ASOS 09 – Daenerys I

[Samyriana Pas TrouillardPosts : 617]

ASOS 09 – Daenerys I
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Heureux qui comme Ulysse…

À bord du Saduleon du capitaine Groleo rebaptisé le Balerion, accompagnés des navires Vhagar et Meraxès, Daenerys, son khalasar et ses nouveaux conseillers sont en route pour Pentos. Daenerys a déjà beaucoup voyagé dans sa (courte) vie, mais entame ici sa véritable Odyssée, LE voyage qui doit lui permettre de rejoindre sa terre natale et le trône perdu du Dragon. Et elle aborde cette étape avec beaucoup de joie, puisqu’elle « n’avait éprouvé jamais pareille félicité ». Daenerys aime l’océan, son parfum, sa vision, ses vagues, sa faune, et aime aussi la vie à bord d’un bateau. Elle a déjà navigué puisqu’elle a voyagé par mer dans différentes cités libres avec Viserys. Et enfin, les aléas de la météo ne lui font pas peur. Après tout, elle est Daenerys du Typhon, née de l’orage. Si Daenerys adore la mer, donc, toute sa troupe ne partage pas son enthousiasme, d’autant qu’il n’y a plus de vent depuis plusieurs jours et que les navires avancent péniblement. Le Vhagar et le Meraxès ont des rames, mais pas le Balerion, le plus gros des bateaux, qui doit être remorqué.

La lenteur du voyage permet d’apprécier la croissance des trois dragons de Daenerys, cette dernière ayant eu l’autorisation de les laisser libres de leurs mouvements malgré la peur initiale du capitaine à leur encontre. S’ils sont encore petits, ils grandissent tout de même assez rapidement, et Daenerys estime qu’elle pourra monter Drogon dans un an à deux ans. Les dragons se développent et apprennent : à manger seuls, à s’entraînent à voler et à attaquer et, si tout cela n’est pour eux qu’un jeu, cela rappelle au lecteur attentif de Feu & Sang quelques scènes de la Danse des Dragons :

« Que l’un parvînt à intercepter le soleil à l’autre, et, reployant ses ailes, il plongerait en criant, puis tous deux dégringoleraient des nues, tel un ballon d’écailles enchevêtrées, queues battantes et mâchoires cherchant à mordre. La première fois qu’ils s’étaient agressés de la sorte, elle avait, affolée, cru qu’il s’agissait d’un duel à mort, mais ce n’était qu’un jeu. Dès qu’ils s’abattaient dans la mer, ils se séparaient pour reprendre l’air à tire-d’aile, environnés de vapeur d’eau, sifflant et vociférant. »

L’observation des progrès des dragons permet de réintroduire le mystérieux Arstan Barbe-Blanche dans le récit.

Mais qui est Arstan ?

À ce stade du récit, le primo-lecteur n’a pas identifié la véritable identité de cet écuyer vieillissant, venu au secours de Daenerys dans le port de Qarth. Ce chapitre permet d’obtenir de nouveaux indices et de constater que la méfiance de Jorah à son encontre ne va pas en diminuant. Arstan intervient pour évoquer la durée de vie des dragons et le devenir des dragons targaryens à Westeros. La conversation dévie ensuite sur les proches de Daenerys, à savoir son père et son frère. Arstan se montre très diplomate, évitant de dire du mal d’Aerys II. Et Daenerys s’empresse de passer à un autre sujet :

« Barbe-Blanche eut beau faire de son mieux pour dissimuler ses sentiments, ils se lisaient à livre ouvert sur sa physionomie. « Sa Majesté se montrait… aimable, souvent.

— Souvent ? » Elle sourit. « Mais pas toujours ?

— Elle pouvait faire preuve d’une très grande dureté vis-à-vis de ceux qu’Elle croyait être ses ennemis.

— Le sage n’a garde de s’attirer jamais l’inimitié des rois, décréta-t-elle. Avez-vous aussi connu mon frère, Rhaegar ? »

Arstan veut-il simplement éviter de blesser Daenerys, ou attend-il de mieux la connaître avant de risquer d’encourir son déplaisir ? Après tout, à ce stade de l’histoire, il ne sait pas si Daenerys a hérité ou non du caractère « changeant » de son père.

Malgré les tentatives de Jorah pour le déstabiliser et décrédibiliser ses propos, Arstan parvient à mener la conversation sur la famille de Daenerys avec brio, en la ravissant et en se montrant franc et digne de confiance. Il évoque des choses dont elle a entendu parlé, et ne se met pas en avant :

« Ser Jorah renifla. « Parmi des milliers d’autres à quelque fête des moissons. Encore un peu, et vous aurez été son écuyer.

