De la Restauration Targaryen et de ses conséquences [CK2 AGOT AAR]

Forums Le Trône de Fer – les produits dérivés Les jeux vidéos De la Restauration Targaryen et de ses conséquences [CK2 AGOT AAR]

  • Ce sujet contient 15 réponses, 2 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par R.Graymarch, le il y a 2 années et 3 mois.
15 sujets de 1 à 15 (sur un total de 15)
  • Auteur
    Messages
  • #161778
    Ixarys
    • Éplucheur de Navets
    • Posts : 20

    De la Restauration Targaryen et de ses conséquences

     

     

    Sommaire

    Prélude

     

    Les rois Targaryens

    Aegon VI

     

    Introduction

     

    Bonjour à tous.

    Ne trouvant toujours rien à redire aux excellentes analyses et discussions autour des livres, mais bien décidé à ne pas traîner silencieusement mes guêtres sur le forum, j’ai décidé de me lancer dans quelque chose que je sais (ou crois savoir) faire.

     

    J’ignore la position du forum concernant les AAR (After Action Reports). Je comprends parfaitement s’il souhaite garder sa spécificité littéraire, notamment envers quelque chose qui peut dangereusement s’apparenter à de la fanfiction. Dans l’immédiat, je m’appuie sur la  »jurisprudence Werther »[/url].

     

    Tout comme l’excellente, mais hélas inachevée AAR de Werther, mon récit se déroule sur le mod A Game of Thrones, sur le jeu Crusader Kings 2. J’ai commencé ma partie sur le scénario A Feast for Crows, avec pour objectif une restauration de la dynastie Targaryen sur le Trône de Fer, en commençant avec Daenerys. J’ai ensuite continué la partie tant que cela m’a plu (ce qui est toujours le cas, mais la partie ralentit de plus en plus). Je vous propose donc une histoire de Westeros, portant sur les 300 ans après les évènements de la Guerre des Cinq Rois.
    Inutile de vous préciser que je vous recommande chaleureusement d’arrêter cette lecture si vous n’avez pas encore lu les livres, et de foncer lire les-dits livres si ce n’est pas encore le cas.

    Du fait des nombreux submods utilisés, mon jeu est en anglais. Cela ne devrait toutefois, je l’espère, pas poser problème.

    Je ferai selon mon rythme, sans (trop) de pression. L’avantage est que je connais la fin, et je sais où je vais.

     

    Le format que j’ai choisi ne devrait pas dépayser les lecteurs de « Game of Thrones : Les Origines de la Saga ». Je prends en effet le point de vue d’un mestre, rédigeant un ouvrage historique. Loin de moi l’idée d’imiter l’œuvre susmentionnée (enfin, si, peut-être un peu), il s’agit également et surtout pour moi d’un excellent moyen de couvrir ma partie. Le regard du mestre et le mien, de joueur, est le même : une observation présente sur des évènements passés, parfois lointains.

    Je me suis grandement amusé sur cette partie. Je cherche ici non seulement à vous proposer un récit que j’espère divertissant, mais également à reconstruire l’histoire de ma partie et à laisser une trace, un héritage au-delà de ma sauvegarde et de mes souvenirs.

    • Ce sujet a été modifié le il y a 3 années et 2 mois par Ixarys.
    • Ce sujet a été modifié le il y a 3 années et 2 mois par Ixarys.
    • Ce sujet a été modifié le il y a 3 années et 2 mois par Ixarys.
    • Ce sujet a été modifié le il y a 3 années et 2 mois par Ixarys.
    #161780
    Ixarys
    • Éplucheur de Navets
    • Posts : 20

    Prélude

     

    Lorsque j’ai commencé la rédaction de ce présent ouvrage, je ne comptais parcourir que la période allant de la Restauration Targaryen au début des Quinze Royaumes. La réunification était toujours douloureusement lente malgré les efforts de Daenar Ier, et je n’imaginai guère en voir le bout de mon vivant. Ainsi que l’avait noté avec humour mon estimé collègue, Mestre Hurdon, « les Quinze Royaumes durent depuis cinquante ans, ils tiendront bien cinquante ans de plus ».

    Nous avions tous les deux torts. C’est pourquoi, avec la perspective qui m’est désormais offerte, j’ai fait le choix d’inclure les règnes de la Reine Cyena, du Roi Daenar Ier, de Daenar II pour s’achever de nos jours, sous celui du jeune Aegon VIII.

     

    Je prie au lecteur toute sa patience pour la prochaine lecture. Le texte n’ayant pas encore été relu par d’autres mestres, vous avez là le premier jet. La prose peut parfois s’avérer difficile, la tournure lourde ou confuse. Malgré tous mes efforts, mes compétences se portent avant tout sur la connaissance historique.

     

    En espérant, malgré tout, une agréable lecture,

     

    Mestre Albar

    #161785
    Ixarys
    • Éplucheur de Navets
    • Posts : 20

    Les rois Targaryens

     

     

    Aegon VI

     

    Règne : 303 AC – 318 AC

    Surnom(s) : « le Rusé », « l’Astucieux », « le Prince qui fut promis », « le Dragon Doré »

    Épouse(s) : Daenerys Targaryen, dite « Typhon-née », « la Mère des Dragons », « l’Imbrûlée »

    Descendance :
    Rhaegar Targaryen, dit « le Dragon » (302 AC – 352 AC)
    Rhaenys Targaryen, dite « la Mège » (309 AC – 353 AC)
    Viserys Targaryen, dit « de Dulceport » (311 AC – 345 AC)
    Jacaerys Baratheon, né Targaryen (312 AC – 346 AC)
    Rhaella Stark, née Targaryen (318 AC – 381 AC)

     

    L’histoire d’Aegon VI est aujourd’hui bien connue, et fait même l’objet de nombreuses rumeurs, rhapsodes, légendes et autres anecdotes plus ou moins romancées. Pour un récit détaillé de sa vie, voir « Le dragon revient toujours sur son trône » de Mestre Haldon. Bien que critiqué pour son lyrisme et son manque d’objectivité, l’ouvrage est l’une des principales sources sur Aegon VI, notamment concernant sa jeunesse en Essos.

     

    Né en 282 AC, Aegon fut le fruit de l’union entre le Prince Rhaegar Targaryen et son épouse, Elia Martell. Pendant longtemps, on crut qu’il trouva la mort durant la Rébellion de Robert Baratheon, fracassé contre un mur par Gregor Clegane lors du sac de Port-Réal, en 283 AC . Il s’avère néanmoins que, dans les jours précédents le pillage, le jeune Aegon fut inversé de façon rocambolesque avec un autre bébé par un maître-intriguant de la Cour, qui l’exfiltra à Peyredragon, puis à Pentos après la mort d’Aerys II.

    D’après Haldon, le jeune prince quitta Pentos à 5 ans pour être éduqué par Jon Connington, compagnon de son père Rhaegar et seigneur exilé, lui aussi pris pour mort à l’époque. Toujours selon Mestre Haldon, c’est à cette époque qu’il est engagé pour former le garçon au rôle de roi. Lord Connington et Aegon se font alors passer pour père et fils jusqu’en 300 AC, date à laquelle est révélée la véritable identité du prince auprès de la Compagnie Dorée. Peu après, le jeune roi, alors prétendant parmi d’autres, prend la tête de 10 000 hommes et traverse le Détroit.

     

    Les forces de la Compagnie Dorée débarquent dans les Terres de l’Orage, alors grandement affaiblies dans le cadre de la Guerre des Cinq Rois. Après avoir pris par surprise les défenseurs de La Griffonnière, puis d’Accalmie gardée par Gilbert Farring, ont lieu l’embuscade de Bois-la-Pluie et la bataille des Bronzes, où Aegon, épaulé par Jon Connington et ses éléphants de guerre, expose tout son talent militaire en annihilant les forces loyales à Stannis Baratheon.

    Ayant acquis un contrôle précaire et limité sur les Terres de l’Orage, la campagne des forces Targaryens s’enlise rapidement. Contrairement aux espoirs des conseillers d’Aegon, l’arrivée du fils du Prince Rhaegar ne suscite guère l’enthousiasme des grands du royaume. Outre Dorne, celui-ci ne reçoit le soutien que de quelques seigneurs mineurs de Claquepince, ce qui est loin d’être suffisant face aux forces combinées des Tyrells et Lannisters.
    Le salut viendra de Daenerys Targaryen, qui arriva de Meereen accompagnée d’une improbable armée mêlant trois dragons, des Dothrakis, des Immaculés, des affranchis et une flotte Fer-Né sous le contrôle de Victarion Greyjoy, qui a trahi son frère, le prétendant Euron Greyjoy en échange de la promesse d’obtenir la main de Daenerys.

     

    Outre les renforts provenant de sa tante, Aegon devient le dragonnier de Viserion, prouvant ainsi à tous sa légitimité. Fort de ses nouveaux atouts, les deux Targaryens s’élancent vers le nord. L’affrontement a lieu lors de la bataille de la Croix de Farring, où l’armée hétéroclite et inférieure en nombre d’Aegon parvient à prendre le dessus sur les forces conjointes du Bief et des Terres de l’Ouest. Si les pertes sont lourdes (avec notamment la perte d’un grand nombre d’Immaculés, dont le commandant Ver Gris, très proche de la reine Daenerys), les dragons sont une arme décisive, avec la capture du Lord Commandant Jaime Lannister, de son oncle Kevan Lannister et de l’héritier du Bief, Willas Tyrell.

    La bataille finale se déroule à Port-Réal en 303 AC. Après un bref affrontement aux abords de la cité, où la population voit depuis les murailles les dernières forces Lannisters englouties par les dragons, l’usurpateur Tommen Lannister est contraint à la reddition.
    Désormais sur le Trône de Fer, la punition d’Aegon est dans un premier temps impitoyable. Il fait décapiter Jaime Lannister et jette sa sœur à Drogon après leur avoir fait avouer que les trois enfants de Cersei sont le fruit de leur liaison incestueuse. Plus contestée, déjà à l’époque, fut la pendaison du jeune Tommen et de sa sœur Myrcella.

     

    Impitoyable avec ses concurrents directs, le jeune roi sut malgré tout faire preuve de magnanimité avec les grands seigneurs. Ainsi, il accorda les Terres de l’Ouest à Kevan Lannister, frère cadet de Tywin Lannister et confirma Willas Tyrell comme Lord Suzerain de Hautjardin, après la mort de son père Mace lors de l’invasion de Villevieille par le prétendant Euron Greyjoy. De même, il maintint Shôren Baratheon comme Lord Suzeraine des Terres de l’Orage après la défaite de son père, mariant même son fils Jacaerys à sa fille unique Mary pour définitivement réinstaurer la paix entre les deux maisons.

    Enfin, décision qu’il regrettera durablement, Aegon ne se mêla pas de la guerre civile dans le Nord, choix aux conséquences amers dont il se fustigera en privé pour le reste de sa vie.

     

    Malgré les recherches de nombreux mestres depuis ces trois cents dernières années, il n’y a toujours aucune version indiscutable sur la chute du Mur. Certains avancent l’hypothèse de dragons de glace dont le souffle glacial aurait détruit les sceaux protégeant le Mur, d’autres un assaut d’araignées de glace passant par-dessus les fortifications. Selon une légende de la Garde de Nuit, certains frères jurés devinrent fous en observant la horde figée devant le Mur et ouvrirent les portes, laissant ainsi les Autres entrer.
    Une chose est sûre : le Mur tomba, et les réfugiés tant nordiens que sauvageons déferlèrent toujours plus loin vers le sud, tandis que les grandes familles du Nord se trouvaient toujours engluées dans leur guerre civile.

    Aussi farfelue que puisse paraître l’idée que les envahisseurs sont les mêmes Autres que ceux des contes et légendes, trop de témoignages concordent. L’une des sources principales sont les échanges de missives affolées entre seigneurs, notamment nordiens, de plus en plus hâtifs et abondants comme l’on monte vers le Nord.
    Le bilan parmi les nobles nordiens fut lourd, particulièrement pour ceux proches du Mur, qui subirent de plein fouet la première vague. On compte ainsi trois morts chez les Glovers, près d’une vingtaine connus au sein des Clans des Montagnes (dont l’annihilation complète du clan Flint des Montagnes), l’intégralité des Whitehills, Boisfrênes et Longs, et plus d’une dizaine chez les Ombles (qui donnera par la suite l’émouvante ballade « Le Dernier Géant », décrivant le retour de Jon Omble, prisonnier des Freys, à Âtre-lès-Confins, où il découvre que sa famille et l’intégralité de la population a disparu. Ballade d’autant plus émouvante puisque Jon Omble fut effectivement le dernier de sa lignée).

     

    C’est dans ces circonstances chaotiques qu’Aegon Targaryen lève le ban du royaume et monte vers le Nord, accompagné de sa femme et de leurs dragons. Pas assez tôt, puisque les premiers accrochages n’auront lieu qu’après la chute de Winterfell, qui voit la fuite des Boltons et de leurs alliés vers le sud.
    À en croire les chansons, ce serait dans les ruines enneigées des Starks que le sort de Westeros se serait joué, là où Aegon, Daenerys, Drogon et Viserion auraient affronté les Autres à la tête des hordes de créatures. Certaines rumeurs, probablement l’œuvre d’auteurs en quête de sensationnalisme, suggèrent que loin de les affronter, les Targaryens y auraient négocier ou renouveler un pacte, quel qu’il soit. Ce n’est pas la seule rumeur faite pour discréditer la légitimité royale, certains témoins trouvant en effet Aegon plus jeune que son âge le suggère.

     

    Le dernier chapitre de la Guerre des Cinq Rois eu lieu dans les Îles de Fer, et fut aussi bref que violent. Après avoir gagné la Guerre de l’Aube, les forces du Trône de Fer effectuèrent le transvasement d’une partie de la flotte de la Compagnie Dorée du Détroit à la Mer du Couchant, en passant par le Trident. L’exploit reste encore aujourd’hui colossal, compte tenu de la rapidité d’exécution (moins d’un an) et de la situation exsangue des Sept Couronnes lors de l’opération.

    Les Fers-Nés étaient, de leur côté, englués dans leur conquête du Bief, et encore affaiblis par leur récente guerre civile entre les frères Euron et Victarion Greyjoy. Lorsque les forces loyalistes installèrent une tête de pont autour de Pyk, le prétendant au titre de Roi du Sel et du Roc fut forcé de repartir au nord.
    La bataille de Belle-Île vit une flotte fer-né affronter celle réduite du Trône de Fer, qui est toutefois soutenu par les dragons d’Aegon et Daenerys. Le sort que l’on attribue à Euron Greyjoy fut d’être brûlé vif sous le feu de Viserion à bord de son snekkar, le Silence.

    Son jeune et unique fils reconnu, Harlon, fils d’Euron et de sa concubine Falia Flowers, bâtarde de lord Houëtt, est forcé de plier le genou à Pyk en 311 AC, mettant ainsi un terme à la Guerre des Cinq Rois. Une guerre qui aura ravagée Westeros durant plus d’une décennie.

    De fait, l’on commence traditionnellement le véritable début de règne d’Aegon VI Targaryen à partir de cette date.

     

    L’une des premières actions d’Aegon VI en tant que roi légitime des Sept Couronnes fut de confirmer dans leur statut les Ouestriens exilés l’ayant soutenu au sein de la Compagnie Dorée.
    Harry Paisselande, capitaine-général de la Compagnie Dorée, est ainsi élevé au rang de lord Paisselande, seigneur de la Morsure, terre historique des Paisselandes.
    Ser Duncan Fort est fait lord de Champétreux et du Trident, et Marq Mandragore devient son vassal, le lord de la Bleufurque.
    La maison Cole est rétablie dans son rôle d’intendant de la maison Dondarrion, le château du Phare d’Os étant rendu à Ser Dick Cole.
    Jon Lothston est fait lord du Nid du Veur, au nord de Port-Réal.
    Malcolm Reyne se voit restituer Castamere.
    Glendon Boulenfeu, arrière-arrière-petit-fils de Quentyn Boule, devient lord des Prairies en Feu.
    Franklyn Fossovoie pomme-brune est nommé lord de Petrebourg.
    Laswel Peake devient lord du Pic de Gormont, tandis que son frère Pykewood est élevé lord de Pont-Peake.
    Ser Lorimas d’Alluve devient un ami proche et un conseiller du roi, mais l’élévation des Alluves au rang de lord ne viendra que tardivement, en 334 AC, sous le règne du fils d’Aegon VI, Rhaegar.

     

    Peu après la Guerre de l’Aube, trois étonnants personnages vinrent se présenter auprès du roi. Lucerys Saerynar, Maekar Saerys et Vaemond Saerystos.
    Chacun d’eux se présenta comme un descendant des bâtards qu’eue Saera Targaryen après son exil loin de son père, Jaehaerys I, en 84 AC, et qui vinrent au Grand Conseil de 101 AC comme héritier potentiel.
    Le premier se targua ainsi d’être un lointain descendant de Saera et du Premier Magistrat de Lys de l’époque, le second celui du fils bâtard conçu avec l’Archon Benerro Maegyr de Volantis, et le troisième son demi-frère, fils de l’Archon Colloquo Vhassar.

    Inutile de souligner à quelle point une telle histoire fit jaser chez les contemporains. Le récit provoqua une grande méfiance chez le roi et sa femme ; il ne s’agissait après tout pas de la première fois que des prétendants pseudo-Targaryens viennent à Westeros. La tension monta encore d’un cran lorsque la reine Daenerys mis à l’épreuve les trois étrangers de prouver leur ascendance en touchant Drogon, son dragon. L’épreuve fut un succès, alimentant les rumeurs les plus folles dans toute la ville.
    Toutefois, les trois lointains cousins ne venaient pas pour exiger le Trône de Fer, mais pour jurer fidélité à Aegon VI. Celui-ci, à la surprise générale, accepta leur serment et les autorisa à rester à Port-Réal à la Cour.

     

    Ces trois maisons reviendront brutalement sur le devant de la scène en 312 AC, lors du prétendu « Grand Complot » de lord Gilbert Farring, Gyles Longegarde et Howard Pyle. Prétendu car il n’a jamais été prouvé que ces trois seigneurs aient effectivement voulu attenter à la vie du roi, la seule « preuve » étant un document falsifié. De manière fort opportune, les trois lords détenaient des terres non loin de Port-Réal, appartenaient à de petites maisons, n’étaient pas des soutiens enthousiastes de la Couronne et, facteur aggravant, lord Farring vénérait encore la foi étrangère importée par Stannis Baratheon lors de la Guerre des Cinq Rois.

    Les trois seigneurs furent promptement arrêtés, exécutés ou envoyés au Mur et leurs terres saisies. La Croix de Farring fut accordée à la maison Saerystos, le Hall de Longegarde aux Saerynars et Attadale à la maison Saerys.

