Jean-Laurent Del Socorro

  • Ce sujet contient 47 réponses, 14 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Aerolys, le il y a 4 semaines.
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  • #187858
    Nymphadora
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    Le replay de notre live consacré à Morgane Pendragon est en ligne (et n’hésitez pas, c’est garanti sans spoiler au début, on annonce quand on attaque le spoil ;)).
    Le livre qui a fait l’unanimité pour @namande, @yodabor et moi 🥰

    ~~ Always ~~

    #187902
    Liloo75
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    J’ai fait l’acquisition de Morgane Pendragon 🙂

    Je peux vous écouter en replay ? Ou bien il y a un risque de spoilers…

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #187903
    Nymphadora
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    Je peux vous écouter en replay ? Ou bien il y a un risque de spoilers…

    Tout le début est sans spoiler, on l’annonce quand on parle à la partie qui spoile 🙂

    ~~ Always ~~

    #187908
    Liloo75
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    Tout le début est sans spoiler, on l’annonce quand on parle à la partie qui spoile 🙂

    Thanks !

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #188788
    Liloo75
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    J’ai terminé Morgane Pendragon.

    C’est bien écrit, cela se lit facilement. Mais je ne pense pas en garder un souvenir impérissable. J’ai eu beaucoup de mal à m’attacher aux personnages. Il y avait toujours une distance, je ne saurais pas trop expliquer pourquoi. Malgré le système de POV les protagonistes ne me paraissaient pas suffisamment incarnés. D’ailleurs, je devais souvent me reporter aux premières pages du livre pour savoir qui était qui, et de quelle région il était originaire. Je n’avais pas rencontré cette difficulté avec AGOT, malgré la multiplicité des personnages, des familles et des régions.

    Là je crois que n’ai pas réussi à rentrer dans l’histoire. C’était pourtant une bonne idée d’inverser les rôles entre Arthur et Morgane. Je trouvais cela assez exaltant. De même que la possibilité offerte à des femmes de devenir chevalier.

    Pour répondre à la question posée pendant l’émission Twitch, j’ai lu, il y plusieurs années, Les Dames du Lac et Les Brumes d’Avalon.

    Concrètement, ce n’est pas le même type de récit. Chez Marion Z Bradley, l’histoire de la Table ronde est racontée du point de vue des femmes (Viviane, Morgane…), mais elles restent dans leurs rôles « traditionnels » de femmes.

    Chez Jean-Laurent Del Socorro, les femmes accèdent à des titres et des rôles qui sont habituellement dévolus aux hommes. J’aime beaucoup cette perspective, et je crois que j’aurais voulu aimer réellement ce livre.

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
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    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #189024
    Lau
    • Éplucheur avec un Économe
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    Je suis assez d’accord avec Liloo. C’est un roman qui se lit très facilement, vraiment très agréable à lire avec une fin épique, une réinterprétation moderne avec de chouettes idées : la place de la femme dans la société, la confrontation de l’ancienne religion et l’intransigeance du Christianisme, les triangles amoureux et une autre vision de Merlin et Arthur… Mais j’ai également eu du mal à m’attacher aux personnages, en particulier à Morgane, très froide et pourtant si parfaite, et les autres sont un peu lisses (les femmes ont toutes les qualités, belles, courageuses, de grandes chevalières, bonnes stratèges, loyales…), le personnage qui m’a le plus touchée est en fait Arthur qui cherche désespérément sa place, manipulé par Merlin puis l’Archevêque, il m’a fait un peu pitié…

    Agréable, distrayant, que je conseillerais pour passer un bon moment lecture mais il manque juste un petit quelque chose pour qu’il devienne vraiment marquant

    #189025
    Yoda Bor
    • Pisteur de Géants
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    Merci de me soutenir dans mon fan club de soutien à Arthur 💜

    Arys du Rouvre 💜

    #189028
    Nymphadora
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    Je le disais dans le Twitch, moi aussi j’ai eu beaucoup de mal à m’attacher aux personnages. Mon attachement à Morgane est venu très tard dans le roman. Je pense que la présenter comme froide est totalement voulu de la part de l’auteur, mais c’est vrai que, si il n’y avait pas eu ce que j’ai vécu comme un moment de bascule (vous identifierez de quoi je parle si vous avez lu le livre, je pense xD) je serais probablement aussi pas mal passée à côté des personnages également, donc je comprends complètement votre ressenti ^^.