— Je ne songe pas à m’en targuer, ser. Après Myles Mouton, le prince Rhaegar eut pour écuyer Richard Lonbec. Lorsqu’ils eurent conquis leurs éperons, il les adouba lui-même et les conserva pour familiers. Le jeune lord Connington lui était cher aussi, mais son plus vieil ami était Arthur Dayne. »

Lorsque la conversation s’attarde sur les qualités de combattant de Rhaegar, il y a (encore) un moment de tension entre Arstan et Jorah :

« — Assurément, ser, mais… J’ai assisté à cent tournois et à plus de guerres que je n’en souhaitais. Or, si vigoureux, rapide et adroit qu’un chevalier puisse être, il s’en trouve toujours d’autres susceptibles de lui tenir tête. Qui remporte un tournoi se verra promptement désarçonné lors du tournoi suivant. D’une plaque d’herbe glissante peut résulter votre déconfiture, ou de ce qu’on vous a servi la veille au souper. Un simple changement de vent peut vous conférer la victoire. » Il lorgna ser Jorah. « Ou la faveur d’une dame qu’on se noue au bras. »

Mormont se rembrunit. « Gare à vos paroles, vieux. »

Daenerys était au courant. Arstan avait vu ser Jorah combattre à Port-Lannis et finalement, la faveur d’une dame au bras, remporter le tournoi. La main de la dame aussi, Lynce Hightower, sa seconde épouse, belle et des mieux nées…, mais qui l’avait ruiné puis abandonné, et c’étaient autant de souvenirs amers. « Tout doux, mon chevalier. » Elle lui posa la main sur le bras. « Arstan n’avait nul désir de vous offenser, j’en suis convaincue. »

Ce passage est intéressant : derrière l’allusion très claire au tournoi de Port-Lannis, j’ai eu le sentiment qu’Arstan tentait peut-être de sonder Jorah sur un autre tournoi important, celui d’Harrenhal, durant lequel Rhaegar couronna Lyanna reine d’amour et de beauté. Après tout, la conversation porte initialement sur Rhaegar, et Arstan pourrait vouloir savoir ce que Daenerys connaît de cet épisode. Et la suite de la conversation insiste sur le fait que Rhaegar, enfant et adolescent, s’intéressait davantage aux livres qu’aux armes, et qu’il ne devint un guerrier qu’après avoir « découvert quelque chose dans ses grimoires ». Quelque chose à propos d’une certaine prophétie ?

Lorsque Arstan quitte Daenerys et Jorah pour retourner auprès de Belwas le Fort qu’il sert comme écuyer, Jorah insiste de nouveau sur la nécessité de ne pas lui faire confiance :

«  Que Votre Grâce, alors, daigne écouter ma voix, dit-il. Cet Arstan Barbe-Blanche cherche à vous leurrer. Il est trop vieux pour être écuyer et trop beau discoureur pour servir ce butor d’eunuque.  »

Et en effet, Jorah n’a pas tort : comment expliquer d’Arstan soit encore écuyer ? Même Daenerys en convient. Mais elle ne s’attarde pas sur cette question, et ses pensées dévient sur tous les dangers qu’elle a encourus et encourt encore, sur tous ses ennemis : l’Usurpateur et ses assassins, l’empoisonneur de Vaes Dothrak, les Nonmourants, les Navrés, les khals dothrakis, Xaro Xoan Daxos… Arstan et Belwas l’ont bel et bien sauvée d’une tentative d’assassinat et viennent en plus de la part de quelqu’un en qui Daenerys a une confiance relative.

La jeune femme réaffirme encore cette confiance en Illyrion Mopatis et en Arstan et Belwas le soir, alors que Jorah fait irruption dans sa cabine pour lui demander une fois encore de se méfier. Il est clair que Jorah ne supporte pas que Daenerys ait d’autres proches conseillers que lui, que son amour pour elle lui rend difficile le fait de partager son attention. Mais beaucoup de ses arguments sont justes : en effet, Arstan n’est probablement pas ce qu’il dit être, par exemple. Mais aussi :

« — Maître Illyrio m’a protégée, par le passé. Belwas prétend qu’il a pleuré, quand il a appris la mort de mon frère.

— Oui, rétorqua Mormont, mais que pleurait-il, Viserys ou les plans qu’ils avaient échafaudés ensemble ?

— Il n’a pas besoin de changer ses plans. Il est un ami de la maison Targaryen, fortuné…

— Il n’est pas né fortuné. Dans le monde tel que je l’ai vu, nul ne s’enrichit à force de bonté. Les conjurateurs l’ont prédit, la deuxième trahison se fera pour l’or. Illyrio Mopatis aime-t-il rien plus passionnément que l’or ? »

Jorah a raison de dire à Daenerys qu’Illyrio ne la protège pas par bonté d’âme. Jorah est un homme mûr, qui sait comment le monde fonctionne, et qui lui-même a bien des choses à se reprocher vis-à-vis de Daenerys. N’est-il pas le mieux placer pour savoir qu’un autre pourrait gagner sa confiance, même avec de mauvaises intentions ? Il pense à une trahison d’Illyrio pour l’or (ce qui assez cocasse puisque c’est ce que lui-même a fait)… mais nous savons que la trahison d’Illyrio a des motifs bien plus complexes que cela. Rendez-vous dans ADWD.

Changement de route

Jorah insiste, insiste et insiste sur le fait que Daenerys ne doit pas faire confiance à Illyrio et à ses envoyés, et suggère un autre plan à Daenerys : tester l’obéissance et la loyauté de Groleo, Belwas et Arstan en n’allant pas à Pentos, mais en mettant le cap sur la Baie des Serfs pour acheter des Immaculés, ces formidables combattants esclaves entraînés à Astapor. Jorah raconte à Daenerys l’histoire des Trois Mille de Qohor, trois mille Immaculés ayant réussi à tenir tête à 20 000 Dothrakis pour la décider. Mais comment en acheter ? Jorah suggère d’utiliser la cargaison des bateaux d’Illyrion, arguant du fait que, si ce dernier est véritablement un ami des Targaryen et dévoué à leur cause, il acceptera sans mal de la laisser utiliser une partie de sa fortune pour se procurer une armée. Et Daenerys accepte cette proposition.

