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26 février 2022 à 8 h 35 min #166379darkdoudou
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ASOS 11 – Davos II
Au fil des pages – liste des sujets◄ ASOS 10, Bran I ASOS 12, Jaime II ► J’irai revoir ma Dragonnie
Sauvé de son îlot par une galère lysienne, Davos rentre à Peyredragon et cherche à voir Stannis au plus vite, mais il doit d’abord rencontrer Sladhor Saan. Celui-ci lui donne des nouvelles de la bataille de la Néra et lui apprend qu’un de ses fils a survécu. Le chevalier Oignon est déterminé à tuer Mélisandre malgré les réticences de son ami. Au château, Davos est envoyé dans les jardins d’Aegon où il croise d’abord Edric Storm puis Shôren Baratheon et Bariol, avant d’être arrêté et conduit au cachot.
Je vais d’abord m’intéresser à l’atmosphère avant de parler de Mélisandre puis de Slaador, je terminerai par l’évocation des enfants présents.
Sang et feux
par l’intermédiaire des yeux de Davos, nous avons une vision claire de l’abattement dans le camp des vaincus. A l’arrivée c’est surtout le vide fait par le manque de bateaux et d’habitants qui crée un choc en comparaison avec la situation d’avant la bataille :
la gueule du port ne tarda plus guère à béer devant. Si désert, songea Davos, tout au souvenir du spectacle qu’il offrait naguère, bondé de navires à quai ou chassant sur leurs ancres, au large du brise-lames.
la ville aussi s’est vidée, les rats remplaçant les cochons semblent même montrer que l’abondance a fait place à la famine.
depuis L’opulente Moisson jusqu’aux portes de Peyredragon, la montée lui parut accablante de longueur et de solitude. Naguère effervescentes de matelots, de soldats, de petites gens, les ruelles qui partaient des docks étaient désertes et comme abandonnées. Là où, naguère, il aurait dû sans cesse contourner des pourceaux couineurs et des bambins nus, détalaient maintenant des rats. […] Les volets étaient clos, les portes bouclées, et, d’une manière ou d’une autre, plus d’une maison sur deux signalait au-dehors son deuil.Pour les suites de la bataille de la Néra, le lysien Khorane Sathmantès nous a appris que l’ost de chevaliers de l’été s’est débandé (comme prévu) au premier danger.
« Et personne n’est resté fidèle à Stannis ?
— Pas grand monde, dit le capitaine. Des parents de la reine, principalement. On a rembarqué pas mal de gens qui arboraient le renard aux guirlandes, mais il en est resté beaucoup plus à terre, blasonnés de toutes les façons.Le vide de la défaite est aussi très présent quand Davos essaie de rentrer au château, qu’il ne reconnaît aucun des gardes présents et que toutes les personnes dont il évoque le nom sont mortes ou inconnues de l’archer de garde à la porte. Une nouvelle ville a fait place à l’ancienne, hostile et sans mémoire.
Un autre aspect de la description que j’ai apprécié nous suggère que Peyredragon est une île volcanique et permet un parallèle avec Mélisandre qui brûle des gens et utilise les flammes pour terrifier.
Peyredragon s’élevait des flots droit devant la proue, tout juste indiqué par la volute de fumée grisâtre qui vrillait sa cime. Est-ce Montdragon qui s’agite, ce matin, songea-t-il, ou Mélisandre qui brûle encore quelque chose ?
Plus loin Sladhor rapporte des rumeurs bizarres qui circulent dans la cité :
On parle de feux dévorants dans la montagne. On dit que Stannis et la femme rouge descendent les contempler. On dit qu’il y a des tunnels et des escaliers secrets qui mènent au cœur de la montagne dans des fournaises où elle seule peut circuler indemne. C’est suffisant et plus que suffisant pour qu’un vieil homme* en éprouve de telles terreurs qu’à peine peut-il, parfois, trouver la force de manger.
*le vieil homme en question, Stannis, a 36 ans seulement !
Dans le chapitre pov suivant (ASOS Davos III), l’activité volcanique est la seule explication raisonnable pour justifier la chaleur « impossible » qui règne dans la cellule où Davos sera placé à la fin du chapitre. Il est temps de passer plus de temps avec la femme rouge.
