AGOT 53 – Jon VII

  • Ce sujet contient 12 réponses, 8 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par darkdoudou, le il y a 4 années.
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    Ysilla
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    AGOT 53 – Jon VII
    Au fil des pages – liste des sujets

    AGOT 52, Sansa IV AGOT 54, Bran VI

    Après une longue suite de chapitres consacrés aux intrigues de Port-Réal, en voici un particulièrement long et dense qui donne – si j’ose dire 😉 – un peu plus de corps à la vraie menace qui hante, à l’insu de la Garde pour un temps encore, l’au-delà du Mur.

    Et ce n’est pas trop tôt : en effet, depuis le Prologue, le lecteur a sans doute oublié les Autres et leur horde de morts-vivants, juste entraperçus. À dire vrai, Waymar Royce, fraîchement dépecé, est le seul représentant de l’espèce spectre, les sauvageons du Prologue s’étant carapatés du récit, sans jamais plus se manifester.

    Je vais, pour changer, présenter le chapitre d’un point de vue de la technique narrative et aborder la tonalité horrifique du chapitre, beaucoup plus gore que le Prologue.

    Le début du chapitre est jouissif pour le lecteur, complice de GRRM car il anticipe, bien avant les personnages du récit, la probable suite des événements.

    The dead white face stared up at the overcast sky with blue, blue eyes. / la face plâtreuse darda vers le ciel assombri des prunelles bleues très bleues.

    La phrase est, bien sûr, un rappel sans équivoque des dernières lignes du Prologue :

    The right eye was open. The pupil burned blue. It saw. / L’oeil droit, grand ouvert, voyait, lui. Car la pupille en flamboyait d’une flamme bleue.

    Si le chapitre renoue avec l’horreur du Prologue, dans le même temps, il ancre la trame de Jon à Châteaunoir aux événements de Port-Réal, en insérant un long passage central sur la mort de Robert et l’incarcération d’Eddard : ainsi est créé un nouveau tour d’écrou psychologique qui prépare et explique les deux passages à l’acte de Jon, en gestation depuis ses débuts au Mur : l’affrontement physique – vite avorté grâce à ses amis – avec Alliser Thorne et dans le chapitre 71, Jon IX, sa désertion – que ses amis, là aussi, font échouer.

    Le chapitre est organisé en trois parties bien distinctes où deux passages, qui renvoient au récit d’horreur, encadrent un moment davantage dans la veine de l’intrigue politique qui prévaut dans AGOT.

    Que la découverte d’étranges cadavres et l’attaque du mort-vivant Othor enserrent l’altercation de Jon et Thorne montre sans doute subliminalement que les intrigues politiques du Sud sont de bien peu d’importance par rapport à la menace des Autres et que, quoi qu’il en ait, Jon doit accomplir son destin au Nord.

    Du point de vue de l’économie narrative, la pause dans l’horreur que constitue l’incident Jon-Thorne introduit non seulement une pause temporelle, certes indispensable, car il faut attendre la nuit pour que les cadavres se muent en morts-vivants, mais aussi une respiration bien utile pour éviter l’ennui et le grotesque qui guette tout récit horrifique car au fond du fond, la substance du genre est bien mince :

    il s’agit bien souvent d’une abondance d’hémoglobine couplée à une mise en pièces du corps par divers moyens qui visent à exposer ce qui est dedans à l’extérieur et faire entrer, de préférence en force, ce qui est externe à l’intérieur : pour le dire vite, la tripaille à l’air et toutes sortes d’intromission dans les ouvertures corporelles les plus inattendues. Dans le Prologue, le découpage de Waymar Royce en fines lamelles et l’écharde profondément enfoncée dans son globe oculaire droit nous ont déjà donné un petit aperçu du procédé.

    Or, à accumuler les détails sanguinolents, le récit peut rapidement lasser, voire devenir risible (Scream exploite fort bien ces excès sur le mode parodique). Mais GRRM s’en sort bien en dissociant les deux scènes d’horreur :

    Trouvaille des deux cadavres :

    il joue sur les couleurs (le noir, le blafard, le bleu de glace des yeux) et la tripaille à l’air se limite « sagement » (?) à des veines certes peu ragoûtantes et quelques blessures à la hache laissant deviner l’intérieur des corps mais sans hémoglobine fraîche…il faut avouer qu’un lecteur habitué des récits d’horreur a vu pire.

    une bouillie de barbaque et d’esquisses hideuses.