Dans l’excitation du moment, Daenerys se lève vivement de sa couche et se dénude pendant un instant devant Jorah, qui semble prendre cela pour une invitation et l’embrasse langoureusement. Daenerys ne résiste pas, mais perçoit immédiatement la dimension dérangeante, presque insultante, de ce baiser :

« Il ne devrait pas faire ça, je suis sa reine, pas sa garce. »

Jorah s’emporte, oublie sa position et celle de Daenerys, regarde ouvertement ses seins et l’appelle par son prénom. Daenerys le recadre, mais pas suffisamment fermement pour qu’il prenne vraiment cela au sérieux. Il lui rappelle enfin que son ancêtre Aegon avait deux sœurs épouses, et que ses trois dragons auront besoin de trois cavaliers, et lui propose de l’épouser. La suite dans le prochain chapitre de Daenerys…

"Des chefs de guerre, y en a de toutes sortes. Mais une fois de temps en temps, il en sort un, exceptionnel. Un héros. Une légende. Des chefs comme ça, y en a presque jamais. Et tu sais ce que c'est, leur pouvoir secret? Ils ne se battent que pour la dignité des faibles."

[R.Graymarch BarralPosts : 10332]

Un chapitre avec beaucoup d’informations en première lecture sur le passé, mais c’est distillé sans que cela ne soit trop indigeste. J’aime aussi beaucoup le fait que Jorah ne soit pas vraiment une personne « sûre » pour Daenerys. Et pourtant il soulève de bons points au sujet d’Arstan.

On commence en mer et là on voit que Daenerys n’est pas qu’une reine dothrakie alors que c’était ce point qui était souligné depuis ACOK (voire avant). Toujours pas convaincu par le côté typhon du « Stormborn », ce « greatest storm in the memory of Westeros howled outside » qui n’est pas trop mentionné par d’autres personnes. Alors que c’était proche de l’assaut (storm) de Peyredragon par Stannis.

Pareil, on peut lever un sourcil sur ceci

The narrow sea was often stormy, and Dany had crossed it half a hundred times as a girl, running from one Free City to the next half a step ahead of the Usurper’s hired knives.

Pas tant le fait qu’ils se soient déplacés (50 fois quand même…) mais plus les motifs (et le trajet^^). Daenerys y croit car on lui a dit (et en plus, on vient récemment de tenter de la tuer, ce qui « prouve » que c’était le cas aussi dans le passé), mais dans les faits…

Du coup, cela nous renvoie à son frère, toujours charmant. Je résume par « il lui manque mais tant mieux qu’il soit mort » ^^

Once on a voyage to Braavos, as she’d watched the crew wrestle down a great green sail in a rising gale, she had even thought how fine it would be to be a sailor. But when she told her brother, Viserys had twisted her hair until she cried. “You are blood of the dragon,” he had screamed at her. “A dragon, not some smelly fish.”

/

Viserys had been stupid and vicious, she had come to realize, yet sometimes she missed him all the same. Not the cruel weak man he had become by the end, but the brother who had sometimes let her creep into his bed, the boy who told her tales of the Seven Kingdoms, and talked of how much better their lives would be once he claimed his crown.

A propos de dragons, on voit que la cohabitation dans un bateau n’est pas aisée. Mais finalement tout le monde les aime

Half a hundred buckets of seawater still hung from the gunwales, in case of fires. At first Groleo had wanted the dragons caged and Dany had consented to put his fears at ease, but their misery was so palpable that she soon changed her mind and insisted they be freed.

Even Captain Groleo was glad of that, now. There had been one small fire, easily extinguished; against that, Balerion suddenly seemed to have far fewer rats than she’d had before, when she sailed under the name Saduleon. And her crew, once as fearful as they were curious, had begun to take a queer fierce pride in “their” dragons. Every man of them, from captain to cook’s boy, loved to watch the three fly . . . though none so much as Dany.

Petit indice pour plus tard

He was always hungry, her Drogon.

On nous balance quelques infos sur la longévité des dragons

“They talk of wise old dragons living a thousand years as well.”

“Well, how long does a dragon live?” She looked up as Viserion swooped low over the ship, his wings beating slowly and stirring the limp sails.

Ser Jorah shrugged. “A dragon’s natural span of days is many times as long as a man’s, or so the songs would have us believe . . . but the dragons the Seven Kingdoms knew best were those of House Targaryen. They were bred for war, and in war they died. It is no easy thing to slay a dragon, but it can be done.”

Puis Arstan étale sa science et Jorah fait son ronchon. Le vieil homme déroule son CV sans mentir (vous aviez vu que c’était Barristan en première lecture ? Moi non)

“Little enough, that’s true. Yet I served for a time in King’s Landing in the days when King Aerys sat the Iron Throne, and walked beneath the dragonskulls that looked down from the walls of his throne room.”

“Viserys talked of those skulls,” said Dany. “The Usurper took them down and hid them away. He could not bear them looking down on him upon his stolen throne.” She beckoned Whitebeard closer. “Did you ever meet my royal father?” King Aerys II had died before his daughter was born.

“I had that great honor, Your Grace.”

Après, eh bien, comme noté par Samyriana, il dit la vérité mais délicatement et sans aller trop loin

Whitebeard bowed his head. “It is not my place to question the words of Prince Viserys.”

