ASOS 36 – Catelyn IV

Forums Le Trône de Fer – la saga littéraire Au fil des pages ASOS 36 – Catelyn IV

  • Ce sujet contient 6 réponses, 6 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Worgen Stone, le il y a 2 années et 4 mois.
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    Hizieł
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    ASOS 36 – Catelyn IV
    Au fil des pages – liste des sujets

    ASOS 35, Arya VI ASOS 37, Davos IV

    Le contraste est saisissant entre les deux chapitres précédents étouffants (la Garde de Nuit chez Craster et Arya dans une caverne) et le début de celui-ci dans lequel nous retrouvons Catelyn en plein air.Mais cette bouffée d’oxygène (dans laquelle la mort, qui habitait les deux derniers chapitres, reste toutefois l’une des principales protagonistes) ne dure pas et le reste du chapitre est aussi sombre que les précédents.À l’image de l’arc de Robb plus globalement depuis quelque temps, tout va de mal en pis, sans réel espoir d’amélioration et les seules bonnes nouvelles restent bien ternes.Le chapitre s’ouvre donc sur les funérailles de feu Lord Hoster Tully, que la mort guettait depuis de nombreuses pages déjà. Le temps est inhabituellement agréable pour le Conflans (il ne pleut pas disons) et tous les seigneurs riverains et Nordiens disponibles sont présents à cette cérémonie, de même que deux émissaires Frey, dont nous reparlerons plus tard.Comme dans les deux chapitres précédents (avec le bûcher funéraire de Bannen et le duel à mort Béric/Sandor), feu et mort coexistent, même si ici, le reste de la scène est plus apaisé.Comme le veut la tradition Tully, le corps d’Hoster est disposé sur un bateau, poussé par 7 hommes triés sur le volet, pour voguer sur les eaux de la Culbute qui borde Vivesaigues.Une fois l’esquif éloigné, il revient au nouveau Lord, Edmure, d’allumer le bûcher flottant par une flèche bien placée. Bien placées, ses 3 flèches ne le seront malheureusement pas et c’est à son oncle Brynden que reviendra cette tâche, après le renoncement (à contrecœur) d’Edmure, et avant que la barque ne devienne inaccessible. A l’inverse d’un Edmure hésitant (en particulier sur sa dernière flèche), on sent la confiance et l’expertise du Silure, qui n’attend même pas d’être certain que le feu a pris, puis qui touche malgré la distance. Comme un dernier symbole d’au revoir, les flammes autour de la coque bondissent à l’image de la truite au bond Tully, pour accompagner la dépouille de l’ancien Lord.Embarrassé par son échec, Edmure s’éloigne prestement, même si son statut de nouveau sire ne lui permet guère de rester longtemps à l’écart. Catelyn ne peut s’empêcher de constater tristement la fragilité de son frère suite à la mort de son père et aux remords de la Bataille des Gués, tant et si bien qu’elle n’a pas hésité à lui mentir en lui faisant croire que les derniers mots d’Hoster étaient pour lui.En parallèle, Catelyn fait face à un mur de silence, n’ayant eu aucun retour ni de sa sœur Lysa (fidèle à elle-même dans son isolement), ni de ser Cleos ou de Brienne concernant leur mission vers Port-Réal. Elle essaye de se rassurer tant bien que mal en se convaincant qu’il s’agit juste d’un problème de corbeaux, et non lié à la mission en elle-même.
