ASOS 29, Sansa III

  • Ce sujet contient 6 réponses, 5 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Tybalt Ouestrelin, le il y a 2 années et 4 mois.
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    Samyriana
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    ASOS 38 – Jaime V
    Au fil des pages – liste des sujets

    ASOS 28, Daenerys III ASOS 30, Arya V

    Nous retrouvons Sansa dans un chapitre assez long et ô combien important pour elle. Ce chapitre m’a intéressée pour la relation entre Tyrion et Sansa, mais ne m’a pas inspirée un long commentaire ; je me contenterai donc de le résumer et de laisser les aspects analytiques à celles et ceux qui font ça mieux que moi.

    C’est bien brave, un loup

    Dans le chapitre précédent, Sansa s’était vue offrir la confection d’une garde-robe complète. On la retrouve pour découvrir la pièce maîtresse de cette garde-robe, une magnifique robe ivoire et grise, les couleurs des Stark. Sansa est extatique, sa robe lui va à merveille, c’est une robe de femme, et non de fille. Cersei est présente et la complimente, mais elle a du mal à tenir sa langue :

    « Une fois les pierres de lune aux oreilles et au cou de Sansa, la reine hocha la tête. « Oui. Les dieux t’ont gâtée, Sansa. Tu es adorable. Il y a quelque chose de presque obscène à bousiller tant de grâces et tant d’innocence au profit de cette gargouille.

    — Quelle gargouille ? » s’ébahit Sansa. Voulait-elle dire Willos ? Comment serait-elle au courant ? Personne ne l’était, en dehors d’elle-même, de la reine des Épines et de Margaery…, puis de Dontos, ah oui, mais il ne comptait pas.

    Cersei Lannister ignora la question.  »

    Bon, là Sansa, tu devrais quand même avoir la puce à l’oreille non ?

    Et, enfin, le manteau accompagnant la robe est dévoilé : il s’agit d’un manteau de fiancée, brodé du loup Stark. Là, Sansa comprend qu’elle va être mariée de force à Tyrion de la maison Lannister. Et Cersei fait montre d’une incroyable froideur en lui disant qu’elle peut y aller consentante, ou bien de force, traînée par Meryn Trant jusqu’à l’autel. Elle tente de s’enfuir, mais se calme lorsque Osmund Potaunoir lui rappelle que les loups sont braves. Elle se rappelle que Tyrion n’est pas aussi mauvais que Cersei ou Joffrey. Je trouve personnellement que Sansa fait preuve d’une maturité et d’un sang-froid remarquables, à treize ans. Elle qui se voyait déjà à Hautjardin loin de ses tourmenteurs, elle est une fois de plus rejetée dans leurs pattes. Mais, au fond, elle perçoit la différence : elle était auparavant promise au beau prince qui était en fait un monstre, cette fois elle est promise au monstre chevaleresque. Cela ne vaut-il pas mieux ?

    Arrivée devant le septuaire, Joffrey l’accueille pour lui dire que c’est lui qui la donnera en mariage. Il a quelques secondes pour exercer sa torture mentale personnelle, puis Tyrion intervient. Il lui propose d’épouser plutôt Lancel, Sansa refuse. Elle sait que seul son nom compte. Personne ne l’épouse par amour, elle n’est pas maîtresse d’elle-même. Elle n’est que la clé du Nord. Et Tyrion a toujours été gentil, lui.

    « Il la scruta longuement de ses yeux vairons. « Je sais que je ne suis pas le genre de mari dont rêvent les jeunes filles, Sansa, reprit-il doucement, mais je ne suis pas non plus Joffrey.

    — Non, dit-elle. Vous avez été bon pour moi. Je me le rappelle.  »

    Entrée dans le septuaire. Il y a du monde, mais aucun Tyrell, évidemment. Ont-ils refusé de venir parce qu’ils se sont fait voler Sansa devant leurs yeux et que c’est une forme de protestion ? Ou n’ont-ils tout simplement pas été invités ? Je dirais la première option, puisqu’ils sont ensuite présents lors du repas de noces. En tout cas, les Lannister ont fait un joli coup, grâce à Littlefinger et grâce à Sansa elle-même (arrête de bavarder dans les mauvaises oreilles, Sansa !). Ce mariage arrangé si vite est une vraie réussite pour eux.

