Toute à la chanson qu’elle avait dans la tête, Hazzea ne réalisait pas ce qui se passait, ne percevant pas l’échafaud, ni la foule et encore moins le bourreau. Elle obéissait aux ordres sans réfléchir, cherchant pourquoi cette dernière s’imposait à elle.
De par son attitude singulière, des chuchotements se firent entendre, chuchotements qui devinrent brouhaha quand le mot tomba : Sorcière ! Tel un électrochoc, elle sortit de sa torpeur. Il ne manquait plus que ça, se dit-elle, mais, après tout, pourquoi pas, mourir par la chaleur des flammes la séduisait plus que par la froideur de la lame.
Elle n’entendit pas les mots du p’tit chaton – et pourtant il avait indéniablement raison, au pays des loutres, ils n’en seraient pas là -, percevant, au loin, une grosse fumée noire. Décidemment, pensa-t-elle, elle ne faisait jamais rien de bien, à vouloir le feu, elle en avait déclenché un !
Hazzea ne se vit pas mourir, elle ne comprit donc pas ce qu’elle faisait sur un bateau. Avec juste deux personnes à son bord. Si elle ne connaissait pas l’homme, elle reconnut la femme. C’était la diseuse de bonne aventure qu’elle avait souhaité rencontrer pour savoir si elle devait faire part de sa requête à rejoindre le Conseil lors des premières élections. Elle sourit en y repensant. Cette femme avait eu raison de lui dire que tout allait bien se passer. Elle se voyait, pour la première fois de sa vie, quitter Meereen, et, au vu de ce qui était en train de s’y dérouler, il ne pouvait finalement rien lui arriver de mieux.
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