    S’approche alors de Robb Lothar Frey dit Le Boiteux, récemment arrivé à Vivesaigues en compagnie de Walder Rivers, et qui s’est vu offrir l’honneur de figurer parmi les 7 qui ont mis à l’eau l’esquif d’Hoster. Plein de tact (en particulier pour un Frey), il demande audience au Roi du Nord pour le soir-même – demande que Robb s’empresse d’accepter ; avant de s’écarter en compagnie de Catelyn en direction du Bois sacré.Reconnaissant qu’il aurait dû écouter les conseils de Catelyn et échanger Sansa contre le Régicide (pour la marier à Loras et récupérer ainsi les Tyrell – ce qui n’aurait pas été de la tarte non plus), Robb apprend ensuite à sa mère que Sansa est désormais mariée à Tyrion.Réalisant la tournure que ça prend pour eux, Catelyn le prie d’envisager une reddition, mais Robb ne veut rien entendre, arguant que la paix avec les Lannister qui ont tué son père lui serait insupportable. Terminant là l’échange, Robb, fidèle à sa mauvaise habitude, dégaine à nouveau son épée sans raison au milieu du bois.Vient alors le soir et l’échange promis avec les Frey. Comme lors des funérailles d’Hoster, Lothar rivalise de courtoisie et de bons mots, là où son demi-frère bâtard Walder Rivers n’est qu’aigreur et âpreté.Le premier se fait le porteur des mauvaises nouvelles dont Walder Frey a pris connaissance suite à une lettre de ses petits-fils, à savoir, pêle-mêle : l’incendie de Winterfell, la mort de Rodrik Cassel et de la plupart des habitants du château, et la résurrection présumée de Ramsay, monstre et assassin, mais qui aurait sauvé femmes, enfants et Walder².
    Quoi de mieux après toutes ces bonnes nouvelles que de parler mariage ! Magnanime, Lord Frey est disposé à passer l’éponge, contre des excuses publiques de Robb et le mariage entre Edmure et Roslin Frey, 16 ans (et toutes ses dents ?). Justement, c’est une information qu’Edmure aimerait bien avoir, mais c’est visiblement trop demander, et il renonce à sa volonté de rencontrer sa future femme en amont. Arguant avec moult pathos de la vieillesse de Lord Walder, qui risquerait de passer l’arme à gauche avant d’avoir vu sa tendre Roslin mariée, Lothar tente de faire accepter la tenue du mariage « immédiatement » ; mais la pilule ne passe pas vraiment. Walder Rivers, lui, ne s’embarrasse pas autant, et ironise sans pudeur, se demandant bien pourquoi son père en viendrait à détester les fiançailles qui traînent en longueur.Après le départ des Frey, et malgré les demandes indécentes de Walder Frey, face à l’inextricabilité de leur situation, nos Stark-Tully se font une raison en reconnaissant qu’ils n’ont de toute façon pas d’autre choix que d’accepter, et le chapitre se termine ainsi sur un Edmure raisonnable.
    Si l’on en doutait précédemment, ce chapitre montre plus que jamais cette inextricabilité de la situation de Robb dans cette guerre, qui en revient toujours au même constat : « J’ai remporté chaque bataille, et voilà pourtant que je suis en train de perdre la guerre, je ne sais comment« .Ce « je ne sais comment » est symptomatique de la spirale d’abattement qui court dans tout le chapitre, et qui semble ne jamais pouvoir s’arrêter. Comme depuis qu’il l’a revêtu pour la première fois au début d’ACoK, « la couronne l’accable ». Le poids de la guerre lui pèse lourd sur les épaules, tant physiquement (« la voussure de ses épaules ») que moralement.Et chaque jour apporte son lot de mauvaises nouvelles qui renforce encore cet abattement, comme lorsqu’il a appris qu’un tiers de son infanterie avait été perdue à Sombreval : la description ici est éloquente : « il s’était contenté de fixer lugubrement le vide d’un air incrédule » ; « secouer la tête, comme assommé ».Pour Catelyn, la peur (de quelques secondes) que Robb lui annonce la mort de Sansa, n’est remplacée ensuite que par le remords de ne pas avoir laissé Lysa balancer Tyrion dans le vide aux Eyrié. S’ensuit alors un enchaînement terrible pour tout relecteur avec presque coup sur coup :

    Robb : « Qu’il m’arrive malheur, et … » ;
    puis Catelyn  « Il ne t’arrivera rien » ;
    et enfin « Je ne suis pas encore mort, Mère », qui ne présage rien de bon.