    Sansa vit un épisode un peu dissociatif, elle est sous le choc, comme dans un rêve et la cérémonie ne nous est pas détaillée. Vient le moment où le marié enfile le manteau à ses couleurs à la mariée, mais, catastrophe, Tyrion est bien trop petit pour pouvoir le faire. Seule rebuffade de la journée, Sansa refuse l’humiliation de s’agenouiller pour l’aider, le forçant ainsi à grimper en utilisant Dontos comme marchepied.

    « Lorsqu’elle se retourna, le petit homme, plus écarlate que le manteau et la bouche crispée, leva sur elle un regard étrangement fixe. Et elle fut brusquement si confuse de son opiniâtreté qu’elle lissa ses jupes avant de s’agenouiller devant lui pour que leurs deux têtes soient à la même hauteur. »

    J’aimerais avoir un POV de Tyrion à ce moment-là : comprend-il pourquoi Sansa a réagi comme ça malgré la honte qu’il a dû ressentir ? En tout cas, le geste suivant de Sansa est touchant et a plus de sens à mes yeux. C’est lors du moment de la cérémonie où les époux sont égaux pour l’échange du baiser, qu’elle se met à la hauteur de Tyrion. Peut-être aussi qu’ayant montré sa capacité de résistance juste avant, elle se sent plus forte et plus capable ensuite d’être dans l’empathie vis-à-vis de Tyrion. Ce qui ne l’empêche pas de se retenir d’éclater en sanglots à la fin du mariage.

    Le bal et le coucher

    La deuxième partie du chapitre se déroule durant la fête de noces. Sansa est obnubilée par une question très importante : la cérémonie du coucher et la nuit de noces. Ce chapitre témoigne bien de ce que doit être le mariage pour beaucoup de jeunes filles :

    « Enfant, cette coutume du coucher, Sansa l’avait trouvée merveilleusement excitante et cocasse, mais, à présent qu’elle allait devoir la subir, elle n’en sentait que l’horreur.  »

    Effectivement, cette cérémonie, quand elle a lieu lors d’un mariage forcé, a de quoi traumatiser : être charriée par des hommes ivres, déshabillée de force, fourrée dans un lit avec un homme qu’on n’a pas choisi, on est dans la description d’un viol ritualisé. Mais, malgré ses craintes, Sansa conserve toutes ses manières de dame : elle suggère à Tyrion d’ouvrir le bal, il refuse. Elle est ensuite invitée par Garlan Tyrell, le second de la fratrie avec Willos et Loras. Garlan se montre très galant et prévenant envers Sansa, et a des paroles pleines de bon sens :

    «  Madame, j’ai vu de quel œil vous regardiez mon frère. Loras est aussi beau que vaillant, et nous l’aimons tous tendrement…, mais votre Lutin vous fera un meilleur mari. Il est plus grand qu’il ne paraît, je pense.  »

    Et oui, Sansa est bien trop jeune, trop ignorante et trop naïve pour comprendre ce que veut dire Garlan, mais je n’ai pas de mal à imaginer que si son mariage avec Tyrion s’était poursuivi « normalement », Sansa aurait peut-être pu apprendre à l’apprécier ou à l’aimer et que lui-même se serait montré très attentionné. Loras n’aurait jamais pu lui convenir et la désillusion aurait été bien grande. Et Willos ? Nous ne le saurons jamais.

    Alors que revoila la sous-préfète Joffrey, Sansa a encore droit à des menaces de viol. Joffrey se surpasse à chaque occasion pour que le lecteur soit ravi au moment de ses propres noces pourpres.