    Béante comme un four apparut, en travers du cou, une plaie boursoufflée de caillots séchés.

    Dans la tranche blême du poignet déchiqueté, les veines se tordaient comme des vers de fer.

    Le sentiment de peur naît moins de l’horreur des blessures que de l’étrangeté des cadavres et la réaction des animaux (un procédé classique qui sert de signal d’alarme)

    Le meilleur est à venir dans la troisième partie du texte.

    L’attaque du mort-vivant Othor

    Là, GRRM donne toute sa mesure d’écrivain horrifique ; le lecteur a sous les yeux une grande partie des procédés du genre qu’il s’agisse de prose ou de cinéma – George n’a pas été scénariste pour rien.

    • La scène de nuit qui installe l’angoisse
    • Le héros ne distingue pas bien à qui il a d’abord à faire pour découvrir ensuite un mort-vivant, grand motif de la littérature d’horreur (le rêve récurrent de Jon qui se révèle « à suite » – avec les tombeaux des rois de l’hiver qui s’ouvrent en donne un avant-goût prémonitoire et s’intègre très bien à la tonalité horrifique du chapitre)
    • L’attaque en deux temps : le comparse du héros (Fantôme) puis le héros lui-même, ce qui ménage un effet de gradation dans la crainte qu’éprouvent à la fois le héros et le lecteur.
    • LE procédé horrifique dans toute sa splendeur, le grand classique du genre : l’élément physique détourné de sa fonction ou de sa place : la tête à l’envers du cadavre du garde fait toujours son petit effet (on pense à la version animée de l’Exorciste). Quant à la main tranchée, soudainement dotée d’une vie indépendante, c’est un must de ce type de récit (cette animation touche souvent des organes en lien avec le goût, la vue, le toucher : main, œil, mâchoire autonomes…) ; à cette occasion, le récit atteint le sommet de l’horreur avec l’intromission, que dis-je, la pénétration absolument saisissante de la main dans la gorge de Jon. On y retrouve la thématique de l’externe qui va vers l’interne, propre au récit d’horreur.
    • La tripaille à l’air (l’intérieur vers l’extérieur) est bien présente :

    Il regarda le loup enfouir ses crocs dans les tripes de la chose, les tirer, les déchiqueter… (spécialité des direwolfs déjà exploitée lors de l’attaque de Bran par la troupe d’Osha dans le chapitre 38, Bran V)

    La chose se démenait pour se redresser, malgré les serpents noirs que déversait son ventre.

    GRRM sait aussi reprendre et amplifier ce qu’on a entrevu dans la première partie : les plaies ouvertes par arme tranchante :

    L’épée fracassa la pommette et, arrachant la moitié du nez, fendit la joue suivante au ras des yeux.

    Entre parenthèses, la trajectoire de ce coup d’épée semble préfigurer la blessure que reçoit Tyrion Lannister, lors de la bataille de la Néra. Mais c’est peut-être un simple hasard d’écriture.

    La grande habileté de GRRM est la conclusion de son récit qu’il termine comme il l’a commencé « in medias res« , car rien n’est plus rébarbatif que des explications introductives – on passe de la découverte de la main dans Jon VI le soir, au-delà du Mur à la découverte des deux cadavres le lendemain matin, à proximité, grâce à une ellipse narrative – de même qu’est contreproductive une résolution détaillée qui fait retomber le soufflé, tuant du même coup les effets horrifiques.

    Pitié, pitié, faites qu’il brûle.

    La phrase est parfaite, qui laisse entrevoir l’heureuse conclusion mais sans en donner l’achèvement.

    Seul bémol, pour moi, à cette narration horrifique, c’est l’incroyable lenteur de Mormont à se réveiller : le combat se déroule dans un grand fracas de chute et de meubles renversés, au milieu du tapage du corbeau.

    Alors ? Des boules quies en bois pour Jeor sur le modèle du dentier de Dywen ? 😂

    En revanche, l’originalité dans l’horreur à la GRRM réside dans la mention de l’odeur, moins souvent mentionnée dans ce type de récit très visuel et impossible à retranscrire cinématographiquement.

    Enfin, un chapitre qui délaisse (en partie) les intrigues tortueuses de la capitale et nous redonne le goût des frissons du Prologue. Mais où sont donc passés les Autres, ces Arlésiennes de ASOIAF ?