    Puis, quand Lothar s’apprête à annoncer un « chapitre grave« , Catelyn sent que ça commence à être trop « La mesure est déjà comble, miséricorde, Mère, pouvons-nous encore encaisser des coups supplémentaires ? ». Sourd à ses supplications muettes, c’est ensuite l’enchaînement des terribles nouvelles évoquées plus haut : l’incendie de Winterfell et la perte de toutes les gens qui y vivaient, dont ser Rodrik. Et la résurrection de Ramsay, si elle est une surprise, n’éclaire pas tellement l’horizon pour les Stark.
    En somme, un chapitre moins sombre en terme de lieux que les précédents, mais tout aussi (voire même plus) sombre dans l’ambiance générale, qui donne l’impression que désormais, les protagonistes ne peuvent que retarder l’issue tragique, inéluctable. Je ne sais pas à quel point le fait de savoir ce qui arrive joue un rôle, mais je pense qu’en tant que primolecteur, je devais encore avoir l’espoir que leur situation s’améliorerait … Ah, sweet summer child que j’étais (encore).

    ASOS 21, Catelyn III ASOS 23, Arya IV
    • Ce sujet a été modifié le il y a 2 années par R.Graymarch.

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    #170997
    R.Graymarch
    • Barral
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    La tragédie se noue, inexorablement

    On apprend très vite la mort d’Hoster ce qui implique beaucoup de changements dans le Conflans.

    Le cérémonial est joli mais je me dis que cela fait beaucoup de matériel gâché, non ?

    J’ai noté les sept personnes qui accompagnent le corps, dont la venue de Frey (ou bâtard…)

    Seven were chosen to push the funereal boat to the water, in honor of the seven faces of god. Robb was one, Lord Hoster’s liege lord. With him were the Lords Bracken, Blackwood, Vance, and Mallister, Ser Marq Piper . . . and Lame Lothar Frey, who had come down from the Twins with the answer they had awaited. Forty soldiers rode in his escort, commanded by Walder Rivers, the eldest of Lord Walder’s bastard brood, a stern, grey-haired man with a formidable reputation as a warrior. Their arrival, coming within hours of Lord Hoster’s passing, had sent Edmure into a rage. “Walder Frey should be flayed and quartered!” he’d shouted. “He sends a cripple and a bastard to treat with us, tell me there is no insult meant by that.”

    “I have no doubt that Lord Walder chose his envoys with care,” she replied. “It was a peevish thing to do, a petty sort of revenge, but remember who we are dealing with. The Late Lord Frey, Father used to call him. The man is ill-tempered, envious, and above all prideful.”

    Déjà, là, on n’imagine pas vraiment en primo-lecture tout ce que cela présage dans l’attitude des Frey vis à vis des Stark-Tully.

    Je trouve Cat un peu généreuse avec son fils

    Blessedly, her son had shown better sense than her brother. Robb had greeted the Freys with every courtesy, found barracks space for the escort, and quietly asked Ser Desmond Grell to stand aside so Lothar might have the honor of helping to send Lord Hoster on his last voyage. He has learned a rough wisdom beyond his years, my son.

    Tu parles, il se fait tout petit car il sait qu’il a fait une connerie… Ah mais Cat (et c’est pas la seule) est toujours là pour dire du mal d’Edmure qui n’arrive pas à remplir son devoir. Et hop, magie de la fiction, le feu qui prend très vite quand Brynden tire alors que c’est quasi hors de portée

    J’accorde à Cat le fait qu’elle ménage un peu son frère
    Lord Hoster’s last word had been “Tansy,” but Catelyn could not bring herself to tell him that. “He whispered your name,” she lied, and her brother had nodded gratefully and kissed her hand. If he had not tried to drown his grief and guilt, he might have been able to bend a bow, she thought to herself, sighing, but that was something else she dare not say.