     

    Aegon VI passa ses six dernières années de règne à diriger sans plus de heurts le royaume aux côtés de sa femme, s’adonnant sur son temps libre à ses deux passions : ses livres (certains des ouvrages faisant la gloire de la bibliothèque royale ont été obtenus durant son règne) et son dragon, Viserion, avec qui il développa une relation profonde.
    Rhaella Targaryen naît en début d’année 318 AC. Quatre jours plus tard, le roi décède brusquement après une intense fièvre de plusieurs jours. La couronne alla à son jeune fils de 15 ans, Rhaegar.

     

    Personnages remarquables :

     

    Daenerys Targaryen : Épouse d’Aegon VI, Daenerys est également connue pour son parcours chaotique en Essos (poétiquement nommé « Saga de Feu et de Sang » par Mestre Garvis), qui culmine lors de la naissance de ses dragons et de la guerre de libération de la Baie des Serfs, éléments qui se révèleront décisifs lors de la restauration Targaryen. Après la guerre de l’Aube et la réunification du royaume, Aegon accorda à sa femme le titre de Princesse de Peyredragon, titre certes honorifique, mais qui s’avéra loin d’être creux entre les mains de Daenerys. La reine pris en effet sur elle d’aménager l’île pour les nombreux affranchis ayant traversés le Détroit à ses côtés, parfois en dépit du bon sens. Après la mort de son mari, la reine se réfugia à Peyredragon, dont elle ne ressortit dès lors que rarement. La « Mère des Dragons » restera une présence durable tout le long du règne de son fils, et d’une partie de celle de son petit-fils, celle-ci ne mourant de vieillesse qu’en 361 AC. Tous les témoins oculaires s’accordent à dire que la reine-mère fut durement touchée par la mort soudaine de Drogon en 330 AC, qui ne s’est jamais totalement remis des blessures collectées lors de la Guerre de l’Aube. Son crâne est toujours visible dans la Grande Salle du Donjon Rouge.

     

    Victarion Greyjoy : Prétendant éconduit de Daenerys Targaryen, Victarion Greyjoy se vengea sitôt atteint Westeros en utilisant un étrange cor, supposément obtenu dans les ruines de Valyria, pour charmer Rhaegal. Fort du dragon et de sa flotte, Victarion déclara la guerre à son frère Euron pour la possession des Îles de Fer. L’affrontement fratricide eu lieu dans la baie de Villevieille, où Euron Greyjoy déploya toute sa fourberie pour tendre un piège à son frère. Une fois les deux flottes se faisant face, il renvoya ligoté son frère Aeron dans une barque, auquel il mit le feu à mi-chemin. Fou de rage, Victarion ordonna l’assaut, montrant l’exemple en chevauchant Rhaegal. Euron révéla alors une batterie de scorpions, qui blessèrent le dragon. Incapable de le contrôler, Victarion fut contraint de s’accrocher à Rhaegal comme celui-ci repartait vers Peyredragon, tandis que sa flotte au sol se faisant flanquer et encercler. Piteusement capturé à Peyredragon, Victarion fut promptement exécuté par Daenerys en 303 AC.

     

    Harlon Greyjoy : Guère remarquable en soi, Harlon Greyjoy est plus connu comme « Le dernier Greyjoy ». Fils d’Euron et de sa femme-sel Falia Flowers, n’a guère marqué l’histoire des Îles de Fer, succédant à son père à 11 ans et ne régnant qu’une année avant de succomber, semble-t-il de la Suée. Il est uniquement connu dans les livres d’histoire pour avoir plié le genou après la mort de son père, mort brûlé vif lors de la bataille de Belle-Île face à Aegon VI. Bien qu’il ne soit pas tout à fait exact de dire qu’il est le dernier Greyjoy à périr (son demi-frère Vickon lui survit bien plus longtemps, mais ne produit que des filles ou des morts-nés), il est de fait le dernier Greyjoy à posséder un rang. Les Greyjoys ne deviennent dès lors que des courtisans ou des épouses de second rang, avant de tout à fait disparaître des annales. Harlon est succédé par Andrik « le Noir » Noirmarées.

     

    Jon Connington : Célèbre tuteur d’Aegon VI durant sa jeunesse en Essos, lord Connington fut l’un des cerveaux à l’origine de l’invasion des Terres de l’Orage par la Compagnie Dorée. Après la chute de La Griffonnière, il refusa d’usurper son parent Ronnet « le Rouge », mais ne parvint pas à décourager Aegon de le marier à la Princesse de Dorne, Arianne Martell. Conclut afin de solidifier les soutiens loyalistes, le mariage fut de courte durée : Jon Connington fut emporté par la grisécaille en 301 AC, sans même voir la fin de la conquête des Terres de l’Orage. Sans descendance, Arianne Martell se maria à un autre ancien exilé, lord Laswell Peake, qui lui donnera une fille, Mara « la Sanglante », future Princesse de Dorne, et Oberyn Martell, fondateur de la lignée « Martell du Pic de Gormont ».

     

    Rolly Canardière : Autre proche tuteur d’Aegon, Rolly « le Noir » fut intégré à sa Garde Royale peu après la capture de La Griffonnière. Après la chute de Port-Réal et la capture, puis l’exécution du régicide Jaime Lannister, Aegon VI nomma Rolly Canardière Lord Commandant de la Garde Royale en 303 AC, accordant dans le même temps le titre de Mestre à Haldon, à l’indignation des Archimestres de Villevieille. Il marquera durablement les premiers temps de la Restauration Targaryen, dirigeant d’une main de fer la Garde de Royale durant près de trente-cinq ans. Si sa bravoure et son habilité au combat n’ont fait aucun doute, certains écrits contemporains suggèrent que le tempérament sévère du Lord Commandant auprès de la noblesse westerosi serait dû à un sentiment d’inconfort face à son élévation sociale, sa jeunesse étant celle d’un fils d’armurier dans le Bief. Lord Rolly meurt d’une tumeur maligne en 338 AC, sous le règne du fils d’Aegon VI, Rhaegar.

     

    Stannis Baratheon : Vaincu de la Guerre des Cinq Rois, Stannis Baratheon est l’un des rares prétendants à s’en sortir en vie. Bien que la magnanimité d’Aegon VI maintînt Shôren Baratheon dans les Terres de l’Orage, la patience du roi ne s’étendit pas à son père, qui fut contraint de s’exiler en Essos. On ignore beaucoup de cette période de la vie du frère de l’Usurpateur, qui se déroba face au courroux royal, accompagné uniquement de sa prêtresse rouge et d’une cinquantaine de ses derniers fidèles. Toujours est-il qu’on le retrouva en 310 AC à Pointe-Vive, dans le château de lord Duram Bar Emmon, seul, émacié et mourant, mais toujours déterminé à faire valoir ses droits au trône. Fort heureusement, il mourra de malnutrition à Pointe-Vive avant de pouvoir faire davantage, bien que cela n’empêchera pas lord Bar Emmon d’esquiver la colère de Daenerys Targaryen, qui le décapitera pour trahison. Son vassal, Gunthor Solverre, voit ses terres de Dulceport-le-Pas saisit par la reine, qui les attribue à son fils, Viserys. Est ainsi fondée la turbulente lignée des « Targaryens de Dulceport »

     

    Mary Baratheon : Fille de Shôren Baratheon, Mary « la Chaleureuse » fit beaucoup pour pacifier des Terres de l’Orage encore bouleversé par les actions de son grand-père. Après la mort suspecte de lady Shôren en 311 AC, Mary devint Lady Suzeraine des Terres de l’Orage au jeune âge de six ans. Mariée matrilinéairement à Jacaerys Targaryen, quatrième enfant d’Aegon et Daenerys, elle prolongera le travail de sa mère en apaisant les relations entre orageois des Sept et orageois ayant adoptés le culte de R’hllor. Elle est également connue pour son aventure prémaritale avec Godry Farring, dit « Tueur-de-Géant ». Leur enfant naturel sera Sebara Storm, plus tard connue pour ses aventures à Quarth aux côtés de son mari, Marq Mervault.

     

    Barkhaz II zo Yunzak : Après le départ soudain de Daenerys Targaryen pour Westeros, la Baie des Serfs se retrouva dans un vide de pouvoir. Barkhaz zo Yunzak fut celui que le combla. Après la mort de Yurkhaz zo Yunzak lors de l’incident de l’arène de Daznak, puis de Maezon zo Rhaezn, Barkhaz fut élu représentant des Judicieux de Yunkaï en 309 AC. Détenteur de Yunkaï et de Meereen, Barkhaz se fit fort de pacifier Astapor, puis de défendre ses possessions, assailli de toutes parts par les Qarthiens, Ghiscaris, Dothrakis et Valyriens du Nord. Il trouvera la mort en 316 AC dans l’une de ces guerres face à Methyso Azantone de Tolos.

     

     

    #163935
    Ixarys
    • Éplucheur de Navets
    • Posts : 20

     

    Rhaegar Targaryen

     

    Règne : 318 AC – 352 AC

    Surnom(s) : « le Dragon », « le Tailleur des Pierres », « l’Angle Droit », « Pyre-Pirate »

    Épouse(s) : Rhaenys Targaryen, dite « la Mège »

    Descendance :
    Elia Targaryen (324 AC – 324 AC)
    Daenerys Targaryen (325 AC – 332 AC)
    Aegon Targaryen, dit « le Philosophe » (327 AC – 387 AC)
    Aerys Targaryen, dit « le Prince de Lestival » (327 AC – 358 AC)
    Gaemon Targaryen, dit « le Juste » (331 AC – 378 AC)
    Valarr Targaryen (332 AC – 332 AC)
    Jaehaerys Targaryen (334 AC – 378 AC)
    Daemon Targaryen (337 AC – 401 AC)
    Valarr Targaryen (338 AC – 357 AC)
    Rhaelle Tully, née Targaryen (339 AC – 383 AC)
    Maekar Targaryen, dit « le Dragon Fou » (340 AC – 410 AC)
    Rhogar Targaryen (342 AC – 384 AC)

     

    Rhaegar naquit en 302 AC à Accalmie, tandis que son père bataillait dans les Terres de la Couronne. Le jeune héritier passa une bonne partie de sa petite enfance entre ces murs, alors que ses parents voyageaient d’un bout à l’autre de Westeros pour réunifier le royaume.
    Il semble que son éducation se fit en grande partie parmi les petites gens de la forteresse, ce qui explique son langage fleuri qui surprit plus d’un lord lors de son règne. Il reçut de son père en 308 AC un œuf de dragon obtenu de Viserion, le futur Ryax. Bien que l’œuf n’éclose qu’en 329 AC, le jeune Rhaegar se passionnera dès lors pour les dragons, dans l’espoir d’en apprendre suffisamment pour éclore son œuf. Cette passion le suivra toute sa vie, le poussant explorer la religion valyrienne de ses ancêtres et à se plonger dans des rituels à la frontière de l’ésotérisme (au grand déplaisir des Grands Mestres de l’époque). Ce fut également à partir de là qu’il découvrit la poésie de son grand-père, y prenant goût, jusqu’à devenir l’auteur que l’on connaît aujourd’hui.

     

    Rhaegar est promis à sa sœur Rhaenys dès sa naissance en 309 AC, et ce malgré leurs sept années d’écart. De fait, une fois la Guerre des Cinq Rois terminée, le couple royal semble avoir lourdement insisté sur les traditions Targaryennes lors de l’éducation de leurs enfants. Il est évident que les parcours de leurs parents, qui ont vu la dynastie Targaryen au bord de l’extinction, ont durablement marqué Rhaegar et Rhaenys. Ceux-ci n’auront de cesse de former une famille aussi large qu’unifiée afin d’éviter une catastrophe similaire. Cette doctrine aura de beaux jours devant elle.

     

    Les dernières années de tutelle se font sous l’égide du Lord Commandant Rolly Canardière, aux côtés duquel le futur roi démontre ses brillantes capacités militaires lors d’affrontements maritimes face aux pirates d’Aurane Velaryon dans les Degrés de Pierre.

     

    Après la mort soudaine de son père en 318 AC, Rhaegar monte sur le trône à quinze ans. Les défis sont multiples pour le jeune roi : malgré la placidité de Lancel II, fils de Kevan, le reste des Lannisters s’enhardissent et demande vengeance pour la mort des fils de Tywin, pendant que d’autres vassaux des Terres de la Couronne compte profiter de la jeunesse du roi à leurs fins. Au nord, les Sauvageons sont en voie d’unification derrière Cregan Tête-Brûlée, et pire encore au sud où, après la mort d’Aurane Velaryon, le Fer-Né Symond Botley est en passe de conquérir les Degrés.

     

    Le roi apparaît en début de règne comme prudent, qualifié même par certains d’hésitant. Prudent, il a toutes les raisons de l’être, puisqu’il ne peut, contrairement à ses parents, s’appuyer sur un dragon pour intimider ses vassaux récalcitrants. Bien qu’il puisse toujours compter sur Drogon, toujours chevauché par sa mère au début de son règne, ainsi que sur Viserion, charmé par sa sœur Rhaenys après la mort de leur père, que le roi ne possède pas son propre dragon reste une atteinte à sa légitimité. Cette faille ne se refermera qu’en 329 AC, date de naissance de Ryax, progéniture de Viserion.

    L’autorité du roi est très tôt mise à l’épreuve. Après une lente montée en tension entre Rhaegar et son vassal, lord Norryn Gaunt, une ligne est franchie lors d’un « accident de chasse » sur les terres Gaunt, laissant l’un des conseillers du roi estropié. Un mandat d’arrêt est prononcé contre lord Gaunt, qui lève futilement les armes en rébellion. Une fois l’armée royale campée devant Fort Gaunt, ses défenseurs préférèrent livrer leur seigneur ligoté plutôt que subir le siège.

    Norryn Gaunt est exécuté pour rébellion et trahison, sa famille exilée en Essos pour ne plus jamais en revenir.
    Le roi garde Fort Gaunt plusieurs années, attendant la majorité de Lyonel d’Alluve, fils de l’ancien membre de la Compagnie Dorée et ami d’Aegon VI, Lorimas d’Alluve. Les terres de Fort Gaunt ne seront cédées à la famille d’Alluve qu’en 334 AC, et sont depuis connues comme Fort d’Alluve.

     

    L’exemple des Gaunts semble dans un premier temps calmer le front intérieur. Tout le royaume se prépare pour une expédition punitive dans les Degrés : une convocation de ban est attendue d’une semaine à l’autre, et une flotte se rassemble au Cap de l’Ire tout l’été 322 AC. Les préparatifs durent… Jusqu’à la dissolution de la flotte en début d’automne, motivée selon le pouvoir royal par les tempêtes à venir.

    Si le motif de renvoi est légitime, rien n’explique une attente aussi longue pour partir en campagne, alors que les navires étaient prêts.
    Il semble dès lors probable que le rassemblement de la flotte ait été un moyen de pression de Rhaegar pour négocier avec Botley et faire cesser les attaques pirates sur les navires ouestriens. Malgré la chute et l’assassinat du Fer-Né quelques années plus tard, diminué par un cancer foudroyant, ses successeurs parviendront d’une manière ou d’une autre à garder le contrôle de leurs hommes et à respecter le contrat tacite jusqu’en 350 AC.

     

    La menace au sud étant à son tour sous contrôle, Rhaegar tourna son attention vers le nord, les Sauvageons s’étant unis sous l’égide de Cregan Tête-Brûlée, Roi d’Au-Delà du Mur.
    C’est en 328 AC que la Garde de Nuit, appelle le Trône de Fer à l’aide, Cregan ayant lancé son invasion du Mur. L’armée de secours, composée essentiellement de forces des Terres de la Couronne arrivées par bateaux et de troupes nordiennes proches du Mur, arrive néanmoins trop tard. Les Sauvageons utilisèrent le légendaire Cor de Joramun, censément perdu lors du bûcher de Mance Rayder en 300 AC, provoquant l’effondrement de toute la partie ouest du Mur de Tour Ombreuse à Mont-Frimas.
    Les efforts héroïques de la Garde de Nuit, sous la direction de leur Lord-Commandant Jon Snow, permettent néanmoins de limiter l’invasion dans le Don jusqu’à l’arrivée des troupes royales.

    Si certains sauvageons sont faits prisonniers, plus encore meurent au combat ou battent en retraite dans leurs terres gelées. La fuite précipitée de Cregan Tête-Brûlée en 330 AC clôt définitivement cette invasion, la première depuis la Chute du Mur aux mains des Autres. L’attaque de Cregan laissera néanmoins des traces indélébiles, celui-ci ayant provoqué l’effondrement d’un tier du Mur. Le flanc ouest deviendra dès lors une faille béante dans la défense du Mur, la Garde se voyant contrainte d’y disposer un nombre considérable de patrouilles pour détecter, à défaut d’arrêter, les raids des pillards sauvageons.

     

    Après quelques années de stabilité, la mort de Lancel Lannister fit rejaillir les tensions et rivalités entre Lannisters et Targaryens. Les Lannisters n’avaient en effet jamais tout à fait digérer la mort de Cersei et Jaime Lannister, ainsi que celle de leurs deux enfants. Malgré les tentatives de temporisation de lord Kevan, puis de son fils Lancel, cette hostilité latente ne fut qu’étouffée, sans tout à fait disparaître. La tragédie s’enclencha lorsque la succession accorda en 336 AC le titre de Lord Suzerain à Martyn Lannister, son frère Lancel ayant fait vœu de célibat au grand désespoir de son épouse, Amara Frey.

    Martyn était déjà connu pour ses tentatives de traduire en justice certains proches d’Aegon, à défaut du roi lui-même. Il continua dans cette voie légaliste dans un premier temps, avant d’opter face au refus de Rhaegar pour des méthodes plus discutables.

     

    L’on ignore si Martyn Lannister voulait attenter à la vie du roi ou à l’un de ses proches, tel Rolly Canardière, toujours en vie bien que rongé par une tumeur maligne. Toujours est-il que les troupes royales déferlèrent sur les Terres de l’Ouest avec une violence inouïe, provoquant l’annihilation de la maison Drox et le sac de Lannisport de 342 AC. Rhaegar fit brûler champs et vallées en une ligne droite de la Néra à Castral Roc, les murailles du siège ancestral des Lannisters éventrés par la puissance du feu-dragon. Martyn Lannister fut capturé dans son donjon, et traîné sous les yeux de tous à l’extérieur pour y être brûlé vif sous le feu de Ryax. Ainsi se termina la lignée (que d’aucun qualifierait de maudite) de Tytos Lannister.

