfants, ça sonne faux pour moi. En revanche le « Cesses » est trop impératif et cassant, c’est clair. Le ton employé dans « Tu accordes trop d’importance aux contes de Vieille Nan » serait le même que pour dire « Pff. Tu es vraiment trop superstitieuse, c’est n’importe quoi », de mon point de vue. Là oui je suis plus dubitatif, c’est « rueful smile ». Pour le coup air penaud, ça me paraît exactement ça. Elle vient de le moucher avec les loups, il n’est pas contrit, mais en blocage complet avec son raisonnement réaliste. Du coup, comme il ne peut pas répondre, ni nier le fait, il jette l’éponge et change de sujet: « tu n’es pas venue ici pour me balader avec tes contes, tu veux quoi? »
C’est exactement mon ressenti, et j’y ai vu une continuité avec le prologue où nous avions:
« -Ma mère m’a appris que les morts ne chantaient pas de chansons.
-Ma nourrice aussi, rétorqua Royce, mais ce que serinent les bonnes femmes en donnant le sein, sornettes, crois moi. »
Y a comme un écho.
- Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 11 mois par Mélusine.
19 février 2020 à 1 h 37 min #127657Aspics des sables- Pisteur de Géants
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Je n’ai plus tous mes neurones, je m’excuse donc, à l’avance, si je ne suis pas très claire ou si je suis dans la répétition par rapport aux posts précédents. Promis, je les ai tous lus mais je crois qu’au vu de ma fatigue, je n’intègre plus tout.
Après le regard innocent de Bran, on entre dans celui plus inquiet et critique de Catelyn, mère de ce dernier et épouse du père modèle qu’est Ned.
Catelyn n’aime pas le nord : il fait froid, c’est triste, c’est austère… elle ne peut pas le blairer, même après des années ! On voit, à la description qu’elle en fait, qu’elle ne s’y est jamais vraiment adaptée. Et, si j’avais bien repéré, à la première lecture, que Catelyn n’aimait pas le nord, je ne me souvenais pas que c’était aussi visible dans l’écriture, les mots choisis. Il n’y que lorsqu’elle parle de Vivesaigues, son chez elle, qu’elle utilise des termes qui renvoient à une notion de confort et de bien-être.
Même si Ned a su entendre cette réalité et essayé de faire au mieux pour qu’elle se sente chez elle – comme lui offrir un septuaire pour qu’elle puisse pratiquer sa religion – , Catelyn lui en veut quand même de lui préférer le nord – cela se voit, entre autres, dans sa manière de lui reprocher de ne pas l’avoir suivie dans sa religion, de continuer à pratiquer la sienne. Son personnage apparaît terriblement aigri, c’est ce qui fait qu’il est plus difficile de l’aimer. D’autant que Ned semble faire ce qu’il faut pour qu’elle ne le soit pas.
Quand on sait ce qu’est en voie de devenir Bran, il est symboliquement fort que ce soit Catelyn qui décrive, pour la première fois, le barral. Le fait qu’elle utilise des termes humains pour le faire prend d’autant plus son sens. Il est compréhensible que Catelyn soit mal à l’aise face au regard rouge sang ce dernier, les barrals étant des « observatoires » de la corneille à 3 yeux, il est donc possible que Freuxsanglant ou encore Bran regarde – dans un autre espace-temps – la scène qui est en train de se jouer. Si elle ne peut avoir connaissance de cette réalité, le relecteur, lui, sait que son ressenti peut avoir lieu d’être. Concernant les barrals, j’avais oublié que beaucoup avaient été détruits, du coup, j’imagine que certains événements ne sont plus accessibles à la corneille et sont, par là-même, soit tombés dans l’oubli, soit retranscrits dans des livres mais, dans ce cas, susceptibles d’être dans une interprétation de celui qui les a rapportés. Ce qui expliquerait que ceux de l’îles-aux-faces soient gardés par l’ordre sacré des hommes verts, ces derniers ayant été témoins de l’accord de paix entre les enfants de la forêt et les premiers hommes. Je ne sais pas si cela aura son importance mais j’aime à le croire.