    On apprend ensuite des « nouvelles » (ou absences d’icelles) de Lysa, Brienne, Cleos. Après, c’est négo avec Frey et assimilé. Lothar est très courtois et il polit très probablement les dires de lord Frey. Ca m’a fait penser au filtre « Missandeï » lors des achats des Immaculés. L’autre envoyé est un peu plus direct…

    Cat se refocalise sur Robb. Je ne sais pas si son pote « mi Theon mi Jon » est un compliment. Apparemment oui

    He seemed to enjoy the company of his bride’s brothers, as well; young Rollam his squire and Ser Raynald his standard-bearer. They are standing in the boots of those he’s lost, Catelyn realized when she watched them together. Rollam has taken Bran’s place, and Raynald is part Theon and part Jon Snow.

    Les nouvelles de la guerre arrivent, et surprise lord Glover a perdu dans une bataille où il n’aurait pas dû aller. Comme c’est étonnant ^^

    When they brought him word of the battle at Duskendale, where Lord Randyll Tarly had shattered Robett Glover and Ser Helman Tallhart, he might have been expected to rage. Instead he’d stared in dumb disbelief and said, “Duskendale, on the narrow sea? Why would they go to Duskendale?” He’d shook his head, bewildered. “A third of my foot, lost for Duskendale?

    Pire, on apprend que Sansa est mariée à Tyrion. Robb n’est pas content mais se leurre un peu sur le mariage avec Loras. Cela dit il n’était pas si loin, avec Wyllos.

    “I should have traded the Kingslayer for Sansa when you first urged it,” Robb said as they walked the gallery. “If I’d offered to wed her to the Knight of Flowers, the Tyrells might be ours instead of Joffrey’s. I should have thought of that.”

    “Your mind was on your battles, and rightly so. Even a king cannot think of everything.”

    “Battles,” muttered Robb as he led her out beneath the trees. “I have won every battle, yet somehow I’m losing the war.”

    Et techniquement son constat est plutôt juste.
    Cela dit, le face à face avec sa mère est intéressant, mais tendu

    “Nothing will happen to you. Nothing. I could not stand it. They took Ned, and your sweet brothers. Sansa is married, Arya is lost, my father’s dead . . . if anything befell you, I would go mad, Robb. You are all I have left. You are all the north has left.”

    “I am not dead yet, Mother.”

    Suddenly Catelyn was full of dread. “Wars need not be fought until the last drop of blood.” Even she could hear the desperation in her voice. “You would not be the first king to bend the knee, nor even the first Stark.”

    His mouth tightened. “No. Never.”

    “There is no shame in it. Balon Greyjoy bent the knee to Robert when his rebellion failed. Torrhen Stark bent the knee to Aegon the Conqueror rather than see his army face the fires.”

    “Did Aegon kill King Torrhen’s father?” He pulled his hand from hers. “Never, I said.”

    He is playing the boy now, not the king. “The Lannisters do not need the north. They will require homage and hostages, no more . . . and the Imp will keep Sansa no matter what we do, so they have their hostage. The ironmen will prove a more implacable enemy, I promise you. To have any hope of holding the north, the Greyjoys must leave no single sprig of House Stark alive to dispute their right. Theon’s murdered Bran and Rickon, so now all they need do is kill you . . . and Jeyne, yes. Do you think Lord Balon can afford to let her live to bear you heirs?”

    Je n’ai pas bien suivi pourquoi Robb tire son épée à la fin.

    La suite ce sont, via les Frey, des nouvelles de Winterfell et Ramsay. Et enfin la proposition des Frey

    “My lord father bids me tell Your Grace that he will agree to this new marriage alliance between our houses and renew his fealty to the King in the North, upon the condition that the King’s Grace apologize for the insult done to House Frey, in his royal person, face to face.”