    Après la danse, ce petit obsédé vicieux de Joffrey réclame la cérémonie du coucher. Nul doute qu’il a envie d’être celui qui va déshabiller Sansa. Mais Tyrion s’y oppose en le menaçant de le castrer… ce qui jette un léger froid. Tyrion se sort de cette situation en jouant au bouffon. À cet instant, il doit être exactement ce que Tywin déteste.

    Tyrion et Sansa quittent le bal et se retrouvent seuls dans la chambre nuptiale, au sommet de la Tour de la Main. Ça y est, le moment tant redouté par Sansa est arrivé.

    La fin du chapitre est très intéressante pour la relation entre Tyrion et Sansa. Sansa est de glace, elle se plie à chaque directive de Tyrion, s’abrite derrière la politesse comme derrière une armure. Tyrion voudrait plus de spontanéité, une relation plus directe. Il tente de rassurer Sansa, de lui faire comprendre qu’elle pourrait, si elle le voulait, lui trouver des qualités. Mais l’effet provoqué n’est pas celui recherché : Sansa éprouve de la pitié pour Tyrion, qui cherche si fort à lui plaire (ou tout simplement à rendre les choses plus faciles pour elle ?)

    L’ambiguïté du désir de Tyrion est bien montrée par GRRM : Sansa a treize ans, c’est une enfant. Elle est moins mature que Daenerys, qui a quasi le même âge, mais qui a été mariée et qui connaît « les choses de l’amour ». Et en même temps, l’homme face à elle est plus prévenant qu’un Drogo ou un Creepy Jorah. Tyrion est rebuté par l’âge de Sansa, tout en étant attiré par elle. Il lui demande de se déshabiller, de ne pas se couvrir d’un drap. Mais, au dernier moment, il renonce, et lui dit qu’il ne la touchera pas sans son consentement. Ce à quoi Sansa répond qu’elle ne le donnera jamais.

    Pourquoi Tyrion ne consomme-t-il pas le mariage ? Pour lui-même, parce qu’il ne veut pas coucher avec une femme non consentante et que déflorer une Stark passive n’est pas la même chose que de coucher avec une prostituée qu’il paie ? Parce qu’elle est trop jeune ? Parce qu’il ne souhaite pas complaire à sa famille ? Tout ça ? Tyrion est probablement un des hommes les plus respectueux dans la saga vis-à-vis de ses partenaires (même si sa relation avec Shae pose pleiiiin de problèmes), mais il semble sincèrement blessé du manque de réaction de Sansa, alors que, de mon point de vue, pour une première nuit à 13 ans, l’attitude de la jeune fille est complètement compréhensible.

    • Ce sujet a été modifié le il y a 2 années et 4 mois par Babar des Bois.
    • Ce sujet a été modifié le il y a 2 années par R.Graymarch.

    "Des chefs de guerre, y en a de toutes sortes. Mais une fois de temps en temps, il en sort un, exceptionnel. Un héros. Une légende. Des chefs comme ça, y en a presque jamais. Et tu sais ce que c'est, leur pouvoir secret? Ils ne se battent que pour la dignité des faibles."

    #169581
    R.Graymarch
    • Barral
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    J’avais oublié plein de trucs dans ce chapitre et ça m’a fait très plaisir de les redécouvrir. J’imagine qu’en primo-lecture, on compatit pour Sansa et pour Tyrion mais pour autant on n’a pas envie de les voir se marier car ça ne rend aucun d’eux heureux. Bien joué, George

    Le chapitre s’ouvre sur une scène d’habillage où Sansa est ravie car elle est toute pimpante, princesse Disney, tout ça. Sauf que ça ne va pas durer. Le premier signal est le malentendu sur la « gargouille » entre Cersei et Sansa. La dernière pense qu’elle évoque Willos (mais comment serait-elle au courant ??) alors que la première parle de Tyrion.

    Et là, c’est la métamorphose vestimentaire, on passe de « a woman’s gown » à « a maiden cloak ». Ce qui change tout. J’avoue avoir été surpris même si j’étais un peu au courant, c’est dire ^^

    Pour que ce soit encore plus clair, Sansa a la bride au cou (et Joffrey sera son père pour la journée….)

