[DOH7] Tour 1 : Assassinats

  • Ce sujet contient 1 réponse, 30 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Ædianys, le il y a 5 années et 4 mois.
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  • #100514
    Yoda Bor
    • Pisteur de Géants
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    Quand c’est qu’on tue des gens ? J’ai hate !

    Arys du Rouvre 💜

    #100564
    DonCelmar
    • Fléau des Autres
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    Il était de retour dans son Nord! Après un exil de vingt cinq années où il s’était loué dans une compagnie de mercenaires, il venait d’être rappelé par celui à l’origine de son exil. Lord Roose Bolton!

    Âgé de vingt ans à l’époque, fils aîné du Chef d’un petit clan des Montagnes du Nord, les DrrrDon, il était intervenu, par insouciance, pour défendre l’honneur et la vertu d’une jeune fille lors d’une de ses promenades à cheval le long de la Larmoyante.

    Il n’avait pu éviter son viol par l’homme aux yeux pâles, mais avant d’être enfin désarmé, une douzaine de gens du Seigneur avaient laissé leur vie sous les coups de son épée à deux mains. La riposte fut sanglante. Lord Bolton rasa son village, tua et écorcha ses habitants, ne gardant en otage que les quelques enfants en bas âge dont son fils, pour servir sa maisonnée. Il lui laissa sa misérable existence en échange de la peau de son torse et de son dos, et à la condition de répondre sans faillir à son moindre appel, sauf à encourir la vie des derniers siens. Et qu’il convenait donc que lui aussi veille à son intégrité, où qu’il se trouve.

    Et Edd y veilla, certes plus pour eux que pour lui, mais de toutes ses forces, implacablement, avec une volonté farouche de survie! Jusqu’à ce jour du printemps où une missive de Lord Bolton le convia à rallier Winterfell immédiatement. Winterfell? Pourquoi Winterfell et non Fort Terreur? Chaque chose en son temps, pensa-t-il!

    La neige tombait à gros flocons, lorsqu’il aperçut les murailles de la citadelle du Nord. Arrivé devant la Porte Est, il sortit son cor et souffla trois fois, puissamment. Son cheval hennit, mais rien de plus. La herse se souleva, les portes en bois crissèrent! Trois chevaliers sortirent, méfiants. Il se présenta à eux, et remis l’ordre signé de Lord Bolton, leur demandant audience.

    Il n’avait pas changé, ou si peu! Toujours préservé par les Dieux du Nord, pensa Edd! Ses yeux gris bleus très pâles avaient conservé la même lueur dérangeante, son teint blafard, ses lèvres fines, ses sourires furtifs, ses traits impassibles ne laissant transparaître aucune émotion, sa voix douce et calme, ses silences, tout chez lui mettait mal à l’aise.

    « – Vous voici donc, Edd DrrrDon, fidèle à votre parole et à notre volonté! Je vous en sais gré. Avec la fin des Stark, vous avez devant vous par volonté royale, le Gouverneur du Nord et nouveau Sire de Winterfell. Mais le Nord est aujourd’hui sous la menace d’un prétendant au trône de fer, Stannis Baratheon, dont l’armée est annoncée en approche. Sachez aussi qu’un groupe d’assassins, sympathisants des Stark, s’est infiltré dans nos murs et frappe nos gens, sans discernement. Cette situation est inadmissible, intolérable, et je vous demande de payer votre dette. Je vous demande de vous présenter auprès des Grandes Vassales Kendalch, Arya Montana et O’Cahan, de qui vous prendrez vos ordres. Vous veillerez avec quatre autres Capitaines à encadrer et gérer mes Chevaliers et Gardes. Si vous parvenez à participer à l’éradication de la menace, vous obtiendrez notre pardon, et serez en mesure de faire renaître votre maison, le clan des DrrrDon. Au besoin, femmes vous seront allouées, et votre fils et vos jeunes gens seront libres de quitter Fort Terreur, et de vous rejoindre. »

    Durant tout le temps où le seigneur avait parlé, il ne pipa mot! Impassible, attentif, froid, résolu!