    Le roi lui-même assista à la cérémonie du successeur de Martyn, Lucion Lannister, arrière-petit-fils du frère de Tytos. Il n’en profitera guère longtemps, le nouveau lord suzerain mourant un an plus tard à l’âge de 61 ans, pour être remplacé par Mern « l’Illustre ».

    Malgré le maintien des Lannisters au pouvoir, le signal était toutefois clair : les Targaryens ne toléreraient aucune contestation à leur règne.

    Les Terres de l’Ouest mirent des décennies à se remettre de la « Flambée du Roi », elles qui avaient été épargnées lors de la Guerre des Cinq Rois. Probablement auraient-elles mis encore davantage sans l’aide de l’épouse de Rhaegar, Rhaenys. Elle devina, contrairement à son mari, que se limiter strictement à la violence et la menace n’engendrerait que le ressentiment dans les Terres de l’Ouest. Aussi s’attacha-t-elle nouer contact auprès des vassaux de Castral Roc, finançant la reconstruction et l’aide alimentaire pour les petites gens. C’est à cette occasion qu’elle fut surnommée « la Guérisseuse », ou « la Mège ». Stratégie gagnante, les Lannisters devenant un fidèle bastion loyaliste durant les presque deux siècles qui suivent.

     

    Le dernier acte de la vie du roi Rhaegar est également le plus connu.
    Après plusieurs décennies de tranquillité relative, des fanions pirates réapparaissent en Baie de la Néra, marquant la fin de la précaire paix entre les Degrés et le Trône de Fer.
    Le rassemblement de la flotte est une redite de celui de 322 AC au Cap de l’Ire. Contrairement à l’époque, toutefois, le roi jure publiquement de « purifier les Degrés de cette raclure saumâtre, jusqu’à en effacer leur existence ». La campagne de 352 AC, où il récoltera les nombreux surnoms qui lui sont aujourd’hui associé, est foudroyante.

    Semblable à un ouragan, la flotte royale appuyée par les dragons Targaryens dévaste les îles sur son passage. Après le massacre des Crânes et la mise à mort de l’éphémère roi des Degrés Sladhor Saan, petit-fils du célèbre « Prince du Détroit », tous les pirates de la région s’enfuient ou apportent leur reddition à Rhaegar. La campagne, de quelques mois, est de fait si rapide que les Trois Sœurs n’ont-elles-mêmes pas le temps de réagir.

     

    Implacable, Rhaegar dépouille les lords pirates de leurs îles, faisant de Peyre-Pavere (renommé Peyrefeu depuis) la capitale du nouveau « Royaume des Degrés ».
    Le destin frappe lors de la distribution des titres à de nouveaux lords westerosis. Rhaegar. Alors que celui-ci vient de confirmer son troisième fils Gaemon comme lord-suzerain des Degrés, le deuxième roi de la Restauration Targaryen est foudroyé par un arrêt cardiaque.
    Le roi meurt à son cinquantième hiver, après trente-quatre ans de règne, entouré de son fils Gaemon et de lords fraîchement élevés. L’épisode passera dans la culture populaire avec la chanson « La Dernière Taille ».

     

    Son fils, Aegon VII, lui succède.

     

    Personnages remarquables :

     

    Mara Martell : Fille d’Arianne Martell, Mara Martell, dit « la Sanglante » est passée à la postérité pour son règne exceptionnellement long, le plus long jamais enregistré à Dorne. Bien que la Princesse ait été connue pour son caractère capricieux, son surnom n’est pas dû à un coup d’éclat lors de son règne, mais aux conditions tragiques dans lesquelles elle et son frère jumeau Oberyn viennent au monde, leur mère mourant en effet d’hémorragie lors de l’accouchement en 305 AC. L’héritière venant de naître, le roi Aegon accorda à Lady Delonne Allyrion le titre de Princesse pour assurer la stabilité de Dorne. Lady Allyrion choisit néanmoins de rendre son titre à l’enfant un an plus tard, la santé du nourrisson étant bien établie. Commence alors ce que l’on considère communément l’âge d’or de Dorne. Non pas que la Princesse Mara fut particulièrement talentueuse, mais bien entourée, certainement. Outre ses conseillers, elle développa de solides relations avec ses maris, d’abord Garin Dalt, puis Lewis Brax (qui se suicidera quelques semaines après la mort de sa femme). La fin de règne est assombrie par la macabre affaire de son fils aîné et héritier Rhodry, kidnappé, torturé et assassiné par son beau-frère, époux de Meria Martell. Le corps de Mara est lui-même trouvé quelques jours plus tard, brisé après une chute d’une dizaine de mètres, sans que l’on puisse deviner s’il s’agit d’un suicide ou d’un meurtre. Sa petite-fille, Leyla « La Lance Rieuse » lui succède en 363 AC, après presque 58 ans de règne.

     

    Aryrio Vhassar, « Le Dernier Triarque » : Descendant de la prestigieuse lignée Vhassar, Aryrio a le douteux privilège d’être considéré comme le dernier véritable Triarque de Volantis, avant son effondrement et morcellement en multiples domaines indépendants et rivaux. Le bref règne d’Aryrio n’est que l’aboutissement du déclin plus ou moins prononcé, mais inéluctable de Volantis. Empêtrée dans les guerres de la Baie des Serfs à l’est, souffrant des raids Dothrakis au nord et de ceux pirates au sud, la vénérable Cité Libre est également secoué de l’intérieur, entre intrigues des grandes familles et révoltes populaires, attisées par les adeptes de R’hllor. Le coup de grâce intervient lorsqu’Aryrio s’engage dans une guerre d’embargo contre Myr et Pentos. Économiquement étouffée, militairement inapte, Volantis implose en 352 AC. Aryrio Vhassar trouve la mort lors d’une bataille face au Prince Mollono de Pentos. Volantis ne sera pas réuni de nouveau avant presque un siècle, lors des Conquêtes de Libération de la reine Naerys.

     

    Maelor « le Magnifique » Saerys :  Deuxième lord Saerys, fils de Maekar Saerys, Maelor a, dit-on, hérité de la beauté et de l’appétit de sa mère, bâtarde présumée de Robert Baratheon. Jovial et bon vivant, il est surtout pour connu pour ses frasques, tant à table qu’auprès de la gent féminine. Son frère Daeron, cocufié par ses soins, opéra en 328 AC une révolution de palais sans grande résistance. Exilé, Maelor est toutefois rappelé à Bois-du-Roi cinq ans plus tard, son frère cadet étant mort sans descendance d’une tumeur maligne, au jeune âge de quinze ans. Piètre gestionnaire, lord Saerys dénota toutefois un certain talent dans les intrigues, étant à la source de l’un des plus gros secrets de Polichinelle de l’époque. Sa fille aînée, Vaella, fruit de son union avec sa sœur-épouse Jaehara, posait en effet un lourd problème de légitimité aux Saerys : elle souffrait de consanguinité. Or, de telles tares remettaient en cause tout le discours des familles Saerys, Saerynar et Saerystos, selon lequel les trois familles seraient des branches éloignées des Targaryens, donc possédant une part du « sang de dragon » aux fondements de l’exceptionnalisme Targaryen. Vaella Saerys fut exfiltrée au cours d’une rocambolesque aventure vers les Terres de l’Orage, où elle fut mariée dans le plus grand secret à Cleoden Swann, sans que le roi Rhaegar ne fut informé à un quelconque moment de son existence. Ironiquement, tandis que les trois branches cadettes attendaient impatiemment la mort de Vaella, Maelor décéda en 353 AC des affres de l’alcoolisme. Sa fille ne le suivra que sept ans plus tard, emportant dans la tombe un secret délicat pour les Saerys.

     

    Edmure Tully : Banneret de Robb Stark, rescapé des Noces Pourpres, prisonnier des Lannisters lors de la Guerre des Cinq Rois, l’avenir n’était guère reluisant pour le fils d’Hoster Tully. Libéré par Aegon VI lors de la défaite des Lannisters, les stigmates de la guerre le suivirent toute sa vie. Il trouva notamment refuge dans la boisson et la chasse, et se montra incapable d’honorer sa femme au-delà de leur fils Harys, conçu lors des Noces Pourpres. La majeure partie de sa vie se fit entre Port-Réal et Bois-du-Roi, malgré les récriminations des Freys de Vivesaigues et celles, plus discrètes, du lord-suzerain Petyr Baelish, qui y voyait un prétendant indésirable. Après la mort de lord Baelish en 831 AC des conséquences d’une infection, et devant le constat d’échec des Freys, universellement haïs et méprisés par les Riverains, Rhaegar pris la décision de rendre Vivesaigues et le Trident à Edmure, alors à peine moins vieux que son propre père à sa mort. Bien que progressivement affaibli par l’âge, jusqu’à devenir aveugle, Edmure régna vingt ans sur un Trident stabilisé par le seul retour des Tullys au pouvoir. La succession passa à son fils Harys, et la lignée Tully continua contre toute attente.

     

    Ermesande de la Néra : Fille unique du spadassin Bronn de la Néra et de Lollys Castelfoyer, Ermesande devint dame de Castelfoyer seulement un an après sa naissance, après le meurtre probable de son père en 304 AC. Outre un règne rivalisant avec celui de Mara Martell (soixante-trois ans), Ermesande est surtout connue pour avoir donné ses lettres de noblesse à une maison regardée de haut pour ses origines. Surnommée « La Juste » par ses contemporains, elle est considérée comme la véritable fondatrice de la maison De la Néra, là où son père Bronn fait davantage figure d’opportuniste rusé, semblable à la figure mythique de Lann le Futé.

     

     

    La succession nordienne (310 AC – 328 AC) :

    Mestre Luthor avait un jour dit : « Le Nord se suffit à lui-même ». De fait, le Nord fut un microcosme entièrement tourné sur lui-même durant les règnes d’Aegon VI et de Rhaegar, avec la notable exception de la guerre de l’Aube.
    Après la mort de Robb Stark, auto-proclamé Roi du Nord, et tandis que le reste des Sept Couronnes se déchiraient lors de la Guerre des Cinq Rois, les nordiens ne se préoccupèrent que de la succession aux Starks de Winterfell.

    Au sud, les forces de la Compagnie commençaient à peine à embarquer dans leurs navires qu’au nord avait lieu la Première Bataille de Winterfell. Stannis Baratheon, coalisé aux nordiens unis dans leur haine des Boltons, firent fassent aux lords de Fort-Terreur et leurs alliés, notamment Freys, Dustins et Ryswells. La bataille, serrée, bascule brusquement lors de l’arrivée des forces Glover puis de la trahison des troupes Manderlys, Roose Bolton trouvant la mort de la main de Robett Glover. Alors que Stannis choisit de redescendre vers le sud pour porter secours aux Terres de l’Orage, attaquées par Aegon VI, les nordiens loyalistes installèrent le siège autour de Winterfell, dans lequel s’était réfugié Ramsay Bolton. Le fils bâtard de Roose décéda lui-même dans des circonstances troubles quelques mois plus tard, et le titre passa à son nourrisson de fils, Roose II.
    C’est dans ces circonstances chaotiques que les Autres passèrent le Mur, dévastant le Nord jusqu’à atteindre Winterfell en 306 AC.
    Alors que les Marcheurs Blancs tombaient dans le dos des assiégeants, Boltons et Freys tentèrent une sortie vers le sud, une fuite en avant pour leur survie. C’est sur la route royale, quelque part entre Winterfell et Moat Cailin que Roose II mourut à deux ans, de manière aussi mystérieuse que son père.

    Les luttes de pouvoir s’enchaînèrent parmi les partisans Boltons. Le deuxième et dernier enfant de Ramsay, Sara, fut proclamée du haut de ses quatre ans lady-suzeraine du Nord et dame de Winterfell, pour être mieux renversée au profit de Lyarra, fille de Roose Bolton et Walda Frey à la fin de la Guerre de l’Aube. C’est à cette période que fugua Jeyne Poole, révélant au Nord et à tout Westeros la mascarade organisée par les Boltons sur l’identité d’Arya Stark.

     

    Les retournements de situation ne s’arrêtèrent pas là. Rickon et Brandon Stark restants introuvables, la véritable Arya Stark ayant disparue, et l’unique survivante Karstark, Alys, étant mariée au Magnar sauvageon Sigorn, lord Dustin et lord Manderly présentèrent deux nouveaux prétendants.

    Les deux hommes, répondant au nom d’Artos et Rickard, affirmèrent être des descendants de Brandon et Benjen, fils jumeaux d’Artos « l’Implacable », fameux pour avoir tué en duel le roi sauvageon Raymun Barberouge.
    Unis derrière les deux branches cadettes des Starks, les survivants loyalistes de la Guerre de l’Aube jetèrent leurs dernières forces lors de la Seconde Bataille de Winterfell. Considérablement affaiblis par des luttes intestines et incapables de défendre un château ruiné par la Guerre Civile nordienne, puis par l’invasion des Autres, les Boltons offrirent leur reddition aux deux hommes.

    Tandis que le jeune Rickard et les « Starks des Tertres » prenaient possession de Fort-Terreur, Artos « Cale-Stark » était fait lord-suzerain et seigneur de Winterfell. Néanmoins, le fort était dans un tel état de ruine que le Cale-Stark se résigna à diriger le Nord depuis Moat Cailin.
    Le Nord revint ainsi à un semblant de stabilité jusqu’à la cinquième année de règne d’Artos, date à laquelle il succomba à ses infirmités. Rattrapé par ses blessures récoltées lors de la Guerre de l’Aube, Artos avait en effet été mutilé, et vu toute sa famille massacrée par les Autres.
    Sans descendance, la succession passa à son parent éloigné, Rickard des Tertres. Loin des intrigues du Sud, le Nord se plongea dans la reconstruction d’un pays dévasté.

     

    Un ultime rebondissement intervint en 328 AC lorsque se présenta à Moat Cailin un homme paraplégique, mais chevauchant pourtant une légendaire licorne de Skagos, entouré par un ours, une meute de loups et rien de moins qu’un mammouth des terres de l’Au-delà du Mur. Il apporta également avec lui Grand-Griffe, l’épée valyrienne et ancestrale des Mormonts, ainsi qu’une lettre, écrite de la main de Jon Snow, lord-commandant de la Garde de Nuit.
    Le possesseur de cette lame, était-il écrit, était Brandon Stark, fils d’Eddard Stark et frère du Jeune Loup.

    Confus, Rickard demanda instruction au roi Rhaegar. Après avoir reçu confirmation de l’authenticité de la lettre, le roi voyagea à dos de dragon à Moat Cailin.
    De la réunion de ces trois hommes, nul, même Mestre Yorwick, mestre personnel de lord Rickard, ne sait ce qui a été dit. Toujours est-il qu’une fois la rencontre achevée, Brandon fut proclamée Brandon III, lord-suzerain du Nord et seigneur de Winterfell, tandis que Rickard revenait à sa condition de lord de Fort-Terreur. La Couronne finança la reconstruction de Winterfell, alors en ruines depuis près de deux décennies.

    À la surprise de tous, Brandon présenta sa femme, une modeste femme du peuple nommée Aliona, et ses trois enfants. Si le règne de son fils, Alyn « le Maudit » s’avéra décevant, la Maison Stark fut malgré tout restaurée et pérennisée pour les siècles à venir.

     

    <hr />

     

    Pfiou ! D’accord, quand je disais que j’irai à mon rythme, je ne pensais pas à ce point !
    Mais c’est pas grave, j’y arriverai, une étape à la fois. En attendant, j’espère que cela vous plaît malgré tout.

     

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 3 années par Babar des Bois.
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 3 années par Ixarys.
    #163996
    R.Graymarch
    • Barral
    • Posts : 10379

    Merci pour tout ça. Qui a épousé Shôren ?

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    MJ par intérim de Les Prétendants d'Harrenhal (2024-), rejoignez-nous
    DOH : #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #164037
    Ixarys
    • Éplucheur de Navets
    • Posts : 20

    Merci pour tout ça. Qui a épousé Shôren ?

     

    Comme souvent dans les parties lancées lors de la Guerre des Cinq Rois, Shôren est mariée à Edric Storm. Ce qui est plutôt une bonne fin compte tenu des relations entre les deux personnages.

    Hélas dans cette trame, l’assassinat rapide de Shôren ne leur a permis que d’avoir un seul enfant, Mary. Edric s’est ensuite remarié avec deux roturières, pour aider à la relance de la dynastie Baratheon.
    Sur le plan politique, le gros avantage a été de réunifier la branche de Stannis à celle de Robert au sein de la lignée dirigeante. Du fait du sous-mod More Bloodlines, être lié par le sang à un ancêtre remarquable confère certains avantages. Avoir pour ancêtre à la fois Robert et Stannis évite les querelles dynastiques et concentre les dits-avantages. En fait, dans ma partie, 300 après le début avec Daenerys, les Baratheons, les Martells et les Tullys ont tellement mêlés leur sang  avec les Targaryens par le mariage qu’ils font aujourd’hui des prétendants sérieux au Trône de Fer. Mais les Baratheons sont d’autant plus terrifiants par le prestige de leur dynastie. Pour tout dire, je les crois capables d’éclore et dresser des dragons s’ils parvenaient à mettre la main sur un œuf (que les Targaryens gardent aussi jalousement que possible, bien entendu).

    Pour revenir à Edric Storm, sa vie a été relativement calme comparé à ce que j’ai déjà pu voir : bâtard légitimé par sa femme Shôren, bref lord-suzerain, puis régent pour sa fille, il a ensuite vaqué à ses occupations, probablement en aidant sa fille dans la gestion des Terres de l’Orage, avant de mourir du cancer à 49 ans. On sent qu’il a eu le temps d’élever ses enfants, qui ne sont pas des mauvais bougres dans l’ensemble.
    Dans d’autres parties, il n’est pas surprenant de voir Edric sur le Trône de Fer après la mort ou la chute de Stannis, puis de Shôren.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 3 années par Ixarys.
    #164973
    Ixarys
    • Éplucheur de Navets
    • Posts : 20

     

    Aegon VII Targaryen

     

    Règne : 358 AC – 387 AC

    Surnom(s) : « le Philosophe », « le Doux », « le Généreux », « le Cocu »

    Épouse(s) : Aliona Baratheon, dite « l’Infidèle », « le Fourreau d’Harys » (345 AC – 361 AC), Rhaenys Targaryen, dite « des Degrés » (361 AC – 382 AC)

    Descendance :
    D’Aliona Baratheon :
    Daenar Targaryen, dit « le Prince de Peyredragon » (346 AC – 372 AC)
    Rhaegar Targaryen, dit « le Téméraire » (347 AC – 376 AC)
    Daenora Baratheon, née Targaryen, dite « la Rose d’Accalmie », (349 AC – 365 AC)
    Balaeron Targaryen, dit « le Balourd », (351 AC – 407 AC)
    Valarr Targaryen (358 AC – 378 AC)
    Mestre Aemond, né Aemond Targaryen (361 AC – 432 AC)
    De Rhaenys Targaryen :
    Jaehaerys Targaryen, dit « le Noir » (364 AC – 394 AC)
    Maera Saerys, née Targaryen, (367 AC – 426 AC)
    Daemon Targaryen (369 AC – 392 AC)
    Laena Stark, née Targaryen (374 AC – 422 AC)

     

    Aegon né en 327 AC à Port-Réal, neuf ans après le début de règne de son père Rhaegar. L’enfant est acclamé comme le fils tant attendu par le couple royal, après deux naissances difficiles. La première, Elia, naît et meurt en 324 AC, tandis que la seconde, Daenerys, est dotée d’une constitution fragile et montre des signes de folie digne de son arrière-grand-père. Par contraste, les cris puissants du jeune Aegon emplisse les couloirs du Donjon Rouge, et les années transforme le nourrisson en un robuste petit garçon doux et paisible.

