› Forums › Une escapade à la Môle – discussions diverses › Le carrefour des autres mondes › Autres œuvres littéraires › Challenge de lecture « En attendant l’hiver » (2024)
- Ce sujet contient 142 réponses, 16 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Jon, le il y a 1 semaine et 1 jour.
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1 octobre 2024 à 12 h 26 min #207498Nymphadora
- Vervoyant
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Je serai intéressée de connaitre l’avis de quelqu’un qui a lu Le Paris des Merveilles de Pierre Pevel pour savoir si c’est du même acabit.
De ce que tu décris en tout cas, ça n’a pas l’air : le Paris des Merveilles c’est très lumineux. Ce que tu décris rappelle plutôt Les Lames du Cardinal dans les écrits de Pevel (et pour le coup Pevel a son topic à lui ici)
~~ Always ~~
1 octobre 2024 à 18 h 45 min #207513Jon- Pas Trouillard
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Dans le menu Garde de Nuit, je valide Mestre Aemon (un livre qui a été discuté lors d’une émission des Manuscrits de Mestre Aemon), avec The Golden Enclaves, de Naomi Novik. On a fait trois émissions sur le cycle, et les trois tomes sont bien, ça mérite d’être validé par cet item ! (Toutes les vidéos peuvent être retrouvées dans le topic sur Naomi Novik 😉 )
Dans le menu Rengaines, je valide La nuit se regroupe, et voici que débute ma garde (un livre de l’année de votre naissance), avec La Mandragore, de Piet Legay. Seul intérêt de ce livre ^^’
Dans le menu Histoire, je valide Fléau de Valyria (un livre avec un cataclysme naturel), avec Nous serons l’incendie, de Jeanne Mariem Corrèze. Un incendie géant ravage le pays pendant pratiquement l’intégralité du livre, et contribue très fortement à son ambiance. (Mais j’ai hélas peu apprécié ma lecture…)
Dans le menu Bâtards, je valide Sarella Sand (un livre avec un personnage de femme qui se déguise en homme), avec He who drowned the world, de Shelley Parker-Chan. Le personnage principal, comme dans le premier tome, se fait passer pour un homme pour échapper à son destin dans la société très patriarcale de la Chine du XIVe siècle. Une suite que j’ai trouvée à la hauteur du premier tome !
4 octobre 2024 à 9 h 53 min #207549Nymphadora- Vervoyant
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Je valide Guerre des Cinq Rois : un livre avec une lutte/guerre de succession dans le menu Histoire avec le tome 3 d’Inheritance Games de Jennifer Lynn Barnes.
L’intrigue principale se termine dans ce tome et on a enfin de fin mot de l’histoire : pourquoi Avery a-t’elle reçu l’héritage d’un illustre inconnu multi-milliardaire qui a déshérité ses petits-fils à son profit. Ici elle se découvre un nouvel ennemi (et de fait, de nouveaux enjeux apparaissent pour des histoires de succession et d’héritages… ce qui fait que techniquement, le roman valide tout à fait ce thème du challenge ^^ même si la lutte est intellectuelle, faite de jeux de pistes et de coups bas^^) Des mystères dans les mystères eux mêmes enchevêtrés dans des mystères, des personnages beaux et intelligents, des méchants très méchants,… le tout reste ultra addictif (et je parie qu’on finira par avoir une série Netflix qui adapte la saga^^) même si, notamment sur les triangles amoureux, je soufflais fort en me disant que j’étais un peu vieille pour ça, et que tout est totalement too much. Mais c’est si popcorn et efficace ^^
~~ Always ~~
4 octobre 2024 à 13 h 09 min #207555FeyGirl- Fléau des Autres
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Je valide :
- Menu Histoire / Lestival : une explosion
- avec Silo, Générations (Silo, tome 3), d’Hugh Howey dont je parle ici
10 octobre 2024 à 14 h 50 min #207631Jon- Pas Trouillard
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Dans le menu Mestres, je valide Luwin (un personnage ne croit pas à la magie), avec The Voyage Home, de Pat Barker. On suit Cassandre, ramenée à Mycènes par Agamemnon, qui prophétise la mort du roi et la sienne ; hélas (ou heureusement :p), personne ne croit à ses pouvoirs…
Un troisième tome un peu en deçà des deux premiers, mais quand même agréable !13 octobre 2024 à 19 h 03 min #207659Fitz- Patrouilleur Expérimenté
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Pas mal de validations !
- Je valide le thème Âge de l’Aube : un livre qui évoque un peuple disparu, ou que l’on croit disparu avec The Wandering Inn Tome 10 : The Wind Runner de pirateaba, qui débute le Volume 6 de la Webnovel. (Où un peuple que l’on croyait disparu n’a en fait … pas disparu !)
Une excellente lecture . Contrairement aux trois tomes précédents (constituant le Volume 5) qui étaient centrés sur Erin Solstice et l’intrigue « principale » (comprendre celle qui implique Erin), ce volume donne la part belle aux personnages secondaires et à leurs intrigues. Intrigues qui je n’en doute pas finiront par rattraper celle d’Erin dans un futur plus ou moins lointain. Ce volume peut-être donc divisé en 4 types de points de vues répartis dans 3 continents différents.
On peut donc ainsi suivre les aventures au nord d’Izril d’une [Runner] , perdue de vue depuis longtemps mais qui m’avait énormément manqué .
Ensuite, un [Doctor] et ses luttes pour se trouver une place dans les jungles rougies par le sang de Baleros sont à la fois déchirantes et terriblement agréables à lire.
Une autre section du livre est consacrée à la suite du réveil à priori inexorable d’un roi légendaire dans le continent désertique de Chandrar. C’était probablement la section de l’histoire que j’appréciais le moins avant, même si ça restait plutôt agréable à lire, probablement parce que je n’aime pas trop le personnage central de cette intrigue. C’est toujours le cas, mais j’ai quand même beaucoup plus apprécié ces chapitres car ce personnage à été ironiquement assez peu présent physiquement dans ses propres chapitres (même si son influence se fait ressentir partout).