    Edd fut introduit désarmé devant le triumvirat de charme, et se mit aussitôt à sa disposition après lui avoir présenté ses respectueux hommages. Il alla saluer ses quatre comparses, ainsi que quelques gardes et chevaliers croisés sur le trajet de ses quartiers. Il fallait maintenant récupérer du voyage. Rapidement. 

    Il vaut mieux ne rien dire et passer pour un con, que l'ouvrir et ne laisser aucun doute sur le sujet.
    Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du mal.
    Le génie et la folie ont parfois des limites, mais la connerie est toujours sans borne.
    La connerie à ce point là, moi, je dis que ça devient gênant !
    Do Azza, la terreur de la Plazza dans DOH9
    DoAzza, l'antipasto copieux de l'humour noir dans DOH10

    #100576
    Lynnesis
    • Patrouilleur du Dimanche
    • Posts : 141

    Vieille Lynn mâchonnait un bout de surelle avec les rares dents qui lui restaient. Sa salive laissait des traces rouges sur son surcot pendant qu’elle regardait les allers et venues des jeunes gens de Winterfell et les flocons qui s’agitaient au-dessus d’eux.

    Assise à sa fenêtre et emmitouflée dans une montagne de couvertures, elle se remettait lentement du long et fatigant voyage depuis Fort Terreur.

    « Et tout ça pour quoi ? Pour de la neige, des maudits loups qui hurlent et des petites bichonnes qui tournent autour de Roose.» maugréât-elle sans personne pour l’écouter.

    Ses mains se crispèrent comme des serres sur le manche de sa longue épée posée sur ses genoux. Heureusement qu’elle n’avait pas perdu la main avec cet engin là. « Ser Lyn », on l’appelait dans le temps. Mais qui s’en souvenait parmi tous ces benêts qui n’avaient connu que l’été ?

    Elle cracha par la fenêtre un mélange rougeâtre de salive et des feuilles mâchonnées.

    Heureusement, le souper n’allait pas tarder.

    #100689
    Bittersteel
    • Éplucheur avec un Économe
    • Posts : 30

    Waouh, il y’a de la très bonne qualité d’écriture et de RP ici mais du coup il va aussi falloir que je prenne le temps d’en écrire un petit aussi et que ce ne soit pas trop mauvais ^^

    Nul ne devrait connaître trop précisément son destin car aucune vie ne peut grandir dans l'ombre de l'avenir.

    #100706
    kendalch
    • Patrouilleur du Dimanche
    • Posts : 239

    Ken remis sa dague dans sa botte et attendit. Le ciel gris était chargé de lourds nuages de neige. Il ne serait pas facile de sortir cette nuit. Et pourtant, il se préparait quelque chose. Elle le sentait. Elle avait le don pour ça. Mieux valait rester sur ses gardes dans ce maudit château. Il y avait des souterrains qui partaient de la crypte et il était impossible de garder correctement toutes les issues. Elle n’avait pas peur. Elle n’avait jamais eu peur, de la mort moins encore mais elle n’aimait pas perdre. Un ennemi rôdait dans la place et elle n’aimait pas les fantômes. Elle avait été formée pour se battre et elle aimait ça. Mais comment se battre contre des ombres?

    #100716
    Fitz
    • Patrouilleur Expérimenté
    • Posts : 377

    Cette nuit-là devant la porte des cryptes, Fitz était seul à monter la garde. Pour la quinzième fois – Au moins ! – de la nuit, il se maudit intérieurement. A peine arrivé au château et déjà mis aux arrêts ! Il savait qu’il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même, il n’aurait jamais dû souffleter ce chevalier . Mais bon, c’était plus fort que lui : il détestait ces gens là, toujours à se pavaner devant lui comme si le Guerrier lui-même les avait bénis. Mais cette fois, cette pourriture était allée trop loin ! Fitz ne supportait pas qu’on lui rappelle sa condition de bâtard. Il faut dire que, fils unique de Rodrik Ryswell, il s’était vu refuser l’éducation seigneuriale auquel il aurait pu avoir droit, sa condition de bâtard apparaissant comme un obstacle infranchissable aux yeux de son père. Chassé du château par ce dernier, Fitz avait donc été forcé de s’engager comme garde au service de Lord Bolton pour gagner sa vie. Cette vie, misérable en comparaison de ce qu’il aurait pu espérer, le rendait très susceptible à l’égard de ses origines.