    Malgré leurs différences physiques, Aegon est dans sa jeune enfance martyrisé par son instable sœur aînée. Le calvaire prend toutefois fin en 332 AC, lorsque Daenerys meurt d’une mauvaise grippe à sept ans. Sa mort semble profondément marqué Aegon, en dépit des violences dont il a pourtant été victime.

    Contrairement à son père, qui dans sa jeunesse ne fréquentait guère sa fratrie, à l’exception de sa future sœur-épouse Rhaenys, Aegon passa une grande partie de son temps avec ses frères et sœurs dans le Donjon Rouge.
    Avec les années, la Cour et Westeros découvrit que la quasi-totalité de la descendance de Rhaegar et Rhaenys Targaryen était, pour reprendre la métaphore de Jaehaerys II, tombée du mauvais côté de la pièce. Fort heureusement pour le royaume, ce ne fut pas le cas d’Aegon. Devenu aîné par la force des choses, le doux Aegon gagna en responsabilités, patience et empathie à l’égard de son instable fratrie.
    Selon sa mère Rhaenys, dont il était de son aveu-même son fils préféré, il était « impossible de distinguer les fous des sains d’esprit » lorsque le futur roi s’amusait avec ses frères. Bien que cette complicité fraternelle s’atténua avec les années et la distance, elle ne disparut jamais tout à fait (à l’exception de son frère Jaehaerys, par ailleurs le seul autre enfant de Rhaegar à ne pas être atteint de folie).
    De son père, il hérita le goût du savoir, aussi bien sur ses origines lointaines de Valyria que de la culture en général. Le prince, dans sa jeunesse, lut une grande quantité de livres, débattant régulièrement avec les mestres de la Cour, et s’essayant même à la poésie. De ces années, il gagna un goût pour l’art et le savoir qui ne le quittera jamais.

     

    Devenu adulte, Aegon évolua en un orateur charismatique et fin diplomate. Tandis que le père guerroyait, le fils voyageait à travers tout Westeros, où son dragon, Essoval, « la Terreur Brune », faisait toujours forte impression. Il y rencontra un grand nombre de vassaux de la Couronne, si l’on se fie aux traces écrites laissées par de nombreux mestres, et participa notamment à l’effort de reconstruction des Terres de l’Ouest aux côtés de sa mère, après la Flambée du Roi.
    À en croire les rhapsodes, c’est lors d’une de ces visites à Accalmie qu’il aperçut pour la première fois Aliona Baratheon, alors jeune pucelle de quatorze ans. L’adolescente tenait, dit-on, bien d’avantage de son père Targaryen que de sa mère Baratheon, ses yeux mauves et ses cheveux platines la confondant avec un haut-valyrien. Seule sa robuste carrure rappelait ses éminents ancêtres. Le coup de foudre fut, toujours selon les chansons, immédiat, et c’est un Aegon rêveur qui alla demander la permission à son père, puis à la Lady Suzeraine Mary la permission pour un mariage qui, il faut bien le dire, arrangeait fortement les deux maisons.
    La jouvencelle accorda sa main, et les noces furent promptement organisées en 345 AC.

     

    Le mariage fut dans un premier temps heureux, le caractère des jeunes mariés se complétant à merveille. Aliona accompagna son époux tandis qu’il jouait son rôle de prince. À sa demande, il l’emmena même en un séjour à Lys, qui prît fin de manière précipité lors de la guerre des Degrés en 352 AC.
    Au cours de ces sept premières années de vie commune, le couple eût quatre enfants : Daenar, Rhaegar, Daenora et Balaeron.

    Aussi, après la mort soudaine de Rhaegar, et une fois passé l’émoi des premiers instants, le royaume ne s’inquiéta guère. Le nouveau roi était positivement connu des vassaux comme du petit peuple, le couple royal était solide, et la descendance assurée.

     

    De fait, Rhaegar avait laissé un royaume pacifié, sans menace immédiate (les Degrés étaient trop appauvris pour poser problème, et étaient de toute manière sous la responsabilité du frère du roi, Gaemon). Aegon put mettre à profit sa position et la riche trésorerie laissée par son père pour instaurer sa vision des Sept Royaumes.

     

    Aegon VIII devint rapidement connu des deux côtés du Détroit comme le plus important mécène et patron des arts de son époque. Épaulé par de talentueux intendants, en la personne de son frère Jaehaerys et de lord Baelor Celtigar, le roi dépensa une fortune dans le savoir.
    En premier lieu, Aegon apporta des financements massifs à la Citadelle, permettant l’extension et la rénovation complète des multiples bâtiments qui la composent. L’argent restant passa dans l’achat d’outils et de ressources exotiques, utiles pour former les novices et effectuer de nouvelles expériences.

    De plus grandes dépenses furent effectuées à Peyredragon, emplacement choisi pour la lubie du roi, qui deviendra connue comme « la Redoute de Rhaegar ».
    La Redoute est un large bâtiment, similaire en taille à la Citadelle, quoiqu’un peu plus petit. Située à mi-chemin entre la forteresse et le village de Derlyn, en contrebas, la Redoute avait pour objectif d’offrir une formation aux artistes de tout Westeros, sur un modèle similaire à celui de la Citadelle.
    Bien que l’ambition du roi fût également d’y former des érudits, l’opposition du Conclave permit d’empêcher une regrettable dispersion de l’enseignement du savoir. Néanmoins, et par la force des choses, la Redoute s’ouvrit avec le temps à la formation de conseillers royaux, puis, sous le règne de Naeryon, aux théologiens.

     

    Grand amateur d’art et de savoir en tout genre, il n’est guère étonnant qu’Aegon VII apprécia non seulement de s’entourer d’artistes, mais de seigneurs partageant sa même passion.
    L’une des conséquences inattendues de cette attitude fut d’attiser l’évergétisme des lords des Sept Couronnes, qui rivalisèrent d’imagination pour attirer l’attention et l’amitié du roi, dans l’espoir d’attirer quelques titres ou prestige. Le règne d’Aegon VII correspond à une explosion culturelle et artistique sur le continent entier.
    Partout sont produites des tapisseries du style dit « Terceron » ( en référence au troisième siècle de règne Targaryen), sculptées statues et gravures, taillées dans du marbre importé à grand frais de Qarth (Torth n’ayant pas une production suffisante pour la demande de l’époque). De vastes projets architecturaux et de rénovation sont entrepris, des grandes villes de la Baie de Murmure aux petits villages nordiens. De nombreux chants et poèmes datent de cette époque, de même que plusieurs ouvrages dynastiques commissionnés par les seigneurs locaux, célébrant leur prestigieuse lignée.
    Le bouillonnement s’étend à l’artisanat, la noblesse dépensant une fortune dans la joaillerie, l’habillement et de prestigieuses armes et armures ornées. On date même de cette époque l’extraordinaire armure en acier valyrien, importée à un prix exorbitant de Mantarys par la Couronne.
    Le roi lui-même participe à l’effervescence. Si l’on lui connaît son goût pour la poésie, hérité de son père, ce fut son recueil philosophique « Pêchés et rédemption » qui le fit passer à la postérité.

     

    L’ouvrage ne sort pas de nulle part. Si l’on se fie aux témoignages du Grand Mestre Elwood, la relation du couple royal, idyllique en début de règne, a progressivement empiré jusqu’au point de non-retour.

    Le roi semble immédiatement très pris par sa fonction, passant une grande partie de ses journées avec son Conseil, ou parmi ses protégés de la Cour. Gardant les habitudes prises lors de sa jeunesse, le roi voyage régulièrement chez ses vassaux à travers le continent. C’est cette négligence personnelle et familiale que ne semble pas avoir supporté la reine.

     

    En 361 AC, le roi reçut au retour de l’une de ses excursions Ser Harys Malver, frère juré de la Garde Royale. Passablement éméché, le garde royal confia avoir trahi sa confiance et son serment en ayant couché avec sa femme, Aliona Baratheon.
    Issu de la petite noblesse des Terres de l’Orage, le jeune Harys s’était distingué, comme bien d’autres avant lui pour sa maîtrise des armes lors du tournoi du couronnement d’Aegon trois ans plus tôt. Le jeune chevalier était en outre autant connu pour sa force de taureau que pour sa galanterie, facteur sans doute déterminant lorsque la reine choisit à quel amant porter son affection.

    Si Ser Malver partagea sa couche, l’acte le rongea de l’intérieur. Peu après, ses frères remarquèrent qu’Harys noyait régulièrement son amertume dans la boisson, ternissant sa réputation en opérant de plus en plus fréquemment ses gardes sous l’emprise de l’alcool.
    Après cette nuit de confession, le roi décida de se taire et, plus surprenant encore, de garder Ser Harys auprès de lui. Sous ses airs doux et placides, Aegon attendit patiemment son heure.

     

    Lorsqu’Aliona eut les premiers signes d’une grossesse quelques mois plus tard, le roi la confronta. Celle-ci s’enfermant dans le déni, Aegon se résigna à un procès public, au cours duquel fut présenté le témoignage coupable d’Harys Malver. À l’issue du procès, le divorce fut accordé avec la bénédiction du Grand Septon.

    Aliona Baratheon fut renvoyé avec pertes et fracas chez sa mère, la lady-suzeraine Mary, alors mourante. Après sa mort en 363 AC, son frère Damon la marie à un puissant vassal des Degrés de Pierre, Gasporio de Draconys. Les Draconys, maison aujourd’hui éteinte et remplacée par les Valane, était l’une des nombreuses familles nobles en pleine ascension suite à la conquête des Degrés par Rhaegar. Aliona lui donnera deux enfants, vivra une vie fort malheureuse sur l’île de son époux, et fuguera en 398 AC après la mort de son frère Damon pour rejoindre son neveu Guyard Baratheon à Accalmie, où elle mourra deux ans plus tard à soixante-dix ans. Un mystère demeure : durant son séjour à Accalmie de 361 AC à 363 AC, Aliona donna naissance à deux filles. Si la paternité de la première, Mary, est attribuée à Harys Malver, celle de la seconde, Myrena, est bien plus ardue, d’autant plus que la cadette tenait grandement de sa mère.

    Magnanime, Aegon choisit de ne pas retirer à Ser Harys sa fonction de garde royal, en vertu de son honnêteté lors de l’affaire. Il décida plutôt, ce qui fit grand bruit à l’époque, de l’exiler à Dulceport-le-Pas, sous prétexte de protéger ses proches Targaryen régnant sur l’île.
    Si la clémence du roi correspond au personnage, nombreux furent ceux à le critiquer, qualifiant son geste de pusillanime. Les évènements tragiques qui marqueront la vie du roi par la suite alimenteront la légende de la « Malédiction du Bon Cocu ».

     

    La Couronne avait d’autres priorités dans l’immédiat. L’infidélité, puis le divorce avec sa femme avait laissé le roi dans une mélancolie profonde, abattement que les conseillers se hâtèrent d’évacuer le plus vite possible.
    Malgré ses protestations, Aegon se laissa progressivement convaincre d’épouser sa nièce Rhaenys, fille et héritière de Gaemon, frère d’Aegon et lord-suzerain des Degrés, et de sa femme Arnessa Lannister. Bien que l’adolescente vînt à peine d’avoir quatorze ans, et que le roi entrait déjà dans sa troisième décennie, le mariage fut arrangé.

    De nature attentionnée et accommodante, Aegon noua avec Rhaenys un couple aussi stable qu’avec sa première femme au début de sa relation. S’il est dit que Rhaenys a eu une influence apaisante sur son mari, cela n’empêcha pas les tragédies de s’enchaîner pour le roi et ses proches.

     

    La Malédiction du Cocu frappe dès les premières années qui suivent le divorce. Et elle frappe fort.
    À peine quelques mois après le divorce, Daenerys « Typhon-Née » Targaryen, légendaire conquérante auprès de son mari Aegon VI lors de la Guerre des Cinq Rois meurt de problèmes de santé, à l’âge vénérable de soixante-dix-sept ans, quarante-trois ans après son mari. Peyredragon revient dès lors dans le giron de la Couronne.
    La même année meurt le Grand Argentier, Baelor Celtigar, poignardé à mort sur son trône de Pince-Isle par un vassal excédé.
    En 365 AC décède la jeune Daenora, troisième enfant d’Aegon et d’Aliona. À peine la demoiselle a-t-elle le temps d’effectuer ses vœux de mariage auprès de Raymont Baratheon que la promise est victime de l’épidémie de caquesangue faisant alors rage à Accalmie. Daenora meurt dans la semaine qui suit à seize ans.
    Un an plus tard, le jeune lord-suzerain Harold Arryn, pupille et écuyer du roi est retrouvé dans un escalier du Donjon Rouge, la nuque brisée. Son assassinat est probablement lié aux jeux de pouvoir ayant lieu au même moment dans le Val.

     

    En 371 AC a lieu la « Révolte des Merlyn ». Tout comme Balon Greyjoy lors de sa propre guerre d’indépendance en 289 AC, Konrad Merlyn, élu lord-suzerain depuis 355 AC, s’auto-proclame Roi du Sel et du Roc et cherche à réimposer l’Ancienne Voie fer-né sur les Îles de Fer. Si la tentative sous Robert Baratheon était une folie, elle en devient suicidaire face aux dragons Targaryen. La flotte fer-né est écrasée aussi rapidement que lors de la guerre de reconquête d’Aegon VI et Konrad envoyé au Mur.
    Si l’affaire fut somme toute relativement propre comparée à d’autres guerres, les souvenirs de « la Boucherie de Volmark » hantèrent pour le restant de sa vie le roi, qui avait tenu à diriger l’armée royale (« la place d’un roi, fut-il en dragon, est auprès de ses hommes »). Si la décennie précédente n’avait pas épargné le roi, celle de 370-380 AC commençait fort, et n’irait pas en s’améliorant. On considère que la santé du roi se détériore à partir de cette date.

     

    Les morts continuèrent à s’enchaîner dans les années qui suivirent.
    En 372 AC, Daenar Targaryen, Prince de Peyredragon et héritier au Trône meurt de mauvaise santé à vingt-six ans. Chevalier et dirigeant modèle, certains le comparaient déjà à son illustre ancêtre, Jaehaerys I. Sa mort soudaine laissa le royaume incrédule, et isola un peu plus le roi, dont la relation avec son fils était très forte. Aegon, affaibli, pris en charge l’éducation de son petit-fils et prochain roi, Jaenar, et de son frère, Lucerys.
    Un an plus tard, sa belle-fille Alys Stark, qu’il considérait presque comme sa propre fille, décéda dans des circonstances suspectes à trente et un ans. Petite-fille de Brandon, dit le « Loup Ailé », le don de vervoyance était particulièrement fort chez Alys, qui avait apporté un ours des neiges et un lion des mers du Nord à Port-Réal.
    En 376 AC, ce fut son époux Rhaegar, le fils puiné du roi et troisième héritier dans la ligne de succession, qui trouva la mort à vingt-neuf ans. Aussi apprécié que feu son frère aîné, quoi que possédant un grain de folie en plus, Rhaegar « le Brave » était également connu pour son talent sans pareil avec les armes et son goût pour les tournois. C’est au cours de l’un d’entre eux qu’il trouvera la mort, lors d’un accident de joute face à Ser Ossifer Lubrelyn.

    La pire année fut toutefois 378 AC. Décédèrent la même année Valarr, fils du roi, Gaemon, lord-suzerain des Degrés et Jaehaerys, tous deux frères d’Aegon. Valarr mourût de dépression, se laissant mourir à petit feu après la fausse couche de sa femme, Benara Baratheon en 373 AC.
    Gaemon gérait les Degrés d’une main de fer, ce qui ne lui donnait que peu d’affection de la part de ses vassaux. Une tentative de coup d’État a lieu en début d’année. Si la tentative échoue et que le lord-suzerain en sort indemne, il meurt peu après d’un arrêt cardiaque dû à l’adrénaline. Rhaenys, épouse du roi, devient de fait la nouvelle lady-suzeraine des Degrés de Pierre.
    Jaehaerys, également présent lors de la tentative (dû à une fascination pour la piraterie, qui le mettra en farouche opposition à Aegon, partisan de continuer l’œuvre de son père et l’élimination de la « culture flibustière » des Degrés), est blessé par les assaillants. Il succombe plusieurs mois plus tard, au terme d’une longue agonie.

     

    Si le roi tente de se réfugier dans sa passion, l’art, la réalité se rappelle cruellement à lui lors de l’épisode du complot Dustin-Sunderland.

    Dans le cadre de l’évergétisme généralisé, lord Harys Dustin se retrouva lourdement endetté auprès de la Banque de Fer. Désespéré de rembourser ses crédits, Harys concocta un plan avec les Sunderland, auquel il était allié par sa femme Rylena Sunderland, connue sous le surnom de « l’Impitoyable ». Le complot consistait à profiter de la fragilité de la Maison Manderly, affaiblie par une succession de morts brutales pour se partager la fortune de Blancport. L’occasion était parfaite, le jeune Simon Manderly étant sous régence en attendant sa majorité.
    Lorsque la conspiration fuita jusqu’aux oreilles de Mariah Stark, dame de Winterfell, celle-ci décida de faire justice par elle-même, entraînant une guerre civile nordienne pour la première fois depuis la Guerre des Cinq Rois. Pire encore : la Louve du Nord ne recula pas lorsque le roi ordonna de déléguer la question à la justice royale.
    Par conséquent, Aegon VII monta au Nord et écrasa toute opposition en 282 AC. Une fois que Mariah se fut remise de ses blessures, la fière lady-suzeraine ayant perdue un bras lors de sa capture, on lui demanda d’abdiquer au profit de son fils Rickon, à qui l’on fiança la fille d’Aegon et de Rhaenys, Laena Targaryen pour garantir la paix.
    Tout aussi fier, Harys Dustin fut brûlé vif par Essoval à Tertre-Bourg.
    Si le complot fut ainsi éventé, cela n’empêcha pas la mort de lord Simon, du fait de sa santé fragile, puis l’extinction de la Maison Manderly en 420 AC lors de la Grande Peste.