Si Catelyn n’aime pas le nord, ce qu’elle en dit nous permet cependant de comprendre que ce dernier est une région à part, avec son histoire et ses croyances propres. C’est ce qui fait que je suis dans l’incompréhension concernant Ned et le fait qu’il ne voit aucun signe dans les événements récents. Le Mur n’a pas été érigé pour rien. La garde de nuit non plus. Et il n’est pas anodin que ses descendants, les rois du nord, aient, en leur possession, une épée en acier valéryen. Il devrait donc être le plus à même de croire aux Autres. C’est d’autant plus incompréhensible qu’il évoque son inquiétude face au nombre grandissant de frères qui meurent lors des patrouilles ou désertent, faisant diminuer les effectifs de la garde de nuit et ainsi mettre en péril leur fonction de gardiens de l’humanité. Et, même si – au vu de la réponse de Ned – on comprend que Gared a été dans l’incapacité de dire quoi que ce soit concernant ce qui lui l’a motivé à déserter, il est étrange de le voir être autant dans le déni alors même que Catelyn – qui n’est pas du nord – est en capacité de croire et, par là-même, redouter ce qui se trouve au-delà du Mur. Pour Ned, tout ce qui touche les frères de la garde de nuit ne peut qu’être en lien avec les sauvageons, les Autres étant, selon lui, aussi morts que les enfants de la forêt. Il ne veut rien entendre, y compris lorsqu’à juste titre, Catelyn met en avant le fait que les direwolf n’ont jamais été aperçus par des hommes en vie et, pourtant, ils viennent d’en accueillir 6 à Winterfell, il coupe donc court à la discussion, laissant entendre qu’elle n’est pas venue le rejoindre dans le bois sacré pour lui
conter fleuretteparler de ces sornettes.Catelyn lui annonce alors la mort de Jon Arryn qui est la Main du Roi – pour l’instant, ça nous parle pas plus que ça – et comme un père pour Ned – là, on se dit que ça ne peut qu’être un coup dur pour lui – . S’il est clair que leur mariage est un mariage de raison (voire de devoir concernant Ned qui s’est vu, comme on va l’apprendre plus tard, remplacer son frère, décédé avant son mariage avec Catelyn), ils apparaissent cependant attentifs au bien-être de l’autre. Cela se voit, entre autres, dans la bienveillance de Catelyn lorsqu’elle touche le bras de Ned et utilise « mon amour » pour lui annoncer, ce qu’elle sait être douloureux pour lui. De son côté, Ned démontre qu’il est à l’écoute de son ressenti propre puisqu’il s’informe de l’état de sa sœur et de son neveu – Jon Arryn étant l’époux et le père de ces derniers – et lui propose d’aller les rejoindre (avec leurs enfants) pour les entourer et les aider dans leur deuil.
Sauf que, non, elle ne peut pas, le roi Robert Baratheon étant en route pour Winterfell. Ce qui n’enchante pas Catelyn qui voit, dans cette visite, un mauvais présage, mettant en lien la mort de la direwolf (emblème de la Maison Stark) par un cerf (emblème de la Maison Baratheon). Ned, de son côté, s’il est content de revoir son copain Robert avec qui il va pouvoir se remémorer leur folle jeunesse (et leur rébellion menée contre les Targaryen), l’est beaucoup moins à l’idée de voir débarquer les Lannister, famille de la reine, mettant en avant le fait que ce sont des opportunistes. Il démontre une telle aversion envers ces derniers que les termes qu’il utilise sont familiers voire vulgaires. Du coup, forcément, si le bon père de famille (et époux respectable) ne les aime pas, pourquoi nous le devrions ! D’autant plus que Catelyn valide le fait qu’ils soient détestables, allant même jusqu’à laisser entendre qu’ils se doivent d’être prudents, la reine, de par son ego grandissant, pouvant être dangereuse.
Ned aime les enfants, pas que les siens car il se réjouit à revoir ceux de Robert, comme il s’inquiète de celui de lysa. On voit d’ailleurs combien son mariage avec Catelyn est lié à ces derniers, ce qui agace un poil cette dernière. On entend pour la première fois le célèbre winter is coming et, au vu de ce que laisse entendre Ned, il va falloir que ses enfants – y compris le p’tit dernier – s’y prépare. Et, s’il est vrai qu’il y est vigilant, il le fait cependant dans un contexte de meute unie et solidaire. Du coup, forcément, avec les événements à venir, on ne peut que se dire qu’ils vont d’autant plus en ch*er qu’ils n’ont pas été préparés à le vivre en étant séparés.
En attendant, Ned navigue entre sa joie de revoir Robert et son appréhension de ce qui le motive à venir jusqu’à lui. Il finit cependant par ne garder que la notion de plaisir et la nécessité, pour cela, de lui offrir un chouette séjour, en commençant par l’accueillir avec un festin. L’humain prend progressivement le dessus sur la magie (et la menace des Autres), l’arrivée de Robert devenant la préoccupation première de Ned, tout comme pour le lecteur qui voit sa curiosité aiguisée à l’idée de faire la connaissance avec la famille royale.
