AGOT 16 – Sansa I

  • Ce sujet contient 31 réponses, 18 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par R.Graymarch, le il y a 4 années et 7 mois.
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    Liloo75
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    AGOT 16 – Sansa I
    Au fil des pages – liste des sujets

    AGOT 15, Catelyn III AGOT 17, Eddard III

    Sur la route vers Port-Réal, qui transporte le cortège du Roi Robert et de sa nouvelle Main Lord Eddard, nous découvrons le monde avec les yeux de Sansa Stark pour la première fois.

    Une jeune lady qui rêvait du prince charmant

    C’est une journée spéciale, Sansa doit voyager dans le carrosse de la Reine Cersei, avec la princesse Myrcella et sa sœur Arya (les hommes sont partis chasser).

    La présence d’Arya semble l’inquiéter. Elle craint que sa petite sœur rebelle produise une mauvaise impression sur la Reine, à qui elle veut plaire. Car Sansa s’est amourachée du Prince Joffrey. Même si elle avoue qu’elle le connaît très peu en réalité (faute de l’avoir côtoyé), elle l’admire déjà, elle le voit grand, beau (logique, c’est le fils de Jaime et de Cersei, comme nous le découvrirons plus tard), et ses boucles blondes ne gâchent rien. C’est son prince charmant. Le prince de ses rêves de petite fille.

    En réalité, Sansa ne connaît pas les hommes en dehors des valeureux chevaliers et des princes dont les troubadours chantent les exploits. Les rares hommes qu’elle fréquente vraiment sont ses frères aînés et son père. Tous très respectueux des femmes. Elle n’imagine pas qu’un prince puisse se comporter en goujat.

    Pour ce jour particulier Sansa s’est déjà apprêtée de ses plus beaux atours. Avant même que Septa Mordane le lui ait conseillé.

    Ce qui n’est pas le cas d’Arya. Sansa la retrouve au bord du Trident et désespère de la voir habillée comme à l’accoutumée, c’est-à-dire avec les mêmes vêtements que les jours d’avant, et en tenue masculine.

    Sansa essaie de convaincre Arya de se joindre à elle pour la promenade en carrosse. En vain.

     

    Une sœur si différente

    Dans le PoV d’Arya, nous avions la description de Sansa. Là, nous avons une présentation d’Arya vue par Sansa, et c’est sans concession !

    Elle ne comprend pas que sa sœur fasse le trajet à cheval, alors que Sansa n’aime pas monter (nous le savions déjà…). Elle ne conçoit pas que sa sœur puisse s’émerveiller des découvertes faites en chemin (les fleurs inconnues d’elle, les animaux exotiques…). Alors qu’elle-même n’a vécu le trajet que comme un calvaire et ne semble voir que la laideur des terres traversées jusqu’alors.

    L’anecdote des fleurs sauvages offertes par Arya à son père est révélatrice de leurs différences. Lord Eddard est enchanté de recevoir ce bouquet de fleurs, même si elle se révéleront urticantes. Alors qu’il devrait la réprimander selon les valeurs de Sansa.

    Sansa ne comprend pas non plus qu’Arya fréquente le « petit peuple », c’est indigne de leur rang. Arya a le chic pour se lier d’amitié avec des gens improbables, et surtout avec Mycah, le garçon boucher.

    Devant la résistance de sa sœur, Sansa finit par lâcher prise et accepte de se rendre au rendez-vous de la Reine sans elle.

    Elle l’échangerait bien contre Myrcella, la petite princesse si charmante.

    Sansa avoue s’être demandée si Arya n’était pas une bâtarde, comme son demi-frère Jon Snow à qui elle ressemble tant. Il aura fallu le démenti de leur mère Catelyn pour que Sansa accepte que sa sœur n’a pas été échangée à la naissance avec l’enfant légitime des Stark-Tully.

    Au passage, on peut relever une remarque acerbe de Sansa au sujet de Jon, dont on prétend que la mère serait « du commun », une femme du peuple donc, une souillure pour les Stark (Ha! si elle connaissait la vérité…)

    Il est amusant de constater que les deux enfants soupçonnés de bâtardise (à tort ou à raison) sont ceux qui ressemblent le plus à Lord Eddard, le seigneur de Winterfell. Les enfants doivent-ils donc ressembler à leur mère Catelyn pour être exempts de doute quant à leur légitimité ?

    Enfin, j’ai noté que les louves des filles ont le même caractère que leurs maîtresses. Lady qui est si délicate et se comporte en « reine » (ce qu’espère devenir Sansa). Nymeria, rebelle, qui refuse de se laisser brosser docilement.

     

    Une rencontre inattendue avec les chevaliers de la garde royale et le bourreau

    Des cavaliers viennent fournir une garde d’honneur pour le Roi jusqu’à Port-Réal.

    C’est l’occasion de découvrir :

    • Ser Barristan Selmy, dit Barristan le Hardi, Chef de la garde royale, et connu pour ses prouesses sur le champ de bataille. Malgré son âge avancé, il ne manque pas de panache,
    • Le deuxième est Renly Baratheon, le frère du Roi Robert (reconnaissable à ses andouillers sur son heaume), jeune et beau à faire défaillir les jeunes filles,
    • Et enfin, Ser Ilyn Payne, le bourreau, que Lady ne semble pas apprécier (à juste titre quand on connaît la suite). Les loups géants semblent avoir un sixième sens pour détecter les personnes hostiles.

    Sue ces entrefaites, La promenade en carrosse est annulée. En l’absence du Roi, la Reine doit s’entretenir avec les nouveaux arrivants. Et Sansa se retrouve confiée à Joffrey, qui tel le prince de ses rêves l’a déjà « sauvée » des crocs du Limier, qui l’effraye tant. Mais qui lui sera utile par la suite.

     

    Une équipée fantastique

    Joffrey lui propose une balade à cheval. Elle accepte avec joie, elle « adore monter » prétend-elle. Ça alors, tout à coup elle a changé d’avis !

    Sansa veut faire bonne impression sur son Prince, quitte à mentir. Cette volonté de séduire la Reine et son fils aîné transpire tout le long de ce chapitre.

    Après avoir exhibé son épée (j’ai failli écrire son engin, mais non ce ne serait pas digne, Sansa me réprouverait…), Joffrey amène Sansa à travers champs, berges et fortins. Où ils déjeunent gratuitement, en étalant les titres princiers de Joffrey. Ne devraient-ils pas payer justement, puisqu’ils en ont les moyens ? (Oui, je sais c’est une remarque anachronique d’un commentateur du XXIème siècle, planète Terre).

    Joffrey sait même chanter…il a l’air très bien ce garçon.

    Il lui conte les exploits de son père (Robert), et lui montre l‘endroit où celui-ci vainquit Rhaegar Targaryen dans les eaux du Trident, et ceux de son oncle Jaime (qui n’est pas dénommé le Régicide ici) qui tua le Roi fou Aerys.

    Dans le feu de l’action, il se compare à son père (Robert, pas Jaime…).

    Tout est parfait jusqu’à leur rencontre avec Arya et Mycah.

     

    Un rêve qui s’écroule…

    Arya et Mycah (le garçon boucher) sont en train de s’entrainer à se battre avec des bâtons. Mycah, beaucoup plus fort physiquement, a le dessus immanquablement (on comprend alors d’où viennent les bleus d’Arya constatés plus haut par Sansa, elle s’entraine tous les jours comme Jon le lui a conseillé).

    Lorsque Sansa désigne Arya comme étant sa sœur, Joffrey se fait un devoir (un plaisir ?) de venir voir plus près de quoi il en retourne.

