Le cycle de la Tour de Garde (Claire Duvivier et Guillaume Chamanadjian)

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  • Ce sujet contient 31 réponses, 12 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Lau, le il y a 6 mois.
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  • #197834
    Nymphadora
    • Vervoyant
    • Posts : 8370

    De mon côté, j’ai terminé L’armée Fantoche, le dernier tome de Capitale du Nord (et donc dernier tome de la Tour de Garde).

    J’ai beaucoup aimé l’évolution d’Amalia, qui grandit, qui s’assagit, s’ouvre au monde et prend une vraie ampleur sans se renier. La fin est un peu moins poétique que celle de Capitale du Sud, ce qui colle très bien aux deux ambiances distinctes des deux sagas mêlées, et elle est tout à fait satisfaisante, offrant des réponses là où il y en a besoin, et concluant les arcs de chacun des personnages auxquels on s’est attachés.

    Par ailleurs, j’ai trouvé que ce tome-ci était une réussite en terme de rythme : contrairement aux deux tomes précédents, les évènements s’enchaînent bien, sans temps mort et en évitant ce que je reprochais aux tomes précédents : ici, on évite que tout s’accumule en apothéose à la fin du tome, pour mieux distiller l’action. J’aurais voulu un peu plus de Yonas et de Main Rouge, mais j’ai quand même été vraiment happée dans l’histoire. Un grand plaisir de lecture.

    Si je veux pinailler, je pense – comme je le disais déjà avec la fin de Capitale du Sud – que la jonction des enjeux des deux sagas entremêlées, qui doit satisfaire à la fois les lecteurs des sagas indépendantes tout en satisfaisant le lecteur qui panache les deux sagas, tombe un peu à plat. Je pense que j’aurais notamment préféré un épilogue vraiment commun : là les deux épilogues me semblent bancals, mis en regard l’un de l’autre. Et je me demande quand même ce qu’un lecteur qui ne lit qu’une des deux sagas peut vraiment retirer de la fin : il manque probablement un peu d’ampleur pour eux… vraiment : si vous voulez lire cette saga, lisez les tomes dans l’ordres en lisant les deux sagas !

    Au final, je reste sur une super impression de lecture pour cette saga à quatre mains en tous cas ! On n’est pas sur de la grimdark ultra complexe et sombre, mais sur une ambiance lumineuse, utopique, qui fait beaucoup de bien, et c’est joliment écrit de bout en bout. Je suis un peu triste que l’aventure soit achevée, j’aurais bien voulu retourner encore voir Nox à Geminia et Amalia à Dehaven !

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 9 mois et 3 semaines par Nymphadora.
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 9 mois et 3 semaines par Nymphadora.

    ~~ Always ~~

    #201305
    Lau
    • Éplucheur avec un Économe
    • Posts : 42

    J’ai alterné la lecture de Capitale du Sud en format livre avec l’écoute en audio-livre de la Capitale du Nord.

    J’ai immédiatement été charmée par Gemina, ses ruelles étroites, ses légendes, ses conteurs, ses vins, ses plats épicés et eu envie de suivre les aventures de Nox à la personnalité attachante, altruiste, fidèle en amitié, utopiste, qui se dit laid mais a manifestement bcp de charme. La magie qui semble un peu simpliste au départ permet à Nox de se sortir de bien mauvaises situations mais se complexifie par la suite autour du jeu de plateau.

    Comme beaucoup d’entre vous, j’ai moins accroché à la Capitale du Nord, Dehaven, et Amalia, plus froide, insensible, distante même avec son fiancé, une intrigue moins palpitante avec beaucoup de discussions sur les enjeux commerciaux et l’avenir des personnages principaux… mais surtout avec le style d’écriture un peu plus lourd et pompeux de Claire Duvivier (il faut dire qu’Un long voyage m’avait déjà semblé bien mériter son titre). L’abus de passé simple et subjonctif imparfait dans les dialogues les rend fort peu naturels ; un procédé justifié pour souligner la haute éducation d’Amalia mais assez pompeux et irritant (mais peut-être amplifié pour moi par la lectrice en audio). Heureusement, Amalia doit apprendre à parler plus simplement dans le deuxième volet pour mieux se fondre dans la population, abandonne l’usage des temps composés et le personnage gagne également en complexité.

    L’idée de ces deux trilogies entremêlées écrites à quatre mains est originale, ingénieuse, permet de développer des styles bien différents avec des intrigues parallèles qui se recoupent plus étroitement aux troisièmes tomes avec la rencontre entre Nox et Amalia et le jeu de la Tour de garde. Les deux cycles font la part belle à l’amitié et aux portraits de femmes avec Amalia mais aussi Adélie, Lotharie (coucou Brienne), Guenaillie et même la terrifiante Daphné. Une lecture fort agréable que je conseillerais aussi aux personnes qui ne sont pas forcément habituées à la fantasy.

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