De ce POV de Catelyn, je retiens 6 choses :
– Vivesaigues semble être une bonne destination pour les vacances et/ou élire domicile
– Les barrals sont un peu le 3ème œil de la corneille, sans eux, elle ne saurait pas grand-chose
– Les enfants se doivent de s’endurcir pour survivre à l’hiver
– La superstition, c’est un truc de bonne femme, il n’y a donc pas lieu que les bonshommes en tiennent compte
– L’arrivée du roi à Winterfell pue fortement les emm*rdes, sa visite n’est donc pas la bienvenue
– Il n’est pas bon d’être ami avec les Lannister si on veut être bien vu par les Stark- Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 10 mois par Aspics des sables.
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19 février 2020 à 13 h 21 min #127718Pandémie- Fléau des Autres
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De ce POV de Catelyn, je retiens 6 choses :
– Vivesaigues semble être une bonne destination pour les vacances et/ou élire domicile
– Les barrals sont un peu le 3ème œil de la corneille, sans eux, elle ne saurait pas grand-chose
– Les enfants se doivent de s’endurcir pour survivre à l’hiver
– La superstition, c’est un truc de bonne femme, il n’y a donc pas lieu que les bonshommes en tiennent compte
– L’arrivée du roi à Winterfell pue fortement les emm*rdes, sa visite n’est donc pas la bienvenue
– Il n’est pas bon d’être ami avec les Lannister si on veut être bien vu par les StarkRajoute un 7ème truc, la subjectivité des POV.
Le Conflans et Vivesaigues en été depuis une chambre de princesse, c’est sûrement très joli en été, mais ce qu’on en voit durant l’automne, c’est de la pluie, de la boue et des inondations et ça doit pas être beaucoup mieux jusqu’à la fin du printemps. Et les relations avec les voisins sont conflictuelles.
Les enfants doivent s’endurcir mais quand il s’agit de passer de la parole aux actes, il n’y a plus personne. Par exemple, Cat délègue à Ned la responsabilité de faire comprendre à Bran que l’escalade c’est dangereux et Ned laisse tomber après la 1ère punition.
Ned est misogyne et en plus a la mémoire courte, les grands gaillards bien virils comme Jory Cassel sont aussi superstitieux.
Et sinon, la corneille dit au contraire que les barrals ne sont nécessaires qu’aux vervoyants débutants, et qu’un pas encore tout à fait vervoyant ne voit que dans son barral, ie celui de WInterfell pour Bran. Et qu’ensuite ils n’en ont plus besoin (Bran d’ailleurs semble brièvement voir le monde quand ses pouvoirs magiques s’éveillent, l’Éternel hiver, Asshai,…)
19 février 2020 à 14 h 56 min #127727Aspics des sables- Pisteur de Géants
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Rajoute un 7ème truc, la subjectivité des POV.
Je me réservais ce point-ci pour plus tard quand cette subjectivité sera d’autant plus parlante qu’on aura des POV d’autres personnages 😁
Ned est misogyne et en plus a la mémoire courte, les grands gaillards bien virils comme Jory Cassel sont aussi superstitieux.
C’est clair, Ned a complètement mis de côté les propos de Jory et Hullen à la vue de la direwolf et l’andouiller, laissant entendre que c’était un signe de mauvais présage.
Et sinon, la corneille dit au contraire que les barrals ne sont nécessaires qu’aux vervoyants débutants, et qu’un pas encore tout à fait vervoyant ne voit que dans son barral, ie celui de WInterfell pour Bran. Et qu’ensuite ils n’en ont plus besoin (Bran d’ailleurs semble brièvement voir le monde quand ses pouvoirs magiques s’éveillent, l’Éternel hiver, Asshai,…)
Merci beaucoup, je ne m’en souvenais plus, j’avais juste en tête que le pouvoir de la corneille à 3 yeux était puissant et, comme les barrals sont pas mal mis en avant dans ce POV, ça m’a donné le sentiment que ce pouvoir venait – en plus d’être un change-peaux – de ces derniers.
- Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 10 mois par Aspics des sables.
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19 février 2020 à 16 h 29 min #127739Ser Aemon Belaerys- Exterminateur de Sauvageons
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Merci beaucoup, je ne m’en souvenais plus, j’avais juste en tête que le pouvoir de la corneille à 3 yeux était puissant et, comme les barrals sont pas mal mis en avant dans ce POV, ça m’a donné le sentiment que ce pouvoir venait – en plus d’être un change-peaux – de ces derniers.
Ca a l’air plus complexe que ça mais j’avais l’impression avant, que les barrals sont plus que des arbres, un peu comme les ents de Tolkien, et que les pouvoirs des vervoyants et de Bran consistait à être de « super-change-peaux » capable d’aller habiter l’esprit du barral.
- Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 10 mois par R.Graymarch.
-"Comment veux-tu mourir, Tyrion, fils de Tywin ?"
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