[DOH10] Tour 2 – Justice

[Flokki Éplucheur de NavetsPosts : 17]

Flokki avait été retenu dans une cellule depuis plusieurs jours, attendant avec anxiété le verdict de son procès. Il avait été accusé d’avoir tué Abso Lem, un soldat qui avait tenté de l’assassiner.

Après une longue attente, le verdict tomba, et Flokki ne put contenir sa joie : il avait été reconnu innocent de l’accusation de trahison, et son acte de vengeance contre Abso Lem avait été classé comme légitime défense. Les juges avaient considéré que Flokki avait agi pour protéger sa vie, et que la mort d’Abso Lem était la conséquence directe de sa tentative d’assassinat.

Flokki se leva de sa cellule et suivit les gardes jusqu’à l’entrée du tribunal. Il pouvait sentir la fraîcheur de l’air du dehors et savourait chaque instant de liberté retrouvée. Quand il arriva devant la porte, il se tourna vers les gardes et leur adressa un sourire reconnaissant. Il se sentait plus libre que jamais.

Flokki ne pouvait pas encore rentrer chez lui, car il avait encore des affaires à régler avec les Manderly. Mais il avait retrouvé sa liberté, et ça, c’était déjà un grand soulagement pour lui. Il s’éloigna du tribunal et se dirigea vers l’auberge la plus proche pour se reposer et réfléchir à sa prochaine étape.

[CorbeauRouge Frère JuréPosts : 52]

Se cacher ne servait plus à rien. Dorénavant, tout Winterfell connaissait le lien étroit qui existait entre les grands vassaux et ser Denys Stone, tout le monde connaissait son rôle dans la lutte contre les soi-disant Loups de l’Hiver. Dans le regard de chaque soldat qu’il croisait, il lisait parfois de la crainte, parfois du mépris. Personne n’aime les meurtriers, pas plus que les traîtres, quand bien même cette trahison servirait à préserver des vies. Mais il n’avait aucun regret, ou presque. Toutes les actions, tous les crimes qu’il avait commis, il les avait commis au nom du royaume, au nom du Tommen, souverain légitime des Sept Couronnes, et pour protéger ses camarades défenseurs de Winterfell.

Cela n’avait pas été facile. Quand un de ses camarades chevaliers, ser Jaqen, avait tenté de le convaincre de rejoindre une conspiration visant à renverser la tyrannie de lord Bolton et à venger les Stark, le chevalier du Val avait d’abord pensé à prévenir directement l’inquiétant sire de Fort-Terreur, qui n’aurait pas manqué de faire écorcher le chevalier factieux. Mais il lui vînt ensuite une meilleure idée : il allait infiltrer l’organisation et tenter de débusquer un maximum de ses membres pour ensuite les dénoncer aux grands vassaux qui feraient s’abattre sur eux la justice du royaume. Mais ce plan n’allait pas sans inconvénient : désormais, il lui faudrait obéir aveuglément aux ordres de Jaqen, tout en craignant à chaque instant que son rôle soit découvert. Et tout cela empira lorsque vînt le premier ordre : assassiner mestre Tybalt. Ser Denys avait un immense respect pour les mestres et leur savoir, il ne pouvait supporter l’idée de devoir en assassiner un, mais dût s’y résoudre, car il se battait pour une cause bien plus grande que n’importe quelle vie, que ce soit la sienne ou celle d’un mestre. Mais à partir de ce moment, il s’était résolu à venger le mestre en tuant de ses propres mains son autre assassin, un garde nommé Abso Lem. Cela était fait désormais. Il l’avait pendu à un arbre du bois sacré afin que les étranges dieux du Nord puissent eux-mêmes le juger. Jaqen avait également payé pour ses crimes, exécutée par le grand vassal Ulysse en personne. Bientôt ce serait son tour. Il allait enfin payer pour son crime atroce, mestre Tybalt serait enfin complètement vengé.