Une femme brûlante
Davos se montre obnubilé dans tout le chapitre par Mélisandre. Jusqu’à présent il avait accepté sa présence aux côtés de son Roi, maintenant le chevalier Oignon a décidé de la tuer.
La prêtresse rouge avait toujours, jusqu’à présent, paru loyale envers Stannis. Elle l’a brisé, comme un cavalier brise un cheval. Elle l’a pris pour monture afin d’accéder si possible au pouvoir, fût-ce en livrant mes fils aux flammes. J’extirperai de sa poitrine son cœur palpitant, et je verrai comment il brûle.
Pourquoi veut-il commettre ce crime mainteant ? C’est la défaite de la baie de la Néra qui a tout changé ; Davos en tient Mélisandre pour responsable :
« C’est cette femme qui lui a fait ça, dit-il. C’est elle qui a envoyé le feu nous consumer, pour punir Stannis de l’avoir écartée, pour lui apprendre qu’à moins d’en passer par ses sortilèges il ne saurait se bercer du moindre espoir de vaincre. »
Même si sa croyance semble exagérée, je trouve pour ma part son propos très proche de ce que Mélisandre déclarera elle-même à Davos emprisonné :
« Vous me faites injure, chevalier Oignon. Ces feux-là ne m’étaient pas imputables. Me fussé-je trouvée là que votre bataille aurait tourné tout autrement. Mais le roi était entouré d’incroyants, et son orgueil se révéla plus puissant que sa foi. Si tant est que cruel fut son châtiment, du moins a-t-il tiré la leçon de sa faute. » ASOS Davos III
Mélisandre en tout cas continue à se montrer bien fanatique conjointement avec la reine Selyse, en exécutant cruellement des prisonniers qui ont eu le seul tort de s’opposer à la mise à sac du septuaire.
Pendant que nous brûlions sur la Néra, nous, la reine brûlait des traîtres. Suppôts des ténèbres, elle les nommait, les pauvres, et la femme rouge chantait lorsqu’on allumait les bûchers. »
Cependant Davos se pose des questions sur sa mortalité, et se rappelle qu’elle avait déjà survécu miraculeusement au poison versé par Mestre Cressen. Malgré toutes les mises en garde, ce qui pousse Davos à passer à l’action, et ça étonne de la part d’une personne rationnelle, c’est qu’il se sent investi d’une mission divine de la part de la Religion des Sept :
La Mère. Qui m’avait béni de sept fils, et que pourtant j’ai laissé brûler. Elle m’a parlé. Disant : “Vous avez appelé le feu.” […] « C’est Mélisandre qui a tué Cressen et lord Renly et ce brave de Cortnay Penrose, elle qui a tué mes fils aussi. Il est temps que quelqu’un la tue à son tour.
Davos est aussi fanatique au point de négliger complètement sa santé, sa sécurité, persuadé que les dieux lui ont confié une mission :
Ce n’est rien, se dit-il. Les dieux ne sauraient m’avoir sauvé des flammes et des flots pour le seul plaisir de me faire à la fin crever d’un saignement.
Qui pourra empêcher Davos de sacrifier sa vie en tentant de tuer Mélisandre ?
Un bon copain
Si Davos se montre d’une loyauté à toute épreuve envers Stannis, il a aussi la chance d’avoir un très bon ami en la personne de Sladhor Saan que nous avons la chance de connaître mieux ici. Nous surprenons le marin en pleine activité, très soucieux du détail au point de vérifier lui-même la qualité et les quantités de jarres déclarées dans le bateau pentoshi qu’il a arraisonné.
L’émotion qu’il ressent de retrouver Davos est très forte, et, remarquant qu’il est mal en point, le vieux pirate se dépêche de l’envoyer se se soigner dans la cabine personnelle de Illyrio Myopatis. Il lui fait aussi la proposition généreuse de lui donner un bateau et une proposition d’activité très lucrative. Dès qu’il comprend les intentions de Davos, il essaie de le dissuader de son entreprise par plusieurs moyens :
– en lui demandant de reprendre des forces d’abord (et réfléchir) avant de passer à l’action
– ensuite en le prévenant des dangers qu’il encourt (être brûlé en cas d’échec ou de succès)
– puis lui rappelant qu’il n’est pas à la hauteur, contrebandier et pas assassin
– en lui proposant d’engager un Sans-Visage
– enfin en lui rappelant sa femme et ses derniers enfants à qui il faudra apporter la mauvaise nouvelleMalgré tous ses efforts Slaadhor Saan n’arrive pas à dissuader Davos qui attribue son sauvetage miraculeux à sa mission divine, et il le laisse partir en déclarant que Davos n’est pas « un véritable ami ».