    Joffrey interroge immédiatement Mycah, se moque de lui et le provoque en duel. Un duel inégal puisque Joffrey a une véritable épée et Mycah n’a qu’un bâton en bois.

    Joffrey le blesse avec son épée.

    Arya lui demande d’arrêter. Sansa est affolée, elle sent le drame venir, mais toutes ses plaintes et récriminations qui viennent ponctuer la scène n’y changeront rien.

    Arya commence par frapper Joffrey à la nuque avec son bâton (permettant à Mycah de s’enfuir), puis jette une pierre sur son cheval, le faisant détaler.

    Joffrey est furieux. Il en vient à menacer Arya avec son épée. Il lâche alors tout son venin sur Arya. Les mots obscènes qui sortent de sa bouche ne sont pas dignes d’un prince (il est en train de se transformer en crapaud).

    D’un bond, Nymeria sort du bois pour secourir sa maîtresse ; Elle attaque Joffrey au bras, lui faisant lâcher l’épée.

    Arya rappelle sa louve, tout est fini croit-elle. « Elle ne vous a …guère abîmé » dit-elle à Joffrey.

    Elle ramasse l’épée et dirige la pointe vers Joffrey (« frappe-les d’estoc » a-t-elle dû entendre résonner dans sa tête).

    Joffrey est affolé, il supplie Arya de l’épargner (alors qu’il n’est pas vraiment en danger) et menace de tout rapporter à maman, dans un pathétique « je le dirai à ma mère ».

    Sansa prend sa défense. Peine perdue, le mal est fait.

    Puis Arya jette l’épée qui faisait la fierté du prince dans le fleuve. Il se sent humilié. Il est furieux. Il pourrait se sentir atteint dans son honneur, mais personne n’a cru bon de devoir lui enseigner le sens de ce mot.

    Joffrey est hors de lui (ou plutôt fidèle à lui-même). Le masque tombe.

    Il conclut par une riposte cinglante à l’attention de Sansa qui se propose d’aller chercher des secours : « Hé bien faites, (…). Et ne me touchez pas. »

    Joffrey n’est pas un prince charmant, ni un preux chevalier. Il est un petit garçon mal élevé.

    Le rêve de Sansa est brisé. C’est le début des désillusions et des déboires pour elle.

    Mais les épreuves lui permettront de grandir, comme pour tous les enfants Stark, l’hiver vient.

     

    Voilà, ce chapitre était long et riche. J’ai choisi de mettre certains points en exergue. Je vous laisse le soin de commenter le reste.

     

    • Ce sujet a été modifié le il y a 4 années et 8 mois par Liloo75.
    • Ce sujet a été modifié le il y a 4 années et 8 mois par Liloo75.
    • Ce sujet a été modifié le il y a 4 années et 8 mois par R.Graymarch.

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #130167
    Mestre Tomassen
    • Frère Juré
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    Sur le comportement de la « garde d’honneur » :

    • Apparemment Ser Barristan et Renly s’apprécient, je dis ça au vu de la façon qu’ils ont de se taquiner et de ne pas en être vexés.
    • J’aime bien le petit mensonge de Barristan pour Sansa : « Ce n’est pas lui qui m’épouvantait,… c’est l’autre homme. » « Ser Ilyn me fait souvent le même effet… » On imagine mal Barristan le hardi être épouvanté par qui ou quoi que ce soit.
    • Et je trouve que Barristan et Renly, nous font transparaitre le prestige d’Eddard Stark. « Bien parlé… en digne fille d’Eddard Stark » (venant de Barristan avec le prestige qu’on lui connait, et le fait qu’il n’a pas l’air d’un flagorneur, ça en dit long sur Ned) et plus loin Renly « … forcez moi de convenir que vous êtes bien la fille de notre main »

     

    Et j’oubliais, le comportement de Joffrey par rapport à Renly.

    « Veuillez surveiller votre ton, elle est ma promise. » et à peine plus loin « son neveu lui décocha un coup d’oeil franchement révulsé… ». A mettre en comparaison avec son comportement quelques pages plus loin face à Arya et Nyméria, on voit qu’il l’a bien grande quand il n’y a pas de danger immédiat.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 8 mois par R.Graymarch. Raison: pas de doublon, stp
    #130172
    Aurore
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    Une Sansa déjà très « dame » dans ce chapitre. Naïve et pleine d’illusions sans nul doute, illusions qu’elle paiera au prix fort, mais elle connait déjà la place et le rôle que la société féodale de Westeros lui attribuent, pour le côté « public ». On peut largement critiquer ce rôle et cette place que les femmes doivent occuper (et que nul ne s’en prive, moi la première) : elle est capable de complimenter et de réciter une petite biographie de chaque personnage important qu’elle croise, voire d’identifier Renly très vite, elle rattrape la peur suscitée par Ilyn Payne par une phrase qui frôle le compliment,… bref elle tient bien son rôle social : une dame souriante qui tisse des relations sociales avec les autres. D’ailleurs, au début, Joffrey en fait autant, en jouant le rôle du prince protecteur de sa promise. Il fera de même lors du banquet du tournoi de la Main.

    Tout le début du chapitre est une sorte de théâtre où chacun joue un rôle, mais Sansa, du haut de ses 12 ans (c’est son excuse à mes yeux), ne distingue pas encore le masque du visage de la plupart des protagonistes. Le premier masque qui tombe est évidemment celui de Joffrey, mais le prochain PoV de Sansa nous prouvera que la jeune fille a encore du mal à faire la différence puisque la « crise » de Joffrey est attribuée à un état passager. Le lecteur dispose évidemment de plus d’informations puisqu’il a déjà pu observer la méchanceté de Joffrey (notamment ses réactions devant l’accident de Bran), informations que Sansa n’a pas. Cela crée une sorte de malaise latent car on s’attend, plus ou moins inconsciemment, à ce que Sansa perde ses illusions, mais sans savoir ni où ni quand ni comment. L’esprit cogite : et si Sansa découvrait la vérité trop tard ? après son mariage avec le fils du roi, dans le lit conjugal ? (on a déjà eu un chapitre qui prouve que GRRM n’hésite pas à mettre un PoV dans la chambre conjugale).

    #130174
    Tizun Thane
    • Pisteur de Géants
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    Ce chapitre qui présente Sansa apparaît assez tard dans le récit. Le lecteur est déjà happé par les intrigues, les complots et les autres, et l’évènement qu’on lui présente comme essentielen début de chapitre est le fait de manger des gâteaux au citron avec la reine et la princesse Myrcella.

    Associé au fait que Sansa a été présentée par les yeux d’Arya dans son chapitre de manière négative, il n’est pas compliqué de comprendre pourquoi tant de gens ont un mauvais a priori sur elle (cruche petite princesse idiote qui aime le rose).

    En première lecture, Arya, qui apparaît par les yeux de sa soeur pour la première fois, apparaît super-cool. Rebelle, ne craignant pas la boue, et détestant la reine et les bonnes  manières (ridicule pour un esprit moderne). Tout est fait (sciemment) pour flatter le lecteur dans le sens du poil sur Arya (et donc par opposition, Sansa).

    Or, à la relecture, ce qui frappe, c’est qu’Arya fait n’importe quoi. Pas juste parce qu’elle frappe un prince de sang à la fin (action la plus compréhensible d’un point de vue moral, mais illégale). Mais parce qu’elle se balade sans surveillance dans les marais du Neck, qui sont super-dangereux. Les lézards-lions sont des crocodiles/alligators/caïmans la même chose. On ne laisse pas jouer les enfants à proximité des crocodiles (!).