    An apology was a small enough price to pay, but Catelyn misliked this petty condition of Lord Walder’s at once.

    « small enough price to pay », ah Catelyn si tu savais… Pire, Edmure ne choisit ni ne voit sa future épouse

    “You must accept her now, my lord,” said Walder Rivers. “Else my father’s offer is withdrawn.”

    Lame Lothar spread his hands. “My brother has a soldier’s bluntness, but what he says is true. It is my lord father’s wish that this marriage take place at once.”

    At once?” Edmure sounded so unhappy that Catelyn had the unworthy thought that perhaps he had been entertaining notions of breaking the betrothal after the fighting was done.

    Prophétie pour Robb

    Men die in war, even men who are young and strong.

    (le mariage, ça compte comme une guerre, non ?)

    Edmure n’est pas très content car il voit se réaliser ce qu’il a tenté d’échapper toute sa vie durant

    Frey has wanted me for one of his daughters since the day I was born. He will not let a chance like this slip between those grasping fingers of his.

    Tout le monde tombe sur ce pauvre Edmure en disant qu’il leur doit bien ça après toutes ses conneries. Ouch…

    The Blackfish said, “I am the last man in the Seven Kingdoms to tell anyone who they must wed, Nephew. Nonetheless, you did say something of making amends for your Battle of the Fords.”

    “I had in mind a different sort of amends. Single combat with the Kingslayer. Seven years of penace as a begging brother. Swimming the sunset sea with my legs tied.” When he saw that no one was smiling, Edmure threw up his hands. “The Others take you all! Very well, I’ll wed the wench. As amends.”

    Ah là là c’est quand même très bien noué comme intrigue et on n’imagine pas vers où cela se dirige. Et pourtant…

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
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    #171005
    Hizieł
    • Patrouilleur du Dimanche
    • Posts : 180
    Je n’ai pas bien suivi pourquoi Robb tire son épée à la fin.

    Je n’ai pas pris le temps de m’étendre là-dessus, mais c’est un peu la mauvaise habitude que prend Robb quand il est énervé / agacé.

    La première fois se produit dans un cercle réduit à Winterfell dans AGoT (Catelyn III), quand Catelyn parle de ses soupçons quant à l’implication des Lannister dans la chute de Bran. Robb tire alors son épée en jurant de se venger, mais se fait rabrouer par ser Rodrik : Ne tirez jamais l’épée que pour l’utiliser vraiment. Combien de fois devrais-je encore vous le répéter, jeune fou ».

    La formulation semble dire que ce n’est pas la première fois que ça se produit, mais en tout cas ce que l’on sait c’est qu’il ne suivra pas ces conseils, puisqu’il la ressort à plusieurs reprises sans l’utiliser : parfois pour impressioner ses interlocuteurs (Tyrion à Winterfell et ser Cleos Frey à Vivesaigues) et parfois juste par agacement (comme ici). Dans un chapitre, Catelyn va même jusqu’à considérer l’épée de Robb comme sa fiancée (« Marié d’avance à cette guerre qu’il faisait sienne […] sa véritable fiancée, comment s’y méprendre un instant ? reposait en évidence sur la table : son épée »)

    J’avais un temps l’idée de faire un sujet dédié à ce thème, mais je n’ai pas encore pris le temps 😅

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    #171025
    DJC
    • Pas Trouillard
    • Posts : 571

    Oui encore un chapitre qui prend tout son sens à la relecture.. Martin tend des perches, l’horizon semble un peu orageux mais on ne s’imagine ptet’ pas que ça va encore partir en vrille pour le clan Stark…

    Un peu hors sujet, mais je me rappelle bien du traitement télévisuel de la scène du rite mortuaire avec la barque, j’ai beaucoup aimé.

    J’aime aussi la parodie par les Frey, après les Noces…

    #171034
    Yfos
    • Terreur des Spectres
    • Posts : 1994

    Merci pour la relecture de ce chapitre.