“King,” Dany corrected. “He was a king, though he never reigned. Viserys, the Third of His Name. But what do you mean?” His answer had not been one that she’d expected. “Ser Jorah named Rhaegar the last dragon once. He had to have been a peerless warrior to be called that, surely?”

Il se permet même une pique à Jorah. Et là on voit bien la relation asymétrique : Arstan sait qui est Jorah, et Jorah ne connaît pas Arstan mais suppose qu’il a pu le croiser, connaître… D’où sa méfiance (et Arstan ne fait pas grand chose pour la baisser)

He glanced at Ser Jorah. “Or a lady’s favor knotted round an arm.”

Mormont’s face darkened. “Be careful what you say, old man.”

Arstan had seen Ser Jorah fight at Lannisport, Dany knew, in the tourney Mormont had won with a lady’s favor knotted round his arm. He had won the lady too; Lynesse of House Hightower, his second wife, highborn and beautiful . . . but she had ruined him, and abandoned him, and the memory of her was bitter to him now. “Be gentle, my knight.” She put a hand on Jorah’s arm. “Arstan had no wish to give offense, I’m certain.”

“As you say, Khaleesi.” Ser Jorah’s voice was grudging.

Mais heureusement pour lui, Arstan s’échappe pour aider Belwas

Jorah reste seul avec Daenerys et on a déjà un petit résumé d’ACOK. On revient sur le coté dual des dragons. Bénédiction et terreur à la fois

In time, the dragons would be her most formidable guardians, just as they had been for Aegon the Conqueror and his sisters three hundred years ago. Just now, though, they brought her more danger than protection. In all the world there were but three living dragons, and those were hers; they were a wonder, and a terror, and beyond price.

Comme dit plus haut, Jorah soulève d’excellents points, même si c’est surtout pour garder Daenerys à lui.

Je reste perplexe sur « Dracarys » comme safeword dans une partie du monde où le haut valyrien n’est pas inconnu

Dany giggled. “Be careful with that word, ser, or they’re like to singe your beard off. It means ‘dragonfire’ in High Valyrian. I wanted to choose a command that no one was like to utter by chance.”

Daenerys, elle même, se pose des questions sur Jorah, tout en se trompant un peu sur le fond

He means well, Dany reminded herself. He does all he does for love.

« Par amour », oui comme une des trahisons promises

Jorah propose de partir vers la baie des Serfs et de laisser Illyrio seul

“… slaves are cheap, Your Grace. Tiger skins are costly.”

“Those are Illyrio’s tiger skins,” she objected.

“And Illyrio is a friend to House Targaryen.”

“All the more reason not to steal his goods.”

“What use are wealthy friends if they will not put their wealth at your disposal, my queen? If Magister Illyrio would deny you, he is only Xaro Xhoan Daxos with four chins. And if he is sincere in his devotion to your cause, he will not begrudge you three shiploads of trade goods. What better use for his tiger skins than to buy you the beginnings of an army?”

That’s true. Dany felt a rising excitement.

Le chapitre se termine par un Jorah bien entreprenant et bien creepy. Mais pour enrober ça, Jorah évoque l’héritage d’Aegon. (la dernière phrase de la citation plus bas alors qu’il lui ment sur sa double loyauté, c’est quand même quelque chose)

“Rhaenys and Visenya were Aegon’s wives as well as his sisters. You have no brothers, but you can take husbands. And I tell you truly, Daenerys, there is no man in all the world who will ever be half so true to you as me.”

Comme deuxième mari, on prend Arstan, alors ? Trois têtes a le dragon 😀

 

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[Céleste Pas TrouillardPosts : 748]

R.Graymarch wrote:

Toujours pas convaincu par le côté typhon du « Stormborn », ce « greatest storm in the memory of Westeros howled outside » qui n’est pas trop mentionné par d’autres personnes. Alors que c’était proche de l’assaut (storm) de Peyredragon par Stannis.

Perso, je n’ai pas remis en doute cela en première lecture mais maintenant que tu m’as mis le nez dedans, je trouve que c’est évident. Ça fait vraiment conte pour enfant afin de mieux supporter la réalité. La mention des assassins de l’Usurpateur met le doute également. Et pour finir on a une mention sur le fait que Viserys délirait.

« Tu es le sang du dragon ! Un dragon, pas un poisson puant ! » Il délirait. A ce propos comme à tant d’autres,songea-t-elle.

D’ailleurs je trouve ça très mignon que Daenerys voulait devenir marin 😀

Je note qu’on a un joli présage pour l’avenir :

Ser Jorah m’a sauvée de l’empoisonneur, et Arstan Barbe-Blanche de la manticore. Peut-être est-ce Belwas le Fort qui me sauvera, la prochaine fois.

En effet Belwas la sauvera d’un empoisonnement bien plus tard ^^

Bon sinon, Jorah… Je le trouve très lucide et malin, il sait que quelque chose ne tourne pas rond autour de Arstan, il sait qu’il cache quelque chose. Ses conseils sont utiles, je trouve, c’est un vrai atout pour Daenerys. A noter que c’est le changement de direction qui évitera probablement la rencontre avec Pyat Pree voire Euron.
Cependant, le fait qu’il tourne sa relation avec Daenerys en romance est plus qu’énervant :D. Le corps de Daenerys la trahit et elle en a conscience, elle est surement en manque d’affection, toutefois elle ne veut pas de ça avec lui. Et cette phrase qui finit le chapitre :

Et, sur ma foi, Daenerys, il n’existe au monde aucun homme qui vous sera jamais moitié si fidèle que moi.