Enfin, il y a l’intrigue « principale » toujours concentrée pour le moment dans la partie centrale d’Izril. Celle-ci gère les conséquences de la fin du Volume 5, et puis,même si elle n’avance pas énormément (sur les 9 chapitres d’intrigue principale , seuls les 2 premiers ne sont pas du slice of life), ouvre énormément de possibilités d’intrigues pour la suite.
En somme, que du positif !
- Je valide le thème Danse des Dragons : une guerre civile avec The Wandering Inn Tome 11 : The Titan of Baleros de pirateaba (où un début de guerre civile est abordé).
Les 17 chapitres de ce livre peuvent être divisés en 3 parties, selon les lieux abordés par l’intrigue.
Tout d’abord, trois chapitres sont consacrés à la partie Nord du Continent d’Izril, occupée de manière prédominante par les humains, et où les conséquences de la fin du Tome 9 se font sentir.
Cette partie était très intéressante à mes yeux, étant donné qu’un de ses personnages point de vue est mon personnage favori de The Wandering Inn. De plus, les prémisses d’un conflit majeur sont amorcés, et j’ai vraiment hâte de découvrir la direction que va prendre cette partie de l’histoire. Et pourtant, c’était à mes yeux la pire des trois parties du livre !
La deuxième partie du livre (qui fait 9 chapitres), est concentrée sur Liscor, lieu central de l’histoire étant donné la présence de The Wandering Inn juste à côté. Après les événements du tome 9, Liscor devra faire face à un nouveau péril, peut-être plus terrifiant que tous les précédents !
Mais de quoi s’agit il me direz vous ? Une épidémie mortelle similaire à la peste noire ? Une horde d’Antinium assoiffés de sang ? Et non… c’est bien pire que cela ! A Liscor vont se tenir… des élections ! Entre alliances improbables et trahisons déchirantes, Liscor arrivera-il à rester fort et uni ? La réponse est… bien évidemment que non !
J’ai adoré cette partie, l’autrice a vraiment réussi à mixer le côté cosy Fantasy qui est selon moi une des forces de The Wandering Inn avec un tableau politique assez complexe et plusieurs camps qui ont tous des points valides à soumettre.
Enfin, la dernière (et meilleure selon moi) partie (5 chapitres) du livre se déroule sur le continent de Baleros. Là bas, Niers Astoragon, le plus grand stratège au monde (ou en tout cas le plus réputé), surnommé le Titan de Baleros, organise un jeu pour ses étudiants stratèges. Le Jeu du Titan, avec une grosse récompense à la clé possède toujours des règles différentes, mais implique toujours un adversaire exceptionnel, ainsi qu’une récompense exceptionnelle pour l’éventuel vainqueur. Mais cette fois, des forces inattendues pourraient se jeter dans la bataille, pour un résultat potentiellement inattendu…
Quoi qu’il en soit, ce jeu rentrera dans la légende de l’Innverse, car pour la première fois… le monde entier aura ses yeux rivés sur Baleros.
Pas grand chose à dire dessus sans spoiler, mais j’aime beaucoup les arcs de tournois dans les livres/ mangas que je lis, et celui-ci était au delà de mes espérances !
En résumé, j’ai énormément apprécié ce livre, et je pense même que je peux dire que c’était ma meilleure lecture de l’année (peut-être à égalité avec Dark Age, le tome 5 de la saga Red Rising, de Pierce Brown) !
- Je valide le thème Lestival : une explosion avec Lord of Mysteries 2 : Faceless de Cuttlefish That Loves Diving (où une explosion importante a lieu à un moment du livre)
Après un tome 1 qui laissait entrevoir de belles promesses malgré quelques défauts, ce fut malheureusement globalement une déception.
Tout comme le Volume précédent, ce volume souffre de personnages assez plats en dehors de Klein, notre protagoniste.
Un autre défaut mineur à mon sens, que j’avais un peu remarqué dans le tome 1, mais qui est encore plus flagrant ici, concerne l’Empereur Roselle, qui, tout comme Klein, est venu de notre monde pour se retrouver dans le monde de Lord of Mysteries. Comme beaucoup d’univers de Fantasy, ce dernier semble avoir été plongé dans une sorte de Moyen-Age perpétuel. Ceci avant que l’Empereur Roselle arrive et démarre une révolution industrielle en utilisant ses connaissances de l’époque moderne. La Conséquence, c’est que l’Empereur Roselle a l’air d’avoir absolument tout inventé d’un minimum avancé technologiquement dans ce monde. C’était marrant au début, mais ça devient usant à la longue, et ça fait passer l’intégralité des habitants de ce monde (avant Roselle) pour des imbéciles finis. A se demander si il n’y avait aucun penseur, aucun inventeur ou de personne en avance sur son époque dans ce monde avant l’arrivée de Roselle.
Maintenant, le gros problème du livre à mon sens, sont les dialogues. Peut-être est-ce en partie dû à la traduction, mais pendant l’intégralité de ma lecture, j’ai eu l’impression de lire des dialogues écrits par Chat-GPT , où des robots essayaient de communiquer entre eux à la manière des humains.
Mais tout n’est pas négatif heureusement. L’histoire de ce tome 2, cette fois centrée sur Backlund, un pseudo-Londres de l’époque Victorienne version Fantasy, est restée suffisamment agréable à suivre pour ne pas que j’abandonne ma lecture en cours de route. Le dernier quart du livre était même très intéressant à lire. Je vais néanmoins faire une petite pause avant d’attaquer la suite.
Sinon, si je devais donner un personnage préféré actuellement, cela serait Emlyn White, étant donné qu’il me fait beaucoup rire (et c’est bien l’un des seuls).
- Je valide le thème Le bout pointu : un duel à l’épée avec Kushiel 2 : L’Élue de Jacqueline Carey .
Deux ans après les événements du tome 1, complots et trahisons menacent à nouveau d’engloutir la Terre d’Ange. Mais cette fois, Phèdre ne veut pas se laisser prendre au dépourvu et compte bien profiter de ses talents de courtisane pour étouffer la conspiration dans l’oeuf. Mais son enquête la mènera à la Serenissima (Venise), où l’élection du Doge approche et où tous les coups sont permis !