     

    La même année vint le coup final pour le vieux roi. Lors de l’accouchement de leur cinquième enfant (le onzième pour Aegon), sa femme Rhaenys fit face à des complications. Impuissant, les mestres ne purent sauver ni la mère, ni l’enfant.

    La disparition de sa seconde femme, morte à l’âge de trente-quatre ans transforma le roi en un vieillard esseulé. Selon des témoins, la mort de Rhaenys avait « enlevé l’étincelle primordiale » dans les yeux du roi.
    De l’aveu du Grand Mestre Elwood, les cinq dernières années de règne passèrent comme dans un brouillard pour Aegon. Ses absences se firent de plus en plus longues, et récurrentes. Le roi se plongea dans les mystères occultes et l’alchimie, scrutant les flammes et lisant toute bribe de savoir valyrien. À la recherche de quoi ? Mystère.

    Son petit-fils Jaenar, ayant déjà vingt ans à la mort de Rhaenys, pris progressivement le contrôle du pouvoir tandis qu’Aegon s’effaçait de la scène publique.

     

    Aegon VII s’éteignit en 387 AC, à soixante ans. Victime d’une vie personnelle que d’aucun qualifierait de maudite, Aegon laisse un héritage notable sur le plan culturel, donnant ses lettres de noblesse à une période particulièrement prospère des Sept Couronnes, que les générations suivantes regarderont avec envie. Outre ses textes philosophiques, le roi laisse une empreinte législative majeure en modifiant les lois de succession de Westeros. Ces nouvelles lois permettent l’intervention de la Couronne au nom de la perpétuation dynastique (le chaos post-Guerre des Cinq Rois ayant en effet vu disparaître un nombre inédit de dynasties pluriséculaires, la plus notable étant les Greyjoy).

     

    Son petit-fils Jaenar Targaryen, devient le vingt-deuxième roi des Sept Couronnes à vingt-cinq ans.

     

    Personnages remarquables :

    Gyellso Drahar : Contemporain d’Aegon VII, Gyellso Drahar, lointain descendant du célèbre prince-amiral Craghas Drahar, dit le « Gaveur-de-Crabes », fut le deuxième Magistrat à vie de Myr lors de la période dite du « Règne Drahar ». Entamée dans les années 340 AC sous le Magistrat Cossomo Drahar, cette époque fut celle d’un gouvernement oligarchique, aux pouvoirs concentrés entre les mains du clan Drahar. Cossomo, oncle de Gyellso, grignota le pouvoir des autres familles jusqu’à la révolution de palais de 332 AC, aboutissant à la mort du Magistrat Varys Rhegan. Impliqué aux côtés de Pentos dans la guerre de dissolution de Volantis, Gyellso saisit l’occasion de la guerre pour parachever le travail de son oncle et instaurer la domination Drahar sur Myr. La grande famille myrienne restera au pouvoir presque un siècle, jusqu’à être renversé lors des conquêtes de Naerys.

     

    Raymont Baratheon : Fils aîné de Damon Baratheon et héritier des Terres de l’Orage, Raymont fut le bref et malheureux mari de Daenora Targaryen, la Rose d’Accalmie. Également âgé de seize ans lors de la mort de sa jeune épouse, l’incident aurait profondément ébranlé Raymont, dont on prétend qu’il était tombé amoureux de Daenora. Lorsqu’une place fut libérée au sein de la Garde Royale, Raymont prit l’initiative de venir à Port-Réal et de réclamer au roi le droit de porter le manteau blanc, renonçant à sa place dans la succession par la même occasion. Chevalier exemplaire, tant au combat que dans ses vertus, Raymont est finalement nommé Lord Commandant en 393 AC par le roi Jaenar, à quarante-quatre ans. Farouche défenseur de la dynastie Targaryen, Raymont jouera avec d’autres un rôle décisif lors du début de la régence de la reine Naerys, avant de mourir de vieillesse quelques années plus tard. Également surnommé le « Chevalier Masqué » pour sa lubie de ne jamais quitter son heaume, où s’il devait l’enlever, de porter un masque.

     

    Daenar Targaryen : Fils aîné d’Aegon VII et promis à devenir roi des Sept Couronnes, Daenar meurt de mauvaise santé à vingt-six ans, victime de la « Malédiction du Cocu ». Sa mort laisse un grand vide à Port-Réal, le fils ayant une relation très forte avec son père (l’on dit que Daenar était Aegon VII, si le roi avait mis autant de passion à diriger son royaume qu’à s’investir dans l’art). Sa disparition est également pleurée à Peyredragon, où le prince avait fait preuve d’excellentes aptitudes de gestionnaire, et de ses capacités à diriger fermement, mais avec bienveillance et justice. Marié à Laena Velaryon, Daenar laisse deux filles, Naerys et Jaenara, et deux fils, Jaenar et Lucerys, dont la rivalité légendaire marquera le règne du successeur d’Aegon VII.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 11 mois par Ixarys.
    #166937
    Ixarys
    • Éplucheur de Navets
    • Posts : 20

     

    Jaenar Targaryen

     

    Règne : 387 AC – 405 AC

    Surnom(s) : « le Dragon », « le Jaloux »

    Épouse : Naerys, dite « la Belle »

    Descendance :
    • De Naerys Targaryen :
    Daenerys Lannister, née Targaryen, dite « la Farouche » (387 AC – 466 AC)
    Elaena Baratheon, née Targaryen (390 AC – 421 AC)
    Maekar Targaryen, dit « le Souffreteux » (392 AC – 413 AC)
    Maera Targaryen (393 AC – 458 AC)
    Vaemond Targaryen (395 AC – 421 AC)
    Naerys Arryn, née Targaryen (397 AC – 462 AC)
    Viserys Targaryen, dit « l’Éloquent » (402 AC – 456 AC)
    • De Jaenara Targaryen :
    Daenar Bryllefeu, dit « le Grand » (391 AC – 457 AC)
    Valarr Bryllefeu, dit « le Juste » (393 AC – 447 AC)
    Haerys Bryllefeu, dit « le Bâtard de Rosby » (397 AC – 444 AC)
    • De Wella Mullendore :
    Maegor Flowers (388 AC – 389 AC)
    • De Cyrissa Dayne :
    Liera Waters (390 AC – 442 AC)
    • De Joy Baratheon :
    Emmara Storm (392 AC – 463 AC)
    Michael Foudrefeu (393 AC – 421 AC)
    • De Jaenara Saerys :
    Maegon Drakefeu, dit « le Bâtard de Port-Réal » (395 AC – 423 AC)
    Baelor Solsang (397 AC – 425 AC)
    Jaehaerys Feu-d’Étoyle, dit « Feu-Veilleur » (398 AC – 447 AC)

     

    Jaenar Targaryen naît en 362 AC, sous le règne de son grand-père Aegon VII. Il est le premier Targaryen à naître sur l’île de Peyredragon depuis son arrière-arrière-grand-mère Daenerys. Issu de l’union entre le prince Daenar et son épouse, Laena Velaryon, Jaenar est l’aîné d’une fratrie de quatre enfants, tous nés à Peyredragon : Naerys, née en 367 AC, Lucerys, en 369 AC et Jaenara, en 372 AC.

     

    Durant la première partie de sa vie, le prince héritier partage son enfance entre Peyredragon et Port-Réal, jusqu’à la mort brutale de son père en 372 AC, peu avant la naissance de Jaenara.
    Malgré la prise en charge de leur éducation par son grand-père vieillissant, Jaenar s’impose rapidement comme un père de substitution pour ses frères et sœurs, au tempérament décidé et souvent vindicatif.

    Selon certains, la rivalité profonde qui marquera à vie les deux frères, Jaenar et Lucerys, remonte à cette période.
    À la demande post-mortem de son fils, Aegon VII fiança ses petits-enfants selon la coutume valyrienne, Jaenar à Naerys et Lucerys à Jaenara. Il devint toutefois évident au cours des dernières années de règne de leur grand-père que Jaenar préférait sa tempêtueuse cadette à la sage Naerys.

     

    Tout comme un grand nombre de ses prédécesseurs, Jaenar fut un roi dicté par ses passions. Bien que finement éduqué à l’art de la gouvernance, et capable de hauts faits de gestion, le roi était connu pour son tempérament irascible, guidé par ses pulsions et son goût pour les solutions impliquant la violence.
    Avant même son ascension au trône, le prince héritier se distingua en 383 AC, en affrontant et tuant en duel un puissant chef morsois lors d’une bataille, alors qu’il tentait d’envahir le Mur.

    Une fois sur le Trône, Jaenar appliqua une justice généralement expéditive, n’hésitant pas à faire exécuter des seigneurs coupables d’intrigue ou de meurtres : Orton Fossovoie pomme-verte, Wulfe Salfalaise, Bryndemere Dondarrion et Myranda Pièdre en sont les victimes les plus notables. Dans le cas d’Allard Toland, dit « l’Exilé », le roi prit lui-même l’épée lors d’un duel judiciaire, malgré les demandes véhémentes de son Conseil pour se choisir un champion.

    Le roi alla pas moins de trois fois au Mur affronter les envahisseurs sauvageons, ce qui en fait encore aujourd’hui l’un des rois des Sept Couronnes les plus appréciés et honorés par les Frères Jurés de la Garde de Nuit.
    Après sa première visite en 383 AC, le quatrième roi de la Restauration Targaryen revint en 397 AC pour faire face à l’invasion du Roi d’Au-delà du Mur Orleck Durenfer, dit « le Faiseur de Veuve ». Capturé à la bataille de l’Arbre Blanc, Orleck fut écartelé devant le Mur. L’effet ne fit cependant pas forte impression, puisqu’il dût revenir en 401 AC pour affronter la folle et charismatique Peigi Grandcor, cheffe de Durlieu.

     

    Toutefois, l’on retient surtout le règne de Jaenar pour ses frasques familiales. Après sa montée sur le trône en 387 AC, le scandale intime entre lui et son frère se transforma en affaire d’État.
    Les diverses sources s’accordent sur le fait que le roi multiplia les provocations à l’égard de son frère. Il railla ainsi Lucerys sur son cocufiage lors de la première grosesse de Jaenara, humilia en tout point et en toutes occasions son frère, si bien que Lucerys noya ses peines dans l’alcool et l’excès, se taillant une réputation de débauché et d’ivrogne.

     

    Vint le jour où, le jugement obscurci par la boisson et victime d’un énième sarcasme de son frère, Lucerys Targaryen gifla le roi devant témoins. Que ce fut le fruit de la malice du roi ou la conséquence imprévue de sa cruauté, le résultat fut le même : Jaenar condamna à mort son frère pour lèse-majesté, mais eût égard à son sang royal, on accorda au coupable le droit de rejoindre la Garde de Nuit.

    La chose fut faite, ouvrant un nouveau chapitre de la vie de Lucerys, et laissant Jaenar comme grand vainqueur de la confrontation.

     

    L’héritage politique de Jaenar n’est guère reluisant. Il laissa le royaume entre les mans de son Conseil et de ses Mains successives (Harlan Frétilletrique, puis Maegon Targaryen, fils de Balaeron « le Balourd »), qui s’efforcèrent, il faut le souligner, de gérer le pays avec tact et pondération, chose hélas trop rare. Le succès de cette entreprise n’est pas dû en mince affaire à sa femme, la reine Naerys, dont l’absence de son époux permit à ses remarquables capacités de dirigeante de pleinement s’épanouir. Ce sont ces premières passes d’armes qui lui donneront une légitimité cruciale comme régente par la suite.

    Le roi, de son côté, ne se préoccupait essentiellement que de sa poésie, du dressage de ses faucons et de sa conquête du moment.
    Si elles furent nombreuses, et sa descendance plus nombreuse encore, la postérité n’a retenu que les plus prestigieuses d’entre elles.

    En premier lieu, bien sûr, sa sœur, Jaenara Targaryen, brève épouse de Lucerys, et décrite par nombre de ses contemporains au choix comme « la vraie reine » (à ne pas confondre avec le surnom similaire donné à sa sœur Naerys, mais pas pour les mêmes raisons) ou « la deuxième reine » (des rumeurs affirmant que Jaenar l’avait épousé en secondes noces, selon la coutume valyrienne).
    De l’union entre Jaenar et Jaenara sortit trois fils : Daenar « le Grand », futur Lord Commandant de la Garde de Nuit, Valarr, futur roi de Lys (dont l’appartenance à la lignée des Bryllefeu ou des Targaryens fait l’objet d’une querelle intellectuelle encore acharnée aujourd’hui) et Haerys Bryllefeu, futur Lord de Rosby.

    Une autre liaison fameuse fut celle avec « l’autre Jaenara », Jaenara Saerys de Bois-du-Roi. Réputée aussi belle qu’aliénée, trois fils, là encore, résultèrent de leur relation. Maegon Drakefeu, le célèbre commandant du Guet de Port-Réal sous Maekar II et Naerys Targaryen, Baelor Solsang, fait Lord de Fengué par son demi-frère, et Jaehaerys Feu-D’Étoyle, futur roi de Tyrosh.

    Autre liaison notable : Joy Baratheon, avec qui Jaenar aura Michael et Emmara Foudrefeu. Mariés selon les traditions Targaryens, ceux-ci auront un fils, Jerion « Crin-d’Argent », qui, nommé roi de Myr, sera en passe dans les décennies qui suivent d’unir tout l’ouest d’Essos.
    Bien que brève maîtresse du roi, Cyrissa Dayne est considérée comme l’une des plus importantes, leur liaison étant décisive pour le futur du royaume. De leur liaison naît en effet Liera Waters, personnage incontournable du règne de Maekar II.

     

    Revenant une quatrième fois au Mur en 405 AC, pour épauler la Garde face à l’invasion des Sauvageons de Durlieu, le roi trouve la mort au combat face à Styrnor Grandcor, neveu de Peigi Grandcor, que Jaenar avait pendu en 401 AC après sa propre invasion du Mur. Mutilé, le roi est évacué en catastrophe vers Fort-Levant tandis que Rickon II Stark, le Lord Commandant de la Garde Royale Raymont Baratheon et le Lord Commandant de la Garde de Nuit Greydon Cuy pourchassent les fuyards. Le roi, toutefois, décède sur la route.
    D’aucuns disent qu’il est mort comme il a vécu.

     

    Personnages remarquables :

     

    Rolph Lannister : Devenu Lord Suzerain des Terres de l’Ouest en 402 AC, Rolph est le fils de Tyland Lannister et Elerra Tully, Lord Suzeraine du Conflans.
    À la mort de celle-ci en 410 AC, Rolph Lannister devient ainsi le premier des quatre Lord Suzerain des Terres de l’Ouest et du Conflans, parenthèse durant laquelle les Tully seront réduits à l’état de maisonnée mineure.

    Cet héritage propulse la maison Lannister comme un vassal incontournable lors des soixante-dix années qui suivent, la puissance combinée des deux territoires dépassant même celle du Bief.

    Rolph Lannister ne profite toutefois que deux ans de cette nouvelle force. Il disparaît en 413 AC lors d’une visite dans le Conflans. Son corps n’est jamais retrouvé, de même que son épée en acier valyrien, Pleurs-de-Veuve, qui ne réapparaîtra qu’un siècle plus tard, entre les mains de Desmyn Stark.

     

    Lucerys Targaryen : Frère martyrisé de Jaenar Targaryen, Lucerys développa lors de son adolescence une rivalité profonde avec son aîné, née de la jalousie et du désir de celui-ci pour sa fiancée et sa sœur, Jaenara. Après sa condamnation pour lèse-majesté, Lucerys prit le noir en 391 AC, rejoignant le Mur et la Garde de Nuit. Esprit libre et bon vivant dans un ordre exigeant discipline et austérité, Lucerys tint son vœu pendant une dizaine d’années, avant de déserter autour de l’an 400 AC, rejoignant comme tourne-casaque les rangs des Sauvageons.

    Après une quinzaine d’années au-delà du Mur dont l’on sait peu de choses, si ce n’est qu’il mena la vie dure à ses ex-frères (bien qu’il évita son frère lors de l’invasion de Styrnor Grandcor), le prince déchu revint vers des contrées plus chaudes vers 415 AC, dans une aventure impliquant des pêcheurs skagosis, des corsaires pentoshis et le Lord Suzerain des Degrés de Pierre, Daegar Targaryen.

    Bon ami de Lucerys, Daegar, surnommé à juste titre « l’Imprudent » hébergea ainsi dans le plus grand secret l’exilé jusqu’à sa mort en 420 AC, quinze ans après la mort de son frère. Marié à Lucerre, une roturière pentoshie rencontrée sur un navire, Lucerys eut deux enfants. Si le fils, Orys, mourût en bas-âge, sa fille aînée Shaena grandît avec la ferme intention de venger l’injustice subit par son père…

     

    ———————————————————————

     

    Pfiou ! Enfin de retour après une très (trop !) longue pause. Je vais tâcher d’avoir un rythme un peu moins aléatoire, avec peut-être des chapitres plus courts (d’autant plus que le prochain roi ne brille pas par sa longévité).

    En attendant, voilà la suite. J’espère que ça vous plaît toujours, et n’hésitez pas à me faire des retours !

     

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 9 mois par Ixarys.
    #167769
    Ixarys
    • Éplucheur de Navets
    • Posts : 20

     

    Maekar II Targaryen

     

    Règne : 405 AC – 413 AC

    Surnom(s) : « le Roi-Dolent », « le Souffreteux », « le Chétif »

    Épouse : Lyanne Stark, Liera Waters, dite « Le Dragon des Sables » (contesté)

    Descendance :
    De Liera Waters :
    Naerys Targaryen, dite « la Victorieuse » (411 AC – 466 AC)

     

     

    Né en 392 AC, Maekar II arrive au monde durant le règne de son père, tout comme son arrière-grand-père Aegon VII.
    Contrairement à celui-ci, toutefois, Maekar ne fut pas particulièrement attendu, du moins par son père. Il est en effet chronologiquement le sixième enfant de Jaenar, précédé par ses deux sœurs, Daenerys et Eleana, ainsi que des bâtards du roi, Maegor Flowers (mort en bas-âge), Liera Waters, « Le Dragon des Sables », fille de Cyrissa Dayne, et surtout Daenar Bryllefeu, premier-né de Jaenar et Jaenara.

     

    L’incommensurable fierté du roi d’avoir un enfant de Jaenara comme aîné de ses fils (bien qu’il n’osa jamais franchir le pas de vouloir le choisir comme héritier) sera la source d’une certaine rivalité entre Maekar et Daenar. Que le frère bâtard soit d’une santé solide, contrairement au frêle Maekar aux faiblesses chroniques, y a certainement contribué.