    Il se remit à penser à son châtiment : trois mois de solde décomptés et cette tâche inutile en plus d’être humiliante, surveiller l’antique repos des Stark toute la nuit durant. Sérieusement, Bolton pensait-il vraiment que Stannis se cachait dans les cryptes ? Cette pensée ridicule le fit rire quelques instants jusqu’à ce qu’il entende un vague murmure en provenance des cryptes. Il sursauta, puis, ne percevant plus rien, se dit que son esprit lui jouait des tours. Cependant, quelques secondes plus tard, le murmure reprenait. Il n’avait plus le choix ; il prit donc sa torche et s’aventura tout tremblant dans les cryptes. Il n’eut pas à aller bien loin : cinquante mètres plus loin, il aperçut  des traces de pas dans la poussière. Au même instant, un frisson glacé lui parcourut l’échine, il se sentait observé, et le regard qui pesait sur lui n’avait rien d’amical. Oubliant toute dignité, il s’enfuit en courant, le plus loin possible de ces cryptes maudites.

    Une fois qu’il se sentit relativement en sécurité, il prit le temps de réfléchir à ce qui venait de se passer. Comme tout le monde, il avait entendu parler de ces prétendus loups de l’hiver, mais n’y avait jusqu’ici guère prêté attention. Dans son esprit, avec l’armée du Baratheon qui se rapprochait, Bolton ne pouvait se permettre des dissensions internes dans son armée, surtout pour chercher des traitres dont l’existence était douteuse. Mais après les événements de cette nuit, il devenait difficile de douter qu’il n’y eut effectivement des traitres fidèles aux Stark infiltrés dans le château. A cette pensée, il se remit à trembler. Bien que n’appréciant pas particulièrement Lord Bolton, il obéissait à l’homme qui le payait, ce qui faisait de lui un ennemi des Stark. Puis, se disant que, de toute façon, il ne pouvait rien y faire, il retourna bravement à son poste.

    Comme l’aube approchait et qu’il gelait à pierre-fendre, il regagna précipitamment sa couche et, épuisé, il s’endormit.

    #100719
    Odeon
    • Pas Trouillard
    • Posts : 696

    Le capitaine Odéon était un homme avec une mâchoire large et un nez épaté. Ses cheveux autrefois brun grisonnait et il arborait une épaisse barbe plus pour se protéger du froid que par soucis esthétique. Il avait un regard d’acier qu’il entretenait savamment afin de se faire paraître plus dure qu’il ne l’était vraiment, en tant que capitaine il devait imposer le respect au premier coup d’œil. Certains prétendaient l’avoir tantôt vue mélancolique mais les autres n’y voyaient qu’affabulation. En réalité Odeon était un homme dont le poids des années associé à celui des épreuves avait effacé toute forme de fougue. Il avait laissé les grands projets et les grands sentiments derrière lui et préférait savourer les plaisirs simples de la vie et de temps en temps la bonne chair. Mais, régi par un fort sens du devoir envers sa fonction il s’interdisait de trop sympathiser avec qui que ce soit cet aspect-là de sa personnalité, tant il lui semblait de son devoir de maintenir une distance avec ses hommes afin de préserver la discipline dans les rangs. Les rares moments de joie qu’il partageait était avec les autres capitaines mais là encore, si il était bon camarade, il restait le plus discret possible de peur de devenir malgré lui l’objet de rumeur. Cette situation l’avait à terme transformé en un homme mélancolique et avait éveillé en lui une passion pour la poésie et les chansons tristes même si, une fois encore, il se gardait bien de s’en vanter.