    ~~ Always ~~

    #190224
    Nymphadora
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    J’ai lu Noir est le sceau de l’enfer de Jean-Laurent Del Socorro. Une nouvelle dans l’univers de Royaume de vent et de colères où l’on retrouve Axelle, la cheffe de la compagnie du Chariot, dans une aventure en Angleterre. Au programme : machinations politiques, magie discrète qui glisse de son mystère, et rebondissements avec des personnages hauts en couleur.

    Ca se lit tout seul, c’est toujours très agréable de lire les écrits de Del Socorro. Le passage en Angleterre permet en plus d’élargir le monde, et offre un chouette dépaysement tout en ouvrant des pistes cools concernant l’Artbon. Mais, l’intrigue souffre des soucis récurrents du format nouvelle : à peine est-on rentré.e dans l’histoire que c’est déjà fini. C’est donc un moment agréable de lecture pour les fanas de Royaume de vent et de colères mais c’est assez dispensable. C’est très sympa à lire, et les personnages sont toujours chouettes à suivre, mais ça a le goût de trop peu.

    La particularité de l’ouvrage que j’ai est que la moitié du livre est ensuite consacrée à un scénario de jeu de rôle dans l’univers avec les personnages qu’on a croisés. L’idée est chouette, ça me donne presque envie de me trouver un MJ pour le tanner de faire une partie ^^ M’enfin à choisir, j’aurais préféré une nouvelle deux fois plus longue xD

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    #190225
    Aerolys
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    Merci de me soutenir dans mon fan club de soutien à Arthur 💜

    Team Arthur de mon côté aussi !

    J’ai beaucoup aimé Morgane Pendragon mais

    Spoiler:
    j’aurais aimé que la chute de Morgane (après l’ellipse de 14 ans) dure plus longtemps. J’aurais aimé que le Renouveau et le Déclin prennent une place aussi importante l’une que l’autre (comme une partie 1 et une partie 2). J’ai eu l’impression que la chute fut trop rapide.
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 8 mois par FeyGirl. Raison: spoiler sous balise

    Toutes les plus belles histoires commencent par une brique sur le pied.

    Si Theon ouvre un bar, c'est le Baratheon.

    Spoiler:
    #197266
    Nymphadora
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    J’ai lu Vainqueuse, le dernier roman de Jean-Laurent Del Socorro paru à L’école des loisirs, dans la même collection que Une pour toutes dont Jon parlait plus haut où Jean-Laurent Del Socorro aborde (plutôt à destination des ados) des figures féminines historiques oubliées des livres d’histoire.

    On suit ici Cynisca, une spartiate qui fut la première athlète à gagner une épreuve aux Jeux Olympiques antiques. On assistera à son parcours, de l’enfance à la guerre contre Athènes, pour finalement l’amener à sa victoire.

    Un livre que j’aurais aimé aimer, mais malheureusement, je n’ai pas été emportée par l’histoire : le style est assez clinique, et j’ai eu assez peu d’affect pour l’héroïne. Et comme la fin est connue dés le début, il y a assez peu de suspense. Le côté historique est très bien documenté, l’intrigue est chouette… mais il m’a manqué une étincelle.

    Si il y a une chose à retenir du roman, c’est son aspect ouvertement féministe : Les thématiques féministes sont nécessaires et abordées avec beaucoup de discipline dans le texte. Que ce soit la sororité, la confiance en soi, le poids du patriarcat sur les hommes, la place que l’on laisse aux femmes dans l’histoire, et même bien sûr le titre et l’importance de nommer les choses… il y a pleins d’éléments très bien menés. Mais j’ai trouvé le tout assez didactique et « gros sabots » : on a plus l’impression d’un outil pédagogique à destination de collégiens, pour susciter la discussion en classe (et les instruire sur la Grèce antique au passage bien sûr), que d’un roman porté par son héroïne et ses choix. Ceci étant dit, justement, je ne suis pas la cible du bouquin (ça fait un bail que je ne suis plus au collège xD) : j’espère que ce genre de romans trouvera son succès parce que les messages sont importants et que les discussions en classe seront passionnantes !