    Catelyn ne peut s’empêcher de constater tristement la fragilité de son frère suite à la mort de son père et aux remords de la Bataille des Gués, tant et si bien qu’elle n’a pas hésité à lui mentir en lui faisant croire que les derniers mots d’Hoster étaient pour lui.

    C’est un de ses rares moments de compassion pour son frère.

    Elle essaye de se rassurer tant bien que mal en se convaincant qu’il s’agit juste d’un problème de corbeaux, et non lié à la mission en elle-même.

    Elle ne doit pas vraiment y croire pour penser qu’un archer l’a descendu pour le manger rôti. Un corbeau, ça se mange en soupe, avec des cailloux. On fait bouillir jusqu’à ce que les cailloux soient mous.

    Reconnaissant qu’il aurait dû écouter les conseils de Catelyn et échanger Sansa contre le Régicide (pour la marier à Loras et récupérer ainsi les Tyrell – ce qui n’aurait pas été de la tarte non plus), Robb apprend ensuite à sa mère que Sansa est désormais mariée à Tyrion.

    Pire, on apprend que Sansa est mariée à Tyrion. Robb n’est pas content mais se leurre un peu sur le mariage avec Loras. Cela dit il n’était pas si loin, avec Wyllos.

    Pourquoi pense-t-il plutôt à Loras que Wyllos? La différence d’âge n’est pas une préoccupation lors de ces mariages et un mariage avec l’aîné aurait apporté une alliance plus forte. Considère-t-il à ce moment que, vu sa situation, les Tyrell auraient refusé un mariage avec l’héritier du titre?

    Je trouve Cat un peu généreuse avec son fils

    Blessedly, her son had shown better sense than her brother. Robb had greeted the Freys with every courtesy, found barracks space for the escort, and quietly asked Ser Desmond Grell to stand aside so Lothar might have the honor of helping to send Lord Hoster on his last voyage. He has learned a rough wisdom beyond his years, my son.

    Tu parles, il se fait tout petit car il sait qu’il a fait une connerie…

    De plus, il n’est écrit nulle part que Edmure a montré sa rage devant les Frey. Quant au logement de ceux-ci, vu que les évènements se déroulent à Vivesaigues, c’est plutôt les Tully qui s’en sont occupés.

    Terminant là l’échange, Robb, fidèle à sa mauvaise habitude, dégaine à nouveau son épée sans raison au milieu du bois.

    Afin de taper sur des branches, à la façon d’Arya, pour se défouler et être plus calme avant d’affronter les Frey?

    Quoi de mieux après toutes ces bonnes nouvelles que de parler mariage ! Magnanime, Lord Frey est disposé à passer l’éponge, contre des excuses publiques de Robb et le mariage entre Edmure et Roslin Frey, 16 ans (et toutes ses dents ?). Justement, c’est une information qu’Edmure aimerait bien avoir, mais c’est visiblement trop demander, et il renonce à sa volonté de rencontrer sa future femme en amont.Après le départ des Frey, et malgré les demandes indécentes de Walder Frey, face à l’inextricabilité de leur situation, nos Stark-Tully se font une raison en reconnaissant qu’ils n’ont de toute façon pas d’autre choix que d’accepter, et le chapitre se termine ainsi sur un Edmure raisonnable.

    Ce type de mariage n’est en outre pas si rare. Sans chercher loin, sa soeur Cat n’avait jamais rencontré Ned Stark et Lysa a épousé un vieillard qu’elle ne connaissait a priori pas non plus.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 4 mois par Yfos.
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 4 mois par Yfos.
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 4 mois par Yfos. Raison: mise en forme
    #171049
    olympia
    • Éplucheur de Navets
    • Posts : 17

    Pourquoi pense-t-il plutôt à Loras que Wyllos? La différence d’âge n’est pas une préoccupation lors de ces mariages et un mariage avec l’aîné aurait apporté une alliance plus forte. Considère-t-il à ce moment que, vu sa situation, les Tyrell auraient refusé un mariage avec l’héritier du titre?