    Du haut de la muraille à coté d’un brasero, il observait le vas et viens dans la cour de Winterfell. On aurait dit que l’ensemble des chevaux de Westeros s’étaient donné rendez-vous, et Odéon aimait les chevaux. Il regrettait que ses fonctions ne lui interdise de s’occuper d’eux quelques instant tant il appréciait leur docile compagnie. Voir ces splendides bêtes lui rappelait son passé quand enfant, le spectacle de leurs traversé des Tertres associé au contes de sa grand mère avait éveillé en lui un profond désir d’aventures. Convaincre ses parents que son frère serait bien capale de reprendre la ferme familiale seul n’avait pas été mince affaire mais à force de persuasion il avait réussi à leur faire comprendre qu’il ne pourrait l’empêcher de devenir soldat. Non sans mal il était parvenu à obtenir un poste de garde à Tertre-Bourg. Ce n’était pas totalement la vie d’aventure qu’il s’était imaginé mais ici au moins il échappait aux monotones travaux de fermes et pue même monter de vrai chevaux et non de patibulaires bêtes de traits. Sans qu’il sache trop comment, sans doute qu’il était un homme consciencieux ne créant pas d’ennuis, il eu l’honneur d’être affecté à la Tertrée  la demeure familiale de la maison Dustin. Cette promotion dut l’occasion pour lui et ses camarades d’interminables réjouissances mais les vents de l’Histoire allaient bien vite se charger de lui donner de nouvelles opportunités de montrer sa valeur, la guerre frappait au portes. Des rumeurs montaient du sud, on prétendait que le roi fou avait fait assassiné lord Rickard et son fils Brandon Stark et qu’il prévoyait maintenant d’envahir le Nord pour réclamer la tête du nouveau seigneur du Nord Eddard Stark. Il devait y avoir du vrai dans ses bruits car William Dustin répondit bientôt à l’appel du ban. D’une manière qu’il n’avait jamais envisagée Odeon allait enfin parcourir Westeros.

    Rien n’est plus différent d’une rixe de taverne qu’une bataille de rues. Le sang, la poussière, le râle des mourants, le son des armes qui s’entrechoquent et celui des cloches intimant aux habitants de se terrer chez eux. Le sentiment de peur que connue Odéon ce jour là fut sans commune mesure, pourtant les Anciens dieux devait veiller sur lui car il ressorti indemne de la bataille et fut même promu capitaine, il fallait croire que le précédent propriétaire de ce titre n’avait lui pas la faveur des dieux. La rébellion ne dura gère, la bataille suivante marqua le glas des forces armées royales emportés par les eaux du Trident en même temps que l’héritier du trône. Le retour au Nord fut triste, Odeon avait certes gagné du gallon mais nombre de ses camarades furent laisser dans le sud enterrés dans de rudimentaires tombes. C’était un jeune homme rêveur qui était descendu et c’était un homme endurci qui remontait. A son retour Odéon se  maria vite avec une domestique du château plus par convenance que par passion, hélas les dieux l’abandonnèrent à son tour puisque sa femme mourre en couche et que leur enfant la suivie dans la tombe. Six ans plus tard la rébellion de Balon Greyjoy fut écrasée sans son aide. Il méprisait les fer-nés ce peuple idiots composé de guerriers incapables de subvenir à leurs propres besoins et ne se serait pas fait prier pour en passer quelques un au fil de l’épée mais Lady Dustin sembla se désintéresser de la question et n’envoya que peu d’homme aider Eddard Stark. Puis ce fut au tour du jeune Robb Stark de convoquer le ban pour sauver son père mais une fois encore lady Dustin fit preuve d’un minimum d’intérêt pour l’affaire n’envoyant que le stricte minimum de soldat pour soutenir son seigneur suzerain. Sans doute eut-elle raison, car bien vite ce fut au tour du Nord d’être la proie de corbeaux venus des mers. L’annonce de la mort de celui qu’on surnommait le jeune loup lança un mouvement de panique dans le Nord mais bien vite d’autres nouvelles parvinrent du sud : Roose Bolton avait conclu un accord de paix avec la couronne, il revenait pacifier le Nord, restaurer son unité et il convoquait les différents seigneurs à Tertre-Bourg afin qu’il prête allégeance au roi Tommen. Odéon pu voir défiler dans la Tertrée toute la noblesse nordienne venir prêter serment au nouveau roi.