    De même, Arya ignore superbement les convenances, ce qui plaît à un esprit moderne. Mais, comme l’auteur va nous l’expliquer, cette société a des règles sociales strictes, et un garçon-boucher n’a strictement rien à faire avec la fille d’un grand seigneur. Sansa, avec son « snobisme » (hérité de sa mère et de septa Mordane), a en fait raison du point de vue de Westeros.

    D’ailleurs, à écouter Mycah, on comprend entre les lignes qu’il n’a pas osé dire non à Arya, et qu’elle l’a « forcé » à jouer avec elle. Pour un résultat désastreux. GRRMartin dans ce chapitre veut nous démontrer qu’il ne s’agit pas d’une société fantasy de carton plâtre, mais d’une société médiévale complexe où le statut, l’injustice, et la logique de classe.

    Dans ce chapitre très riche, je retiendrai deux autres éléments.

    Sansa aime Lady, et la nourrit sous la table, en dépit des remontrances de Septa Mordane. Lady est particulièrement obéissante, et particulièrement bien élevée pour un chien, encore plus pour un direwolf. Pas mal pour une petite fille de 11 ans sans expérience dans le dressage…

    Lady ressent instinctivement les peurs de Sansa à propos d’Illyn Payne. Mis bout à bout, la seule conclusion possible est que Sansa est une warg qui s’ignore, comme les autres enfants Stark.

    Je ne m’arrêterai pas au fait que le Limier « pope » dans le chapitre Sansa. Je noterai juste qu’elle a peur de lui, mais pas vraiment. Qu’elle a d’abord eu l’impression que c’était son père, soit une présence rassurante.

    Mais ce qui frappe le plus, c’est à quel point elle plaque son idéalisme à la réalité pour voir le monde en rose. Elle réécrit l’histoire selon ses besoins. Par exemple, Liloo75 pointe que Sansa, dans le même chapitre, dit à la fois qu’elle déteste monter et qu’elle adore monter. Pourquoi? Parce que faire une promenade équestre romantique avec son prince charmant, ou aller dans une écurie puante, c’est pas le même ressenti.

    De même, cela explique son acceptation de Joffrey, et qu’elle ignore sciemment tous les « red flags » à son endroit (sa morgue est assez puante, même quand il cherche à jouer au galant avec elle). Sansa, en fille bien élevée, accepte le fiancé que ses parents lui imposent, et désire plus que tout en tomber amoureuse. Tout cela sur base d’une apparence, Joffrey pouvant extérieurement cocher les cases d’un prince charmant.

    Sansa est une fille si déterminée à vivre ses rêves qu’elle en réécrit les faits pour les faire coller. On en a une première illustration dans ce chapitre, et on en verra bien d’autres.

    #130175
    R.Graymarch
    • Barral
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    Pauvre petite fille riche

    J’exagère un peu (mais pas tant que ça). Sansa a bien intégré les conditions de sa classe et les rapports de classe tout en poussant la subversion jusqu’à nourrir Lady à table alors qu’on lui dit qu’il ne faut pas le faire ! (rebel attitude). Cela dit, elle aimerait vraiment que tout se passe bien, ou qu’au moins on en reste à de la distance hautaine, mais pas des voix qui hurlent, des épées qui sont sorties et une escalade vers… le pire.

    Sansa est amie avec les gens de la haute, comme il est attendu d’elle (et elle l’a bien intériorisé, y compris avec le mépris pour les gens ne faisant pas partie de sa caste). Arya (9 ans) se sent à l’aise partout et se moque de ce genre de conventions sociales.

    “You’re not supposed to leave the column,” Sansa reminded her. “Father said so.”

    Arya shrugged. “I didn’t go far. Anyway, Nymeria was with me the whole time. I don’t always go off, either. Sometimes it’s fun just to ride along with the wagons and talk to people.”

    Sansa knew all about the sorts of people Arya liked to talk to: squires and grooms and serving girls, old men and naked children, rough-spoken freeriders of uncertain birth. Arya would make friends with anybody. This Mycah was the worst; a butcher’s boy, thirteen and wild, he slept in the meat wagon and smelled of the slaughtering block. Just the sight of him was enough to make Sansa feel sick, but Arya seemed to prefer his company to hers.

    — Il n’est pas permis de quitter la colonne, rappela Sansa. Père l’a bien dit…

    — Bah, répliqua-t-elle avec une moue de dédain, je ne m’en suis guère écartée. Puis Nymeria m’accompagnait. De toute façon, j’y reste souvent. Je m’amuse seulement à courir le long des chariots pour bavarder avec les gens. »

    Et quelles gens… Comment pouvait-elle se complaire en la compagnie d’écuyers, de palefreniers, de bonniches, de vieux et de nouveau-nés, de francs-coureurs triviaux et d’origine obscure ? Comment pouvait-elle se lier d’amitié avec n’importe qui ? Le pire de tous étant son Mycah. Que lui trouvait-elle, à ce rustaud, ce garçon boucher de treize ans qui, couchant dans le fourgon à viande, sentait à plein nez l’abattoir ? Son seul aspect vous levait le cœur. Comment pouvait-elle le lui préférer ?

    Je pense que Sansa est sincèrement désolée de voir sa soeur « mal » agir. Elle se sent « seule et humiliée », on se dit que pour elle ce voyage c’est un chemin de croix. Son seul espoir (outre des moments avec Myrcella ou Cersei à boire du thé et manger des gâteaux au citron), c’est la perspective d’une vie de château à Port-Réal. Et puis Joffrey, son prince charmant

    It would have been easier if Arya had been a bastard, like their half brother Jon. She even looked like Jon, with the long face and brown hair of the Starks, and nothing of their lady mother in her face or her coloring / Il lui semblait inconcevable qu’avec une différence d’âge aussi minime Arya fût si différente, alors qu’elle n’était pas une bâtarde, comme Jon Snow, quitte d’ailleurs à lui ressembler. Elle était aussi Stark que lui, avec sa longue figure et ses cheveux bruns.

    A qui ressemble Arya déjà ? Ah oui, Lyanna. Oups

    Le dialogue avec Barristan, Renly (et Ilyn Payne) est assez savoureux. Je note que Renly est le plus bel homme qu’elle ait pu voir. Barristan apparait comme sympathique et Renly un peu plus vicelard dans ses réparties pas forcément toujours bienveillantes. Néanmoins, Sansa passe le test en les reconnaissant (vu l’ambiance, c’est une jolie performance)

    On voit passer le Limier et Joffrey. Puis, c’est l’épisode tragique déjà abondamment commenté (à raison car c’est très dur de trouver un ou une coupable). Après s’être servi sans prévenir chez des paysans du coin (…), pique-nique alcoolisé puis altercation avec Mycah et Arya. Arya a l’esprit vif (mais c’est peu diplomate) en servant à Joffrey ce qu’il a dit à Mycah en le faisant saigner. Sansa voit que tout ça part en vrille, et pour elle c’est à cause de sa soeur (ce qui est un raccourci un peu rapide). Son « beau prince » est beaucoup moins fringant, il l’envoie balader. Elle s’était attendue à une journée magnifique, elle avait tout fait pour que tout se passe bien (jusque là, c’est sans doute celle qui veut le plus qu’il n’y ait pas de problèmes) et c’est la catastrophe. Ce sera pire ensuite.

    Notes de relecture.

    J’avais zappé que Robert partait chasser (je suppose que Ned le suit car il n’a pas trop le choix, ou se sent forcé). Content d’être loin de la capitale mais énervé d’avancer si lentement, Robert fait son Robert (soupir).