Je ne sais pas si on parle de fidélité conjugale ou de fidélité dans un sens plus large. Je ne pense pas que ce soit anodin que ce soit dit dans ce chapitre. Pour moi Barristan sera cet homme loyal dont Daenerys a besoin, il sera un pilier pour elle sur lequel se reposer, il sera la mémoire de ses origines, et surtout il n’y aura pas d’ambiguïté contrairement à Jorah…

Bon perso je suis ultra fan de Barristan Selmy 😀

 

Je préfère le souffle du dragon à la bave de crapeau et la langue de vipère.

[Yfos Terreur des SpectresPosts : 1994]

Merci pour la présentation de ce premier chapitre consacré à Daenerys dans ASOS.

Samyriana wrote:

Arstan veut-il simplement éviter de blesser Daenerys, ou attend-il de mieux la connaître avant de risquer d’encourir son déplaisir ? Après tout, à ce stade de l’histoire, il ne sait pas si Daenerys a hérité ou non du caractère « changeant » de son père.

Ser Barristan dira en effet après la prise de Meereen qu’il souhaitait

« vous étudier à loisir avant de vous engager mon épée. M’assurer que vous n’étiez pas …

– la fille de mon père? »

Samyriana wrote:

Jorah a raison de dire à Daenerys qu’Illyrio ne la protège pas par bonté d’âme. Jorah est un homme mûr, qui sait comment le monde fonctionne, et qui lui-même a bien des choses à se reprocher vis-à-vis de Daenerys. N’est-il pas le mieux placer pour savoir qu’un autre pourrait gagner sa confiance, même avec de mauvaises intentions ? Il pense à une trahison d’Illyrio pour l’or (ce qui assez cocasse puisque c’est ce que lui-même a fait)…

De plus, juste avant que Daenerys le renvoie il avouera qu’il a encore envoyé un rapport à Varys depuis Meereen.

R.Graymarch wrote:

Toujours pas convaincu par le côté typhon du « Stormborn », ce « greatest storm in the memory of Westeros howled outside » qui n’est pas trop mentionné par d’autres personnes. Alors que c’était proche de l’assaut (storm) de Peyredragon par Stannis.

Comme Céleste, j’y avais toujours cru jusque là. Stannis étant renommé notamment pour sa prise de Peyredragon, il devait en effet y avoir quelques troupes encore présentes là-bas.

R.Graymarch wrote:

Pareil, on peut lever un sourcil sur ceci The narrow sea was often stormy, and Dany had crossed it half a hundred times as a girl, running from one Free City to the next half a step ahead of the Usurper’s hired knives. Pas tant le fait qu’ils se soient déplacés (50 fois quand même…) mais plus les motifs (et le trajet^^). Daenerys y croit car on lui a dit (et en plus, on vient récemment de tenter de la tuer, ce qui « prouve » que c’était le cas aussi dans le passé), mais dans les faits…

Ce qui est étrange c’est qu’avant, elle n’y croyait pas trop, se disant qu’elle n’avait jamais rien constaté de tel.

R.Graymarch wrote:

Je reste perplexe sur « Dracarys » comme safeword dans une partie du monde où le haut valyrien n’est pas inconnu

Elle présente ça comme un mot qu’on ne peut pas prononcer par hasard devant les dragons plus que comme un mot de passe difficile à décrypter mais il est vrai que quelqu’un peut tout à fait demander devant eux s’ils savent déjà cracher du feu-dragon. Et le constater immédiatement.

[Tybalt Ouestrelin Pas TrouillardPosts : 622]

Merci pour le résumé Samyriana.

J’ai noté à la volée, quelques petites choses. D’abord que Balerion, symbole de conquête, était cité 4 fois en quelques lignes, il faut bien l’avoir compris ! On vogue à dos de dragons : les trois bateaux sont nommés selon les trois premiers dragons. Mais on ne sait pas vraiment manœuvrer ce Balerion, qui reste désespérément immobile, sans vent il n’est qu’une grosse truie balourde. Il faudra de l’apprentissage pour maitriser le feudragon. D’ailleurs n’est-ce pas ce que fait Drogon toujours ailleurs et « affamé ». Il fait sa vie, il s’autonomise (déjà). On nous rappelle (pour plus tard?) que les dragons sont « sans prix », même pas tous les Immaculés dont il s’agira quelques lignes plus loin ? Alors qu’on parle justement de, oui acheter des soldats mais avec quel argent ? bah y a des peaux de tigre dans le coffre… A suivre donc.

On a ensuite Barristan sous son identité secrète qui reste prudent, et endosse son rôle de vieux et d’écuyer (quelle meilleure couverture pour le plus grand des chevaliers ? Franchement en primo-lecture j’étais loin de penser à lui, malgré son nom d’Arstan approchant).