    “Your father’s colors,” said Cersei, as they fastened it about her neck with a slender silver chain.

    S’ensuit un dialogue qui met mal à l’aise, mais qui a le mérite de la franchise

    “Yes. You are a ward of the crown. The king stands in your father’s place, since your brother is an attainted traitor. That means he has every right to dispose of your hand. You are to marry my brother Tyrion.”

    My claim, she thought, sickened. Dontos the Fool was not so foolish after all; he had seen the truth of it. Sansa backed away from the queen. “I won’t.” I’m to marry Willas, I’m to be the lady of Highgarden, please . . .

    “I understand your reluctance. Cry if you must.

    In your place, I would likely rip my hair out. He’s a loathsome little imp, no doubt of it, but marry him you shall.”

    “You can’t make me.”

    “Of course we can. You may come along quietly and say your vows as befits a lady, or you may struggle and scream and make a spectacle for the stableboys to titter over, but you will end up wedded and bedded all the same.”

    Il n’y a pas d’issue possible et on remet Sansa aux sinistres sbires Trant et Osmund Potaunoir

    “Escort Lady Sansa to the sept,” she told them. “Carry her if you must, but try not to tear the gown, it was very costly.”

    Sansa envisage de s’enfuir mais on la persuade de ne pas le faire (tiens, un peu comme Arya quelques chapitres plus tôt…)

    Sansa se fait une raison, car « ça pourrait être pire » (hum)

    They were all looking at her, the way they had looked at her that day in the yard when Ser Boros Blount had torn her clothes off. It had been the Imp who saved her from a beating that day, the same man who was waiting for her now. He is not so bad as the rest of them, she told herself. “I’ll go.”

    Cersei smiled. “I knew you would.”

    Ensuite elle marche sans avoir conscience des événements. C’est pas une forme de dissociation pour éviter de « comprendre » ce qu’il se passe ? Comme si on était extérieur à tout ça ?

    Ser Meryn and Ser Osmund walked beside her, in cloaks as pale as her own, lacking only the pearls and the direwolf that had been her father’s.

    Elle tient tête à ce sadique de Joffrey (toujours aussi charmant) avant de s’écraser. Et là Tyrion intervient (ouf)

    Cas de conscience pour Sansa niveau courtoisie. Et sans doute un écho de “You’re prettier with your mouth closed, Sansa,” Cersei told her.

    Should I tell him he is handsome? He’ll think me a fool or a liar. She lowered her gaze and held her tongue.

    Tyrion mentionne qu’elle pourrait avoir Lancel (beurk) à la place et Sansa se rend compte qu’elle n’est que la clef du Nord, Dontos avait raison.

    La cérémonie va commencer et tous les invités sont intéressants à la relecture

    She saw Dontos in his fool’s motley, looking at her with big round eyes. Ser Balon Swann and Ser Boros Blount were there in Kings-guard white, but not Ser Loras. None of the Tyrells are here, she realized suddenly. But there were other witnesses aplenty; the eunuch Varys, Ser Addam Marbrand, Lord Philip Foote, Ser Bronn, Jalabhar Xho, a dozen others.

    Là encore tout passe très vite (« comme dans un rêve » alors oui mais sans doute pas le rêve qu’elle avait, comme on nous le dit ensuite)

    The ceremony passed as in a dream. /

    Thankfully no one seemed to notice that she was crying as she stood there, wrapped in her father’s colors; or if they did, they pretended not to. In what seemed no time at all, they came to the changing of the cloaks.

    L’échange de manteaux est un sommet de malaise

    As father of the realm, Joffrey took the place of Lord Eddard Stark. Sansa stood stiff as a lance as his hands came over her shoulders to fumble with the clasp of her cloak. One of them brushed her breast and lingered to give it a little squeeze. Then the clasp opened, and Joff swept her maiden’s cloak away with a kingly flourish and a grin.

    His uncle’s part went less well. / He wants me to kneel, she realized, blushing. She was mortified. It was not supposed to be this way.