    J’avais aussi complètement oublié qu’Arya était à ce point en mode Huckleberry Finn : et que je cherche des rubis dans le Trident, et que je vais faire joujou avec des lézards-lions et des plantes urticantes au coeur du marais… Le genre de trucs qui soulèvent le coeur de Sansa (qui est meilleure en broderie)  mais même d’un point de vue extérieur, c’est quand même vachement de liberté pour une fille (certes cadette) de la famille Stark. Ned a sans doute d’autres soucis avec Robert (Jaime, Cersei et puis l’histoire avec Jon Arryn doit aussi lui rester en tête) mais là il est complètement en mode « rien à battre » pour Arya (pour Sansa peut-être aussi mais vu qu’elle ne bouge pas, c’est moins problématique). Ca pouvait passer à Winterfell, un lieu clos avec beaucoup de personnes connues, au milieu du Neck dans un cortège royal où il n’y a pas que des amis, c’est chaud. Je peux imaginer que Ned a donné du boulot à des gardes mais qu’Arya s’est planquée/faufilée et qu’ils ont lâché l’affaire cela dit. Ca n’excuse pas beaucoup (surtout que vu qu’il la remercie pour les fleurs, il ne la décourage pas vraiment…).

    L’épée de Joffrey est une dent de lion.. Alors certes en anglais c’est simplement Lion’s touth mais je note qu’un dandelion (expression parfois encore utilisée dans certaines zones francophones) qui est littéralement une dent de lion (Löwenzahn en allemand pour la même signification) est… un pissenlit (Taraxacum). Ca en impose vachement moins, d’un coup

     

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 8 mois par R.Graymarch.

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
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    #130177
    Ysilla
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    parce qu’elle se balade sans surveillance dans les marais du Neck, qui sont super-dangereux. Les lézards-lions sont des crocodiles/alligators/caïmans la même chose. On ne laisse pas jouer les enfants à proximité des crocodiles (!).

    Mais que fait la police  le père ? Eddard Stark semble particulièrement insouciant : on l’a déjà vu laisser Bran grimper partout, de guerre lasse, et là, apparemment ça ne lui pose pas de problème qu’Arya gambade dans des marais dangereux (ou alors le danger est exagéré par Sansa ?) Septa Mordane ne semble pas avoir prise sur Arya durant le voyage.

    "L'imaginaire se loge entre les livres et la lampe...Pour rêver, il ne faut pas fermer les yeux, il faut lire."

    #130178
    Liloo75
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    En première lecture, Arya, qui apparaît par les yeux de sa soeur pour la première fois, apparaît super-cool. Rebelle, ne craignant pas la boue, et détestant la reine et les bonnes manières (ridicule pour un esprit moderne). Tout est fait (sciemment) pour flatter le lecteur dans le sens du poil sur Arya (et donc par opposition, Sansa). Or, à la relecture, ce qui frappe, c’est qu’Arya fait n’importe quoi. Pas juste parce qu’elle frappe un prince de sang à la fin (action la plus compréhensible d’un point de vue moral, mais illégale). Mais parce qu’elle se balade sans surveillance dans les marais du Neck, qui sont super-dangereux. Les lézards-lions sont des crocodiles/alligators/caïmans la même chose. On ne laisse pas jouer les enfants à proximité des crocodiles (!). De même, Arya ignore superbement les convenances, ce qui plaît à un esprit moderne. Mais, comme l’auteur va nous l’expliquer, cette société a des règles sociales strictes, et un garçon-boucher n’a strictement rien à faire avec la fille d’un grand seigneur. Sansa, avec son « snobisme » (hérité de sa mère et de septa Mordane), a en fait raison du point de vue de Westeros. D’ailleurs, à écouter Mycah, on comprend entre les lignes qu’il n’a pas osé dire non à Arya, et qu’elle l’a « forcé » à jouer avec elle. Pour un résultat désastreux. GRRMartin dans ce chapitre veut nous démontrer qu’il ne s’agit pas d’une société fantasy de carton plâtre, mais d’une société médiévale complexe où le statut, l’injustice, et la logique de classe.

    J’avais aussi complètement oublié qu’Arya était à ce point en mode Huckleberry Finn : et que je cherche des rubis dans le Trident, et que je vais faire joujou avec des lézards-lions et des plantes urticantes au coeur du marais… Le genre de trucs qui soulèvent le coeur de Sansa (qui est meilleure en broderie) mais même d’un point de vue extérieur, c’est quand même vachement de liberté pour une fille (certes cadette) de la famille Stark. Ned a sans doute d’autres soucis avec Robert (Jaime, Cersei et puis l’histoire avec Jon Arryn doit aussi lui rester en tête) mais là il est complètement en mode « rien à battre » pour Arya (pour Sansa peut-être aussi mais vu qu’elle ne bouge pas, c’est moins problématique). Ca pouvait passer à Winterfell, un lieu clos avec beaucoup de personnes connues, au milieu du Neck dans un cortège royal où il n’y a pas que des amis, c’est chaud. Je peux imaginer que Ned a donné du boulot à des gardes mais qu’Arya s’est planquée/faufilée et qu’ils ont lâché l’affaire cela dit.

     

    En vous lisant, je réalise que je n’ai pas relevé à quel point le comportement d’Arya pouvait être déplacé pour une jeune fille de son âge et de sa condition. Peut-être parce que j’ai la même à la maison (oui c’est vrai…). Mais Arya ne vit pas au XXIème siècle, et elle appartient à un caste qui a des règles, et le fait d’enfreindre ces règles peut avoir des conséquences. Il est certain qu’elle pourrait se conformer un peu plus à ce que l’on attend d’elle. Mais Arya est Arya avec ses passions, et ses faiblesses. Et c’est sans doute pour cela qu’elle apparaît si attachante.

    Son entêtement à s’entrainer à manier l’épée avec Mycah, la leçon a donnée à Joffrey (même s’il la méritait) auront des conséquences lourdes. Mycah le payera de sa vie. Arya sera obligée de se défaire de Nymeria et Lady sera sacrifiée. Arya ne porte pas le poids de ces événements à elle seule, loin de là. Sansa aussi portera son fardeau. En soutenant, par son silence, la thèse de Joffrey victime d’Arya et Mycah, elle aussi devra endurer la responsabilité des événements.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 8 mois par Liloo75.
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    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #130185
    Yunyuns
    • Terreur des Spectres
    • Posts : 1974

    Sachant ce qui allait lui arriver dans le suivant, la relecture de ce chapitre m’a fait un peu de peine à chaque scène avec Lady.

    Pour ce qui est d’Arya la vagabonde, il est possible qu’un ou plusieurs gardes l’aient suivi partout sans qu’elle ne le mentionne lorsqu’elle raconte sa journée à sa sœur. Car en effet, laisser une lady de 9 ans explorer les marécages en solitaire, ça parait assez étrange.

    Fan n°1 de Victarion Greyjoy, futur Roi des Sept Couronnes.

    #130190
    John Lon Bickel
    • Patrouilleur du Dimanche
    • Posts : 220

    Les différences entre les deux sœurs sont frappantes, mais faut-il pour autant les départager ?