J’avais oublié que c’était d’une Hightower que s’était entiché Jorah. Je comprends mieux la déception de la dame en arrivant sur l’Ile aux Ours. De la plus haute tour à une île somme toute rude et une vie frugale. D’ailleurs, Jorah s’entiche à nouveau d’une femme un peu trop « haute » pour lui. La folie des grandeurs, comme on disait durant mon adolescence, une 9 ne se met pas avec un 5. C’est de plus, à un adolescent que Jorah fait penser ; qui rumine toute la nuit à propos de sa belle et de tous ceux qui « tournent » (vivent en fait) autour ? Qui se lève au beau milieu de la nuit, alors que tout le monde dort pour faire part de son plan mais surtout pour rappeler qu’il n’y a que lui qui devrait compter ? Peu importe si l’idée est bonne, voilà une attitude bien cavalière que celle de Jorah Mormont frappant en pleine nuit à la porte de la chambre de sa reine. Elle dort nue dans son gynécée et lui débaroule avec son accoutrement de soldat. Il joue les amants transis, sauf que… c’est inconvenant, et on est d’accord avec Daenerys.

Pour le clin d’œil Jorah évoque le lord commandant de la garde royale comme un argument pour que Daenerys l’entende « Arstan n’est pas celui qu’on croit » !

 

On voguait vers Pentos, on se dirige vers Astapor. Dans ACOK l’arc Daenerys m’avait ennuyé, là j’adore Arstan et je retrouve un peu d’intérêt pour son histoire, mais on attend surtout la suite…

DOH 8&10 : Tybalt Ouestrelin, acolyte loyaliste devenu Mestre ; Or, Argent et Bronze.
DOH 9 : Lazzara zo Ghazîn, Grâce Bleue devenue Sénéchale. Miraculée devenue Conseillère. Pas Miraculée deux fois.

[Obsidienne Pisteur de GéantsPosts : 1093]

A l’occasion de ce chapitre, je me suis (re)questionnée sur Illiryo et j’ai relu le sujet qui lui est consacré sur le Wiki, particulièrement son plan pour restaurer les Targaryen … et j’ai tout de même des doutes sur ses motivations en tant qu’entremetteur dans le mariage de Daenerys avec Drogo.

En effet, s’il avait réellement comme but :

–  de favoriser la reconquête de Westeros par Viserys

–   d’unir Daenerys à Aegon

c’est bougrement illogique car :

–  il ne peut ignorer l’aversion des Dothrakis pour la mer : Drogo a-t-il jamais eu l’intention de traverser ?

–  comment amener Daenerys à épouser Aegon alors qu’elle aurait déjà un époux (puissant et dont elle aurait très probablement des enfants)

–  connaissant Viserys, il ne peut ignorer que les relations entre beaux-frères seraient très probablement houleuses !

Bref, je me demande si, à ce moment, il n’avait pas plutôt prévu de se débarrasser du frère et de la sœur au profit du seul Aegon .

Dans le chapitre qui nous occupe, le revirement d’Illyrio tient au fait que, nouvelle donne, tous les obstacles susdits ont disparu : Viserys est mort, Daenerys est veuve, sans enfant … et munie de dragons !

• Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 8 mois par R.Graymarch.
• Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 8 mois par Obsidienne.

"Vé ! " (Frédéric Mistral, 1830-1914)
" Ouinshinshoin, ouinshinshishoin " ( Donald Duck, 1934)

[Eridan VervoyantPosts : 6326]

Illyrio n’a pas spécialement prévu à l’origine de marier Daenerys à Aegon. Daenerys d’AGOT n’est qu’une princesse en exil qui n’a rien à offrir sinon un lien avec une lignée déchue … Certes, ça rattacherait Aegon de manière formelle à la lignée des Targaryen et ça perpétuerait la tradition d’inceste … mais ça l’empêche aussi de se marier avec un parti plus intéressant, mieux installé à Westeros, qui lui permettrait d’obtenir une alliance pour fortifier le futur règne d’Aegon. (Sauf à ressusciter la tradition de polygamie … mais ça vaudrait sûrement plus d’ennemis à Aegon que d’alliés). Daenerys ne redevient un parti intéressant pour Aegon qu’à partir du moment où on apprend qu’elle a des dragons, comme tu le dis … 😉 Avant ça, elle n’est qu’un pion peu utile et sacrifiable. D’où d’ailleurs le fait que Varys prévienne Robert que Daenerys est enceinte. Robert met alors sa tête à prix et Daenerys manque de mourir à Vaes Dothrak.

Obsidienne wrote:

– il ne peut ignorer l’aversion des Dothrakis pour la mer : Drogo a-t-il jamais eu l’intention de traverser ?

Ca ne semble pas impossible. Les Dothrakis craignent la mer, on le sait … Sauf que c’est Eddard qui le dit. Eddard qui est loin et qui ne connait les Dothrakis que de réputation. Jorah qui les connait mieux n’en fait pas une condition rédhibitoire du plan d’Illyrio et on se rend bien compte que Daenerys parvient bien à emmener son maigre khalassar sur les bateaux à Qarth. Drogo y serait sûrement parvenu aussi avec le sien. Même les traditions les plus ancrées changent sous l’impulsion des leaders, et on le sait, les Dothrakis regardent toujours vers l’Ouest, en vue de nouvelles conquêtes …

Après la tentative de meurtre manquée à Vaes Dothrak, Drogo semble bien décider à s’emparer du Trône de Fer pour son fils (l’étalon qui montera le monde). Il commence par quelques pillages avant, histoire d’amasser des ressources pour financer son départ … Mais il meurt avant que le projet se concrétise.
On voit toute la fourberie de Varys et Illyrio : ils savent que Drogo a besoin d’un motif pour attaquer les Sept Couronnes, il ne se lancera pas dans cette dangereuse et coûteuse entreprise sans une bonne raison (et le mariage à lui seul ne suffit pas). Ils lui fournissent donc ce motif : l’assassinat de sa femme et de son fils à naître (ou du moins la tentative) est une raison plus que suffisante pour le décider à attaquer.