    L’affection paternelle, réduite à sa portion congrue, ne contribua pas à donner une personnalité équilibrée à l’héritier, et ce malgré les efforts de sa mère Naerys, qui avait déjà bien assez de travail à diriger le royaume.
    Bien que capable de se montrer charmeur s’il en voyait l’intérêt, Maekar n’est pas décrit dans sa jeunesse comme quelqu’un d’agréable à vivre. Colérique, capricieux, peu partageur, le futur roi n’avait que peu de qualités à faire valoir auprès de ses sujets, au-delà de son aisance sociale.

     

    Sans être particulièrement heureuse, l’enfance de Maekar resta malgré tout privilégié de par son statut. Malgré l’apathie de son père et sa rivalité avec son demi-frère Daenar, Maekar noua des liens solides avec sa nombreuse fratrie, développant une certaine complicité avec son frère Vaemond (au point de lui accorder le prestigieux titre de Commandant des Cellules Noires), mais également avec ses demi-frères bâtards Haerys Bryllefeu, fils de Jaenara Targaryen, et Maegon Drakefeu, fils de « l’autre Jaenara », Jaenara Saerys.

    Toutefois, sa plus ancienne et célèbre affection fut celle portée à sa demi-sœur Liera Waters. Son aînée de deux ans, Liera fut pour ainsi dire un compagnon de la première heure pour le futur roi. Celle-ci faisait souvent office de force de modération auprès de Maekar, se montrant bien souvent plus sage, compréhensive et patiente que lui.
    Si l’on ne connaît ni la date précise, ni les détails, l’amitié d’enfance profonde se mua par la suite en amour. Hélas pour eux, les préoccupations maritales de leur père avaient promis Maekar à Lyanne Stark.
    S’il l’épousa en 409 AC, conformément aux vœux de Jaenar, ni Maekar, ni Liera ne mirent fin à leur relation.

     

    Toutefois, si l’on se concentre à juste titre sur les aventures amoureuses de Maekar II et ses conséquences, il ne faut pas négliger pour autant les évènements politiques notables ayant eu lieu sous son règne, notamment dans les Terres de la Couronne.

     

    En 407 AC a lieu la « trahison » des Brune de Rosby. Ceux-ci en détenaient les terres éponymes depuis près d’un siècle, octroyées sous Tommen Waters en 300 AC après la mort de Gyles Rosby, dernier de sa lignée. Aegon VI n’avait alors pas jugé bon de revenir sur cette décision.

    Les circonstances de la félonie des Brune ne sont pas clairement établies. Beaucoup des sources contemporaines témoignent eux-mêmes de leur scepticisme, et y voient une manœuvre de manipulation du jeune roi, alors âgé d’à peine quinze ans, pour étendre l’emprise et l’influence des Targaryen sur les terres voisines à Port-Réal.
    Après la révolte écrasée des Brune et l’exécution de lord Martyn Brune, dit « le Gallant », Rosby est en effet cédé à Haerys Bryllefeu, bon ami du roi, et remplaçant la patte d’ours Brune par le drake rouge Bryllefeu aux sommets des tours de Rosby.

     

    Ayant atteint sa majorité, Maekar II, craignant sans doute pour sa légitimité et son autorité répondit avec enthousiasme à l’appel à l’aide de la Garde de Nuit, victime une fois de plus d’une invasion de l’Au-Delà du Mur en 408 AC, et ce malgré le destin tragique de son géniteur à peine trois ans plus tôt.

    L’invasion fut une fois de plus matée dans le sang, et Jaenar fut amplement vengé. Son fils se fraya un chemin jusqu’à Durlieu, qu’il mit à sac. Valon Peltenoir, le chef sauvageon, trouva la mort de la main du frère juré Manfred Ball. Sa famille, saisit dans les ruines fumantes de Durlieu, fut pendue à l’Arbre Blanc en guise d’avertissement (qui, sans surprise, ne dissuadera aucunement de nouvelles tentatives d’invasion).

     

    La fureur du roi ne s’arrêta pas là. En 412 AC, le pouvoir royal réprima la révolte d’Ossifer Fengué, dont la folie avérée, conjuguée à un brusque accès de rage, l’avait poussé à massacrer en public un petit groupe de Manteaux d’Or lors d’une visite à Port-Réal.
    Après la capture et la capitulation d’Ossifer, Maekar fit décapiter le traître. Il ne s’arrêta toutefois pas là, exécutant toute la famille Fengué, y compris le frère bâtard du lord, Luthor Beaubec, et les enfants, âgés de cinq à douze ans.
    Un tel déchaînement de violences suscita des protestations à la cour. Personne, toutefois, n’osa aller plus loin que les mots.

    Une fois de plus, et face à une cour apeurée et inoffensive, le roi remplaça les Fengué par un banneret qui lui était personnellement loyal : Baelor Solsang.

     

    Nommer des demi-frères bâtards n’était pas une coïncidence : Maekar avait déjà effectué l’opération en 411 AC, après la mort de Ser Maelor Targaryen (fils de Balaeron « le Balourd »), Commandant des Manteaux d’Or, qui avait été remplacé par Maegon Drakefeu.
    Élever des bâtards les mettaient dans une situation sociale et politique précaire, ceux-ci se retrouvant entièrement dépendants (et donc fidèles) au roi. Malgré ses nombreux défauts, Maekar II avait du moins ce sens politique inné de l’équilibre des forces dans le royaume.

     

    Ce flair fit toutefois cruellement défaut en 410 AC. Lorsque le roi apprit la grossesse de Lierra, ce dernier décida de faire de son amante une épouse officielle, déclarant épouser Lierra Waters en secondes noces selon les rites Targaryen ancestraux.
    Les conséquences furent monumentales : imbroglio successoral, tollé chez les fidèles des Sept et indignation chez les nordiens, la reine Lyanne Stark se retrouvant dans les faits écartée par son mari.

     

    Maekar II n’eut toutefois pas à subir les retombées de ses actes. Après avoir mis Lierra et son enfant à naître en lieu sûr à Peyredragon, où Naerys naquit en 411 AC, Maekar décède en 413 AC. Les complications de santé régulières depuis son enfance, au point de lui donner le surnom du « Roi-Dolent », ne firent que s’aggraver avec les années. Victime d’un rhume particulièrement éprouvant, le roi meurt à 21 ans, aux termes d’un règne court mais tumultueux, semant de nombreuses graines qui ne germeront que lors du règne de sa fille.

    Il laisse son héritière dans une situation incertaine, qui réunit les pires éléments de la Danse des Dragons et de la Première Rébellion Feunoyr. Bien peu à l’époque parièrent que son règne serait comparable à celui d’Aegon le Conquérant.

     

    Personnages remarquables :

     

    Lierra Waters : Surnommée « le Dragon des Sables », les livres d’histoire ont coutume d’étroitement nouer le destin de Lierra Waters au roi Maekar II. L’on raconte que le Dragon des Sables tenait beaucoup de sa mère Cyrissa Dayne, avec une longue chevelure châtaine tendant vers le roux, et de grands yeux mauves. Si elle n’était pas considérée dans sa jeunesse comme aussi belle que peuvent l’être les jouvencelles où le sang de la vieille Valyria est pur, les contes peignent l’amante du roi comme plus gracieuse à cinquante ans qu’à quinze.

    Quoi qu’il en soit, Lierra eut un amour bref mais exclusif avec le roi lors de leurs premières années d’adulte, avec la naissance de Naerys en 410 AC. Érudite et fine observatrice de son environnement, elle avait également, dit-on, un charme et une gentillesse « capable d’illuminer les plus sombres journées au Donjon Rouge », ainsi que l’évoquait Mestre Garse. Aimable et pleine de tact, le Dragon des Sables formait un contraste bienvenu avec le volatile Maekar et la brillante mais hautaine reine Stark.

    Après le décès soudain du roi Maekar II en 413 AC, Lierra traversa une période de deuil, avant de se marier à Vaemond Targaryen, cousin de Maekar et futur Commandant des Manteaux d’Or, après la mort de Maegon Drakefeu.

     

    Maegon Drakefeu : Fondateur de la lignée des Drakefeu, Maegon est l’un des trois fils de Jaenar et Jaenara Saerys, et demi-frère du roi Maekar. Un bâtard parmi les nombreux autres à la Cour, Maegon grandit et devient un commandant et combattant remarquable. Combinant une grande bravoure à la guerre et une étonnante timidité au quotidien, Maegon gardera toute sa vie un complexe par rapport aux membres de la branche principale des Targaryen.
    Il est pourtant nommé Commandant des Manteaux d’Or de Port-Réal par le roi en 411 AC. Difficile de connaître l’étendue de sa loyauté suite à cette promotion. Une chose est toutefois certaine : celle-ci s’étendra à la fille du roi après sa mort en 413, Maegon et ses hommes jouant un rôle décisif pour imposer l’enfante-reine Naerys lors de la querelle successorale qui agite alors la Cour.

    Après dix ans de service au sein du Conseil de Régence, Maegon meurt en 423 AC de la Grande Peste, qui ravage alors Port-Réal.
    Marié à Visenya Velaryon, puis Perra Cressey, seules deux filles lui survivent. Fières de leur nom, celles-ci vont se battre pour que leurs propres enfants portent le nom de Drakefeu. Bien leur en prendra : quelques générations plus tard, après des pérégrinations à Volantis, leurs descendants reviendront triomphalement. L’arrière-arrière-arrière petit fils de Maegon, Aegon Drakefeu devenant lord de Longegarde en 551 AC.

     

    Lucos De la Néra : Surnommé « la Chèvre de de Castelfoyer », Lucos est le petit-fils d’Ermesande « la Juste ». Lord a la langue aussi acérée que sa lame, Lucos est un diplomate aguerri et un duelliste hors-pair. Chevalier pieux, honorable et généreux, l’arrière-petit-fils d’un reître est l’image même du seigneur idéal.
    Un détail vient hélas troubler ce tableau idyllique : après un voyage dans sa jeunesse à Qohor, le futur lord de Castelfoyer est revenu converti au culte de la Chèvre Noire.
    Malgré le scandale et les nombreuses pressions de son entourage, Lucos n’en démordit pas, et ne renia pas son culte oriental, gagnant le plaisir douteux d’être surnommé « la Chèvre de Castelfoyer ».
    Si son entêtement entraîna de fortes tensions, qui culminent en 389 AC avec l’assassinat de son fils aîné, son souvenir dans la conscience collective n’en est pas moins chaleureux compte tenu de la qualité de sa gouvernance, ses convictions religieuses étant considérées comme une curieuse lubie.

    Rickon II Stark : Lord Suzerain du Nord sous Aegon VII, Jaenar, Maekar II et Naerys, Rickon II Stark est l’archétype du seigneur du Nord sobre et silencieux, retranché avec les siens dans son royaume.
    Il règne pendant quarante ans, tranchant avec ses calamiteux prédécesseurs : son grand-père Alyn « le Sanglant » et Mariah « la Louve ». S’il n’est pas un vervoyant aussi puissant que sa mère, il n’est pas moins l’arrière-petit-fils de Brandon III, utilisant ses talents de change-peau sur un loup, un chien et une grue. Tant que sa santé le permit, il effectua des visites régulières chez ses vassaux, et soutint à chaque reprise la Garde de Nuit face aux invasions sauvageonnes.
    Rickon II est probablement l’un des seigneurs les plus prudents qu’ait jamais eu Winterfell. Marié à Laena Targaryen, tante de Jaenar, il fiance sa fille Lyanne à l’héritier au trône, Maekar.
    Ainsi, lorsque Naerys est mise sur le trône par le Conseil de Régence de Port-Réal, et que l’indignation agite les Nordiens face à la mise à l’écart de la reine Stark, son père choisit de ne pas s’impliquer dans la rébellion. Si le geste fut jugé comme couard et timoré par ses contemporains, l’histoire y voit une sage décision : si les Stark avaient rejoint les rebelles, il fut fort probable que le Lord de Winterfell soit envoyé au Mur ou exécuté, et que le Nord ait un nouveau Lord Suzerain, après une série de trois générations de vassaux insoumis.

     

    —————————————————————

    Oui, j’ai le sens du timing… J’imagine que la blague, c’est que j’ai réussi à poster un nouveau chapitre en deux semaines.

    Pour le prochain, accrochez vos ceintures, on va voyager ! C’est un très gros morceau.

    #168562
    Ixarys
    • Éplucheur de Navets
    • Posts : 20

     

    Naerys Targaryen

     

    Règne : 413 AC – 466 AC

    Surnom(s) : « la Victorieuse », « la Libératrice », « la Fille de la Rhoyne », « la Briseuse de Chaînes »

    Époux : Jaenar Targaryen

    Descendance :
    • De Jaenar Targaryen :
    Maekar Targaryen, dit « le Gallant » (434 AC – 470 AC)
    Jaehaerys Targaryen (448 AC – 464 AC)
    Vaella Hightower, née Targaryen (454 AC – 516 AC)

     

    Faite reine à deux ans, le destin de Naerys Targaryen aurait dû être celui d’une enfant-reine éphémère, jouet de ses régents et de ses grands vassaux. Le destin en décida autrement.

    Naerys naquit en 411 AC sur l’île de Peyredragon, où sa mère Lierra avait été envoyée en sécurité loin de Port-Réal. La légende veut que sa naissance coïncida avec la plus monumentale tempête depuis la naissance de Daenerys « Typhon-Né », isolant l’île du continent pendant plusieurs jours.
    La future reine ne connut guère son géniteur durant ses deux premières années de vie. Pris entre le quotidien chronophage à la Cour et ses ennuis de santé, le roi ne trouvait guère le temps de s’occuper de son unique fille.

     

    Ce temps ne sera jamais rattrapé, Maekar II décédant en 413 AC. Plutôt que de passer la couronne à son frère Vaemond, Commandant des Cellules Noires, la reine-douairière Naerys « la Belle », régente depuis l’époque du roi Jaenar intervient et transmet le pouvoir à sa petite-fille homonyme.
    Si la régente est audacieuse, elle n’est point téméraire. Elle s’assura en amont du soutien de nombreuses factions à Port-Réal, nommément : la Garde Royale du Lord Commandant Raymont Baratheon, Magon Drakefeu, Commandant des Manteaux d’Or, mais surtout Boremund II Baratheon, maître des Lois au Conseil Restreint et Lord Suzerain des Terres de l’Orage, et le clan Lannister, détenteur à l’époque des Terres de l’Ouest et du Trident. L’enfant fut même fiancée à son cousin Jaenar, fils aîné de Vaemond, s’assurant ainsi le concours de l’héritier direct.

     


    Naerys « la Belle », épouse du roi Jaenar, mère de Maekar II, grand-mère de Naerys et régente pour celle-ci de 411 AC à 427 AC

    Fort de ces appuis, la régente proclama Naerys Targaryen Reine des Sept Couronnes, brisant ainsi une tradition vieille de plus de quatre-cents ans.
    Moins d’un an plus tard éclatait la rébellion.

     

    La Rébellion des Petits Vassaux

    Ce qui est passé à la postérité comme « la Rébellion des Petits Vassaux » commença en 414 AC, lorsque Port-Réal reçut une lettre de l’une des familles mineures du Trident : les Fort. Rétablis sur leurs terres ancestrales de Champétreux depuis le couronnement d’Aegon VI, les Fort formaient jusque-là des vassaux discrets, bien loin de leurs frasques lors de la Danse des Dragons.

    Cette lettre contenait un ultimatum : lady Sarya exigeait l’abdication de Naerys au nom de son oncle Daenar Bryllefeu, le demi-frère bâtard de Maekar. Si les rumeurs les plus graveleuses affirment que ce pari aberrant est dû à une liaison amoureuse entre la dame de Champétreux et Daenar, il est en tout cas certain que ce dernier avait une relation solide avec les Fort de l’époque, qui vouaient eux-mêmes une haine tenace envers les Tully suite à l’exécution du père de Sarya Fort en 401 AC, alors qu’elle n’avait que trois ans.

     


    Liera « Waters » et Lyanne Stark, dont la rivalité fut à l’origine de la révolte des Petits Vassaux

    L’injonction fut bien entendue refusée par le Conseil de Régence. Les Fort levèrent donc leurs bannières aux côtés de Daenar, qui avait lui-même levé une armée composée de parias, mercenaires, hors-la-loi et autres reîtres. Au même moment, et de manière bien trop concertée pour qu’elle ne fut pas préparée se soulevèrent moultes petites maisons du Nord, réclamant vengeance au nom de Lyanne Stark, dont l’honneur fut bafoué par son époux, Maekar III. Elles compensaient par le nombre ce qu’elle n’avait pas en prestige : le lord le plus illustre du lot n’étant que Benjicot Pescheur, des Roches. La rébellion aurait fort probablement était plus généralisée, n’eut été les gestes d’apaisement de Rickon II, qui demanda tacitement à ses vassaux de faire de même.

     


    Respectivement lady Sarya Fort, lord Cleos Fort et Benjicot Pescheur, meneurs de la rébellion. Tous trois auront une fin tragique.

    L’affaire fut aussi brève que sanglante, à la hauteur de la folie de Daenar. Les dragonniers « attendant leur heure pour révéler leur allégeance au seul vrai roi » ne vinrent jamais. La petite noblesse nordienne fut décimée, lord Pescheur trouvant lui-même la mort lors du Massacre d’Atranta.
    Daemon Bryllefeu et les Fort survivants prennent la fuite jusqu’à Champétreux. Refusant toute reddition malgré la présence d’une dizaine de dragons côté assiégeants, l’assaut est finalement donné. Les rhapsodes ont coutume de dire que trois lords Fort furent défaits ce jour-ci : lady Sarya Fort fut brûlée vive par le feu-dragon dans l’une de ses salles et son cousin et héritier Cleos trouva la mort au combat, décapité par le Lord Commandant Raymont Baratheon. Le frère de Cleos, Derrick Fort, fut capturé vivant, mais demanda à prendre le noir. Ce fut donc Addam Fort, dernier cousin de lady Sarya qui devint le nouveau lord Fort. Âgé de treize ans, il fut pris comme pupille et otage par les Tully. La branche cadette des Fort, de Bleufurque, profita de son absence pour usurper son titre.
    Daenar Bryllefeu, également capturé vivant, fut envoyé au Mur, où il deviendra par la suite Lord Commandant, connu comme Daenar « le Grand ».

    Ainsi s’acheva la calamiteuse rébellion des Petits Vassaux.

     

    Le Grand Mal

    La régence n’en était toutefois pas au bout de ses peines, face cette fois à une menace que l’on ne pouvait affronter avec de l’acier et des dragons.