    Le seul acte de résistance passive de Sansa est de refuser de s’agenouiller, ce qui embarrasse Tyrion qui n’y est pour rien… Du malheur qui s’accumule de part et d’autre

    I won’t. Why should I spare his feelings, when no one cares about mine?

    Pour résoudre la situation, Dontos sert de marchepied (ce qui est très ironique quand on connait son rôle dans la suite du mariage entre Sansa et Tyrion)

    Sansa n’est pas fière de son comportement

    When Sansa turned, the little man was gazing up at her, his mouth tight, his face as red as her cloak. Suddenly she was ashamed of her stubbornness.

    Et elle pense…. au Limier ^^

    Puis vient le banquet et tous les Tyrell la snobent.

    My friends, Sansa thought bitterly.

    Là, c’est l’inverse de la cérémonie, ça s’éternise. Et la fin est encore plus terrifiante

    The feast seemed to go on forever, though Sansa tasted none of the food. She wanted it to be done, and yet she dreaded its end.

    On passe à la danse et j’ai beaucoup aimé ce passage.

    Joffrey and Margaery led in their place. How can a monster dance so beautifully? Sansa wondered. She had often daydreamed of how she would dance at her wedding, with every eye upon her and her handsome lord. In her dreams they had all been smiling. Not even my husband is smiling.

    Plus de détails sur qui danse avec qui (sacré Tywin !^^)

    Elinor danced with her young squire, and Megga with Prince Tommen. Lady Merryweather, the Myrish beauty with the black hair and the big dark eyes, spun so provocatively that every man in the hall was soon watching her. Lord and Lady Tyrell moved more sedately. Ser Kevan Lannister begged the honor of Lady Janna Fossoway, Lord Tyrell’s sister. Merry Crane took the floor with the exile prince Jalabhar Xho, gorgeous in his feathered finery. Cersei Lannister partnered first Lord Redwyne, then Lord Rowan, and finally her own father, who danced with smooth unsmiling grace.

    On a même Lunarion et Dontos !

    Garlan se propose et Tyrion, qui ne veut pas danser, est classe

    The Imp’s mismatched eyes narrowed. “My lady can dance with whomever she pleases.”

    Et là, premier faux-semblant, le surnom de Garlan… qui n’a rien à voir avec sa vraie galanterie. Très Tyrell, tout ça. Cela dit, il dit la vérité. Et également sur son mari (et sur Loras)

    “You seemed close to tears.”

    “Tears of joy, ser.”

    “Your eyes give the lie to your tongue.” Ser Garlan turned her, drew her close to his side. “My lady, I have seen how you look at my brother. Loras is valiant and handsome, and we all love him dearly . . . but your Imp will make a better husband. He is a bigger man than he seems, I think.”

    La musique les sépare et elle change de cavalier

    It was Mace Tyrell opposite her, red-faced and sweaty, and then Lord Merryweather, and then Prince Tommen. “I want to be married too,” said the plump little princeling, who was all of nine. “I’m taller than my uncle!”

    “I know you are,” said Sansa, before the partners changed again. Ser Kevan told her she was beautiful, Jalabhar Xho said something she did not understand in the Summer Tongue, and Lord Redwyne wished her many fat children and long years of joy. And then the dance brought her face-to-face with Joffrey.

    Joffrey est à nouveau imbuvable (et ne connait pas bien son histoire royale)

    Thankfully, it was time to change again. Her legs had turned to wood, though, and Lord Rowan, Ser Tallad, and Elinor’s squire all must have thought her a very clumsy dancer. And then she was back with Ser Garlan once more, and soon, blessedly, the dance was over.

    Et là, coup de théâtre : Tyrion annule la cérémonie du coucher (ouf) et s’en prend à Joffrey. Et surprise, Tywin le soutient (j’avais oublié). Il marque des points à la relecture, Tywin^^

    Lord Tywin rose from his seat. “I believe we can dispense with the bedding. Tyrion, I am certain you did not mean to threaten the king’s royal person.”