Si je devais faire un reproche à ce livre, c’est que je l’ait trouvé très semblable dans sa structure au tome 1. Les lieux et une partie des personnages sont différents, mais des fortes similitudes peuvent être trouvées dans le contenu général et l’enchaînement des différentes parties du livre.
D’un autre côté, c’est très efficace. Quand je me suis rendu compte des similitudes, ça a créé une anticipation assez importante pour les moments forts du livre que je sentais venir, anticipation brillamment récompensée. Et comme durant le tome 1, je n’ai pas vu les pages défiler.
De plus, si il y a des similitudes générales, si on analyse le livre plus en profondeur, cela reste en surface. Les anciens personnages ont évolués, et les nouveaux, bien que similaires à des personnages du tome 1 au premier abord, se révèlent bien différents quand on apprend à mieux les connaître.
Enfin, il y a le cas de Phèdre .
Si Phèdre n’est pas mon personnage favori que j’aie pu rencontrer au cours de mes lectures (même si je l’adore), elle est certainement la plus unique.
Jamais je n’ai lu à propos d’un personnage avec une vision si unique du monde, humaine faite de désirs et de plaisirs douloureux, mais aussi tellement plus que ça. Incapable d’hair complètement ses ennemis, et en recherche constante de beauté et d’amour dans le vaste monde. Si l’histoire de Kushiel ne restera pas forcément des années dans mon esprit (en tout cas pas en détail), Phèdre, elle, y restera. En tout cas j’aime à le croire !
- Je valide le thème Yoren : un livre écrit par un.e auteur.ice qui a été interviewé.e par la Garde de Nuit avec Kosigan : Un printemps de Sang de Fabien Cerutti dont je parle un peu ici .
- Je valide enfin le thème Mormont : un livre qui a été discuté sur le forum de la Garde de Nuit avec Les 5 Terres Tomes 1 à 6 (Cycle 1), scénarisé par Lewelyn dont je parle un peu ici .
29 octobre 2024 à 16 h 01 min #207930Jon- Pas Trouillard
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Dans le menu Mestres, je valide Cressen (un livre où il y a un empoisonnement), avec Fourth Wing, de Rebecca Yarros. La héroïne de cette romantasy/dark academia utilise des poisons pour affaiblir ses adversaires avant des duels qu’elle risque de perdre sans cette aide 🙂 Un livre très agréable à lire !
Dans le menu Garde de Nuit, je valide Yoren (un livre écrit par un·e auteur·ice qui a été interviewé·e par la Garde de Nuit), avec Derniers jours d’un monde oublié, de Chris Vuklisevic, dont l’interview est ici ! J’ai été plutôt déçu par cette lecture hélas 🙁
Dans le menu Rengaines, je valide Not today (une dystopie ou une uchronie), avec The only light left burning, de Erik J Brown. Après une épidémie, la société s’est effondrée, et les quelques survivants tentent de reconstruire. Une suite sympathique mais en-dessous du premier tome 🙂
31 octobre 2024 à 11 h 58 min #207978Nymphadora- Vervoyant
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Je valide :
- Dans le menu Bâtards – Sarella Sand : un livre avec un personnage de femme qui se déguise en homme, avec Une valse pour les Grotesques de Guillaume Chamanadjian, dont on a parlé en Manuscrits de Mestre Aemon.
- Dans le menu Mestre – Luwin : un personnage ne croit pas à la magie, avec Wayward Pines, tome 1 : Révélation de Blake Crouch, avec un héros très terre à terre qui cherche des explications rationnelles. Bon c’est un peu tiré par les cheveux de le mettre dans cette catégorie (parce qu’il y a pas spécialement de magie dans le roman) mais je galère à remplir les trous xD
~~ Always ~~
31 octobre 2024 à 16 h 23 min #207984Jon- Pas Trouillard
- Posts : 564
Dans le menu Garde de Nuit, je valide Samwell Tarly (un livre dont la lecture vous a été inspirée par l’avis d’un·e autre challenger), avec Noblesse oblige, de Maiwenn Alix, dont avait parlé Schrodi et que j’ai plutôt bien aimé !
21 novembre 2024 à 22 h 11 min #208339Fitz- Patrouilleur Expérimenté
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- Je valide le thème Rébellions Feunoyr : un livre avec des exilés avec Honor Harrington Tome 7 : In Enemy Hands de David Weber (où il est fait mention d’exilés, même si ce n’est pas le focus principal du livre)
Pour mon retour à l’univers d’Honor Harrington après plus d’un an et demi de pause, j’en ressors globalement satisfait.
Comme principal point négatif, j’ai eu un peu de mal à rentrer dans ce livre, probablement en partie à cause de ma longue pause, mais aussi car sans que ce soit inintéressant, il ne s’est pas passé « grand chose » dans la première partie du livre. Elle a été totalement dédiée à la mise en place des événements de la seconde moitié. Une petite impression de calme avant la tempête, qui ne me dérange pas d’habitude, mais là c’était presque un peu trop long.
Justement, en parlant de la seconde moitié, celle-ci a été excellente, même si inconfortable à lire par moments en raison du ton et du sujet traité. Heureusement, un final explosif et très satisfaisant est venu conclure ce tome sur une note plus positive.
Bref, au global, une bonne lecture, et dont la fin m’a donné envie d’enchaîner au plus vite sur la suite de ce Space Opera militaire et politique de qualité qu’est Honor Harrington.
- Je valide le thème La rébellion de Robert Baratheon : un personnage qui prend part à une révolte avec Worlds of Honor 1 Tome 1 : More than Honor de David Weber, David Drake et S.M. Stirling. (Où une des nouvelles convient parfaitement au thème).
Ce recueil comporte 3 nouvelles et un bref (50 pages) historique de l’Honorverse et des principales forces en présence.