    Ce chapitre très riche fait monter la tension d’un cran sur le Mur sans que les questions en suspens aient trouvé de réponses :

    Qu’est-il arrivé au reste de la troupe de Benjen ? Othor et Jaffer sont-ils les seules victimes des Autres ?

    Qui a apporté les corps quasi à la vue de la Garde ?

    À part Jon, et peut-être Dywen et Mormont, qui a réellement pris la mesure de ce qu’impliquait la présence de morts-vivants ?

    Il y a tant  dire aussi sur les personnages de Jon et Samwell qui justifient dans ce chapitre avec brio leur place au sein de la Garde ; sur l’ironie qui veut que ce soit juste après avoir prononcé ses voeux que Jon apprend les déboires d’Eddard Stark : à une journée près, il pouvait quitter le Mur et rejoindre Winterfell tranquillement.

    Á vous la main pour discuter de ce long chapitre décisif.

     

    "L'imaginaire se loge entre les livres et la lampe...Pour rêver, il ne faut pas fermer les yeux, il faut lire."

    #142141
    Yfos
    • Terreur des Spectres
    • Posts : 1995

    Il y a tant  dire aussi sur les personnages de Jon et Samwell qui justifient dans ce chapitre avec brio leur place au sein de la Garde

    Je n’ai momentanément pas accès à mes livres mais il me semble que c’est dans ce chapitre que l’on constate à nouveau que Sam vaut plus qu’il ne semble au premier regard ou que lui même le croit: alors que le contexte est angoissant, qu’il est terrifié par les gradés, il est le premier à remarquer que ces hommes ne sont pas morts récemment.

    #142144
    R.Graymarch
    • Barral
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    En effet après un long mais haletant passage à la capitale, retour au Mur, pile là où on avait laissé les protagonistes. Je suis d’accord avec Madame la chouette, les intrigues sont très bien entremêlées (ce qui peut nous faire dire que les scènes ne se passent pas au même moment). La fin est en effet très horrifique (ou fantastique hyper bizarre qui met très mal à l’aise) et si vous avez lu des nouvelles de GRRM, ça ne vous surprendra pas qu’il est bon là dedans. L’Homme en forme de poire, Le Régime du singe sont de bons exemples à mon avis.

    Comme le message du dessus, je note que Sam prouve sa valeur ajoutée. Après être passé pour un couard, il ose regarder et apporte un commentaire intéressant. Il explique clairement (grâce au « gentil » traitement de son papa) pourquoi c’est bizarre. Etonnant qu’aucune personne autour de lui n’ait été familière de la vénerie. Bon point pour Jeor qui le félicite ensuite. Oui, Sam peut être un « plus » pour la Garde de Nuit. D’ailleurs, Jon reprend son côté « ado rebelle » et heureusement que ses potes sont là. Certes, il est jeune et les conditions sont tendues mais tout de même… son impulsivité peut lui nuire.

    Quant à la fin, à part que ça fonctionne, ça pose tout de même quelques questions. Heureusement que Fantôme était avec Jon. Ensuite, je trouve ça un peu bizarre qu’ils aient pris le temps de tuer le garde de faction. Mais ça permet à Jon de s’échapper.

    Jeor n’est pas frileux vu qu’il dort nu. Le Mur, ça conserve 😀

    Sinon question timing, Jeor dit

    I knew some of the king’s councillors in my youth. Old Pycelle, Lord Stannis, Ser Barristan

    Apparemment Jeor aurait rejoint la Garde en 275, alors que Stannis a 12 ans. Il est peu probable qu’il l’ait bien connu avant cette date en supposant qu’il soit allé à Port-Réal (alors que Pycelle et Barristan sont ses contemporains). Après cette date, il a pu aller à la capitale mais on n’en sait rien. En tout cas, il parait peu probable que Stannis soit déjà allé au Mur. Et j’imagine que, vu que la Garde ne prend pas partie, il n’a pas pu voir Stannis pendant la rébellion Greyjoy (sauf si Stannis est passé par le Mur mais pour contrôler une flotte à l’ouest, ça parait peu pratique). Du coup, une idée d’à quelle occasion il l’a vu ?