    Mais ce qui frappe le plus, c’est à quel point elle plaque son idéalisme à la réalité pour voir le monde en rose. Elle réécrit l’histoire selon ses besoins. Par exemple, Liloo75 pointe que Sansa, dans le même chapitre, dit à la fois qu’elle déteste monter et qu’elle adore monter. Pourquoi? Parce que faire une promenade équestre romantique avec son prince charmant, ou aller dans une écurie puante, c’est pas le même ressenti. De même, cela explique son acceptation de Joffrey, et qu’elle ignore sciemment tous les « red flags » à son endroit (sa morgue est assez puante, même quand il cherche à jouer au galant avec elle). Sansa, en fille bien élevée, accepte le fiancé que ses parents lui imposent, et désire plus que tout en tomber amoureuse.

    Or, à la relecture, ce qui frappe, c’est qu’Arya fait n’importe quoi. Pas juste parce qu’elle frappe un prince de sang à la fin (action la plus compréhensible d’un point de vue moral, mais illégale). Mais parce qu’elle se balade sans surveillance dans les marais du Neck, qui sont super-dangereux. Les lézards-lions sont des crocodiles/alligators/caïmans la même chose. On ne laisse pas jouer les enfants à proximité des crocodiles (!). De même, Arya ignore superbement les convenances, ce qui plaît à un esprit moderne. Mais, comme l’auteur va nous l’expliquer, cette société a des règles sociales strictes, et un garçon-boucher n’a strictement rien à faire avec la fille d’un grand seigneur. Sansa, avec son « snobisme » (hérité de sa mère et de septa Mordane), a en fait raison du point de vue de Westeros.

    Ce que je trouve intéressant avec ces deux sœurs, c’est qu’elles seront confrontées au même problème dans les tomes ultérieurs. Ce sont des orphelines, abandonnées en milieu très hostile et qui ne peuvent se fier à personne. Toutes deux ont vécu dans l’ombre de la mort, grosso modo Illyn Payne pour Sansa et Gregor Clegane pour Arya, durant des mois. Je pense qu’aucun pov, à part Jon dans les pires moments, n’a passé autant de temps dans une situation aussi dangereuse, où l’horizon de survie assurée se compte en heures… Dans ASOS et surtout ACOK, chacun de leurs jours peut être le dernier, comme cela, sans signe avant-coureur. Et GRRM ne les départage pas pour ce qui est de savoir laquelle est la plus adaptée, la meilleure survivante, celle qui a raison d’être comme elle est.

    Toutes deux ont parcouru des chemins parsemés de dangers mais qui correspondent bien à leur caractère : la haute société pour l’aînée, la soldatesque pour la cadette. Supposons un instant qu’elles aient été inversées, que Syrio Forel n’ai pas réussi à faire fuir Arya et que Sansa était en promenade lors du coup d’état. Combien de temps se serait-il écoulé avant que Cersei ou Jeoffrey n’envoient Arya au bourreau ? Combien de temps avant que Sansa ne succombe de faim, de froid, sous les coups d’un bandit de Culpucier ou du Conflans, ou craque nerveusement avant de se rendre aux Lannister ? Elles seraient peut-être même mortes avant leur père.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 8 mois par R.Graymarch.
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    #130199
    Tizun Thane
    • Pisteur de Géants
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    Ce que je trouve intéressant avec ces deux sœurs, c’est qu’elles seront confrontées au même problème dans les tomes ultérieurs.

    Tout à fait. Ca fait longtemps que je pense qu’on a tort d’opposer les soeurs, qui ont souvent des trajectoires parallèles et/ou croisées, présentant de nombreuses similitudes. Désolé si mon post t’a laissé pensé le contraire.

    Je disais juste que, d’un point de vue, littéraire, les deux soeurs sont construites en opposition, et c’est un dessein de l’auteur.

    auvre petite fille riche J’exagère un peu (mais pas tant que ça). Sansa a bien intégré les conditions de sa classe et les rapports de classe tout en poussant la subversion jusqu’à nourrir Lady à table alors qu’on lui dit qu’il ne faut pas le faire ! (rebel attitude).

    Ton post m’a fait rire, Gray! Il est assez juste, même si je trouve que tu adoptes un point de vue trop moderne sur la situation.

    Sur le fait de nourrir sa louve rebel attitude, il y a une citation de Tywin qui fait écho,

    « And dismissing Selmy, where was the sense in that? Yes, the man was old, but the name of Barristan the Bold still has meaning in the realm. He lent honor to any man he served. Can anyone say the same of the Hound? You feed your dog bones under the table, you do not seat him beside you on the high bench.« 

    #130226
    Liloo75
    • Fléau des Autres
    • Posts : 3726

    It would have been easier if Arya had been a bastard, like their half brother Jon. She even looked like Jon, with the long face and brown hair of the Starks, and nothing of their lady mother in her face or her coloring / Il lui semblait inconcevable qu’avec une différence d’âge aussi minime Arya fût si différente, alors qu’elle n’était pas une bâtarde, comme Jon Snow, quitte d’ailleurs à lui <i>ressembler</i>. Elle était aussi Stark que lui, avec sa longue figure et ses cheveux bruns.

    A qui ressemble Arya déjà ? Ah oui, Lyanna. Oups

    J’adore ♥

    La traduction de dandelion m’a beaucoup amusée Gray. Pissenlit c’est moins glamour que croc de fauve 😂

    @John Lon Bickel, je viens de lire ton post, et je suis d’accord avec toi, les deux filles vont affronter des dangers qui mettront leurs vies en péril.

    Ce sera aussi le cas de la plupart des enfants Stark :

    Jon qui se retrouve de l’autre côté du Mur à devoir affronter/intégrer les sauvageons.

    Bran le brisé, qui se retrouve sur des chemins de traverses avec Meera, Jojen et Hodor. Ce n’est pas la place d’un petit garçon handicapé.

    Que dire de Robb qui se retrouve avec des responsabilités de Roi menant une guerre à 14 ans? Certes il est entouré, mais le destin lui sera fatal.

    Comme le répète souvent Ned Stark : l’hiver vient ❄. Et cela est particulièrement vrai pour les membres de sa famille.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 8 mois par R.Graymarch. Raison: pas de doublon, stp

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
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    #130238
    Papillon de Naath
    • Éplucheur avec un Économe
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    Il tira son épée et la lui montra (…). Son pommeau d’or figurait une tête de lion.

    Tiens-donc? Un lion et non un cerf? Cadeau de Tywin… de Jaime? En tout cas pas de son grand guerrier de père (Robert)…

    Les différences entre les deux sœurs sont frappantes, mais faut-il pour autant les départager ?

    Dans ce chapitre on peut d’ailleurs remarquer que le comportement des deux soeurs avec leurs loups les rapproche l’une de l’autre. Sansa donne à manger sous la table à Lady, comportement digne d’une Arya. Tandis qu’Arya essaye tant bien que mal de faire une beauté à Nymeria, telle une vraie Sansa. Pas si différentes les soeurs Stark…

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 8 mois par Papillon de Naath.
    #130321
    Tizun Thane
    • Pisteur de Géants
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    Sansa donne à manger sous la table à Lady, comportement digne d’une Arya. Tandis qu’Arya essaye tant bien que mal de faire une beauté à Nymeria, telle une vraie Sansa. Pas si différentes les soeurs Stark…

    Bien vu! Je n’y avais jamais pensé.