La première nouvelle, écrite par David Weber, suit un ancêtre de Honor Harrington, qui se trouve être le premier être humain à avoir établi une relation avec un treecat.
Ensuite, la deuxième nouvelle, écrite par David Drake, nous emmène sur les traces d’un jeune noble du royaume-étoile de Manticore, et de sa professeure d’université, dans une planète reculée de la Galaxie. Ils sont venus pour étudier les vestiges des Alphanes, qui seraient la première espèce vivante à avoir effectué des voyages interstellaires. Mais tout ne se passe pas comme prévu…
Enfin, la dernière, écrite par S.M. Stirling, nous relate une insurrection qui a été plusieurs fois évoquée lors du tome 7 de Honor Harrington, et se situe donc probablement entre le tome 6 et 7 chronologiquement parlant.
Même si j’ai un peu moins aimé la dernière nouvelle (parce qu’elle décrivait des événements qu’on connaissait déjà en partie), globalement ce fut une bonne lecture. Pas grand chose à dire dessus, c’était assez court.
- Je valide le thème Par le feu et par le sang : une couverture principalement rouge avec D.Gray-Man de Katsura Hoshino (où la couverture du tome 26 est principalement rouge)
Un shonen très sympa qui nous fait suivre l’histoire d’un jeune exorciste, Allen Walker, dans son combat contre les Akumas . Les Akumas étant des démons créés par le Comte Millénaire (personnage inspiré du Comte de Saint-Germain).
J’aime beaucoup les dessins de ce manga, qui possède un style puisant à la fois dans le biblique et le clownesque , ce qui crée une atmosphère étrange, assez effrayante par moment , mais aussi terriblement attrayante pour les yeux.
L’humour est lui aussi un point fort du manga (et plus généralement, les interactions entre les personnages). Il permet de s’attacher aux personnages et surtout contraste fortement avec les moments « sérieux » du manga, leur apportant ainsi un poids bien plus grand.
Quand à l’intrigue et aux personnages, ils sont intéressants à suivre, on ne s’ennuie pas, mais rien d’incroyable non plus.
En bref, un manga avec une bonne histoire mais pas révolutionnaire non plus, avec un style graphique que j’aime beaucoup et beaucoup d’humour !
- Je valide le thème Longue Nuit : une réécriture de mythe ou de conte avec The Wandering Inn Tome 12 : The Witch of Webs de pirateaba (dont l’arc narratif majeur est pensé à la façon d’un conte dans sa structure).
En ce froid (enfin pas trop) mois de novembre, quoi de mieux qu’une bonne histoire de sorcières !
Ce tome de The Wandering Inn est donc centré (enfin 70% du livre) sur des sorcières et les conséquences de leur arrivée dans un certain endroit. (Les 30% restants continuant grosso-modo les événements du tome précédent à Liscor.)
Si ce tome est à mon avis moins bon que le précédent (mais The Titan of Baleros était mon tome favori de TWI) cela reste un bon exemple de ce qui m’attire tellement dans The Wandering Inn.
J’aime tellement ce mélange de slice or life et d’émotions fortes, ainsi que ce sentiment d’émerveillement que j’éprouve devant le monde incroyablement complexe et magique tout à la fois que Pirateaba a réussi à créer !
Quel bonheur que de pouvoir expérimenter une œuvre menée de main de maître par un auteur qui ne s’impose aucune limite, qui a tellement d’idées , tellement d’histoires à raconter et qui choisit de les raconter… toutes !
Honnêtement, Même si un jour, je me détourne de The Wandering Inn, par manque de temps ou pour toute autre raison, Pirateaba restera l’un de ces auteurs qui, durant un instant, une journée, un an, m’ont plongé dans un rêve. Souvent agréable ou drôle, parfois triste à en mourir, mais en tout cas, le type de rêve dont on ne veut surtout pas sortir…
- Je valide le thème Fléau de Valyria : un livre avec un cataclysme naturel avec Les Cités des Anciens Tome 3 : La Fureur du Fleuve de Robin Hobb .
- Je valide également le thème Qhorin Mimain : un livre issu des recommandations de la Garde de Nuit : avec Les Cités des Anciens 4 : La Décrue de Robin Hobb .
J’en parle un peu ici.
22 novembre 2024 à 10 h 10 min #208347Schrö-dinger- Pas Trouillard
- Posts : 533
Mes deux dernières validations !
Dans le Menu Garde de nuit, je valide « Jon Snow : t’y connais rien, lis un livre choisi pour toi par un autre challenger » avec L’amie prodigieuse d’Elena Ferrante, choisi par Tyrionuscule et que malheureusement je n’ai pas aimé.
Pour terminer sur une note positive, dans le Menu Mestres, je valide « Luwin : un personnage ne croit pas à la magie » avec Le téléphone carnivore de Jo Nesbø, que j’ai bien aimé et dans lequel la plupart des personnages ne croient pas à la menace surnaturelle posée par le téléphone carnivore.
Et voilà, cela conclut ma participation au challenge 2024, que j’ai, une nouvelle fois, beaucoup aimé. Je me suis bien creusé la tête pour certaines validations et comme d’habitude cela m’a donné plein d’idées de lectures. Je serai évidemment au rendez-vous pour la prochaine édition. D’ici là, je continuerai à lire vos retours et à remplir le fichier !
Le Kraken à la plage (ah-ouh, cha cha cha)
26 novembre 2024 à 15 h 12 min #208420Jon- Pas Trouillard
- Posts : 564
Dans le menu Histoire, je valide Guerre des Cinq Rois (un livre avec une lutte/guerre de succession), avec Ravensong, de TJ Klune. Dans ce tome 2, l’un des sujets d’antagonisme, qui cause bien des problèmes à notre clan de loups, est la succession de l’ancien « Alpha of All », l’Alpha des Alphas, bref, le top level des loups.
Dans le menu Garde de Nuit, je valide Jeor Mormont (un livre qui a été discuté sur le forum de la Garde de Nuit), avec The School for Good Mothers, de Jessamine Chan. Nympha en parlait ici, et c’est ce qui m’avait donné envie de le lire !
