ASOS 60 – Sansa IV

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    Hizieł
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    ASOS 60 – Sansa IV
    Au fil des pages – liste des sujets

    ASOS 59 Tyrion VII ASOS 61, Tyrion VIII

    Nous revoici en compagnie de Sansa (à ma grande surprise en préparant cette note, il s’avère qu’on ne l’avait pas suivie depuis son mariage avec Tyrion, et qu’entre temps, près de 30 chapitres sont passés (déjà !)).

    Ceci étant dit, ce chapitre se place dans la droite lignée du précédent, dans lequel nous suivions le début de matinée (torride) de Tyrion. Le début de ces deux chapitres est même en miroir, puisqu’au début du sien, Tyrion évoque « sa femme assoupie dans le lit conjugal. Elle rêve, songea-t-il en l’entendant murmurer quelque chose de sa voix douce » et le chapitre qui nous intéresse ici commence justement par ce rêve :

    « C’était un rêve si délicieux… songea-t-elle dans son demi-sommeil. Elle s’était vue de retour à Winterfell, et courant avec sa Lady dans le bois sacré. Son père se trouvait là, et ses frères aussi, tous sains et saufs, chaleureux. Que ne suffit-il hélas, de rêver les choses pour qu’elles soient … »

    En se levant, elle remarque l’absence de son mari, déjà levé, ce qui semble être son habitude, puis ouvre la fenêtre, observe la vue en sentant l’air frais rentrer, et admire les nuages qui lui font penser à deux châteaux. Cette évocation m’a personnellement fait penser aux Jumeaux, en particulier avec l’évolution de leurs couleurs à mesure que le soleil les éclaire, qui semble illustrer la terrible nuit des Noces Pourpres : au noir (de la nuit) et gris (Stark) succèdent le rose (Bolton) et l’écarlate et or (Lannister). En revanche, pas d’idée sur l’éventuelle signification du fondu des deux nuages-châteaux sous l’effet du vent.

    C’est alors qu’entrent ses deux (nouvelles) femmes de chambre : Bella et une certaine Shae. Là où Bella n’est pas du tout décrite, Shae se démarque aux yeux de Sansa par son aspect et ses regards parfois « d’une rare insolence » : niveau discrétion on aura fait mieux. L’œil hardi de la seconde s’oppose au regard davantage fuyant de la première (« Bella dut loucher »), cependant qu’elle reste la supérieure de Shae (en l’envoyant rechercher de l’eau, comme elle l’avait d’ailleurs prédit  à Tyrion à la fin du chapitre précédent : « Bella va vouloir que je l’aide pour l’eau du bain »).

    A la question « où est Tyrion », Shae est justement plus informée, disant à Sansa qu’il est sûrement allé voir la Main, mais celui-ci revient peu de temps après, une fois le bain de Sansa terminé, et très étrangement « les effets du Lutin étaient aussi malpropres et fripés que s’il avait dormi tout habillé » : niveau discrétion, il ne fait pas mieux que son amante.

    Il se refait donc beau, en même temps que son écuyer Pod,  et une fois prêts, ils se dirigent vers la première partie du mariage royal, un petit-déjeuner réservé à une petite centaine de privilégiés dans le Bal de la Reine, avant la cérémonie le midi et le festin gargantuesque le soir (mais ça ce sera pour plus tard).

    Ce petit-déjeuner est l’occasion d’une belle description de mets (ça nous avait manqué). Comme le dernier en date était la description du repas servi par le rat Coq (dans Bran …), je suis allé vérifier s’il n’y avait pas par hasard des ressemblances, mais le lard fumé et les oignons mis à part, il n’y en a pas – et l’inverse serait surprenant.
    Sansa grignote un peu en tâchant de survivre aux regards de Joffrey, puis la reine présente le manteau élimé  dont Joffrey drapera Margaery et c’est ensuite le tour des cadeaux, tous plus somptueux les uns que les autres.
    Celui de Tyrion devait néanmoins casser cet instant délicieux, pendant lequel Joffrey était presque supportable, puisque le présent « Les Vies de quatre Rois » de Mestre Kaeth n’était visiblement pas à son goût. Tyrion eut beau lui décrire son contenu, et Kevan louer l’utilité de sa lecture par « tous les rois », Joffrey ne répondit que par le rire et enchaîna avec une remarque indécente tout autant qu’humiliante pour son Oncle et sa Sansa d’épouse.  Chassez le naturel, il revient au galop…
    Finalement, Tyrion n’en a cure et Mace Tyrell débarque en portant un calice décoré avec les blasons des grandes Maisons de Westeros devant un Joffrey extatique, mais  pas assez pour manquer l’opportunité de renvoyer une pique à Sansa : « Il va nous falloir faire sauter le loup et le remplacer par un encornet, m’est avis »