    #130329
    Emmalaure
    • Exterminateur de Sauvageons
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    Je galère avec mon clavier virtuel (le clavier ordinaire est tout cassé et j’en attends un neuf), alors je me permets de glisser un lien vers d’anciens articles que j’ai écrits sur Sansa – sous l’angle du personnage de Blanche-Neige ; par rapport à ce premier chapitre, qui a ses paragraphes dédiés, on retrouvera l’histoire des pères absents qui se font chasseurs éternels (il y a là une référence à la mythologie des chasses infernales, menées par un roi – « hern », « hennequin », « herle », qu’on retrouve dans le bariolé et gueunilleux « arlequin »- avatar d’un antique « dieu-cerf » avec ses chiens, mais je n’ai pas abordé ce point dans mes analyses sur Sansa) et qui sont condamnés à sortir de l’histoire;

    Je rajoute un autre parallèle avec Arya : dans son premier chapitre, Arya est en fuite; dans premier chapitre, Sansa la cherche, et quand elle la trouve, c’est pour voir dans le miroir symbolique qu’elle lui tend le monde et les gens tels qu’ils sont en vrai, « au naturel » (ce qu’elle dit de Cersei, ou ce que l’incident avec Joffrey révèle de lui)

    désolée pour les points et les majuscules qui manquent !

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 8 mois par R.Graymarch.
    #130369
    Ser Aemon Belaerys
    • Exterminateur de Sauvageons
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    Bonne analyse, ce chapitre fait plus léger quand il est question de gâteaux au citron, pourtant ce n’est que le début des ennuis pour Sansa !

    Ser Barristan Selmy, dit Barristan le Hardi, Chef de la garde royale, et connu pour ses prouesses sur le champ de bataille. Malgré son âge avancé, il ne manque pas de panache

    Et je trouve que Barristan et Renly, nous font transparaitre le prestige d’Eddard Stark. « Bien parlé… en digne fille d’Eddard Stark » (venant de Barristan avec le prestige qu’on lui connait, et le fait qu’il n’a pas l’air d’un flagorneur, ça en dit long sur Ned) et plus loin Renly « … forcez moi de convenir que vous êtes bien la fille de notre main »

    Pour moi Ser Barristan me fait l’effet d’être un jedi, qui malgré son âge continue à être agile et compétent pour ses tâches de chevalier. Lui et Eddard n’étaient pas dans le même camp lors de la rébellion, mais ont combattu avec honneur et des valeurs proches (et le béguin pour la même femme ?).
    Renly par contre m’a fait un effet plus négatif, trop désinvolte.

    Joffrey sait même chanter…il a l’air très bien ce garçon.

    J’aurai aimé avoir un autre PoV sur cette scéne pour savoir si Joffrey chante effectivement bien ou si c’est Sansa qui idéalise encore trop le prince.

    Or, à la relecture, ce qui frappe, c’est qu’Arya fait n’importe quoi. Pas juste parce qu’elle frappe un prince de sang à la fin (action la plus compréhensible d’un point de vue moral, mais illégale). Mais parce qu’elle se balade sans surveillance dans les marais du Neck, qui sont super-dangereux. Les lézards-lions sont des crocodiles/alligators/caïmans la même chose. On ne laisse pas jouer les enfants à proximité des crocodiles (!).

    J’ai l’impression que Robb et Sansa, fils et fille ainée de la fratrie, ont reçu l’éducation de leurs rangs, pendant que Arya Bran et Rickon ont eu le droit à quelque chose de plus laxiste, où on laisse Bran escalader les murs, Arya se promenait sans surveillance, et on en a parlé dans le chapitre précédent, Rickon est livré aussi à lui-même.

    Et enfin, Ser Ilyn Payne, le bourreau, que Lady ne semble pas apprécier (à juste titre quand on connaît la suite). Les loups géants semblent avoir un sixième sens pour détecter les personnes hostiles.

    Le caractère de Lady est proche de celui de Sansa, comme chaque loup avec son maître, et je trouve à la relecture qu’il y a aussi une question d’émotions partagées.

    Dans ce chapitre on peut d’ailleurs remarquer que le comportement des deux soeurs avec leurs loups les rapproche l’une de l’autre. Sansa donne à manger sous la table à Lady, comportement digne d’une Arya. Tandis qu’Arya essaye tant bien que mal de faire une beauté à Nymeria, telle une vraie Sansa. Pas si différentes les soeurs Stark…

    Bien vu ! C’est vrai que malgré la description de chaque soeur dans leurs chapitres respectifs, qui montrerai que tout les oppose, finalement elles ont encore du lien, Arya veut de l’aventure mais reste une future Lady, et Sansa aussi montre qu’elle est encore une enfant de 11 ans qui s’intéresse à son chiot.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 8 mois par R.Graymarch.

    -"Comment veux-tu mourir, Tyrion, fils de Tywin ?"
    - "Dans mon lit, à l’âge de 80 ans, le ventre plein de vin et ma queue dans la bouche d’une pute. "

    #130389
    darkdoudou
    • Pas Trouillard
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    Il y a quelque chose que je n’arrive pas à m’expliquer, c’est la raison pour laquelle arrive dans ce chapitre une escorte comprenant:

    • des cavaliers (combien?)
    • Ser Ilyn Payne, Justice du Roi
    • lord Renly Baratheon, Maître des Lois et frère du Roi
    • ser Barristan Selmy, Lord Commandant de la garde royale

    J’ai du mal à imaginer le Conseil Restreint (les deux personnages précédents + Pycelle + Varys + Littlefinger) prendre cette décision d’envoyer deux membres de ce Conseil + Ser Ilyn dans cette promenade et je ne comprends pas la justification. Stannis est déjà parti du CR.

    A votre avis quelle en est la raison?

    1. un procédé littéraire de GRRM (à saluer) pour nous présenter 3 nouveaux personnages dans ce chapitre
    2. lord Renly s’ennuie à Port-Réal et a voulu faire une petite balade, comme il aime pas être tout seul il a convaincu le Conseil d’envoyer aussi les deux autres
    3. la présence de Ser Ilyn permet d’amener un peu de tension et une menace latente dans ce chapitre et le prochain
    4. une explication a posteriori pour expliquer pourquoi Cat sera vue d’abord par Littlefinger à Port-Réal (Catelyn IV)
    5. il y a des troubles dans le  Conflans et on craint que un manque de respect du confinement de la paix du roi
    6. apprends à lire darkdoudou, c’est écrit : une garde d’honneur pour le Roi, des cavaliers pour nous escorter
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 8 mois par darkdoudou. Raison: CR = Conseil Restreint
    #130394
    Liloo75
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    @darkdoudou, j’ai vu la présence de l’escorte royale comme un moyen narratif destiné à nous présenter trois personnages importants. C’était ma première interprétation.

    Mais peut-être as-tu raison pour Renly. Il a pu vouloir sortir du confinement Donjon Rouge, chevaucher au grand air avec d’autres chevaliers.

    Le Conseil Restreint a pu faire du zèle envers le Roi également. En lui envoyant une escorte. Mais est-ce que cela leur ressemble ? Peut-être pas…

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
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    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #130395
    Mestre Tomassen
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    Pour moi Ser Barristan me fait l’effet d’être un jedi, qui malgré son âge continue à être agile et compétent pour ses tâches de chevalier. Lui et Eddard n’étaient pas dans le même camp lors de la rébellion, mais ont combattu avec honneur et des valeurs proches…

    On le verra d’ailleurs lors du conseil restreint traitant du cas Daenerys, où seul Ser Barristan se range du côté de Ned.

    Il y a quelque chose que je n’arrive pas à m’expliquer, c’est la raison pour laquelle arrive dans ce chapitre une escorte comprenant: des cavaliers (combien?) Ser Ilyn Payne, Justice du Roi lord Renly Baratheon, Maître des Lois et frère du Roi ser Barristan Selmy, Lord Commandant de la garde royale

    Pour les cavaliers, pas de problème du moment qu’un des trois autres est là, ça se justifie je pense.