Dans le menu Rengaines, je valide L’hiver vient (un livre qui se déroule dans un pays nordique), avec Notre-Dame des Loups, de Adrien Tomas. Une trouve de Veneurs, des chasseurs de loups-garous, parcourt une forêt enneigée au Canada, et on en ressent bien le froid !
Plus de détails sur ces trois lectures dans le topic dédié ! 😉
30 novembre 2024 à 17 h 33 min #208487FeyGirl- Fléau des Autres
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Je valide :
- Menu Histoire / Guerre des Cinq Rois : un livre avec une lutte/guerre de succession
- avec Le Maître (la Maison des jeux, tome 3), de Claire North dont je parle ici
5 décembre 2024 à 18 h 20 min #208630FeyGirl- Fléau des Autres
- Posts : 4412
Je valide :
- Menu Mestres / Luwin : un personnage ne croit pas à la magie
- avec L’Ost céleste, d’Olivier Paquet dont je parle ici
Indira et son peuple ne croient pas au surnaturel et n’ont aucune religion, contrairement aux habitants de la République de Jirone.
11 décembre 2024 à 16 h 57 min #208705Nymphadora- Vervoyant
- Posts : 8506
Je valide Aemon : un personnage aveugle dans le menu Mestres avec Magic Charly, tome 3 : Justice soit faite ! d’Audrey Alwett. Un poil capillotracté, mais l’ennemi désigné est l’allégorie de la Justice, aveugle et portant un bandeau sur les yeux.
~~ Always ~~
17 décembre 2024 à 16 h 51 min #208794Jon- Pas Trouillard
- Posts : 564
Dans le menu Garde de Nuit, je valide T’y connais rien, Jon Snow (un livre choisi pour vous par un autre challenger), avec The darkness outside us, de Eliot Schrefer, qui m’a été donné par DNDM et dont je parle rapidement ici 🙂
27 décembre 2024 à 12 h 33 min #209044FeyGirl- Fléau des Autres
- Posts : 4412
Je valide :
- Menu Garde de Nuit / Qhorin Mimain : un livre issu des recommandations de la Garde de Nuit
- avec Dans les intrigues de Game of Thrones : le nouveau sacre de la Fantasy, de Clément Drapeau dont je parle ici
La parution du livre a fait l’objet d’un article sur le blog, puis @crys en a fait une critique sur ce même blog.
30 décembre 2024 à 12 h 50 min #209077FeyGirl- Fléau des Autres
- Posts : 4412
Je valide :
- Menu Bâtards / Sarella Sand : un livre avec un personnage de femme qui se déguise en homme
- avec Elantris, de Brandon Sanderson, dont je parle ici
Sarène s’habille en pantalon pour pratiquer et enseigner l’escrime aux femmes de son entourage, ce qui défrise dans l’univers traditionnel d’Arelon
30 décembre 2024 à 13 h 58 min #209081Fitz- Patrouilleur Expérimenté
- Posts : 381
- Je valide le thème Sarella Sand : un livre avec un personnage de femme qui se déguise en homme avec The Wandering Inn Tome 13 : The Empress of Beasts de pirateaba (où l’un des personnages PoV correspond au thème).
J’ai toujours beaucoup de mal à parler de l’intrigue d’une oeuvre (hors tome 1), sans trop en révèler, je donne donc juste un bref ressenti en général.
Encore un tome presque parfait de The Wandering Inn, avec 13 chapitres de qualité variable … entre le bon et l’excellent.
Les 3 derniers chapitres en particulier (ainsi qu’un autre auparavant) étaient vraiment exceptionnels, au point que j’ai dérogé à l’habitude que j’avais prise depuis quelques temps de lire maximum un chapitre par jour.
Il faut dire que chaque chapitre a atteint la longueur d’une grosse nouvelle (au minimum 70 pages, parfois jusqu’au double) !
Du coup, j’étais généralement rassasié après un seul chapitre.
Mais comme je l’ai déjà mentionné, ces trois derniers chapitres étaient vraiment excellents et captivants . A la place j’ai donc lu les 250 dernières pages d’une seule traite.
Et je ne le regrette absolument pas, même si mon nombre d’heures de sommeil en a un peu souffert. (4.75/5)
- Je valide le thème Âge des Héros : un héros qui sort des clichés habituels avec Undead Unluck de Yoshifumi Tozuka .
Nous suivons dans ce manga l’histoire de Fuuko Izumo, une jeune fille qui apporte du malheur à tout ce qu’elle touche. Elle est surnommée Unluck, car elle annule la chance.
Forcée de vivre dans l’isolement pour ne pas apporter le malheur, elle décide de se suicider le jour de la fin de parution de son manga préféré. Elle est sauvée par Undead, un être qui annule la mort, et qui lui demande de l’aider à mourir.
Undead Unluck est donc un battle shônen très agréable à suivre avec des pouvoirs très variés, utilisant à leur plein potentiel le fait de pouvoir annuler une règle de ce monde.
Cela nous offre toute une galerie de personnages (d’annulateurs) facilement identifiables, et qui utilisent leurs pouvoirs de manière extrêmement créatives, et qui en redéfinissant à l’occasion la règle qu’ils annulent, permettent de donner un nouveau souffle aux combats et d’éviter de voir le même pouvoir trente fois.
En ce qui concerne l’histoire, malgré un début qui peut et m’a un peu rebuté (avec des nombreuses instances d’un humour très déplacé), Undead Unluck a une histoire très engageante, avec un personnage principal, Unluck, qui, si elle commence un peu l’histoire en tant que damoiselle en détresse, finit par prendre son destin entre ses mains et devenir la vraie force motrice du manga.
Si je devais faire un reproche d’ailleurs, c’est justement la place énorme prise par Fuko dans la seconde partie du manga. Elle étouffe un peu tout le monde, même sa contrepartie Undead. Bref j’aime beaucoup Unluck, mais j’apprécierais que les autres personnages soien plus laissés libres de se développer hors de l’influence de Fuko.