    Encore une fois, l’esclandre est évitée par une Sansa qui feint l’indifférence, alors que Tywin offre à son tour son cadeau à Joffrey : une épée chatoyante, que le roi tout excité décide – de manière participative il faut le souligner – de baptiser …. « Pleurs-de-Veuve » (la preuve que la participation citoyenne ne produit pas de miracle, quand celui qui décide à la fin reste le même écervelé). Quand ser Addam Marpheux prévient le roi qu’il faut prendre garde au tranchant de cette épée en acier valyrien, Joffrey, grand empiriste s’il en est, décide de le mesurer une demi-douzaine de fois sur « Les vies de quatre Rois », éphémère cadeau de son oncle.
    Face à cet accès de violence livrophobe, Garlan Tyrell essaie, plein d’espoir, de faire appel à l’intelligence du roi pour lui faire comprendre sa bévue (étrangement ça ne marche pas) ; et Tyrion opte quant à lui pour une autre stratégie, qui est aussi l’occasion de tester (avec succès semble-t-il, vu l’hésitation de Joffrey) une de ses théories, à savoir le lien entre Joffrey et le poignard en acier valyrien, avec un manche en os de dragon, qui a entre autres joyeusetés (plus ou moins canon : cc HotD) servi à armer le presqu’assassin de Bran. On saluera tout de même ici le fait que Tyrion parvient toujours à garder son calme malgré la situation, le vin aidant (on y reviendra).

    En repartant, Oberyn et Ellaria se portent à la hauteur de Tyrion et Sansa, notamment pour discuter historiographie (❤️) pour savoir si Mestre Kaeth a été trop accommodant, ou au contraire trop honteusement restreint sur le rôle de Viserys II dans ses « Vies des quatre/cinq Rois ». Ne manquant pas une miette de cette discussion passionnante, Sansa la rejoint à son tour pour protéger la mémoire de Baelor le Bienheureux, que Tyrion et Oberyn s’accordaient à dénigrer (impies !).

    Quittant cette discussion bouillante sur un parallèle audacieux d’Oberyn entre Baelor et Joffrey, Tyrion et Sansa retournent au Donjon Rouge claquemurés dans leur litière, et c’est l’occasion pour Tyrion de se repencher sur sa théorie Joffrey/poignard, qui a gagné quelques points grâce à sa confrontation avec Joffrey, mais qu’il essaie de confirmer en interrogeant Sansa de manière plus ou moins subtile (et cette dernière ne l’aide pas beaucoup, ne comprenant pas ce qu’il essaie de lui faire dire) :

    « Que cherche-t-il à me faire dire ? […] Il a l’air d’un gosse affamé, mais je n’ai rien à lui donner pour le rassasier. Pourquoi ne me laisse-t-il pas tranquille ? ».

    Enfin, un Tyrion accommodant demande à Sansa si elle souhaite savoir comment son frère et sa mère sont morts, et suite à son refus, le chapitre se termine comme il a commencé, avec l’évocation d’un rêve, mais qui a changé de nature :

    « C’était un rêve si délicieux // Pour ce qui est des mauvais rêves, je connais »

     

    A chapter in Scarlet / Un chapitre en rouge

    Tout au long du chapitre, la couleur rouge est omniprésente.
    Elle l’est déjà dans le vin (qui, il faut le dire, coule à flots dans ce chapitre) et que Sansa hésite à réclamer pendant son bain : « Elle fut tentée de demander une coupe de vin pour calmer ses nerfs« . Si cette envie est une influence de son mari, en tout cas, lui ne s’en prive pas, et le vin lui permet en effet de rester calme malgré les provocations de Joffrey. Le vin est ici son auxiliaire pour « survivre » à ses sœur et neveu, comme l’illustrent ses différentes déclarations / actions :

    • avant le déjeuner, alors qu’il insiste pour boire malgré l’assurance qu’il pourra le faire plus tard au petit-déjeuner  « vous n’escomptez pas me voir affronter ma sœur à jeun » ;
    • puis, après la première provocation de Joffrey : « Mais, pour une fois, le nain paraissait plus enclin à se gorger de vin  qu’à dégorger quelque impertinence »,
    • et enfin après une nouvelle provocation du roi et sa réponse sur la dague : « Il en sera selon le bon plaisir de Votre Majesté. » Tyrion lampa une nouvelle coupe de vin ».