    Sansa et Tyrion remontent dans la chambre nuptiale. Tyrion dit qu’il n’était pas vraiment saoul

    “Nothing was ever wiser. I am not truly drunk, you see. But I mean to be.”

    Il lui dit qu’il a été marié. Elle ne sait pas comment réagir

    “Lady Tysha.” His mouth twisted. “Of House Silverfist. Their arms have one gold coin and a hundred silver, upon a bloody sheet. Ours was a very short marriage . . . as befits a very short man, I suppose.”

    Sansa stared down at her hands and said nothing.

    Nouvelle épreuve, comme attendu

    “My lord father has commanded me to consummate this marriage.”

    Sansa n’est pas du tout à l’aise !! (y a t il un parallèle avec la première nuit entre Daenerys et Drogo ? Une jeune épouse, un marié plus vieux et des circonstances… pas fabuleuses ?)

    She kept her eyes on the floor, too shy to look at him, but when she was done she glanced up and found him staring. There was hunger in his green eye, it seemed to her, and fury in the black. Sansa did not know which scared her more.

    Tyrion parle pour faire ce qu’il doit mais sans manipuler Sansa

    “but I want you. Does that frighten you, Sansa?”

    “Yes.”

    “Me as well. I know I am ugly—”

    “No, my—”

    He pushed himself to his feet. “Don’t lie, Sansa. I am malformed, scarred, and small, but . . .” she could see him groping “. . . abed, when the candles are blown out, I am made no worse than other men. In the dark, I am the Knight of Flowers.” He took a draught of wine. “I am generous. Loyal to those who are loyal to me. I’ve proven I’m no craven. And I am cleverer than most, surely wits count for something. I can even be kind. Kindness is not a habit with us Lannisters, I fear, but I know I have some somewhere. I could be . . . I could be good to you.”

    He is as frightened as I am, Sansa realized. Perhaps that should have made her feel more kindly toward him, but it did not. All she felt was pity, and pity was death to desire. He was looking at her, waiting for her to say something, but all her words had withered. She could only stand there trembling.

    La fin est sans équivoque cela dit

    “I understand,” he said bitterly. “Get in the bed, Sansa. We need to do our duty.”

    Le malaise continue

    When he hopped up on the bed and put his hand on her breast, Sansa could not help but shudder. She lay with her eyes closed, every muscle tense, dreading what might come next. Would he touch her again? Kiss her? Should she open her legs for him now?

    Puis, Tyrion y met fin

    “My lady,” Tyrion said, “you are lovely, make no mistake, but . . . I cannot do this. My father be damned. We will wait. The turn of a moon, a year, a season, however long it takes. Until you have come to know me better, and perhaps to trust me a little.” His smile might have been meant to be reassuring, but without a nose it only made him look more grotesque and sinister.

    Sansa se dit quand même qu’elle n’a pas mérité ça (sachant que les nobles, hommes ou femmes, ont rarement des mariages d’amour, hein ?^^)

    This is not right, this is not fair, how have I sinned that the gods would do this to me, how?

    Tyrion fait preuve de mansuétude et désobéit à sa famillle (donc son père). Sansa tente d’en arracher plus

    It took all the courage that was in her to look in those mismatched eyes and say, “And if I never want you to, my lord?”

    His mouth jerked as if she had slapped him. “Never?”

    Her neck was so tight she could scarcely nod.

    “Why,” he said, “that is why the gods made whores for imps like me.”

    Fin du chapitre. Et quel chapitre. Un peu soulagé par Sansa car elle évite le pire. Mais n’empêche que Hautjardin est bien loin. Et Winterfell aussi. A moins que Dontos ne vienne la « sauver » prochainement ? 😀