Mais bon, j’ai quand même globalement beaucoup apprécié ma lecture. (4 étoiles sur 5)
- Je valide le thème Guerre des Cinq Rois : un livre avec une lutte/guerre de succession avec Vinland Saga de Makoto Yukimura
Dans le cadre de la domination nordique d’une partie de l’Europe autour de l’an mil, ce manga démarre en nous proposant le point de vue d’un enfant-soldat, Thorfinn, qui, suite à un événement tragique, se retrouve plongé dans les champs de bataille dès le plus jeune âge.
A peu près en même temps, un navigateur Groenlandais, Leif Eriksson, « découvre » le Vinland, une terre luxuriante de l’autre coté de l’océan. A son retour, il la décrit comme une terre idyllique et entretient le projet d’y retourner un jour, peut-être pour s’y installer…
Vinland Saga est un excellent manga, portant un message très fort de non-violence et apportant plusieurs pistes intéressantes de réflexion, par exemple sur la manière dont les cultures interagissent entre elles ou encore sur l’organisation des sociétés de l’époque et les parallèles pouvant être tracés avec les sociétés actuelles.
Le gros point fort de Vinland Saga pour moi est la maitrise apparemment quasi parfaite de l’auteur de son histoire. Chaque arc narratif est pertinent, rien n’est laissé au hasard et les personnages (en dehors des principaux), si ils sont souvent très fonctionnels et manquent parfois un peu de profondeur, servent toujours le propos de l’histoire et du scénario.
La seule raison pour laquelle je ne mets pas une note parfaite à Vinland Saga est qu’autant sur le plan technique et intellectuel , je n’ai rien à reprocher au manga, autant sur le plan émotionnel, Vinland Saga m’a touché, oui, mais moins que d’autres histoires. J’ai aussi moins d’attachement aux personnages (à part un), ce qui compte beaucoup pour moi.
Note : 4.75/5
31 décembre 2024 à 20 h 19 min #209103Quintus Cularo- Patrouilleur du Dimanche
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Dernière fournée de l’année (avec encore un peu de retard)
Je commence donc en validant le thème Not Today (Menu Rengaines) avec Les Conjurés de Florence, de Paul McAuley.
Début du XVIe siècle, dans une Florence alternative où Léonard de Vinci a renoncé aux arts pour se concentrer sur ses inventions, Pasquale, jeune artiste et son ami journaliste, Machiavel, enquêtent ensemble sur le meurtre du peintre Raphaël, sur fond d’intrigues politiques.
Très intéressant dans les idées, le roman a eu beaucoup de mal à réellement me prendre dans son récit. Pourtant une enquête dans un contexte uchronique avec en fond tout un tas de magouilles politiques, c’est totalement le genre de choses que j’adore. Malheureusement le résultat est finalement assez plat. La faute première en revient au personnage principal, Pasquale, assez peu intéressant et très générique, qui ne retient l’attention a aucun moment. Machiavel est un peu plus prenant, personnage historique oblige, mais est traité comme un personnage certes important mais secondaire. On a un peu le sentiment d’une tentative de dynamique à la Sherlock Holmes, avec un narrateur plus effacé pour mettre en valeur les talents d’un personnage plus fascinant, mais sans que cela fonctionne. Déjà parce que Machiavel n’est pas à ce point fascinant pour tenir le roman sur lui, et ensuite parce que la narration suit vraiment Pasquale, se concentrant directement sur lui. Bref la porte d’entrée pour l’univers et l’intrigue est assez peu alléchante, donc la difficulté à être pris dedans s’ensuit.
L’intrigue fonctionne assez bien, mais souffre aussi d’un manque de clarté dans ses enjeux. On enchaîne les problématiques personnelles, locales et géopolitiques sans que les rapports exacts entre les différentes couches ne soient réellement lisibles. Finalement par ce manque de clarté je pense que je suis passé à côté de beaucoup de la subtilité de cet aspect, que pourtant j’aime grandement. Une relecture pourrait probablement apporter beaucoup, mais j’admets que je n’aurais probablement pas le courage de m’y lancer.
Enfin, l’univers en lui-même est assez intéressant, mais manque, je trouve, lui aussi de concret. Son aspect uchronique se mesure mal. On a quelques mentions aux différences d’évènements, mais les changements que cela apporte en termes de géopolitique comme de décors (à quel niveau de technologie sommes-nous par exemple) ne sont pas assez explicités.
Au final donc c’est un roman au fort potentiel, qui malheureusement ressort un peu plat. Pas mauvais mais juste basique, rien d’inoubliable quoi.
Je valide ensuite le thème Infirmes, Bâtards et Choses Brisées (Menu Rengaines) avec Waterwitch, d’Alex Bell.
Sept ans après l’accident qui lui a fait perdre l’usage de ses jambes, Emma retourne à Waterwitch, l’auberge familiale, pour rendre visite à sa grand-mère, mourante. Sur place, elle retrouve un ami d’enfance fuyant un père violent mais découvre aussi que le lieu est hanté par une présence hostile.
Proposition intéressante autour du thème de la maison hantée. Je préviens tout de suite, le début va très vite. Peut être trop car ça apporte un côté précipité, mais je me suis rendu compte que tout le rythme du roman est assez haché. Ce sentiment n’est pas aidé par la forme, trois personnages point de vue s’alternant à chaque chapitre (chapitres assez courts en plus). Cet aspect est clairement le moins bien géré puisqu’en plus d’occasionner des coupures parfois assez sèches dans l’action, la narration elle-même finit par être désincarnée. Chaque personnage s’exprime à la première personne, donnant parfois l’impression d’une distance temporelle avec les événements racontés. Bref pour le coup, il aurait beaucoup gagné à garder une seule narratrice, ou alors opter pour une narration plus neutre.
Sur du plus positif parlons des personnages. Pas qu’il y ait de merveilles de ce point de vue là, mais simplement du bon travail. On suit donc des personnages assez bien faits, attachants et qu’on suit avec beaucoup de plaisir et d’empathie, ce qui assure une lecture plaisante. Le roman touche d’ailleurs à pas mal de thématiques fortes (handicap, violence parentale…) et, de mon point de vue, les traite plutôt bien, sans chercher à en faire trop.