    Du coup, on est sur une lecture mif-mouf, mais j’espère que le roman trouvera son public et sera discuté dans tous les collèges de France et de Navarre !

    ~~ Always ~~

    #199850
    Nymphadora
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    Un nouvel épisode des Manuscrits de Mestre Aemon est disponible ! Avec le roman Peines de mots perdus, de Jean-Laurent Del Socorro, on retourne dans l’univers de Royaume de Vent et de Colères, et comme vous pourrez le constater, ça nous a beaucoup plu, avec @yodabor et @crys :

    ~~ Always ~~

    #204665
    R.Graymarch
    • Barral
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    J’ai lu Morgane Pendragon et vous ai lus, écoutées

    J’imagine que le livre est assez clivant si on est familier avec le mythe arturien, ce qui n’est pas vraiment mon cas. Je me demande donc si l’approche de l’auteur est « un vent d’air frais » ou « une hérésie » (et ça peut être les deux à la fois)

    J’aime bien que cela ne se contente pas de faire un swap Arthur/Morgane mais que cela va plus loin (beaucoup plus loin) pour revisiter le genre. De même, l’alternance de PoV fonctionne bien et j’ai bien aimé l’ambiance magique du royaume immobile.

    On ne peut pas dire que j’ai été totalement conquis mais c’est sans doute dû au fait que je n’ai pas toutes les clés du mythe. En tout cas, ça va loin et je peux concevoir que l’auteur a beaucoup travaillé pour unir puis se séparer des éléments du mythe arturien

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    MJ par intérim de Les Prétendants d'Harrenhal (2024-), rejoignez-nous
    DOH : #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #207324
    FeyGirl
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    Ça y est, j’ai lu Morgane Pendragon.

    Version courte : j’ai beaucoup aimé la réinvention qui s’appuie sur les différents mythes et la galerie de personnages (j’ai recherché en parallèle l’histoire des personnages en question, et l’auteur a su s’en emparer et les transformer pour les intégrer dans son histoire avec intelligence). En revanche, j’ai toujours un problème avec sa plume : trop saccadée, trop rapide, ne creuse pas assez ses personnages donc on ne s’y attache pas.

    Version longue :

    Spoiler:

    Une réinvention de la légende du roi Arthur : en vérité, l’héritière cachée d’Uther Pendragon est Morgane, et c’est elle qui s’empare de l’épée !

    Le ton est donné dès le départ : une réécriture féministe. Arthur, son amant et cousin, fils d’un duc déchu, est déçu car son mentor Merlin lui avait laissé entendre qu’il deviendrait le roi de Logres à Camelot. Mais il aime Morgane et il aime son pays, donc il s’efforce de passer outre et de se réjouir pour Morgane. La nouvelle reine s’attache à consolider son trône et à combattre ses ennemis qui contestent son pouvoir, puisque peu de témoins ont vu Morgane prendre l’épée.

    Nous retrouvons tous les héros des légendes arthuriennes (Guenièvre, Lancelot, et les autres, tous les autres). L’auteur a modifié non seulement le point de départ de la légende, mais aussi des éléments clefs du profil des autres personnages, tout en restant fidèle à l’esprit et au ton de cette fresque. Et ça marche ! Ça marche d’autant mieux que les changements sont suffisants pour nous réserver bien des surprises.

    Les personnages secondaires sont très nombreux, et j’ai fait plusieurs fois des recherches pour les situer ou resituer dans le corpus traditionnel. C’est l’occasion de découvrir des textes que j’ignorais (ils sont si abondants) et d’apprécier ce que Jean-Laurent Del Socorro a fait de cette riche matière. Respectueux de cet héritage, il réinvente les mythes tout en conservant la poésie ou la tragédie des destinées.

