Jean-Philippe Jaworski

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    R.Graymarch
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    Il est possible que je revienne parler de Jaworski sous peu

    En attendant, l’auteur a donné une interview d’1h12 sur roliste.tv et cela peut vous intéresser. C’est très axé jeu de rôle mais chez Jaworski, jdr et romans sont intriqués (et jeu de plateau car oui Te Deum était un jeu de plateau à la base, et adaptation BD etc etc)

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    MJ par intérim de Les Prétendants d'Harrenhal (2024-), rejoignez-nous
    DOH : #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #208164
    Lapin rouge
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    Il est possible que je revienne parler de Jaworski sous peu

    Quel teasing 😉 ! Merci en tout cas pour la vidéo.

    They can keep their heaven. When I die, I’d sooner go to Middle Earth.
    #208166
    R.Graymarch
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    J’ai le vague projet de lire Le Chevalier aux épines (d’ici mars 2031) et pour cela, je me suis dit que je devrais me mettre à jour avec les nouvelles parlant du protagoniste dans Janua Vera. Sauf que par rapport à ma lecture, Janua Vera a deux nouvelles de plus, donc autant commencer par ce que je ne connais pas

    De manière générale, la plume de Jaworski est toujours un bijou. Il aime la langue et ça se voit : le vocabulaire est très recherché (j’ai abandonné l’idée de chercher chaque mot que je ne connais pas) et les tournures excellentes. Vraiment le haut du panier (dans la vidéo, il confesse « je suis prolixe », oui aussi^^)

    Monteféllone est un récit de guerre. C’est assez classique mais fort bien mené, avec une bonne chute en plus. Rien à redire

    Je serais plus circonspect avec Comment Blandin fut perdu. C’est beaucoup plus original (un imagier à qui on impose un apprenti) et le vocabulaire des peintures/fresques est envahissant dans le bon sens du terme. On « sent » les peintures se faire, avec chaque étape. Sur ce point, Jaworski est toujours impressionnant. Je suis plus mitigé sur le sens de l’histoire même si j’ai lu des réponses sur le net (ou plus haut ici dans le questionnaire^^). Ca n’en fait pas une mauvaise nouvelle mais pour moi ce n’est pas dans le top du volume

    Cela dit, j’ai commencé par Avertissement au Lecteur par Don Benvenuto Gesufal et que dire ? C’est magistral de machiavélisme meta. Allez hop, spoiler

    Spoiler:

    On a donc Benvenuto qui s’adresse à nous pour dire qu’il a été surpris en train d’acheter de quoi écrire un livre (Gagner la guerre) et comment il doit s’en sortir pour ne pas que cela se sache car cela pourrait lui nuire.

    Si vous êtes un candide lecteur qui ne saisit pas tout le sel de cette question, refermez cet ouvrage et allez voir ailleurs si j’y suis. Si vous êtes un affranchi, vous comprendrez sans peine le guêpier où je m’étais jeté.

    Puis, il déroule sur la condition d’écrivain, que ce n’est pas facile, que c’est souvent même nul, que c’est un acte revanchard qui le met face à la mort. Est-ce que Benvenuto croit ses paroles ? Est-ce que Jaworski est sincère ?

    En tout cas

    Bref, on écrit toujours pour de mauvaises raisons.

    Et on lit de la même manière…

    Et enfin, le coup de grâce

    C’est ce livre rêvé que vous tenez entre vos mains. S’il y a une préface, je vous donne un bon conseil : sautez-la. L’écrivain vous y déballera tout un tas de déclarations d’intentions sur ses références, ses jeux sur les registres et les archétypes, la symbolique de tel ou tel récit, la construction de l’univers fictionnel, la réhabilitation d’une littérature méprisée, j’en passe et des meilleures. Tout ça, c’est un beau ramassis de foutaises.

    La seule vérité, c’est qu’il y a de l’humain derrière toutes ces sornettes. Ne vous laissez pas avoir par l’ingénuité du conte et de la nouvelle. Même si ce livre est une compilation de fictions (qui, en définitive, n’existent que dans un coin de ma caboche), il est entièrement vrai.

    C’est vous, quelque part, que vous allez chercher dans ces pages.

    J’en sors un peu perdu et totalement impressionné par ce petit texte qui est jaworskien en…. diable

    Pas tout ça mais j’ai de la relecture ensuite

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    #208170
    Lapin rouge
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    En attendant, l’auteur a donné une interview d’1h12 sur roliste.tv et cela peut vous intéresser.

    Écouté une grosse moitié. J’en retiens que Jaworski a importé du jeu de rôle vers l’écriture romanesque l’importance du hors-champ : le narrateur (comme le personnage-joueur) n’est pas omniscient, il n’a connaissance que d’une partie de la réalité. Mais, grâce à certains indices, le lecteur peut discerner des éléments cachés. Voilà qui encourage une lecture attentive, et qui n’est pas sans points communs avec la technique d’écriture de GRRM.

    On apprend aussi que Jaworski aimerait bien créer un JdR tiré de l’univers du Vieux Royaume, et qu’il a commencé à y travailler, en prévoyant un système de jeu à trois niveaux : un niveau cursif, peu technique et privilégiant la narration, un niveau intermédiaire et un niveau « expert », plus simulationniste.

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