    Outre le vin, le rouge traverse le chapitre (plus ou moins explicitement), soit seul, avec Pod qui s’empourpre et son gros bouton rouge, à travers Sansa qui envisage un instant prétexter qu’elle a ses règles pour éviter le mariage, les « piments de feu » du plat dornien, les cadeaux offerts à Joffrey (selle en cuir rouge, pavillon de tournoi en soie rouge),  Sansa qui s’empourpre elle aussi, etc.

    Mais surtout le rouge est associé à l’or, reconstituant les couleurs Lannister, aussi bien dans les nuages-château du début (écarlate et or), dans l’autre partie des cadeaux offerts à Joffrey (l’arc doré et ses flèches empennées de plumes écarlates et vertes, Pleurs-de-Veuve « de maroquins rouge clouté de mufles léonins d’or avec des prunelles de rubis« , Joffrey qui souhaite pour son poignard « en or, le manche, serti de rubis« ), mais aussi et surtout le manteau que Cersei lui donne. Sa couleur n’est pas explicitement décrite (ni en VO, ni en VF), cependant avec les commentaires de Cersei « C’est le manteau que je portais le jour où Robert me prit pour épouse […] celui-là même que portait ma mère, lady Joanna, quand on la maria au seigneur mon père » : on comprend donc qu’il est aux couleurs Lannister, soit rouge et doré.

    Cette omniprésence du rouge et or dans ce chapitre soulignent deux points principaux, selon qu’on la lie à Joffrey et/ou Sansa :

    • Pour Joffrey, c’est la droite ligne des évolutions de sa caractérisation depuis la mort de Robert : le jaune/noir Baratheon de son père (officiel) a progressivement disparu, pour être désormais complètement inexistant, remplacé par le rouge-or, omniprésent, de ses parents biologiques. On notera toutefois que paradoxalement Joffrey continue de citer Robert en exemple : « Mon père n’avait pas le temps pour les bouquins » (ce qui marcherait également pour son père biologique, mais passons).
    • Pour Sansa, c’est premièrement le fait qu’elle est toujours plus esseulée au milieu du rouge et or « ennemi », ce que Joffrey lui rappelle cruellement lorsqu’il dit vouloir enlever le loup Stark du calice de Mace Tyrell, et encore plus lorsque l’on sait que Pleurs-de-Veuve toute rutilante d’or et de rouge est formée à partir de Glace, qui appartenait à son père. Et pire que cela, c’est le fait que le rouge et or, c’est désormais aussi elle, comme elle s’en rend compte puisque faisant partie des « privilégiés Lannister » invités au petit-déjeuner matrimonial, avec la conclusion qu’elle en tire avec amertume: « Ils ont fait de moi une Lannister ».

    Sinon, quelques indices parsemés pour la suite et le destin funeste de Joffrey (qui arrive très vite, ouf, bientôt libérés) :

    • Quand Mace Tyrell apporte le calice : « Ce satané machin est aussi grand que moi, maugréa Tyrion. Une demi-coupe, et Joff tombera ivre mort ». Tant mieux, songea-t-elle. Peut-être qu’il se rompra le cou.
    • Quand Joffrey s’acharne sur le pauvre livre : « Cela fait, le marmot [Joffrey] était hors d’haleine »
    • Tyrion qui parle de Viserys II, suspecté d’avoir empoisonné Baelor, et qui pourrait sonner comme un mobile pour l’accusation dont il sera victime plus tard : « Et quand bien même il aurait supprimé son neveu, vous iriez l’en blâmer, vous ? Il fallait bien quelqu’un pour sauver le royaume des extravagances de Baelor »
    • Enfin, je sais que c’est une invention a posteriori des fans et que même sans ça c’est totalement tiré par les cheveux, mais je me suis surpris à voir dans le violet des atours de Podrick Payne, sur lesquels Sansa fait une fixette, un clin d’œil vers les Noces Violettes (voilà, c’est stupide, mais comme je suis généreux, je partage !)