    Parlons un instant de l’univers : dans ce début de VIIe siècle, les Bretons (Morgane et les siens) sont confrontés aux Saxons ; les fidèles de la Déesse voient progresser la religion du dieu crucifié (thème récurrent des interprétations modernes des légendes arthuriennes) ; la Faërie tente de revivre une dernière fois sur l’île de Bretagne ; la magie est peu présente mais résiste. Le roman respecte les versions des auteurs du XIIe siècle et au-delà : nous sommes dans « Les Âges sombres » de la Bretagne, cependant les héros font partie de la chevalerie et arborent des blasons, alors que ce sont des inventions bien plus tardives. La modernisation de Jean-Laurent Del Socorro repose beaucoup sur un univers où les femmes sont (presque) égales des hommes, guerrières, commandantes et parfois reines ; et une société où l’homosexualité et la bisexualité vont de soi.

    Comme toute épopée digne de ce nom, le parcours de Morgane est émaillé de batailles, d’amitiés fortes et de trahisons, de sens du devoir et d’un potentiel basculement de l’Histoire. Arthur, quant à lui, vivra son propre destin. Les deux narrateurs (Morgane et Arthur) alternent dans de courts chapitres qui dévoilent au lecteur des aspirations divergentes.

    J’ai toutefois un regret : je n’ai pas été emballée par la plume de l’auteur. La narration choisie, au présent et à la première personne du singulier, n’est pas la plus facile à maîtriser (à mon avis). On s’attend à explorer les tréfonds de l’âme de Morgane et d’Arthur, mais ça n’arrivera pas. La faute à une prose un peu saccadée et trop rapide, qui ne s’attarde jamais sur ses personnages ni sur les actions. Un excès de raconter au lieu du montrer couronne cette impression de manque de profondeur dans le récit, car tout va trop vite. Le résultat est immédiat : on s’attache peu aux héros, puisqu’on ne les accompagne pas dans leurs pensées ou leurs sentiments. Les actions sont trop rapides pour être vraiment marquantes (à quelques exceptions près) ; les décors sont inexistants, hormis des détails accessoires (c’est bien dommage pour ce cadre semi-historique, semi-fantasy).

    Cependant, malgré la prose qui nous laisse à distance, l’histoire est suffisamment intéressante pour que l’on continue à suivre les événements de la vie de Morgane et d’Arthur ; on découvre quelques jolis moments poétiques empreints de nostalgie ou de rêve-d’un-monde-qui-ne-fut-pas ; et la fin est de toute beauté.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 mois et 3 semaines par FeyGirl.
    #207328
    Aerolys
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    (j’ai recherché en parallèle l’histoire des personnages en question, et l’auteur a su s’en emparer et les transformer pour les intégrer dans son histoire avec intelligence)

    J’ai une petite base en légendes arthuriennes ce qui fait qu’à certains moments, j’ai eu les pensées « je vois ce a quoi ça fait référence » , « je connaissais ce passage du mythe ».

    En revanche, j’ai toujours un problème avec sa plume : trop saccadée, trop rapide, ne creuse pas assez ses personnages donc on ne s’y attache pas.

    Pour le côté « trop rapide », pour moi, c’est sur les derniers chapitres que cela s’est fait ressentir.

    Toutes les plus belles histoires commencent par une brique sur le pied.

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    Spoiler:
    #208262
    Lau
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    Je viens de lire Peines de mots perdus, et réécouter le MMA concernant ce dernier roman de Jean-Laurent Del Socorro.

    Ce fut une lecture agréable et distrayante mais mon avis reste un peu moins enthousiaste que vous trois. Je pense que l’on pourrait reprendre mots à mots les avis qui concernaient Morgane Pendragon et les appliquer à cette suite du Royaume de vent et de colères, où on suit à nouveau Axelle, devenue Chevalière de Thorenc : agréable, distrayant, que je conseillerais pour passer un bon moment lecture mais il manque juste un petit quelque chose pour qu’il devienne vraiment marquant. Je le conseillerais sans problème aux ados.