    Venu d’Essos, le Grand Mal débarqua sur les docks de Blancport avant de se propager vers le sud. Terriblement contagieuse et mortelle, la maladie provoquait après quelques jours une éruption de pustules sur tout le corps, suivit de fièvres et de convulsions, puis la mort.
    Le Grand Mal fit rage de 420 AC à 423 AC. Durant ces trois longues années, l’épidémie fit des ravages terrifiants, tant chez le petit peuple que chez les nobles. Lord Edmyn Manderly, dernier de sa lignée, fut sans surprise l’une des premières victimes notables, suivit par la Princesse Liliane Martell, lord Laerion Velaryon et lord Imry Hightower. Laena Targaryen, fille d’Aegon VII et épouse du lord suzerain Rickon Stark décéda en 422 AC, suivit un mois plus tard par son mari. Eleana Targaryen, tante de Naerys et lady suzeraine des Terres de l’Orage, décède en 421 AC, enceinte de son sixième enfant avec Boremund Baratheon. Ses deux filles aînées décèdent dans les mois qui suivent à douze et treize ans. Profondément ébranlé par la perte de sa femme et de ses deux enfants, Boremund II meurt en 425 AC à trente-cinq ans, dans une profonde mélancolie.

     


    Vaemond Targaryen, frère du roi Maekar II, oncle de la reine Naerys et père de Jaenar.

    Le tribut est également lourd à Port-Réal, qui sera l’une des villes les plus touchées, avec Blancport et Villevieille. Si le Donjon Rouge est barricadé dès les premiers cas dans les Terres de la Couronne, cela n’empêche pas la mort de ses oncles Michael Foudrefeu, du Commandant des Manteaux d’Or et élément-clé du Conseil de régence, Maegon Drakefeu et surtout Vaemond Targaryen, frère de Maekar et héritier au trône après Naerys. Sa mort propulse au rang d’héritier son fils aîné, Jaenar, qui s’avère être fiancé à la jeune reine.
    Les environs de la capitale ne sont pas épargnés : Bonifer de la Néra, Brynden Borney, Harbert Massey, Stevron Celtigar et bien d’autres sont emportés par l’épidémie.

     

    Le Grand Mal dévasta les Sept Couronnes, provoquant des conséquences dramatiques où qu’elle aille. Tandis que le petit peuple entassait les cadavres pour les brûler, les grandes maisons enterraient les leurs. Les arbres de famille, tailladés et élagués par cette épreuve, entraînera de terribles querelles dynastiques entre les maisons nobles dans les années qui suivent. La légitimité des grandes maisons, égratignée durant l’épidémie, fut souvent contestée par d’ambitieux vassaux.

    Suite à la mort de Liliane Martell en 424 AC, et face à la santé fragile de ses filles (l’aînée ayant une pneumonie, l’autre un cancer), un Grand Conseil fut invoqué. À l’issue de celui-ci, Morgan Toland fut nommé Prince de Dorne. Si la transition se fit sans anicroche, les années et le pouvoir accrurent la méfiance naturelle du prince Morgan. Soupçonneux d’un complot Martell, il édicta que la capitale serait déplacée de Spectremont, le siège ancestral des Toland, à Lancehélion. Après une brève révolte tuée dans l’œuf, les Martell furent contraints à l’exil. Ils trouvèrent refuge à la cour royale, à Port-Réal. La manœuvre de Morgan Toland, pour déloyale qu’elle fut, assura la domination de sa dynastie pour presque un siècle dans la région, jusqu’au règne de Corentyn Toland, « l’Obscène ».

    L’affaire fut nettement plus violente au Bief. Après la mort consécutive de Lyonel III, puis de Syldia Tyrell en 431 AC, Hautjardin passa à son fils Urrigon. Jeune lord suzerain de 11 ans, Urrigon dût immédiatement faire face aux ambitions de ses vassaux, en premier lieu de lord Arys Florent, soutenu en ceci par sa famille et clientèle étendue. Prenant la tête des mécontents de longue date du règne Tyrell, Arys mena une rébellion, jusqu’à occuper le siège antique des Jardinier. Les Tyrell furent eux repoussés au rang de maison mineur sur les terres des Ouestrus. Urrigon trouva la mort vingt ans plus tard, dans un duel face à lord Lucas du Rouvre, le « Géant Ivre » et l’un des meilleurs duellistes de son temps, probablement suite à une provocation organisée par les Florent. Si le règne d’Arys fut des plus calamiteux, il eut pour conséquence majeur de démontrer la vulnérabilité des Tyrell. Ainsi, si les Florent furent les premiers à contester les Tyrell pour le trône du Bief, ils ne seront certainement pas les derniers.

     


    Morgan Toland et Arys Florent, premiers de leur lignée à devenir lord suzerain de leur région.

     

    Le Grand Couronnement

    Tandis que le peuple souffrait du Grand Mal et que le pouvoir des lords suzerains vacillait sur leurs fondements, la jeune reine Naerys poursuivant son éducation dans l’enceinte sécurisée du Donjon Rouge. Âgée d’à peine neuf ans lors du confinement de la Cour face à l’épidémie, Naerys put ainsi passer de longues journées auprès de sa régente et grand-mère. Les témoignages écrits, qu’ils soient issus de la Citadelle ou des mémoires de membres de la Cour ou du Conseil Restreint s’accordent tous sur la complicité évidente entre les deux femmes. Il est certain que Naerys « la Belle » se dévoua corps et âme à l’éducation de sa petite-fille, lui transmettant le tact, l’empathie et les connaissances nécessaires à l’exercice de l’art diplomatique, si utile pour ne pas froisser les egos de ses sujets, ainsi que des valeurs que l’on attache aux grands dirigeants, telle la justice, la générosité l’humilité et une certaine grandeur d’âme. Ayant elle-même renouée dans sa propre jeune avec les traditions guerrières de ses ancêtres féminins, la régente enseigna à Naerys l’art de la lame. Si elle ne fut jamais tout à fait l’égale de sa grand-mère, la reine développa, avec l’assistance du lord commandant Raymont Baratheon, puis après sa mort de Cullian Shells, un esprit tactique et stratégique qualifié de « phénoménal » par ses contemporains. Plus important encore pour la suite, la Belle transmit à sa petite-fille son dégoût viscéral pour l’esclavage, élément décisif pour son avenir et qui est à la source de sa légende.
    En grandissant, la jeune reine confirma son image martiale en apparaissant fréquemment en tenue guerrière, prenant modèle sur sa lointaine aïeule Visenya. Si Naerys n’est guère qualifiée dans les ouvrages comme une beauté correspondant aux canons valyriens, on souligne en revanche un esprit vif et curieux. À sa majorité, elle passe ainsi une grande partie de son temps libre à lire, écrire et déclamer de la poésie (souvent avec sa grand-mère), à lire des traités militaires, historiques ou théologiques, la jeune reine s’étant également découvert dans son adolescence une ferveur religieuse aussi brûlante que sa haine de l’esclavage.
    Elle dompte à son treizième printemps Fafnar, progéniture de Rhaegal et Ryax, et dont les désormais célèbres écailles rouge sang lui vaudront le surnom de « Reine Rouge ».

     


    Fafnar, la « Reine Rouge ». Âgée de trente et un ans lors de sa première chevauchée par Naerys

    Son mariage et son couronnement sont célébrés le même jour en 427 AC, lorsque Naerys atteint sa majorité. Les deux évènements sont l’occasion de festivités générales, de cérémonies grandioses et de bals et tournois sur plusieurs semaines. Si le coût est monumental, la Couronne peut se le permettre, après quinze ans d’une régence chiche et ferme.
    La reine se marie à son cousin Jaenar, qui est également son héritier depuis la mort de son oncle Vaemond. Leur relation est élégamment résumée par Vaemond Targaryen, alors Commandant des Manteaux d’Or : « Ils ne s’aiment pas. Ils se respectent ».

     

    La régente, Naerys « la Belle » céda le pouvoir, satisfaite. Elle resta toutefois une conseillère de l’ombre et un soutien personnel de la reine jusqu’à sa mort du cancer en 446 AC.

    La reine passe ses premières années à écumer les Sept Royaumes à dos de dragon, se faisant autant connaître du peuple et de la noblesse. Ses manières affables, sa piété et sa formation militaire font fortes impressions où qu’elle aille, notamment au sein des castes guerrières et religieuses de la société. L’image ainsi construite par ses visites va faire de la reine un être presque divin chez le peuple et la petite noblesse, ce qui expliquera l’engouement généralisé de Westeros pour les Guerres de Libération.

     

    ——————————————————-

     

    J’ai coupé en deux le chapitre sur Naerys, car je souhaite rentrer dans les détails sur les Guerres de Libération, et que ce post deviendrait diablement long si je l’intégrai à cette première partie. J’ai également rajouté plus d’images dans le récit pour le rendre plus agréable et aérer le texte.
    Bonne lecture !

     

    #168574
    R.Graymarch
    • Barral
    • Posts : 10379

    Merci

    14/27/15, c’est quoi ces stats de malade ?? 😀

    Plus haut/tôt, j’ai bien aimé le roi qui meurt au Mur après avoir défendu plusieurs fois la Garde de Nuit

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    MJ par intérim de Les Prétendants d'Harrenhal (2024-), rejoignez-nous
    DOH : #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #168587
    Ixarys
    • Éplucheur de Navets
    • Posts : 20

    Oui le mod a tendance à gonfler les stats des personnages, surtout Targaryen, ce qui n’est pas plus mal puisque cela créé à l’occasion de véritables légendes ! J’utilise en plus le sous-mod More Bloodlines, qui donne des lignées aux grandes familles. Cela rend leurs membres souvent plus puissants et stabilise l’emprise des grandes maisons sur leur territoire (avec le mod AGOT seul, la plupart des grandes familles disparaissent en moins d’un siècle, c’est une corvée à plein temps de les faire survivre).

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 7 mois par Ixarys.
    #179057
    Ixarys
    • Éplucheur de Navets
    • Posts : 20

    Les Guerres de Libération

     

    On désigne par le terme de « Guerres de Libération » l’ensemble des conflits qui ont embrasé Essos durant quatre années, de 434 AC à 439 AC. Pour la première fois depuis la Guerre des Rois à Neuf Sous, cent soixante-quatorze ans plus tôt, les troupes ouestriennes franchissent le Détroit, posant pied sur Essos en ordre de bataille. Pour cette raison, de nombreux auteurs voient dans cette période l’apogée de la puissance militaire des Sept Royaumes depuis la dévastatrice Guerre des Cinq Rois.

     

    Ces quatre années sont riches en évènements, aussi découpe-t-on traditionnellement les Guerres de Libération en quatre périodes bien distinctes à des fins de clarté. Nous suivrons ici ce même découpage.

     

    Le déclenchement

    Compte tenu de l’aura mythique qui entoure la reine Naerys, de nombreuses versions coexistent sur les origines des grandes guerres de la reine.

    La plus populaire narre la fuite d’Isa, esclave tyroshi originaire de la Rhoyne. Capturée dès l’enfance, maltraitée et hideusement défigurée par ses propriétaires, elle aurait pris la fuite comme passager clandestin dans un navire pentoshi en partance pour Lancehélion. Son calvaire ne s’arrêta pas là : découverte dans les cales, elle fut violentée par l’équipage avant d’être abandonnée au large de Bourg-Cabanes. Là, l’esclave en fuite entama un éprouvant périple à travers Dorne, les Marches, les Terres de l’Orage et le Bois-du-Roi, avant de finalement entrer à Port-Réal. Traitée comme une mendiante, elle campa jour et nuit devant le Donjon Rouge. Saisie par la garde pour être jetée au cachot, elle aurait croisée le chemin de la reine, qui se serait enquit du sort d’Isa. Informée de son martyre, Naerys aurait éclatée de fureur, déclarant depuis son palais une convocation de ban contre les Cités Libres esclavagistes.

    Toute romanesque qu’est l’histoire, et malgré l’existence avérée d’une esclave affranchie d’origine rhoynar dans l’entourage de la reine à cette époque, il semble peu probable que ce conte, qui semble amalgamer divers éléments d’autres légendes, soit à l’origine des Guerres de Libération.

    Une autre source, plus crédible, remonte le déclenchement à la jeunesse de la reine. Bercée par sa grand-mère sur les exploits de son illustre ancêtre, Daenerys, qui aurait par ailleurs confiée sur son lit de mort le regret de n’avoir pas pu abolir définitivement l’esclavage en Baie des Serfs et au-delà, la reine se serait forgée une détermination de fer à abolir l’esclavage en Essos au cours de son règne.

    Le début de l’invasion ne serait dès lors pas dû à un coup de tête, mais le résultat d’un projet mûrement et patiemment réfléchi, d’autant plus facilité par une conviction brûlante et contagieuse sur son entourage, ainsi qu’une idolâtrie généralisée du petit peuple des Sept Couronnes.

     

    La Conquête des Cités-Sœurs (435 AC – 436 AC)

    Les Guerres de Libération commencent en 435 AC lors du débarquement sur les côtes de Petite Tyrosh de la flotte Fer-Né du lord Suzerain Falki Salfalaise. Profitant de la brume matinale, les snekkars du vieux lord et razzieur expérimenté opérèrent une offensive éclair tout le long des côtes, écrasant la faible résistance d’une garnison surclassée à tous les points de vue. Après une capture surprise menée d’une main de maître, l’île servit de base arrière aux troupes ouestriennes lors de l’assaut sur Tyrosh.

     

     

    Celui-ci fut bien plus massif que pour sa petite voisine. Alerté par le sort de Petite-Tyrosh, l’Archonte Trego Tumitis rassembla dans l’urgence une flotte, allant même jusqu’à enrôler de gré ou de force les navires marchands de passage. La mesure, politiquement désastreuse, ne sauva l’Archonte : face à la puissance réunie de la Flotte Fer-Né, de l’armada Redwyne et de la Flotte Royale, la flotte tyroshi coula corps et bien, avec à son bord son assemblage hétéroclite de miliciens et mercenaires. Démunie et terrorisée par la vue d’une dizaine de dragons volants par-dessus la flotte du Trône de Fer, l’Archonte ouvrit les portes en espérant la clémence de la reine libératrice.

    Et clémence il y eut. Si l’Archonte perdit son titre et fut relégué à sur Petite-Tyrosh, ni lui ni sa famille ne perdirent la vie.
    Naerys ne commettra pas deux fois la même erreur lors de sa révolte de 440 AC.

     


    Si les dragons donnèrent une mobilité sans pareille aux commandants Targaryen, leur permettant de voler d’un front à un autre, il n’en alla pas de même pour le reste de l’armée ouestrienne

     

    Une fois Tyrosh tombée, le reste de ses possessions continentales ne tardèrent pas à suivre. Là, les flottes ouestriennes se scindèrent en deux éléments : le premier, commandé par Ronnal Baratheon, dit « Durpierre », beau-père de la Lady Suzeraine des Terres de l’Orage et le Lord Suzerain du Nord, Brandon IV, voguèrent en direction de Lys à bord de la flotte de la Treille, embarquant dans leurs cales les troupes nordiennes, orageoise et dorniennes. Avec eux volaient les dragonniers Vaemond Targaryen, Valarr Bryllefeu et Jaehaerys Feu-d’Étoyle.
    L’autre contingent, plus conséquent, était constitué de l’ost royal de la reine, escortée de la plupart de ses dragonniers. Fusion de la flotte Fer-Né et royale, la gigantesque armée que les Essosis nommèrent la « Aegenka Endia », littéralement le « Fer de l’Ouest », atteignait le nombre terrifiant de quatre cent mille hommes. N’importe qui un tant soit peu versé sur la question militaire connaît le cauchemar qu’implique un si grand nombre d’hommes. Tandis que l’essentiel des troupes embarquaient le long de la côte des Terres Disputées, une fraction de l’armée (soit environ cent mille hommes) remonta par la terre ferme, dirigée par Isembard Arryn, qui, avant de renverser sa nièce Arelle en 467 AC, était surtout connu comme le frère du lord suzerain du Val et réputé pour ses talents tactiques et guerriers exceptionnels.
    Les deux fragments de l’Aegenka Endia devaient se retrouver sous les murailles de Myr.

     


    Les docks de Myr, célèbres pour leur taille et leur activité ne furent plus que cendres et braises fumantes à l’issue du siège

     

    La célèbre Cité Libre était alors sous l’emprise du clan Drahar depuis près d’un siècle. Descendants du fameux amiral de la Triarchie, Craghas Drahar le « Gaveur de Crabes », les magistrats Drahar étaient de fait des rois dont il ne manquait que le nom. Pressés par la rapidité de l’armée ouestrienne, qui subissait elle-même les exigences logistiques dues à sa taille colossale, les Myriens ne purent que compter sur leurs propres ressources et quelques contingents pentoshis rassemblés à la hâte.
    Tandis que la flotte myrienne fuyait vers le nord, le Magistrat Beleqor, malgré tous ses travers, décida de tenir la ville et de faire face à l’irrésistible avancée du Fer de l’Ouest. Sa tentative de résistance donna lieu à l’épisode du « Quai des Enfers », durant lequel les quais et quartiers côtiers de la ville furent pulvérisés sous le souffle d’une dizaine de dragons, dont celui de Naerys, Fafnar, qui gagna le surnom de « Reine Rouge », avec ses variantes de « Reine Écarlate » ou « Reine Carmine ».

    À la suite de cette démonstration de force, qui causa toutefois bien des embarras logistiques à l’Aegenka Endia par la suite, Beleqor Drahar mit fin à sa folie et se rendit sans conditions. Là encore, Naerys saisit la ville, mais laissa aux Drahar leurs terres plus à l’est, dans la Marche de la Fille. Beleqor est toutefois assassiné en 442 AC sous l’ordre de lord Qyle Hewrey, l’un des nombreux chefs de guerre ouestriens à s’être taillé un fief suite aux Guerres de Libération.

     


    Ronnal « Durpierre » Baratheon, Brandon Stark et Valarr Bryllefeu, les trois principaux commandants de l’ost de l’est qui affronta les Lysiens et Volantains

     

    Tandis que l’armée menée par la reine continuait sa croisade en direction de Pentos, une autre armée combattait férocement dans la région de Lys.
    Après un premier affrontement naval, remporté haut-la-main à l’aide des dragonniers escortant la flotte, les troupes, à bord des navires de la Treille instaurèrent un blocus autour de l’archipel lysien. La cité, bien plus accoutumée aux plaisirs qu’aux rudesses de la guerre, eut tôt fait de livrer son Premier Magistrat, Donio Rogare, dont la famille était revenue sur le devant de la scène trente ans avant les Guerres de Libération. Valarr Bryllefeu resta sur l’île avec un petit contingent, s’assurant du maintien de la paix, tandis que le reste de l’ost partait vers les côtes continentales, en direction de Volantis. Valarr sera fait roi de Lys après les Guerres de Libération.