    Pour Renly et Barristan, admettons. Ils avaient envie de bouger, ils amènent assez de prestige pour que ça ait un sens protocolaire ou respectueux.

    Mais Ser Ilyn ?! J’ai tiqué aussi là dessus. Bon il fallait qu’il soit là pour l’affaire qui va suivre avec Lady.

    A votre avis quelle en est la raison?

    alors 1. la 1ere partie du 2. 3. et 6. (mais je serais pas aussi dur en entrée)

     

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 8 mois par Mestre Tomassen.
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 8 mois par Mestre Tomassen.
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 8 mois par R.Graymarch.
    #130401
    Pandémie
    • Fléau des Autres
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    Ser Ilyn ne sert à rien en l’absence du roi. Illettré et muet, il n’effectue pas les tâches administratives qui sont effectuées par Baelish qui noyaute le truc par des hommes à lui. Il a sous ses ordres Rugen, alias Varys qui fait du Varys. On a donc un chat qui se morfond et des souris qui seraient ravies de danser en son absence.

    Ce n’est pas incohérent que lui aussi soit de sortie.

    #130415
    darkdoudou
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    Il y a un point sur lequel je n’ai pas assez insisté : suite à la décision d’envoyer les 3 loulous à la rencontre du cortège, à Port-Réal il ne reste dans le Conseil Restreint « que » Varys, Pycelle, et Littlefinger. Que se passe-il en cas de grosse décision à prendre? S’il faut recevoir une ambassade de Volantis ou d’ailleurs? Si des pirates-dothraki-Fer nés attaquent?

    OK Ser Ilyn ne sert pas à grand-chose, ni à Port-Réal, ni pendant l’escapade. Mais Renly et Ser Barristan! Eux ils sont à même de remplacer un Roi ou une Reine. Et leur loyauté n’est plus à prouver.

    Est-ce que c’était vraiment prudent de laisser Varys-Littlefinger aux manettes?

    #130432
    Pandémie
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    C’est une ère pré-technologie de la communication et des transports rapides, personne ne s’attend à ce que les gens répondent ou soient présents dans la seconde. Si t’as rendez-vous 5ème jour du 10ème mois et que personne se pointe, tu t’inquiètes pas avant quelques jours. Routes boueuses, essieu qui casse, cheval qui a mal à la patte, tu attends, tu envoies pas un texto. Déjà, pour les « anciens », rappelez-vous quand on avait « que » le téléphone et le courrier, on ne pestait pas si on n’avait pas une réponse dans la journée. Maintenant, on râle si on a pas une réponse dans l’heure. Imaginez avec des chevaux et des piafs. C’était la minute nostalgie, parce qu’en fait, c’est plutôt un gros problème quand tu trouves pas quelqu’un rapidement, genre Rhaegar pour aller mater la rébellion.
    Bref, les trois gus à Port-Réal sont largement assez pour régler les affaires courantes, si un ambassadeur se pointe il est nourri-logé (et si ça urge, on le met dans un bateau pour Blancport ou Salins ou sur un canasson façon Tycho Nestoris pour rattraper le cortège), Stannis surveille le détroit et les pirates avec la flotte. La féodalité délègue une grande partie du travail aux seigneurs locaux. Les Fer-nés se remettent de la branlée prise durant leur rébellion et les dothrakis n’ont aucune raison de venir, et organiser le transbordement prendra des mois. Et les lords suzerains de la façade ouest et est de Westeros auraient à gérer leurs premières incursions.

    De manière générale, le Conseil est la pour conseiller mais aussi pour gérer, et ils en ont l’habitude avec Robert qui préfère faire autre chose. Renly n’est pas un bourreau de travail et les lois peuvent attendre, Barristan est chargé de la sécurité du roi et du Donjon rouge, et Ilyn ne sert à rien à part exécuter sur ordre du roi. Varys ne sert pas à grand-chose s’il n’est pas à Port-Réal pour recevoir les rapports de ses informateurs, Littlefinger est là pour gérer l’administration et les finances, toutes tâches qui sont difficiles à distance et par corbeau. Pycelle est trop vieux pour faire du cheval toute la journée.
    Et c’est le roi, il faut bien envoyer quelqu’un à sa rencontre par politesse, on ne peut pas envoyer un péquin moyen. Ils le retrouvent près du Trident, qui n’est qu’à quelques jours de chevauchée de la capitale.

    Bref, à mon avis, il n’y pas de mystère là-derrière, si ce n’est que chacun s’arrange selon ses intérêts et objectifs.

    #130434
    Mélusine
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    « Lord Eddard est parti dès avant l’aube, lui apprit septa Mordane au cours du déjeuner. Le roi l’a envoyé quérir. Quelque nouvelle chasse, je présume … On m’assure qu’il subsiste des aurochs sauvages dans ces parages. »

    C’est la première fois que l’on a quelqu’un qui réprouve les agissements du roi, et ce n’est pas n’importe qui, c’est septa Mordane. Elle est la garante de l’éducation des enfants, et on voit que le roi ne joue pas son rôle. C’est d’ailleurs la reine qui va s’entretenir avec les nouveaux arrivants.

    Ned Stark est laxiste envers l’éducation de ses enfants cela lui a couté et coutera cher dans l’histoire. Bran qui tombe, Arya qui défie l’autorité, Sansa qui le trahira. L’honneur ne fait pas tout.

    Je comprends le désarroi de Sansa qui voit sa sœur se balader comme elle l’entend sans être réprimandée et même pire, elle est encouragée.

    J’aime bien l’opposition qui est faite sur Joffrey, son père est Robert Baratheon, mais il a toutes les caractéristiques des Lannister (grand, blond) jusqu’à son épée avec un pommeau à tête de Lion nommée « Dent-de-Lion ». Pour l’instant nous sommes trompés par les caractéristiques physiques car si on le compare aux enfants Stark peu ont les caractéristiques de Eddard.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 8 mois par R.Graymarch.
    #130462
    Lady
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    Quand les papas chassent, les enfants font n’importe quoi.

    On se retrouve dans un cas de figure qui ressemble un peu au chapitre Bran II, Eddard et Robert sont partis chasser et Cersei décide au milieu du chapitre de s’amuser au jeu du trône. Cersei ne jouait pas tout à fait au même jeu dans le chapitre de Bran mais la discussion entre elle et Jaime que Bran surprend était tout de même politique.

    Dans les deux cas, Eddard revient de la chasse et un de ses enfants est dans une situation grave. Bran le dos brisé est entre la vie et la mort, Arya a disparu dans les bois après avoir agressé un prince.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 8 mois par Lady.
    #130468
    Obsidienne
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    …la décision d’envoyer les 3 loulous à la rencontre du cortège….

    Maintenant que tu les dis, c’est ça qui m’a chiffonnée : autant j’aurais bien vu Eddard envoyer Robb et quelques autres personnages importants de Winterfell au devant du roi (un pré-accueil, en quelque sorte) autant je ne vois pas pourquoi on va au-devant de quelqu’un qui rentre chez lui.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 8 mois par R.Graymarch.

    "Vé ! " (Frédéric Mistral, 1830-1914)
    " Ouinshinshoin, ouinshinshishoin " ( Donald Duck, 1934)

    #130471
    Mélusine
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    On se retrouve dans un cas de figure qui ressemble un peu au chapitre Bran II

    C’est même plus que ça, à chaque fois on a un personnage qui nous explique ce qui va arriver.

    Pour Bran, Catelyn a essayé de faire tout ce qui lui était possible pour empêcher Bran de grimper de peur qu’il ne chute et on a Bran qui se fout des mises en garde, Ned qui cède. Chute.