    J’ai plutôt eu l’impression de lire une suite de 3 nouvelles sur 3 époques de la vie d’Axelle. L’auteur va toujours à l’essentiel, dans un style très direct, rapide et dynamique, que ce soit dans la narration ou les dialogues, mais ne favorise pas l’immersion du lecteur. Les descriptions sont ainsi très succinctes, ce qui ne permet pas toujours de bien se représenter le décor, les personnages manquent toujours un peu complexité, de profondeur. Les personnages sont très nombreux (effectivement de nombreux name dropping) mais on les connait finalement à peine (en dehors d’Axelle puisque c’est le POV) et je n’ai pas vraiment eu le temps de m’y attacher et la disparition de certains d’entre eux ne m’ont pas vraiment touchée. Je crois qu’un récit unique basé sur une seule époque de la vie d’Axelle et une seule mission aurait mieux permis de développer ces 2 axes, la relation d’Axelle avec sa famille, les membres de sa compagnie mais surtout les mystères de l’artbon, ses pouvoirs et les convoitises qu’ils suscitent auprès des dirigeants de l’époque et des sociétés occultes.

    Depuis déjà quelques années, Jean-Laurent Del Socorro développe une thématique du féminisme où les femmes accèdent à des titres et des rôles qui sont habituellement dévolus aux hommes. J’aime beaucoup cette perspective mais elle me semble parfois un peu manichéenne car les personnages féminins sont toujours assez lisses, trop parfaites, elles ont toutes les qualités  : belles, courageuses, de grandes chevalières, bonnes stratèges, loyales… Axelle est tiraillée entre son amour pour sa famille, son attirance pour l’aventure et sa loyauté envers le royaume de France mais elle en est consciente et en ressent de la culpabilité. Les personnages masculins, par contre, sont souvent manipulateurs, sournois, machiavéliques… à l’exception de Gilles et de Francis Drake.

    Le récit fourmille également de références littéraires, théâtrales, Jane Anger est particulièrement friande de déclamations poétiques et de citations latines (à un tel point qu’on croirait voir le Roi Loth de Kaamelott).

     

    #208290
    Liloo75
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    Pour ceux qui habitent le sud, Jean-Laurent Del Socorro sera à l’Antre de Calliopée, samedi 23 novembre de 14h à 18h.

    Il y dédicacera plusieurs ouvrages dont l’intégrale De vent et de colères.

    La librairie est située à Aix-en-Provence.

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #208307
    Aerolys
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    J’ai lu Vainqueuse, le dernier roman de Jean-Laurent Del Socorro paru à L’école des loisirs, dans la même collection que Une pour toutes dont Jon parlait plus haut où Jean-Laurent Del Socorro aborde (plutôt à destination des ados) des figures féminines historiques oubliées des livres d’histoire. On suit ici Cynisca, une spartiate qui fut la première athlète à gagner une épreuve aux Jeux Olympiques antiques. On assistera à son parcours, de l’enfance à la guerre contre Athènes, pour finalement l’amener à sa victoire. Un livre que j’aurais aimé aimer, mais malheureusement, je n’ai pas été emportée par l’histoire : le style est assez clinique, et j’ai eu assez peu d’affect pour l’héroïne. Et comme la fin est connue dés le début, il y a assez peu de suspense. Le côté historique est très bien documenté, l’intrigue est chouette… mais il m’a manqué une étincelle. Si il y a une chose à retenir du roman, c’est son aspect ouvertement féministe : Les thématiques féministes sont nécessaires et abordées avec beaucoup de discipline dans le texte. Que ce soit la sororité, la confiance en soi, le poids du patriarcat sur les hommes, la place que l’on laisse aux femmes dans l’histoire, et même bien sûr le titre et l’importance de nommer les choses… il y a pleins d’éléments très bien menés. Mais j’ai trouvé le tout assez didactique et « gros sabots » : on a plus l’impression d’un outil pédagogique à destination de collégiens, pour susciter la discussion en classe (et les instruire sur la Grèce antique au passage bien sûr), que d’un roman porté par son héroïne et ses choix. Ceci étant dit, justement, je ne suis pas la cible du bouquin (ça fait un bail que je ne suis plus au collège xD) : j’espère que ce genre de romans trouvera son succès parce que les messages sont importants et que les discussions en classe seront passionnantes ! Du coup, on est sur une lecture mif-mouf, mais j’espère que le roman trouvera son public et sera discuté dans tous les collèges de France et de Navarre !

    J’ai tout de même envie de tenter la lecture de celui-ci. 😮

    Toutes les plus belles histoires commencent par une brique sur le pied.

    Si Theon ouvre un bar, c'est le Baratheon.

    Spoiler:
18 sujets de 31 à 48 (sur un total de 48)
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