    Avec la capture de Lys en 436 AC s’acheva le premier épisode des Guerres de Libération. Ni les ouestriens, ni les essosis n’étaient au bout de leurs peines.

     

    Les Grandes Guerres de Libération (436 AC – 438 AC)

    L’invasion de Pentos commença par une manœuvre perfide : des agents myriens désireux de se venger empoisonnèrent Falki Salfalaise la veille de son départ. Cela n’entama en rien la détermination des Fers-Nés : effectuant une élection similaire aux états généraux de la royauté, ils choisirent pour les diriger le prometteur Lorren Noirmarées, jeune lord déjà renommé pour sa férocité au combat.

    Assoiffés de vengeance, les Fers-Nés remontèrent vers le nord, mettant à feu et à sang la côte de Myr à Pentos, tandis que le reste de l’Aegenka Endia joignait par des moyens plus conventionnels la frontière entre les deux cités libres.

     

    Le conflit prit une tout autre envergure lorsque Norvos et Lorath répondirent à l’appel à l’aide de Pentos et envoyèrent leurs propres troupes pour arrêter l’avancée ouestrienne. C’est à partir de ce moment que l’on considère que les Guerres de Libération rentrèrent dans leur deuxième phase, en impliquant l’ensemble des Cités-Libres (Braavos et Qohor étant en effet sous domination norvoshi à l’époque).

    Après une première bataille sur les rives du Lac de Myr, qui dévasta une armée pentoshi bien inférieure en nombre, l’armée de Narys poursuivit les survivants jusqu’à la Vallée de la Ny Rhon, où se regroupait les forces coalisées norvoshis, lorathis et qohoriennes. C’est là qu’eut lieu l’affrontement le plus important de l’époque.

     


    Les Ouestriens purent compter sur l’appui d’une dizaine de dragons pendant la bataille

     

    Plus de deux cent mille hommes s’affrontèrent dans la vallée ce jour-ci. Coincés par les flammes et tiraillés par des indépendantistes rhoynars de la région, les coalisés furent massacrés.
    Le Haut-Prêtre de Norvos, Adaren de l’Ordre du Service fut brûlé vif dans la bataille aux côtés de son armée, provoquant des rébellions à Braavos et Qohor. L’Archonte de Lorath, lui, y perdit ses deux fils et la quasi-totalité de ses mercenaires et troupes professionnelles, provoquant un nouveau repli sur soi de la Cité Libre qui n’a toujours pas pris fin à ce jour.

    Les conséquences furent bien plus lourdes pour Norvos, qui avait une domination précaire sur trois Cités Libres.
    Toutefois, l’effet le plus immédiat fut la reddition immédiate et sans condition de Pentos. Le Premier Magistrat, Nyrio Atredeys, fut dépouillé de ses titres, mais garda la vie sauve.
    En remerciement pour leur aide, la reine Naerys promit aux Rhoynars de les assister dans la reformation du royaume de la Rhoyne.

     

    Tandis que l’Aegenka Endia bifurquait vers l’est, l’armée du sud, au large de Lys voguait la flotte biefoise, avec à son bord l’armée nordienne et orageoise. Après une série d’affrontements maritimes le long de la Côte d’Orange, Brandon Stark mit pied à terre et remonta vers le nord-est, assiégeant successivement Olvys Mell, Valysar et surtout Volon Therys, cité-clé dans le contrôle de la Rhoyne. Ronnald Baratheon, de son côté, mena le blocus maritime de l’avant-poste de Sarhoy, avant de pousser vers Volantis-même.

     

     

    À la conquête de Volon Therys, la cité fut cédée à l’un des commandants andals, Ser Humfrey Grindell. De petite famille noble sans terres, la maison Grindell devint en l’espace de quelques générations maître d’une large bande de terres à l’ouest de Volantis, jusqu’à se nommer « Rois de Volon Therys ».

     

    Plus au nord, le château de cartes Norvoshi commençait déjà à s’effondrer, particulièrement le long de la Rhoyne. Alors possessions norvoshies et qohoriennes, les colonies rhoynars se soulevèrent à l’approche de l’Aegenka Endia. Conformément à sa parole, la reine Naerys, après avoir pris le contrôle de ses territoires, le rendit aux meneurs de la rébellion rhoynar. Ce geste lui valut une forte estime de la part des habitants de la Rhoyne, qui garde de la reine un chaleureux souvenir, et lui donna le surnom de « Fille de la Rhoyne ».
    La région n’en sortira toutefois pas grandit puisque les princes rhoynars retomberont bien vite dans leurs querelles territoriales, certains basculant dans la piraterie.

     

    Les Expéditions Septentrionales (438 AC – 439 AC)

    Après la libération de la Rhoyne, l’Aegenka Endia remonta vers le nord-est, en direction de Qohor.
    Dans le même temps, la cité de Norvos tombait dans l’anarchie. Puissance dominante du nord-ouest d’Essos avant les Guerres de Libération, le clergé des Prêtres à Barbe contrôlait Braavos, Qohor et les terres continentales de Lorath. Après la défaite cataclysmique de la Vallée de la Ny Rhon, elle perdit immédiatement le contrôle de ses deux voisines, et dût faire face à des raids lorathis sur la côte septentrionale.
    Dans la cité-même, une guerre civile agitait les Norvoshis, entre les élites théocratiques et séculières, et une faction montante, celle des r’hllorites. Jouant sur les rivalités des deux premiers groupes, ce sera finalement les adeptes de R’hlorr qui sortiront vainqueurs après vingt ans d’instabilité.

     

    Tandis que quelques groupes auxiliaires prenaient sans coup férir le contrôle du pays d’Andalos, entre Braavos et Pentos, Naerys et son ost atteignirent Qohor. Après avoir embrasé et ensanglanté la forêt au sud de la ville, les Qohoriens se soumirent sagement aux dragons de la reine, et plièrent le genou.
    Magnanime, la reine laissa une partie des territoires aux natifs, avant de fonder le royaume de Qohor, qu’elle céda à Victor Gladmore « l’Andal » en 439 AC. Par ce geste débuta la tumultueuse aventure des rois ouestriens de Qohor, une histoire riche et passionnante, que nous ne pouvons malheureusement pas aborder ici.

     

    Ce fait d’arme serait toutefois le dernier de l’Aegenka Endia. La reine avait perçu, à juste titre, un essoufflement progressif de l’armée royal au fur et à mesure des Guerres de Libération. Après avoir profité au maximum de l’élan obtenu par ses victoires successives, Naerys renonça à terminer la libération de Lorath et Norvos, qui étaient par ailleurs absorbées par leurs propres luttes.
    Les Expéditions Septentrionales prirent fin, et l’ost du nord entama le chemin du retour. Il restait toutefois une dernière étape pour la reine et ses dragonniers : Volantis. Profitant de la vitesse exceptionnelle accordée par leurs montures, ils rejoignirent les troupes nordiennes et orageoises toujours engagées face à l’antique cité.

     

    La Réunification de Volantis (438 AC – 439 AC)

    Avant même le début de l’invasion lancée par la reine Naerys, l’instabilité volantaine était déjà chronique. Depuis plus d’un siècle, agitations religieuses et velléités indépendantistes infestaient déjà la Cité Libre.
    C’est d’ailleurs pour cette raison que la conquête des territoires volantains à l’ouest de la Rhoyne fut si rapide : aucune opposition sérieuse ne fut présentée aux ouestriens.
    L’est n’était guère plus uni, mais présentait des défenses plus formidables, avec les cités de Selhorys et surtout l’Antique Volantis.

     

    À l’arrivée de la reine et de ses dragons, la nouvelle Volantis, sur la rive ouest, était déjà tombée. L’enceinte est, encadrée par le Mur Noir, tenait toujours bon.
    Désireuse d’en terminer, la reine ne s’embarrassa pas de formalités : avec une dizaine d’autres dragons, elle survola le gigantesque, mais impuissant rempart et effectua un premier assaut de la ville par le feu. Ne souhaitant pas détruire l’un des derniers poumons de la culture valyrienne, elle se retira toutefois avant de sérieusement abîmer les bâtiments.

    L’expérience fut toutefois suffisante, puisque le seigneur Tychano Vhassar, annonça la capitulation de la ville le lendemain.
    Désireuse de construire plutôt que de détruire, Naerys termina la conquête des territoires volantains à l’est de la ville, avait de fonder le Royaume de Volantis, qui s’étendait le long de la côte entre la Rhoyne et Valyria.
    La dynastie Vhassar ayant prouvée son incapacité à diriger, elle le céda à Bracharo Maegyr, dont la prestigieuse lignée était présente à Volantis depuis des siècles.

    Bracharo ne régnât toutefois que trois ans, avant d’être renversé par Ronna Valas, un volantain Prêtre Rouge.

     

    Pour la reine Naerys, toutefois, ces préoccupations étaient déjà ailleurs. Auréolée de la gloire de ses conquêtes, elle dirigea les Sept Royaumes d’une main ferme, mais sûre, intervenant occasionnellement à Lys et Tyrosh pour soutenir ses oncles Valarr et Jaehaerys.

    Naerys s’éteint en 466 AC, après cinquante trois ans de règne, presque l’un des plus longs qu’ait jamais connu le Trône de Fer, avec Jaehaerys I. Les hommages sont généralisés dans tout Westeros, plusieurs mois durant.
    Première véritable reine que les Sept Royaumes naient jamais connue, Naerys laissa un souvenir durable, qui facilita sans aucun doute l’avènement de la reine Cyeana plus d’un siècle plus tard.

    La succession passa à son fils Maekar III.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 3 mois par Ixarys.
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 3 mois par Ixarys.
    #179085
    Ixarys
    • Éplucheur de Navets
    • Posts : 20

    Bonjour tout le monde,

    Pour celles et ceux qui suivaient encore cet AAR, je pense que vous vous doutez que ça sentait le pâté, puisque j’ai mis plus de 4 mois à sortir cette dernière partie sur les Guerres de Libération.
    Je n’ai plus le temps d’écrire ces récits, et à vrai dire, je n’ai plus vraiment la motivation. Je suis content quand même d’avoir pu laisser une trace de cette partie franchement épique que j’ai pu mener, et j’espère que vous avez également pris du plaisir à lire mes élucubrations.

     

    Pour les plus curieux, voici ce qui est arrivé après Naerys :

    Maekar III « Le Gallant » a un règne bref et troublé. Il devient roi à 32 ans. Fasciné par la culture valyrienne, et un peu fou, il se convertit à la vieille religion valyrienne d’Aegon I et provoque une tollé en faisant un mariage polygame. Affaibli par des rébellions, il fait face à un prétendant venu d’Essos, qui est le neveu de Jaenar le Jaloux (celui dont le frère a été exilé au Mur, mais qui s’est enfui et a fait sa vie dans les Degrés de Pierre). Le neveu en question a un dragon, et provoque une Danse au-dessus de Port-Réal. Le prétendant meurt, mais pas avant d’avoir tué Maekar III après seulement 4 ans de règne.

    Jaehaerys III « le Dragon » est le fils de Maekar. Arrivé au pouvoir très jeune et doté d’un caractère bien trempé, et fait le ménage dans le royaume. Fort comme un bœuf, c’est un patriarche autrement jovial et un peu trop gourmand. Il meurt d’un excès de boisson à 54 ans, après 41 ans de règne (pas mal).

    Naeryon « le Grand Dragon », fils de Jaehaerys. Variante masculine de Naerys. Il devient roi à 40 ans, et c’est tant mieux. Complètement fou, c’est un zélote de la Foi des Sept obsédé par le feu, en circonstances aggravantes. Obsédé par la religion, il ne fait pas grand chose pendant ses 16 ans de règne à part donner plus de pouvoir au Grand Septon. Il meurt à 56 ans de vieillesse.

    Aenys II « le Faiseur de Loi », fils de Naeryon. Une calamité vivante, qui arrive au pouvoir à 37 ans. Égoïste, naïf, arbitraire et cruel, il est complètement manipulé et dépassé par les lords-suzerains Stark, Greyjoy et Hightower, qui sont de vrais requins politiques. Lord Stark obtient la division des Terres de l’Ouest en quatre morceaux, au nom de la rivalité Stark-Lannister qui court depuis plus de 200 ans. Ceux-ci obtiennent également par négociation leur indépendance, ce qui provoque un effet domino dans le royaume, jusqu’à ce que la couronne se réduise à une partie des Terres de la Couronne et le Conflans. Aenys meurt de vieillesse à 44 ans en laissant ses cinq filles dans la panade.
    C’est le début de l’ère des quinze royaumes.

    Cyeana « la Gracieuse », fille aînée d’Aenys. Puisqu’il n’a eu que des filles, Cyeana devient la deuxième reine du Trône de Fer. L’une des plus belles femmes de l’époque, ce détail passe complètement inaperçu compte tenu du contexte politique chaotique à Westeros. Après avoir essayé de reprendre le pays par la force, provoquant une coalition et laissant son dragon sur le carreau, elle décide de passer par la diplomatie. Par négociation et intimidation, elle reprend le contrôle du Val, des Terres de l’Orage, des Terres de la Couronne et de Dorne. D’autres Targaryens envahissent les Terres de l’Ouest et les Îles de Fer. Il y a des guerres partout, c’est le bordel.
    Cyeana meurt à 63 ans de dépression.

    Daenar I « le Chaste », fils de Cyeana. Il arrive au pouvoir tardivement (45 ans), mais est actif depuis un bout de temps comme prince de Peyredragon (c’est notamment lui qui a réunifié les Terres de la Couronne en écrasant le royaume de Pince-Isle et du Bec de Massey). Il termine le boulot de Cyeana, absorbe le royaume de la Néra, des Terres de l’Ouest (qui se sont réunifiées toutes seules) et des Îles de Fer. Il tente d’absorber pacifiquement le Bief en se mariant à la reine Hightower, mais le mariage capote quand il découvre qu’elle le trompe avec son mestre.
    Lançant l’invasion du Bief, il tue au combat la reine et rend Hautjardin aux Tyrells. Les Stark plient le genou en dernier après avoir vu tout le monde se faire écraser, comme d’habitude. Daenar meurt tranquillement à 58 ans après une vie bien remplie.

    Daenar II « le Lubrique », petit-fils de Daenar I. Profitant d’un royaume enfin réunifié, il passe son temps à coucher avec toutes les damoiselles qui lui tombe sous la main, laissant derrière lui pléthore de bâtards. Il ne fait pas grand chose d’autre de notable, et meurt à 29 ans de problèmes de santé quelconques.

    Aegon VIII « l’Impérieux », dont le règne vient de commencer au début de ce récit. Au début, c’est juste un garçon un peu lunatique, mais plutôt prometteur. Avec l’âge, il devient un roi très autoritaire, et surtout un talentueux chef de guerre et le meilleur épéiste du royaume.
    Autour de la vingtaine, il commence à se prendre pour la réincarnation du Roi Gris et se convertit à la religion du Dieu Noyé. L’ost ouestrien est reconverti en une gigantesque force de raids qui pille les côtes d’Essos (Aegon va tuer par accident plusieurs aventuriers Targaryen qui se sont installés dans Essos, ainsi que plusieurs dragons). Comme Maekar II, il est marié à une Stark, mais préfère sa demi-sœur, qu’il prend comme concubine. Contrairement à Maekar II toutefois, il est tellement terrifiant que personne ne moufte.
    Parmi ses hauts-faits, il a pillé la Banque de Fer de Braavos, refusé de les rembourser, fait fuir les Sans-Visages qui ont tenté de l’assassiner pour ce refus et pillé une deuxième fois Braavos en représailles.
    Son plus gros échec est son héritage. Ambigu sur son successeur, il laisse son fils légitime Naeryon et son fils bâtard Aegon Purefeu se chamailler, au point de devenir des rivaux, et refuse de choisir entre les deux.
    Lorsqu’il disparaît après être parti en direction de Valyria, la lutte de succession devient…

    La Troisième Dance des Dragons (la deuxième ayant eu lieu sous Naerys). En gros, un affrontement non seulement entre Targaryen et Purefeu (les enfants bâtards d’Aegon VIII et de sa demi-sœur), mais avec une multitude de guerres civiles internes dans presque tous les royaumes de Westeros, les outsiders (Hightower, Reyne, Royce…) se rangeant généralement du côté Purefeu.
    Deux autres factions tentent également de prendre le trône : les Baratheon, dont le lord-suzerain Morden tente de reproduire l’exploit de Robert et perd la vie et deux de ses fils, laissant le dernier défiguré, et les Acierné, nés d’une liaison entre Aegon VIII et sa demi-sœur Ulfarra (encore une autre), elle-même fille de Daenar II et d’une Fer-né Bonfrère. Dans les deux cas, ils se font rouler dessus, et le gros de la guerre se fait entre Targaryen et Purefeu.
    Naeryon II Targaryen mène l’offensive contre Aegon IX Purefeu. Le second a moins de troupes, mais plus de dragons que le premier. Toutefois, Naeryon a assez clairement l’avantage, surtout après le « Duel des Douze », qui voit les deux prétendants, chacun escorté de six dragons s’affronter à Peyredragon. Les Targaryen sortent vainqueurs, et Naeryon capture puis exécute Aegon IX. La guerre se termine à Villevieille, où s’était réfugié Daenar Purefeu, qui a repris le flambeau de son frère. Daenar est tué au sommet de la Grand-Tour par le dragon de Naeryon, mais pas avant que Daenar ne souffle dans le Cor de Joramun, récupéré suite à moults rebondissements depuis les 300 ans de cette partie.
    Souffler le Cor depuis le sommet de Villevieille a pour effet de réveiller les Marcheurs Blancs, qui descendent vers le sud pendant que le royaume se remet péniblement de la guerre civile.

    Et je termine sur ce cliffhanger insoutenable, que je ne terminerai pas en hommage à GRRM car ma sauvegarde est complètement à bout de souffle après plus de 320 ans de partie, et que j’aime bien terminé sur une note ouverte.
    Dans tous les cas, j’espère que vous avez apprécié me lire jusque là, et je vous souhaite une bonne soirée !

     

    PS : Oui, l’histoire des rois de Qohor dans ma partie est bordélique, on dirait un remake des Croisades. Je ferai un bref récap’ si quelqu’un le demande, mais là je vais juste faire dodo.

    #179090
    R.Graymarch
    • Barral
    • Posts : 10379

    C’est quoi ces confettis de royaume ? 😀 Les Terres de l’ouest et les Iles de Fer ont pris cher

    Castamer tient sa revanche ^^

    Merci à toi !

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    MJ par intérim de Les Prétendants d'Harrenhal (2024-), rejoignez-nous
    DOH : #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

15 sujets de 1 à 15 (sur un total de 15)
  • Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.