En plus de toutes ces preuves d’amitié, j’aime beaucoup l’humour dont fait preuve le marin quand il justifie ses actes de piraterie ou quand il fait ses adieux à Davos en rappelant la pochette en cuir dans laquelle Davos portait les os de ses doigts ; le comique est assez rafraichissant en parallèle de Davos trop sérieux, pâle et investi d’une mission dont il ne dévie pas.
J’ai consenti à prendre, au lieu d’espèces trébuchantes, un beau parchemin, bien croquant. Il porte le nom et le sceau de lord Alester Florent, Main du roi. Me voilà fait lord de la Baie – la baie de la Néra, s’entend –, grâce à quoi nul vaisseau n’est autorisé à croiser dans mes eaux lordières sans ma lordière permission, nenni. Et lorsque, à la faveur de la nuit, ces hors-la-loi tentent en douce de me doubler pour se soustraire à mes taxes et péages légitimes, hé bien, ils ne valent pas mieux que des contrebandiers, ce qui me permet de les saisir en toute légitimité.
Mais qu’il en soit ainsi, brave chevalier, courez à votre perte, allez, dépêchez-vous. Je rassemblerai vos restes dans un sac et les remettrai aux fils que vous laissez derrière vous, pour qu’ils s’en fassent des pochettes à porter au cou.
De gentils enfants
après son retour à la vie, Davos qui a perdu son bateau et tout son équipage, n’a presque pas d’espoir pour la vie de ses cinq enfants qui participent à la guerre. Il craint de les avoir tous perdus et pose des questions indirectes pour s’enquérir de leur sort. Sladhor Saan le comprend à demi-mot et lui annonce la bonne nouvelle : un a survécu
— La Lady Maria ? demanda Davos. Le Spectre ? »
La main de Sladhor Saan se posa sur son avant-bras et le lui pressa. « Non. Eux, non. Je suis désolé, mon ami. C’étaient de fameux lascars, votre Blurd et votre Dale. Mais il est un réconfort que je suis à même de vous offrir – votre petit Devan se trouvait parmi ceux que nous avons rembarqués à la fin. Le brave garçon n’avait pas lâché le roi d’une semelle, à ce qu’on prétend. »Davos annonce qu’il veut voir ce fils (divulgâchage : c’est pas pour tout de suite) mais en vrai c’est juste un prétexte pour voir son Roi et surtout assassiner Mélisandre. Obnubilé par la sorcière, Davos en réalité n’a aucune velléité de revoir ses derniers enfant et sa femme.
Autant Hizieł avait (bien) vu un huis clos dans le précédent chapitre de Davos, autant le passage dans le château m’a donné l’impression d’une pièce de théâtre. J’ai partagé la perplexité de Davos qui se demandait pourquoi il est placé dans le jardin d’Aegon, ensuite j’ai eu l’impression que se succédaient de petites scènes avec des rencontres étonnantes, à commencer par un jeune garçon qui court et qui les fait tomber tous deux.
. « Que faites-vous ici ? » demanda-t-il tout en s’époussetant. Des cheveux de jais lui cascadaient jusqu’au collet, et il avait des yeux d’un bleu ardent. « Vous ne devriez pas être en travers de ma route lorsque je cours.
— Non, convint Davos. Je ne devrais pas. » Un nouvel accès de toux le saisit tandis qu’il rassemblait ses genoux.Le garçon est Edric Storm, et dans ses propos, son apparence et son attitude, il se montre à l’image de son père :
— Mon père ne vous aurait pas mutilé
— Je vous en crois sur parole, messire. » Robert était un tout autre homme que Stannis, en vérité. Le petit lui ressemble. Mouais, et à Renly aussi. Il en eut une bouffée d’anxiété.Les autres enfants croisés sont Bariol (oui je sais il n’a plus l’âge d’un enfant, mais il en a l’innocence et la dépendance), et Shôren qui sont aussi en train de jouer à « monstres et fillettes ». Alors que la princesse et le fou peuvent être considérés comme des monstres, c’est pourtant Edric qui joue ce rôle au moment où il croise Davos. Bariol dès qu’il voit Davos se met à balancer une prophétie (!?!). En première lecture inattentive on pourrait croire qu’il parle de la prochaine détention de Davos et de l’utilisation de la magie du sang par Mélisandre, mais comme l’a décrypté Pandémie, il parle d’un événement beaucoup plus important à venir dans le 3ème tome.