    Et enfin deux derniers éléments d’appréciation pour la route :

    Je ne me rappelais pas du tout de cette discussion historiographique captivante entre Oberyn et Tyrion, mais c’est pour moi la partie la plus intéressante du chapitre, qui contribue à construire intelligemment l’histoire pré-ASOIAF, tout en faisant un lien direct avec les événements récents.

    Déjà, je me retrouve totalement dans l’intervention de Sansa pour défendre Baelor (même si elle paraît naïve), parce que j’ai été moi-même comme lecteur « piégé » par le «  »récit national » » de Westeros (je mets plein de guillemets n’ayant pas trouvé de meilleure expression que celle-ci), en considérant comme logique que Baelor le Bienheureux devait avoir été un bon roi vu le nom sous lequel on s’en souvient (en plus il a construit un grand septuaire, ça peut pas être un mauvais bougre !) ; alors même que comme pour tous les autres souverains, la réalité est bien plus complexe et les mémoires plurielles, et cela inclut le nom sous lequel on se les remémore.

    Deuxièmement, c’est très intéressant de voir Tyrion essayer de réhabiliter le rôle de Viserys II, qui s’il n’a régné qu’un an, a conseillé ses deux prédécesseurs (voire même 3 si l’on compte aussi son frère Aegon III, bien que non mentionné ici), et c’est même logique puisque Tyrion aimerait  avoir lui-même ce rôle d’éminence grise qui tient la baraque malgré des rois défaillants (rôle qu’il a un peu tenu en étant la Main de Joffrey par intérim).

    Enfin, pour finir sur une note plus légère, j’ai adoré la petite moquerie touchante de Tyrion visant Schtroumpf Timide son écuyer :

    « Il y a toute une histoire, à propos de ces fameuses pièces. Pod la confessera sans nul doute un de ces jours à vos orteils »

    De mestre passionné d'archi à archimestre déprimé dans DOH 8 - "Dans l'ombre de la Chat-rpie"
    L'incompris Winni Naz Puur dans DOH 9 - "Tous ceux qui veulent changer Meereen"

    #184059
    R.Graymarch
    • Barral
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    Après un chapitre Tyrion, voici un chapitre Sansa, juste avant un chapitre Tyrion lors d’un mariage. C’est fou comme en relisant, on voit bien la même structure que Catelyn/Arya aux Jumeaux….

    Sansa s’éveille après un long rêve agréable. Et c’est là qu’on réalise que pour elle, elle est la seule survivante de sa famille. Jon étant… à part

    Lady was dead, though; Robb, Bran, Rickon, Arya, her father, her mother, even Septa Mordane. All of them are dead but me. She was alone in the world now.

    On en apprend plus aussi sur les habitudes matinales de Tyrion

    Her lord husband was not beside her, but she was used to that. Tyrion was a bad sleeper and often rose before the dawn. Usually she found him in the solar, hunched beside a candle, lost in some old scroll or leatherbound book. Sometimes the smell of the morning bread from the ovens took him to the kitchens, and sometimes he would climb up to the roof garden or wander all alone down Traitor’s Walk.

    Moment assez délicieux quand arrivent ses servantes car on les connait « un peu ». La description de Shae est assez savoureuse, tout comme son attirance pour l’or, même dans les nuages

    She heard the door open as her maids brought the hot water for her bath. They were both new to her service; Tyrion said the women who’d tended to her previously had all been Cersei’s spies, just as Sansa had always suspected. “Come see,” she told them. “There’s a castle in the sky.”

    They came to have a look. “It’s made of gold.” Shae had short dark hair and bold eyes. She did all that was asked of her, but sometimes she gave Sansa the most insolent looks. “A castle all of gold, there’s a sight I’d like to see.”

    “A castle, is it?” Brella had to squint. “That tower’s tumbling over, looks like. It’s all ruins, that is.”