Enfin dernier gros point l’intrigue. Pas mauvaise, elle est toutefois relativement sans surprise. Il y a bien quelques révélations, mais aucune n’a de quoi nous faire tomber à la renverse et toutes se voient venir bien à l’avance. Finalement la conclusion est bien celle qu’on imagine depuis le début, ce qui est un peu dommage.
Je le classerai donc dans la catégorie des livres tout à fait réussis, dont le plus gros défaut sera un relatif manque de surprise et d’originalité. Un peu dommage mais vraiment il n’y a pas de quoi rougir du résultat sur lequel j’ai passé un très bon moment.
Vient ensuite le thème Aemon (Menu Mestres), avec L’Homme qui rit, par Victor Hugo.
Ursus, un philosophe misanthrope errant, adopte un hiver deux orphelins, Gwynplaine, un jeune garçon défiguré pour en faire un monstre de foire, et Déa, une fillette aveugle. Des années plus tard, ayant monté ensemble un numéro de mime, tous les trois, avec Homo, le loup apprivoisé d’Ursus, se rendent à Londres, où les origines de Gwynplaine les mettent en péril.
Toujours le même avis sur Victor Hugo, en positif comme en négatif. Oui le style est magnifique et parfaitement maîtrisé. Oui les personnages sont fascinants et riches. Oui la critique sociale est pertinente (et fonctionne encore). Et en même temps oui il y a des descriptions à rallonge. Oui, l’auteur digresse en permanence et se perd à nous raconter des détails sans liens directs avec l’histoire. Oui on se demande régulièrement où il veut en venir ou pourquoi il s’attarde sur ceci ou cela. Bref c’est du Hugo. C’est très beau, c’est incroyablement bien écrit, mais c’est aussi excessivement long, souvent plus intéressé par son propos politique/social que par l’histoire qu’il raconte.
Thème suivant : Marwyn (Menu Mestres) avec L’Étrange voyage de Clover Elkin, d’Eli Brown.
Dans une Amérique au bord de la guerre contre Napoléon Ier, Clover vit seule avec son père, un médecin de campagne respecté. Elle se passionne pour les “curiosités” des objets aux propriétés magiques que sa mère a passé sa vie à étudier, mais dont son père refuse d’entendre parler. Lorsque celui-ci est assassiné par des individus mystérieux, Clover se retrouve à devoir se débrouiller seule, à devoir en apprendre plus sur les curiosités et ses propres origines.
Roman assez surprenant sur plusieurs aspects en bon et en un peu moins bon. Je vais commencer à évacuer le négatif. Déjà l’univers manque d’épaisseur. C’est simple, malgré la portée internationale des enjeux, on a l’impression qu’il se limite à quelques villages, une douzaine de personnages et c’est tout. En soit une échelle réduite ce n’est pas mauvais, et ça peut donner de bons résultats, mais quand le récit essaye de nous parler de guerre en l’Empire napoléonien et les Etats-Unis et de l’élection du président de ce deuxième pays, l’échelle réduite peine à apprécier pleinement les enjeux. Soucis corollaire à ce précédent, les « Curiosités » paraissent de ce fait très banales. J’entends par là qu’on a l’impression d’en trouver à tous les coins de rues et on perd le merveilleux qu’elle sont censées représenter pour n’être que des éléments magiques lambda dans un univers de fantasy. Enfin (et j’arrête là avec le négatif) la fin repose sur une révélation peu passionnante, qui répond à un questionnement à la limite du cliché de l’héroïne et laisse avec l’impression qu’il y avait mieux à raconter avec cette base.
Bien maintenant, le positif. Déjà : les personnages. Là, il y a une grosse réussite. Certes deux ou trois clichés se promènent dans le tas, mais même dans ce cas, l’exécution fait fonctionner l’ensemble. Clover est une bonne héroïne, attachante et humaine, qui tient très bien l’histoire sur ses épaules. Autour d’elle une galerie comme je les aime, avec des personnalités fortes et surprenamment bien dosées en termes de manichéisme. Si on n’échappe pas à quelques méchants archétypaux, on a aussi droit à des propositions plus « grises » (notamment le Colonel Furlong, qui parvient à surprendre pour son rôle tout en étant parfaitement fidèle à lui-même tout du long). Ces personnages sont au service d’une intrigue qui n’hésite pas à aborder des thèmes tout à fait sérieux (le militarisme, l’esclavage, les populations amérindiennes…) et à le faire sérieusement et sans chercher la simplification. Moi qui me plains souvent des romans jeunesses qui se cachent derrière l’argument « c’est pour les jeunes » pour justifier leur aspect superficiel, j’ai été ravi de ce traitement. Petit coup de cœur également sur le traitement des « curiosités ». Je ne sais pas vraiment comment le décrire donc je dirais que j’ai eu l’impression de lire une version jeunesse des origines de la Fondation SCP, et ça, ça me plait beaucoup.
J’approche de la fin avec le thème Pycelle (Menu Mestres) avec Otage de l’Empire, Bleuenn Guillou.
Livia, otage de l’Empire d’Urbs depuis la conquête de son royaume, est parvenu récemment à épouser Caius, fils de l’Empereur. Elle projette alors d’assassiner Agrippine, la cruelle héritière du trône, afin de permettre à son époux de devenir empereur. Mais son projet est contrarié lorsque son beau-père meurt prématurément et qu’une vague d’attentat frappe l’empire et la famille impériale.
Bon déjà je le dirais directement : mon amour pour l’Empire romain me fait perdre toute objectivité pour ce roman. Attention je vais avoir autant à en dire de positif que de négatif (à peu près) mais je le pose là : j’ai adoré l’environnement et l’univers et je suis entré très vite et très facilement.
