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28 mars 2020 à 0 h 07 min #131170Célilune
- Pas Trouillard
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En ces temps troublés, quoi de mieux que de se plonger dans la lecture d’un bon livre ?
D’oublier un peu le confinement et l’ennui qui peut aller avec en plongeant dans les tourments d’autres personnages qui eux, se baladent à l’air libre ?On m’a demandé, en décembre 2019, de lire le dernier roman de Xavier Garnotel qui s’essaye au genre de la Fantasy avec Le Mythe d’Eleriel.
Pour être honnête, quand j’ai reçu le roman, je n’ai pas été emballée de prime abord. Non pas par le résumé de quatrième de couverture, mais à cause de l’objet-livre lui-même. Le format ressemblait diablement à des romans jeunesse – adolescents, « à partir de 16 ans » dit la 4ème de couverture, et j’en soupirai d’avance.
Et puis j’ai ouvert le livre… Et là, ce fut une claque.
Les quatre premiers chapitres retracent l’enfance et la vie de Zarnakh, enfant d’une tribu Pachtine du nord de l’Astrasie. Je sais, ça ne vous dit rien.
Imaginez le Nord au nord, là où il n’y a que la neige, le vent glacial, les tribus, leurs yourtes et leurs troupeaux. On y respecte les coutumes ancestrales, les sages tiennent les conseils pour la tribu et tout le monde les laisse tranquille parce que personne ne vient jamais aussi loin dans le Nord. Et puis un jour, un émissaire du roi vient. Il leur parle du miel qui coule à flots dans le sud, et du merveilleux travail dans les mines et les jolies maisons que les dames Pachtines pourraient avoir…
Les parents du jeune Zarnakh décident de se faire la belle, quittent la tribu en douce, la nuit et se dirigent vers le Sud pour que le petit puisse goûter du miel et avoir une existence plus douce. Vous imaginez bien que la douceur des mines du sud est un leurre et là, le roman nous embarque dans une impitoyable descente aux enfers qui n’a pas été sans me rappeler Germinal de Zola par moment…
Mais nous sommes dans la Fantasy, pas le roman réaliste du XIXème siècle. Et celui qui va profiter de la situation, semer le chaos, et faire tomber des royaumes, c’est Azhamor, le détenteur d’une orbe sombre. Il va choisir Zarnakh, devenu adulte, parmi tous les hommes pour porter les Ténèbres et les propager dans toute l’Artasie. Un vrai carnage, je vous assure.Le 5ème chapitre nous emmène dans ce qui est, finalement, la 2ème partie (et la plus grande partie) du livre. Nous découvrons le héros, Eleriel, un jeune elfe qui vit en ermite dans la forêt avec son oncle.
Un événement a priori anodin (il trouve une émeraude) va le pousser à quitter la forêt de son enfance pour partir à la recherche des Ovalines, qui vont permettre de combattre les ténèbres qui se propagent partout sur la Terre sous les deux lunes.Je m’arrête là pour le résumé sinon je vous en dévoilerai trop…
Pour conclure, ce roman a certes quelques défauts : le style fluide et léger contraste avec la dureté de certains passages, le thème de départ est franchement bateau (la lutte entre les ténèbres et la lumière), le héros est très convenu, certains découpages m’ont semblé maladroits… Bon d’accord ça ne semble pas terrible comme bilan.
Mais Le Mythe d’Eleriel a aussi de nombreuses qualités : le style est agréable à lire, le parti-pris de la double narration des antagonistes est original et très intéressant. Les personnages secondaires sont tout en nuances de gris, un contexte géo-politique complexe se dessine au fil des chapitres…
Je suis très curieuse de ce que donnera la suite et impatiente de découvrir ce que nous réserve l’auteur… -
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