« Sang de fou, sang de roi, sang sur la cuisse de la pucelle, mais chaînes pour les invités, chaînes pour le marié, ouais ouais ouais. »
Recherche du traître
La dernière scène voit l’arrivée d’une douzaine de gardes qui accompagnent le gouverneur du château, ser Axell Florent. Sur leur poitrine, le coeur ardent les identifie comme des « hommes de la reine » que peuvent craindre les personnes hostiles à Mélisandre, et ça ne manque pas, ils jettent immédiatement en prison Davos.
Bien sûr la question qui vient tout de suite à l’esprit est : qui a parlé ? Il semble que la trahison vienne de Sladhor Slaan ou de ses rangs car Davos n’a eu le temps de parler de ses projets à personne d’autre. Axell Florent est même au courant pour le poignard que porte Davos, cadeau opportun du capitaine lysien.
D’après vous, qui a commis la trahison ?
– A) Slaadhor Slaan qui a voulu sauver son ami malgré lui et à son insu
– B) Varys qui a placé des eunuques dans l’entourage du nouveau Lord de la Baie
– C) Mélisandre qui voit tout dans ses flammes
– D) Littlefinger, on ne sait pas trop pourquoi mais puisque on cherche un traître…
– D) une autre personne26 février 2022 à 9 h 19 min #166380R.Graymarch- Barral
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Y a deux fois la réponse D. Il est balaise Obi wan Littlefinger ^^
Aucun souvenir de primo-lecture mais j’imagine que j’étais content de voir Davos à l’abri, sans imaginer que cela pourrait tourner pire (ou pas, maudit cliffhanger à la fin).
On commence avec une allitération
When he came up on deck, the long point of Driftmark was dwindling behind them while Dragonstone rose from the sea ahead.
Davos est sauvé mais encore affaibli. Il est très en colère contre Mélisandre (l’image de Stannis en cheval dompté, c’est intéressant. Ca change de Rhaego^^)
The red priestess had always seemed loyal to Stannis, until now. She has broken him, as a man breaks a horse. She would ride him to power if she could, and for that she gave my sons to the fire. I will cut the living heart from her breast and see how it burns.
Je découvre que Davos est assez connu, et apprécié.
When he learned that the man he had plucked from the sea was the celebrated onion knight, he gave him the use of his own cabin and his own clothes, and a pair of new boots that almost fit
Davos se renseigne sur la bataille de la Néra et ses fantômes qui reviennent
Renly’s shade. Davos wondered if his sons would return as shades as well. He had seen too many queer things on the sea to say that ghosts did not exist.
Et Davos se demande s’il n’est pas fou…Davos was reminded of Patchface, Princess Shireen’s lackwit fool. He had gone into the sea as well, and when he came out he was mad. Am I mad as well?Au hasard des prises de « guerre ou pas », on reparle des bateaux d’Illyrio. Comme on se retrouve…Ah tiens, Sladhor a obtenu un titre. Et tente de recruter Davos mais ce dernier veut se battre pour son roi (mais bien tenté quand même).Les nouvelles de Peyredragon sont inquiétantes“Queer talking I have heard, of hungry fires within the mountain, and how Stannis and the red woman go down together to watch the flames. There are shafts, they say, and secret stairs down into the mountain’s heart, into hot places where only she may walk unburned. It is enough and more to give an old man such terrors that sometimes he can scarcely find the strength to eat.”Et on conseille à Davos de se méfier. J’aime bien la formuleDragonstone crawls with these queen’s men, oh yes, and they have sharp ears and sharper knivesOn a un petit flashback sur le prologue d’ACOKEt là“No jest. I mean to kill her.” If she can be killed by mortal weapons. Davos was not certain that she could. He had seen old Maester Cressen slip poison into her wine, with his own eyes he had seen it, but when they both drank from the poisoned cup it was the maester who died, not the red priestess. A knife in the heart, though . . . even demons can be killed by cold iron, the singers say.Mélisandre a continué à brûler pendant la batailleWhile we were burning on the river, the queen was burning traitors. Servants of the dark, she named them, poor men, and the red woman sang as the fires were litEnsuite on a un jeu trouble entre les deux amis (à arrière pensées) chacun insistant sur cette amitié pour convaincre l’autre
He is making this much harder, thought Davos wearily, and it was perishingly hard to begin with. “I have vengeance in my belly, Salla. It leaves no room for food. Let me go now. For our friendship, wish me luck and let me go.”