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
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    #169588
    Emmalaure
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    Merci pour la présentation Samyriana !
    On a souvent des glissements d’images question transition entre les différents chapitres, mais cette fois-ci, entre Daenerys et Sansa GRRM joue sur les effets de miroir : Sansa se retrouve exactement dans la position qui était celle de Daenerys au tout début de la saga, c’est-à-dire en train de s’habiller pour un mariage forcé. Comme Viserys sommait sa soeur de se rappeler qu’elle était un dragon Targaryen, on rappelle à Sansa qu’elle est une louve Stark et que les loups sont braves, le sous-entendu derrière étant le même, à savoir que la plainte et la révolte sont interdite et que le courage consiste à la fermer et faire ce que d’autres imposent avec le meilleur visage possible.
    S’il n’y a pas de rituel du manteau du côté de Daenerys, on retrouve de son côté la métaphore de l’enveloppement par l’ombre de Drogon et de ses ailes avec l’ambivalence de cet enveloppement lié à la mort.
    Le mari de Sansa est une gargouille (et c’est une métaphore qui a été accolée à Tyrion dès le tout premier chapitre de Jon), le premier de Daenerys était un « dragon », le dragon étant la version noble et puissante du monstre (royale, si on veut) tandis que la gargouille a les caractéristiques de l’avorton (le cadet jaloux ?). Autre opposition : là où Drogo consommait la nuit de noces avec le consentement de son épousée avant une longue et mortelle suite de viols, Tyrion n’obtient pas celui de Sansa et respecte ce refus. A finale, l’union de Drogo et Daenerys va réveiller le dragon intérieur de Daenerys, puis trois dragons véritables et au troisième tome de la saga, elle est devenue une conquérante destructrice de mondes. Je me demande ce qui peut être à l’oeuvre pour Sansa : j’aime bien imaginer qu’elle prend le chemin inverse de Daenerys et qu’elle peut représenter une force de pardon et de charité dans ses actes tout en éprouvant de réels désirs de vengeance, là où Daenerys éprouve énormément de pitié et d’empathie mais agit comme une vengeresse en infligeant des châtiments sanglants.
    Au niveau de la symbolique, elles sont toutes les deux des figures à la fois lunaires (Daenerys est la « reine d’argent » et Sansa porte une robe aux couleurs lunaires sans parler de l’association constante des loups géants avec la lune et la nuit) et flamboyantes (Daenerys est la « mère des dragons », quand Sansa a les cheveux auburn et récupère par-dessus sa robe le manteau aux couleurs des Lannister).

    J’apprécie pas mal dans ce chapitre le moment du bal qui sous ses airs de revue mondaine ajoute quelques touches et nuances aux différents personnages, entre ceux qui font de la danse un moment politique (Kevan est le cavalier de la soeur de lord Tyrell, Tywin couvre sa fille, Garlan qui vient signifier à demi-mot à Sansa que les Tyrell ne lui en veulent pas à elle et qu’ils renoncent à Winterfell), ceux qui flirtent (Jalabar Xho), ceux qui en font un instrument de pouvoir (Joffrey) ou les innocents qui se font manipuler comme le petit Tommen, mais également notre Sansa : le texte est sans ambiguïté là-dessus, la plaisanterie de Garlan sur son surnom à lui la fait rire, et à partir de ce moment elle n’écoute plus que la musique – comme si elle s’enivrait de sons et de rythmes au lieu de vin – et c’est la brutalité de Joffrey qui lui rappelle qu’elle n’est qu’un pantin pour des marionnettistes, comme le souligne la métaphore de ses jambes devenues de bois :

    « He will, or I’ll have his head. That King Aegon, he had any woman he wanted, whether they were married or no. »
    Thankfully, it was time to change again. Her legs had turned to wood, though, and Lord Rowan, Ser Tallad, and Elinor’s squire all must have thought her a very clumsy dancer.

    En même temps, quand on est Stark et qu’on est privé de l’usage de ses jambes… on finit par trouver le moyen de s’envoler ^^.

    #169590
    Samyriana
    • Pas Trouillard
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    Sansa se dit quand même qu’elle n’a pas mérité ça (sachant que les nobles, hommes ou femmes, ont rarement des mariages d’amour, hein ?^^)

    Oui mais bon là il n’y a pas « que » le mariage politique. On parle de la famille qui a fait assassiner son père, tous les hommes des Stark, qui l’a brutalisée, traumatisée, martyrisée, utilisée… avant de la marier au paria. On est sur un bon grand chelem !