    Pour Arya, Sansa n’a qu’une peur c’est qu’Arya fasse mauvaise impression et gâche tout. elle essaye de ramener à la raison Arya qui n’en fait qu’à sa tête, et à qui Ned ne rappelle pas les règles c’est à dire de ne pas s’éloigner de la colonne. Arya joue/combat avec un garçon boucher et se bat contre le prince et Nyméria le blesse.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 8 mois par R.Graymarch.
    #130510
    Lady
    • Patrouilleur du Dimanche
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    Pour Bran, Catelyn a essayé de faire tout ce qui lui était possible pour empêcher Bran de grimper de peur qu’il ne chute et on a Bran qui se fout des mises en garde, Ned qui cède. Chute.

    Pour Arya, Sansa n’a qu’une peur c’est qu’Arya fasse mauvaise impression et gâche tout. elle essaye de ramener à la raison Arya qui n’en fait qu’à sa tête, et à qui Ned ne rappelle pas les règles c’est à dire de ne pas s’éloigner de la colonne. Arya joue/combat avec un garçon boucher et se bat contre le prince et Nyméria le blesse.

    Effectivement, Eddard n’est pas un père très attentif à l’éducation de ses enfants. Il les laisse se mettre en danger et les encourage même dans leurs travers.

    #130578
    Mélusine
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    Une chose qui m’a surprise à la relecture, Joffrey ne connaît pas Arya.

    Il est resté plusieurs jours à Winterfell et il ne connait pas tout les membres de la famille Stark. Il n’y avait donc pas de repas/banquet pris ensemble, hormis le premier à l’arrivée du cortège?

    #130606
    Ser Aemon Belaerys
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    Une chose qui m’a surprise à la relecture, Joffrey ne connaît pas Arya. Il est resté plusieurs jours à Winterfell et il ne connait pas tout les membres de la famille Stark. Il n’y avait donc pas de repas/banquet pris ensemble, hormis le premier à l’arrivée du cortège?

    Vu sa façon de s’habiller et de ne pas se laver, Joffrey a dû penser que c’était un gens du commun

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 8 mois par R.Graymarch.

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    - "Dans mon lit, à l’âge de 80 ans, le ventre plein de vin et ma queue dans la bouche d’une pute. "

    #130623
    Aurore
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    Une chose qui m’a surprise à la relecture, Joffrey ne connaît pas Arya. Il est resté plusieurs jours à Winterfell et il ne connait pas tout les membres de la famille Stark. Il n’y avait donc pas de repas/banquet pris ensemble, hormis le premier à l’arrivée du cortège?

    Vu l’orgueil du personnage, je ne suis pas trop étonnée qu’il n’ait pas trop prêté attention à la fille cadette des Stark. Joffrey a fait attention à Robb parce qu’ils ont le même âge et qu’il a trouvé quelqu’un à provoquer. Il s’occupe de Sansa parce qu’à ce moment, il joue encore la comédie du prince charmant. Mais quel intérêt peut-il trouver à Arya, qui n’est ni héritière ni sa promise ? Il est si imbu de lui-même qu’il n’a pu y consacrer qu’un coup d’œil vite fait, et comme dit Ser Aemon, à ce moment, elle ressemble plus à une roturière (ou un roturier). Comme si Joffrey allait s’abaisser à regarder si au-dessous de lui !

    #130778
    Beffroid
    • Éplucheur avec un Économe
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    That might have taught her a lesson.
    Allait-elle enfin comprendre la leçon?

    On savait de Sansa qu’elle « faisait tout joliment » et qu’elle « s’était contentée de Lady » par sa louve dont elle « est sous le charme ». On découvre maintenant que son souhait le plus cher est de vivre comme dans une chanson, que tous ses jours soient « a glorious day, a magical day » (la VF l’a limité à la météo), avec des fiancés à l’image d’un prince idéal, des chevaliers tous preux dans des armures somptueuses, des sœurs suaves et délicates, et où Lady et elle mangent tous les gâteaux au citron.

    Le rêve de Sansa est brisé. C’est le début des désillusions et des déboires pour elle.

    Tout le début du chapitre est une sorte de théâtre où chacun joue un rôle, mais Sansa, du haut de ses 12 ans (c’est son excuse à mes yeux), ne distingue pas encore le masque du visage de la plupart des protagonistes.

    Mais ce qui frappe le plus, c’est à quel point elle plaque son idéalisme à la réalité pour voir le monde en rose. Elle réécrit l’histoire selon ses besoins. Sansa est une fille si déterminée à vivre ses rêves qu’elle en réécrit les faits pour les faire coller. On en a une première illustration dans ce chapitre, et on en verra bien d’autres.

    Le temps des désillusions devrait arriver dans ce chapitre, mais Sansa aura-t-elle la force de s’accrocher à ses rêves, de « gommer » toutes les leçons de ce chapitre? (Joffrey a tenté d’assassiner Arya, Ilyn est terrifiant et mal habillé, Arya a davantage le sens de l’aventure que celui des convenances, et Lady n’aurait pas eu le droit de manger des gâteaux au citron). Pour se convaincre, il suffit de relever qu’à quelques pages d’intervalle, Sansa affirme qu’elle déteste monter, et qu’elle adore monter.

     

    Sur le fait de nourrir sa louve rebel attitude, il y a une citation de Tywin qui fait écho, « And dismissing Selmy, where was the sense in that? Yes, the man was old, but the name of Barristan the Bold still has meaning in the realm. He lent honor to any man he served. Can anyone say the same of the Hound? You feed your dog bones under the table, you do not seat him beside you on the high bench.«

    J’y avais pensé aussi!

    J’ai du mal à imaginer le Conseil Restreint (les deux personnages précédents + Pycelle + Varys + Littlefinger) prendre cette décision d’envoyer deux membres de ce Conseil + Ser Ilyn dans cette promenade et je ne comprends pas la justification. Stannis est déjà parti du CR. A votre avis quelle en est la raison?
    Est-ce que c’était vraiment prudent de laisser Varys-Littlefinger aux manettes?

    Mais surtout, que gardent à Port-Réal les 4 puis 3 membres de la Garde Royale ?

    Sansa a de bons « mauvais pressentiments » : Ilyn Payne la terrifie quand elle croise son regard, « le frottement de la lame contre le cuir la fit frissonner ».

    Je vois un parallèle à faire entre Nymeria et Arya, la réticence à suivre ce qu’on attend d’eux : Nymeria trouve désagréable d’être bien brossée et préfère s’enfuir quitte à être « loin » de sa maitresse aimée; Arya qui rechigne à s’habiller comme sa sœur et à fréquenter la noblesse et finira par s’enfuir loin de ce qui lui reste de famille.

    Il y a aussi un enchainement entre ce chapitre et celui de Catelyn qui le précède juste, même si le contexte est différent : les doigts léchés par la langue rapeuse d’un loup.

    Le début du chapitre a des similarités avec le début du « Eddard 2 », ce qui montre que Robert n’aime rien tant que cavaler à l’aube, et entrainer Eddard avec lui.

    Avez-vous noté que, mine de rien, Sansa s’y connait un peu en armes : elle identifie correctement les types d’épées portées par Ilyn et Joffrey, et le qualité de la lame (acier château)?

    Voici également introduits mine de rien la frontière naturelle que représente le Neck, et d’une certaine auberge du carrefour.

    "Il va de soi que la stabilité, en tant que spectacle, n'arrive pas à la cheville de l'instabilité. Le bonheur n'est jamais grandiose." Aldous Huxley

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