Le but du mariage de Daenerys à Drogo semble quand même bien de mettre les Dothrakis au service d’Aegon (ou au moins de se servir d’eux pour déstabiliser le pouvoir des Baratheon). Ce n’est pas parfait, bien sûr : ce sont des envahisseurs étrangers, considérés comme des sauvages, qui ont peur de naviguer … Mais ça reste sans doute le mieux que Varys et Illyrio puissent espérer : Westeros compte de moins en moins de loyalistes Targ au fil des années (et ils sont plus faibles qu’à l’époque de la rébellion) ; nos compères ignorent manifestement que les Dorniens se rangeraient volontiers de leur côté (Ils peuvent le soupçonner, mais Doran cache bien son jeu a priori). Même avec eux, ça reste trop faible pour s’opposer au reste de Westeros. L’alliance avec les Dothrakis ajoute 60 000 guerriers aux 10 000 de la Compagnie Dorée … Une aide considérable pour faire face aux armées ouestriennes. Viserys aurait pu mourir avant le départ ou pendant la guerre … Et ils auraient alors sortis Aegon du chapeau, avec Jon Connington comme témoin de moralité, sans même lui avoir laissé l’occasion de courir le moindre risque, pratiquement.

edit : Pour ceux qui auraient manqué ce sujet, on y parle du plan d’Illyrio et Varys pour Aegon. 😉

• Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 8 mois par Eridan.

"Si l'enfer est éternel, le paradis est un leurre !"

[darkdoudou Pas TrouillardPosts : 733]

C’est ici que je comprends pourquoi Jorah n’attire pas l’affection du lecteur. En plus d’être grognon, jaloux et d’entamer une carrière de stalker assez malsaine, c’est lui qui a donné le super conseil à Daenerys de se détourner de la route de Westeros ! Thanks but no thanks Jorah, sans toi la saga aurait pu être finie depuis deux tomes !

Bon, j’essaie de mettre ma mauvaise foi de côté, et je reconnais que c’est surtout le contraste avec Arstan qui fait perdre beaucoup de points au fils Mormont. Ici encore nous avons un débat sur ce qu’est un bon roi, et ça fait écho avec le chapitre précédent sous la tente de Mance Rayder, et même aux propos d’Olenna sur Joffrey dans le chapitre de Sansa encore avant. Daenerys essaie de se mettre au niveau :

Une reine se doit d’écouter un chacun, lui rappela-t-elle. Les grands comme les petits, les forts comme les faibles, les probes comme les vénaux. Une voix peut induire en erreur, mais au fond du nombre gît toujours quelque vérité. » Elle l’avait lu dans un livre.

Un livre ? Un truc en papier comme en lisait Rhaegar quand il était jeune ? Est-ce qu’un roi doit être seulement un guerrier, ou est-ce que jouer de la harpe et lire des livres peut être utile ?

« Un guerrier hors pair…, ces mots sonnent admirablement, Votre Grâce, mais ce ne sont pas les mots qui gagnent les batailles.
— Ce sont les épées qui gagnent les batailles, trancha ser Jorah sans ménagements. Et le prince Rhaegar savait manier la sienne.

A la relecture, et avec les éclairages, il paraît évident qu’Arstan est aussi en train de tester Daenerys, il cherche à savoir si elle ressemble plus à son père ou à son frère.

[Obsidienne Pisteur de GéantsPosts : 1093]

darkdoudou wrote:

C’est ici que je comprends pourquoi Jorah n’attire pas l’affection du lecteur. En plus d’être grognon, jaloux et d’entamer une carrière de stalker assez malsaine, c’est lui qui a donné le super conseil à Daenerys de se détourner de la route de Westeros ! Thanks but no thanks Jorah, sans toi la saga aurait pu être finie depuis deux tomes !

Hi,hi ..! En effet : un « infime khalasar » et trois dragons dans l’enfance .. ç’aurait été vite plié !
Le détail du livre est intéressant : bien que physiquement soumise à sa brute de frère, Daenerys se prépare à régner ( en tant que son épouse, probablement ) en étudiant (dans l « Histoire de Poudlard  » … je suis très loin … )

• Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 8 mois par Obsidienne.
• Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 8 mois par Obsidienne.

"Vé ! " (Frédéric Mistral, 1830-1914)
" Ouinshinshoin, ouinshinshishoin " ( Donald Duck, 1934)

[Lord Blimme Frère JuréPosts : 96]

Eridan wrote:

Le but du mariage de Daenerys à Drogo semble quand même bien de mettre les Dothrakis au service d’Aegon (ou au moins de se servir d’eux pour déstabiliser le pouvoir des Baratheon)

J’avoue que je suis à l’ouest pour les théories autour de Varys et Mopatis. Là, encore, ce but possible a une grosse contradiction. Les Dothrakis ne se permettent pas de laisser Aegon sur le Trône de fer : ils le buteraient pour y remplacer par Rhaego, l’étalon qui montera le monde.