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    MJ par intérim de Les Prétendants d'Harrenhal (2024-), rejoignez-nous
    DOH : #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #142146
    Pandémie
    • Fléau des Autres
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    Il devient lord commandant vers 290, la Rébellion a lieu en 283, il a pu faire un ou deux séjours à la capitale pour lord Corgyle. Ce ne serait pas incohérent que la Garde veuille nouer des contacts avec la nouvelle dynastie ou veuille récupérer des hommes (les guerres alimentent traditionnellement la Garde) et les trois qu’il cite auraient pu être réceptifs à des demandes d’un vieux guerrier.

    Ou Martin s’est un peu emmêlé les pinceaux.

    #142147
    Yoda Bor
    • Pisteur de Géants
    • Posts : 1139

    Dans le genre entremélage de pinceaux, je me suis pris un peu la tête sur l’âge de Jon à cause de ce passage :

    Et cet été-ci durait depuis dix ans. Il avait débuté quand Jon marchait à peine

    Ce qui donne l’impression que Jon a 11 ou 12 ans dans ce tome.
    Gray m’a expliqué que c’est une approximation de la traduction mais j’avoue avoir bien bugué là dessus.

    Arys du Rouvre 💜

    #142148
    R.Graymarch
    • Barral
    • Posts : 10343

    La VO c’est ça

    This summer had lasted ten years. Jon had been a babe in arms when it began

    Je ne sais pas si techniquement a « babe in arms » ça peut être un petit enfant (3-4 ans) qu’on tient encore souvent dans ses bras, mais j’imagine. Sinon, Jon, pour un mec précoce (car tous les bâtards sont précoces, c’est connu, et c’est pas du tout car en fait il est plus vieux que Robb, non, pas dutout dutout), il serait super en retard pour marcher.

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
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    #142149
    Yoda Bor
    • Pisteur de Géants
    • Posts : 1139

    J’ai pas l’impression que Rickon soit si souvent pris dans les bras de ses parents alors qu’il a à peine 3 ans.

     

    Arys du Rouvre 💜

    #142150
    Liloo75
    • Fléau des Autres
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    Merci Ysilla, pour cette présentation « gore » du chapitre de Jon, digne d’un film d’horreur.

    Voici ce que j’avais relevé:

    • Les animaux sont pris de panique devant les cadavres de Othor et Jafer Flowers. Ils sentent que ces morts ne sont pas naturelles.

    Fantôme ne paraît pas les craindre, peut-être parce qu’il est une créature du Nord ?

    • Jon rêve que les morts se redressent des cryptes de Winterfell. Prémonition ?

    Il monte alors sur le Mur et attend que pointe l’aube. L’aube qui anéantira les ténèbres ? « Je suis la lumière qui rallume l’aube » dit le serment de la Garde.

    • Othor avait un cor. Il n’a pas eu le temps de l’utiliser pour prévenir les patrouilleurs. Est-il mort loin de Châteaunoir ?
    • Les corps ont des yeux bleus étranges…
    • Un coup des sauvageons ? Mormont ne peut pas y croire.

    Jon pense immédiatement à l’œuvre des Autres, mais qui croirait à ces fables ?

     

    • Sam, fin observateur, a découvert que les deux hommes sont morts depuis longtemps. Pourtant ils ne se décomposent pas…

    Sam n’aime pas la chasse mais il a su observer son père et en tirer des enseignements.

    Certains patrouilleurs disent qu’il faut brûler les corps. L’instinct ou de vieux savoirs ?

    Néanmoins, les corps sont ramenés à Châteaunoir.

    • Sur le trajet Jon repense aux contes de Vieille Nan sur les Autres et leurs cortèges de morts vivants. Il est si près de la vérité…

     

    • Un corbeau est arrivé. Robert est mort.

    Mormont veut parler à Jon. Il lui demande de boire d’abord. Cela ne sent pas bon.

    Il évoque son fils banni, Jorah. C’est la première fois qu’il en parle, non ?

    Lord Eddard a été arrêté pour traîtrise.

    Tous les frères sont déjà au courant. Et le soir, alors que les amis de Jon font tout pour le réconforter, Thorne crache son venin : Jon est un bâtard de traitre ! (rien de neuf de ce côté-là).

    Sam en véritable frère lui propose d’aller prier ensemble.

    • Jon est enfermé dans sa cellule, suite à son altercation avec Thorne.

    C’est le loup qui le réveille. Il grogne.