Ceci dit, voyons un peu plus en détail le contenu. Bon niveau personnages il y a un peu de tout, mais majoritairement du fonctionnel sans éclat particulier. L’aspect intéressant tient à ce que, ayant le point de vue du personnage principal, notre vision de son entourage est biaisée, ce qui sert très efficacement le récit. Toutefois on arrive à un important point noir du roman : l’héroïne passe son temps à parler de ses complots, de son intelligence et de sa capacité à prévoir des intrigues, mais même en épousant son point de vue, on la trouve surtout lente, manipulable et d’une intelligence très médiocre. Alors oui ça peut être un parti pris de présenter un personnage persuadée d’être redoutable mais en réalité bien naïve (façon Arianne Martell), surtout si le but est qu’elle apprenne sa leçon, mais comme unique point de vue sur tout un roman c’est un chouïa pénible. D’autant que les erreurs qu’elle commet sont loin d’être petites et elle reste malgré ça très sûre d’elle… pas le personnage le plus agréable à suivre.
En terme d’intrigue(s) justement, le roman cherche à nous présenter un récit politique plein de complots et de magouilles, et le résultat est certes réussi mais manque un peu d’impact. Y a de bons retournements, et de bonnes motivations aux actions de pourquoi chaque personnage agit comme ci ou comme ça, mais il manque quelque chose. Je pense que ça tient à ce que les différents partis impliqués dans lesdits complots ne sont pas tous bien définis et introduits. Alors oui ça maintient un certain mystère, mais ça donne un aspect légèrement artificiel à certaines révélations.
Bon toutefois, tous ces défauts n’en sont que si on ne prend pas en compte que c’est le premier tome. La suite pourra probablement développer à partir de ces bases là, j’espère en tout cas, car c’est vraiment un roman que j’aurai voulu adorer.
Et enfin je termine avec la lecture dont je suis le plus fier cette année, La Maison des Feuilles de Mark Z. Danielewski pour le thème Freuxsanglants (Menu Bâtards).
Très très TRES difficile de donner un avis concis sur cet ouvrage. Je ne sais même pas par où commencer. Autant le dire : c’est très expérimental. Plusieurs niveaux de récits imbriqués les uns dans les autres, avec différents degrés de lecture, des fictions dans les fictions et le tout saupoudré d’un peu de jeu méta, sous une forme qui fait tout volontairement pour être déroutante. J’ai eu l’impression de devoir dompter le livre plus qu’essayer de le lire. Ce sera difficile pour moi de parler des personnages, de l’histoire ou du style tant tout est brouillé. Pour les gens qui ne connaissent pas c’est un ouvrage qui prend la forme d’une publication post mortem (annotée par Johnny, un personnage perturbé) d’une thèse universitaire rédigée par un vieil homme solitaire, Zampano, au sujet d’un film documentaire réalisé par un certain Navidson, un journaliste qui découvre un jour que sa maison est un peu plus grande à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Vous trouvez ça pas clair ? Bon maintenant si je vous dis que tout le récit est émaillés de digressions, d’apartés et de détours en tout genre, vous comprendrez qu’on est sur un ouvrage dense, qui crée un univers à la fois riche et pourtant très brumeux, une réalité propre tout en faisant tout pour s’intégrer dans le réel.
Cet aspect réel est d’ailleurs le plus intéressant. Les personnages comme le récit en bénéficient beaucoup. Pour les personnages cela permet d’être en empathie avec, même les plus antipathiques, malgré (voire grâce à) la distance que le style très universitaire que le style impose (à part pour la partie concernant Johnny, qui est tout l’inverse). On ressent un aspect vivant, sans artifice, qui développe grandement notre attachement à leur égard.
En ce qui concerne le récit, le réalisme renforce grandement l’aspect horrifique. Là c’est clairement dépendant de la sensibilité de chacun(e) mais la perturbation du réel, le fantastique pur, et l’horreur qui en découle fonctionne d’autant mieux. Cette distance là encore peut donner un côté « rassurant » qui nous éloigne des éléments horrifiques, mais l’aspect non euclidien, cosmique de l’horreur fonctionne pleinement, nous laissant avec ce sentiment d’une réalité qui dépasse notre compréhension.
Paradoxalement, cet ancrage dans le réel rend acceptable une théorie que d’habitude j’ai en horreur, le « Et si le narrateur avait tout imaginé ». Car c’est ce qui ressort, l’idée de réel est perturbée jusque dans la forme, dans l’aspect méta du livre (comme le fait que le mot maison soit systématiquement noté en bleu, y compris dans le résumé au dos du livre).
Bref je m’arrête là, vous aurez compris, une lecture difficile et expérimentale, mais passionnante et d’une richesse incroyable. Un énorme coup de cœur.
Voilà c’est tout pour moi. Bonne année à vous, et à bientôt pour les lectures de 2025.
- Cette réponse a été modifiée le il y a 2 semaines et 3 jours par FeyGirl. Raison: correction des balises des italiques
- Cette réponse a été modifiée le il y a 2 semaines et 3 jours par Quintus Cularo.
- Cette réponse a été modifiée le il y a 2 semaines par R.Graymarch.
N'est pas mort ce qui à jamais dort, mais en d'étranges ères peut mourir même la mort.
31 décembre 2024 à 22 h 01 min #209107FeyGirl- Fléau des Autres
- Posts : 4412
Je valide :
- Menu Histoire / Conquête : une conquête amoureuse
- avec La sirène, le marchand et la courtisane, d’Imogen Hermes Gowar dont je parle ici
6 janvier 2025 à 11 h 30 min #209159Nymphadora- Vervoyant
- Posts : 8506
Je valide « Gendry : un livre avec un personnage artisan » dans le menu Bâtards, avec le premier tome de la Roue du Temps : L’Œil du Monde, de Robert Jordan (Perrin, l’un des trois protagonistes masculins, est apprenti forgeron, ça passe ^^).
~~ Always ~~
9 janvier 2025 à 14 h 32 min #209228Jon- Pas Trouillard
- Posts : 564
Dans le menu Bâtards, je valide Freuxsanglant (un livre sur lequel vous avez déjà été spoilé), avec They both die at the end, de Adam Silvera. Une petite histoire entre deux ados…et ils meurent tous les deux à la fin.
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