    En épousant Wyllos, si Sansa hérite du Nord en cas de décès de Robb sans héritier, le sire de Hautjardin deviendra aussi sire de Winterfell. Ou bien il peut être tenté de faire hériter Sansa plus rapidement. Bref, cela semble donner un peu trop d’envergure à un nouvel allié lointain.

    En épousant Loras, les Tyrell peuvent étendre leur renommée et leur prestige dans la configuration de la mort de Rob sans héritier, sans non plus donner à Hautjardin trop de pouvoir et mettre le Nord sous la tutelle d’un suzerain du sud.

    Dans ce chapitre, en primo lecture, l’impression que l’étau se resserrait inexorablement autour des Stark-Tully était très forte. Et toutes ces nouvelles nouvelles et les mises en garde de Catelyn contre Walder Frey laissaient planer un sentiment de mauvaise augure, de basculement dans le vide.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 4 mois par olympia.
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 4 mois par R.Graymarch.
    #171054
    Worgen Stone
    • Terreur des Spectres
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    Je n’ai pas pris le temps de m’étendre là-dessus, mais c’est un peu la mauvaise habitude que prend Robb quand il est énervé / agacé.

    Un genre de tic, comme Arya qui se mord la lèvre, Jon qui fait jouer sa main d’épée, Sansa qui lisse sa jupe, Davos qui cherche sa chance, Stannis qui serre les dents (vous aurez compris mon propos…) ?

    Du début à la fin, Edmure passe pour le ballot de service comme dans tous les chapitres narrés par sa sœur.  Il rate sa cible d’un empan ?  C’est forcément parce que « la veille, il s’était suffisamment enivré« .  Aucun rapport avec la dernière insulte de Walder Frey (l’envoi des émissaires) ni avec l’attitude de sa propre famille durant la cérémonie et en fait, dès l’arrivée des Frey.  Car c’est Edmure qui va payer cher (du moins qui en a l’impression) parce que son Roi s’est offert le luxe d’épouser la jeune fille de son choix, il en est bien conscient, et tout le monde semble trouver que la moindre des choses est qu’il accepte la situation sans broncher.  En acompte, il reçoit déjà les amabilités de Walder Rivers, outre la haute opinion de sa soeur :

    « Immédiatement ? » Il y avait tant de détresse dans la voix d’Edmure que Catelyn ne put réprimer l’indigne soupçon qu’il s’était doucement flatté de rompre les fiançailles, une fois achevées les hostilités.

    Qui lui offre toute sa compassion :

    — Il est fier, et nous l’avons blessé, dit Catelyn.

    Qui, nous ?

    Nous faut ? fit-il en écho grognon. Ce n’est pas toi qui t’offres à devenir la neuvième lady Frey, Cat, si ?

    Sans chercher loin, sa soeur Cat n’avait jamais rencontré Ned Stark et Lysa a épousé un vieillard qu’elle ne connaissait a priori pas non plus.

    Sans aucun doute… Mais quelle a été l’attitude de Catelyn et d’Hoster vis-à-vis de Lysa ?  Edmure, en tout cas, n’a pas droit à l’échec, réel ou imaginaire.

    « S’il n’avait pas tenté de noyer dans le vin ses torts et son chagrin, il aurait été en mesure de bander un arc.

    Mais pourtant Edmure a été en mesure de bander puisqu’il a tiré trois flèches.  Cependant, Catelyn et Brynden, sous prétexte de prétendre « qu’il n’y a pas de honte à rater sa cible » en rajoutent une couche en déniant à Edmure le droit de « se vexer pour si peu ». De surcroit, sa sœur ne résiste pas à rappeler qu’Edmure a raté ses trois tentatives quand Hoster, en son temps,  avait  réussi à enflammer la voile au second essai.  Le mentionner est si utile, et si délicat.

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