    Et un froid mordant se fait sentir. Le froid annonciateur des Autres…

    • Des bruits chez Mormont. Des ténèbres dans la pièce à cause des lourds rideaux (ha, ils vont servir ces rideaux !). Jusqu’à ce que Jon les arrache et que la clarté lunaire éclaire la pièce.

    Un manteau noir, des mains noires, des yeux bleus, c’est un des morts qui attaque !  Heureusement que Fantôme est là pour aider Jon. La chose met ses doigts dans sa gorge lors de la lutte. Je crois que ne n’avais jamais pris conscience de l’horreur de cette scène jusqu’à la relecture.

    • Le feu va sans doute détruire le mort-vivant. Les patrouilleurs avaient raison.
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 2 mois par R.Graymarch.

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #142151
    Pandémie
    • Fléau des Autres
    • Posts : 2883

    Un enfant de 4 ans sait marcher, courir, et souvent faire du ski, du vélo ou nager et quand il saute dans les bras, on prend l’impact de 15 litres d’eau minérale en bouteille.

    Faut juste pas tout prendre au pied de la lettre. Rien qu’aujourd’hui, j’ai dit avoir fait un marathon ce weekend (j’ai marché d’une attraction à une autre) et avoir une montagne de copies (la pile ne dépasse pas 3cm).

    Jon veut juste dire que l’été dure depuis vachement longtemps.

     

    #142158
    Yfos
    • Terreur des Spectres
    • Posts : 1995

    Du coup, une idée d’à quelle occasion il l’a vu ?

    Il a pu être momentanément recruteur. Un Lord qui a pris le noir peut plus facilement convaincre de potentielles recrues du prestige qu’il y a à rejoindre cet ordre. Il a pu être envoyé à Port Real pour escorter les partisans des Targaryens envoyés à la Garde de Nuit.

    il a pu faire un ou deux séjours à la capitale pour lord Corgyle

    Un lord est en effet un messager ayant plus de poids à la cour. C’est le motif officiel que Mormont lui même utilisera lorsqu’il y enverra Alliser Thorne.

    Par contre, Jeor Mormont avait plus de 50 ans au moment de la rébellion. Difficile de considérer qu’il a croisé Stannis durant sa jeunesse si cette rencontre a eu lieu durant le règne de Robert.

     

     

    #142174
    Pandémie
    • Fléau des Autres
    • Posts : 2883

    Pauvre Jeor, il radote un peu à son âge…

    Il n’est pas impossible que GrrM se soit un peu embrouillé et fait un amalgame de conseillers du roi susceptibles de causer à Mormont. Stannis a le caractère pour mais pas l’âge. A ce stade, il écrivait beaucoup beaucoup plus vite et n’avait pas toute la logistique qu’il a maintenant pour vérifier chaque détail.

    #142249
    Jaqen
    • Fléau des Autres
    • Posts : 4201

    Pour ma part je trouve GRRM très lucide, intelligent, polyvalent, plein d’esprit et sans lui ce site n’existerait pas.  Il a gagné plus de prix qu’un homme a de visages!  Il est considéré comme une des personnes les plus influentes du monde!  Il a un style que j’adore et il laisse des indices…à comprendre…ou pas.  Vivement les vents de l’hiver!

    #145900
    darkdoudou
    • Pas Trouillard
    • Posts : 733

    merci à tous pour les analyses. @Ysilla : c’est drôlement intéressant d’analyser la technique narrative, c’est bienvenu pour ce chapitre

    Le point de détail qui m’a le plus frappé à la relecture, c’est les réactions anonymes des frères après que Sam a fini sa démonstration et a convaincu les patrouilleurs chevronnés Dywen et Rykker.

    Un silence de plomb tomba sur les bois. […]
    « brûlez-les » chuchota finalement quelqu’un. L’un des patrouilleurs, mais lequel? « Ouais, brûlez-les » haleta un autre.

    L’évidence de la présence des Autres s’impose à tous à ce moment, les yeux devenus bleus constituant la preuve ultime. Mais personne n’ose nommer ouvertement la menace. Ces patrouilleurs anonymes donnent les solutions de bon sens, mais en même ils temps n’osent pas évoquer trop fort des créatures issues de contes de grand-mère.

    Ces deux patrouilleurs qui n’arrivent pas à renverser l’avis contraire de l’autorité mettent encore plus en valeur ce que vient d’accomplir Sam : lui au moins a réussi à convaincre tous les présents, officiers et hommes de la Garde, dans une séquence digne du film « douze hommes en colère ».

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