    Lady Dustin devait lui faire confiance pour que décidant de partir à Winterfell assister au mariage d’Arya Stark et de Ramsay Bolton elle ait jugé que sa présence à ses côtés était une nécessité. Odeon ne mis pas longtemps à comprendre que la forteresse était autant une position défensive idéale qu’un piège mortel. Winterfell était trop petit pour accueillir autant de soldats, l’hiver était déjà bien installé et on parlait de traître dans l’enceinte même du château. Très vite un climat de suspicion monta dans le rang de ses hommes. Odeon n’avait jamais eu de réel intérêt pour les choses politique mais il était persuadé qu’ils devaient absolument tenir la position. En plus des vermines Fer-Nés c’était invité un autre joueur en la personne de Stannis Baratheon qui incapable de conquérir le trône avait tourné son regard vers le Nord. On racontait qu’il adorait un démon rouge auquel il rendait des sacrifices humains jurant ainsi à la face des anciens dieux, on racontait également  qu’il avait corrompue la Garde de Nuit afin qu’elle laisse des milliers de sauvageons franchir le mur afin qu’ils viennent grossir son armée. L’Hiver était là, le Nord ne pouvait pas se diviser davantage. Il d’une paix durable et besoin d’un chef fort pour survivre, un monarque qui avait le soutien du roi, des seigneurs et qui avait récemment rattaché sa ligné aux Starks. Certes les Boltons avaient mauvaise réputation et on leur prêtait de commettre les pires atrocités mais Odeon était bien placé pour savoir que le pouvoir exige une apparence de fermeté.  Pourtant Lord Bolton commença une bien étrange politique puisqu’il préféra s’entourer de jeunes seigneurs fraîchement arrivé du sud. Un tel comportement en plus de le faire paraître comme un simple valet au service de la capitale ne pouvait que lui aliéné ses alliés et soutiens nordiens.

    Odeon s’était attendu à ce qu’une tel grossièreté ne froisse lady Dustin qui n’était pas femme à se laisser humilier mais quand il avait abordé le sujet elle c’était contenté d’un bref « faites tout ce qu’elles vous diront et ne posez pas de question ».  Soit, après tout on le payait pour obéir et commander.

    N'est pas mort ce qui à jamais dort et au long des ères étranges peut mourir même la Mort .

    #100728
    DroZo
    • Terreur des Spectres
    • Posts : 1713

    Le cadavre de l’homme gisait au pied de la muraille, la tête à moitié recouverte par une congère.

    « C’était donc vrai, marmonna Yoda Bor, la Gars du Bâtard. Stannis nous a bien envoyé ses assassins. »

    C’était Ser Schlingue qui l’avait tirée de son lit pour lui annoncer la nouvelle. Lord Ramsay aurait préféré que ça ne s’ébruite pas. Avec l’armée de Baratheon marchant vers Winterfell, les Défenseurs n’avaient pas en plus besoin de savoir que leurs camarades pouvaient les tuer. Mais lorsqu’elle arriva sur les lieux du crime une bonne vingtaine de chevaliers, capitaines et gardes étaient déjà sur place, les yeux rivés sur l’horreur.

    « Rhâ ces incapables ! grinça la très vieille chevalier Ser Lynn en crachant dans la neige un mélange de salive et de feuille de surelle mâchonnée. « Au moindre petit rhume et ces moins que rien tombent comme des mouches ! Ils ne savent pas ce qu’est l’Hiver !

    -Heu… hésite la chevalier dornienne ser Aspic des Sables. Il a quand même un poignard planté dans l’dos là…

    -J’t’en foutrais ! gronda la vieille acariâtre. S’est planté lui-même l’couteau rien qu’pour se rendre intéressant !»

    Mais qui est l’imbécile qui a donc sorti cette vieille peau courbaturée de Ser Lynn de ses couvertures ? enragea Yoda Bor.

    Soudain les voix se turent soudainement dans l’assemblée. Les trois Grandes Vassales Ocajiji, Ken et Arya Montana venaient de surgir de la noirceur de la nuit.

    « On sait qui est la victime ? demanda Ocajiji.

    -J’le connais moi Ma Dame, répondit le Garde Doran. C’est le cadavre du Chevalier Vinnocroft ! »

    Ken contourna la scène du crime pour avoir un meilleur angle de vue.

    « On a essayé de dessiner les contours de son corps à la craie, expliqua le Chevalier Bittersteel tout penaud, mais sur la neige, ça fait blanc sur blanc donc on voit rien.