    Au vu des préparatifs, Sansa se rend compte (un peu tard ?) qu’elle fait partie « des Lannister ». Oui c’était le but du mariage en fait. Mais elle n’avait peut-être pas réalisé ce que cela implique en pratique. Tyrion arrive pour le petit déjeuner et on apprend qu’on est en l’an 300. Tyrion prend assez mal une remarque sur sa tenue et va se changer. J’ai beaucoup aimé le passage avec Pod

    Podrick Payne had changed as well, and looked almost a proper squire for once, although a rather large red pimple in the fold beside his nose spoiled the effect of his splendid purple, white, and gold raiment. He is such a timid boy. Sansa had been wary of Tyrion’s squire at first; he was a Payne, cousin to Ser Ilyn Payne who had taken her father’s head off. However, she’d soon come to realize that Pod was as frightened of her as she was of his cousin. Whenever she spoke to him, he turned the most alarming shade of red.

    Sansa ne se dérobe pas et va au petit déjeuner de Joffrey. C’est assez pantagruélique, notamment par rapport au peuple qui a faim

    In the Queen’s Ballroom they broke their fast on honeycakes baked with blackberries and nuts, gammon steaks, bacon, fingerfish crisped in breadcrumbs, autumn pears, and a Dornish dish of onions, cheese, and chopped eggs cooked up with fiery peppers. “Nothing like a hearty breakfast to whet one’s appetite for the seventy-seven-course feast to follow,” Tyrion commented as their plates were filled. There were flagons of milk and flagons of mead and flagons of a light sweet golden wine to wash it down. Musicians strolled among the tables, piping and fluting and fiddling, while Ser Dontos galloped about on his broomstick horse and Moon Boy made farting sounds with his cheeks and sang rude songs about the guests.

    Tyrion scarce touched his food, Sansa noticed, though he drank several cups of the wine. For herself, she tried a little of the Dornish eggs, but the peppers burned her mouth. Otherwise she only nibbled at the fruit and fish and honeycakes. Every time Joffrey looked at her, her tummy got so fluttery that she felt as though she’d swallowed a bat.

    (a bat ? Son héritage Whent, bien entendu^^)

    J’ai beaucoup aimé aussi le manteau Lannister usé jusqu’à la moelle

    When the food had been cleared away, the queen solemnly presented Joff with the wife’s cloak that he would drape over Margaery’s shoulders. “It is the cloak I donned when Robert took me for his queen, the same cloak my mother Lady Joanna wore when wed to my lord father.” Sansa thought it looked threadbare, if truth be told, but perhaps because it was so used.

    On passe ensuite aux cadeaux et il y en a beaucoup

    Then it was time for gifts. It was traditional in the Reach to give presents to bride and groom on the morning of their wedding; on the morrow they would receive more presents as a couple, but today’s tokens were for their separate persons.

    From Jalabhar Xho, Joffrey received a great bow of golden wood and quiver of long arrows fletched with green and scarlet feathers; from Lady Tanda a pair of supple riding boots; from Ser Kevan a magnificent red leather jousting saddle; a red gold brooch wrought in the shape of a scorpion from the Dornishman, Prince Oberyn; silver spurs from Ser Addam Marbrand; a red silk tourney pavilion from Lord Mathis Rowan. Lord Paxter Redwyne brought forth a beautiful wooden model of the war galley of two hundred oars being built even now on the Arbor. “If it please Your Grace, she will be called King Joffrey’s Valor,” he said, and Joff allowed that he was very pleased indeed. “I will make it my flagship when I sail to Dragonstone to kill my traitor uncle Stannis,” he said.

    He plays the gracious king today. Joffrey could be gallant when it suited him, Sansa knew, but it seemed to suit him less and less. Indeed, all his courtesy vanished at once when Tyrion presented him with their own gift: a huge old book called Lives of Four Kings, bound in leather and gorgeously illuminated. The king leafed through it with no interest.

    Dans ma tête, je pensais qu’il détruisait immédiatement le livre alors qu’il n’a pas encore l’épée. Néanmoins, on voit bien que le livre, il s’en fout et qu’il utilise ce cadeau pour dire du mal de son oncle

    “My father had no time for books.” Joffrey shoved the tome across the table. “If you read less, Uncle Imp, perhaps Lady Sansa would have a baby in her belly by now.” He laughed . . . and when the king laughs, the court laughs with him. “Don’t be sad, Sansa, once I’ve gotten Queen Margaery with child I’ll visit your bedchamber and show my little uncle how it’s done.”