Sladhor tente de faire culpabiliser Davos, en vain
Davos débarque et ne passe pas les gardes car tous les noms qu’il connait sont morts…
Cela dit, Bariol le reconnait d’emblée
Mais la scène va ensuite vers Edric Storm, futur personnage important de l’arc de Davos. On y reparle beaucoup de Robert
“My father would not have chopped your fingers.”
“As you say, my lord.” Robert was a different man than Stannis, true enough. The boy is like him. Aye, and like Renly as well.
Et là, le final en apothéose… Si Davos n’était pas en sécurité ? Et comment Mélisandre sait ça !
“Ser Davos, and undrowned. How can that be?”
“Onions float, ser. Have you come to take me to the king?”
“I have come to take you to the dungeon.” Ser Axell waved his men forward. “Seize him, and take his dirk. He means to use it on our lady.”
Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
MJ par intérim de Les Prétendants d'Harrenhal (2024-), rejoignez-nous
DOH : #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais2 mars 2022 à 15 h 37 min #166472Tybalt Ouestrelin- Pas Trouillard
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Ah maudites flammes de Mélisandre, qui prédisent l’avenir ?
Merci darkdoudou pour ces fines lecture et analyse.Pas grand chose à dire de mon côté, si ce n’est qu’en primo-lecture je n’avais, évidemment, pas du tout mesuré la portée de la phrase de Bariol et qu’à le relecture je suis surpris de la découvrir ici, à ce moment-là.
On rencontre également Edric Storm, dont on sait tout de suite de qui il provient. « sang de roi » comme le dit le fou juste avant. Je me souviens alors de quelques idées que je me faisais de ce que dit Bariol et me rends compte d’à quel point elles étaient loin de leur sens : je cherchai trop près de ce qu’on découvre ici.
- Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 8 mois par R.Graymarch.
DOH 8&10 : Tybalt Ouestrelin, acolyte loyaliste devenu Mestre ; Or, Argent et Bronze.
DOH 9 : Lazzara zo Ghazîn, Grâce Bleue devenue Sénéchale. Miraculée devenue Conseillère. Pas Miraculée deux fois.2 mars 2022 à 20 h 42 min #166474Eridan- Vervoyant
- Posts : 6326
à la relecture, les chapitres de Davos d’ASOS sont assez plaisants, je trouve. ^^ Le premier me laisse généralement sur ma faim, mais les autres sont intéressants. Martin s’amuse et ça se voit.
Je me suis demandé en passant s’il y avait un lien entre Meizo Mahr, l’eunuque au service de Sladhor Saan, et Lysono Maar, le maître espion (lysien, comme par hasard) de la Compagnie Dorée. Un eunuque avec un nom de famille, quelle drôle d’idée … Sûrement pas, mais ça m’a interpelé.
Je note l’arrangement, peu moral mais assez habile, entre les forces de Stannis et Sladhor Saan : le pirate est fait lord du Détroit, et tout le monde est content. Sladhor peut arraisonner les navires qui commercent avec les Sept Couronnes et s’enrichir sur leur dos. Du côté des partisans de Stannis, ça leur permet de disposer toujours de la flotte de Sladhor et de s’en servir comme corsaire contre les navires ennemis. Ca n’aura qu’un temps, mais ça permet pour l’heure encore de maintenir Saan de leur côté.