    -Vous êtes des loques ! rugit de nouveau la vieille Ser Lynn en levant un poing tremblant. Vous êtes des hommes de Bolton ! Moi d’mon temps les hommes de Bolton traçaient les contours des cadavres avec du sang !

    -ASSEZ ! hurla Yoda Bor, excédée. Capitaine Pylie, Garde Shaoran ! Ramenez-moi Ser Lynn au château sous ses couvertures et qu’elle se taise ! »

    Pylie et Shaoran s’exécutèrent avec réticence. Le calme revint de nouveau dans l’assemblée.

    « Roosichou… Pardon… Lord Bolton ne va pas du tout aimer ça » commenta sombrement Arya Montana.

    Ils restèrent quelques instants dans le noir à tenter de rassembler de maigres indices.

    Un hurlement se fit entendre. La voix de Shaoran.

    Aussitôt, la foule accourut en direction du bruit, délaissant ce pauvre Vinnocroft. Yoda Bor se fraya un chemin au milieu des quidams.

    A terre, la gorge tranchée, la Capitaine Pylie agonisait dans son propre sang.

    « Elle s’est éloignée en entendant un bruit, tenta d’expliquer Shaoran, choqué. On a rien vu venir.

    -Quoi vous connaissez pas les rhumes ? grinça la vieille Ser Lynn. Quand y’en a un qui l’attrape, y’en a d’autre qui tombent avec lui. Même un gosse sait ça. »

    Yoda Bor en avait plus qu’assez. Délaissant l’assemblée, elle partie d’un pas excédée en direction des écuries. Là bas au moins elle sera tranquille et elle n’aura plus à entendre cette vieille bourrique insupportable. 

    Soudain, elle se figea devant les portes de l’écurie. Elle avait entendu quelque chose.

    Nerveuse, elle sortie son épée et se tourna brusquement vers l’extérieur. Et soudain…

    Elle vit un chien.

    Yoda respira. Cette histoire de meurtres la mettait vraiment sur les nerfs.

    MJ du jeu de rôle sur forum Les Prétendants d’Harrenhal (LPH).Rejoignez-nous !
    A.k.a. Fanta le Fantôme avec des bulles dans DOH10.

    #100744
    DroZo
    • Terreur des Spectres
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    Bon bah voilà, les premiers morts sont tombés. Navré Vinnocroft et Pylie. C’est le jeu.

    Vous pouvez toujours participer aux débats si vous le souhaitez. Je vous demanderais simplement d’écrire en bleu pour bien signifier que vous êtes morts.

    Vous pouvez toujours enquêter de votre côté. Les paris sur l’identité du Fantôme sont également ouverts aux morts.

    Je vous laisse tous étaler vos théories sur le Fantôme et ses troupes. Le premier sang a coulé.

    MJ du jeu de rôle sur forum Les Prétendants d’Harrenhal (LPH).Rejoignez-nous !
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    #100777
    Grendel
    • Fléau des Autres
    • Posts : 2082

    Mes premiers indices concernant le fantôme de Winterfell :  ce n’est ni Vinnocroft, ni Pylie. Je pourrais vous expliquer comment j’en suis venu à ces conclusions, mais ce serait laborieux… alors juste faites moi confiance.

    Spoiler:
    #100778
    niels
    • Patrouilleur Expérimenté
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    Mes premiers indices concernant le fantôme de Winterfell : ce n’est ni Vinnocroft, ni Pylie. Je pourrais vous expliquer comment j’en suis venu à ces conclusions, mais ce serait laborieux… alors juste faites moi confiance.

    Ces suppositions qui sortent de nulle part et tu refuses en plus de donner des preuves, tu te louchifies à vue d’oeil, j’espère que les conseillers prennent note.

    #100780
    Corondar
    • Pisteur de Géants
    • Posts : 1437

    Merci au wifi du Stade de France et à DroZo d’avoir publié le CR avant 21h : j’ai pu profiter du concert de Muse l’esprit serein.