    Sansa reddened. She glanced nervously at Tyrion, afraid of what he might say. This could turn as nasty as the bedding had at their own feast. But for once the dwarf filled his mouth with wine instead of words.

    Hey, il ne sera pas dit que Tyrion ouvre toujours sa grande bouche. Quand Mace offre un calice, Joffrey, lui, ne peut pas s’empêcher de dire du mal des Stark

     

    “A splendid cup,” said Joffrey, “but we’ll need to chip the wolf off and put a squid in its place, I think.”

    Sansa pretended that she had not heard.

    Du coup, Sansa a des pensées meurtrières

    “The damned thing’s as tall as I am,” Tyrion muttered in a low voice. “Half a chalice and Joff will be falling down drunk.”

    Good, she thought. Perhaps he’ll break his neck.

    Joffrey reçoit une épée, prend le nom le plus naze qui existe puis fait l’idiot avec. J’avais oublié que c’était Garlan qui faisait la remarque

    Joffrey flicked a chunk of Lives of Four Kings off the table at swordpoint, then slid Widow’s Wail back into its scabbard.

    “Your Grace,” Ser Garlan Tyrell said. “Perhaps you did not know. In all of Westeros there were but four copies of that book illuminated in Kaeth’s own hand.”

    “Now there are three.” Joffrey undid his old swordbelt to don his new one. “You and Lady Sansa owe me a better present, Uncle Imp. This one is all chopped to pieces.”

    Et en plus, Joffrey réclame un autre cadeau. C’est là qu’on commence à parler du poignard d’AGOT.

    Puis on s’approche des Dorniens. Sansa pense peu de bien d’Ellaria. Ah, Shae, l’envieuse 🙂

    Shae had told her that this Ellaria worshiped some Lysene love goddess. “She was almost a whore when he found her, m’lady,” her maid confided, “and now she’s near a princess.” Sansa had never been this close to the Dornishwoman before. She is not truly beautiful, she thought, but something about her draws the eye.

    En bons érudits, Tyrion et Oberyn se demandent qui est le meilleur souverain. Cela va à l’encontre de ce que Sansa a appris

     

    “And if he did remove his nephew, can you blame him? Someone had to save the realm from Baelor’s follies.”

    Sansa was shocked. “But Baelor the Blessed was a great king. He walked the Boneway barefoot to make peace with Dorne, and rescued the Dragonknight from a snakepit. The vipers refused to strike him because he was so pure and holy.”

    Prince Oberyn smiled. “If you were a viper, my lady, would you want to bite a bloodless stick like Baelor the Blessed? I’d sooner save my fangs for someone juicier . . .”

    “My prince is playing with you, Lady Sansa,” said the woman Ellaria Sand. “The septons and singers like to say that the snakes did not bite Baelor, but the truth is very different. He was bitten half a hundred times, and should have died from it.”

    “If he had, Viserys would have reigned a dozen years,” said Tyrion, “and the Seven Kingdoms might have been better served. Some believe Baelor was deranged by all that venom.”

    “Yes,” said Prince Oberyn, “but I’ve seen no snakes in this Red Keep of yours. So how do you account for Joffrey?”

    “I prefer not to.” Tyrion inclined his head stiffly.

    Malin, Tyrion s’excuse et prend sa litière mais avec des rideaux fermés car le peuple le déteste. Sansa et lui discutent des événements et notamment du poignard d’AGOT. Tyrion est sans doute sincère mais Sansa pense voir un piège possible.

     

    Is this some Lannister trap to make me speak treason? “My brothers were traitors, and they’ve gone to traitors’ graves. It is treason to love a traitor.”

    Her little husband snorted. “Robb rose in arms against his rightful king. By law, that made him a traitor. The others died too young to know what treason was.” He rubbed his nose. “Sansa, do you know what happened to Bran at Winterfell?”

    “Bran fell. He was always climbing things, and finally he fell. We always feared he would. And Theon Greyjoy killed him, but that was later.”

    “Theon Greyjoy.” Tyrion sighed. “Your lady mother once accused me . . . well, I will not burden you with the ugly details. She accused me falsely. I never harmed your brother Bran. And I mean no harm to you.”