Le fait que le papier porte la signature, non pas de Stannis, mais de sa Main, lord Alester Florent, me paraît extrêmement intéressant aussi à plus d’un titre. 😉On parle de feux dévorants dans la montagne. On dit que Stannis et la femme rouge descendent les contempler. On dit qu’il y a des tunnels et des escaliers secrets qui mènent au cœur de la montagne dans des fournaises où elle seule peut circuler indemne. C’est suffisant et plus que suffisant pour qu’un vieil homme* en éprouve de telles terreurs qu’à peine peut-il, parfois, trouver la force de manger.
*le vieil homme en question, Stannis, a 36 ans seulement !
Ah ! Perso, j’avais compris que Slaador (avec l’habituelle modestie qui le caractérise ^^) parlait de lui-même à la troisième personne du singulier. 😉
Malgré toutes les mises en garde, ce qui pousse Davos à passer à l’action, et ça étonne de la part d’une personne rationnelle, c’est qu’il se sent investi d’une mission divine de la part de la Religion des Sept :
Davos est assez rationnel (plus que la moyenne de Peyredragon ?), mais il n’est pas pour autant complètement cartésien ou matérialiste. Sans être particulièrement bigot, il semble croire en l’existence des Sept, plus par habitude que par conviction aveugle. Il se laisse aussi aller à une certaine forme de superstition (notamment quand il porte la main sur la tête d’une gargouille ou à son sac de phalanges) et Mélisandre parvient même à le faire douter parfois grâce à ses tours et ses discours. 😉
Personnellement, c’est l’évocation du vent, qui m’a marqué. Davos l’attribue à la Mère, mais il se pourrait qu’il se trompe de dieu :
– Et dans ce seul but, répliqua Davos. Pour accomplir cet acte. Pour qu’il en soit fini de Mélisandre d’Asshaï et de tous ses forfaits. Pour quelle autre tâche la mer m’aurait-elle recraché ? Vous connaissez aussi bien que moi la baie de la Néra, Sla. Jamais aucun capitaine sensé n’aventurerait son bateau, sous peine de l’y éventrer, parmi les piques du roi triton. Jamais La Danse de Shalaya n’aurait dû s’approcher de moi.
– Un vent, protesta Sladhor Saan avec véhémence, un vent malin, c’est tout. Un vent qui l’a entraînée trop loin vers le sud.
– Et ce vent, qui l’a fait souffler ? La Mère m’a parlé, Sla.Les croyances fer-nées opposent le dieu des Tornades au dieu Noyé … Or ici, on dirait plutôt que les éléments se sont combinés pour permettre à Davos de survivre miraculeusement et de retourner sur Peyredragon. Ce ne sera d’ailleurs pas la seule fois qu’on verra des « vents » magiques : dans un autre chapitre de Davos, on apprend que le sacrifice d’Alester Florent aurait permis de faire se lever le vent. On assiste à un prodige similaire dans ADWD dans un chapitre de Victarion, grâce au sacrifice de sept jouvencelle et au rituel de Moqorro. Une caste de mage s’appelle d’ailleurs les enchanteurs de tornades (stormsinger en vo.)
Cet échange me rappelle d’ailleurs beaucoup celui d’Osha et de Bran :
Explique-moi ce que tu voulais dire avec « entendre les dieux ». »
Elle le scruta. « Tu demandais, ils répondaient. Ouvre tes oreilles, écoute, tu entendras. »
Il s’exécuta. « Ce n’est que le vent, reprit-il, sceptique, au bout d’un moment. Les feuilles qui frissonnent.
– Et c’est qui qu’envoie le vent, tu crois, si c’est pas les dieux ? »AGOT, Bran VI.
edit : Et je viens seulement de repenser à Freuxsanglant, qui semble confirmer à Bran que les anciens dieux semblent se manifester par le vent dans les arbres :
— Mais, protesta Bran, il m’a entendu.
— Il a entendu un chuchotement dans le vent, un froissement parmi les feuilles.ADWD, Bran III.
Je serais presque tenté de donner du crédit à l’hypothèse « divine » … Le tout étant de savoir quel dieu envoie le vent et pourrait bien vouloir la survie de l’insignifiant Davos. ^^
Sladhor m’a amusé, lorsqu’il parle d’utiliser un Sans-Visage pour tuer Mélisandre. Voilà un duel que j’ai hâte de voir !
D’après vous, qui a commis la trahison ?
Réponse dans un prochain chapitre. ^^
"Si l'enfer est éternel, le paradis est un leurre !"
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