    Pour le reste, je vais aller dans le topic justice pour papoter intuitions et CR…

    #100786
    Ædianys
    • Exterminateur de Sauvageons
    • Posts : 852

    Doran était né sur les terres des Dalt, et avait été nommé ainsi en l’honneur de l’héritier de la princesse de Dorne. Fils du forgeron de Boycitre il avait naturellement appris l’art de l’épée au côté du jeune Andrey Dalt. Cependant, il n’était pas vraiment satisfait de cette condition et de ce chemin qui lui était naturellement tracé. Devenir forgeron ne l’excitait guère et il préférait largement la froideur d’une lame à la chaleur de l’enclume. Aussi fugua-t-il un beau jour vers Bourg-Cabanes et entreprit le voyage vers Essos. Après avoir parcouru les cités libres –qu’il ne trouva que peu intéressantes en raison de son manque de savoir– il poursuivi en remontant la Rhoyne, la Mère comme l’appelait les orphelins de la Sang-Vert. Doran avait d’ailleurs beaucoup de ces traits rhoynars : yeux noirs, cheveux longs et noirs. Il avait également l’amour de l’eau, mais n’avait vraiment navigué que sur la Sang-Vert auparavant. C’est ce qui le poussa à remonter la Rhoyne à partir de Volantis. Ce voyage se termina à Qohor, la plus riche des cités libres, mais surtout celle où vivaient les meilleurs armuriers. C’est ici qu’il s’installa un moment, qu’il profita de ses compétences et devint meilleur forgeron.

    Ce qui poussa Doran à finalement choisir de s’engager dans une compagnie mercenaire, nul ne le sait, mais il choisit, dans sa stupidité habituelle, de rejoindre la première troupe croisée, qui fut celle des Braves Compaings. Il ne savait pas à l’époque la réputation qu’avait la compagnie, et il ne put la quitter une fois qu’il se rendit compte de la cruauté de ses camarades.

    C’est ainsi que Doran prit part aux guerres et aux pillages, s’endurcissant avec chaque bataille, faisant virevolter son épée. Il fut sauvé plus d’une fois dans sa vie de mercenaire, et c’est d’ailleurs ce qui se passa lors de la prise d’Harrenhal, lorsque le chef de la troupe, Varshé Hèvre, choisit de trahir les Lannister. Un homme de Bolton sauva sa vie, et c’est ainsi que sa décision fut prise. Il partirait avec les Bolton pour un finir avec les pillages, massacres et viols que commettaient les Braves Compaings. Il pouvait encore devenir un homme bon, comme il le fut par le passé, à Dorne. Mais il ne savait pas qu’il allait côtoyer le bâtard de Ramsay, qui commettait des crimes encore plus infâmes que ceux des Braves Compaings.

    Ainsi, il choisit de quitter les Braves Compaings et de s’engager dans les rangs Bolton. Approuvé par un capitaine grâce à son sens moral un peu plus élevé que la moyenne, il intégra le corps des gardes de la maison Bolton, et gagna le Nord avec le reste de la troupe. Il échappa aux poursuites des Braves Compaings et prit sa solde avant l’heure, notamment grâce à la protection que lui accordèrent les Bolton. Il ne fut néanmoins pas vraiment apprécié du reste de la troupe. Seul dornien de son détachement, il était la cible de nombreuses moqueries, et lui même rêvait parfois du doux sable de Boycitre. Mais la neige s’étendait déjà sur le Nord, et il venait d’être assigné à la garde de Winterfell ainsi que lord Bolton l’avait demandé pour le mariage de son bâtard.

    C’est dans ces vents de l’Hiver entourant le château que commença son pire cauchemar. Les rumeurs se répandaient parmi les gardes comme une traînée de poudre. Certains parlaient d’espions, d’autres de traîtres. Mais toutes les rumeurs étaient d’accord sur une chose : des hommes conspiraient contre la maison Bolton à l’intérieur des murs de Winterfell. On les appelait les « loups de l’hiver » et Doran n’avait pas vraiment envie de les rencontrer. Il n’était d’ailleurs pas rassuré du tout. Combattre des ennemis est une chose, les trouver parmi les amis en est une autre. Il ne voulait maintenant plus qu’une seule chose : rentrer chez lui.

    Doran plays to win, whether at cyvasse or the game of thrones.
    « We princes make our careful plans and the gods smash them all awry. »
    [DOH9] La Harpie étourdie

    Spoiler for NOARLAAAK !!!

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