    What does he want me to say? “That is good to know, my lord.” He wanted something from her, but Sansa did not know what it was. He looks like a starving child, but I have no food to give him. Why won’t he leave me be?

    Tyrion rubbed at his scarred, scabby nose yet again, an ugly habit that drew the eye to his ugly face. “You have never asked me how Robb died, or your lady mother.”

    “I . . . would sooner not know. It would give me bad dreams.”

    “Then I will say no more.”

    “That . . . that’s kind of you.”

    “Oh, yes,” said Tyrion. “I am the very soul of kindness. And I know about bad dreams.”

    Comme (re)lecteur, on voit bien que Sansa et Tyrion ne se comprennent pas, veulent plutôt ménager l’autre mais ont peur que l’autre le/la trahisse. C’est assez triste tout de même. C’est un gros chapitre (le suivant le sera encore plus) qui préfigure/confirme énormément de choses.

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
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    #184122
    Liloo75
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    Merci Hiziel pour cette analyse du chapitre de Sansa.

    Moi aussi, j’ai pensé aux Jumeaux en voyant les nuages en forme de châteaux. Les Noces Pourpres ne sont pas très loin.

    J’ai relevé que lorsque Sansa évoque son rêve, avec toute sa famille réunie, il manque quelqu’un. Le mouton dragon noir de la famille. A ses yeux, Jon n’a jamais été son frère.

    Dans ce chapitre, je me souvenais surtout de la distribution des cadeaux et du saccage du livre offert par Tyrion. Joffrey n’en a rien à cirer des livres. D’ailleurs, son père ne lisait pas. J’adore tous les passages dans lesquels Joffrey cite Robert en exemple. Cela m’a rappelé une autre scène dans un chapitre précédent, où Joffrey se targue d’être un homme d’action « comme son père » et accuse Tywin d’avoir eu peur d’affronter Aerys II. Je crois qu’il a fini au lit avec une tisane ce soir là 😉.

    Là c’est un peu pareil, il dépasse les bornes. Il pense qu’il peut s’en prendre à Tyrion car celui-ci a peu de pouvoir. Mais d’autres l’observent, et le jugent. Garlan Tyrell, qui pense que Joffrey aurait pu tirer quelques enseignements de sa lecture. Et surtout Oberyn Martell, qui rejoint Tyrion et Sansa pour causer histoire. Il désapprouve le comportement de Joffrey. Le passage sur Viserys II qui aurait fait empoisonner son neveu est croustillant, quand on connaît la suite. Ainsi que la comparaison entre Baelor qui aurait perdu la raison à cause des piqûres de serpent, et Joffrey qui ne vit pas entouré de vipères, et qui néanmoins apparaît comme un jeune homme qui n’a pas toute sa tête.

    Et ces deux hommes ne sont sans doute pas les plus dangereux pour Joffrey. Son caractère de psychopathe n’a pas échappé à certains. Et il va le payer de sa vie. Bientôt.

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #184125
    Yfos
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    mon message a disparu lorsque j’ai cliqué sur envoyer 😢

    Merci d’avoir accompagné Sansa durant cette matinée de mariage.

    niveau discrétion, il ne fait pas mieux que son amante.

    En plus, il explique envier Aegon qui avait deux épouses …

    J’ai beaucoup aimé aussi le manteau Lannister usé jusqu’à la moelle

    Lady Olenna fera, avant un autre mariage, la même remarque. À haute voix, elle.

    Face à cet accès de violence livrophobe, Garlan Tyrell essaie, plein d’espoir, de faire appel à l’intelligence du roi pour lui faire comprendre sa bévue (étrangement ça ne marche pas)

    On constate au moins que Joffrey sait que quatre moins un égal trois.

    Je ne comprends pas que Tyrion ait offert un tel cadeau à Joffrey. Il ne pouvait pas deviner qu’il allait le détruire mais il était évident qu’il n’allait pas lui plaire et qu’il n’allait pas le lire.

    et Tyrion opte quant à lui pour une autre stratégie, qui est aussi l’occasion de tester (avec succès semble-t-il, vu l’hésitation de Joffrey) une de ses théories, à savoir le lien entre Joffrey et le poignard en acier valyrien,

    D’autant que Joffrey s’est peut être vendu en répondant

    « je me rappelle »

    lorsque Adam Marpheux l’a mis en garde contre le tranchant de l’acier valyrien.

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