Il ne saurait dire pourquoi, l’idée de sa mort prochaine ne lui était pas particulièrement odieuse, bien au contraire. Il avait plutôt le sentiment qu’il s’agirait d’une forme de libération, comme si la vie humaine n’était qu’une contrainte pour avancer vers autre chose, vers une nouvelle existence plus complète. Durant toute sa vie, il avait eu l’impression qu’il lui manquait quelque chose, qu’il n’était pas entier. Sans que Denys ne comprenne pourquoi, ce sentiment commençait depuis quelques jours à s’estomper, et il était désormais convaincu que sa mort serait l’ultime événement lui permettant d’atteindre enfin sa pleine intégrité.

DOH8 : Bran Helioz, Conseiller tyroshi au service de Villevieille

DOH9 : Mirri, Grâce alcoolique et révolutionnaire

DOH10 : Ser Denys Stone, Change-peau et Tourne-casaque

[Tybalt Ouestrelin Pas TrouillardPosts : 622]

Tybalt se sentait tout chose. Oh il fallait bien dire que depuis quelques jours c’était devenu habituel. Il avait l’impression qu’on ignorait ses remarques, que lorsqu’il s’adressait à l’un ou à l’autre, on détournait le regard et les pensées. Il avait perdu l’appétit et la lecture était devenue presque impossible. Ma vue serait-elle en train de me quitter ? Il était pourtant jeune pour souffrir de tels tourments. Et qui ici pourrait l’aider ? Le vieux Mestre Worgen était trop vieux pour pratiquer une telle chirurgie. Et à dire vrai il n’était pas certain que cette technique ait quitté la Citadelle. De toute façon le Mestre ne l’entendait plus du tout. Pauvre homme tous ses sens le quittaient donc un à un.

Son esprit vagabonda un instant, et il se trouva au milieu d’une foule puis en tête à tête avec un homme qu’il ne connaissait pas. Ça lui arrivait tout le temps en ce moment. Il se retrouvait comme ça dans des endroits inconnus sans souvenir du chemin, mais toujours il retrouvait la roukerie et ses appartements. Il fallait d’ailleurs qu’il intervienne, ses affaires étaient sans arrêt changées de place voire disparaissaient carrément. Voler les effets d’un mestre, vraiment plus rien n’allait ces jours-ci, que donc faisait le maître des lieux ?

Et puis il revint auprès de cet homme préoccupé. Il s’efforça d’écouter ce qu’il lui racontait. Il marmonnait, sanglotait par moment. Tybalt avait appris avec le temps qu’à un Mestre on raconte parfois des choses intimes qu’on n’aurait dit à personne d’autre, alors il prit le temps de l’écoute et hocha silencieusement du chef.

« Je t’ai vengé Mestre Tybalt, complètement vengé. » Pourquoi diantre cet homme avait voulu le venger, aurait il trouvé son voleur ?

« Ta mort était un crime odieux, un parjure mais justice a été rendue ». Un frisson parcourut le Mestre. À cette sensation, il se rendit compte qu’il n’avait plus souffert du froid depuis bien longtemps. Une éternité peut-être. Alors il comprit. Il se souvint. Le coup dans son dos et la douleur qui l’avait saisie, comme il avait été soulevé et enfoui dans le tonneau, comment il s’était débattu et avait été maintenu, maintenu, maintenu. Et puis il avait fermé les yeux, les narines et il les avait rouvert à la roukerie. Et pourtant. Assis face à l’homme contrit, il ressentit finalement un soulagement, c’était donc ça. Assis face à l’homme libéré, il lui sourit. Et quand il se leva, il était mort.

DOH 8&10 : Tybalt Ouestrelin, acolyte loyaliste devenu Mestre ; Or, Argent et Bronze.
DOH 9 : Lazzara zo Ghazîn, Grâce Bleue devenue Sénéchale. Miraculée devenue Conseillère. Pas Miraculée deux fois.

[Yunyuns Terreur des SpectresPosts : 1974]

J’adore le compte-rendu de justice ^^.

Fan n°1 de Victarion Greyjoy, futur Roi des Sept Couronnes.

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