    "Des chefs de guerre, y en a de toutes sortes. Mais une fois de temps en temps, il en sort un, exceptionnel. Un héros. Une légende. Des chefs comme ça, y en a presque jamais. Et tu sais ce que c'est, leur pouvoir secret? Ils ne se battent que pour la dignité des faibles."

    #169595
    R.Graymarch
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    Oui, c’est vrai. Ce que je veux dire c’est que même dans une réalité plus apaisée, le mariage de Sansa (la cérémonie, le marié) n’aurait sans doute pas été à la hauteur de ce qu’elle s’est mise en tête. Même si là, on en est encore plus loin !

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
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    #169899
    Yfos
    • Terreur des Spectres
    • Posts : 1994

    Merci pour ce compte-rendu d’un mariage entre les représentants de deux familles ennemies mais royales.

    Mariage loin d’être féerique.

    Là, Sansa comprend qu’elle va être mariée de force à Tyrion de la maison Lannister. Et Cersei fait montre d’une incroyable froideur en lui disant qu’elle peut y aller consentante, ou bien de force,

    Peut-être que le même discours lui a été tenu lors de son propre mariage? Évoquant la bravoure de la lionne.

    Bon, là Sansa, tu devrais quand même avoir la puce à l’oreille non ?

    Après que la couturière a indiqué qu’on lui avait demandé d’abandonner toutes ses autres commandes au profit de celle-ci, elle aurait déjà pu avoir des doutes mais je ne suis pas sûre d’avoir compris à ma première lecture.

    Elle est moins mature que Daenerys, qui a quasi le même âge, mais qui a été mariée et qui connaît « les choses de l’amour ».

    Daenerys ne l’était pas trop non plus lors de son mariage.

    Sansa se retrouve exactement dans la position qui était celle de Daenerys au tout début de la saga, c’est-à-dire en train de s’habiller pour un mariage forcé.

    Autre point commun entre les deux : la menace de viol par Joffrey pour Sansa, par Viserys (selon ce que lui expliquera Jorah) pour Daenerys.

    mais il semble sincèrement blessé du manque de réaction de Sansa, alors que, de mon point de vue, pour une première nuit à 13 ans, l’attitude de la jeune fille est complètement compréhensible.

    Il est pourtant lui-même très sensible à l’aspect physique de ses partenaires.

    On parle de la famille qui a fait assassiner son père, tous les hommes des Stark, qui l’a brutalisée, traumatisée, martyrisée, utilisée… avant de la marier au paria. On est sur un bon grand chelem !

    En plus, il n’y a aucun mort durant la cérémonie, ce qui est de très mauvaise augure.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 5 mois par Yfos.
    #171018
    Tybalt Ouestrelin
    • Pas Trouillard
    • Posts : 622

    À cet instant, il doit être exactement ce que Tywin déteste.

    Oui et en même temps à ce moment-là Tywin la joue vraiment bien : ok tu veux pas, j’utilise ma puissance pour respecter ce que tu demandes, en revanche il y a des limites à tout, tu redescends d’un ton, on ne peut pas tout cautionner.

    Franchement du côté Tywin on est sur de la grande classe ; c’est mesuré, précis et… respectueux. On peut rêver à ce que ce soit une tentative d’exemplarité, « vois comme je fais, et apprends à faire pareil ». Mais bon, ça marche aussi parce qu’il entretient une ambiance d’autorité extrême. N’empêche, je le trouve abouti, je veux dire, je pense que dans des moments comme ça, il doit pouvoir se dire je suis devenu celui que je voulais. (Allez fin de la tentative de psychologisation, je retourne à mes épluchures).

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 4 mois par Tybalt Ouestrelin.

    DOH 8&10 : Tybalt Ouestrelin, acolyte loyaliste devenu Mestre ; Or, Argent et Bronze.
    DOH 9 : Lazzara zo Ghazîn, Grâce Bleue devenue Sénéchale. Miraculée devenue Conseillère. Pas Miraculée deux fois.

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