« Il court dans les Sept Couronnes des contes de dragons devenus tellement colossaux qu’ils pouvaient cueillir dans la mer des poulpes géants. »

Il se peut qu’il y aura une bataille entre les Fer-nés et les dragons. (Euron vs Victarion avec Daenerys à Westeros ou Victarion vs Barristan à Meereen ?)

• Cette réponse a été modifiée le il y a 8 mois et 4 semaines par Lord Blimme.
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"Même si les Ténèbres se sont insinuées en toi, n'oublie jamais tu es. Tu dois combattre les Ténèbres en toi ! Ce ne sera pas facile, je le sais. Mais surtout, n'oublie pas... que même au cœur des Ténèbres, subsiste toujours une petite lumière."

[Pandémie Fléau des AutresPosts : 2883]

Lord Blimme wrote:

J’avoue que je suis à l’ouest pour les théories autour de Varys et Mopatis. Là, encore, ce but possible a une grosse contradiction. Les Dothrakis ne se permettent pas de laisser Aegon sur le Trône de fer : ils le buteraient pour y remplacer par Rhaego, l’étalon qui montera le monde.

Comme tu le dis, ce n’est pas tant possible que les Dothrakis se soumettent à Aegon, mais comme le dit Eridan le but c’est sans doute de les lancer sur Robert (ou son successeur). Peu importe qui gagne, ils se seraient tellement affaiblis qu’Aegon n’avait qu’à venir ramasser les morceaux. Cerise sur le gâteau, ce seraient les Dothrakis qui auraient financé la campagne d’Aegon et ses mercenaires en demandant à leur grand ami Illyrio de leur organiser le passage (tout comme le somptueux mariage de Dany lui a en fait rapporté en écoulant le fruit des pillages). Bref, le vendeur de fromage récupérait le beurre, l’argent du beurre et la crémière. Sauf que tout ne s’est pas passé comme prévu.

[Aurore Fléau des AutresPosts : 2293]

Les Dothrakis étant ce qu’ils sont (des cavaliers, pas des plus efficaces pour les sièges), le plan était sans doute de les laisser ravager les campagnes mais de se casser les dents sur les murailles des villes et des grands châteaux. Soit les seigneurs sortaient en rase campagne pour les affronter et se faisaient décimer, soit ils restaient derrière leurs murs et leurs paysans n’étant pas protégés auraient accueilli Aegon-le-sauveur à bras ouverts. Le tout était avant tout de ne pas avoir un roi des  Sept Couronnes capable de fédérer le royaume contre les Dothrakis.

[Eridan VervoyantPosts : 6326]

Lord Blimme wrote:

Les Dothrakis ne se permettent pas de laisser Aegon sur le Trône de fer : ils le buteraient pour y remplacer par Rhaego, l’étalon qui montera le monde.

Tout dépend quand tu sors Aegon de ton chapeau, pour quoi et pour qui …

Illyrio et Varys ont un bon candidat au Trône sous la main, mais ils manquent cruellement de forces militaires qui œuvrent dans leur intérêt. Ils parviennent déjà (grâce à l’inceste de Cersei, notamment) à opposer les anciens alliés-rebelles de Westeros, mais ils voulaient aussi envoyer une force d’invasion … soit pour déstabiliser encore davantage les seigneurs locaux, soit pour envahir le continent ; pour le coup, ce n’est pas très clair. Comme l’explique un membre de la Compagnie Dorée, la composition de cette force d’invasion a varié au fil des années :

Quel plan ? voulut savoir Tristan Rivers. Le plan du pansu ? Celui qui se métamorphose à chaque changement de lune ? C’était d’abord Viserys Targaryen qui devait se joindre à nous, soutenu par cinquante mille gueulards dothrakis. Puis, le Roi Gueux étant mort, ce devait être la sœur, une jeune reine enfant malléable qui se dirigeait vers Pentos avec trois dragons nouvellement éclos. Mais voilà que la garce se retrouve dans la baie des Serfs et laisse dans son sillage un chapelet de cités incendiées, et notre pansu décide que nous devrions aller à sa rencontre à Volantis. Maintenant, ce plan aussi est en ruine.

ADWD, Le Lord perdu.

Le plan de Varys et Illyrio est manifestement adaptable, et ils ont prévu de dégainer la carte Aegon le plus tard possible à l’origine … a priori, il doit servir de solution miracle pour rassembler tout le monde, ou tous ceux qui restent. Excepté Aegon, tous les autres sont des pions sacrifiables, et tous auraient sûrement fini tués sur le champ de bataille ou empoisonnés (comme Jon Arryn ^^) à un moment ou à un autre … Viserys, Drogo, Danerys et Rhaego, tous auraient fini par mourir. D’ailleurs, c’est Varys qui prévient Robert de la grossesse de Daenerys, c’est à cause de lui que sa tête se retrouve mise à prix ; Varys et Illyrio ont bel et bien prévu de tuer Danny avec son enfant (ou au moins, ils les considèrent comme sacrifiables) … soit pour faire bouger Drogo vers Westeros par vengeance, soit pour éliminer préventivement un potentiel rival Targ’ d’Aegon, soit les deux. Danny en réchappe parce que la seule tentative de meurtre connue est maladroite et déjouée facilement, mais elle aurait aussi pu y passer et à cette époque, ça aurait assurément fait les affaires des deux affreux plutôt qu’été un problème pour eux.

"Si l'enfer est éternel, le paradis est un leurre !"

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